Hakimi Achraf n'est pas ballon d'Or 2024, la CAF désavouée?
Nous sommes le lendemain de la cérémonie des « African Awards de football ». Une cérémonie célébrée avec brio et surtout vécue avec un fast sublimé au maximum à Marrakech…Une cérémonie que seul le Maroc, à sa façon millénaire, est capable de délivrer à un niveau frôlant la perfection.
Ce fut une belle soirée à laquelle le brio et la brillance d’un Jalal Bouzrara au summum de son art et sa coéquipière un peu dépassée mais bien nantie, vont donner un bon rythme que seules les turbulences d’un président à la veste déboutonnée, le ventre pendant et l’habit très loin de respecter la circonstance vont de temps à autre déranger.
Infantino lui-même était mal à l’aise subissant à souhait les mains galopantes d’un président qui joue à être plus africain que les africains. Son regard et des fois ses grimaces trahissaient son flegme pour laisser comprendre au Président de la CAF que ce n’était point comme cela qu’il faille agir dans une cérémonie suivie à travers le monde, le monde africain au moins.
La salle est comble et bon nombre d’invités applaudissaient mécaniquement des trophées remis par ci par là à la meilleure ceci ou au meilleur cela. L’impression de l’autre côté de l’écran était celle de ces émissions de télévision ou un chauffeur de salle, un ambianceur, ordonne à l’assistance bien triée d’applaudir à son rythme et d’arrêter en fonction du timing choisi par le réalisateur. Non pas que les personnes ou les équipes primées n’eurent été légitimes à recevoir les trophées qui leur étaient décernés mais la façon de les annoncer par des stars ou moins stars n’a pas toujours été réussie.
A chaque fois on a voulu jouer le suspense et la surprise alors qu’il n’y en avait pas lieu. L’évidence était là et bien là. Quelle équipe pouvait-on primer sinon celle de Côte d’Ivoire qui a délivré une coupe d’Afrique des plus palpitantes. Quelle autre entraineur femme pouvait être primée par exemple sinon la courageuse Lamia Boumehdi. Il n’y a pas pire dans un tel contexte, pour le spectacle, que de surjouer la surprise devant l’évidence.
Dans de telles circonstances à un moment donné, l’ennui finit par s’installer et l’assistance de se lasser. Le Président de la CAF le ressent et une fois sur scène, encore une fois, va se pourfendre d’excuses à peine déguisées ; I know we are late… Il fait semblant de vouloir faire vite mais finit par retarder davantage les choses au grand dam de l’ami Jalal Bouzrara qui voyait ainsi son conducteur mal mené.
En fait et cela se comprend parfaitement, tous dans la salle, comme nous tous derrière nos écrans par ailleurs, attendions un seul moment, le moment : Celui de l’annonce du meilleur jouer africain de l’année. C’est le seul et unique trophée dont on se rappelle des années plus loin et qui marque de telles cérémonies et les valorise. S’il venait à être annoncé en début de festivité, il est quasi certain qu’immédiatement après les salles se videraient très vite.
Marrakech n’a pas fait exception. Le suspense fut maintenu par des choix musicaux sans doute discutables sinon par ceux les ayant recommandés. A chacun son gout.
En un instant la sale se transforma en une mosquée et une cathédrale bien silencieuse. A chacun ses convictions mais le football réunit tout le monde autour de six litres d’air. Le moment attendu était bien arrivé cette fois ci.
Toujours de la part des deux patrons du foot présents, celui du monde et celui de l’Afrique on annonça non sans quelques façons, le nom du ballon d’or africain pour l’année 2024.
Le silence fut pesant un instant avant que quelques voix ne scandent le nom de Hakimi, des voix de plus en plus nombreuses. La douche est froide pour le clan marocain mais pas que. La CAF se retrouve désavouée. Le choix n’est pas le bon. Non pas que le joueur choisi ne soit pas méritant mais Hakimi est sans doute plus méritant pour plus d’une raison, aussi objectives les unes que les autres.
Des questions se sont alors imposées de facto. Comment se fait-il que le ballon d’or ne soit pas revenu à un marocain à la suite de la Coupe du Monde du Qatar en 2022. Comment se fait que le trophée de 2023 ne soit pas revenu à Bounou et bien évidemment comment est-ce que le ballon d’or ne soit pas revenu à un des joueurs marocains ayant remporté le bronze aux jeux olympiques en l’occurrence ici Hakimi patron imposant et efficace de cette équipe.
C’est là que des hypothèses et des questions peuvent être avancées. Les votants ont-ils quelque chose à reprocher aux joueurs marocains. Ne les perçoivent-ils pas comme suffisamment africains alors qu’ils le sont au même titre que les autres. Peut-être aussi et surtout que certains, sans doute une minorité mais pesant sur le vote, font l’amalgame avec ce qui se passe ça et là et dont sont victimes certains subsahariens. Le concept, laborieux, creux et non fondé de Maghreb ne pousse-t-il pas à faire l’amalgame entre tous les habitants de l’Afrique du Nord, sachant que des dirigeants de certaines contrées nord africaines se sont égarés dans des propos inacceptables à l’encontre des subsahariens et que d’autres ont eu des agissements plutôt inhumains visant de pauvres gens, poussés malgré eux à migrer du sud du Sahara vers le nord, en quête d’une vie meilleure. Des propos tenus ailleurs, des exactions commises ailleurs à des milliers de kilomètres du Royaume du Maroc.
Ce ne sont là que des hypothèses que certains vont trouver déplacées ou infondées mais elles peuvent être discutées et démenties si elles n’étaient pas vérifiées.
C’est là qu’il faut peut-être vite dire et préciser que le Maroc est le pays d’Afrique du Nord qui compte le plus de migrants, plus de 148 milles en 2024, avec une augmentation annuelle de 5.6% soit un bond spectaculaire de 71.86% en dix années seulement. Le Royaume est un pays de destination et de transit. Il a mis en place une véritable politique de soutien et d’intégration de ces populations migrantes. Le Pays s’est engagé pleinement dans le pacte mondial pour des migrations sures, ordonnées et régulières. C’est à ce titre que régulièrement sont régularisés des nombres importants de migrants notamment subsahariens qui jouissent ainsi des mêmes droits que les citoyens marocains.
Voilà qui est dit au cas où...
En tout cas ce matin les marocains, à juste titre ne sont pas contents et comprennent encore mieux la colère de Venicius et le Réal Madrid.
Hakimi méritait amplement d’être Ballon d’or africain 2024.
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Et si le Maroc organisait les 1er Jeux Olympiques de la Jeunesse d'Hiver en Afrique
Le Sénégal va organiser les prochains Jeux Olympique de la Jeunesse 2026!!!!! Les premiers dans le continent Africain!!!!
Cela fait plaisir de voir des pays africains dynamique et qui osent leur ambition!!!! Cela doit aussi pousser un pays comme le Maroc🇲🇦 dans l'optique post Coupe du Monde 2030 a organiser les Jeux Olympique de la Jeunesse ou encore mieux les Jeux olympiques de la Jeunesse d'Hiver qui sont réellement possible dans notre pays dans l'optique 2040.
Ils nous faut juste:
◆ Un centre de Curling.
◆ Un palais des glaces pour le short-track et le patinage artistique.
◆ Un terrain de Hockey sur glace (déjà en construction à Rabat).
◆ Un Centre de glace pour le patinage de vitesse et les cérémonies.
◆ Une station de ski pour le ski alpin: Le Super-G et le super combiné uniquement organisable à Bouiblane, le Slalom et Slalom géant organisable à Bouiblane, Oukaimden et même à Michlifen.
◆ Des Tremplins de saut à ski avec Jbel Hebri étant un site idéal.
◆ Des Pistes de Bobsleigh, Luge et Skeleton idéalement dans la colline derrière Michlifen.
◆ Un Centre pour le ski de fond et le Biathlon idéalement dans le plateau entre Michlifen et Jbel Hebri.
◆ Michlifen pour organiser les épreuves restantes de Snowboard et ski acrobatique.
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Un athlétisme mondiale plus riche mais pas pour tous...
L'athlétisme mondiale est il subitement devenu plus riche ou seulement tente t il d'être plus juste dans la répartition des rentrées financières, notamment dans la part qu'il accorde aux athlètes.
En tous cas les nouvelles pour les prochaines années semblent confirmer un important flux d'argent vers l'athlétisme avec pour premiers bénéficiaires, les athlètes. Il semble aussi que les projets récemment mis en place et formules nouvelles de compétitions soient très attractifs et intéressent beaucoup les promoteurs et annonceurs.
Historiquement, il en a toujours été ainsi depuis les années 80 où sous le contrôle du président vénéré Primo Nebiolo, l'homme qui révolutionna l'athlétisme, l'IAAF à l'époque, avait été pionnière en décidant d'octroyer des primes aux athlètes lors des championnats du monde. Elle commença aussi à verser des aides aux fédérations nationales pour la préparation de leurs athlètes. En fait elle faisait une répartition aussi juste que possible des revenus générés par les compétitions mondiales.
World Athletics (nouvelle appellation de IAAF) dans la même lancée, quarante ans plus tard a, elle, annoncé des primes aux athlètes lors des derniers jeux olympique à Paris. Ceci avait fait grincer les dents de plus d'une fédération internationale et bien évidemment du CIO...Un jour celui devrait revoir sa politique financière et venir à l'évidence qu'à la base de l'argent qu'il engrange, il y a un spectacle dont les acteurs sont les sportifs et que toute prestation qui génère des bénéfices doit bénéficier à ses acteurs en premiers.
Je suis de ceux qui pensent que le CIO et au plus vite, devrait commencer à verser des primes aux vainqueurs.
Il semble aujourd'hui que du fait d'une augmentation importante de ses ressources, la compétition annuelle la plus importante en athlétisme , la "Wanda Diamond League" va augmenter les primes aux athlètes en 2025. Les montants ainsi prévus seront élevés par rapport aux saisons précédentes. La valorisation promise concernera tant les compétitions individuelles que les prix globaux versés lors de la finale annuelle.
De son côté World Athletics qui avait déjà augmenté en 2022, la dotation réservée aux athlètes aux championnats du monde, propose maintenant une nouvelle formule de compétition annuelle qu'elle appelle désormais "Ultimate Championships". Cette compétition débuterait en 2026 avec une dotation de 10 millions USD. Les vainqueurs des différentes épreuves devraient recevoir 150 000 USD.
Par ailleurs arrive la nouvelle ligue mondiale, Grand Slam Track (GST), fondée par le légendaire sprinter américain Michael Johnson, ancien recordman du monde des notamment. Cette compétition fera ses débuts en avril 2025. Le GST, qui verra s'affronter les meilleurs coureurs masculins et féminins du monde, offre 262 500 USD de prix à chacune de ses quatre rencontres, chaque vainqueur recevant 100 000 USD.
Récemment aussi, on a vu surgir The Athlos, un événement organisée à New York par Alexis Ohanian (le mari de Serena Williams). Cette compétition réservé aux femmes est doté d'un prix de 110 500 USD par course dont 60 000 USD pour chacune des vainqueurs.
L'athlétisme européen n'est pas du reste et a connu également un véritable bouleversement en lançant cette année aux Championnats d'Europe de Rome les couronnes d'or d'une valeur de 50 000 EUR, octroyés au meilleur résultat par groupe d'épreuves. Ces primes ont été remportées par 10 athlètes de renom: Warholm, Ingebrigtsen, Duplantis, Fabbri, Erm - Bol, Battocletti, Elkasevic, Mihambo et Thiam. En outre, pour 2025, les compétitions en plein air organisées sous l'égide de l'European Athletics seront dotées de prix encore plus élevés : 75 000 EUR pour l'argent, 30 000 EUR pour le bronze et 12 000 EUR pour le challenge.
Ainsi l'athlétisme semble s'être remis d'aplomb financièrement et ceci est sans doute conséquence de la bonne santé des performances des athlètes toujours en progrès et de compétitions de plus en plus spectaculaires.
Ce pendant ces nouvelles formules risquent de creuser encore plus l'écart entre les différentes régions du monde, notamment quand il s'agit des compétitions continentales.
Si l'Asie et l'Amérique du nord ont la capacité de suivre le pas, un peu moins l'Océanie et l'Amérique du Sud, l'Afrique quant à elle semble loin de pouvoir générer des flux financiers à même de lui permettre d'organiser de grands championnats en versant des primes aux athlètes. Ce n'est ni une question de volonté ni encore moins de compétence en la matière. C'est plutôt le contexte économique qui est ici déterminant. Lors des championnats continentaux à Assaba au Nigéria en 2018, l'Afrique avait devancé l'Europe en tentant justement de verser des primes aux vainqueurs des différentes épreuves, d'un montant de 3000 USD. Le projet n'avait hélas pas abouti.
La Confédération Africaine d'Athlétisme risque d'avoir du mal à attirer les meilleurs athlètes africains à ces compétitions si elle ne s'alignait pas avec ce qui se passe ailleurs.
Pour ce qui est des meetings, là aussi l'écart risque encore de se creuser davantage. Les formules en Europe et en Amérique du Nord vont lourdement handicaper l'attractivité des compétitions ailleurs et notamment en Afrique, encore une fois.
Seul donc l'avenir nous dira ce qu'il en sera vraiment...très bientôt d'ailleurs.
Au finale se sont les athlètes qui seront plus justement récompensés pour leurs efforts et sacrifices. Et ça c'est incontestablement un grand progrès mondial.
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Le pavé dans la marre de Vinicius Jr.: bouger la coupe du monde d'Espagne
La récente déclaration de Vinicius Jr. meilleur joueur du Real Madrid, concernant l’octroi de la Coupe du Monde à l’Espagne n’en finit pas de soulever de vives réactions. Il a dit en substance que la Coupe du Monde 2030 devrait être jouée dans un autre pays si les choses ne s'améliorent pas et qu’il est souvent victime d'insultes raciales en Espagne.
"… J'espère que l'Espagne apprendra à ne pas insulter les gens à cause de leur couleur de peau. Si les choses ne changent pas d'ici 2030, la Coupe du monde devrait bouger. "Si les joueurs ne se sentent pas à l'abri du racisme, il est difficile d'y jouer", a-t-il dit en substance à CNN tout de même.
La puissance du média choisi, c’est bien imbriquée avec celle de la parole de l’un des joueurs les plus connu de la planète.
Il met ainsi dans l’embarras l’Espagne tout entière, conscient du pouvoir de star du football dont il jouit et sachant pertinemment que les opinions des sportifs de haut niveau ont un impact et peuvent affecter les institutions et les pays.
A t’il bien réfléchit aux suites possibles ou probables de ses propos avant de se lancer dans une telle aventure : les conséquences pour son club, qui travaille avec la FIFA pour faire du Santiago Bernabeu rénové le lieu de la finale de la Coupe du Monde.
Cette déclaration a un gout d’alerte sur un ras le bol des sportifs noirs en Espagne et peut être de vengeance même. Venicius Jr. sait surement que ses propos ne seront pas bien accueillis par les fans du sport et du football espagnols en particulier, cependant il s'exprime ainsi, qu’en Espagne on peut être insulté de manière raciste en sport comme dans la vie de tous les jours…C'est un véritable problème de société.
Vinicius Jr. A pris des précautions en nuançant ses propos il n’a pas dit explicitement et catégoriquement que l'Espagne était un pays raciste mais plutôt « un pays où l'on peut souffrir de racisme ».
N’empêche.
Tout le monde a compris qu’il voulait simplement dire que l’Espagne est un pays raciste où les joueurs de couleur ne se sentent pas forcément très bien ; sinon pourquoi a-t-il été jusqu’à demander à la FIFA de manière à peine atténuée de réfléchir avant d’octroyer la Coupe du monde de 2030 à l’Espagne.
Faut-il rappeler ici que l’Espagne est en candidature tripartite avec le Maroc et le Portugal pour l’édition centenaire de cette coupe.
De tels propos ne vont pas tarder à générer un clivage entre ceux qui vont se soulever et les rejeter de fond en comble et ceux qui vont se ranger derrière Vini…Gageons que ceux-là ne seront pas très nombreux. Chose est certaine cela ne restera pas sans conséquence…même pour le Réal qui va surement réfléchir à la manière de calmer le jeu mais sans doute juste avant de prendre une décision quant à l’avenir du joueur dans le club…
Certains ont déjà pris les devants, balayent d’un revers de la main les propos du brésilien en rappelant qu’actuellement les joueurs les plus adulés en Espagne et particulièrement en Equipe Nationale Espagnole sont bien LAMINE YAMAL ET NICO WILLIAMS et ils ne sont pas blancs…N’est ce pas une façon de discréditer avec une petite pointe d’ironie Vinicius Jr.
Par ses propos l’attaquant madrilène aura il contribué à faire taire à l’avenir les insultes et les commentaires désagréables et déplacés dans les tribunes des stades de football ? Seul l’avenir nous le dira. Chose certaine il a soulevé un véritable débat un peu partout dans une Espagne qui ne respire que par le football… Il aura amené certains à se poser des questions sérieuses quant à leur comportement en tolérant ou en participant à des actes de nature raciste en Espagne et au-delà.
Comme une trainée de poudre les propos du joueur ont parcouru l’Espagne et le monde en l’espace de quelques heures démontrant ainsi la puissance de la voix des sportifs de haut niveau.
On en parlera surement à la FIFA mais pas pour aller, pour autant, jusqu’à suivre le joueur dans son idée de ne pas donner la coupe du monde à l’Espagne si la situation ne change pas avant 2030.
Espérons tout de même que cela change vraiment...
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25 ans de règne de Sa Majesté Mohammed VI, en matière de sport...
Il faut d'abord rappeler que le règne de Sa Majesté Mohammed VI , Roi du Maroc, avait débuté avec le meilleur exploit jamais réalisé par l’athlétisme marocain : celui de se classer 5e aux championnats du monde alors organisés à Séville. Le pays avait alors ramené une excellente moisson de médailles. Les athlètes avaient considéré que c'était le meilleur cadeau qu'ils pouvaient offrir à Sa Majesté à l'occasion de son intronisation.
En retour, Sa Majesté leur avait répondu de la plus belle des manières, avec une sollicitude royale que chacune et chacun a ancré à jamais dans sa mémoire.
Dès le début, Sa Majesté avait donné de nombreux signaux pour faire comprendre à tous l'importance du sport dans le développement socio-économique durable, l'épanouissement du citoyen marocain et la consolidation de l'image de marque du pays.
Probablement ayant constaté une certaine lenteur dans l’accomplissement et la mise en œuvre de la vision Royale, Sa Majesté, en 2008, plus exactement le 24 octobre, a adressé une lettre historique aux différents acteurs de la vie sportive, réunis dans des assises nationales. Après un constat qui ne laissait aucun doute quant à la non satisfaction du souverain, cette lettre a tracé la voie et indiqué les axes du développement espéré. La lettre va même jusqu’à expliciter la manière d’y arriver selon la vision de l’auguste souverain. Cette lettre est toujours d’actualité et pas un acteur de la vie sportive ne peut se permettre le luxe d’en ignorer le contenu.
Pour montrer la voie et indiquer le cap, Sa Majesté va inaugurer en personne l’académie Mohammed VI de football et le Centre National Mohammed VI des Handicapés où le sport a été envisagé comme pierre angulaire dans l’intégration des personnes à besoins spécifiques.
En 2011, à l’initiative Royale de révision de la Constitution du pays, le peuple marocain va voter massivement le projet qui pour la première fois de l’histoire du pays va inclure le sport et l’activité physique comme un droit pour le citoyen marocain. Rare sont les constitutions dans le monde qui consacrent le sport de cette façon si explicite et si claire.
C’est ainsi que se concrétise aujourd’hui la vision de Sa Majesté et c’est ce qui explique les investissements importants en matière de sport, le changement qualitatif constaté dans les infrastructures et le niveau des résultats dans certaines activités sportives. D’autres disciplines hélas, trainent encore à saisir les opportunités qui s’offrent à elles pour se hisser au niveau voulu ; sans doute par manque de clairvoyance ou de compétence.
La vision royale s’est également révélée très claire et ambitieuse pour le pays en ce qui concerne la place du Maroc dans le concert des pays capables d'organiser de grandes manifestations sportives. Le pays a ainsi organisé de nombreux championnats d’Afrique dans différents sports.
Le Royaume concrétisera cette vision en accueillant pour la première fois de son histoire les Jeux Africains. Ceux-ci étant la plus grande manifestation sportive au niveau continental. Les 54 pays d’Afrique y étaient présents.
Sous l’impulsion de Sa Majesté que Dieu l’assiste, le Maroc n’a point baissé les bras quand il s’est agi de défendre sa légitimité à organisation de la Coupe du monde de football.
Le pays a présenté sa candidature à six reprises sans jamais se décourager.
À chaque candidature, le pays avait assuré les instances de la FIFA que sa détermination était forte et légitime, et quoi qu'il advienne, le dossier présenté était un véritable gage pour le pays et les projets qui y figuraient allaient de toute façon être réalisés.
À chaque fois, le Maroc avait tenu parole. Il a toujours considéré la Coupe du Monde de Football comme un accélérateur de développement et non comme un rendez-vous sans lendemain.
Il faut aussi se remémorer l’occasion et les circonstances de la dernière présentation de la candidature marocaine. L’Afrique de football était en congrès à Kigali au Rwanda. Le Maroc y était représenté bien évidemment par la Fédération Royale Marocaine de Football, mais aussi, au niveau officiel, par le ministre de l’Éducation Nationale, du Préscolaire et du Sport, Chakib Benmoussa. Il est officiellement présent pour recevoir le prix de l’Excellence décerné par la CAF au souverain marocain et au président Kagame.
Le ministre lit alors le message que Sa Majesté avait bien voulu adresser à l’assistance. Dans ce message, Sa Majesté a annoncé aux Marocains, aux Africains et aux citoyens du monde, la nouvelle de la candidature à l’organisation de la Coupe du Monde de Football. Cette fois-ci, elle est menée conjointement avec l’Espagne et le Portugal. La formule annoncée par le souverain est historiquement nouvelle ; organiser les compétitions sur les deux rives de la Méditerranée occidentale : un signal civilisationnel fort à la FIFA et au monde.
La primauté laissée à Sa Majesté pour faire cette importante annonce en dit long sur la considération dont jouit le souverain dans la région. En effet, Sa Majesté l'a faite au nom des trois pays, mais également au nom de l'ensemble du continent.
À cette occasion, la Coupe du Monde de football fêtera ses 100 ans d’existence.
Dans son message à l’occasion de la remise à Kigali du prix de l’Excellence de la CAF pour l’année 2022, juste avant l’annonce de la candidature tripartite pour la Coupe du Monde, le Souverain avait déclaré : « Je reste fidèle à la conviction que j’ai exprimée dans mon discours à l’occasion du 29ᵉ Sommet de l’Union Africaine, en 2017 : “l’avenir de l’Afrique passe par sa jeunesse” et seule “une politique volontariste orientée vers la jeunesse canalisera l’énergie pour le développement”.
Cela démontre la conviction royale selon laquelle le développement de l’Afrique ne pourra se faire que dans le cadre de sa vision du continent, à savoir la nécessité de l’entente, du respect, de la complémentarité et de la coopération gagnant-gagnant. S’occuper de la jeunesse et lui ouvrir les opportunités nécessaires dans ce processus est essentiel et incontournable.
Tout le monde sait la place qu’occupe le football dans le développement de cette jeunesse et c’est ce qui fait dire à Sa Majesté plus loin dans son message : « …Dans mon pays – le Royaume du Maroc, j’ai tenu à faire du football un levier de réussite et de développement humain durable ». Une façon d’inviter les pays du continent à faire de même.
Aujourd’hui, nous, Marocains, fêtons les 25 années du règne de Sa Majesté Mohammed VI que Dieu l’assiste. Mais il faut savoir que la quasi-totalité des peuples d’Afrique fêtent également l’occasion avec nous, tant la personnalité royale est rayonnante sur le continent et le Maroc considéré comme un allié certain pour le développement et le bien-être des citoyens. Notre pays est perçu comme un exemple et un allié, et nous devrions tous travailler à consolider cette place particulière qui est la sienne, construite par les nombreuses visites et la sollicitude royale dans différentes régions d’Afrique.
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Pour une Nouvelle Dynamique Sportive ...
À chaque nouvelle édition des Jeux Olympiques, notre pays, le Maroc, se retrouve uni par un sentiment de fierté et de patriotisme lorsque l'un de nos athlètes se hisse sur le podium. Cependant, derrière ces moments de joie et de célébration, une prise de conscience collective commence à émerger parmi la population marocaine ; la nécessité de repenser et de restructurer le sport national, en particulier le rôle des fédérations sportives qui en ont la gestion.
La médaille d'or remportée par Soufiane El Bakkali en athlétisme a été une source de joie immense pour tout le pays. Mais cette victoire a également soulevé des questions sur les occasions manquées dans d'autres disciplines. Pourquoi d'autres sports compétitifs peinent-ils à atteindre de tels sommets? Pourquoi les exploits de nos athlètes ne sont-ils pas plus fréquents?
Les performances de haut niveau, comme celles d'El Bakkali, mettent en lumière le potentiel de notre pays sur la scène sportive mondiale. Toutefois, elles révèlent également des lacunes dans la gestion, le soutien et le développement des talents sportifs à l'échelle nationale. Ces questions poussent le peuple marocain à interroger les réalisations de chaque fédération sportive, à évaluer leur efficacité et à exiger des comptes sur les stratégies mises en place pour promouvoir le sport de compétition au Maroc.
Cette prise de conscience collective peut être le point de départ d'une révolution sportive, une transformation qui ne se limiterait pas à une seule discipline, mais qui s'étendrait à tous les niveaux du sport national. En repensant les structures sportives, en renforçant les investissements dans la formation des athlètes, et en créant des infrastructures modernes et accessibles, le Maroc pourrait non seulement multiplier les succès sportifs, mais aussi faire du sport un véritable vecteur de soft power.
L'adhésion de l'ensemble du pays à cette initiative est essentielle. Chaque citoyen, chaque institution, chaque fédération doit s'engager à soutenir ce renouveau. Le sport, au-delà de ses aspects compétitifs, peut être un levier pour renforcer l'unité nationale, améliorer la santé publique, et accroître la visibilité du notre pays sur la scène internationale.
Ainsi, les Jeux Olympiques ne sont plus seulement une occasion de célébrer les victoires, mais aussi une opportunité pour notre pays de se questionner, de se mobiliser et de s'engager dans une dynamique de changement positif. En tirant les leçons des réussites et des échecs passés, le Maroc peut espérer voir émerger une nouvelle ère sportive, où chaque médaille est le fruit d'une stratégie nationale cohérente et ambitieuse.
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Pour une Nouvelle Dynamique Sportive ...
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Le Sport comme Réflexion des Inégalités ...
Les Jeux Olympiques sont un événement mondial qui reflète les dynamiques sociales, économiques et culturelles des pays participants. Le Maroc, avec sa riche histoire sportive et ses ambitions olympiques, n'échappe pas à cette règle. Les théories de Pierre Bourdieu, notamment les concepts de "champ", "habitus" et "capital", aident à comprendre comment les divisions sociales se manifestent dans le sport marocain.
Au Maroc, les Jeux Olympiques mettent en lumière les inégalités d'accès aux ressources sportives. Ces inégalités sont particulièrement visibles entre les zones urbaines et rurales, ainsi qu'entre les différentes classes sociales, les grandes villes ont des infrastructures sportives modernes, tandis que les zones rurales manquent souvent de telles installations.
La classe sociale influence fortement la capacité des athlètes à s'entraîner et à participer aux compétitions internationales. Les familles aisées peuvent investir dans des formations spécialisées et des équipements coûteux, alors que les athlètes issus de milieux modestes rencontrent des obstacles financiers significatifs.
Les divisions sociales basées sur le genre sont également présentes dans le sport marocain. Bien que des progrès aient été réalisés, les femmes continuent de faire face à des obstacles pour accéder aux mêmes opportunités sportives que les hommes.
L'habitus des athlètes marocains, façonné par leurs expériences sociales et culturelles, joue un rôle crucial dans la reproduction des divisions sociales. Les athlètes issus de milieux favorisés ont des dispositions qui les aident à réussir, tandis que ceux issus de milieux défavorisés peuvent être entravés par des habitudes moins adaptées aux exigences du sport de haut niveau.
Les différentes formes de capital (économique, social, culturel et symbolique) sont inégalement réparties dans le champ sportif marocain, renforçant les divisions sociales. Les athlètes qui accumulent des médailles et des titres peuvent transformer ce prestige en avantages économiques, accentuant les écarts entre eux.
La division sociale est omniprésente dans le contexte des Jeux Olympiques au Maroc. Elle influence qui peut participer, exceller et comment les athlètes sont perçus. Les théories de Pierre Bourdieu offrent un cadre précieux pour comprendre ces dynamiques, en montrant comment les structures sociales et les pratiques sportives sont interconnectées et se renforcent mutuellement. Comprendre ces mécanismes peut aider à formuler des politiques plus inclusives et équitables, visant à réduire les inégalités et à offrir des opportunités sportives à tous les Marocains, indépendamment de leur origine sociale ou régionale.
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Khemisset entre Divertissement Éphémère et Potentiel Social Inexploité
L'organisation de l'arrivée d'une course de bicyclette à Khemisset a récemment suscité un certain engouement parmi les habitants. Cette initiative montre que la ville peut accueillir des événements d'envergure et offrir des moments de divertissement à ses résidents. Cependant, en dépit de cet aspect positif, l'événement a également mis en lumière certaines lacunes et opportunités manquées pour promouvoir le sport et aborder des problématiques sociétales plus larges.
Bien que l'événement ait rassemblé des gens et créé une animation palpable, cela n'a duré que le temps de la course. En effet, des groupes de musique ont joué pendant une vingtaine de minutes, créant une ambiance festive. Cependant, une fois les cyclistes et les véhicules d'accompagnement passés, tout est rapidement retourné à la normale. Cette observation souligne un problème de pérennité et d'impact durable des événements sportifs dans la ville. Un des points cruciaux est l'absence d'efforts pour capitaliser sur cet événement afin de promouvoir des initiatives sociales et sportives durables.
L'événement pourrait être utilisé pour sensibiliser les habitants à l'importance du sport et à ses bienfaits pour la santé et la cohésion sociale. Des campagnes de sensibilisation pourraient être organisées en parallèle pour encourager la pratique sportive régulière. Les associations sportives locales devraient être invitées à se présenter et à faire connaître leurs activités. Cela pourrait inclure des démonstrations, des ateliers, ou des stands d'information, offrant ainsi aux résidents des opportunités de s'engager dans des activités sportives régulières. Des projets sociaux parallèles pourraient être mis en place, tels que des ateliers, ou des campagnes de sensibilisation sur des problématiques spécifiques à la ville.
Khemisset fait face à une certaine vulnérabilité. Les événements sportifs peuvent servir de leviers pour aborder des problématiques sociétales. Le sport peut être utilisé pour encourager l’éducation et l’intégration sociale, notamment parmi les jeunes. Des programmes éducatifs et des initiatives d'intégration pourraient être développés autour de ces événements. Investir dans des infrastructures sportives durables, qui peuvent être utilisées tout au long de l'année, au-delà des événements ponctuels, pourrait avoir un impact positif significatif sur la communauté. Des programmes sportifs inclusifs pour différentes populations (jeunes, femmes, personnes âgées, etc.) pourraient renforcer le tissu social et améliorer la qualité de vie des résidents.
Pour maximiser l'impact de tels événements, une planification stratégique et un suivi rigoureux sont essentiels. Identifier les besoins spécifiques de la communauté et intégrer ces besoins dans la planification des événements permettrait de s'assurer qu'ils répondent aux attentes et besoins locaux. Travailler en collaboration avec les autorités locales est crucial pour s'assurer que les événements sportifs s'inscrivent dans une vision à long terme pour le développement de la ville. Recueillir des retours des participants et des résidents est nécessaire pour améliorer les futures éditions et maximiser leur impact.
En conclusion, bien que l'accueil d'une course de bicyclette soit une bonne initiative pour Khemisset, il est essentiel de voir au-delà de l'événement ponctuel et de saisir l'opportunité pour promouvoir des rôles sociaux et aborder les problématiques sociétales à travers le sport. Un engagement plus profond et une planification stratégique peuvent transformer de tels événements en catalyseurs de changement positif pour la communauté.
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Le Sport un moyen de développement durable?
Toute personne opérant dans la sphère publique est doublement interpellée quand il s’agit de développement durable et de responsabilité sociale. Celles actives en sport le sont également.
Il faudra dire que la question de développement durable est très confuse dans l’esprit des gens. Dans certaines contrées, la nécessité est d’un développement tout court afin que les citoyens puissent vivre décemment, dans la dignité, avec une réponse correcte à leurs besoins, en profitant des richesses de leurs pays.
Il y a cependant plein de confusions dans les messages véhiculés par la quasi-totalité des hommes politiques et différents influenceurs qui se sont accaparés la question sans la moindre compétence dans le domaine, avec une prédominance idéologique dans la communication, ce qui rend difficile la compréhension d’un sujet pourtant capital.
La question par exemple de dire que la planète est en danger est juste ridicule. Ce sont les humains qui sont menacés de disparition et de pleins de problèmes probables avant leur disparition, si rien n’était fait pour renverser la tendance.
Aussi n’est-il pas légitime de poser ouvertement la question de savoir si la compensation carbone imaginée comme solution, n’est-elle pas un moyen de figer les pauvres dans leur pauvreté et les riches dans leur confort ?
Du temps où j’exerçais en ma qualité de responsable directe dans le sport, la question de développement durable se posait beaucoup plus dans sa dimension sociale plutôt qu’environnementale, or il se trouve que justement le sport et l’athlétisme pour ce qui m’intéresse, dans certaines régions du continent en particulier, ont permis de solutionner énormément de problèmes à partir de l’amélioration du niveau de vie d'individus. Cette amélioration a eu à chaque fois un impact positif sur l’environnement immédiat des personnes concernées et parfois sur un cercle encore plus large autour de cette personne, au niveau de tout un village par la création d’écoles, de structures de santé, de mise en place de moyens de production, de mise en place de point d’eau.
Je suis de ceux convaincus que le retour et la valorisation de systèmes coutumiers et de traditions ancestrales ; résultat d’un cumul culturel dans le temps et l’histoire, est extrêmement important, non pas dans une vision de nostalgie et ou de ‘folklore’ mais plutôt pour y puiser des solutions aux problèmes actuels. L’homme, partout dans le monde, a toujours mis en place des systèmes ingénieux pour résoudre ses problèmes de l’adduction, de la conservation et du partage de l’eau par exemple.
Pour en revenir aux valeurs actuelles, le sport, sans doute aucun, est un vecteur d'éducation des jeunes filles et des femmes, une école du vivre ensemble, de paix et de diplomatie. Il est du reste le moyen le plus efficace pour la cohésion et l’inclusion sociale, même quand il s’agit de populations carcérales.
Dans les années 80 j’avais initié l’activité sportive en faveur des handicapés dans mon pays, ce qui a abouti peu de temps après à la création d’une Fédération Royale Marocaine dédiée. Aujourd’hui au Maroc, la quasi-totalité des catégories de personnes à besoins spécifiques bénéficient d’encadrements sportifs dans des centaines d’associations et de nombreux centres spécialisés. Les résultats du Maroc dans ce domaine sont souvent cités en exemple.
Cette conviction toujours présente fait qu’aujourd’hui encore, je fais partie de deux importantes associations dédiées à l’activité physique et au sport pour les jeunes filles et les femmes : l’Association nationale Femme et activité Physique initiée début des années 80 par Mme Fatima El Faquir et l’Association Femmes Réalisations et Valeurs initiée par Mme Nezha Bidouane. Les deux font bénéficier des dizaines de milliers de femmes d’une activité soutenue et régulière.
Je participe par ailleurs assez régulièrement à des activités initiées en milieu carcérale etc.
Ce pendant afin que le sport puisse jouer convenablement ce rôle d’axe de développement durable et sociale, il y a bien des choses à améliorer dans la formation des encadrants. D’abord il faut privilégier les formations académiques dans des institutions et les facultés spécialisées. L’activité physique et le sport sont des domaines fort complexes. Les fédérations internationales ont très mal fait en mettant le nez dans les formations. Elles devraient se consacrer à la qualification et laisser les formations aux systèmes universitaires.
Il ne faut pas oublier que le sport lui-même est menacé par les risques climatiques et environnementaux, mais également par un tas de dérives qu’il peut subir ou engendrer.
Le réchauffement climatique par exemple contraint les sportifs à ajuster leurs heures d'entraînements, le manque d'eau ne permet pas l'installation de certaines infrastructures sportives sur certains territoires : piscines, terrains de tennis, golfs...).
La pollution atmosphérique et sonore de certains sports, la violation des droits de l'homme qui entache la crédibilité de certains grands événements sportifs, les violences psychiques ou physiques infligés aux sportives sont également autant de menaces qui pèsent lourd et qui compromettent la mission noble du sport.
Un autre risque majeur ici est celui de l’exploitation qu’elle soit financière ou physique. Je pense ici à tous ces jeunes sportifs exploités, auxquels ont fait miroiter plein de bonnes choses et un avenir radieux, dans différents centres de soi-disant formation qui n’obéissent à aucune règle démonologique ni à aucun code éthique. Je pense aussi à l’exploitation sexuelle, à la pédophilie, au harcèlement et à l’exploitation sexuelle des jeunes filles.
Il y a également l’hérésie de toutes ces activités hautement polluantes qui se disent sportives…que ce soit directement par l’utilisation de motorisation puissante, de caoutchouc, de plastique et autres composants nocifs.
La violence est également présente au quotidien dans le sport notamment quand les enjeux sont très importants et quand s’y ajoute une dimension exagérée de fanatisme.
Le racisme est aussi de plus en plus exprimé sans gêne dans les tribunes par un public de plus en plus libéré de contraintes morales ou judicaires, dans une impunité déconcertante.
Alors bien évidemment il y a des actions qui sont menées à travers ce qui est communément appelé aujourd’hui Safeguarding. Beaucoup de fédérations internationales dont World Athletics se sont lancées dans cette voie. Attendons de voir les résultats de telles stratégies mais toujours est-il que ces questions ne peuvent être solutionnées par de simples règles et sanctions.
La Création par les Nations unis de la Journée Internationale du Sport au service du Développement et de la Paix a surement été pensée dans ce sens. Faut-il le rappeler la journée a été proposée par un africain : le marocain Kamal Lahlou.
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Le 6 avril … les héros du quotidien
Aujourd'hui, le 6 avril, nous célébrons la Journée mondiale du sport, une occasion de reconnaître l'importance du sport dans nos vies et dans nos communautés. Au Maroc, le sport amateur joue un rôle essentiel dans la promotion de la santé, du bien-être et de la cohésion sociale. Cependant, il ne fait aucun doute que les amateurs marocains font face à des contraintes significatives.
L'un des défis majeurs pour les sportifs amateurs est l'accès limité aux installations sportives et aux équipements appropriés. Dans de nombreuses régions, les infrastructures sportives sont rares, sous-financées ou mal entretenues, ce qui rend difficile pour les amateurs de pratiquer leur sport préféré. De plus, les coûts associés à l'achat d'équipements sportifs peuvent être prohibitifs pour de nombreuses familles, limitant ainsi l'accès des jeunes et des moins fortunés au sport.
Parallèlement, il existe également des défis en termes de programmes de formation et de développement des talents. Les opportunités de formation de qualité peuvent être limitées, ce qui entrave la progression des sportifs amateurs vers des niveaux plus élevés de compétition. De plus, le manque de soutien financier et institutionnel rend difficile pour les clubs amateurs de fonctionner de manière efficace et durable.
Malgré ces défis, le sport amateur reste vibrant et dynamique. Les amateurs marocains continuent de faire preuve de détermination, de passion et de talent dans une grande variété de disciplines sportives, enrichissant ainsi le tissu social et culturel du pays. En cette Journée mondiale du sport, il est crucial de reconnaître l'importance de soutenir et de promouvoir le sport amateur, en investissant dans des infrastructures de qualité, en fournissant un accès équitable aux ressources et en encourageant la participation de tous les membres de la société.
Ensemble, en surmontant les obstacles et en investissant dans le potentiel des sportifs amateurs, nous pouvons créer un avenir où le sport joue un rôle encore plus central dans la vie des Marocains, favorisant ainsi la santé, le bonheur et le développement personnel à travers tout le pays.
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Championnats du Monde de Crosscountry, l'Afrique domine de la tête et des épaules...
L’Afrique a dominé de la tête et des pieds les championnats du monde crosscountry qui se sont déroulés à Beograd en ce 30 mars 2024 en lieu et place de la Croatie qui devait les abriter mais qui finalement avait été remplacée sur décision de World Athletics étant donné que les préparatifs n’étaient pas bien menées.
Les épreuves ont eu lieu le long du Danube dans le parc de l’amitié. Une splendeur.
Quand on parle Afrique, on parle en fait du Kenya, de l’Ethiopie, de l’Ouganda et dans une moindre mesure du Maroc ou de l'Afrique du Sud.
Sur toutes les médailles mises en jeux une seule va échapper aux africains et ce fut dans le relais mixte où la Grande Bretagne va réussir l'exploit d'enlever une médaille de bronze aux africains.
Chez les juniors dames, c’est la jeune Ethiopienne Marta Alemayo qui remporta la course avec quatre secondes d’avance sur sa compatriote Asayech Ayichew et quelques dix secondes sur son autre compatriote Robe Dida.
Dès le départ les Ethiopiennes ont montré qu’elles étaient là pour gagner et n’ont à aucun moment laissé l’initiative à la concurrence kenyane notamment. Au classement par équipe l’Ethiopie remporte ainsi naturellement l’Or avec 12 points suivie du Kenya 28 points et de l’Ouganda 48 pts. Il faut dire que les africaines n’ont pas laissé planer le moindre doute sur leurs intentions de se retrouver sur le podium. les USA n’ont obtenu ici que la 4ème place avec 40 points de retard sur l’Ouganda. Deux autres équipes africaines ont pris part à cette épreuve de 8 km : La RSA 10ème et le MAR 12ème .
Chez les juniors garçons les 15 premiers sont tous africains, montrant ainsi la domination de l'Afrique aujourd’hui mais sans doute à l’avenir aussi. Les jeunes africains ont fait montre dans cette course d’une grande solidité et d’une grande combativité. A l’arrivée la victoire reviendra au Kenyan Samuel Kibathi suivi de l’éthiopien Mezgebu Sime à quatre secondes tout de même et d’un autre kenyan : Matthew Kiopkoech Kipruto. Au classement par équipe sans surprise aucune le Kenya est médaillé d’or avec 15 points suivi de l’Ethiopie avec 21 pts et de l’Ouganda avec 52 points. Là aussi deux autres équipes africaines étaient présentes la RSA 5ème et le MAR 6ème. Ce fut là une belle revanche du Kenya sur l’Ethiopie en juniors.
Chez les séniors dames la domination kenyane était très forte puisqu’elles ont pris les Cinq premières places au classement individuel. On se crorait dans un championnats kenyan. Elle ne laissèrent aucune chance à leurs adversaires. Cerise sur le gâteau Beatrice Chebet, âgée aujourd’hui de 24 ans seulement a ici remporté son deuxième titre d’affilé, puisqu’elle a été également championne du monde l’an passé. Avant elle seule Tirunesh Dibaba avait fait de même.
Beatrice Chebet a devancé ses compatriotes Lilian Kasait Rengeruk et Margaret Chelimo Kipkemboi.
Au classement par équipe la première place est revenue naturellement au Kenya avec 10 points seulement, suivi de l’Ethiopie 41 points qui devance l’Ouganda de seulement 3 petits points. (44points). Les USA sont ici 4ème suivi de l‘autre équipe africaine présente sur cette course la RSA 7ème.
Chez les séniors hommes, Jacob Kiplimo mettra tout le monde d’accord. Avec sa victoire ici à Beograd, en renouvelant son exploit de l’an passé, il rejoint la liste très restreinte des athlètes ayant remporté les championnats du monde de cross plus d’une fois. Son nom figure aujourd'hui à côté de ceux de Kenenisa Bekele, Geoffrey Kamworor, Khalid Skah et de Paul Tergat.
Sur cette course aussi les 19 premiers athlètes sont africains sauf l’espagnol Thierry Ndikumwenayo qui pointe à la 17ème place…Il faut noter que ce champion du Burundi vient juste d’être naturalisé espagnol.
La course n’a pas du tout été facile. Les athlètes ont beaucoup changé de rythmes et de tactiques pour épuiser les adversaires mais finalement la logique a été respectée.
Au classement par équipe la victoire de Jacob Kiplimo n’a pas suffit à son pays pour remporter l’or puisque c’est le Kenya encore une fois qui va être sacré champion du monde avec 19 points, suivi de l’Ouganda 31 points tout de même et de l’Ethiopie 40 points. En quatrième position nous avons l’Espagne avec 99 points. Les autres équipes africaines présentes ont été respectivement l’Erythrée 6ème, la RSA 8ème et le Burundi 10ème.
Enfin au relais mixte le Kenya, encore une fois, n’a laissé aucune chance à ses adversaires. Le temps réalisé par les kenyans ne laisse planer aucun doute sur leur supériorité.
Ainsi le Kenya va remporter l’or avec seulement 22min et 15sec, suivi de l’Ethiopie à 26 secondes en 22:43. La grande surprise ici est la Great Britain & Northern Ireland qui en 23min 00 va prendre la médaille de bronze devançant le Maroc de 8 petites secondes. L’ Ouganda sera 5ème, la France 6ème, Le Japon 7ème, les USA 8ème, la RSA 9ème, la SER 10ème, le MEX 11ème, le KAZ 15ème et FIJ 13ème.
Le Kenya s'est donc hissé en tête du tableau des médailles avec onze médailles lors de ces 45e Championnats du monde de cross-country qui se sont déroulés par un temps sec et ensoleillées. Six médailles d'or ont été remportées par le Kenya, dont les titres par équipe pour les hommes seniors, les femmes seniors, les hommes U20 et la course de relais mixte, ainsi que les médailles d'or individuelles grâce à Beatrice Chebet (femmes seniors) et Samuel Kibathi (hommes de moins de 20 ans). Les autres médailles ont été remportées par l'Éthiopie, dix au total, l'Ouganda cinq médailles et la Grande-Bretagne une médaille. L'Espagne a été la meilleure équipe européenne dans toutes les courses individuelles. Sur le circuit plat de près de 2 km avec des obstacles, des ponts, de la boue et un labyrinthe de foin, le continent africain a dominé toutes les épreuves de la tête et des épaules.
Au total, 439 coureurs de 45 pays et une équipe de réfugiés ont participé à cette édition.
Finalement on peut encore une fois conclure qu'en athlétisme l'Afrique est une super puissance et qu'en demi fond et fond surtout, aucun autre continent ne fait le poids pour le moment.
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C'est l'asile des fous dans le tennis marocain!!!!
Comme chaque année les organisateurs du GP Hassan II (FRMT) donnent 3 Wild Cards à des joueurs mal classés afin de pouvoir participer au tournoi de tennis de rang ATP250. Dans ce cas de figure, comme partout dans le monde, la préférence nationale est de vigueur.
◆On a donné la 1ere WC à Elliot Benchetrit, numéro 2 marocain et classé 661 dans l'ATP avec 48pts
◆Le numéro 1 marocain, Yassine Dlimi classé 609 dans l'ATP avec 56pts a refusé la WC car en prétextant qu'il a mieux à faire avec son université américaine en participant à des contests non reconnu par l'ATP. Va comprendre le professionnalisme de ce joueur.
◆Le phénomène marocain Reda Bennani 19eme chez les juniors et 1200 en ATP avec 6pts est toujours snobé et ignoré par la fédération à cause d'un conflit avec ses parents. Donc pas de WC pour lui.
◆Le numéro 3 marocain Adam Moundir, seul tennisman boursier du comité olympique avec 3500dhs mensuel. Je vous rappelle que le président du CNOM est au président de la FRMT et président de la SNRT. On se demande s'il maitrise aussi le clonage. Donc Adam Moundir, 760eme ATP avec 31pts est porté disparu sur le circuit depuis Octobre 2023!!! Il n'a pas recu de WC lui aussi, compréhensible quand même mais bon pourquoi il est tjrs boursier??? Un petit peu absurde!!!
◆Le numéro 4 marocain Younes Lalami Laaroussi, encore 1098eme en ATP avec 9pts, a du je crois abandonner carrément le tennis après avoir déclaré forfait comme un lâche devant un tennisman israélien.
En fin de compte la FRMT a donné ses 2 dernières WC au tunisien Aziz Dougaz 234eme ATP et au jordanien Abdullah Shelbayh 229eme ATP alors qu'il n'y a pas de tournoi majeurs dans ses 2 pays pour qu'ils rendent la pareille à nos joueurs marocains. Impossible de dissocier le panarabisme de nos chibanis toujours au pouvoir au Maroc.
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Si Aziz Daouda, un homme, une oeuvre
Par un heureux hasard arrangé par les divinités des liens sociaux, je m’étais retrouvé ami avec Si Aziz Daouda. Un bonheur et un honneur. Il est des chemins qui sont censés se rencontrer inexplicablement, comme dans la vie. Au commencement, c’était un appel téléphonique. On avait parlé de la Roumanie. Si Aziz étudiant connut ce pays. Moi, je le connaissais bien à travers des lectures : Ionesco, Cioran et Saul Bellow, auteur de L’Hiver du doyen, un roman dont le péripéties se passent dans ce pays. Parler, écrire sur l’homme sur Si Aziz Daouda, il faut être capable de le faire en se détachant de son enthousiasme et de l’emphase du style, des exigences difficiles à remplir car l’homme est un Grand. Les hommes accouchent nous dit la mythologie, et en philosophie Socrate, disait-on, accouchait les esprits. Si Aziz, lui, accouchait des destins des Hommes et des honneurs son pays, le Maroc. Des études de physiologies lui avaient montré la voie, l’art et la manière. Tout le reste est littérature ? non tout le reste est science. Une génération d’athlètes, une discipline avaient vu le jour chez nous et atteint leurs apogées grâce à sa large contribution. Il faut écouter l’homme raconter avec tact la découverte de son premier coureur dans notre pays. Ce jeune coureur qui allait ouvrir les portes du ciel de la discipline et faire connaitre le pays à travers les grands noms qui lui emboiteront le pas. Il fallait voir Aouita courir dans ses dernières lignes droites, quand « il blanchissait ». Ce mot est de notre voisin, un vieil homme, qui regardait avec joie le coureur dans un ultime effort montrant ses grandes dents blanches sous la pression de l’effort.
Si Aziz n’hésite jamais à nous parler à la télé et à nous écrire à travers la plateforme Bluwr. Sa parole enjouée plaît. Pour lui, homme de terrain et homme des défis, c’est sa façon de continuer à travailler encore et encore. Comme un pédagogue, sa parole est sincère et amicale. Il possède la mémoire d’une discipline à laquelle il a consacré sa vie. C’est pourquoi il tient une parole structurée et qui invite l’audience à une vraie rencontre avec les hommes qui ont animé ce passé de médailles et de jubilation pour tout le monde. L’homme sait encore parler de son pays qu’il connait bien ; il possède une culture générale très attachante. Il parle volontiers du climats, de la faune, de la flore et des coutumes des régions du pays. L’homme qui n’a plus rien à prouver, déborde d’une énergie heureuse qui ne demande qu’à se déployer, cherchant à éclairer et à réchauffer un univers sportif gagné par la torpeur et la léthargie. Notre athlétisme n’est pas ce qu’il fut. La relève n’a pas été assurée, la fin brusque et inexplicable de l’aventure laisse pour le citoyen un gout désagréable. Si Aziz prend toujours de la hauteur dans les débats ; il sait parler autant des réussites que des échecs. La lucidité est une forme d’objectivité.
Si Aziz ne se targue jamais de ses réussites qu’il sait ne pas attribuer à lui seul. Ceux qui y ont contribué sont tout le temps cités nommément. Les réussites étaient et restent le destin des hommes passionnés et qui ont travaillé jour et nuit à ces exploits. On sait combien les performances sportives, comme il l’affirme lui-même dans une émission de télé, dépendent de la science et de la technologie de pointe des fédérations, ce qui favorisait naturellement les pays développés, à l’heure même où nos athlètes décrochaient les premières places aux podium.
Un dernier point retenait mon attention de pédagogue. Outre sa culture générale, Si Daouda écrit en français et en anglais. Une écriture qui manie avec subtilité les mots de la langue à l’aide d’une expression fraiche et précise. Une clarté du style et de la pensée qui fascine le lecteur. Le style c’est l’homme ; cet homme fait le style. On devine le travail colossal qu’il a fait sur lui-même pour mériter la confiance et l’amour de ces concitoyens qui n’ont de cesse de le lui montrer. Quant à ses démonstrations à lui, il les a effectuées sur le terrain, in the field, en anglais s’il vous plaît ravissant et les titres et les cœurs !
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Une symphonie de pixels ou de fragments de réalité ...
Dans la pénombre chatoyante de la salle de conférence, enveloppée de lumières bleues et rouges, je me tenais devant une assemblée éclectique de joueurs, prêts à plonger dans le monde de gaming d'une manière différente. Les projecteurs diffusaient des teintes vibrantes, reflétant l'énergie palpitante de cet événement international dédié à l'esport. J'avais fait le choix délibéré de m'immerger dans l'esthétique du jeu, en arborant une présentation qui me liait intimement à cette communauté dynamique.
Les participants s'étaient rassemblés, parés de leurs accessoires distinctifs, portant leurs avatars virtuels et leurs mondes numériques. Leur intérêt était palpable, curieux de voir une approche académique du jeu, offrant un répit bienvenu dans leur vie quotidienne de joueur. Pour eux, cette incursion dans le monde tangible des conférences a été une expérience à part, à la fois amusante et gratifiante.
En tant que scientifique, j'étais confrontée à une question essentielle : devions-nous persister dans notre tradition de transmission d'informations par le biais de conférences traditionnelles, ou devions-nous embrasser et intégrer les espaces communautaires des joueurs ? La réponse est plus complexe qu'il n'y paraît.
D'une part, la tentation était grande de rejoindre des communautés virtuelles, de s'engager directement avec les joueurs dans leurs environnements en ligne, là où ils se sentent le plus à l'aise. Cette approche offrait une proximité instantanée et une interaction sans entrave, mais elle risquait également de diluer la nature formelle et structurée des présentations académiques.
D'un autre côté, il était important de maintenir la valeur et le prestige des conférences traditionnelles, en invitant les joueurs à s'engager dans un espace physique où les idées pouvaient être échangées de manière approfondie et réfléchie. Cette approche a permis une exploration plus nuancée des sujets, en encourageant la pensée critique et la collaboration en face à face.
Au cœur de cette réflexion se trouve la nécessité de trouver un équilibre entre ces deux mondes, de jeter des ponts entre la rigueur académique et la culture du gaming, d'encourager une participation diversifiée et inclusive. Il était peut-être temps d'explorer de nouveaux modes de transmission de l'information, où les conférences traditionnelles pourraient coexister harmonieusement avec les espaces communautaires en ligne, offrant une expérience enrichissante et holistique à tous les participants.
Dans cet espace entre le réel et le virtuel, entre la tradition et l'innovation, j'étais prête à guider cette conversation vers de nouveaux horizons, dans l'espoir de façonner un avenir où la convergence entre le gaming et les connaissances académiques n'est pas seulement possible, mais une source d'inspiration et de croissance pour tous.
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Et si le sport était bien plus que du sport.
ET SI LE SPORT ÉTAIT BIEN PLUS QUE DU SPORT ?
Lorsque l’on parle Sport tout naturellement nous viennent à l’esprit les noms des différents athlètes qui brillent dans leur domaine – notamment les stars du foot – nous pensons bien sûr aux victoires, aux médailles, aux compétitions, à nos engouements, à nos célébrations lors de belles réussites…
Tout cela est naturel, il s’agit de tout ce qui nous fait vibrer, rêver, il s’agit de la vitrine qui met en lumière LE sport d’un pays, en l’occurrence le nôtre.
Mais derrière tout cela il y a le rôle primordial, mais peu évoqué, du sport dans notre société, le rôle du sport auprès de notre jeunesse.
Le sport business existe et crée tout un mur de brouillard autour des valeurs du sport, le fric coule à flots en certains domaines pour autant ce qui doit nous intéresser nous - soucieux de transmettre des règles, des lignes de conduites, d’aider notre jeunesse – c’est cette clé que représente le sport au quotidien, je veux parler de l’insertion sociale.
Le sport, la culture sont selon moi, sincèrement, les vraies clés de l’insertion de notre jeunesse.
Je n’évoque bien sûr pas ici les indispensables que sont l’éducation, la formation, l’emploi…je veux me focaliser sur ce qui est à notre portée, à nous, sur le terrain !
Je reprends ici des termes qui ne m’appartiennent pas mais qui appartiennent à tous les acteurs engagés au sein de la jeunesse : le sport dans sa mission première est capable de transmettre des valeurs, instaurer des règles de vie en société, de permettre l’épanouissement et le dépassement de soi, d’imposer le respect de l’autre, la convivialité, la fraternité, l’entraide…et par-là de préparer notre jeunesse à la formation, l’éducation, à l’insertion sociale tout simplement.
Un vent porteur souffle en ce sens, peut-être la popularité de notre équipe nationale de foot, la préparation de la prochaine CAN sur notre sol, éveillent-elles les consciences et les bonnes volontés.
Ainsi des stars du foot ont compris à quel point leur charisme et leur popularité étaient nécessaires, utiles, bienvenues pour la jeunesse de leur pays d’origine, j’en citerai deux : Achraf Hakimi qui crée une fondation et Sofiane Boufal -actuellement présent sur notre sol- qui prépare une action d’envergure.
Par ailleurs le Mouvement Droit de Cité mis en place il y a quelque temps afin de créer un rapport de force en faveur de la jeunesse -en partenariat avec l’association Marocains Pluriels- a choisi d’enfourcher ce cheval de bataille.
Ainsi ils inaugurent une série de rencontres baptisées « L’Débat » qui nous donne un premier rendez-vous le Jeudi 7 Mars à 19h au Centre Sportif l’Ideal de Bourgogne à Casablanca.
Le panel d’intervenants est pluriel et riche, tels Aziz Daouda, Lino Bacco, Faycal Sekhnini… et de jeunes sportifs qui ont atteint l’excellence : Othmane Choufani (surf), Mehdi Amri (foot), Romayssa Filahi (danse), Hamza El Malhi (streetworkout)…
Voici le texte de présentation de cette première édition de L’Débat :
« Notre jeunesse – au féminin et au masculin- est douée en bien des domaines, s’il en est un dans lequel elle excelle c’est bien LE SPORT.
Depuis toujours le foot, l’athlétisme, la boxe, le basket…sont des disciplines dans lesquelles les jeunes Marocain(e)s se sont illustrées.
Depuis quelque temps, d’autres sports émergent, notamment les sports de rue : le streetworkout, l’acrobatie, le skate, la danse, le parkour…
D’autres tel le surf, l’escalade, le vélo…font sans cesse de nouveaux adeptes…
Nos jeunes sont cependant confrontés à de nombreux obstacles : manque d’encadrement, d’espaces, de reconnaissance, d’intérêt des élus, d’accès aux responsabilités…
Droit de Cité et Marocains Pluriels ont décidé d’ouvrir L’DEBAT, toutes les personnes intéressées par ce sujet – jeunes et adultes, pratiquants et dirigeants, journalistes, sportifs…etc, à venir en discuter en toute liberté et à faire émerger de ce débat des propositions concrètes et impactantes
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Repenser la Jeunesse au Maroc : Donner Pouvoir et Confiance à la Prochaine Génération
Au Maroc, le concept de jeunesse est parfois sujet à une certaine ambiguïté. Dans de nombreux contextes, même une personne dans la quarantaine peut être considérée comme un "enfant" et être adressée comme tel dans le milieu professionnel avec le qualificatif « weldi ». Cette perception de la jeunesse, à la fois au travail et dans le sport, soulève des questions cruciales sur la manière dont les jeunes sont perçus et traités dans la société marocaine.
Une Redéfinition Nécessaire :
Il est temps de reconsidérer ce que signifie être jeune au Maroc. La jeunesse ne devrait pas être définie par l'âge, mais plutôt par l'attitude, les compétences et le potentiel. En considérant les jeunes comme des membres actifs et précieux de la société, nous pouvons commencer à débloquer leur potentiel et à favoriser un développement économique, social et culturel plus dynamique.
La Question de l'Emploi :
Dans de nombreux milieux professionnels au Maroc, les jeunes sont souvent relégués à des postes subalternes, avec peu d'opportunités de progression ou de leadership. Leur manque d'expérience est souvent mis en avant pour justifier ce traitement. Cependant, en leur donnant plus de pouvoir et de confiance, en leur offrant des formations et des opportunités d'avancement, nous pouvons créer une force de travail plus diversifiée et innovante. Les jeunes ont souvent une perspective fraîche et des idées novatrices qui peuvent contribuer à la croissance et à la compétitivité des entreprises marocaines.
Le Cas du Sport :
Dans le domaine sportif, un sportif de 23-24 ans est souvent désigné comme un espoir, alors que dans d'autres pays, un espoir est généralement un sportif de moins de 18 ans. A 23 ans, en Europe, un footballeur est déjà arrivé à maturité et vaut des millions d’Euros. Au Maroc, un joueur aspire à jouer à un âge plus avancé et arrivé à maturité qu’à l’approche de la trentaine. Son centre de formation se fait durant la compétition professionnelle alors que dans d’autres cieux, les joueurs sont prêts pour le haut niveau dès leurs 17-18 ans. Plusieurs causes à cela : la qualité de la formation des joueurs, la faiblesse psychologique ou physique du joueur, la peur de l’entraineur de faire jouer des jeunes et de se faire licensier, la pression du public de faire jouer des joueurs plus expérimentés et de recruter des grands noms, une absence de politique de club et de ligne directrice, l’absence de centre de formation dans le dit-club, …
Investir dans l'Éducation et la Formation :
Pour donner aux jeunes plus de pouvoir et de confiance, il est essentiel d'investir dans leur éducation et leur formation. Cela signifie non seulement fournir un accès équitable à l'éducation de qualité, mais aussi offrir des opportunités de formation professionnelle et de développement des compétences tout au long de leur vie. En outillant les jeunes avec les connaissances et les compétences nécessaires pour réussir dans un monde en évolution rapide, nous les préparons à prendre des décisions éclairées et à contribuer de manière significative à la société.
L'Art de la Transmission : Cultiver les Savoirs Traditionnels chez les Jeunes
Dans la société marocaine, la transmission des savoirs traditionnels des anciens aux jeunes revêt une importance capitale. De génération en génération, des techniques ancestrales, des métiers manuels et des recettes culinaires uniques sont transmis, enrichissant ainsi le patrimoine culturel et artisanal du pays. Il est essentiel d'encourager cette transmission dès le plus jeune âge, car elle permet aux jeunes de se connecter avec leur héritage culturel tout en acquérant des compétences pratiques essentielles.
En apprenant des métiers manuels et en maîtrisant certaines techniques artisanales, les jeunes développent non seulement des compétences utiles pour leur avenir professionnel, mais aussi un sentiment de fierté et d'identité culturelle. En outre, cette transmission permet aux jeunes de devenir plus indépendants dès leur plus jeune âge, en leur donnant les outils nécessaires pour affronter les défis de la vie quotidienne.
Il est essentiel que les jeunes ne soient pas surprotégés, mais plutôt exposés à la réalité de la vie dès leur plus jeune âge. En leur enseignant les bons codes de conduite, en les encourageant à sortir de leur zone de confort et en leur permettant de voir la vérité telle qu'elle est, nous les préparons à devenir des citoyens responsables et engagés.
Le Numérique : Un Pont Entre les Générations
Parallèlement à la transmission des savoirs traditionnels, le lien entre la jeunesse et le digital joue un rôle de plus en plus important dans la société marocaine moderne. Les jeunes d'aujourd'hui maîtrisent souvent le numérique dès un âge précoce, ce qui leur confère un avantage significatif dans un monde de plus en plus connecté. Leur expertise dans ce domaine peut être une ressource précieuse pour les générations plus âgées, leur permettant d'apprendre de nouvelles compétences et de s'adapter aux évolutions technologiques rapides.
De plus, le digital est devenu un outil indispensable pour de nombreux secteurs d'activité, notamment le commerce, la communication et l'éducation. Les jeunes marocains, en maîtrisant les compétences numériques, peuvent contribuer de manière significative à la croissance économique et au développement social du pays.
Conclusion :
Plusieurs belles initiatives existent au Maroc notamment via la relance de plusieurs maisons de jeunes et de quartiers par le ministère de la culture, les diverses actions menées par la Fédération Royale Marocaine de football au profit des jeunes joueurs et joueuses, l’engagement de plusieurs associations pour le développement par le sport tel que Tibu, We Can, et des initiatives internationales via l’AFD, l’UNESCO, ….
Si ces initiatives sont louables, elles ne sont pas suffisantes.
Repenser le concept de jeunesse au Maroc est essentiel pour construire un avenir plus prometteur et inclusif. En donnant plus de pouvoir et de confiance aux jeunes dans tous les domaines, nous favorisons non seulement leur développement personnel et professionnel, mais nous dynamisons également la société dans son ensemble.
Enfin, la transmission des savoirs traditionnels et la maîtrise du digital sont deux aspects essentiels du développement de la jeunesse marocaine. En combinant ces deux éléments, nous pouvons créer une génération de jeunes compétents, conscients de leur héritage culturel et prêts à relever les défis du monde moderne. Toutefois, il est crucial de trouver un équilibre entre l'utilisation productive du digital et la préservation des valeurs traditionnelles, afin de garantir un avenir prometteur pour la jeunesse du Maroc.
En guise de conclusion, il est temps de reconnaître que la jeunesse est une ressource précieuse à cultiver et à soutenir, et non pas simplement une étape transitoire de la vie. En investissant dans les jeunes d'aujourd'hui, nous investissons dans le futur du Maroc.
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Repenser la Jeunesse au Maroc : Donner Pouvoir et Confiance à la Prochaine Génération
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La Whey Protein est incontournable dans le monde du Sport
Partie 2
3) La Whey protein et la récupération :
Après un entrainement intense, les muscles subissent des micro-déchirures.
La whey protein fournit une quantité importante d’acides aminés essentiels en particulier la leucine. C’est un acide aminé qui joue un rôle crucial dans la synthèse des protéines.
Sa consommation peut accélérer la récupération et réduire les marqueurs des dommages musculaires facilitant ainsi la récupération chez les athlètes après un entrainement intense.
Certaines études ont été menées pour déterminer les effets de la Whey protéin sur la prévention de l’inflammation. Les scientifiques ont découvert que la whey protein entraine la réduction des paramètres d’inflammation comme l’ALAT et l’ASAT (deux paramètres d’inflammation).
LaWhey protein aide à réduire les niveaux de Cortisol (une hormone liée au stress),
4) Whey protein et les sportifs d’endurance :
La Whey protéine peut aussi être bénéfique pour les athlètes d’endurance. Elle peut aider à soutenir la récupération des muscles après des entrainements intenses et prolongés. Elle fournit une source de protéine qui permet aux athlètes d’endurance de maintenir leur masse musculaire et accélérer leur récupération après l’effort.
Le taux de digestion rapide de la whey protéin fournit une source rapide d'acides aminés qui peuvent être absorbés par les muscles pour réparer et reconstruire le tissu musculaire.
Mouna Ben Mhamed
Enseignante à l’Institut Supérieur du Sport et de l’éducation Physique du Kef, Tunisie.
Membre du Laboratoire de Physiologie de l’exercice et Physiopathologie (Faculté de Médecine de Sousse, Tunisie).
Ancienne membre fédérale, présidente de la commission d’organisation de la fédération tunisienne d’athlétisme, de la fédération de boxe et vice-présidente de la fédération tunisienne de culturisme.
Bibliographie
Santos PC, Libardi CA, Nóbrega SR, de Carvalho MB, Galan BSM, de Freitas EC. Effect of Protein and Carbohydrate Combined with Resistance Training on Muscular Adaptation. Int J Sports Med. 2021;42:259-63.
Pasiakos SM, McLellan TM, Lieberman HR. The effects of protein supplements on muscle mass, strength, and aerobic and anaerobic power in healthy adults: a systematic review. Sports Med. 2015;45:111-31.
Naclerio F, Larumbe-Zabala E. Effects of Whey Protein Alone or as Part of a Multi-ingredient Formulation on Strength, Fat-Free Mass, or Lean Body Mass in Resistance-Trained Individuals: A Meta-analysis. Sports Med. 2016;46:125-37.
Dudgeon WD, Kelley EP, Scheett TP. Effect of Whey Protein in Conjunction With a Caloric-Restricted Diet and Resistance Training. J Strength Cond Res. 2017;31:1353-61.
Huang WC, Chang YC, Chen YM, Hsu YJ, Huang CC, Kan NW, et al. Whey Protein Improves Marathon-Induced Injury and Exercise Performance in Elite Track Runners. Int J Med Sci. 2017;14:648-54.
Roberson PA, Romero MA, Mumford PW, Osburn SC, Haun CT, Vann CG, et al. Protein Supplementation Throughout 10 Weeks of Progressive Run Training Is Not Beneficial for Time Trial Improvement. Front Nutr. 2018;5:97.
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La Whey Protein est incontournable dans le monde du Sport
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La Whey Protein est incontournable dans le monde du Sport
Dr. Mouna Ben Mhamed
Science-santé
Partie 1
Le désir d’améliorer les performances sportives et le souhait d’être sur le podium durant plusieurs années et l'interdiction absolue des médicaments qui améliorent les performances ont doublé la pression subie par les athlètes afin d’améliorer leurs performances physiques.
Cependant, les athlètes, quel qu’il soit leur niveau, s’ils font partie de l’élite ou non, sont constamment à la recherche des moyens pour améliorer leurs performances sportives, diminuer le risque de blessure et parfaire leur récupération.
Depuis de nombreuses années, les compléments alimentaires hyperproteinés sont devenus populaires et d'une grande importance dans le milieu sportif. Ces produits vendus dans les magasins spécialisés ou les parapharmacies sont généralement des dérivés du lait mais aussi du blanc d’œuf ou du soja.
Cependant l’apport alimentaire peut également avoir un impact sur les adaptations à l’entraînement. Parmi les nombreux suppléments étudiés, la whey protéine (lactosérum).
1)LA WHEY PROTEIN
Elle est également connue sous le nom de Protéine de lactosérum ou encore appelée petite lait. Elle est issue de fabrication du fromage. Elle correspond à la partie liquide jaune-verdâtre qui se sépare du lait caille (qui est la partie solide) produit lors de la coagulation du lait. Il est composé majoritairement (à plus de 90 pourcent) d’eau, de sels minéraux, de sucre, de protéines et de très peu de matière grasse.
La protéine de lactosérum est considérée comme la référence en matière de suppléments protéiques car elle contient une teneur en acides aminés essentiels plus élevée que les autres suppléments protéiques. De plus, le composant acide aminé de la protéine de lactosérum présente un schéma similaire à celui des acides aminés des muscles squelettiques humains. Par conséquent, il est absorbé plus rapidement que les autres sources de protéines.
2)La Whey protéin et l’hypertrophie musculaire :
La supplémentation en protéine de lactosérum est largement utilisée par les athlètes entraînés en force dans le but d’améliorer la masse musculaire.
La Whey protein est riche en acides aminés essentiels pour la croissance musculaire.
Après un entrainement intense, les fibres musculaires endommagées nécessitent une réparation. La consommation de Whey avec sa forte concentration en acides aminés, agit directement sur les muscles délivrant les nutriments nécessaires pour leur réparation et leur croissance.
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Le professionnalisme dans le domaine sportif ?
Le professionnalisme dans le domaine sportif ?
Chaque fois que le professionnalisme est évoqué par les intéressés au domaine du sport, à travers les différentes plates forme de débat, notamment journalistes et experts de sport, il est constaté que ces derniers limitent souvent l’origine de l’entrave à la réussite du professionnalisme en matière de sport, à la mentalité qui tarde à murir chez les hommes du sport. Ainsi, on se trouve souvent face à une réponse standard, devenue systématique : « le professionnalisme est une question de mentalité » !!!
Est-ce vrai que le décollage de notre sport est lié à la nécessité de changement de mentalité ? Effectivement, une mentalité correcte ne peut qu’impliquer la facilité de réussite du professionnalisme. Toutefois, nul ne peut nier que le changement de mentalités n’est pas une affaire de mois ou même de quelques années. La mentalité est une question de culture et d’habitudes liées au comportement de générations. Si on devrait attendre le changement des mentalités pour réaliser les objectifs requis par l’humanité dans la plupart des domaines de la vie, il n’ y aurait ni les règles de « Hammurabi », ni celles des livres sacrés, ou de celles du droit positif moderne
Ceci dit, l’attente de changement de mentalités prendra nécessairement beaucoup de temps. Il y aura même risque de ne jamais y parvenir, puisqu’il va y avoir toujours un décalage considérable entre la cadence relative à l’évolution de l’environnement du monde du sport et de celle relative à l’évolution de la mentalité des individus.
Alors, où réside donc le problème ? La réponse est d’essayer de donner d’abord, une définition exacte au professionnalisme et par la suite, permettre aux personnes concernées, de bien connaitre les règles du dit professionnalisme, pour pouvoir les utiliser convenablement
- Le professionnalisme : Quelle définition ?
On entend par professionnalisme, le fait d’ «évoluer dans un environnement régi par un ensemble de règles juridiques et normatives dont le non-respect est sanctionné conformément aux textes de lois et aux normes de pratique». Ce sont des règles d’ordres différents, mais qui sont connues par leur complémentarité. On peut citer des règles qui déterminent l’accès au métier du sport, des règles qui régissent les relations contractuelles entre les différents intervenants dans ce métier, ainsi que règles de régulation de l’activité sportive : L’exercice du sport dans un cadre professionnel aura donc besoin de toutes ces règles.
- Les règles régissant l’accès au métier du sport : Il s’agit de règles instaurant les conditions de gestion et de l’exercice dans le domaine du sport. Ces règles concernent les pratiquants du sport (joueurs, athlètes), les dirigeants des clubs de sport (associations ou sociétés), les gestionnaires des dits clubs, les arbitres, les entraineurs et leurs auxiliaires, le corps médical, les agents intermédiaires, les publicitaires (médias et autres opérateurs économiques), le consommateur du spectacle sportif, sans toutefois négliger les propriétaires et/ou les gestionnaires des infrastructures dédiées à la pratique du sport.
-Les règles régissant les relations contractuelles entre les différents intervenants dans le métier du sport : les différents intervenants ci-dessus cités, entretiennent entre eux des relations dont l’objectif est purement pécuniaire (dans le monde du sport d’aujourd’hui on ne peut contester une réalité qui s’impose à tous : l’enjeu financier est primordial pour les différents intervenants, il est même vital pour garantir la continuité de la pratique du sport).
Ceci dit, ces relations –comme dans le monde des affaires- doivent être définies et qualifiées juridiquement d’une manière correcte. Cette opération de définition et de qualification juridique permettra d’une part, de déterminer le statut juridique de chaque intervenant (employeur -salarié-prestataire de service) et d’autre part, de mettre en relief les obligations des différentes parties dans un rapport contractuel relevant du domaine du sport, leur droits, leur responsabilité, les règles de fixation d’indemnisation pour préjudices subis lors ou à l’occasion de l’exercice des activités sportives, la couverture par l’assurance, les règles de la preuve des dommages, ainsi que les juridictions compétentes pour trancher les litiges du domaine du sport.
- Les règles déterminant l’organe de régulation de l’activité en question ainsi que son champ d’intervention : L’organisation de la pratique du sport de compétition, est une affaire d’intérêt général et de service public. D’ailleurs, la loi 30-09 relative à l’éducation physique et aux sports, dispose dans son préambule que « ….l’éducation physique et la pratique des activités sportives sont d’intérêt général et leur développement relève d’une mission de service public… ». En conséquence, les pouvoirs publics sont tenus de veiller à ce que la pratique du sport de compétition soit effectuée conformément aux règles de droit en vigueur. Toutefois, il est des principes fondamentaux sur lesquels repose le domaine du sport à l’instar de tout autre domaine d’activité, à savoir : la liberté d’exercer le sport et l’autonomie de la volonté (des différents intervenants) pour contracter. Le respect de ces principes nécessite de la part des pouvoirs publics d’agir avec sagesse puisqu’il s’agit d’un secteur d’activité qui mérite un organe de régulation et de gestion, et non pas d’administration.
La mise en exergue des différentes règles constituant la notion du professionnalisme, permettra de faire connaitre aux concernés par le sport, leur champ d’intervention, leurs obligations, et leurs droits. Un travail complémentaire de sensibilisation quant à l’application desdites règles et à l’exigence de leur respect par les différents intervenants, pourra contribuer à mieux connaitre le professionnalisme et par conséquent le réussir.
Arrêtons donc de continuer à alimenter un discours erroné sur le professionnalisme. Un faux discours qui résume malheureusement le professionnalisme dans des faits éphémères : un beau but dans les filets de l’équipe adverse, un geste élégant effectué par un joueur, un arbitre qui sort un match avec moins d’erreurs, ou encore un champ de jeu bien entretenu : Le professionnalisme dépasse de loin cette vision restreinte.
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Dopage, un problème de santé publique...
Je viens de passer une journée mémorable à Khouribga, le 30 décembre de l’année écoulée à l’invitation de l’Agence Marocaine Antidopage que préside la vaillante Fatima Abouali. C’était à l’occasion de l’une des étapes de la Caravane Nationale « Sport sans dopage », visant la sensibilisation des jeunes quant aux dangers des substances dopantes sur la santé; caravane placée sous le haut patronage de Sa Majesté le Roi , que Dieu l'assiste.
A chacune de ces invitations, car ce n'est pas la première puisque j'avais participé à l'étape de Laayoune et d'Errachidia, l'occasion m'est donnée pour m'adresser aux autorités et personnalités présentes mais surtout aux dirigeants sportifs et aux jeunes.
AMAD est l’autorité marocaine compétente en matière de lutte contre le dopage. Elle est assez récente puisque n’a été créée que suite aux directives royales contenues dans la lettre historique aux assises du sport en 2008. Elle compte aujourd'hui 3 ans d'âge. Cela ne veut point dire que les sportifs marocains n’étaient pas contrôlés avant la création de l’AMAD. C’était alors les fédérations internationales, puis une agence régionale qui contrôlait les sportifs dans toute la région d’Afrique du Nord.
Sa Majesté disait en substance en 2008, dans cette lettre : « …Cela vaut également pour le dopage, qui constitue un phénomène étranger à nos traditions et à notre culture et qui est répréhensible par la loi et l'éthique sportive. C'est pourquoi Nous engageons les autorités compétentes à sévir vigoureusement contre cette pratique et à faire preuve d'intransigeance dans la répression de l'utilisation et de la commercialisation des substances dopantes, et ce, conformément à la législation nationale et à nos engagements internationaux en la matière. »
C’est à cela que travaille sans répit l’AMAD. Outre de veiller sur les sportifs de haut niveau soumis de par la règlementation internationale à des protocoles strictes de contrôles réguliers, en compétition et surtout et beaucoup en dehors des compétitions, L’agence s’attaque aussi à un phénomène dont nous tardons probablement à prendre conscience, celui du recours par les amateurs adeptes de la culture du corps à des produits apparemment innocents et inoffensifs mais qui peuvent constituer un danger véritable pour la santé notamment des jeunes, souvent inconscients, insoucieux ou mal informés et formés.
Le recours à des produits tels que certains compléments alimentaires, d’origine des fois douteuses, constitue un danger de santé publique et c’est pour en informer les populations que l’AMAD a initié la caravane qui sillonne le territoire national pour justement mettre beaucoup d’informations à la portée des jeunes.
Prendre des produits d’une certaine nature peut s’avérer extrêmement dangereux avec des répercussions des fois irréversibles pouvant aller à des myopathies graves, des troubles de pression artérielle, des troubles graves de la sexualité et tant d’autres problèmes de santé. C’est dire qu’il ne s’agit pas d’effets secondaires auxquels on pourrait s’accommoder.
Le professeur Moulay Ahmed Belimam, secrétaire général de l’AMAD, n’arrête pas de le répéter et d’alerter sur ces dangers d’un autre genre, des dangers des temps modernes.
Certains compléments alimentaires comptent dans leurs compositions des stéroïdes anabolisants et autres molécules non autorisées et non admises dans la pratique sportive pour leur nocivité et parce que détournée de leur usage thérapeutique normal. Il s’agit en fait de contourner l’inefficacité des produits de fabrication de base de ses compléments alimentaires en y ajoutant des molécules et composants dont les effets sont connus, par exemple sur le volume musculaire notamment par leurs effets la rétention d’eau. Le volume musculaire, outre la question de l’apparence laisse donner une impression de force, hélas oh combien illusoire. les personnes prenant ces produits, apparemment forts, ne sont même pas aussi forts que la moyenne des personnes non entrainées.
Les recherches ont aussi montré le caractère addictif de ces produits ; le consommateur se retrouve ainsi pris dans un engrenage qu’il ne va plus maitriser.
Qu'une discipline sportive isolée soit contaminée par le phénomène de dopage, on peut toujours objecter qu'il s'agit d'un fléau que l’on peut possiblement circonscrire. On peut alors prendre des mesures appropriées et corriger l'anomalie.
La gravité découle ici du fait que de nombreuses disciplines sportives et pratiques physiques pour ne pas dire toutes sont contaminées. Des jeunes dont l’objet de la pratique n’est pas la compétition ou encore des jeunes qui pratiquent sans la moindre volonté de faire partie du mouvement sportif national sont aujourd’hui victimes insoucieuses de pratiques nocives pour leur santé et illicites vis à vis de la loi.
Cela devient préoccupant.
Il y a là un problème de santé publique et de mise en œuvre de la loi. S’imposent ainsi des mesures de contrôle des produits suspects, de leur traçabilité et de la nature de leurs composants tout aussi bien que s’impose de débusquer les circuits d’approvisionnement et de la commercialisation frauduleuses.
Et il y a urgence.
Reste aussi à persévérer dans la voie de la lutte contre les pratiques de dopage car c'est aussi de la triche ; c’est interdit et encadré par les règlements sportifs mais également par la loi. Les consommateurs/utilisateurs de produits et pratiques interdites doivent en être dissuadés. Ceux qui en font la promotion, ceux qui en font commerce, sportifs, dirigeants doivent savoir que c'est à la fois dangereux et illicite. Tous doivent comprendre que c’est une triche inadmissible et qu’il y a au Maroc une loi qui prévoit des punitions sévères pour cette triche-là spécifiquement.
Celui ou celle qui se dope, finit toujours par se faire attraper car toute substance introduite dans le corps est détectable. Tous ce que vous mettez dans votre corps à peine consommé laisse des traces ; des traces détectables en laboratoire.
La loi aujourd’hui ne punit plus que le sportif en cas de dopage mais également toute personne en relation avec le cas confondu.
En 2022, l’AMAD a effectué un total de 919 tests, dont 704 effectués par l’AMAD en qualité d’autorité de contrôle et 215 prélèvements, comme autorité de prélèvement réalisés pour le compte et à la demande d’autres organismes.
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Dopage, un problème de santé publique...
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La Pédagogie Sociale à travers le Prisme du Sport : Une Approche Salutaire pour l'Éducation de la Jeunesse au Maroc"
La pédagogie du sport est un point de départ essentiel pour tous ceux qui s'intéressent au sport, à l'éducation et aux jeunes, et pour quiconque souhaite inspirer les enfants et les jeunes à s'engager dans le sport et à l'apprécier toute leur vie.
Dans la pédagogie du sport, on aborde l'apprentissage par la pratique. Elle se réfère à la fois aux modes d'apprentissage des enfants et des jeunes et aux connaissances et compétences pédagogiques dont les enseignants et les entraîneurs ont besoin pour les aider à apprendre efficacement. On peut considérer la pédagogie du sport comme l'analyse de la rencontre entre le sport et l'éducation.
L'étude de la pédagogie du sport nécessite la prise en compte de trois dimensions complexes qui interagissent pour former chaque rencontre pédagogique.
La connaissance dans le contexte - ce qui est considéré comme une connaissance essentielle ou précieuse à enseigner, à entraîner ou à apprendre dépend de facteurs contextuels historiques, sociaux et politiques qui définissent la pratique ;
1-Les apprenants et l'apprentissage:
au cœur de la pédagogie du sport se trouve l'expertise dans les théories complexes de l'apprentissage, et une compréhension profonde de la diversité et de ses nombreux impacts sur les façons dont les jeunes apprenants peuvent apprendre ;
2-Les enseignants/enseignement et les entraîneurs/entraînement:
- les enseignants et les entraîneurs efficaces sont des apprenants tout au long de la vie qui peuvent exploiter le pouvoir du sport pour des enfants et des jeunes diversifiés.
3-Connaître et comprendre le concept tridimensionnel de la pédagogie du sport est la première étape pour s'assurer que les droits d'un grand nombre d'enfants et de jeunes à des expériences d'apprentissage efficaces dans et par le sport ne sont pas bafoués.
Le régime de pratique décrit ci-dessus et les exemples présentés dans le cadre de cette partie, en particulier en ce qui concerne le sport, concernent une série de questions qui s'entrecroisent au point de vue du "sport en tant qu'activité sociale", et moyen de répondre aux problèmes sociaux".
Dans cette section, nous ferons quelques remarques sur la pédagogie sportive sociale, l'inclusion des jeunes - en relation avec la rationalité gouvernementale - et le sport comme moyen de répondre aux problèmes sociaux.
La pédagogie du sport se distingue comme un champ particulier de pratique (et de recherche) en matière d'aide sociale.
Les interventions de la pédagogie du sport peuvent porter sur les mesures préventives qui ciblent les jeunes déviants ou délinquants, les jeunes marginalisés et socialement exclus, ou les jeunes qui commettent des actes violents et criminels, créant ainsi des problèmes sociaux.
Ces interventions visent à promouvoir le changement social par l'apprentissage et la socialisation de compétences personnelles et sociales nécessaires à l'inclusion.
Par conséquent, la pédagogie sportive sociale peut être considérée comme une forme de travail social visant à favoriser l'intégration et la cohésion sociale en fournissant aux individus déviants ou exclus des services d'éducation et de formation, et en les aidant à s'intégrer dans la société.
>Les Enjeux de la Jeunesse et les Défis de l'Inclusion : Une Exploration Académique:
Le comportement des jeunes est évidemment la cible des interventions sociales et pédagogiques. On note trois types de caractéristiques problématiques attribuées aux, représentations des jeunes :
1-Les jeunes sont perçus comme violents et destructeurs, ils sont considérés comme manquant de confiance en eux.et ils sont supposés ne pas avoir les ressources et les compétences nécessaires pour participer de manière substantielle à la société.
2- De diverses manières et par le biais de différenciations, les jeunes qui ont un comportement normal sont distingués des jeunes qui sont déviants et qui posent des problèmes, àl'école, dans d'autres institutions et dans les activités de loisirs
3-Les caractéristiques attribuées aux jeunes à problèmes sont souvent territorialisées en zones d'exclusion ou de risque, impliquant des gangs ou d'autres réseaux sociaux informels et délinquants. Cela peut être considéré en relation avec la façon dont la vie urbaine est, et a été, ségréguée en fonction de critères sociaux, économiques et culturels. Ces types deségrégations placent les jeunes dans des situations d'exposition et de vulnérabilité en ce qui concerne les inégalités sociales, notamment en termes d'éducation et de pratique de sport
Par conséquent, les interventions socio-pédagogiques peuvent cibler la communauté locale avec l'ambition de promouvoir l'inclusion où les citoyens sont considérés comme des participants actifs dans la communauté et responsables de la résolution des problèmes.
Les jeunes peuvent s'adapter aux ségrégations structurelles et développent des stratégies et des activités pour faire face aux conditions auxquelles ils sont soumis.
《Au Maroc PARMI LES 5,9 MILLIONS DE JEUNES ÂGÉS DE 15 À 24 ANS.
23,9% SEULEMENT Participent à la vie active!!! "Source le Haut -Commissariat au Plan (HCP)) 12/08/2022"》
Une caractéristique importante des problèmes associés aux jeunes est leur temps libre incontrôlé.
En raison du manque de sagesse naturel chez les jeunes, on pense que leur liberté et leur temps libre ont besoin d'être réglementés.En conséquence, la prévention doit être considérée comme un moyen d'améliorer la qualité de vie des jeunes.
Les activités sportives sont utilisées pour promouvoir les bons comportements et éliminer les mauvaises conduites ou les modes de vie passifs, afin de prévenir les problèmes sociaux.
Les interventions qui imposent un contrôle et ciblent la mauvaise conduite des jeunes ont varié, allant de la restriction de la liberté des jeunes par le biais des maisons de détention et des institutions pénitentiaires, à l'octroi de la liberté par le biais de programmes pédagogiques basés sur la participation volontaire. Qui promeuvent un certain type de conduite et façonnent une subjectivité souhaitable.
Il convient de mentionner, en ce qui concerne les interventions socio-pédagogiques, que les associations bénévoles « association de quartier » peuvent jouer un rôle dans l'éducation des jeunes.
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La Pédagogie Sociale à travers le Prisme du Sport : Une Approche Salutaire pour l'Éducation de la Jeunesse au Maroc"
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Performance sportive, l'Afrique n'a qu'un choix...
L’expérience extraordinaire Nezha Bidouane, Hicham El Guerrouj, Khalid Skah, Brahim Boutayeb, Nawal El Moutawakel, Salah Hissou, Hasna Benhassi, Zahra Ouaziz, Said Aouita, Jawad Gharib, Ali Ezzine et tant d’autres a fait du Maroc une super puissance de l’athlétisme mondial. Le Maroc était à ce moment-là parmi les pays marquant de l’athlétisme mondial avec des résultats fulgurants et une continuité de près d’un quart de siècle.
Le Maroc fut même cinquième au monde en 1999, lors des championnats du monde de Séville.
Des performances de très haut niveau, des athlètes charismatiques, des entraineurs marocains formés convenablement au Maroc, une politique fédérale inspirée, un soutien inconditionnel de l’Etat, une sollicitude royale généreuse ont fait ce Maroc formidable de l’athlétisme.
Au niveau mondial, pour la formation des sportifs de haut niveau, il y a deux expériences réussies et consacrées, deux façons de former et de produire de la performance et une troisième qui est en train de se faire une bonne place, qui devient même la plus productive, celle inventée et mise en place au Maroc.
Cette méthode marocaine a fait des émules. Elle a été adoptée par l’IAAF de l’époque, par la Confédération Africaine et également par plus d’un pays.
Grosso modo, vous avez le système américain avec de grandes universités très riches ayant tous les moyens de former des sportifs de très haut niveau. Les universités américaines développent la recherche scientifique en matière de performance sportive, investissent dans de grands laboratoires en physiologie de l’effort, en psychologie et autres sciences cognitives, en sociologie du sport et tout autre domaine de l’activité physique pour le bien être et pour la production de la performance sportive. Elles investissent dans la performance sportive pour améliorer et consolider leur image respective, dans une grande compétition inter-universités. Ainsi elles sont les plus productives mondialement, bénéficiant de la connaissance développée, d’un niveau d’encadrement inégalé et d’un cumul historique inspirant. Elles font figure de super puissance et font bénéficier les USA d’une puissance sportive tout azimut. Ainsi les USA ont toujours eu un tour d’avance sur le reste du monde.
A côté du système américain il y a le système européen avec de grands clubs soutenus par des collectivités locales très riches et des sponsors très généreux. Ce système produit donc la seconde puissance sportive mondiale et cela se voit aux différents championnats du monde et aux jeux olympiques chaque quatre années.
En Afrique nous n’avons ni l’un ni l’autre de ces systèmes, ni ne pourrions avoir un dans un avenir proche.
Alors, au Maroc, nous avons inventé notre propre voie qui est celle de concevoir et de mettre en place une institution nationale qui regroupe des jeunes très talentueux sélectionnés à partir d’un bon système de prospection et de détection des talents. Les sélectionnés sont ensuite placés dans un environnement de haute compétence, de rendement optimisé, sous la houlette de cadres à 100% marocains. Avoir un encadrement exclusivement national est d’une grande importance au plan culturelle, sociologique et affectif. Il ne faut jamais oublier que la performance sportive est une expression culturelle. La motivation de tous étant la même : représenter dignement le pays. C’est ce qui nous a permis pendant plus de 20 ans de figurer parmi les dix plus grandes nations du monde, d’avoir des dizaines de titres et de records mondiaux.
Je pense que c’est la voie pour les pays d’Afrique. Au Kenya aussi, la quasi-totalité des athlètes est issue d’un système similaire initié par certains équipementiers et par l’IAAF dans le passé. l4ethiope a adopté la même voie. C’est d’ailleurs la voie que développe actuellement la CAA en multipliant les African Athletics Developement Centers -AADC- . Il s'agit d'unités de formation des cadres et d’entrainement pour les jeunes athlètes. Hélas le système est menacé par manque de moyens, World Athletics ayant choisi de ne pas suivre la CAA dans cette voix.
Un tel système ne peut marcher que sur la base d'un système de détection intelligemment pensé et efficacement menée.
Pourquoi ne voyons-nous pas de nouvelles générations de grands athlètes marocains, serait la question que me poserait plus d’un ?
La performance sportive, si elle dépend de la volonté des dirigeants et d’un environnement favorable, elle dépend surtout et avant tout des hommes qui travaillent dans le système, de leur engagement et de leur génie.
Les structures et les financements ne sont pas suffisantes pour générer de la haute performance. Nous sommes ici dans un domaine culturel de créativité permanente, basée sur une vision qui combine la volonté aux aspects culturels mais sans négliger les prises en compte des avancés scientifiques au plus haut niveau.
La clairvoyance des décideurs, le niveau confiance dans l’encadrement, la continuité du système sont autant de facteurs qui vont impacter le processus de production de la performance sportive. Dès lors que l’un des ces facteurs venait à être perturbé alors la machine coince.
Force donc est de conclure que pour produire de la performance sportive, le continent n'a qu'un seul et unique choix: celui de centres de formation. C'est ce que fait le football avec brio dans certains pays d'Afrique dont le Maroc.
Aziz Daouda
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Quel impact social au service de la pratique sportive féminine à travers les événements organisés ?
L'intégration des femmes dans le paysage sportif marocain constitue un défi majeur et une question de politique publique, compte tenu des répercussions significatives que cela a sur la société marocaine contemporaine.
Au Maroc la pratique de l’activité physique pour les femmes passe globalement par la participation à des événements spécialement dédiés. La présente étude met justement le focus sur ces événements sportifs féminins organisés au Maroc, mettant en lumière l'impact potentiel de ces initiatives sur le développement de la pratique sportive féminine, ainsi que sur le rôle essentiel des décideurs et du mouvement sportif dans leur promotion.
Les données recueillis sur l’ensemble du territoire national, laissent entrevoir un taux d'organisation d'événements sportifs féminins relativement bas, suscitant des interrogations cruciales sur l'engagement véritables des parties prenantes, d’où l’impérieuse nécessité d’une réflexion approfondie sur les mesures nécessaires pour stimuler davantage les initiatives et booster l’esprit volontariste dans ce domaine.
Les organisations sportives émergent comme des acteurs clés dans la promotion de la pratique sportive féminine. En facilitant l'accès à différentes disciplines, elles tissent des liens sociaux étroits, suscitant un intérêt massif chez les femmes. Un aspect crucial réside dans le rôle pivot des associations, qui stimulent activement les inscriptions en nombre significatif, contribuant ainsi à la croissance de la participation féminine.
L'implication des Fédérations Royales Marocaines sportives chacune en ce qui la concerne, dans l'organisation régulière d'événements féminins est un facteur clé de l'évolution des disciplines sportives. Cependant, pour maximiser cet impact, il est crucial et impératif de dédier des budgets spécifiques au développement et à l'organisation de ces événements. Des initiatives comme les quotas de participation réservés aux femmes, participeraient à l’émergence de modèles féminins inspirants.
La gouvernance stable, des stratégies élaborées et un soutien financier adéquat s’imposent comme des piliers essentiels pour garantir un impact social durable. Une gouvernance solide assure la continuité des initiatives, tandis que des stratégies bien planifiées et un financement adéquat sont cruciaux pour pérenniser les effets positifs des événements sportifs féminins.
En conclusion, on soulignera l'importance incontournable des événements sportifs féminins en tant que catalyseurs du développement de la pratique sportive féminine au Maroc. Malgré l’imprécision des données statistiques disponibles par le fait qu’elles ne soient pas compilées régulièrement et de manière systématique, l'évolution du nombre de licenciées, notre approche exploratoire, basée sur des entretiens avec les référents et les responsables des Fédérations nationales, se propose d’offrir des perspectives novatrices sur l'impact social de ces événements. Ce travail souligne l'urgence de mesures visant à faciliter l'accessibilité des jeunes filles au milieu sportif, contribuant ainsi activement au développement et à la promotion du sport féminin dans le pays.
LOIUBNA BELABBES
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Quel impact social au service de la pratique sportive féminine à travers les événements organisés ?
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Activité Physique et Sportive, Catalyseur de Performance Économique en Entreprise
Bien plus qu'une simple source de divertissement, le sport s'impose comme un investissement essentiel pour maximiser la performance économique de l'entreprise. Adopter cette conviction fondamentale et en être persuadé permet de tirer pleinement profit des nombreux bienfaits qu'offre le sport.
À l'heure où nous aspirons à structurer nos sociétés de manière durable, cela nécessite de prendre en compte simultanément les exigences du présent et celles du futur, avec un focus sur trois piliers cruciaux : l'économie, la société et l'environnement.
Face à la complexité structurelle de l'entreprise, les dirigeants sont aujourd'hui amenés à repenser de nouveaux modèles visant à créer un cadre positif et propice aux employés, de manière à atteindre les objectifs économiques escomptés.
Le sport se présente comme une innovation et un levier permettant d'agir sur plusieurs composantes essentielles à la performance économique d'une entreprise, notamment sur 3 aspects principaux : la motivation, le bien-être et la productivité.
En effet, il existe une relation très profonde entre ces trois facteurs et la performance économique de l'entreprise. La sédentarité est une cause principale de plusieurs pathologies liées au travail, notamment l'augmentation de la masse grasse abdominale, accroissant le risque de diabète de type 2 et les troubles musculo-squelettiques. Ces pathologies sont à l'origine du burn-out et de l'augmentation du taux d'absentéisme lié aux problèmes de santé. Que ce soit la hausse de l'absentéisme continu ou les burn-out entraînant le turnover, il s'agit de conséquences économiques significatives liées à la baisse de productivité et aux coûts de remplacement.
Le Saviez-vous? L’Organisation Mondiale de la santé recommande 150-300 minutes d'exercice modéré par semaine pour les adultes de 18 à 64 ans, avec une réduction du temps assis par une activité physique, avec une réduction du temps assis par une activité physique.
Cependant, dans le contexte de l'entreprise, il est important de ne pas se focaliser exclusivement sur le sport, mais plutôt de s'intéresser à l'activité physique et sportive (APS) au sens large. Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l'APS est définie comme « tout mouvement produit par les muscles squelettiques, entraînant une augmentation de la dépense énergétique ». Contrairement au sport, l'APS ne se limite pas à des activités organisées avec un cadre, des règles et un système de compétition.
L'APS au sein de l'entreprise peut améliorer sa performance globale, contribuant ainsi à l'optimisation de ses résultats économiques. Par volonté de matérialiser la célèbre maxime « Un esprit sain est dans un corps sain » et dans un souci de rentabilité, les entreprises à travers le monde commencent à considérer le sport comme un moyen de promouvoir leurs performances.
L'impact de l'activité physique et sportive sur la performance économique de l'entreprise est mesurable, principalement à travers trois niveaux interconnectés : la performance économique de l'entreprise, le bien-être des salariés et les coûts liés à la prise en charge sociale, comprenant la prise en charge médicale par exemple.
L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a émis une série de recommandations quant aux niveaux d'activité à atteindre par les individus en fonction de critères tels que l'âge et le sexe. Pour mesurer la dépense énergétique engendrée par une activité physique et sportive (APS), l'unité de mesure utilisée est le MET, ou l'équivalent métabolique, une échelle internationalement reconnue et largement utilisée. Cela souligne l'importance croissante de suivre cet indicateur au sein des entreprises.
Pour promouvoir le sport au sein des entreprises, les dirigeants doivent intervenir à plusieurs niveaux en fonction de la taille de l'entreprise et de ses capacités financières. Encourager l'activité physique et sportive (APS) par des campagnes de sensibilisation représente une première étape à faible coût. En outre, l'entreprise peut offrir des solutions favorisant un accès permanent à l'APS, telles que des abonnements aux salles de sport ou la participation collective à des événements sportifs (marathons, tournois d'entreprises, etc.). À un niveau plus avancé, les entreprises peuvent intégrer l'APS comme une composante essentielle de la vie des collaborateurs, en réservant du temps dédié à l'activité physique pendant les heures de travail ou en mettant en place des installations sportives sur les lieux de travail.
Le réel défi est de faire passer le "Sport dans l'entreprise" d'un levier de cohésion de groupe et de divertissement, à une composante essentielle qui garantit aux employés une meilleure productivité et à l'entreprise une meilleure performance économique. Alors que les employés passent un temps considérable dans les milieux de travail, et surtout que les incitations au télétravail suivant le COVID-19 ont causé une réduction significative de l'effort physique des individus (Déplacement sur les lieux de travail, etc.). Les entreprises ont un rôle central et indispensable pour promouvoir l'Activité Physique et Sportive dans la vie des citoyens.
Inciter les collaborateurs à l’exercice physique, et mettre en place les dispositifs nécessaires pour réaliser cet objectif est un RÉEL investissement dans la performance économique de l’entreprise et son rendement, avant d’être une mesure significative dans la vie au sein de l’entreprise. C’est un pari Win-Win.
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Part 1/4 IMPACT DE LA TECHNOLOGIE NUMÉRIQUE SUR LA PRATIQUE DE L’ACTIVITÉ PHYSIQUE ET DE L’ÉDUCATION PHYSIQUE
Termes clefs :
Technologie. L'inactivité physique. Comportement sédentaire. (AP): Activité physique . (APA): Activité Physique Adaptée. Digitalisation. Autogestion du corps. Pro-sommateur. Performance sportive. (EP): Education Physique
Bien que de nouveaux moyens technologiques soient apparus au début des années 2000, leur adoption pour la gouvernance du corps fut lente. L’évolution des technologies numériques, telles que des applications de santé et de fitness ont eu davantage le potentiel de devenir des mécanismes modernes de discipline pour surveiller et réguler son propre corps. Elles permettent aux individus de produire des données, créant ainsi un système de rétroaction cybernétique adapté en vu de l'autogestion du corps.
« Cette nouvelle culture de consommation des technologies numériques à des fins de santé et de bien être, s’impose et propose un ensemble de normes de performance, de valeurs et de significations adaptées à une société qui se concentre sur le « moi quantifié » (Lupton, 2016). Il s'agit de gouverner soi même son propre corps. Ceci va imposer la nécessite d’accroitre ses connaissances dans moult domaines pour pouvoir gérer sa santé. Ce mode vie implique alors : la surveillance de ses propres indices, l'enregistrement des résultats et performance ainsi que la mesure et la collecte de tant d'autres données.
Cette situation a engendré une effervescence pour une gestion du corps par la pratique de l'exercice physique, en adoptant un mode de vie dit sain et notamment en ayant recours à la technologie portable comme les montres intelligentes. La culture du corps va également ou paradoxalement s’accélérer avec la pandémie COVID19.
On assiste ainsi à un tournant culturel, qui impacte la façon dont l'observation et la surveillance du corps évolue, dans l'autogestion de la santé et de l'activité physique notamment pendant et au sortir de la pandémie. Cette nouvelle approche a eu pour conséquences, des retombées sur la « gouvernance du corps », à travers l’émergence de nouveaux métiers de l’activité physique.
De même, l’utilisation des technologies numériques depuis le début du 21ème siècle, ne cesse d’augmenter dans l'objectif de motiver les jeunes à devenir plus actifs physiquement.
L’exploration et le recensement de très nombreux écrits ayant trait à l’exploitation de la technologie et l’activité physique, permettent de jauger l’état d’avancement de l’utilisation et du rôle de la digitalisation depuis le début du 21ème siècle. Nombreuses recherches se sont penchées sur l’utilisation de la technologie en faveur de jeunes enfants et adolescents en vue de les motiver à devenir plus actifs dans leur vie.
Il s'avère qu'on peut distinguer deux périodes distinctes caractérisées par un glissement progressif du numérique vers le digital. On peut alors parler de la période de 2000 à 2019 soit avant la pandémie due à covid19, et de la période qui se poursuit à partir de 2019.
1/ PERIODE AVANT LA PANDEMIE 2000-2O19
1.1. EXEMPLES D’ÉVÉNEMENT MARQUANTS
Dès le début du 21ème siècle de nombreux événements vont contribuer à la valorisation de la pratique régulière de l’activité physique pour la santé et le bien-être. La technologie est alors envisagée pour favoriser la généralisation des pratiques physiques en faveur de tous.
Ainsi le 07 avril 2002, l ’Organisation Mondiale de la Santé, à l’occasion de la journée mondiale de la santé avait lancé la programme: « POUR VOTRE SANTÉ BOUGEZ », qui consiste à être actif pour lutter contre la sédentarité; Le programme recommandant de privilégier : La marche, le jardinage, la bicyclette, la natation, la gymnastique, la danse et même les travaux ménagers.
l’Organisation mondiale de la Santé préconise d’ailleurs une heure d’effort physique modéré ou vigoureux par jour (OMS, 2010).
En 2010 aux USA, Michelle OBAMA lance l’ALERTE à l’OBESITE. Cet appel sera suivi de la mise en place des lois et mesures pour limiter l'augmentation de l'obésité dans la société américaine. Un enfant américain sur trois est désormais considéré comme en surpoids voire obèse avec les conséquences qui s'en suivent :
L’obésité altère les gains de longévité déjà acquis,
L’obésité augmente des coûts des soins de santé,
Le gouvernement fédéral américain a même exigé des politiques en faveur de la création d’environnements favorables à l’Activité Physique et à la nutrition saine déclinée en deux points essentiels:
L’AP considérée essentielle pour le développement de l’enfant et son bien-être,
L’école doit jouer un rôle capital dans la promotion de l’AP,
En 2010 le congrès américain rend obligatoire la mise en place d’un centre de bien-être dans les écoles de District et la « Healthy, Hunger Free Kids Act of 2010 ». Il avait déjà adopté en 2004 « la Child Nutrition and WIC reauthorization Act » .
Cette législation comprend des améliorations importantes à même de fournir aux enfants des options alimentaires plus saines et plus nutritives, à les éduquer à faire des choix alimentaires sains et à leur enseigner des habitudes censées s'installer pour toute une vie.
Les écoles se doivent lutter contre l'obésité infantile et améliorer la santé globale des enfants. D’où le recours à la technologie pour généraliser la pratique de l’AP par exemple à travers des écrans géants en milieu scolaire pour favoriser la mise en application du programme : BRAIN Break-HOPSORT.
Le recours à la technologie pour généraliser la pratique de l’AP en faveur des enfants a poussé des universitaires et des chercheurs de différents pays à s’emparer de la question de l’obésité et d’entreprendre des recherches en mettant en pratique le programme Brain Break -HopSport, dans plusieurs pays tels que :
PAYS DU BRICS : (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud)
Singapour. Turquie. USA. Pays nordiques. Europe occidentale
Certains pays de l’est de l'Europe et quelques pays africains
Certains pays arabes tel la Jordanie et le Koweït
A noter qu’au Maroc une action de sensibilisation à ce programme a été initiée par des volontaires, dans trois établissements scolaires privés. L’accent avait été mis sur l’importance de la pratique régulière d’une activité physique pour la santé- bien -être. L'action a consisté en:
Visionner des vidéos de Brain- Break HopSport
Initiation à l'adoption d'une hygiène de vie saine, (nutrition : santé, bien-être, sommeil)
Activité Physique dans les classes
Activité physique pendant les récréations
Témoignages
Questionnaire mondial de l’OMS
Fatima ELFAQIR (PhD)
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L'athlétisme sport le plus représentatif du continent africain
L’une des instances sportives africaines les plus dynamiques est la confédération africaine d’athlétisme. Ce dynamisme est bien évidement la résultante du fait qu’elle gère le sport le plus représentatif du continent, mais il vient aussi de ses composantes qui sont bien évidement les fédérations nationales dont la CAA est simplement l’émanation. Son rôle est de susciter de canaliser et de coordonner les efforts de développement de l’athlétisme sur le continent.
L’athlétisme est le sport qui a rapporté, qui rapporte et qui rapportera pour longtemps encore le plus de titres et de gloires pour le continent. Pour cela de grands efforts de développement sont menés par la CAA sous la houlette de son président Hamad Kalkaba Malboum. Elle a réussi à mettre sur pied un premier plan stratégique de dix années dont les objectifs ont été quasiment tous atteints : notamment dynamiser les fédérations nationales les plus précaires et développer la pratique à partir des jeunes en introduisant des compétitions régionales et continentales pour les U18. Ce plan visait la vulgarisation et les aspects plutôt quantitatifs : nombre de pays et d’athlètes participants aux compétitions africaines, nombre de pays et d’athlètes africains présents aux compétitions mondiales.
Le 2ème plan lancé en 2019 également de dix années, vise-lui la consolidation des acquis et leur renforcement en allant un peu plus vers la qualité de l’activité dans sa globalité, en réduisant les disparités entre les membres et les régions. Consciente de l’importance des aspects scientifiques pour le développement de l’athlétisme; La CAA a basé une part importante de sa stratégie sur la collaboration avec les universités dans chacun des pays membres : pour la formation des cadres et pour la recherche développement en matière de gouvernance et de management.
Si l’Afrique participe pour plus de 35% dans l’athlétisme mondiale, c’est qu’elle a aussi des relations étroites avec l’instance mondiale ce qui se fait en parfaite harmonie. Il y a bien évidement des points de discorde que les deux parties tentent de dépasser pour une parfaite complémentarité. World Athlétique a délégué à la CAA un ensemble de prérogatives dont notamment les aspects de développement. Cette politique de décentralisation marche plutôt bien à la satisfaction des deux parties.
L’autre partenaire important de la CAA est l’ACNOA (Association des Comités Nationaux olympiques et sportifs) avec laquelle une grande collaboration est en train de se mettre en place. L’ACNOA est le bras du CIO sur le continent. Cette instance qui impacte beaucoup l’activité sportive sur le continent, notamment depuis qu’elle est en charge des Jeux Africains, a confié la mission de développement du sport en Afrique à M. Hamad Kalkaba Malboum président de la CAA. Le modèle de développement de l’athlétisme inspire ainsi l’intégralité des sports en Afrique.
Une grande coopération est aussi entreprise avec l’Unité Africaine liée à la CAA par une convention fort importante dont les objectifs sont multiples.
Bien évidement la CAA ne réussira pas son pari sans une collaboration avec ses membres, leurs gouvernements respectifs et les CNO respectifs.
Le financement reste le défi majeur. Difficile d’avancer des chiffres dans la mesure où il est impossible de compiler la totalité de ce qui est dépensé ou investit en athlétisme. Nous avons l’intervention des collectivités locales, des gouvernements, des CNO et celle certainement très importante des individus et de la société civile par les associations et clubs. Si aujourd'hui l’athlétisme se pratique dans les 54 pays d’Afrique et que tous participent aux compétitions continentales, c’est que ceci est accompagné de budgets conséquents. Mais il en faut encore et davantage.
Paradoxalement il y a des pays sans les nommer qui mettent annuellement plus de 10 millions de dollars dans le fonctionnement de leur fédération d’athlétisme et des centaines de millions dans l’infrastructure, malheureusement peu nombreux. D’autres ne dépassent pas les 20 ou 30 milles USD comme budget. Ceci est compréhensible au vu du PIB de certains pays ou du désintérêt de certains gouvernements à l’égard de l'athlétisme, alors qu’il est le sport de base par excellence.
Le financement est rendu difficile dans bon nombre de pays par la faiblesse du tissu économique caractérisé par les monopoles, la faiblesse de la consommation et la mainmise de certaines multinationales qui ne font aucun effort dans le développement local et sont loin de soutenir l’épanouissement des jeunes par le sport.
Il faut aussi comprendre et admettre est que ce n’est pas qu’une question de budget. Preuve en est que les pays qui dépensent le plus ne sont pas forcément les plus performants à l’échelle du continent ou du monde.
La CAA a placé le développement de la jeunesse au cœur de sa stratégie. Elle en fait sa mission exclusive. Elle considère que le développement de l’athlétisme sur le continent doit être centré sur le pratiquant. Partant de cette philosophie, la formation des cadres est un levier fort important. Les jeunes doivent être encadrés par des cadres compétents. C’est ainsi qu’elle compte aujourd’hui huit centres dont la mission est de former des cadres mais également des athlètes. C’est ce qui est appelé AADC : African Athletics Development Centers. Et ça marche plutôt bien au point que de nouveaux centres sont en projet. Un centre vient justement d’être lancé à Abidjan courant 2023 et un autre est en passe de l’être à Praia au Cap Vert, au profit des pays lusophones. C’est ainsi que répond la CAA, ses partenaires et fédérations membres au besoin pressant de développement, en rapprochant davantage ses actions des bénéficiaires.
La CAA a par ailleurs des conventions avec les fédérations des pays "nantis" en Afrique afin que leurs infrastructures et savoir-faire bénéficient aux "moins nantis". Elle a signé notamment une convention avec la Fédération Royale Marocaine et avec celles d’Ethiopie et d’Afrique du Sud.
La CAA a par ailleurs crée des unités d’entrainement dans plus d’un pays. Il s’agit de groupe de jeunes talentueux qui s’entrainent sous la houlette d'entraineurs qualifiés désigné par la CAA. Le tout est financé par la CAA. Ceci notamment pour améliorer le niveau dans les épreuves les moins développées sur le continent ou pour aider les pays qui ont de la difficulté à mettre sur pied un bon système de formation des athlètes.
La CAA considérant que les athlètes africains doivent avoir des possibilités de compétitions sur le continent et a ainsi assuré la pérennité et la continuité d'un système de compétition que Covid est malheureusement venu perturber. A côté des championnats d’Afrique dans trois catégories d’âge en crosscountry et en athlétisme, la CAA organise un African Tour de meeting d’un jour en trois catégories Gold, Silver et Bronze qui s’ajoutent à la Diamond League de Rabat, le Kip Keino Classic de Nairobi et le Botswana Golden de Gaborone.
Aziz Daouda
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Afrique: Méconnaissance des fondamentaux de la performance sportive et impact sur les politiques publiques
L’activité physique est si complexe qu’elle nécessite des connaissances optimales dans quasiment toutes les sciences humaines, l’ensemble des sciences biologiques et certainement qu’elle est en stricte relation avec la démographie, la géographie, l’histoire, l’ethnographie, l’économie, les arts et les cultures. Elle s’est accaparé les technologies récentes et s’est faite sienne de nombreuses innovations et avancées substantielles. Elle participe du progrès de l’humanité et en constitue une pierre angulaire que personne ne peut ignorer comme individu, sinon au prix de problèmes de santé physique et mentale. Les sociétés aussi ne peuvent en faire l’économie, sinon là aussi au prix de déviances et de malaises, qu’elle seule a la possibilité et le secret de pallier.
Cette modeste contribution se propose justement de revenir sur certains fondamentaux de la performance sportive, de les systématiser et d’offrir une plateforme de réflexion notamment en relation avec les politiques publiques en la matière.
L’activité physique a plusieurs expressions. La plus importante reste bien évidement le sport par le fait qu’il est présent dans toutes les sociétés et constitue un domaine où l’affectif des peuples se trouvent impacté.
Par la performance, le sport fascine, le sport sème la joie de vivre, le sport fait réagir et fait pleurer.
L’analyse des politiques publiques dans certains pays d'Afrique que j'ai eu le plaisir de visiter et où j'ai eu le privilège de côtoyer les hauts responsables du sport, de certaines décisions et recommandations des instances sportives qu’il s’agisse d’instances nationales ou continentales, laisse constater plusieurs lacunes de compréhension et induit certaines nécessités d’explication au plan méthodologique. Celles-ci peuvent être systématisées ainsi:
Une méconnaissance du cœur des métiers du sport à savoir la performance sportive, ce qui la détermine et la favorise; d’où La nécessité de mettre à la disposition des décideurs des connaissances optimales quant aux mécanismes à la base de la performance sportive,
La nécessité d’une approche systémique de l’ensemble des composantes pour permettre d’avoir une vision aussi globale et réaliste que possible de ce qu’est l’activité sportive et de rappeler les différents constituants de cette activité fort complexe. Le décideur ou manager serait ainsi en mesure de comprendre, de concevoir et de mettre en œuvre des idées et des projets sportifs en tenant compte des différentes phases de la construction de la performance
Cette approche permettrait de comprendre les enjeux du sport mais aussi les facteurs qui contribuent à son développement ou au contraire provoque sa stagnation. Le manque de résultats satisfaisants serait ainsi expliqué. Elle se base sur la compréhension :
De l’élément essentiel qui est l’exercice physique à la base de la performance
Des déterminants de la performance sportive
Des facteurs favorisant la performance
De la compétition sportive et son impact
Des fondements majeurs dans un processus de production de performances sportives
Des limites de la performance sportive
De la pérennisation du niveau la performance sportive
De la contribution de l’Afrique dans le processus d’innovation en matière de performance sportive
La performance est individuelle, le résultat est collectif
Chacun de nous a, un jour, sur une plage, essayé de marcher sur les traces laissées par quelqu’un d’autre. Un exercice très simple que pourtant personne ne réussit jamais et pour cause nous avons chacun :
Une morphologie particulière
Un potentiel physique et mental particulier
Un rythme de vie particulier
Une façon distincte de penser
Un caractère distinctif
Une culture distincte
C’est dire que dans toute approche de développement de la performance sportive, seule l’innovation, tout en tenant compte du particularisme de chacun peut amener à une performance. Ici simplement marcher sur une plage. Ce raisonnement peut être sans doute aucun extrapolé à tous les domaines.
Il s’avère donc impératif de définir l’élément à la base de toute performance sportive c'est-à-dire: l’exercice physique. Il est obligatoire de le comprendre et de cerner convenablement son mécanisme et ses composantes.
Cette complexité composite, nous renseigne sur ce qui intervient précisément dans l’accomplissement d’un geste quelconque, sur sa dimension physiologique, sa dimension psychologique, sa cinétique et sa mécanique.
En conséquence nous sommes ici confrontés à la nécessité de recours à des connaissances scientifiques dans l’ensemble de ces domaines et partant sur ce que doivent être les métiers de base dans le sport.
Cette approche devrait déterminer les choix politiques dans la formation des cadres par exemple. De quel profil de cadres y a-t-il véritablement besoin et dans quels effectifs.
De quel niveau d’encadrement avons-nous réellement besoin pour développer le sport ?
Force est de constater la faiblesse des contenus de formation des cadres du sport dans nombreuses institutions et universités africaines. Ce ci impacte le niveau de compétence des intervenants formés et partant leur rendement sur le terrain. Aujourd’hui dans nombreux pays africains, il est formé plus de managers du sport que de cadres techniques spécialisés. Une véritable incohérence politique.
Les formations en encadrement doivent répondre aux véritables besoins du sport en Afrique pour l’ensemble des niveaux de pratique. L’activité sportive est un tout indivisible. A chaque niveau de pratique il faut des cadres spécifiquement formés, avec un profil et des compétences particulières, mais tous doivent être à un niveau de connaissances scientifiques tel, qu’ils puissent mesurer l’impact de leurs interventions. Ils doivent être en mesure de comprendre les problèmes et d’apporter les solutions en mettant en pratique leur background scientifique.
Disons de suite que l’exercice physique n’est jamais isolé. Il est exécuté dans un environnement tout aussi complexe et dont l’impact est incommensurable. Cet environnement est contrôlable par certains aspects et impossible à contrôler par d’autres.
Aziz Daouda
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DROIT DU SPORT (LEX SPORTIVA) AU MAROC ÉTAT DES LIEUX, ÉVOLUTION ET PERSPECTIVES
Je tiens à rappeler tout d’abord que Le développement du sport pour tous et le soutien aux sportifs de haut niveau et aux équipes dans les compétitions internationales sont d'intérêt général.
La pratique des activités physiques et sportives participe à la réalisation des objectifs de développement durable inscrits au Programme de développement durable à l'horizon 2030, adopté le 25 septembre 2015 par l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations unies.
Nous ne pouvons pas dire que la loi 30.09 Dahir n° 1-10-150 du 13 ramadan 1431 (24 août 2010) portant promulgation de la loi n° 30-09 relative à l'éducation physique et aux sports est dépassée aujourd’hui puisqu’il s’agit d’une loi empruntée et transposée de la loi Française N°84-610 du 16 Juillet 1984 relative à l’organisation et à la promotion des activités physiques et sportives, complétée par plusieurs textes dont le loi 98-657 du 29 Juillet 1998, jusqu’à sa codification en Code du Sport actualisé depuis et jusqu’à sa dernière version en vigueur en date du 31 Mars 2023.
Nous pouvons en déduire que cette loi n’a subi aucune adaptation quant à sa structure et sa substance juridique fondamentale au contexte sportif Marocain et au principe universel de la spécificité sportive communément appelée chez les spécialistes du Droit du Sport Lex Sportiva.
Par ailleurs, ce ne sont pas toutes les activités sportives de haut niveau qui génèrent d’importantes masses financières, nous ne pouvons comparer l’athlétisme de haut niveau au football professionnel à ce titre.
Nous affirmons par ailleurs que le cadre légal associatif du Dahir du 15 Novembre 1958 relatif au statut des associations devient en pratique incompatible avec la professionnalisation du sport de haut niveau.
C’est en pratique et en fait principalement le football professionnel qui est susceptible de générer d’importantes masses financières. À ce titre et dès lors qu’une association sportive (toutes disciplines sportives confondues) a rempli les conditions fixées par l’article 15 et suivants de la loi 30-09, elle doit se transformer en société sportive soumise aux dispositions de la loi 17-95 relative aux sociétés anonymes et en demeure associée afin d’en assurer la gestion.
Le Maroc et à l’instar même d’autres pays plus avancés en la matière, a rencontré plusieurs problématiques liées à l’absence d’un cadre spécifique à la société à objet sportif au Maroc ; Une problématique fiscale liée à l’absence d’un cadre fiscal avantageux favorisant la transformation ; Une problématique comptable liée à l’absence d’un référentiel comptable fixant les traitements comptables spécifiques aux clubs de football (traitement des droits de transfert d’un joueur, traitement des frais de formation,…).
Il existe également des problématiques juridiques liées au juridique de la société à créer ; Mise à niveau juridique pour respecter les obligations du droit des affaires ; Contrats des joueurs.
Nous pouvons ajouter des problématiques comptables et financières : L’inventaire des biens ; L’évaluation comptable des biens (valorisation) ; Le bilan d’ouverture ; La mise en place de la comptabilité normalisée ou mise à niveau comptable ; Le traitement des actifs incorporels : droits sur les joueurs, contrats de publicité, droits et marques ; La valorisation des actifs et les méthodes d’amortissement en particulier en liaison avec les joueurs ; L’introduction de notions nouvelles : contrôle de gestion, tableaux de bord.
Nous citerons enfin des problématiques fiscales : Fiscalité liée à la valorisation des biens et notamment les droits incorporels sur les joueurs lors des transferts ; Taxation éventuelle des plus-values ; Fiscalité liée à l’entité à créer, etc.. .
En conséquence, l’aspect sportif dans un cadre purement de droit commercial et fiscal, ce qui crée principalement cette problématique entre la spécificité sportive et le droit positif interne quid des décrets d’application, statuts types et des règlements sportifs fédéraux qui créent une hétérogénéité totale des textes. Nous préconisons à titre au législateur l’institution de Sociétés Sportives Professionnelles en tenant compte des règles de droit commercial et de la spécificité sportive en la matière (Droits du sponsoring, de l’image, droits télé, etc..).
Par ailleurs et dès lors que nous évoquons le salariat cela nous renvoie inévitablement au code du travail Marocain par le biais de l’article 14 de la loi 30-09.
Nous affirmons d’abord que la fin du bénévolat et l’institution du salariat contribue bien évidemment à plus transparence et de responsabilisation légale des acteurs sportifs concernés et notamment entre employeurs (clubs, fédérations…) et employés (joueurs, entraîneurs, cadres sportifs…) au vu du lien de subordination et droits et de devoirs des parties au contrat. Mais la problématique se situe dans l’antinomie et la dichotomie entre la loi 30-09 et le code du travail en matière contractuelle.
La question fondamentale en matière de contrats sportifs professionnels est : doit on appliquer le code du travail et dès lors nous nous trouvons face à l’inadéquation du contrat à durée déterminé (caractère saisonnier) d’une durée d’une année pouvant être reconduit une fois ou la réglementation internationale en matière de contrat sportif professionnel et l’occurrence en droit du football appliquant la règle de 3+2 c’est à dire 5 années.
Le juge Marocain se trouve face à un dilemme, se déclarant compétent au vu du code du travail sur la forme et rejetant la demande au fond ratione materiae, en raison de la matière sportive dans le cas d’espèce, ou en se déclarant incompétent.
Notre position est prise : Dans le cadre du respect de la spécificité sportive et de la Lex Sportiva, le législateur Marocain doit revoir et prévoir le contrat sportif professionnel avec toutes ses spécificités (lex sportiva) (droits et obligations, primes de signatures indépendantes des salaires, indemnités de formation, indemnités de transfert, régime des retraites sportives professionnelles et assurances sportives professionnelles etc…), et modifier le code du travail existant dans ce sens et ce afin de mieux protéger les intérêts des parties et fixer clairement leurs droits et leurs devoirs.
S’agissant du contrat du joueur professionnel, ce dernier implique que le joueur professionnel doit participer aux compétitions de son club. Si le club écarte le joueur sans motif légitime ou valable, ce dernier a tout à fait le droit de résilier unilatéralement le contrat pour juste cause en application des règlements fédéraux nationaux et Internationaux en la matière.
J’affirme qu’il y a lieu de revoir et de définir au niveau législatif le contrat de sportif professionnel en tenant compte de la spécificité sportive (lex sportiva), dans le respect des règles générales du code du travail et de l’ordre public.
Enfin, nous préconisons également l’institution d’un organe officiel de médiation sportive composé de professionnels en la matière.
Pr Karim Adyel
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DROIT DU SPORT (LEX SPORTIVA) AU MAROC ÉTAT DES LIEUX, ÉVOLUTION ET PERSPECTIVES
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Le sport pour tous, levier de développement et de croissance économique
L’activité physique est si complexe qu’elle nécessite des connaissances optimales dans quasiment toutes les sciences, l’ensemble des sciences biologiques certainement mais aussi la sociologie, la gouvernance, la démographie, la géographie, l’histoire, l’ethnographie, l’économie, les arts et les cultures. L’expression la plus aboutie de l’activité physique reste le sport, par la fascination qu’exerce sur tout un chacun les performances et exploits d’individus exceptionnels mais pas que.
Aujourd’hui le commun des mortels se vante aussi de ses performances et n’hésite point à les exposer. On peut ici prendre pour exemple ces dizaines de milliers de personne qui le temps d'une course à pieds vont se prendre pour de véritables marathoniens, observant leurs performances, comparant leurs temps à celui de leurs amis ou coéquipiers. Le sport, sélectif voire ségrégationniste au départ, l’est de moins en moins, la performance étant relativisée selon les âges et selon les moyens physiques de chacun. Il fait partie du quotidien de grandes franges des sociétés comme activité individuelle et de groupes. Les pratiquants se qualifient eux-mêmes de sportifs et la société les perçoit aussi ainsi.
Il n’est plus nécessaire de rappeler l’importance de l'activité physique pour la santé physique et mentale des individus et de la société. Plus personne ne remet en doute cette conviction universelle, étayée dans des résolutions onusiennes, relayée dans des lois et réglementations nationales et implémentée dans des politiques publiques.
Le sport est devenu un droit de tous et pour tous. La constitution de nombreux pays le consacre ainsi. C’est l’un des droits fondamentaux du citoyen. C’est aussi et surtout le premier palier de toute politique de santé publique. Il contribue au développement durable et partant à l’économie tout court. Il se doit ainsi d’être au cœur des politiques publiques.
C'est ainsi qu'est né le concept de Sport pour Tous et nombreux sont les pays qui lui ont dédié des institutions élevées au rang de fédération nationale, au même titre que toutes les autres activités sportives.
Le degré d’intégration du sport pour tous dans la vie des citoyens est quasiment un indice de développement des pays.
Le sport pour tous, dans le monde, s’est accaparé des technologies récentes et s’est fait sienne de nombreuses innovations et avancées substantielles. Il participe du progrès de l’humanité et en constitue une pierre angulaire que personne ne peut ignorer comme individu, sinon au prix de problèmes de santé physique et mentale. Les sociétés aussi ne peuvent en faire l’économie, sinon là aussi au prix de déviances et de malaises que seul le sport pour tous a la possibilité et le secret de pallier.
L’analyse des politiques publiques et de certains développements permet de constater des progrès énormes en matière de sport pour tous mais laisse aussi constater plusieurs lacunes et induit certaines nécessités d’explication au plan méthodologique que l’on peut systématiser ainsi:
Une méconnaissance du cœur des métiers du sport d’où La nécessité de mettre à la disposition des décideurs des connaissances est données optimales quant aux mécanismes à la base du développement d’un tel secteur.
La nécessité d’une approche systémique de l’ensemble des composantes pour permettre d’avoir une vision aussi globale et réaliste que possible de ce qu’est le sport pour tous et de rappeler les différents constituants de cette activité fort complexe. Le décideur ou manager serait ainsi en mesure de comprendre, de concevoir et de mettre en œuvre des idées et des projets sportifs en tenant compte des différentes phases nécessaires.
Cette approche permettrait de comprendre les enjeux du sport pour tous mais aussi les facteurs qui contribuent à son développement ou au contraire provoque sa stagnation.
Aziz Daouda
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Afrique, la part du sport dans l'économie
Il est difficile d’évaluer la véritable part du sport dans le PIB sur l’ensemble du continent africain, comme il est clair que cette part varie beaucoup d’un pays à un autre. Au Maroc par exemple cette part est estimée à 1%. L’étude des parts de marché dans le business du sport montre aussi que l’Afrique ne ramasse que des miettes. L’Afrique est à peine présente dans les statistiques mondiales. Le continent subit la mondialisation mais n’en profite que très peu. L’Afrique ne joue que le rôle de la réserve de talents ; une sorte de pépinière.
La faiblesse du poids de l’Afrique dans l’économie mondiale se trouve ici criarde. Le continent ne profite que peu de la manne financière du sport, exactement comme elle ne profite que peu de la valeur juste des richesses qu’elle offre « généreusement » à l’économie mondiale.
La nature même de l’activité sportive génère cette situation anachronique. Le sport en Amérique ou en Europe et de plus en plus en Asie également, vit en partie grâce aux talents que seule l’Afrique peut fournir au plan génétique et phénotypique. De très nombreux sports et notamment les plus populaires et les plus porteurs économiquement, requièrent des qualités particulières et un potentiel humain qui cadrent parfaitement avec le type de jeunes dont l’Afrique regorge. C’est quasiment le seul continent à offrir cette particularité.
Il y a aussi l’économie informelle qui s’est installée comme un palliatif salvateur pour les jeunes puisque leur permet de bénéficier d’équipements sportifs bon marché. Même contrefait ou de seconde main, ces équipements notamment individuels permettent tout de même une certaine pratique à un certain niveau. Cette activité informelle, si encouragée et guidée, peut constituer les bases d’une économie sportive locale et passer dans le formel.
Aziz Daouda
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La gouvernance du sport en Afrique
A chaque fois que la question du sport en Afrique est soulevée, son développement, ses réalisations, ses déboires, son ascension et le plus souvent à l’occasion de ses débâcles, la question de sa gouvernance est simultanément posée, avec ce qui s’en suit comme débats et problématique liée au concept de bonne gouvernance ; en opposition tacite à ce qui serait une mauvaise gouvernance.
Ce concept de bonne gouvernance est en fait évoqué dès lors que la question à traiter est complexe et ou insuffisamment comprise. Le concept de bonne gouvernance est évoqué à chaque fois qu’il est difficile d’expliquer un résultat jugé décevant, à chaque fois que l’on cherche en fait à cacher l’incompréhension d’une situation et peut être même à dissimuler une probable incompétence à traiter d’une problématique donnée.
En fait au lieu d’aller creuser et déterrer les raisons profondes, les explications plausibles, les atouts et les faiblesses du sport africain pour d’abord le comprendre et ensuite raisonner avec des données tangibles, on va se contenter au mieux de faire du benchmark, et de façon très simpliste dire que le sport africain souffre d’une seule et unique flétrissure : la mauvaise gouvernance.
La question est bien plus complexe à partir même du fait que le concept sport est généralement lui-même mal défini et que le cœur des métiers du sport se trouve peu ou pas défini, peu ou pas compris et pris en compte ; il s’agit bien évidement de la performance sportive, ses déterminants et ses facteurs favorisants ou bloquants.
L’Afrique, ses particularités géographiques, historiques et démographiques, ses spécificités sociologiques et politiques multiples, sont rarement prises en compte quand on évoque la question sportive. Le continent est vu comme un tout linéaire sans relief. Pour expliquer un résultat sportif, le lien est rarement fait avec un bon nombre de facteurs sou jacents voir déterminants.
L’Afrique, compte tenu de la déformation de sa représentation géographique imagée, la montrant beaucoup plus petite qu’elle ne l’est en fait dans la réalité, à l’échelle du globe, est regardée exactement comme le continent européen surement beaucoup plus petit mais surdimensionné. Peu sont ceux qui évoquent les dimensions géographiques réelles de l’Afrique et ce qu'elle induit, ses diversités démographiques et ethnographiques, sa grande richesse culturelle due justement à cette diversité. Son histoire récente ayant lourdement impacté son évolution politique, la géographie des pays qui la composent, souvent incohérente ; son fonctionnement économique conséquence d’un passé colonial récent, ne sont jamais mis à l’avant et sont rarement évoqués comme des facteurs limitant ou favorisant l’évolution du sport en Afrique. Or c’est l’ensemble des ces facteurs et d’autres encore qui impactent les activités sportives africaines. D’ailleurs on ne devrait pas parler de Sport africain mais plutôt de Sport en Afrique, tellement les problématiques sont diverses d’une région à l’autre.
C’est ainsi qu’il y a lieu tout d’abord, pour cerner aussi précisément que possible la question sportive en Afrique, de revenir à certains fondamentaux, de définir correctement les concepts pour ensuite pouvoir évoquer les pistes d’éventuelles meilleures politiques, meilleures gestions et peut être meilleures gouvernances. C’est sans doute l’unique voie pour entrevoir des plans de développement plus efficients.
Cette approche est nécessaire et incontournable pour pouvoir échafauder et concevoir de véritables stratégies de développement, qui de surcroit, devraient s’imbriquer obligatoirement dans des stratégies globales de développement de l’humain.
Aziz Daouda
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La gouvernance du sport en Afrique
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