Pensez le Futur.

Travel diary #1: Tanzania 2176

To kick off our long family trip, we started with Tanzania. It's the first time we've set foot in sub-Saharan Africa. And what a wonderful introduction! We began with a 7-day organized safari with an exceptional driver and guide. His knowledge of geology, biology, botanics and ethology was impressive. Not to mention his driving skills on the trails of the parks we visited: Taranguire, Manyara, Ngorongoro and Serengeti. The 6 to 10 hours of daily driving didn't seem so long, between discussions, breathtaking views and animal watching. Non-exhaustive list: zebras, giraffes, elephants, buffaloes, wildebeests, leopards, cheetahs, ostriches, bustards, baboons, vervet monkeys, egrets, yellow-headed king cranes, vultures, marabous, crocodiles, antelopes and gazelles of all kinds. I have to admit that we didn't manage to retain everything Mahmoud tried to teach us. A bit of Swahili, a bit of geology on the formation of the Rift Valley, a bit of history on the migration of the Maasais to the Serengeti Park and a bit of biology on recognizing the flora and fauna. We then spent a week in Dar es Salaam to complete our visit and immerse ourselves in Tanzanian city life. Once again, a wonderful experience. We stayed in a modest but adequate airbnb. We discovered a new mode of transport, very fun and at a very affordable price: the bajaji (local tuk tuk). We visited the Kariakoo market (a flea market that stretches for miles), had a lazy day on Bongoyo Island, and the Village Museum (Swahili name) with a guide who told us about the customs and habitations of some of the more than 100 tribes present in Tanzania. It's an outdoor museum with houses illustrating the way of life of some of the tribes. I'll always remember Tanzania as a country with very welcoming and relaxed people. Despite a few pushy people trying to sell us trinkets, act as guides or even bodyguards, we never felt in danger. This country, whose population is divided between different cultures and religions, where Muslims, Christians, Maasais and others live together, seems to me to be a good example of tolerance. Next post in about a month about our next step: a road trip.
Antoine

Antoine

I am the CTO and co-founder of Bluwr. I love designing and writing scalable code and infrastructure.


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Un philosophe, de l’acide, et une pierre 20

Un ami m’a demandé un jour d’écrire sur la pierre philosophale. Je ne sais pas trop pourquoi, mais il insiste souvent avec cette phrase étrange : « Entre à l’intérieur de la Terre, et en rectifiant, tu trouveras la pierre cachée. » En général quand il me sort ça, je le regarde comme s’il parlait une langue morte et dans un sens, c’est presque le cas. Alors aujourd’hui, je prends un peu de temps pour essayer de comprendre ce que ce charabia veut dire. Apparemment, ce fameux message est un acronyme ancien qu’utilisaient les alchimistes : V.I.T.R.I.O.L. Ça veut dire : Visita Interiora Terrae, Rectificando Invenies Occultum Lapidem, en français : « Visite l’intérieur de la Terre, et en rectifiant, tu trouveras la pierre cachée. » Ok… ça a toujours l’air bizarre, mais on commence à voir où ça veut aller. En gros, on te dit : « Descends dans la profondeur des choses, cherche à comprendre, à purifier… et tu trouveras quelque chose de précieux. » Mais quoi ? Cette fameuse pierre philosophale. Alors, petite pause : c’est quoi exactement la pierre philosophale ? Dans les livres d’alchimie, c’est cette substance légendaire qui permettrait de transformer le plomb en or, et de fabriquer l’élixir de vie. Elle représente l’ultime but de l’alchimiste, le graal absolu. Mais soyons honnêtes, personne n’a jamais mis la main dessus, en tout cas pas physiquement. Et c’est là que le truc devient intéressant, la pierre n’est pas qu’une matière, c’est surtout un symbole. Elle incarne la transformation totale de la matière brute vers un état pur, de l’homme ordinaire vers l’homme éveillé. Bref, c’est un aboutissement, un accomplissement autant intérieur qu’extérieur. Mais quel est le rapport avec le Vitriol ? Parce que, quand on tape ce mot sur Internet, on tombe sur des trucs pas très spirituels : un acide corrosif, puissant, dangereux. En chimie, le Vitriol, c’est un liquide capable de dissoudre presque tout. Et là, je me demande : Comment on passe d’un acide qui ronge tout à un symbole de lumière intérieure ? Eh bien… c’est justement ça, le génie de l’alchimie. Le Vitriol chimique représente la phase de destruction nécessaire dans tout processus de transformation. Il dissout, il nettoie, il casse ce qui est trop solide, trop figé. En langage symbolique, c’est la descente dans nos ombres, dans nos blocages, dans nos failles. Le Vitriol devient le symbole de la purification. On enlève les couches mortes, les masques, les illusions… pour révéler quelque chose de plus vrai. Donc oui, l’alchimiste "utilise" le Vitriol pour faire la pierre philosophale. Mais pas comme on utilise un ingrédient dans une recette. C’est plus profond. Le Vitriol, c’est l’étape du feu intérieur, celle où on affronte, on traverse, on se transforme. Et ce n’est qu’en passant par cette phase-là, la plus inconfortable, la plus obscure qu’on peut espérer atteindre la fameuse pierre. Et pour rendre tout ça un peu plus pop culture : Harry Potter en parle aussi. Dans le premier tome, Harry Potter à l’école des sorciers, toute l’histoire tourne autour de la pierre philosophale. Elle donne l’immortalité, transforme le métal en or, sauf qu’à la fin Nicolas Flamel accepte de la détruire. Pourquoi ? Parce qu’il comprend que la vraie sagesse, c’est de vivre, pas de fuir la mort. C’est une très belle image en fait, la pierre est là, mais elle ne sert pas à devenir invincible, elle sert à comprendre que ce qui compte. C’est la transformation intérieure, pas le pouvoir brut. En vrai, on est tous un peu alchimistes. On cherche à transformer nos galères en force, nos erreurs en leçons, nos ombres en lumière. Le Vitriol, ce n’est peut-être pas un liquide qu’on garde dans un flacon mais plutôt une épreuve qu’on traverse. Et la pierre philosophale, ce n’est peut-être pas un objet mais ce qu’on devient à la fin du chemin. Et je conclus cette réflexion par une petite histoire que j’ai trouvée sur ma route. Une vieille légende hindoue que je vous livre telle quelle, parce qu’elle parle mieux que moi de cette quête de transformation intérieure : « Il y eut un temps où tous les hommes étaient des dieux. Mais ils abusèrent tellement de leur divinité que Brahma, le maître des dieux, décida de leur ôter le pouvoir divin et de le cacher à un endroit où il leur serait impossible de le retrouver. Le grand problème fut donc de lui trouver une cachette. Lorsque les dieux mineurs furent convoqués à un conseil pour résoudre ce problème, ils proposèrent ceci : « Enterrons la divinité de l'homme dans la terre ». Mais Brahma répondit : « Non, cela ne suffit pas, car l'homme creusera et la trouvera ». Alors les dieux répliquèrent : « Dans ce cas, jetons la divinité dans le plus profond des océans ». Mais Brahama répondit à nouveau : « Non, tôt ou tard, l'homme explorera les profondeurs de tous les océans, et il est certain qu'un jour il la trouvera et la remontera à la surface ». Alors les dieux mineurs conclurent : « Nous ne savons pas où la cacher, car il ne semble pas exister sur terre ou dans la mer d'endroit que l'homme ne puisse jamais atteindre un jour ». Alors Brahma dit : « Voici ce que nous ferons de la divinité de l'homme : nous la cacherons au plus profond de lui-même, car c'est le seul endroit où il ne pensera jamais à chercher ». Depuis ce temps-là, conclut la légende, l'homme a fait le tour de la terre, il a exploré, escaladé, plongé et creusé, à la recherche de quelque chose qui se trouve en lui ».

Voyage au cœur de la conscience 28

« Le monde est le miroir dans lequel l’être humain se contemple, mais ce miroir est une image imaginaire ; ce n’est que par la lumière intérieure que le reflet devient réalité. » Cette parole d’Ibn Arabī illustre parfaitement sa pensée, selon laquelle la réalité extérieure n’a pas d’existence indépendante sans la conscience qui la perçoit. Pour lui, le monde extérieur n’est pas une réalité objective, brute et autonome. La réalité que chacun perçoit est plutôt une forme d’imagination divine, une projection que nous construisons à partir de nos pensées, de nos croyances et de notre manière d’être. Ainsi, même si nous ne contrôlons pas le monde en lui-même, nous en maîtrisons le sens, c’est-à-dire la façon dont il nous apparaît et la signification que nous lui donnons lors de notre rencontre avec lui. Les neurosciences contemporaines confirment cette idée. Ce que nous appelons « réalité » n’est jamais un état brut et objectif. Le cerveau humain agit comme un filtre puissant qui trie, interprète et colore les informations sensorielles en fonction de nos états émotionnels, de nos expériences passées et de nos attentes. Une étude clé dans ce domaine, Emotion and Perception: The Role of Affective States in the Modulation of Visual Processing, montre comment les émotions influencent directement la perception. La peur, l’anxiété ou d’autres sentiments modifient l’activité dans les régions visuelles du cerveau, accentuant la détection de stimuli perçus comme menaçants ou porteurs d’une charge émotionnelle intense. Ainsi, loin d’être un simple récepteur passif, le cerveau reconstruit activement la réalité en intégrant ces émotions et expériences. Cela explique comment deux individus, confrontés simultanément à la même situation, peuvent pourtant la percevoir différemment selon leur état émotionnel ou cognitif. Dans ce contexte, la célèbre phrase d’Ibn Arabī, « The world is imagination and you are its meaning », prend tout son sens. Le monde est une projection imaginale, et nous en sommes le sens, la signification vécue. Rûmî, grand maître soufi, enrichit cette réflexion par sa célèbre parole : « Vous êtes l’océan, tout le reste n’est que vague, vous êtes la source, tout le reste n’est que ruisseau. » Cette métaphore signifie que la source de toute réalité, cette force créatrice ultime, réside en nous-mêmes, dans notre essence divine. Rûmî insiste souvent sur la puissance créatrice de l’être humain, qu’il voit comme porteur d’une étincelle divine en son fond intérieur. Cette étincelle lui permet de manifester ce qui est en lui vers l’extérieur, participant ainsi à la création du monde. Pour lui, la conscience humaine n’est pas isolée, elle est en union profonde avec Dieu, et c’est précisément cette union qui constitue le moteur fondamental de toute création. Dans le Coran, il est dit : « Ô toi, âme apaisée ! Retourne vers ton Seigneur, satisfaite et agréée. Entre donc parmi Mes serviteurs et entre dans Mon paradis » (Sourate Al-Fajr, 89:27-30). Cette parole s’adresse à l’être humain qui a, au cours de sa vie, atteint un état de paix intérieure et de certitude profonde dans sa foi et son essence. L’âme apaisée n’est plus agitée par les doutes, les peurs ou les troubles du monde, elle est en harmonie avec elle-même et avec le Divin. Atteindre ce stade de sérénité spirituelle signifie non seulement une connexion intime et sincère avec Dieu, mais aussi l’accès à un état de béatitude qui transcende le simple au-delà. Ce « paradis » évoqué ici peut être compris comme une réalité intérieure transformée, un lieu de paix et de lumière qui irradie dans la vie présente. De nombreux commentateurs et soufis, comme Ibn Arabi ou Rûmî, interprètent cette paix de l’âme comme une victoire sur l’illusion et les tumultes du monde. Elle n’est pas seulement un repos passif, mais une force active qui modèle la perception et la réalité. L’âme apaisée transforme ainsi son rapport au monde. En ce sens, cette étape spirituelle est un véritable pouvoir créateur, l’intérieur apaisé façonne l’extérieur, influençant la manière dont la réalité se présente et se vit. Bouddha, qui a renoncé à sa vie royale pour chercher à comprendre les mystères de la souffrance, de la vie et de la mort, nous enseigne : « La paix vient de l’intérieur, ne la cherchez pas à l’extérieur. » Ainsi, la véritable transformation ne peut naître que de notre monde intérieur, d’un esprit apaisé, et non des circonstances extérieures. Combien d’entre nous s’efforcent de changer le monde, de transformer la réalité qui nous entoure ? Pourtant, le véritable changement ne commence pas à l’extérieur, mais au plus profond de soi. C’est là que réside la source essentielle de toute transformation durable. Mais il est bien plus ardu d’oser plonger dans notre fort intérieur, d’explorer nos pensées, nos émotions, nos croyances, que de se lancer dans la course effrénée pour modifier ce qui est à l’extérieur. Pourtant, c’est ce travail intérieur, souvent invisible et exigeant, qui façonne véritablement notre perception du monde et, par conséquent, la manière dont nous le vivons.

La Garonne 32

La Garonne Sur le Pont Saint Pierre je contemple la Garonne Majestueuse comme toujours Ses eaux coulent Et ronronnent lentement Comme par enchantement pour me dire bonjour Sur le Pont Saint Pierre L’Hôtel-Dieu Saint-Jacques se dresse comme un crac Nostalgique d'un temps révolu de la médecine, de l'alchimie et pénicilline Sur le Pont Saint Pierre je marche en fredonnant une chance d'amour en attendant la tombée de la nuit pour voir s'enfuir le jour Dr Bouchareb Fouad Toulouse le 5 octobre 2022 et 31 Mai 2025 Tous les droits sont réservés

Feuille de route pour la vie 34

Feuille de route pour la vie De quoi sera fait demain ? Peu importe puisqu’il y aura toujours des lendemains Avec leurs lots de surprises et d'imprévus Avec ou sans toi l'histoire sera écrite et précise Et sera bien lue La vie n'a rien de spéciale alors ne te fais pas de soucis Et dis toi bien que ton destin est écrit Et est entre les mains de Dieu La soif de continuer d'exister sans penser à demain, aux aléas et aux tracas de la vie Et le propre de tout un chacun Vis le présent pleinement avec enthousiasme L'envie de répandre la joie et le bonheur n'est pas un fantasme Vis au présent avec sourire philosophie Affrontes les aléas de la vie avec sérénité Ne manifestes ni tristesse ni regrets. C'est essentiel pour la postérité Aies la foi et assumes tes choix Vis au présent et sois à l'écoute des sans abris Compatis devant toutes ces misères et cruauté de la vie Et dis-toi bien que la vie t'a donné l'amour autour de toi Et que la chance a été toujours de ton côté Et que ru as été souvent bien loti Alors assumes pour une fois Et vis bien le reste de ta vie. Dr Fouad Bouchareb Le 20 Février 2024 Inspiré d'un texte de mon Maître Pr Hakam Tazi Moukha Tous les droits sont réservés

L'art d'être médecin 35

Etre médecin……dans ma génération ! La médecine était un art pratiqué sans tare par une horde rare de personnes dévouées aux œuvres louées et qui souvent restent clouées à l’hôpital pour être cette bouée d’oxygène et de vie. Notre médecine quoiqu’on dise et en toute franchise faisait honneur et nous comblait de bonheur C’était notre raison d’être sans elle on ne serait que des, piètres, personnes somme toute livrées au doute. Docteur Fouad Bouchareb

Pigeon voyageur 36

Pigeon voyageur J'ai vu un pigeon dans la vallée qui pleurait de chagrin et appelait en vain son amoureuse qui l'a quitté ce matin Il répétait à qui voulait bien l'entendre combien son coeur bien que tendre se sent à présent vidé d'amour après ce départ qui l'a laissé comme mort Il a perdu la joie de vivre et l'amour tour à tour Il trouve bien longue cette traversée du désert et personne n'est là pour lui tenir compagnie C'est èvident il s'ennuie d'elle et c'est bien clair et sombre dans la tristesse et la mélancolie, l'alcool et son alchimie Même avec le temps il lui est impossible d'oublier celle qu'il a pourtant aimé à la folie Épris, son coeur est bien meurtri et ne l'aide pas à surmonté tant de dépit Et même si son allure semble royale Son état d'âme est si pitoyable Dr Bouchareb Fouad Inspiré d'un morceau de musique andalouse Le 19 Octobre 2022 Tous les droits sont réservés

Les cinq témoins d'amour 36

De cet amour que j’ai pour toi j’ai cinq témoins : Mon corps frêle qui a perdu son embonpoint ! Mes larmes chaudes malgré tes bons soins !! Mes mains qui tremblent lorsque tu es loin !!! Mon pauvre cœur qui bat très fort dans son petit coin !!!! Et l’espoir de te rencontrer, un jour, quelque minutes…. au moins !!!!! ​Dr Fouad Bouchareb Rosny sous bois 4 Juin 2025 Tous les droits sont protégés

Sa Majesté le Roi Mohammed VI : Héritier d’une Tradition, Artisan d’une Modernité Souveraine 105

Bien avant les grandes transformations des années 1920, le Maroc a connu d’importantes tentatives de modernisation sous le règne de Hassan Ier (1873-1894). Sultan visionnaire, Hassan Ier a entrepris de réformer l’administration, de renforcer l’armée et de développer les infrastructures, notamment les routes et les communications. Ses efforts se sont heurtés à un contexte interne conservateur, marqué par la résistance des fouqahas et des élites attachées aux structures traditionnelles. Il a dû faire face également aux pressions croissantes des puissances européennes cherchant à s’implanter au Maroc. Ce double obstacle a limité la portée des réformes, mais a néanmoins posé les bases d’une modernisation progressive. Avant lui, Sidi Mohammed ben Abdallah, sultan éclairé du XVIIIe siècle, avait déjà joué un rôle majeur dans l’ouverture du Maroc sur le monde. Il est notamment à l’origine de la fondation et du développement du port d’Essaouira (alors Mogador) en 1765, conçu comme un hub commercial stratégique pour contrôler le commerce extérieur. Grâce à sa position géographique et ses infrastructures, Essaouira est rapidement devenue un carrefour incontournable des échanges entre l’Afrique subsaharienne, l’Europe et la Méditerranée, renforçant ainsi les liens économiques et diplomatiques du royaume. D’autres souverains ont poursuivi cette dynamique. Moulay Abdelaziz (1894-1908) a continué certaines réformes militaires et administratives malgré une période d’instabilité croissante. Sous le protectorat français, Moulay Youssef (1912-1927) a dû composer avec la domination coloniale tout en tentant de préserver une certaine souveraineté marocaine. Monté sur le trône en 1927 à seulement 19 ans, Mohammed V est devenu le symbole de la résistance marocaine face au protectorat français. Refusant la domination coloniale, il a soutenu le mouvement nationaliste, notamment lors de son discours historique de Tanger en 1947, où il a revendiqué l’unité et l’indépendance du Maroc. Exilé de 1953 à 1955, son retour triomphal a marqué le début de la fin du protectorat. En 1956, il a proclamé l’indépendance et posé les fondations d’un Maroc souverain. Il a ensuite engagé la construction d’un État moderne en réformant les institutions, en unifiant le territoire, en développant l’éducation et en amorçant la modernisation économique, en créant les Forces Armées Royales et les autres corps sécuritaires tout en affirmant l’identité culturelle nationale. Fils de Mohammed V, Hassan II (1961-1999) a consolidé l’État marocain en instaurant une monarchie constitutionnelle et en développant des infrastructures essentielles. Il a su allier tradition et modernité, renforçant la souveraineté nationale tout en ouvrant le pays aux investissements étrangers et aux échanges internationaux. Sous son règne, le Maroc a connu des avancées majeures dans les domaines économique, social et culturel, posant les bases d’une modernisation durable et préparant le terrain pour les transformations actuelles. Hassan II va rester dans l’histoire pour avoir progressivement recouvert l’intégrité territoriale du Royaume dans un contexte interne et international difficile, voire hostile. Sous Mohammed VI, le Maroc connaît une transformation profonde, comparable en ampleur à celle des années 1920, mais dans un contexte souverain et globalisé. Son règne, marqué par une vision claire et une volonté affirmée, conjugue respect des traditions et ouverture vers la modernité. Le pays investit massivement dans les infrastructures de transport : routes, trains à grande vitesse, aéroports et dans les équipements publics et privés à travers tout le territoire. L’intégration avec les économies occidentales s’est renforcée, faisant du Maroc une destination privilégiée pour les investissements directs étrangers, attirant chaque année des milliards de dollars. Des projets phares, notamment en préparation de la Coupe du Monde 2030, stimulent le développement d’infrastructures sportives, touristiques et culturelles, affirmant le rayonnement international du pays. Parallèlement, une modernisation sociale et économique est engagée, avec des initiatives pour améliorer l’éducation, la santé, l’innovation et le développement durable, inscrivant le Maroc dans une dynamique globale et moderne. Le Maroc a simplement triplé son PIB en moins de vingt années. Le tout s’inscrivant dans la Continuité et le renouveau. C’est en fait un Maroc en perpétuelle réinvention Le parallèle entre les grandes transformations des années 1920 et l’ère Mohammed VI révèle un Maroc capable de se réinventer constamment. Alors que la métamorphose des années 1920 était dictée par un contexte colonial, celle d’aujourd’hui est le fruit d’une ambition souveraine, tournée vers un développement équilibré, inclusif et durable. Elle incarne la volonté d'un souverain avec une vision multilatérale. Aucun domaine n'est laissé de côté ou oublié. Les grands projets d’hier et d’aujourd’hui témoignent d’un énergie de transformation encore plus forte et plus déterminée, avec des finalités différentes : passer d’un Maroc sous tutelle, un Maroc dépendant, subissant impuissant les conjonctures, à un acteur majeur sur la scène internationale, capable d’attirer et de coopérer avec le monde et de bâtir son avenir avec confiance. Aujourd’hui, le Maroc s’inscrit dans une longue tradition de métamorphoses historiques. Chaque époque a façonné un pays dynamique, tentant une modernité et des ambitions des fois réussies des fois avortées. Il est tout de même resté fidèle à son histoire millénaire et à son héritage culturel. Aujourd’hui il se redresse, se modernise et s’affirme comme un pays émergeant sur lequel on peut conter . Le Royaume de Mohammed VI est ainsi prêt à relever les défis du XXIe siècle avec audace et détermination et cette fois ci il s'arme d'institutions de visions et de stratégies claires et puissantes. La volonté royale oriente ainsi le pays vers un développement véritable profitant à tous, un positionnement géostratégique incontournable, une percée économique durable et un système politique fiable, des avancées véritablement souveraines et irréversibles.

La Mauritanie face aux défis sécuritaires, diplomatiques et à la recomposition géopolitique au Sahel... 85

Après quatre années d’intervention, le groupe paramilitaire russe Wagner a officiellement annoncé son retrait du Mali en juin 2025. Il était actif dans la région depuis 2021. Ce départ intervient dans un contexte marqué par une recrudescence des attaques jihadistes fragilisant la stabilité malienne et régionale. Le départ de Wagner ne signifie pas un désengagement russe, puisque ses missions sont reprises par une nouvelle organisation paramilitaire, l’Africa Corps, directement contrôlée par le ministère russe de la Défense. Ce groupe, né après la tentative de coup d’État ratée de ses anciens dirigeants Wagner en 2023, poursuit la stratégie russe d’influence en Afrique, notamment dans ce qui est déclaré être la formation des forces maliennes pour faire face à la montée des menaces terroristes. Cette transition illustre la complexité du contexte sécuritaire au Sahel, où l’échec relatif de Wagner à stabiliser le Mali et à contenir les groupes armés Touaregs et jihadistes oblige Moscou à réadapter ses méthodes tout en conservant son influence stratégique. Cette nouvelle donne induit un véritable questionnement quand à la capacité véritable de contenir le terrorisme dans la région et notamment à la frontière du Mali avec la Mauritanie. Parallèlement, le Front Polisario, mouvement séparatiste, est de plus en plus associé à des activités terroristes. En Espagne, une militante affiliée au Polisario a été arrêtée pour préparation d’actes terroristes contre le Maroc, avec des preuves d’incitation au jihadisme et d’acquisition de matériel explosif. Cette radicalisation s’inscrit dans une dynamique où le Polisario coopère de plus en plus étroitement avec des groupes islamistes, bénéficiant notamment du soutien de l’Iran et ses proxys dont le Hezbollah. Des liens anciens documentés, existent bien entre le Polisario et des groupes terroristes du Sahel, comme l’État islamique dans le Grand Sahara, dont les fondateurs étaient d’anciens combattants du Polisario. Cette connivence se manifeste par un soutien logistique, des transferts d’armes et une militarisation accrue, y compris l’usage de drones kamikazes fournis par l'Iran. Ces faits renforcent la perception du Polisario non seulement comme un acteur séparatiste uniquement mais aussi comme un vecteur d’instabilité et de terrorisme dans la région. En parallèle, sont enregistrés de nombreuses percées diplomatiques du Maroc et une montée des pressions internationales pour entériner la marocanité des provinces occidentales du Sahara. le Maroc a engrangé en 2024 plusieurs victoires majeures dans la reconnaissance internationale de sa souveraineté sur ses provinces du sud. Plus de 116 pays, dont des puissances comme la France, soutiennent désormais le plan d’autonomie marocain comme unique solution viable au conflit Cette position, récemment, a été partagée par le Royaume uni dans les pas des USA. Des pays influents sur le continent africain comme la Côte d'Ivoire ou tout récemment le Ghana, ont fait de même. La position toute fraiche du parti de Zuma en Afrique du Sud conforte l'évolution. L'avancée diplomatique marocaine s’appuie sur une gestion habile des relations internationales et sur un engagement actif dans la sécurité régionale, notamment au Sahel. L'habilité du Royaume Chérifien est manifeste quand celui ci évite d'embarrasser son voisin du sud la Mauritanie qui reconnait depuis fort longtemps l'entité fantoche dite RASD. Ici il faut aussi rappeler la volonté des USA de classer le Front Polisario comme organisation terroriste, mesure soutenue par des analyses documentant ses liens avec le Hezbollah, le PKK, le Corps des Gardiens de la Révolution islamique d’Iran , Cuba, le Venezuela et autres états qui n'aiment pas trop les américains. Cette classification vise à montrer ce qu'est véritablement le Polisario. Dans ce contexte la Mauritanie se retrouve dans la tourmente. Les choses sont allés trop vite. Le confort dans lequel elle se plaisait jusqu’ici, n’est plus. La conjonction de ces évolutions contraint donc les autorités du pays à repenser leur positionnement politique. Confrontée à la fragilité récurrente que lui cause le Polisario, freinant son développement, menaçant sa stabilité, et constatant l’incapacité de l’Algérie à dépasser l’héritage de Boumedienne pour assurer une sécurité effective, la Mauritanie se trouve inéluctablement poussée vers un rapprochement avec le Maroc. Ce dernier est perçu comme le seul acteur capable de garantir une sécurité durable dans la région, notamment face à la montée des menaces terroristes et aux enjeux géopolitiques actuels. Certaines publications en Mauritanie même, posent déjà la question de manière on ne peut plus directe. C’est dire que le décideur mauritanien est bien dans cette logique de changement de paradigme. Les mouvements de l’armée mauritanienne ces derniers temps vont dans le même sens, d’autant plus que certains cadres du Polisario n’hésitent plus à proférer des menaces contre la Mauritanie qu’ils qualifient de traitre. Cette tension rajoute donc de la difficulté en matière de capacité de sécurisation des frontières du jeune pays qu’est la Mauritanie dont les moyens restent tout de même très limités au regard de l’étendue de ses frontières notamment avec le Mali et l'Algérie. Dans cet environnement, l’Algérie, soutien acharné, aveuglé, du Polisario, semble aujourd’hui davantage enfermée dans des discours sans capacité réelle d’action, ce qui atrophie sa position régionale. La Mauritanie semble l'avoir intégré depuis un bout de temps déjà sans peut être le manifester ouvertement. En revanche, le Maroc, fort de ses succès diplomatiques et de son engagement prouvé dans la lutte contre le terrorisme, apparaît comme un partenaire incontournable pour la Mauritanie dans sa quête de stabilité et de prospérité. Il ne serait donc pas étonnant de voir la Mauritanie dans un futur plus que proche, retirer sa reconnaissance de l’entité fantoche dite RASD ou tout au moins sortir de ce qu’elle appelait jusqu’ici une neutralité positive. Dans les faits la Mauritanie a déjà pris quelques distances avec les séparatistes ce qui n’est pas pour plaire à l’Algérie, en perte de vitesse. Le retrait de Wagner du Mali, la radicalisation du Polisario qui ne sait plus où donner de la tête, les succès diplomatiques marocains et la probable désignation très proche du Polisario comme organisation terroriste par les USA redessinent clairement la carte géopolitique du Sahel et du Maghreb. La Mauritanie est probablement en train de s’y préparer et semble même prendre les devants. Dans ce contexte mouvant, elle est poussée à un réalignement stratégique naturel vers le Maroc, seul acteur capable de lui offrir une alternative de sécurité crédible face aux menaces terroristes et aux défis de développement. Ce repositionnement marque une étape majeure dans la recomposition des alliances régionales, avec des implications profondes pour la stabilité future du Sahel et la reconfiguration de l'Afrique du Nord.