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John Bolton et sa tribune polémique contre le Maroc : une hostilité aux racines troubles 177

John Bolton, ancien conseiller à la sécurité nationale des États-Unis sous Donald Trump I, vient de commettre une tribune dans le Washington Times, particulièrement favorable à la thèse du Polisario et donc à la thèse algérienne. Le texte recycle des arguments déjà avancés par Bolton par le passé. Il défend notamment l’idée révolue du référendum d’autodétermination et accuse le Maroc d’entraver la mise en œuvre des résolutions onusiennes. La proposition de referendum qui avait été proposée par le Maroc à Nairobi faut il encore une fois le rappeler, est révolue et abandonnée par le Conseil de Sécurité depuis 2007; quant à accuser le Maroc d’entraver le process: c’est tous simplement faux au regard même des résolutions onusiennes depuis plus de 20 ans. Bolton ment et il le sait. Il en est coutumier. Comment ne pas penser qu’il y a là manifestement une tentative d’exister à nouveau pour cet oublié de l’histoire, une volonté de manipulation de l’opinion mais surtout l’intention de nuire en faisant plaisir aux ennemis du Royaume. La position s’inscrit étrangement, sans étonner, dans la continuité de la rhétorique officielle de la junte militaire algérienne, principal soutien du Polisario. C’est un alignement manifeste et un rapprochement qui soulève des interrogations sur la probité de Bolton. Rappelons juste que Bolton avait été limogé brusquement par Donald Trump en 2019, officiellement pour divergences stratégiques, mais selon certains observateurs, aussi en raison de liens troubles. Pour ce qui est de l’affaire qui concerne le Royaume, Bolton fréquente régulièrement Alger et collabore avec des lobbyistes algériens bien rémunérés, tels que David Keene, ancien président de la NRA, engagé à défendre la cause algérienne aux États-Unis. Cette proximité alimente les soupçons d’un rôle de relais pour les intérêts algériens, visant à influencer la politique américaine. Pas de quoi être fière pour la junte militaire qui jubile. Elle est habituée à la contradiction et à une communication à l’emporte-pièce faisant du moindre détails une victoire. Bolton ne compte plus et n’impacte plus. Dans sa rhétorique Alger fait semblant d'ignorer que le même Bolton est pour l’utilisation de la force contre l’Iran, l’allié stratégique d’Alger. L’Iran que le président algérien va bientôt visiter… C’est aussi ce même Bolton qui a poussé au transfert de l’ambassade des USA de Tel-Aviv à Jérusalem…Drôle de soutien aux palestiniens que de prendre l'un de leurs ennemis pour référence. L’article de Bolton s’inscrit dans une continuité morbide Il tente sans scrupule ni gêne décrédibiliser la politique marocaine et son influence croissante sur la scène internationale, tout en défendant le séparatisme. Il fait fi du caractère terroriste du Polisario, s’opposant à tout un pan des républicains avec Joe Wilson en porte-parole. Ce dernier est dans la logique de faire voter très prochainement, une loi au congrès américain, qualifiant le Polisario d’organisation terroriste. Tout paradoxalement l’offensive désespérée de Bolton intervient alors que le Maroc connaît des succès diplomatiques majeurs. Le Royaume a récemment encore renforcé ses liens avec plusieurs pays africains, le Kenya en est le dernier exemple. Grâce à son plan d’autonomie au Sahara, largement reconnu et soutenu par la communauté internationale, le Maroc récolte succès sur succès. Le vote de la dernière résolution du Conseil de Sécurité sur la question, montre que même les pays qui naguère votaient par principe idéologique contre ce qui pouvait être favorable au Maroc, ne le font plus, bien au contraire. De plus, la fermeture du bureau du Front Polisario à Damas, illustre la montée en puissance du Maroc au Moyen-Orient. Ainsi l'unanimité est quasi atteinte en faveur du Maroc à la Ligue Arabe aujourd’hui à l’exception bien évidemment de la seule Algérie, parfaitement isolée voire neutralisée et affaiblie aux yeux de tous. Au fond, la tribune de Bolton semble destinée à mettre un peu de baume sur les blessures d'Alger et des séparatistes, en perte de terrain face à l’affirmation marocaine. Le plan d’autonomie proposé par Rabat est de plus en plus plébiscité sur la scène internationale, tandis que le Polisario voit son influence diminuer. Il devient inaudible et n'a plus d'autre échappatoire que de s'accrocher à quelques manifestations d'extrémistes sans poids ca et là. Cette prise de position apparaît donc comme un ultime sursaut d’un camp en recul. Faute de levier réel pour influer sur la politique américaine ou mondiale, Alger et les séparatistes se désaltèrent buvant les paroles de marginaux sans relief. Pour mieux comprendre cette posture, il faut rappeler que John Bolton est une figure controversée de la politique américaine, connue pour ses positions ultra-conservatrices et une approche agressive en politique étrangère, souvent qualifiée de néoconservatrice. Son limogeage en 2019 fut marqué par des désaccords majeurs avec l’administration Trump, mais aussi par des soupçons de connexions douteuses avec certains cercles étrangers. Bolton est soupçonné de s'être impliqué dans plusieurs opérations controversées à l’international, y compris dans l’organisation de coups d’État, ce qui renforce l’image d’un homme aux méthodes brutales et aux convictions brutales très marquées. En somme, la tribune récente de John Bolton dans le Washington Times illustre une hostilité tenace envers le Royaume d’un personnage croulant ; un pontife habité par une vision politique hors du temps. La posture du signataire de la tribune est déconnectée des évolutions géopolitiques actuelles. Elle a permis une fois de plus d’apprécier que Alger, par le biais de ses médias perroquets, est prête à s’accrocher à n’importe quelle bêtise, pourvu qu’elle épouse son narratif désuète. Elle ponctue surtout le recul irréversible du Polisario et le succès grandissant du Maroc sur la scène internationale.
Aziz Daouda

Aziz Daouda

Directeur Technique et du Développement de la Confédération Africaine d'Athlétisme. Passionné du Maroc, passionné d'Afrique. Concerné par ce qui se passe, formulant mon point de vue quand j'en ai un. Humaniste, j'essaye de l'être, humain je veux l'être. Mon histoire est intimement liée à l'athlétisme marocain et mondial. J'ai eu le privilège de participer à la gloire de mon pays .


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"Moyen-Orient : le basculement stratégique vers les monarchies du Golfe" 10

Le Moyen-Orient vit une transformation géopolitique majeure, marquée par un repositionnement stratégique entre Israël, les États-Unis et les puissances du Golfe. Ces dernières, longtemps en marge des alliances traditionnelles ou les subissant, s’affirment désormais comme des acteurs incontournables sur la scène politique, économique et militaire, redessinant des équilibres que l’on considérait historiques voire immuables. Depuis sa création en 1948, Israël a été le principal allié occidental au Moyen-Orient, notamment des États-Unis, pourtant opposés à leur création au départ, dans une région marquée par des conflits récurrents. Sa politique d’expansion et d’influence, soutenue par Washington, a longtemps cristallisé les tensions avec plusieurs pays arabes et groupes armés. Toutefois, cette posture belliqueuse semble aujourd’hui contestée, tant par ses voisins que par certains de ses alliés traditionnels. En tous cas elle est amplement désapprouvée voire condamnée par la société civile, partout. Cela ne saurait durer. L’évolution la plus notable dans la région est venue des monarchies du Golfe. Après des décennies d’hostilité, elles ont amorcé un rapprochement historique avec Israël, officialisé par les Accords d’Abraham en 2020, sous l’impulsion américaine. Ces accords, signés notamment par les Émirats arabes unis et Bahreïn, ont ouvert la voie à une coopération renforcée, notamment contre l’influence iranienne, tout en favorisant des échanges économiques et technologiques sans précédent. Les monarchies n’ayant pas signé ces accords, non plus, n’ont aucunement de complexe à traiter avec Israël. Souvent on évoque aussi les relations très fortes entre l’état hébreu et la Turquie notamment depuis que celle-ci est gouvernée par le chantre de l’islamisme que représente Erdogan. Dans ce contexte en pleine mutation, les États-Unis ont progressivement réorienté leur politique régionale, misant davantage sur les monarchies du Golfe, qui offrent stabilité politique, puissance financière et position stratégique. La présence militaire américaine dans la région, notamment à la base d’Al-Udeid au Qatar, illustre cette nouvelle donne. Lors de la tournée américaine au Moyen-Orient en 2025, près de deux billions de dollars d’investissements ont été annoncés, notamment dans les secteurs de la défense, de la technologie et de l’intelligence artificielle. Parallèlement, Washington semble adopter une posture plus nuancée vis-à-vis d’Israël, notamment dans le cadre des négociations avec l’Iran, ce qui traduit une diversification des alliances régionales. Israël, malgré son poids militaire, perd progressivement de son influence exclusive, perçu de plus en plus comme un acteur source de tensions. Les dérives de la politique actuelle du cabinet Netanyahu menant un quasi génocide à Gaza, ne sont pas là pour arranger les choses. Contrairement aux décennies précédentes, les pays arabes, notamment ceux du Golfe, ne répondent plus systématiquement aux provocations israéliennes par la force. Les dirigeants actuels privilégient une approche pragmatique, distinguant désormais la cause palestinienne des actions de groupes armés comme le Hamas. Cette évolution marque un tournant par rapport aux attitudes belliqueuses des régimes militaires du passé. Ces régimes étaient en fait, au fil du temps, devenus des alliés objectifs de la cause sioniste. Hassan II, avant gardiste, avait dit à ce sujet que" La haine d'Israël et du juif est l'aphrodisiaque le plus puissant du monde arabo-musulman" Les monarchies du Golfe, longtemps porteuses d’un discours modéré et favorable au dialogue, s’imposent désormais comme des modèles régionaux de stabilité et de coopération avec l’Occident, mais également avec les puissances d’Asie. Le rôle traditionnel d’Israël comme pivot des intérêts occidentaux au Moyen-Orient semble s’effriter au profit d’une dynamique où les monarchies du Golfe prennent le devant de la scène. La multiplication des conflits et la perception d’un Israël de plus en plus isolé sur la scène internationale, ne serait qu’au niveau des populations, fragilisent sa position. L’Europe, de son côté, même tergiversant, manifeste un durcissement de ton face aux actions israéliennes, notamment après les récents incidents en Cisjordanie où des diplomates avaient été la cible de tirs nourris de la part de l’armée de l’état hébreux. Ce changement d’attitude ne peut que renforcer la légitimité des monarchies du Golfe comme partenaires fiables pour l’Occident car désormais garant de la stabilité et du calme dans la région. L’organisation récente d’une conférence mondiale sur la question palestinienne au Maroc, signataire des Accords d’Abraham, coprésidée par la Hollande, illustre cette nouvelle dynamique. Le Maroc faut-il le souligner encore une fois est un allié stratégique des monarchies du golfe auxquelles il est lié par de multiples accords, allant jusqu’à la défense. Les propos du ministre des Affaires étrangères marocain, Nacer Bourita, sont on ne peut plus clair quant à la nécessité de condamner tous les extrémismes, sous-entendu l’extrémisme du Hamas mais également celui des composantes du gouvernement actuel d’Israël. Ce discours symbolise l’espoir d’un renouveau politique dans la région insistant sur le respect du droit international et la solution unique possible, celle de deux états vivant côte à côte. C'est la position également de la France dont le président n’hésite plus à parler de reconnaissance de l’état palestinien, en faisant même un élément capital dans ses discussions là où il se rend dans ses multiples visites à l’étranger. Addicte au sang et à la violence, Netanyahu n’hésite même plus à accuser le Président Macron d’être en croisade contre l’état juif. Excusez du peu. Le leader israélien est touché dans le vif et n’a plus d’argument plausible sinon de s’abriter derrière sa définition propre de l’antisémitisme qu’il distribue un peu à tout le monde. Il faut dire que les vétos répétitifs des américains au Conseil de Sécurité, le conforte en quelques sortes dans son délire. La réaction démesurée d’Israël suite aux attaques insensées du Hamas est devenue contreproductive pour l’état hébreu. Alors qu’il semble perdre son rôle de leader incontesté des intérêts occidentaux dans la région, les monarchies du Golfe apparaissent donc comme les nouveaux stabilisateurs et promoteurs de la paix au Moyen-Orient. Cette recomposition géopolitique pourrait bien redéfinir durablement l’équilibre des forces dans une région marquée par les conflits incessants. L’imbrication forte de l’économie américaines avec celle de ces pays, au vu des derniers investissements annoncés, va inscrire la situation naissante dans une perspective stable et sans doute durable. Les électeurs israéliens ont tout intérêt à le comprendre vite. Dès la prochaine échéance électorale ils devraient se débarrasser définitivement de ces illuminés qui n’ont que la mort à la bouche et l’extermination d’un peuple légitime comme objectif.

La phobie de l'amour 12

La phobie de l'amour Toute ma vie j'ai eu peur de l'amour De ses affres tour à tour De ses déceptions lors des cours Et surtout quant je suis pris de court Toute ma vie j'ai eu peur de l'amour De ses affres tour à tour De ses aléas et mauvais tours A rendre fou tous les troubadours Toute ma vie j'ai eu peur de l'amour De ses affres tour à tour Son feu et ses couleurs Préludes de bonheur ou de malheur Toute ma vie j'ai eu peur de l'amour De ses affres tour à tour De ses revers et aventures De ses reliefs et contours Toute ma vie j'ai eu peur de l'amour De ses affres tour à tour De ses mauvais tours De ses chagrins d'amour Toute ma vie j'ai eu peur de l'amour De ses affres tour à tour De ses plaies au long cours De ses douleurs nuit et jour Toute ma vie j'ai eu peur de l'amour De ses affres tour à tour Maintenant je ne crois plus à l'amour Et j'ai renoncé d'aimer pour toujours Dr Fouad Bouchareb Inspiré d'une chanson d'Oul Keltoum طول عمري بخاف من الحب Rabat le 20 Février 2023 Tous les droits sont réservés

Parles moi 13

Parles moi , dis quelque chose Dis moi quelque chose Dis moi n'importe quelle chose Dis moi que je te plait Dis moi que tu me hais Dis moi que tu m'aimes Dis le quand même Seuls tous les deux Mes larmes aux yeux Je déteste ton silence C'est une punition s'est une sentence Car toi et moi C'est un choix Et nos coeurs par émoi Battent de même à la fois C'est toi mon coeur C'est toi mon bonheur Pourquoi tout ce silence C'est une loi C'est une pénitence Ou c'est un simple choix Comme ça je garde la foi Dis moi mon coeur Dis moi mon trésor Me caches-tu quelque chose? Dis le moi ,dis et ose Dis moi quelque chose Dis moi n'importe quelle chose Dis moi quelque chose Dis moi n'importe quelle chose Dis moi que je te plait Dis moi que tu me hais Dis moi que tu m'aimes Dis le quand même Dis moi que je te plais Dis moi que tu me hais Mais dis des choses Dis quelque chose Si j'ai fait souffrir ton coeur Une fois , un jour Dis le moi plains toi tour à tour Ne me tiens pas rancoeur Et si pour me pardonner tu veux mes yeux Prends les et c'est tant mieux Ça me privera de la lumière des cieux Mais je garderai la foi en Dieu C'est toi mon coeur C'est toi mon bonheur Pourquoi tout ce silence C'est une loi C'est une pénitence Ou c'est un simple choix Comme ça je garde la foi Dis moi mon coeur Dis moi mon trésor Me caches-tu quelque chose? Dis le moi ,dis et ose Dis moi quelque chose Dis moi n'importe quelle chose Dis moi quelque chose Dis moi n'importe quelle chose Dis moi que je te plait Dis moi que tu me hais Dis moi que tu m'aimes Dis le quand même Dis moi que je te plais Dis moi que tu me hais Mais dis des choses Dis quelque chose Chaque mot Plutot Chaque soupir C'est pour te chérir Chaque larme Chaque joie Est une occasion pour moi De m'empresser chère dame Pour te mettre dans la confidence Sans réticence C'est toi mon coeur C'est toi mon bonheur Pourquoi tout ce silence C'est une loi C'est une pénitence Ou c'est un simple choix Comme ça je garde la foi Dis moi mon coeur Dis moi mon trésor Me caches-tu quelque chose? Dis le moi ,dis et ose Dis moi quelque chose Dis moi n'importe quelle chose Dis moi quelque chose Dis moi n'importe quelle chose Dis moi que je te plait Dis moi que tu me hais Dis moi que tu m'aimes Dis le quand même Dis moi que je te plais Dis moi que tu me hais Mais dis des choses Dis quelque chose Dr Fouad Bouchareb 12 juin 2020 Énième jour de confinement Rabat Zone 2

La dame d'en face 35

Elle habite juste en face Dans cette rue dans cette impasse C'est une femme de classe Je la croise quand elle passe Joyeux , je ne tiens plus sur place Et elle me fait une grimace Alors je rebrousse chemin et je me casse Elle habite en face ,juste en face Dans cette rue dans cette impasse C'est une femme de race Je reste des heures planté sur place dans un coin de l'impasse A attendre ma Reine comme un As Soudain elle surgit comme une pépite d'or dans un sas Elle habite en face , juste en face Dans cette rue dans cette impasse C'est une femme de race Soudain elle apparaît majestueuse ,quelle classe Je lui fais la cour et suit ses traces Elle se retourne dédaigneuse et me fait une grimace elle reste froide et de glace cette belle femme pleine de grâce J'aurais aimé un sourire à la place Mais c'est sans la méconnaître , hélas Cette femme aux multiples faces Je me mêle à la foule et je me casse En me confondant dans la masse Dr Bouchareb Fouad Tous les droits sont protégés

Le cyne 36

On dit que le cygne se tait toute sa vie Et qu'il ne chante qu’une seule fois. Serait-ce mieux ainsi? Car il drense à haute voix Pour témoigner son émoi De jour comme de nuit Pour séduire celle qui pour une fois daigne drenser aussi avec tendresse et joie Dr Bouchareb Fouad Tous les droits sont protégés Paris le 6 juin 2025