Think Forward.

La cortisone fait de la résistance et reste toujours incontournable 1495

Hormone naturelle sécrétée par les surrénales, une glande située au-dessus des reins, le cortisol, la mise au point dans les années 1950 de son équivalent de synthèse, la cortisone a révolutionné le traitement de nombreuses pathologies en raison de son action anti-inflammatoire très efficace. Elle a par contre des effets secondaires nocifs et sous-estimés, faute d’informations complètes, qui demandent de la prudence dans son emploi et un accompagnement non médicamenteux. Il n’en reste pas moins qu’elle reste incontournable depuis près de 80 ans comme elle l’a prouvée pendant l’épidémie de covid-19 en étant la première molécule à prouver son efficacité dans les cas graves. UN MEDICAMENT D'UNE EFFICACITE REDOUTABLE SUR L'INFLAMMATION La cortisone combat l’inflammation (dénommée pour cette raison anti-inflammatoire stéroïdien) et a une action immunosuppressive (= supprime les réactions immunitaires exagérées de l’organisme). Les molécules les plus utilisées sont la prednisone et la méthylprednisolone. Son action empêche l’organisme de produire les substances qui causent les symptômes de l’inflammation (augmentation de la température, douleurs, rougeur, gonflement…). Pour la femme enceinte lorsque l’on vise un effet sur le fœtus, on opte pour des corticoïdes spécifiques (dexaméthasone ou bétaméthasone), pour leur bon passage de la barrière placentaire. Les corticoïdes sont bien tolérés lors d’une prescription courte ou s’ils sont appliqués localement. Ils ne sont prescrits sur une longue durée que dans de rares cas ou encore quand l’inflammation est chronique, en particulier dans les maladies auto-immunes. Rappelons enfin qu'une étude coordonnée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et publiée en septembre 2021 a indiqué clairement pour la première fois qu’un traitement par corticoïdes diminuait de 21% le risque de mortalité des formes sévères de la Covid-19. La cortisone a été généralisée ensuite pour les patients atteints de la Covid-19 sévère et critique dans tous les pays ! LES EFFETS DELETERES DE LA CORTISONE Un médicament n’est jamais anodin et est donné en fonction d’une balance bénéfice / effets nocifs nettement en faveur du premier terme. Quand les corticoïdes sont suivis pendant de nombreux mois ou de nombreuses années, leurs effets délétères sont parfois graves : - La cortisone déplace la graisse de l’extrémité inférieure du corps à la partie supérieure : le visage devient bouffi. Ce processus donne parfois un aspect boursouflé appelé cushingoïde, car il rappelle celui donné par la maladie de Cushing (hypersécrétion de cortisol par les glandes surrénales). - Au niveau des reins, la cortisone retient le sodium et élimine le potassium provoquant une surcharge hydrosodée (en eau et sodium) et donc un risque d’hypertension. Le régime sans sel prescrit avec la corticothérapie est une mesure thérapeutique essentielle, mais souvent insuffisante. - Au niveau gastrique, la tolérance de la cortisone est meilleure que celle des anti-inflammatoires non stéroïdiens. Des lésions ulcéreuses gastriques surviennent cependant chez des personnes à risque. - Au niveau osseux, les corticoïdes accélèrent la perte osseuse et diminuent les capacités de formation osseuse. L’ostéoporose cortisonique est la plus fréquente des complications des traitements au long cours. Le risque de fracture est plus élevé dans cette ostéoporose que dans l’ostéoporose due à la ménopause, et ce pour une même valeur de densité osseuse. Pour limiter ce phénomène, du calcium et de la vitamine D3 sont généralement prescrits. Dans des cas graves, des médicaments y sont ajoutés. - Au niveau des yeux, la cortisone est susceptible d’entrainer une cataracte, et même une altération de la rétine - La cortisone peut induire un diabète ou au minimum une intolérance au glucose : l’organisme réagit moins aux effets de l’insuline (le régulateur de notre quantité de sucre) et doit redoubler d’efforts pour contrôler les taux de glucose sanguin. Les personnes intolérantes au glucose affichent des taux de glucose plus élevés que la normale mais pas suffisamment élevés pour les considérer comme diabétiques. - Des insomnies et même des troubles psychiatriques surviennent aussi lors d’une corticothérapie. Enfin, étant donné que les corticoïdes réduisent l’activité protectrice du système immunitaire, le risque d’infection est accru. Parfois, un traitement antibiotique doit être prescrit, Et l’on suggère aux patients de se faire vacciner, notamment contre la grippe saisonnière. L’arrêt des corticoïdes doit impérativement être progressif. La prise de corticoïdes de synthèse utilisés lors des traitements bloque en effet la sécrétion des corticoïdes naturels produits par les glandes surrénales. Il faut donc s’assurer que ces glandes ont bien pris le relais avant l’arrêt définitif des corticoïdes de synthèse. Dans des pays comme le Maroc, ces recommandations sont encore loin d’être suivis ou connus du fait même de pratiques massives d’automédications. Au total, si la cortisone peut s’imposer lors des poussées aiguës d’une maladie, elle doit autant que possible être diminuée ou arrêtée en dehors des périodes de crise. EDUCATION THERAPEUTIQUE Tout traitement ne doit pas se limiter à prescrire des molécules : les modifications du mode de vie peuvent permettre dans une certaine mesure de réduire les phénomènes inflammatoires. Cela passe en particulier par : - L’exercice physique : il diminue les effets secondaires des corticoïdes et accélère la réparation des muscles. - La révision des habitudes alimentaires : les corticoïdes augmentent l'appétit et, sachant que les malades vont manger plus en se dépensant physiquement souvent moins, la prise de poids est fréquente. Le régime méditerranéen semblerait en particulier avoir des atouts pour diminuer l’inflammation en gardant son poids. Rappelons qu’il se caractérise par une consommation prédominante d’huile d’olive, de légumes, de céréales, de fruits ainsi que de noix, une consommation modérée de volaille et de poisson et une consommation faible de viandes rouges, de produits laitiers et de sucre. - La Phytothérapie : Selon la collaboration Cochrane (une organisation internationale de chercheurs indépendants), certaines huiles (d’onagre, de bourrache ou de pépins de cassis) auraient une action anti-inflammatoire réduisant la douleur. BIBLIOGRAPHIE - Corticothérapie, les médecins répondent à vos questions. https://www.chumontpellier.fr/fileadmin/medias/Publications/Corticotherapie.pdf - The WHO Rapid Evidence Appraisal for COVID-19 Therapies (REACT) Working Group. Association Between Administration of Systemic Corticosteroids and Mortality Among Critically Ill Patients With COVID-19: A Meta-analysis. JAMA. Published online September 02, 2020. doi:10.1001/jama.2020.17023 Dr MOUSSAYER KHADIJA الدكتورة خديجة موسيار Spécialiste en médecine interne et en Gériatrie, Présidente de l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS)
Dr Moussayer khadija

Dr Moussayer khadija

Dr MOUSSAYER KHADIJA الدكتورة خديجة موسيار Spécialiste en médecine interne et en Gériatrie en libéral à Casablanca. Présidente de l’Alliance Maladies Rares Maroc (AMRM) et de l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS), Vice-présidente du Groupe de l’Auto-Immunité Marocain (GEAIM)


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Gematria 443

Gematria is a system of alphanumeric substitution in which each letter of the Hebrew alphabet is assigned a numerical value. This allows words and phrases to be translated into numbers, and those numbers can then be compared, analyzed, and interpreted to reveal hidden meanings, symbolic relationships, or mystical insights. Gematria is a central technique in Kabbalistic thought, where it serves as a tool for uncovering the deeper structure of sacred texts, especially the Hebrew Bible (Tanakh). The term "gematria" is believed to derive from the Greek word geometria, or possibly from a conflation of gramma (letter) and metron (measure), reflecting the art of measuring letters through numerical equivalence. Although most closely associated with Jewish mysticism, gematria has parallels in other traditions, such as Greek isopsephy and Arabic abjad numerology. In the Hebrew system, the 22 letters of the alphabet are assigned values, and with them, any Hebrew word can be reduced to a numerical sum. The word for "life" (chai, חַי), for example, is composed of Chet (8) and Yod (10), totaling 18. This is why the number 18 holds special significance in Jewish tradition. Gematria becomes especially powerful when words or phrases share the same numerical value. For example, the words Elohim (אֱלֹהִים) and HaTevah (הַטֶּבַע, "the nature") both sum to 86, suggesting a mystical identity between God and the natural world. Such equivalences are not considered accidental; rather, they are believed to reveal the hidden architecture of divine creation encoded in scripture. There are several forms of gematria: Standard Gematria: Using the basic letter-to-number values. Mispar Gadol: Adds the value of final forms (so-called "final letters") as their own distinct higher values. Atbash and Albam: Ciphers that replace letters based on alphabetic inversion or shifting, creating additional layers of interpretation. Ordinal Gematria: Assigns numerical values by sequence (Aleph = 1, Bet = 2, etc., up to Tav = 22). Kabbalists use gematria not merely for intellectual exercise but as a form of theurgical meditation. By contemplating the numerical relationships between divine names, commandments, and sacred texts, they seek to elevate their consciousness, reveal veiled meanings, and harmonize with the divine structure of the universe. In modern esotericism and Hermetic traditions, gematria has been adopted into systems of Western occultism, especially within Hermetic Kabbalah, the Golden Dawn, and Thelema. Practitioners often compare Hebrew, Greek, and English gematria to examine words and magical formulae, aiming to unlock multidimensional significance in magical texts and ritual language. Gematria is both a science of sacred number and a spiritual art. It unifies language and number, matter and spirit, exegesis and revelation. Through its perspective, letters cease to be mere symbols—they become vessels of divine energy, revealing a universe where nothing is random, waiting to be uncovered.

Back to School: Economic Burden for Families and Multiple Uncertainties 798

At the dawn of a new school year, an immutable reality haunts the many families concerned: the exorbitant cost of supplies and services related to education. They prepare to spend sometimes unreasonable amounts even before their children step through the school door, at all levels. The rising cost of back-to-school goes beyond just notebooks and textbooks: it extends to a set of essential or superfluous items that significantly increase the bill. There is a consensus around the financial burden of the school bag, a real headache. The average budget allocated per family for school supplies often exceeds 1500 dirhams. This figure rises even more when including uniforms, when required, transport costs, registration fees, and tuition for private schools. In some large cities, the total cost can exceed 3000 dirhams per child, a considerable economic weight for many families. But the problem is not only the high cost. The heaviness of the school bag, often cited, illustrates inflation not only financial but also material. Children’s backs and developing musculature are put under strain, raising many health concerns. Beyond the essentials—notebooks, pens, calculators, etc.—the supply lists frequently include superfluous items, often imposed by schools for unexplained reasons. These excessive demands weigh down the school bag and complicate students’ daily lives without real educational justification. In reality, we also face a system out of sync with parents' expectations and, by extension, the country’s. Some school content is outdated and problematic. Textbooks, another major expense, fail to evolve at the pace of the modernity that parents and children themselves aspire to. The modernization the country aims for is also undermined. Many families denounce persistent errors, mistakes, and content poorly adapted to modernity and their aspirations. Announced reforms, generally poorly conceived, have no impact and have always been ineffective. Criticism abounds both pedagogically and substantively: teaching materials struggle to engage students in stimulating and innovative learning. This is a major reason for the large dropout rates observed every year, and for a long time. Another recurring flaw is that, once again, the school start will be unequal: luxury for some, sacrifice for others. Officially, the school start often looks like an idyllic photo album where everything seems perfect. Yet, for the majority, it is far from a moment of excitement as it should be. Faced with an overly large educational budget, difficult choices must be made: pay rent or tuition, buy textbooks, or ensure family sustenance. These contradictions reflect a profound social divide. In short, Morocco at two speeds, denounced by His Majesty the King in the 26th Throne Speech. For many parents, school remains a theoretical right, sometimes without interest, especially in rural areas. In reality, it begins with debt that weighs heavily on daily life and sometimes jeopardizes the children's very future. This paradox, far from resolving, repeats every year, without significant measures from public authorities to lighten the burden, except for measures such as distributing school bags with a short lifespan and very meager financial aid. The quality of teachers has also increasingly raised concern for several years, especially since the so-called contract-based recruitment among unemployed degree holders was "invented," often struggling to find stable employment elsewhere. This situation has led to a qualitative decline in teaching, where many teachers are more occupied with union and social claims than with their primary mission: to instruct and transmit knowledge. The number of strike days is staggering. This contractual dynamic, far from improving the educational system, sometimes fosters instability and demotivation. Moreover, it is regrettable to note increased politicization among some teaching circles, with ideologies infiltrating beyond the pedagogical framework. These trends, often aimed at the systematic contestation of the established order, harm a serene school climate and compromise the necessary neutrality of any teaching. Children bear the cost. Thus, more than a simple issue of training or skills, the challenge posed by the quality of teachers in Morocco highlights the need for a global and courageous reform, combining improved recruitment conditions, serious academic and ongoing training, and a clear separation between politics and education. Without this, Moroccan schools risk losing even more effectiveness and credibility, to the detriment of students and the country's future. Education should not rely on the financial endurance, patience, or indifference of families, but on a coherent educational and social policy. A policy based on a clear projection of what the Moroccan citizen should be at a precise horizon. It is essential that the State and sector actors collaborate to limit costs imposed on families: reviewing supply lists to eliminate the superfluous, improving the quality and relevance of textbooks, further developing support for low-income families, deducting school-related expenses from taxes, without evading the issue of content and teacher competencies. The "price" of this school start is measured not only in dirhams but in the social divide it deepens, in the inequalities it maintains. The real obstacle to education lies in teacher competence, in curricula, and at the bookstore checkout where families must pay for their children to have even a chance to succeed. The school start is a serious matter requiring collective awareness and concrete actions to ensure that every child, regardless of family income, can access a dignified education. The time is for reform in practice, not just in speeches and postures. School is the only tool to reduce differences, guarantee social ascension, and ensure a bright future for the entire country, at a single speed.