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Le Kenya inaugure son ambassade à Rabat : un tournant diplomatique majeur en faveur du Maroc sur le Sahara occidental 162

L’inauguration officielle de l’ambassade du Kenya à Rabat, par les ministres des Affaires étrangères marocain Nasser Bourita et kényan Musalia Mudavadi, marque une étape historique dans les relations bilatérales entre les deux pays. Cette cérémonie, qui a coïncidé avec le 60e anniversaire des liens diplomatiques entre deux pays l'un à l'extrême Est et l'autre à l' extrême Ouest du continent noire, symbolise un renforcement significatif des échanges politiques, économiques et culturels, dans une quête de continuité continentale; mais et surtout elle marque un repositionnement stratégique du Kenya sur la question sensible du Sahara marocain. Pour la première fois, le Kenya ouvre une ambassade au Maroc. Nairobi témoigne ainsi de sa ferme volonté de consolider ses relations avec Rabat. Plus important encore, le Kenya a officiellement reconnu dans la foulée, le plan d’autonomie marocain comme « la seule approche durable » pour résoudre le différend sur le Sahara occidental. Ce revirement marque un changement radical de la politique kenyane, puisque jusqu’à récemment, le Kenya entretenait de soi-disant relations avec la « République arabe sahraouie démocratique » (RASD), soutenue à bout de bras et de plus en plus à bout de souffle par l’Algérie. Sous la présidence de William Ruto, ce changement de cap diplomatique s’était concrétisé dès mars 2024, avec la nomination de Jessica Muthoni Gakinya comme première ambassadrice kényane à Rabat. Plusieurs mémorandums d’entente ont été signés depuis, couvrant des domaines clés tels que l’habitat, l’urbanisme, la jeunesse, le commerce et la formation diplomatique. La coopération entre les deux pays s'est ainsi bien renforcée. Le repositionnement du Kenya quant à lui sur la question du Sahara, s’inscrit dans une tendance globale où le soutien à la cause marocaine s’accroît tandis que le Polisario perd chaque jours un peu plus de terrain sur la scène internationale. Plus de cinquante pays ont retiré leur reconnaissance à la RASD depuis la fin de la guerre froide, et aucun pays africain ne la reconnu depuis 2011, faut il le rappeler. Parmi les évolutions récentes par ailleurs, la Syrie a officiellement fermé le bureau du Polisario à Damas, lors d’une visite conjointe maroco-syrienne préparant la réouverture de l’ambassade du Maroc en Syrie, fermée depuis 2011. Ce geste fort, marque de fait un éloignement stratégique de Damas de l’axe algéro-iranien et un rejet clair du soutien aux séparatistes sahraouis. C'est là un revers majeur, un autre, pour Alger, cette fois ci à l'échelle du monde arabe. En Amérique latine, des pays clés comme la Bolivie, l’Équateur et le Panama ont également retiré leur reconnaissance de la RASD, adoptant des positions neutres ou favorables à une solution politique conforme aux résolutions de l’ONU et à la souveraineté marocaine. Ce basculement est d’autant plus significatif que cette région avait longtemps été un refuge pour la propagande séparatiste. En Europe, la quasi-totalité des pays, dont la France, l’Espagne, l’Allemagne et plusieurs autres membres de l’Union européenne, soutiennent désormais explicitement le plan d’autonomie marocain comme base sérieuse pour une solution politique durable. L'Algérie impuissante perd ainsi du terrain et de la notoriété par son obstination chronique, sur tous les continents et régions du monde. Face donc à la dynamique internationale favorable au Maroc, l’Algérie persiste dans son soutien au Polisario, illustré par la récente réception par le président Abdelmadjid Tebboune du « nouvel ambassadeur sahraoui » Khatri Adouh. Pendant que Bourita et Mudavadi scellaient une amitié forte, l'effronté ambassadeur venu de Tindouf en Algérie lui, a vanté de prétendues « victoires diplomatiques » de la cause séparatiste, faisant fi de l’isolement grandissant irrécusable du Polisario. D’ailleurs et Alger et son rejeton, le comble, vont jusqu’à faire semblant d’ignorer la résolution 2756 adoptée en octobre 2024 par le Conseil de sécurité de l’ONU, qui reconnaît explicitement l’Algérie comme partie au différend et appelle au respect du cessez-le-feu et à une solution politique durable, soutenant explicitement la dynamique marocaine initiée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, pour qui sait lire. Le Maroc en capitalisant sur ce contexte favorable multiplie les accords bilatéraux, notamment avec des pays africains stratégiques comme le Kenya d’ailleurs. La signature de cinq mémorandums d’entente lors de la visite de Musalia Mudavadi illustre une vision commune de coopération renforcée, fondée sur des liens historiques, culturels et économiques. L'Afrique montre ainsi son nouveau visage, marqué par le pragmatisme et la recherche d'intérêts mutuels. L’ouverture de l’ambassade kényane à Rabat et le soutien officiel de Nairobi à l’intégrité territoriale du Maroc représentent une victoire diplomatique majeure pour le Royaume. Alger ne peut plus ignorer cette évolution sans risquer un isolement total encore plus ostensible sur le continent et dans le monde. Comme pour remuer le coureau dans la plaie, la Cote d'Ivoire vient tout juste de réitérer sa position mettant encore une fois sur la touche le mouvement séparatiste et son sponsor. Le Maroc consolide ainsi son leadership diplomatique et avance vers une résolution pacifique et durable du conflit artificiel du Sahara occidental. En face, patauge dans la scotomisation, un Polisario de plus en plus isolé, soutenu uniquement par une Algérie butée et peut être pas pour très longtemps encore par l’Afrique du Sud dont l'économie et le business s'imbriquent de plus en plus avec ceux du Royaume. La communauté internationale elle, converge vers une reconnaissance croissante de la souveraineté marocaine et de son plan d’autonomie, portée par deux membres, non des moindres du Conseil de Sécurité et tant d'autres puissances économiques régionales. Cette dynamique irréversible annonce une nouvelle ère dans la diplomatie africaine. Le prochain terrain de jeu étant surement l’Union Africaine qui dans un avenir proche n’aura ni gêne ni difficulté à expulser la RASD, un membre encombrant, sans intérêt, ne remplissant aucune condition pour faire partie d’une organisation internationale, sinon le sponsoring outrancier d’Alger, elle-même en perte notoire de vitesse. Omar Hilal, représentant du Royaume à l’ONU, n’hésite plus à le rappeler à ses homologues algériens à chaque occasion, faisant de la communauté internationale le témoin de fait, de cette situation anachronique pour ne pas dire ridicule et qui ne peut plus durer.
Aziz Daouda

Aziz Daouda

Directeur Technique et du Développement de la Confédération Africaine d'Athlétisme. Passionné du Maroc, passionné d'Afrique. Concerné par ce qui se passe, formulant mon point de vue quand j'en ai un. Humaniste, j'essaye de l'être, humain je veux l'être. Mon histoire est intimement liée à l'athlétisme marocain et mondial. J'ai eu le privilège de participer à la gloire de mon pays .


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Afrique, la part du sport dans l'économie 975

Il est difficile d’évaluer la véritable part du sport dans le PIB sur l’ensemble du continent africain, comme il est clair que cette part varie beaucoup d’un pays à un autre. Au Maroc par exemple cette part est estimée à 1%. L’étude des parts de marché dans le business du sport montre aussi que l’Afrique ne ramasse que des miettes. L’Afrique est à peine présente dans les statistiques mondiales. Le continent subit la mondialisation mais n’en profite que très peu. L’Afrique ne joue que le rôle de la réserve de talents ; une sorte de pépinière. La faiblesse du poids de l’Afrique dans l’économie mondiale se trouve ici criarde. Le continent ne profite que peu de la manne financière du sport, exactement comme elle ne profite que peu de la valeur juste des richesses qu’elle offre « généreusement » à l’économie mondiale. La nature même de l’activité sportive génère cette situation anachronique. Le sport en Amérique ou en Europe et de plus en plus en Asie également, vit en partie grâce aux talents que seule l’Afrique peut fournir au plan génétique et phénotypique. De très nombreux sports et notamment les plus populaires et les plus porteurs économiquement, requièrent des qualités particulières et un potentiel humain qui cadrent parfaitement avec le type de jeunes dont l’Afrique regorge. C’est quasiment le seul continent à offrir cette particularité. Il y a aussi l’économie informelle qui s’est installée comme un palliatif salvateur pour les jeunes puisque leur permet de bénéficier d’équipements sportifs bon marché. Même contrefait ou de seconde main, ces équipements notamment individuels permettent tout de même une certaine pratique à un certain niveau. Cette activité informelle, si encouragée et guidée, peut constituer les bases d’une économie sportive locale et passer dans le formel. Aziz Daouda

La gouvernance du sport en Afrique 926

A chaque fois que la question du sport en Afrique est soulevée, son développement, ses réalisations, ses déboires, son ascension et le plus souvent à l’occasion de ses débâcles, la question de sa gouvernance est simultanément posée, avec ce qui s’en suit comme débats et problématique liée au concept de bonne gouvernance ; en opposition tacite à ce qui serait une mauvaise gouvernance. Ce concept de bonne gouvernance est en fait évoqué dès lors que la question à traiter est complexe et ou insuffisamment comprise. Le concept de bonne gouvernance est évoqué à chaque fois qu’il est difficile d’expliquer un résultat jugé décevant, à chaque fois que l’on cherche en fait à cacher l’incompréhension d’une situation et peut être même à dissimuler une probable incompétence à traiter d’une problématique donnée. En fait au lieu d’aller creuser et déterrer les raisons profondes, les explications plausibles, les atouts et les faiblesses du sport africain pour d’abord le comprendre et ensuite raisonner avec des données tangibles, on va se contenter au mieux de faire du benchmark, et de façon très simpliste dire que le sport africain souffre d’une seule et unique flétrissure : la mauvaise gouvernance. La question est bien plus complexe à partir même du fait que le concept sport est généralement lui-même mal défini et que le cœur des métiers du sport se trouve peu ou pas défini, peu ou pas compris et pris en compte ; il s’agit bien évidement de la performance sportive, ses déterminants et ses facteurs favorisants ou bloquants. L’Afrique, ses particularités géographiques, historiques et démographiques, ses spécificités sociologiques et politiques multiples, sont rarement prises en compte quand on évoque la question sportive. Le continent est vu comme un tout linéaire sans relief. Pour expliquer un résultat sportif, le lien est rarement fait avec un bon nombre de facteurs sou jacents voir déterminants. L’Afrique, compte tenu de la déformation de sa représentation géographique imagée, la montrant beaucoup plus petite qu’elle ne l’est en fait dans la réalité, à l’échelle du globe, est regardée exactement comme le continent européen surement beaucoup plus petit mais surdimensionné. Peu sont ceux qui évoquent les dimensions géographiques réelles de l’Afrique et ce qu'elle induit, ses diversités démographiques et ethnographiques, sa grande richesse culturelle due justement à cette diversité. Son histoire récente ayant lourdement impacté son évolution politique, la géographie des pays qui la composent, souvent incohérente ; son fonctionnement économique conséquence d’un passé colonial récent, ne sont jamais mis à l’avant et sont rarement évoqués comme des facteurs limitant ou favorisant l’évolution du sport en Afrique. Or c’est l’ensemble des ces facteurs et d’autres encore qui impactent les activités sportives africaines. D’ailleurs on ne devrait pas parler de Sport africain mais plutôt de Sport en Afrique, tellement les problématiques sont diverses d’une région à l’autre. C’est ainsi qu’il y a lieu tout d’abord, pour cerner aussi précisément que possible la question sportive en Afrique, de revenir à certains fondamentaux, de définir correctement les concepts pour ensuite pouvoir évoquer les pistes d’éventuelles meilleures politiques, meilleures gestions et peut être meilleures gouvernances. C’est sans doute l’unique voie pour entrevoir des plans de développement plus efficients. Cette approche est nécessaire et incontournable pour pouvoir échafauder et concevoir de véritables stratégies de développement, qui de surcroit, devraient s’imbriquer obligatoirement dans des stratégies globales de développement de l’humain. Aziz Daouda

Conversations et monologues 1071

Un soir, l'idée a commencé à germer... Cela faisait déjà des années que j'avais cette idée qui revenait régulièrement. Pourquoi pas un livre... ou du moins un recueil de textes?! C'est vrai, aprrès tout, pourquoi pas? Loin de moi la vie trépidante à la Indiana Jones ou à son homonyme féminine Bridget, ma vie a quand-même eu son lot de déconvenues aussi bien que d'instants de grâce qui méritent d'être partagés. Si j'écris, c'est pour que les jeunes (et les moins jeunes) demoiselles se disent "pourquoi pas?"... Inspirer une personne, la tirer vers le haut, faire en sorte qu'elle en veuille plus, plus que ce que la société veut bien lui donner comme rôle, comme place, plus que ce que son entourage veut bien lui donner comme importance... Rebattre les cartes de sa vie pour atteindre les sommets. Non, ces textes ne sont pas un énième papier de motivation à l'américaine, un enième bouquin de coaching sur comment mieux aimer ma vie, ou comment devenir quelqu'un... Non, ces textes sont des parcelles de vie racontées de manière vraie, parfois avec des mots crus. Mais ce partage peut réveiller les consciences, et créer le déclic... Donc oui, finalement, pourquoi pas un livre...