Pensez le Futur.

Business

Le Maroc au défi de l'Eau

Retour sur le plus grand challenge de l'histoire de notre pays et qui déterminera l'ampleur de son développement et de son évolution. Le Maroc se trouve géographiquement par la force des choses dans une zone à stress hydrique extrêmement élevée. De ce fait la marge de manœuvre y est extrêmement réduite et chaque action de sauvegarde ou de dilapidation des ressources hydriques y a une ampleur fatidique. La première solution évidente à implémenter est le dessalement de l'eau de mer. Trois aspects y sont déterminant: ◆Disponibilité ◆Capacité ◆Coût Disponibilité Le Maroc possède un littoral long de 3500km dont il faut en profiter. Un objectif d'une usine de dessalement par 150km de côte semble à mon avis suffisant pour une première phase afin de rendre l'eau disponible sur l'ensemble du territoire. Ceci équivaut à 24 usines de dessalement reparti sur la longueur du littoral. Capacité La capacité de production devra être suffisante afin d'assurer le besoin en eau potable de toute la population se trouvant à moins de 40km des côtes. Ceci permettra de mieux sauvegarder les eaux en amont grâce aux barrages et aux nappes phréatique. Cette eau disponible en amont pourra vraiment être bénéfique à une population proche des montagnes qui est la moins riche du Maroc. Coût C'est le facteur le plus important et celui qui déterminera la réussite ou la banqueroute de cette entreprise de dessalement. La solution technologique la plus rentable est l'osmose inverse qui permet après plusieurs passages d'avoir une eau dilué avec une teneur faible en sel. Grâce aux récents développements dans le domaine, le coût de cette technologie est maintenant estimé entre 2 et 4 kW.H par m³ d'eau. Dans le but d'assurer un rendement final encore meilleur il est recommandé de développer 2 à 3 réacteurs nucléaires qui reste d'ailleurs la source d'énergie la plus sure et la plus génératrice d'énergie. Aujourd'hui on est capable de produire 1m³ d'eau potable à 7dhs. Il était de 50 dhs en 1977 quand on avait construit à l'époque l'usine de dessalement de Boujdour. Si on arrive à réduire ce coût à 3∼4 dhs le m³, on aura rendu ce process profitable et on pourra permettre l'utilisation de cette eau profitablement dans l'agriculture et l'industrie. Deuxième solution à implémenter est la mutualisation des ressources en eau entre les grand bassins hydraulique du Royaume: ◆ Loukkos ◆ Moulouya ◆ Sebou ◆ Bouregreg – Chaouia ◆ Oum Er-Rabia ◆ Tensift ◆ Guir–Ziz–Rheris ◆ Draa – Oued Noun ◆ Souss – Massa Cette mutualisation est possible grâce aux autoroutes de l'eau qui sont en réalité des pipes de transferts d'eau à l'aide d'unité de pompage. L'énergie nucléaire pourra produire en abondance l'électricité nécessaire à faible coût. On pourra même envisager à moyen/long terme d'avoir des pipes creusé sous la montagne afin de détourner une partie du flux d'eau en direction de l'ouest vers l'est qui en a grand besoin. Il faut aussi ne pas oublier de prévoir la possibilité de pomper l'eau dans les 2 sens. A l'instant T les 2 autoroutes soit réalisés ou entrain de réaliser ne permettent malheureusement de pomper l'eau que dans un seul sens. Troisième solution à implémenter est la généralisation des stations de traitement des eaux usées dans tout les espaces urbains au Maroc, ceci dans le but de l'arrosages des espaces verts et des golfs. On peut même envisager des nouvelles canalisations qui permettront de distribuer cette eau traité mais toujours non potable dans les ménages afin de l'utiliser dans les jardins et WC et pourquoi pas dans les piscines. Dans un pays à stress hydrique comme le Maroc chaque action d'optimisation de la gestion de l'eau est appréciable. Quatrième solution est de faire payer les agriculteurs et les industriels le prix réel de l'eau ou un prix qui s'en rapproche et qui soit juste. Ceci nous évitera les discours démagogique et populiste d'interdire la plantation de pastèques et d'avocats etc car tout plantation de produit agricole reposera sur une logique économique et évitera au contribuables des Milliards en subvention. Il faut aussi lutter activement et punir sévèrement les actes de fraude. On entend beaucoup de rumeurs sur certains agriculteurs qui pompent directement l'eau du barrage avec insouciance et sans payer. Cinquième solution est de règlementer, recenser et cartographier les différents forages de puits au Maroc. On peut même penser à certaines solutions IoT pour prélever et enregistrer en temps réel la consommation en eau des nappes phréatiques. Sixième et dernière solution est de réfléchir à des process de collectes des pluies pluviales en zones urbaines.
twitter.com/CoolTheCucumber/stat...

Alerte!!! L'Algérie est entrain de nous entourlouper sur la Mauritanie!!!

Ne jurant que par la chute du Maroc tout en n'hésitant pas à sacrifier les intérêts de sa population à maintes reprises, l'Algérie semble avoir trouvé la faille au développement économique inévitable du Maroc en Afrique. En effet les routes commerciales terrestres partant du Maroc vers le fin fond Africain, que ce soit via le Sénégal ou le Mali, passe obligatoirement par la Mauritanie. De ce fait après les échecs cuisant de l'Algérie que ce soit diplomatiquement ou économiquement dans plusieurs pays africain, l'Algérie semble concentrer tout ses efforts sur la Mauritanie. Sachant que l'économie et les finances de la Mauritanie dépendent essentiellement du Fer (ndlr: le Fer représente 40% des exportations de la Mauritanie). l'Algérie a décidé subitement s'acheter massivement du Fer🇲🇷 alors que bizarrement elle annonce en grande via ses réseaux de presse la production domestique de fer dans les mines de Gara Djebilet🇩🇿. En effet l'Algérie utilise le Fer mauritanien comme élément de pression et surtout comme moyen de chantage sur les dirigeants mauritaniens. Sur l'année 2023 seule, l'Algérie a acheté 24% de la production mauritanienne en fer à un prix supérieur de 26% au autres pays😱. Ces achats de fer représente 99.49% du total des achats algérien en Mauritanie, preuve que l'Algérie s'en fout totalement de la Mauritanie. En plus de cela l'Algérie n'hésite pas à utiliser la force pour forcer les dirigeant mauritaniens à adopter les tactiques fourbes algérienne. Récemment il n'ont pas hésiter à liquider le garde corps du président mauritanien juste pour faire passer le message. Comme il avait poussé la Mauritanie à imposer des droits de douane sur les produits agricoles marocains afin d'entraver son commerce florissant en Afrique. Force est de constater que malheureusement certains pays africains sont encore faibles et que ce genre de rapports de force mafieux marche encore. Le Maroc se retrouve alors dans une guerre diplomatique et économique qui ne dit pas son nom et ce n'est pas les efforts diplomatiques de M. Bourita qui vont régler cela. Il faut bcp plus de moyens et de volonté. C'est pour cela que j'avais appelé nos Forces Armées Royales à maintes reprises à investir la zone Sud est du Mur (Zug, Agounit, Mijek) afin de se positionner tout près des Mines de Zouerate et former un demi-cercle protecteur afin de rendre nulle les menaces d'interventions militaires algérienne via son proxy terroriste le polisario. Tout comme j'avais appelé à instaurer une industrie métallurgique massive au sud et à construire une ligne de chemin de fer Zouerate - Dakhla afin d'exploiter le fer mauritanien en abondance. Surtout qu'on veut développer une industrie militaire marocaine forte et que cette industrie nécessite massivement et essentiellement du Fer.
twitter.com/CoolTheCucumber/stat...

Et si le sport était bien plus que du sport.

ET SI LE SPORT ÉTAIT BIEN PLUS QUE DU SPORT ? Lorsque l’on parle Sport tout naturellement nous viennent à l’esprit les noms des différents athlètes qui brillent dans leur domaine – notamment les stars du foot – nous pensons bien sûr aux victoires, aux médailles, aux compétitions, à nos engouements, à nos célébrations lors de belles réussites… Tout cela est naturel, il s’agit de tout ce qui nous fait vibrer, rêver, il s’agit de la vitrine qui met en lumière LE sport d’un pays, en l’occurrence le nôtre. Mais derrière tout cela il y a le rôle primordial, mais peu évoqué, du sport dans notre société, le rôle du sport auprès de notre jeunesse. Le sport business existe et crée tout un mur de brouillard autour des valeurs du sport, le fric coule à flots en certains domaines pour autant ce qui doit nous intéresser nous - soucieux de transmettre des règles, des lignes de conduites, d’aider notre jeunesse – c’est cette clé que représente le sport au quotidien, je veux parler de l’insertion sociale. Le sport, la culture sont selon moi, sincèrement, les vraies clés de l’insertion de notre jeunesse. Je n’évoque bien sûr pas ici les indispensables que sont l’éducation, la formation, l’emploi…je veux me focaliser sur ce qui est à notre portée, à nous, sur le terrain ! Je reprends ici des termes qui ne m’appartiennent pas mais qui appartiennent à tous les acteurs engagés au sein de la jeunesse : le sport dans sa mission première est capable de transmettre des valeurs, instaurer des règles de vie en société, de permettre l’épanouissement et le dépassement de soi, d’imposer le respect de l’autre, la convivialité, la fraternité, l’entraide…et par-là de préparer notre jeunesse à la formation, l’éducation, à l’insertion sociale tout simplement. Un vent porteur souffle en ce sens, peut-être la popularité de notre équipe nationale de foot, la préparation de la prochaine CAN sur notre sol, éveillent-elles les consciences et les bonnes volontés. Ainsi des stars du foot ont compris à quel point leur charisme et leur popularité étaient nécessaires, utiles, bienvenues pour la jeunesse de leur pays d’origine, j’en citerai deux : Achraf Hakimi qui crée une fondation et Sofiane Boufal -actuellement présent sur notre sol- qui prépare une action d’envergure. Par ailleurs le Mouvement Droit de Cité mis en place il y a quelque temps afin de créer un rapport de force en faveur de la jeunesse -en partenariat avec l’association Marocains Pluriels- a choisi d’enfourcher ce cheval de bataille. Ainsi ils inaugurent une série de rencontres baptisées « L’Débat » qui nous donne un premier rendez-vous le Jeudi 7 Mars à 19h au Centre Sportif l’Ideal de Bourgogne à Casablanca. Le panel d’intervenants est pluriel et riche, tels Aziz Daouda, Lino Bacco, Faycal Sekhnini… et de jeunes sportifs qui ont atteint l’excellence : Othmane Choufani (surf), Mehdi Amri (foot), Romayssa Filahi (danse), Hamza El Malhi (streetworkout)… Voici le texte de présentation de cette première édition de L’Débat : « Notre jeunesse – au féminin et au masculin- est douée en bien des domaines, s’il en est un dans lequel elle excelle c’est bien LE SPORT. Depuis toujours le foot, l’athlétisme, la boxe, le basket…sont des disciplines dans lesquelles les jeunes Marocain(e)s se sont illustrées. Depuis quelque temps, d’autres sports émergent, notamment les sports de rue : le streetworkout, l’acrobatie, le skate, la danse, le parkour… D’autres tel le surf, l’escalade, le vélo…font sans cesse de nouveaux adeptes… Nos jeunes sont cependant confrontés à de nombreux obstacles : manque d’encadrement, d’espaces, de reconnaissance, d’intérêt des élus, d’accès aux responsabilités… Droit de Cité et Marocains Pluriels ont décidé d’ouvrir L’DEBAT, toutes les personnes intéressées par ce sujet – jeunes et adultes, pratiquants et dirigeants, journalistes, sportifs…etc, à venir en discuter en toute liberté et à faire émerger de ce débat des propositions concrètes et impactantes

Le futur des sports mécaniques est électrique

Le monde du sport automobile connaît un changement sismique à mesure que les courses de voitures électriques prennent de l’ampleur. À l’avant-garde de cette transformation se trouve la Formule E, une série de courses entièrement électriques qui non seulement change la façon dont nous regardons les courses, mais qui est également le fer de lance des progrès dans la technologie des véhicules électriques (VE). Nous allons explorer l'avenir des courses de voitures électriques, en se concentrant sur la montée en puissance de séries comme la Formule E et leur rôle central dans l'innovation des véhicules électriques. Une nouvelle ère de course automobile : la genèse de la Formule E La Formule E, lancée en 2014, a marqué une approche révolutionnaire du sport automobile, démontrant le potentiel de la technologie des véhicules électriques sur les circuits. Les courses sur circuit urbain de la série apportent l’excitation de la course dans les centres-villes, engageant le public d’une manière que les séries de courses traditionnelles ne peuvent pas faire. Voitures électriques à plein régime : l’expérience Formule E Les voitures de Formule E sont des bancs d'essai pour les technologies EV innovantes, repoussant les limites de l'efficacité, de la gestion de la batterie et du freinage par récupération. Les équipes élaborent des stratégies complexes pour maximiser les performances de la batterie et l’efficacité énergétique, soulignant ainsi l’importance de la conduite intelligente. La Formule E donne la priorité à l'interaction des fans via des expériences numériques interactives, permettant aux téléspectateurs d'influencer les résultats des courses et de voter pour leurs pilotes préférés. Promouvoir la durabilité : le double impact des courses électriques La Formule E remet en question la perception des véhicules électriques comme étant lents et peu pratiques, démontrant leur vitesse, leur agilité et leur adaptabilité. La série sert également de plate-forme pour sensibiliser aux avantages environnementaux des véhicules électriques, encourageant ainsi des choix de transport plus durables. Innovations sur et hors circuit : l’effet d’entraînement des courses de voitures électriques Les innovations développées dans l’environnement intense des courses de Formule E se retrouvent souvent dans les véhicules électriques commerciaux, accélérant ainsi leur adoption par le grand public. Les efforts constants de la Formule E en faveur de l’efficacité énergétique entraînent des avancées technologiques en matière de batteries, améliorant ainsi l’autonomie et les performances des véhicules électriques. Impact mondial : ouvrir la voie à la mobilité électrique L’empreinte mondiale croissante de la Formule E apporte l’enthousiasme des courses électriques à de nouveaux publics, favorisant ainsi l’enthousiasme pour les véhicules électriques. Les principaux constructeurs automobiles investissent de plus en plus dans la course électrique, reflétant leur engagement en faveur de la mobilité durable et mettant en valeur leurs prouesses techniques. La route à suivre : une course pour façonner les routes de demain Alors que les courses de voitures électriques poursuivent leur ascension, l’avenir est prometteur tant pour le sport automobile que pour la technologie des véhicules électriques. La Formule E et les séries similaires continueront de pousser la technologie des véhicules électriques dans leurs retranchements, favorisant ainsi les progrès qui se répercuteront sur les véhicules grand public. Les expériences interactives et la participation des fans évolueront, créant un mélange unique de divertissement sportif et de défense de l'environnement. L’influence des courses de voitures électriques s’étendra au-delà de la piste, incitant davantage de particuliers et d’industries à adopter la mobilité électrique. Stratégies pour un avenir électrifié Alors que l’avenir des courses de voitures électriques se dessine, certaines stratégies peuvent tracer la voie à suivre : Poussée technologique continue : Le partenariat entre la course électrique et l’innovation des véhicules électriques doit rester solide, repoussant continuellement les limites de la technologie des véhicules électriques. Pollinisation croisée des idées : la collaboration entre les équipes de courses électriques et les grands constructeurs automobiles peut accélérer le transfert des avancées technologiques vers les véhicules grand public. Élargir l'engagement des fans : élargir les façons dont les fans interagissent avec les courses électriques, telles que des expériences VR immersives ou des informations sur les données en temps réel, peut approfondir le lien entre le sport et ses passionnés. Naviguer dans les virages à venir : un effort unifié Alors que les courses électriques préparent leurs moteurs à l’avenir, les acteurs du secteur doivent travailler ensemble : Engagement des constructeurs automobiles : L’investissement des constructeurs automobiles dans les courses électriques démontre leur engagement en faveur de la mobilité durable, tout en contribuant également au développement de technologies avancées pour les véhicules électriques. Collaboration technique : les équipes de course, les ingénieurs et les fabricants de véhicules électriques peuvent collaborer sur des projets partagés qui stimulent l'innovation sur et hors piste. Inspirer la prochaine génération : les séries de courses électriques peuvent inciter les jeunes esprits à poursuivre des carrières dans les domaines de l'ingénierie, de la technologie et du développement durable, créant ainsi une main-d'œuvre prête à relever les défis de l'avenir. En route vers un avenir chargé : la course à l’innovation Alors que les courses de voitures électriques se profilent vers l’avenir, l’impact de la Formule E et des séries similaires s’étend bien au-delà des circuits. Ces compétitions ne sont pas seulement des vitrines de vitesse et d’habileté, mais aussi des catalyseurs pour l’innovation et la durabilité des véhicules électriques. En mettant l’accent sur la technologie de pointe, la promotion du développement durable et l’engagement des fans, les courses de voitures électriques sont sur le point d’ouvrir la voie vers un avenir électrifié. Lorsque le drapeau à damier flotte, il signale non seulement la fin d’une course, mais aussi le début d’un voyage vers un monde propulsé par l’innovation et animé par un engagement commun pour un avenir plus propre et plus vert.

2eme partie

2-Les conditions de la mise en œuvre de la saisie conservatoire des navires Des conditions sont liées à la créance, d’autres le sont vis-à-vis du navire 2-1-Les conditions liées à la nature de la créance : 2-1-1-La créance doit être maritime : La loi interne, en l’occurrence le DCCM (Dahir du code de commerce maritime de 1919) ne prévoit aucune disposition sur la créance objet de la saisie, ni sur sa nature. Ce mutisme de la part du législateur marocain peut être interprété comme donnant possibilité aux créanciers du navire, pour demander la saisie conservatoire du navire pour des créances non maritimes (civiles), ce qui risque de constituer une entrave pour les créanciers ayant une relation commerciale avec le navire En revanche, le projet du code de commerce maritime (version 2007) précise que la créance doit être de nature commerciale et donne une liste exhaustive des créances permettant l’exercice de la saisie conservatoire des navires, à l’instar de la convention internationale pour l’unification de certaines règles sur la saisie conservatoire des navires de mer conclue à Bruxelles le 10 mai 1952. Parmi ces créances, on retient la créance liée au transport de marchandises par navire en vertu d’une charte partie, d’un connaissement ou autre. 2-1-2-La certitude de la créance n’est pas requise : Le créancier n’a pas à démontrer le caractère certain et sérieux de sa créance. Il peut même demander la saisie conservatoire du navire, alors que la créance est prescrite. Aussi une créance simplement probable suffit. D’ailleurs, en vertu de l’article 127 du projet du DCCM (version 2007) les simples prétentions à un droit ou à une créance, constituent une créance maritime donnant droit à la demande d’une saisie conservatoire 2-2-Le navire : Ne peuvent faire l’objet d’une saisie conservatoire, que les bâtiments de mer ayant la caractéristique de navigabilité dans des eaux maritimes (article 1er du DCCM / Article 48 du projet du DCCM (version 2007). En conséquence, on ne peut pas appliquer la saisie conservatoire sur un navire exploité d’une manière régulière en hôtel ou en restaurant flottant dans un port, ni sur un bateau de rivière. L’exercice de mesures conservatoires sur ces biens est régi par le droit commun et non pas par les règles de droit maritime. Les pratiques maritimes permettent des configurations où le débiteur de la créance maritime n’est pas le propriétaire du navire : c’est le cas des navires affrétés, où le navire est en même temps la propriété d’une personne et se trouve entre les mains d’une autre pour raisons d’exploitation. La question qui s’impose, est de savoir si un créancier peut saisir un navire qui n’est pas la propriété du débiteur. C’est le cas d’un navire charbonnier appartenant à un armateur qui n’est pas obligé (débiteur) vis-à-vis du créancier. Mais, c’est l’exploitant du navire, à travers un contrat d’affrètement, qui est le débiteur de la créance maritime, sans toutefois disposer de la propriété du navire. Dans ce cas, la réponse est affirmative, que l’affrétement soit en coque nue, à temps ou bien au voyage. Il suffit que le créancier saisissant fasse valoir une créance maritime relative au navire en question, au sens des règles de droit régissant la matière. A noter que la saisie peut s’appliquer pour un autre navire appartenant à l’affréteur. On peut donc affirmer que la saisie conservatoire se réfère à la source de la créance, à savoir, le navire. Ainsi, il est autorisé la saisie du navire pour des dettes liées au fréteur propriétaire. C’est ce qui est prévu d’ailleurs par le DCCM (article110) et par la convention internationale sur la saisie conservatoire des navires de 1952 (article3-1). En vue de se prémunir des conséquences fâcheuses d’une éventuelle saisie conservatoire, la charte partie devra prévoir la prise en charge des dites conséquences par le fréteur débiteur. Conclusion : La saisie conservatoire des navires reste donc, une garantie réelle et efficace pour les créanciers dans le monde des affaires commerciales maritimes, liées souvent aux aléas ennuyeux et parfois à certaines pratiques malhonnêtes. Toutefois, la pratique de la saisie conservatoire des navires, peut avoir dans certains cas des conséquences économiques fâcheuses. Ses effets peuvent entraver sérieusement l’activité de tout un port. Ils s’étendent aussi aux importateurs et aux exportateurs. Ils deviennent plus graves encore, lorsqu’ils touchent aux intérêts du saisissant lui-même. C’est le cas où la valeur du navire saisi se trouve inférieure, voire dérisoire par rapport au montant de la créance. Dans ce genre de situation, l’armateur propriétaire décide d’abandonner le navire dans le port, ce qui entrainera l’immobilisation de l’installation portuaire exploitée, par le demandeur de la saisie. Cette problématique (les conséquences négatives de la saisie conservatoire des navires) suscite un intérêt majeur. Son analyse fera prochainement, l’objet d’un autre article.

LUMIERE SUR QUELQUES ASPECTS JURIDIQUES DE LA SAISIE CONSERVATOIRE DES NAVIRES

Le transport maritime de marchandises représente aujourd’hui 90% des transactions commerciales internationales. Plus de 50.000 bâtiments de mer naviguent à travers la planète pour assurer le flux des biens à valeur marchande. Pour atteindre cet objectif, il ne suffit pas de fréter uniquement des navires. D’autres secteurs d’activités économiques seront également concernés. On peut citer les ports, les exploitants portuaires, les exportateurs et importateurs, les hubs de concentration des marchandises, ainsi que des modes de transport, autres que le transport maritime (transport routier, transport ferroviaire et transport par pipeline). Toutefois, certaines situations viennent souvent entraver le fonctionnement normal de l’ensemble de l’écosystème commercial-marin. Il s’agit de l’immobilisation des navires à travers une ordonnance judiciaire de saisie conservatoire أمرقضائي بالحجز التحفضي A l’aide de cet outil juridique, un créancier du navire peut demander l’immobilisation de celui-ci dans un port, à travers une ordonnance de saisie de la part du président du tribunal de commerce. En vue de mettre en relief certains aspects de cette notion juridique, il serait utile et opportun de déterminer d’abord les références légales de la saisie conservatoire des navires (1) avant de traiter les conditions de sa mise en œuvre (2) 1 -Le cadre légal de la saisie conservatoire On est bien dans une matière maritime, à savoir le transport par voie maritime. En droit interne, cette activité (le transport maritime) est régie par le DCCM (Dahir du Code de Commerce Maritime du 31 mars 1919). Cependant ce texte de loi, daté de la période du protectorat français au Maroc, ne traite la saisie conservatoire que d’une manière très timide. Sans toutefois donner de définition à la saisie conservatoire, le DCCM s’est limité à préciser dans son article 110 la procédure de sa mise en œuvre et celle de sa levée. En vertu de cet article « La saisie conservatoire d'un bâtiment peut être effectuée à toute époque, en vertu soit d'un titre exécutoire, soit d'une autorisation du juge compétent ; toutefois, cette saisie doit être immédiatement levée, s'il est fourni bonne et suffisante caution. L'autorisation du juge peut être subordonnée à la condition qu'une caution sera fournie par le demandeur. Le défendeur peut s'adresser au juge pour obtenir, s'il y a lieu, la levée de la saisie autorisée par lui ». En revanche, le projet du DCCM (version 2007) détermine les créances donnant lieu à l’utilisation de la saisie conservatoire, à savoir, les créances maritimes. Cette précision aussi majeure soit elle, n’a pas été prise en considération par le DCCM. Également, le projet de DCCM désigne l’autorité maritime locale du port où se trouve le navire saisi, comme gardien du navire objet de la saisie conservatoire. Cette autorité est tenue de prendre les mesures nécessaires pour empêcher le départ de celui-ci, du port jusqu'à ce que main levée de la saisie soit donnée. Toutes ces dispositions ont été négligées par le texte de loi en vigueur, à savoir le DCCM. Face aux limites dont souffre le DCCM en matière d’encadrement procédural de la saisie conservatoire, il est fait appel aux règles générales, en l’occurrence, le code de la procédure civile . En vertu de ce texte, les présidents des tribunaux de première instance sont seuls compétents pour statuer sur toute requête aux fins de voir ordonner des constats, des sommations ou autres mesures d'urgence. Ils répondent par ordonnance rendue hors la présence des parties … ». Toutefois, sachant que le président du tribunal de commerce, en vertu de l’article20 de la loi n° 53-95 instituant des juridictions de commerce exerce - outre les attributions qui lui sont dévolues en matière commerciale- celles dévolues au président du tribunal de première instance par le code de procédure civile, il serait en conséquence habilité à statuer sur les demandes d’ordonnance de saisie conservatoire des navires. En cas de rejet de la demande, l'ordonnance rendue est susceptible d'appel dans le délai de quinze jours de son prononcé En international, la convention internationale de 1952 sur la saisie conservatoire des navires, dans son article 1-2 comble ce vide en donnant la définition de la saisie conservatoire des navires. En vertu de cette convention, on entend par saisie « l’immobilisation d’un navire avec l’autorisation de l’autorité judiciaire compétente pour garantie d’une créance maritime, mais ne comprend pas la saisie d’un navire pour l’exécution d’un titre » Elle énumère en parallèle, les créances maritimes donnant lieu à l’exercice du droit à la saisie conservatoire des navires, ainsi que les personnes contre qui pourra être exercée la saisie conservatoire . Elle détermine par ailleurs, les tribunaux compétents en matière de saisie conservatoire des navires. Il s’avère donc, à travers les textes ci-dessus mentionnés, que la saisie conservatoire des navires est un outil juridique mis à la disposition d’un créancier en vue de garantir le recouvrement d’une créance maritime. Elle peut être effectuée à toute époque, soit par le biais d’un titre exécutoire (Jugement définitif, sentence arbitrale, chèque…), ou bien moyennant une ordonnance du président du tribunal de commerce, territorialement compétent.

Lumières sur un mode alternatif de règlement de différends : l’arbitrage(3eme partie)

4-La sentence d’arbitrage 4-1-Le délai fixé pour rendre la sentence d’arbitrage Le tribunal arbitral est tenu de rendre sa sentence dans un délai maximum de six mois, sauf convention contraire des parties. Ce délai commence à courir à partir de la date de signature de l’acte de mission. Il peut être prorogé par accord des deux parties. En cas de désaccord, le délai est prorogé pour une même période, par le président du tribunal compétent, après convocation des parties, suite à une demande motivée de la part du tribunal d’arbitrage ou de l’une des parties. Lorsque le tribunal d’arbitrage est constitué de plusieurs arbitres, la sentence d’arbitrage ou toute autre décision est rendue à la majorité, après délibération. Elle n’est passible d’aucun recours. En cas de voix multiples, la voix du président prévaut. Lorsque le tribunal est composé de plusieurs arbitres et que la signature de l’un d’eux manque, le motif de cette absence de signature est mentionné sur la sentence d’arbitrage. Dans ce cas, la sentence d’arbitrage aura le même effet d’une sentence signé par l’ensemble des arbitres. 4-2-L’exécution de la sentence d’arbitrage Dès qu'elle est rendue, la sentence arbitrale a la force de la chose jugée relativement à la contestation qu'elle tranche. Toutefois, quand il s'agit d'un litige auquel est partie une personne morale de droit public, la sentence arbitrale n'acquiert la force de la chose jugée qu'en vertu d'une ordonnance d'exequatur. Dans ce cas, l'exequatur est requise par la partie la plus diligente devant le président du tribunal administratif de première instance, dans le ressort duquel, la sentence sera exécutée, ou devant le tribunal administratif de première instance de Rabat lorsque l’exécution de la sentence d’arbitrage concerne l’ensemble du territoire national 5-L’arbitrage international Les dispositions de la loi 95-17 relative à l’arbitrage et à la médiation conventionnelle, s’appliquent à l’arbitrage international, sans préjudice du contenu des accords internationaux ratifiés par le royaume du Maroc et publiés au bulletin officiel Est international au sens de la loi, l'arbitrage qui met en cause des intérêts du commerce international, et dont l'une des parties au moins à son domicile ou son siège à l'étranger. Un arbitrage est international si : 1) Les parties à la convention d'arbitrage ont, au moment de la conclusion de ladite convention, leur établissement dans des Etats différents ; ou 2) Un des lieux ci-après est situé hors de l'Etat dans lequel les parties ont leur établissement : a) le lieu de l'arbitrage, s'il est stipulé dans la convention d'arbitrage ou déterminé en vertu de cette convention ; b) tout lieu où doit être exécutée une partie substantielle des obligations issues de la relation commerciale ou le lieu avec lequel l'objet du différend a le lien le plus étroit ou 3) Les parties sont convenues expressément que l'objet de la convention d'arbitrage a des liens avec plus d'un pays. Si la constitution du tribunal arbitral se heurte à une difficulté et sauf clause contraire, la partie la plus diligente peut : * Au cas où l'arbitrage se déroule au Maroc, saisir le président de la juridiction qui sera amené par la suite à déclarer exécutoire la sentence arbitrale ; *Au cas où l'arbitrage se déroule à l'étranger et si les parties ont prévu l'application de la loi de procédure civile marocaine, saisir le président du tribunal de commerce de Rabat La convention d'arbitrage détermine librement les règles de droit que le tribunal arbitral devra appliquer au fond du litige. A défaut de choix par les parties des règles de droit applicables, le tribunal arbitral tranche le litige conformément à celles qu'il estime appropriées. Dans tous les cas, le tribunal arbitral tient compte des dispositions du contrat qui lie les parties et des coutumes et usages pertinents du commerce . Les sentences arbitrales internationales sont reconnues au Maroc, si cette reconnaissance n'est pas contraire à l'ordre public national ou international. Sous les mêmes conditions, elles sont déclarées reconnues et exécutoires au Maroc par le président de la juridiction commerciale dans le ressort de laquelle elles ont été rendues, ou par le président de la juridiction commerciale du lieu d'exécution si le siège de l'arbitrage est situé à l'étranger et ce après convocation des parties

Lumières sur un mode alternatif de règlement de différends : l’arbitrage (2eme partie)

3-La mise en œuvre de l’arbitrage 3-1-Le choix d'un arbitre ou d'un tribunal d'arbitrage La première étape du processus d'arbitrage est le choix de l'arbitre. La clause d'arbitrage doit, soit désigner le ou les arbitres, soit prévoir les modalités de leur désignation . Il s'agit de l'un des aspects les plus importants du processus. La mission d'arbitre ne peut être confiée qu'à une personne physique en pleine capacité et n'ayant pas fait l'objet d'une condamnation devenue définitive pour des faits contraires à l'honneur, à la probité ou aux bonnes mœurs ou le privant de la capacité d'exercer le commerce ou de l'un de ses droits civils Le choix dépend d'un nombre de facteurs, notamment les questions de faits et de droit que soulève le différend, l'expertise technique requise, le lieu où se trouvent les parties, l'expérience des arbitres. Ces décisions ne peuvent être prises que par les parties et leur avocat, cas par cas. Les parties peuvent convenir sur un seul arbitre ou plusieurs arbitres. A défaut d'accord des parties sur le nombre des arbitres, celui-ci est fixé à trois. Lorsque les arbitres sont nombreux, leur nombre doit être impair sous peine de nullité de l'arbitrage. Lorsque les parties désignent les arbitres en nombre pair, le tribunal arbitral est complété par un arbitre choisi, soit conformément aux prévisions des parties, soit en l'absence de telles prévisions, par les arbitres désignés, soit à défaut d'accord entre ces derniers, par le président de la juridiction en vertu d'une ordonnance non susceptible de recours. L’arbitre choisi, ne peut être récusé par l'une des parties de l'arbitrage, si ce n'est pour une cause survenue ou découverte après sa désignation . Lorsqu’il est mis fin à la mission de l’arbitre suite à une réclusion ou à un autre motif légal, un arbitre remplaçant est nommé selon les mêmes règles qui ont présidé à la nomination de l'arbitre remplacé. 3-2-Le Droit applicable au fond Les parties sont libres de choisir les règles de Droit que le tribunal arbitral doit appliquer au fond du litige. Toutefois, le tribunal arbitral procède à l’application du droit qu’il juge adéquat, à défaut du choix de la part des parties. Par ailleurs, le déroulement de l’arbitrage s’effectue en langue arabe, sauf convention contraire des parties. 3-3-Composition du dossier relatif à la demande d’arbitrage La partie demanderesse présente la demande par écrit sur support papier ou par voie électronique, accompagnée d’un bordereau des pièces communiquées, comme suit : -les noms, prénoms, qualités et adresses des parties -la mention de la convention d’arbitrage -l’objet de la demande -la description du litige et de ses circonstances, avec estimation du montant correspondant à la demandé -le nombre d’arbitres demandé, lorsque la convention d’arbitrage ne l’a pas déterminé les règles de droit et la langue applicables Des exemplaires de la demande et des pièces justificatives sont notifiés à la partie défenderesse. Cette dernière dispose d’un délai de 30 jours pour répondre. La demande devra être accompagnée des renseignements suivants : -noms et prénoms, qualité, adresse et élection du domicile -exposé des faits et des moyens de défense y compris toute contestation relative à la convention d’arbitrage et toute demande reconventionnelle -confirmation ou proposition du nombre d’arbitres -les observations relatives au droit et à la langue applicables à l’arbitre Des exemplaires de la réponse avec les pièces justificatives seront communiqués à la partie demanderesse. Le défaut de présentation par le demandeur, d’une requête introductive dans les délais impartis, implique l’annulation des procédures d’arbitrage, par décision de l’instance d’arbitrage, sauf convention contraire des parties. En revanche, le défaut de présentation par le défendeur, d’une réplique adverse, n’entrave pas la poursuite des procédures d’arbitrage. Toutefois, cela ne sera pas considéré de la part du défendeur, comme approbation des allégations du demandeur, sauf convention contraire des parties. Lorsque l’une des parties, régulièrement convoquée ne comparait pas à l’audience ou ne présente pas dans les délais fixés, sans invoquer d’argument acceptable, le tribunal arbitral peut statuer en se basant sur les moyens de preuve dont il dispose Il est à signaler, que les parties peuvent se faire assister ou représenter par des conseils qu’elles choisissent . En cas d’assistance, toutes les communications sont adressées à la partie à l’arbitrage et à son conseil. En revanche, lorsqu’il s’agit de représentation, les communications sont faites uniquement au représentant.

Lumières sur un mode alternatif de règlement de différends : l’arbitrage

Il est constaté, la mention sur certains contrats, d’une « clause d’arbitrage » en tant que disposition contractuelle destinée à déterminer la compétence juridictionnelle en cas d’éventuel conflit concernant l’interprétation du contrat ou son exécution. En vertu de la clause d’arbitrage, les parties conviennent, à soumettre les litiges naissant du contrat, à un tribunal d’arbitrage, au lieu et à la place des tribunaux étatiques. Il s’agit donc, d’un mode alternatif de règlement de litiges, qui se substitue comme choix des parties au contrat, à la piste juridictionnelle classique. Toutefois, la pratique démontre que la majorité des personnes ayant fait partie à un contrat, ignore la notion d’arbitrage, malgré qu’il s’agisse d’individus ou de groupes ayant exprimé leur volonté d’accepter la clause compromissoire, en procédant à la conclusion du contrat qui la porte. Ceci étant, s’impose l’utilité d’écarter les zones d’ombre qui limitent la visibilité des justiciables à l’égard de cette notion juridique. Pour ce faire, nous mettrons en relief, les caractéristiques de l’arbitrage puis ses avantages, avant de traiter sa mise en œuvre. Seront également traitées les règles spécifiques à l’arbitrage international. Tout cela sera effectué en se référant au cadre légal régissant la matière 1-Caractéristiques de l’arbitrage En vertu de l’article 2 de la loi 95-17 relative à l’arbitrage et à la médiation conventionnelle, « L’arbitrage a pour objet de faire trancher un litige par un tribunal arbitral qui reçoit des parties, la mission de juger, en vertu d’une convention d’arbitrage ». Il s’avère à travers cette définition que ce sont les parties au contrat qui choisissent l’arbitrage comme voie de règlement de leurs éventuels litiges. S’impose donc l’intérêt de s’interroger sur les éléments incitateurs du choix de l’arbitrage, au moment où existe la voie habituelle du recours à la justice, à savoir les tribunaux étatiques. 1-1-L’arbitrage : une procédure consensuelle : L'arbitrage ne peut avoir lieu que si les deux parties y ont consenti. Le tribunal arbitral reçoit, des parties, la mission de juger en vertu d'une convention d'arbitrage ». S'agissant de litiges futurs découlant d'un contrat, les parties insèrent une clause d'arbitrage dans le contrat. Dans ce cas, on se trouve face à une « clause compromissoire ». Aussi, un litige naissant d’un contrat qui ne comporte pas de clause compromissoire, peut également être porté devant un tribunal d’arbitrage, suite à une convention d’arbitrage sous forme de « compromis » conclu entre les parties, d’une manière apostériori. 1-2-La liberté de choix des arbitres Conformément aux dispositions de la loi 95-17, relative à l’arbitrage et à la médiation conventionnelle, les parties au contrat peuvent choisir d'un commun accord un arbitre unique. Si elles optent pour un tribunal arbitral composé de trois membres, chaque partie désigne l'un des deux arbitres appelés ultérieurement à nommer l'arbitre qui présidera le tribunal arbitral . Le Centre d’arbitrage concerné peut aussi recommander des arbitres possédant les compétences nécessaires ou nommer directement les membres du tribunal arbitral. 1-3-La neutralité la procédure de l’arbitrage est neutre dans la mesure où les parties peuvent choisir des arbitres neutres de la nationalité appropriée. Les parties peuvent décider d'éléments aussi importants que la législation applicable, la langue et le lieu de la procédure. Cela leur permet de s'assurer qu'aucune partie ne bénéficie d'un avantage lié au déroulement de la procédure dans son pays. 1-4-La décision du tribunal arbitral est définitive Selon l’article 58 de la loi relative à l’arbitrage et à la médiation conventionnelle, la sentence arbitrale n'est susceptible d'aucun recours. Les parties conviennent d'exécuter la décision du tribunal arbitral sans délai. Toutefois et en cas de réticence de la part de l’une des parties, la sentence arbitrale ne sera susceptible d'exécution forcée qu'en vertu d'une ordonnance d'exequatur du président de la juridiction dans le ressort de laquelle la sentence a été rendue.

Même à l’ère du digital, l’agence de voyage reste un partenaire idéal pour les hôtels

À l'ère du digital, bien que de nombreux voyageurs réservent leurs séjours en ligne directement, les agences de voyage réceptives demeurent des partenaires de choix pour les hôtels. L'exploitation d'un hôtel nécessite une étude approfondie de la clientèle cible, des concurrents et des partenaires avec lesquels on peut collaborer pour optimiser le revenue management. Une agence de voyage réceptive ou un DMC (Destination Management Company) propose à ses clients (particuliers comme corporate) un accompagnement de A à Z, depuis la conception d'activités touristiques, la gestion du transport, la réservations des hébergements et salles de séminaires, l'inclusion de services de restauration, et même la mise à disposition de services plus spéciaux (location de matériel de traduction, de matériel audiovisuel, etc.) pendant leurs séjours, circuits ou événements. Il s'agit d'une source stable de clients pour le secteur de l'hôtellerie, car les agences de voyage ont tendance à aiguiller leurs clients vers les mêmes prestataires de confiance. Les agences de voyage permettent notamment d’augmenter les taux d'occupation, d’améliorer globalement la guest experience des clients grâce au conseil et à l’accompagnement offert aux clients et aux expériences locales qu’elles lui proposeront, elles permettent de fluidifier et d’optimiser les opérations hôtelières, notamment de check-in, et d’alléger la pression sur les équipes commerciales et marketing. En effet, elles gèrent souvent les aspects logistiques et administratifs des réservations, ce qui permet aux hôtels de se concentrer sur l'amélioration de l'expérience client et d'autres aspects opérationnels. Dépendamment du type (loisirs ou business), de sa structure capitalistique (appartenant à une chaîne internationale, à un groupe d’investissement hôtelier ou à actionnariat familial, de sa taille et de sa gamme, les avantages pour un hôtel à faire des agences de voyage des alliés de premier ordre peuvent varier. Voici quelques raisons pour lesquelles les hôtels peuvent trouver leur intérêt à collaborer avec des agences de voyage malgré le paysage numérique en évolution : Les agences de voyage bénéficient souvent d'une portée mondiale à travers leurs représentants commerciaux, leurs agences émettrices partenaires et leur présence dans les salons internationaux. Elles attirent ainsi un large public. Collaborer avec ces agences permet aux hôtels de toucher des clients potentiels qui pourraient ne pas avoir découvert leur établissement par d'autres moyens. A contrario, des partenariats avec des agences de voyage marocaines bien établies peuvent aider les hôtels à toucher un public local. Les agences peuvent promouvoir des forfaits spéciaux, des offres saisonnières et des événements spéciaux, contribuant ainsi à attirer des clients nationaux. Les agences investissent massivement dans le marketing en ligne, ce qui peut être coûteux et complexe pour un hôtel individuel. En travaillant avec des agences, les hôtels peuvent profiter de leurs campagnes marketing, de leur présence sur les réseaux sociaux et de leurs partenariats pour attirer davantage de clients. Elles offrent une distribution multicanale, permettant aux hôtels d'atteindre différents segments de marché via divers canaux en ligne. Cela peut inclure des sites web, des applications mobiles et surtout des partenariats avec d'autres plateformes de voyage telles que Travel Exchange, American Express, Perfect Stay, Voyage Privé, Ctrip, etc. qui déploient des stratégies digitales pointues pour permettre à de nouvelles catégories d’internautes de voyager plus en profitant notamment de ventes flash last minute. Les agences de voyage peuvent également aider les hôtels à optimiser leurs revenus en gérant les tarifs et les disponibilités de manière dynamique. Ceci est particulièrement important pour maximiser les profits et remplir les chambres disponibles, notamment en basse saison. Il est par ailleurs important de noter que les hôtels doivent trouver le bon équilibre dans leur stratégie de distribution, en évitant une dépendance excessive vis-à-vis de certaines plateformes en ligne. Elles peuvent parfois se spécialiser sur des marchés émetteurs non habituels pour la destination (par exemple en Afrique, en Europe de l’Est, en Asie ou en Amérique latine) offrant ainsi aux hôtels la possibilité de toucher une clientèle diversifiée, limitant les risques de continuité de l’activité liés aux conflits, aux catastrophes, etc. Enfin, les DMC (Destination Management Company), de par leur vision globale de la destination et leur collaborations avec de nombreux hôtels peuvent être de bons propagateurs de meilleures pratiques. Elles sont aussi une excellente source d’avis, de feed-back et de recommandations à exploiter pour l’amélioration de la satisfaction client. Les études menées dans le secteur du tourisme au lendemain du covid aboutissent souvent aux mêmes conclusions parmi lesquelles on peut retrouver l’importance de s’adresser d’abord à une clientèle locale, la nécessité de développer un tourisme inclusif ancré dans son environnement, l’urgence de la transition écologique mais aussi la nécessité de renforcer la coopération entre les différents acteurs de l’industrie afin de la rendre plus stable, plus pérenne et donc plus attractive à la fois pour les investisseurs et pour les talents.

Activité Physique et Sportive, Catalyseur de Performance Économique en Entreprise

Bien plus qu'une simple source de divertissement, le sport s'impose comme un investissement essentiel pour maximiser la performance économique de l'entreprise. Adopter cette conviction fondamentale et en être persuadé permet de tirer pleinement profit des nombreux bienfaits qu'offre le sport. À l'heure où nous aspirons à structurer nos sociétés de manière durable, cela nécessite de prendre en compte simultanément les exigences du présent et celles du futur, avec un focus sur trois piliers cruciaux : l'économie, la société et l'environnement. Face à la complexité structurelle de l'entreprise, les dirigeants sont aujourd'hui amenés à repenser de nouveaux modèles visant à créer un cadre positif et propice aux employés, de manière à atteindre les objectifs économiques escomptés. Le sport se présente comme une innovation et un levier permettant d'agir sur plusieurs composantes essentielles à la performance économique d'une entreprise, notamment sur 3 aspects principaux : la motivation, le bien-être et la productivité. En effet, il existe une relation très profonde entre ces trois facteurs et la performance économique de l'entreprise. La sédentarité est une cause principale de plusieurs pathologies liées au travail, notamment l'augmentation de la masse grasse abdominale, accroissant le risque de diabète de type 2 et les troubles musculo-squelettiques. Ces pathologies sont à l'origine du burn-out et de l'augmentation du taux d'absentéisme lié aux problèmes de santé. Que ce soit la hausse de l'absentéisme continu ou les burn-out entraînant le turnover, il s'agit de conséquences économiques significatives liées à la baisse de productivité et aux coûts de remplacement. Le Saviez-vous? L’Organisation Mondiale de la santé  recommande 150-300 minutes d'exercice modéré par semaine pour les adultes de 18 à 64 ans, avec une réduction du temps assis par une activité physique, avec une réduction du temps assis par une activité physique. Cependant, dans le contexte de l'entreprise, il est important de ne pas se focaliser exclusivement sur le sport, mais plutôt de s'intéresser à l'activité physique et sportive (APS) au sens large. Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l'APS est définie comme « tout mouvement produit par les muscles squelettiques, entraînant une augmentation de la dépense énergétique ». Contrairement au sport, l'APS ne se limite pas à des activités organisées avec un cadre, des règles et un système de compétition. L'APS au sein de l'entreprise peut améliorer sa performance globale, contribuant ainsi à l'optimisation de ses résultats économiques. Par volonté de matérialiser la célèbre maxime « Un esprit sain est dans un corps sain » et dans un souci de rentabilité, les entreprises à travers le monde commencent à considérer le sport comme un moyen de promouvoir leurs performances. L'impact de l'activité physique et sportive sur la performance économique de l'entreprise est mesurable, principalement à travers trois niveaux interconnectés : la performance économique de l'entreprise, le bien-être des salariés et les coûts liés à la prise en charge sociale, comprenant la prise en charge médicale par exemple. L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a émis une série de recommandations quant aux niveaux d'activité à atteindre par les individus en fonction de critères tels que l'âge et le sexe. Pour mesurer la dépense énergétique engendrée par une activité physique et sportive (APS), l'unité de mesure utilisée est le MET, ou l'équivalent métabolique, une échelle internationalement reconnue et largement utilisée. Cela souligne l'importance croissante de suivre cet indicateur au sein des entreprises. Pour promouvoir le sport au sein des entreprises, les dirigeants doivent intervenir à plusieurs niveaux en fonction de la taille de l'entreprise et de ses capacités financières. Encourager l'activité physique et sportive (APS) par des campagnes de sensibilisation représente une première étape à faible coût. En outre, l'entreprise peut offrir des solutions favorisant un accès permanent à l'APS, telles que des abonnements aux salles de sport ou la participation collective à des événements sportifs (marathons, tournois d'entreprises, etc.). À un niveau plus avancé, les entreprises peuvent intégrer l'APS comme une composante essentielle de la vie des collaborateurs, en réservant du temps dédié à l'activité physique pendant les heures de travail ou en mettant en place des installations sportives sur les lieux de travail. Le réel défi est de faire passer le "Sport dans l'entreprise" d'un levier de cohésion de groupe et de divertissement, à une composante essentielle qui garantit aux employés une meilleure productivité et à l'entreprise une meilleure performance économique. Alors que les employés passent un temps considérable dans les milieux de travail, et surtout que les incitations au télétravail suivant le COVID-19 ont causé une réduction significative de l'effort physique des individus (Déplacement sur les lieux de travail, etc.). Les entreprises ont un rôle central et indispensable pour promouvoir l'Activité Physique et Sportive dans la vie des citoyens. Inciter les collaborateurs à l’exercice physique, et mettre en place les dispositifs nécessaires pour réaliser cet objectif est un RÉEL investissement dans la performance économique de l’entreprise et son rendement, avant d’être une mesure significative dans la vie au sein de l’entreprise. C’est un pari Win-Win.

Et si le Maroc retrouvait un peu d'authenticité...

En février 2016, le chef du gouvernement marocain d’alors, présidait une commission consacrée à l'artisanat. J’aime bien appeler ce secteur « industrie marocaine » . La taille de cette activité en fait une véritable industrie ; le terme artisanat la cantonne dans l’exotisme et la marginalité. C'est là un autre indice de l’épistémicide subit par notre culture , notre histoire et notre patrimoine . Le but affiché lors de la réunion à laquelle j’ai fait référence plus haut, était de relancer cette importante activité sociale, économique et culturelle. Véritable richesse du pays. Officiellement, dans un avenir alors projeté proche, il était question de générer 115.000 emplois additionnels, d'atteindre 60.000 lauréats de la formation professionnelle et de créer entre 15.000 et 17.000 entreprises. Ceci devait se traduire par une augmentation des exportations et un PIB de 4 milliards de dirhams. C’était il y a 7 ans. Depuis qu’en est-il réellement ? Passons sur les proportions et les chiffres jamais atteints et disons que depuis, la précarité du secteur s’est davantage confirmée, que de nombreux métiers sont encore plus que jamais menacés et que bien des emplois ont été détruits. Aujourd’hui l’espoir est grand que parmi le dispositif pour éponger les conséquences de la crise Covid19, et avec l’avènement d’un nouveau modèle économique, soient prises des mesures intelligentes et lancées des actions encourageantes en faveur de ce secteur vital pour une économie sociale nationale florissante. Le secteur a toujours été laissé pour compte dans une inadéquation totale entre le discours et les faits. On ne s’en soucie guère en fait ; peut-être parce qu’il nous a habitué à se débrouiller seul, à se réinventer de lui-même. Le moment n'est il pas venu pour couper court à la folklorisation de cette activité économique et de mettre fin au dénie dont elle souffre ; d’en redéfinir le contour et de l’inscrire parmi les activités industrielles. Le secteur n’est pris en compte que pour produire en direction des touristes et de l'étranger; combien même l'essentiel de la consommation des produits est assuré en interne et que pas un foyer n’en manque. Le secteur ne bénéficie que d’une attention mineure pour n’avoir été placé que sous la tutelle d’administrations mineures, alors qu’il concerne en fait les départements de l'intérieur, de l’éducation nationale, de l'industrie, celui chargé de l'urbanisme, celui de la culture, les régions, l'ordre des architectes, les chambres et autres. Ne faut il pas envisager ici une loi incitative, pour justement booster ce pan important de l'économie de manière forte et durable, concrétisant ainsi un véritable engagement volontariste de l'état. La beauté des arts marocains devrait être mise en valeur dans les manuels scolaires et enseignée parmi les arts fondateurs de notre nation millénaires. Au lieu de ne réfléchir qu'en terme d'exotisme et de tourisme, on pourrait dans cette loi, imposer que tout bâtiment public, tout grand projet, toute construction, puisse comporter obligatoirement des rappels et des touches de notre culture et de notre artisanat : zellige, stuc, pierre, des tuiles et j'en passe. Notre architecture et l’esthétique de nos bâtiments et villes y gagneraient énormément. Dans nos hôtels, nos administrations, nos hôpitaux, on retrouverait obligatoirement, selon cette loi, des produits marocains, des plafonds, des chaises, des tables, des couvertures, des draperies. Dans nos administrations, nos entreprises et nos universités, nos bureaux à l'esthétique pauvre, mal inspirée, seraient ornés par de belles tables de chez nous, sculptées, gravés ou peintes avec du tawrik et autres motifs. Les salons seraient marocains avec lkhdadi et lhifate. Les marbres, zellij et pierres reprendraient leur place dans le revêtement des sols. Dans nos écoles, nos lycées et universités, tables, chaises et tableaux ne ressembleraient plus à ceux de Chine ou de France, mais auraient obligatoirement une touche bien marghribia. Cela éduquerait le goût de nos enfants et développerait leur sentiment d'appartenance. Imaginons l'effet qu'aurait de belles portes ressemblant à bab Boujloud, bab Mansour Laalej ou bab Doukkala, pour nos administrations, édifices publics. Imaginons les portes dans les stades qui abriteront les rencontres de la Coupe du Monde 2030, porter les noms de célèbres portes du pays. Nos stades n’en seraient que plus beaux et nos grandes institutions plus accueillantes. Pensons un instant à la beauté des portes de nos maisons, reprenant les designs et motifs des portes d’entrée des maisons des anciennes médinas. Imaginons nos gars et aéroports ainsi. La richesse de notre patrimoine, avec nos bronzes, notre tadelakt, nos tuiles, nos couleurs, la finesse et le doigté de nos artisans sont uniques et s’adaptent sans complexe à la modernité tout en assurant un bien-être et la personnalité puissante du pays. Imaginons les draps, les oreillers, les coussins dans nos hôtels, brodés par nos petites mains, qui avec du terz R'bati, qui avec du terz fassi, d’Azemour ou de Meknès. Imaginons que disparaissent de nos bureaux et de nos couloirs ces tapis insipides et moches au profit de hssira, de hanbal et de zerbia de Taznakht, de l’Atlas, de Chichaoua ou de Rabat. Imaginons le mobilier urbain de nos villes, nos feux rouges, nos lampadaires, nos balcons avec un cachet bien de chez nous : du fer forgé, du bronze coulé ou gravé et je ne sais quels autres matériaux travaillés par nos artisans, emprunts de leur génie. Imaginons l'impact sur l'esthétique de nos villes, nos rues et nos ruelles. Là, ce ne serait plus que quelques milliers d'emplois ou quelques centaines d'entreprises de crées, mais bien de milliards d'heures de travail qu'on assurerait à des milliers d'entreprises à des centaines de milliers de nos compatriotes. L’initiative favoriserait une demande pérenne et la réduction drastique de nos importations avec un effet notoire sur notre balance de paiement. Beaucoup, beaucoup de femmes et d'hommes tourneraient alors à jamais dos à la précarité et participeraient activement à l’enrichissement du pays, par un développement durable et solidement ancré. Le premier client de leur labeur serait national et certain, car garantie par la loi. Ce serait aussi la meilleure promotion que l'on puisse faire du pays, de sa culture, de son artisanat et de son patrimoine unique. La chance et que tous nos métiers et arts ancestraux se conjuguent parfaitement avec l'architecture et la décoration moderne et avec des usages pratiques. C'est un atout fantastique. Au fait qu'ont fait les architectes étrangers à leur arrivée massive au Maroc au début du siècle passé, sinon marier l'artisanat et les métiers marocains à l'architecture moderne...cela s'appelle l'art déco. Le centre de Casablanca en reste un fleuron mondial...aspect plus que menacé de nos jours, hélas. Ce serait enfin le meilleur legs que l’on ferait à notre descendance… Aziz Daouda

Afrique, la part du sport dans l'économie

Il est difficile d’évaluer la véritable part du sport dans le PIB sur l’ensemble du continent africain, comme il est clair que cette part varie beaucoup d’un pays à un autre. Au Maroc par exemple cette part est estimée à 1%. L’étude des parts de marché dans le business du sport montre aussi que l’Afrique ne ramasse que des miettes. L’Afrique est à peine présente dans les statistiques mondiales. Le continent subit la mondialisation mais n’en profite que très peu. L’Afrique ne joue que le rôle de la réserve de talents ; une sorte de pépinière. La faiblesse du poids de l’Afrique dans l’économie mondiale se trouve ici criarde. Le continent ne profite que peu de la manne financière du sport, exactement comme elle ne profite que peu de la valeur juste des richesses qu’elle offre « généreusement » à l’économie mondiale. La nature même de l’activité sportive génère cette situation anachronique. Le sport en Amérique ou en Europe et de plus en plus en Asie également, vit en partie grâce aux talents que seule l’Afrique peut fournir au plan génétique et phénotypique. De très nombreux sports et notamment les plus populaires et les plus porteurs économiquement, requièrent des qualités particulières et un potentiel humain qui cadrent parfaitement avec le type de jeunes dont l’Afrique regorge. C’est quasiment le seul continent à offrir cette particularité. Il y a aussi l’économie informelle qui s’est installée comme un palliatif salvateur pour les jeunes puisque leur permet de bénéficier d’équipements sportifs bon marché. Même contrefait ou de seconde main, ces équipements notamment individuels permettent tout de même une certaine pratique à un certain niveau. Cette activité informelle, si encouragée et guidée, peut constituer les bases d’une économie sportive locale et passer dans le formel. Aziz Daouda