N’Djamena-Kousséri Half Marathon: A Message for the UN and Everyone Working for Peace in the World
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Next September, more precisely on the 6th, an exceptional half marathon race will bring together the people of Kousséri, Cameroon, and N'Djamena, the capital of Chad. The athletes will start in front of the N’Djamena city hall and head towards Kousséri’s town hall, crossing the border between the two countries without any customs checkpoint or stop. On the contrary, authorities from both countries are collaborating to ensure that runners are supervised and secured on both sides under the best possible conditions. This will already be the third edition of this unprecedented race.
This sporting event, largely sponsored by the African Athletics Confederation, goes beyond simple competition: it embodies a powerful symbol of rapprochement and reunification of the peoples of Central Africa, highlighting the deep human dimension of such an initiative. Indeed, the populations on both sides of the border share so much in common that this administrative boundary, a colonial legacy, cannot separate them.
The strength of sport as a vector of unity is a slogan and a value we repeat on every occasion. But how many sporting events can truly embody it on the same scale as this unique race in the world?
Sport, by its universal nature, has the rare power to transcend cultural, political, and social barriers. But here, this is the only sporting event where it transcends borders.
In the border region between Cameroon and Chad, it is actually one and the same people who live here. Circumstances have made them two populations belonging to two different countries. On both sides of the border, people share history, traditions, and common challenges. In this context, which is not unique to this central African region, this half marathon represents far more than a simple endurance challenge. It is a bridge between communities often separated by artificial borders inherited from the colonial past.
Running together, across spaces that connect these two neighboring cities, symbolizes the will to overcome historical divisions. Every step is an invitation to solidarity, mutual understanding, and the celebration of shared values such as respect, brotherhood, and peace.
Kousséri and N'Djamena, though geographically close, have often been distanced by political tensions or administrative differences. But on the ground, in the heart of this race, the differences fade away. Runners, whether amateurs or professionals, from here or abroad since the race is international, share the same goal: moving forward together.
This sporting initiative also allows the meeting of communities, families, youth, local leaders, and institutional actors from both countries. It encourages cultural, economic, and social exchanges, paving the way for more sustainable partnerships and regional stability.
Here is a genuine message of hope for peace and reconciliation that the UN should hold up as an example, especially in the face of those who waste fortunes on endless conflicts. Examples are abundant...
The Kousséri-N'Djamena half marathon sends a clear and inspiring message: despite borders and differences, it is possible to build human bridges, consolidate lasting peace based on mutual understanding and cooperation.
In a world where ethnic and political conflicts often divide peoples, these moments of sporting gathering illustrate the power of dialogue and reconciliation. They express deep humanism, where each step taken on the ground is a step toward fraternization, toward rapprochement, toward a shared future.
Beyond athletic performance, the half marathon between Kousséri and N'Djamena on September 6th is a true celebration of human unity. By bringing together peoples with close origins yet sometimes divided, it invites reflection on our ability to overcome the borders that separate us to prioritize what should unite us: brotherhood, peace, and hope for a better world.
**The Human Dimension of Rapprochement and Reunification of Peoples finds a true embodiment in the N’Djamena-Kousséri Half Marathon, Bridge of Hope.**
For those who understand, greetings.
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Semi-marathon N’Djamena-Kousséri : un message pour l'ONU et tous ceux qui œuvrent pour la paix dans le monde...
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En septembre prochain, plus exactement le 6 du mois, une course de semi-marathon exceptionnelle réunira les populations de Kousséri, au Cameroun, et de N’Djamena, capitale du Tchad. Les athlètes prendront le départ devant la municipalité de N’Djamena pour se diriger vers la mairie de Kousséri, traversant la frontière entre les deux pays sans contrôle ni arrêt devant un quelconque poste douanier. Bien au contraire, les autorités des deux pays collaborent afin que les coureurs soient encadrés et sécurisés des deux côtés dans les meilleures conditions possibles. C'est déjà la 3ème édition de cette course d'un genre inédit.
Ce rendez-vous sportif, largement parrainé par la Confédération Africaine d'Athlétisme, dépasse la simple compétition : il incarne un puissant symbole de rapprochement et de réunification des peuples d’Afrique centrale, mettant en lumière la dimension humaine profonde d’une telle initiative. En effet, les populations des deux côtés de la frontière ont tellement de choses en commun que cette frontière administrative, héritage du colonialisme, ne peut les séparer.
La force du sport comme vecteur d’unité est un slogan et une valeur que nous répétons à chaque occasion. Mais combien d'événements sportifs peuvent réellement l’incarner dans la même dimension que cette course unique au monde ?
Le sport, par sa nature universelle, possède ce rare pouvoir de transcender les barrières culturelles, politiques et sociales. Mais là c'est l'unique manifestation sportive où il transcende les frontières.
Dans la région frontalière entre le Cameroun et le Tchad, c'est un seul et même peuple qui vit là. Les circonstances vont en faire deux populations de deux pays différents. Des deux côtés de la frontières les gens se partagent l’histoire, les traditions et aussi des défis communs. Dans ce contexte qui n'est pas particulier à cette région centrale de l'Afrique, cette course de semi-marathon représente bien plus qu’un simple défi d’endurance. C’est un pont entre des communautés souvent séparées par des frontières artificielles héritées du passé colonial.
Le fait de courir ensemble, à travers des espaces qui relient ces deux villes voisines, symbolise une volonté de dépasser les divisions historiques. Chaque foulée est une invitation à la solidarité, à la compréhension mutuelle et à la célébration des valeurs communes, telles que le respect, la fraternité et la paix.
Kousséri et N’Djamena, bien que géographiquement proches, ont souvent été éloignées par des tensions politiques ou des différences administratives. Mais sur le terrain, au cœur de cette course, les différences s’estompent. Les coureurs, qu’ils soient amateurs ou professionnels, d’ici ou d’ailleurs, puisque la course est internationale, partagent un même objectif : avancer ensemble.
Cette initiative sportive permet également la rencontre entre les communautés, les familles, les jeunes, les leaders locaux et les acteurs institutionnels des deux pays. Elle favorise les échanges culturels, économiques et sociaux, ouvrant la voie à des partenariats plus durables et à la stabilité régionale.
Voilà un véritable message d’espoir pour la paix et la réconciliation, que l’ONU devrait citer en exemple, face à ceux qui passent leur temps à dilapider des fortunes dans des conflits sans fin. Les exemples ne manquent pas...
La course de semi-marathon Kousséri-N’Djamena envoie un message clair et inspirant : malgré les frontières et les différences, il est possible de bâtir des ponts humains, de consolider une paix durable fondée sur la connaissance mutuelle et la coopération.
Dans un monde où les conflits ethniques et politiques fragmentent souvent les peuples, ces moments de rassemblement sportif illustrent la force du dialogue et du rapprochement. Ils sont l’expression d’un humanisme profond, où chaque pas posé au sol est un pas vers la fraternisation, vers le rapprochement, vers un avenir partagé.
Au-delà de la performance athlétique, la course de semi-marathon entre Kousséri et N’Djamena du 6 septembre est une véritable célébration de l’unité humaine. En rassemblant des peuples aux origines proches mais parfois divisés, elle invite à réfléchir sur notre capacité à dépasser les frontières qui nous séparent pour privilégier ce qui devrait nous unir : la fraternité, la paix et l’espoir d’un monde meilleur.**La Dimension Humaine du Rapprochement et de la Réunification des Peuples trouve dans le Semi-Marathon N’Djamena- Kousséri, Pont de l'Espoir, une véritable incarnation**
A bon entendeur salut.
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Legislative Elections 2026 in Morocco: A Democratic Challenge Driven by Royal Initiative
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His Majesty King Mohammed VI has officially tasked the Ministry of the Interior with preparing the 2026 legislative elections. This decision, announced in the 26th Throne Speech, represents both a solemn directive and a particular vote of confidence in the ministry. By the end of the year, the ministry is expected to have finalized the legal and organizational framework for the election.
Following this, Mr. Abdelouafi Laftit convened the main political parties for inclusive consultations aiming to guarantee a "model," transparent, and credible election, in accordance with royal instructions. This approach reflects a clear desire to strengthen the organization of elections by removing them from the direct influence of the government, particularly its head, Mr. Aziz Akhannouch, who is also president of the RNI party. This party is seen as having significant influence over the electoral process. Entrusting this mission to the Ministry of the Interior, recognized for its role as an institutional arbiter, aims to limit direct political interference and prevent any attempt to capture the vote by certain actors in power.
During the meeting, the minister emphasized the necessity for the elections to be "exemplary" and suggested that significant effort would be made to meet democratic and institutional expectations—implying that everything will be done to strictly implement the royal will, while distancing from all political factions.
A new electoral code specific to the House of Representatives is therefore being prepared, with an adoption planned before the end of 2025. The ongoing reflections and discussions address several key areas: updating or simplifying voter lists, with reliance solely on identity cards to identify voters; the moralization and regulation of campaign financing through stronger control, possibly including caps on candidate and party spending. Better transparency and a review of electoral districts based on the latest census are also on the agenda. The issue of the number of polling stations—which exceeded 40,000 in the last election—should also be discussed, as well as the representation of approximately 6 million Moroccans living abroad.
The current voting system, based on proportional representation by lists, could also be reconsidered to address shortcomings observed in 2021, particularly the tendency to favor "kingmakers" of deputies and local clientelism, often fueled by money.
Within the political sphere, there is rather a radio silence. The impression is that political parties are either indifferent or strategically cautious. The debate and torrent of ideas are thus taking place among commentators and other writers. There is a shared feeling that things must change if political life is to regain meaning. This is what His Majesty desires.
The introduction of a two-round single-member district voting system is one frequently cited idea as a possible way to reduce the influence of money and traditional networks of power. This voting method, never experimented with in Morocco, would favor a vote focused more on individuals than on party lists, thus strengthening democracy through better citizen mobilization and greater representativeness. So far, citizens have often been surprised by unnatural alliances formed after the vote, leaving voters without control over the final configuration. The two-round system has the advantage that any negotiation or alliance between parties occurs between the two rounds, at a time when citizens can still intervene by casting a second vote.
This profound electoral reform could respond to a major challenge: citizens' disenchantment with politics, shown by high abstention rates, fueled by perceptions of insufficient renewal, party inefficiency, and therefore of elected bodies.
To succeed, reform must go hand in hand with efforts by parties to renew their approaches, attract youth seeking alternatives, and rekindle popular interest in voting.
Moroccan political parties have historically had an ambiguous relationship with voters beyond their traditional bases. They even seem to discourage mass participation in the electoral process, fearing that their often small membership, relative to the statutory electorate, would be diluted. The PJD came to power with only 1.3 million votes, about one-tenth of potential voters. Some parties hold parliamentary groups despite having obtained only around 200,000 votes or less.
Parties are sometimes seen as unrepresentative and tainted by corruption accusations. However, they have a pragmatic interest in mobilizing their core voters to retain their political weight and public funding.
The prospects for a dynamic electoral campaign today appear limited by a certain apathy among political actors, hindering the expected democratic momentum.
Regarding the two-round single-member vote, although it might structure the political landscape around two major poles and encourage clearer alliances, it alone cannot neutralize the influence of money, networks tied to local leaders, or clientelism. This system could even exacerbate artificial polarization, marginalize smaller parties, and allow hidden alliances between major parties, harming transparency and democratic legitimacy. Risks also remain concerning lower participation between rounds and the complexity of changing voter opinions, potentially opening the door to strategic manipulations. Thus, complementary reforms are essential, notably in campaign finance transparency, the moralization of the electoral process, and control over local clientelism, to guarantee fairer and more credible political competition.
The royal decision to entrust the Ministry of the Interior with election management, inclusive dialogue with parties, and the declared will to moralize the process demonstrate a strong ambition for profound reform toward a fairer, more equitable, and trustworthy election.
The voting system remains central to the debate, but the success of the 2026 legislative elections will also depend on the ability to reinvent an electoral and political system capable of mobilizing citizens and establishing trust in Moroccan democracy.
Citizens are also called upon to embrace greater honesty and responsibility.
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Législatives 2026 au Maroc : un défi démocratique sous impulsion royale...
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Sa Majesté le Roi Mohammed VI a officiellement chargé le ministère de l’Intérieur de préparer les élections législatives de 2026. Cette décision, annoncée dans le 26ᵉ discours du Trône, constitue à la fois une directive solennelle et une marque de confiance particulière envers ce ministère. Avant la fin de l’année, le ministère devra alors avoir finalisé le cadre juridique et organisationnel du scrutin.
Dans la foulée, M. Abdelouafi Laftit a convoqué les principaux partis politiques à des consultations inclusives visant à garantir « une élection exemplaire », transparente et crédible, en conformité avec les instructions royales. Cette démarche témoigne d’une volonté claire de renforcer l’organisation des élections en l’éloignant de l’influence directe du gouvernement, notamment celle de son chef, M. Aziz Akhannouch, également président du RNI. Ce parti est perçu comme ayant une influence conséquente sur le processus électoral. Confier cette mission au ministère de l’Intérieur, reconnu pour son rôle d’arbitre institutionnel, vise à limiter les interférences politiques directes et à prévenir toute tentative de captation du scrutin par certains acteurs en place.
Le ministre, lors de la réunion, a insisté sur la nécessité que les élections soient « exemplaires » et a laissé entendre qu’un effort significatif serait déployé pour répondre aux attentes démocratiques et institutionnelles, sous-entendu que tout sera mis en œuvre pour une implémentation stricte de la volonté royale, à distance de toutes les factions politiques.
Un nouveau Code électoral spécifique à la Chambre des représentants est donc en préparation, avec une adoption envisagée avant la fin 2025. Les réflexions et discussions en cours portent sur plusieurs axes essentiels : la mise à jour ou la simplification des listes électorales, avec le recours à la seule carte d’identité pour identifier les électeurs ; la moralisation et la régulation du financement des campagnes par un contrôle renforcé, voire un plafonnement des dépenses des candidats et des partis. Une meilleure transparence ainsi que la révision du découpage électoral fondée sur le dernier recensement sont également à l’ordre du jour. La question du nombre de bureaux de vote, qui dépassait 40 000 lors du dernier scrutin, devrait aussi être abordée, tout comme la représentation des quelque 6 millions de Marocains résidant à l’étranger.
Le mode de scrutin actuel, basé sur la proportionnelle par listes, pourrait aussi être remis en question afin de remédier aux insuffisances constatées en 2021, notamment la propension à favoriser les «faiseurs» de députés et les clientélismes locaux, souvent nourris par l’argent.
Dans la sphère politique, c’est plutôt silence radio. L’impression est que les partis politiques sont soit blasés, soit simplement stratégiquement attentifs. C’est donc chez les chroniqueurs et autres auteurs que se déroule le débat et foisonnent les idées. Le sentiment, tout de même partagé, est que les choses doivent changer si l’on veut redonner un sens à la vie politique. C’est ce que veut Sa Majesté.
L’introduction d’un scrutin uninominal à deux tours est l’une des idées qui ressort souvent comme une piste possible pour réduire l’emprise de l’argent et des réseaux traditionnels d'influence. Ce mode de scrutin, jamais expérimenté au Maroc, favoriserait un vote davantage axé sur les individus plutôt que sur les listes de partis, renforçant ainsi la démocratie par une meilleure mobilisation citoyenne et une représentativité accrue. Jusqu’ici, les citoyens ont souvent été surpris par des alliances contre nature formées après le scrutin, dès lors que l’électeur n’a plus d’emprise sur la configuration finale. Le scrutin à deux tours a pour avantage que toute négociation ou alliance entre partis se fait entre les deux tours, donc à un moment où le citoyen peut encore intervenir par un second vote.
Cette réforme électorale de fond pourrait répondre à un défi majeur : le désintérêt des citoyens pour la politique, manifesté par des taux élevés d’abstention, phénomène alimenté par une perception d’un renouvellement insuffisant, d’une faible efficacité des partis et, partant, des instances élues.
Pour réussir, la réforme doit aller de pair avec un effort des partis pour renouveler leurs approches, attirer une jeunesse en quête d’alternatives et raviver l’intérêt populaire pour le vote.
Les partis politiques marocains ont historiquement une relation ambiguë avec les électeurs en dehors de leurs bases traditionnelles acquises. Il semble même qu’ils découragent l’adhésion massive au processus électoral, de peur que leurs effectifs, souvent anecdotiques par rapport à la masse électorale statutaire, ne soient dilués. Le PJD a pris les rênes du pays avec seulement 1,3 million de voix, soit environ un dixième du nombre d’électeurs potentiels. Certains partis disposent de groupes parlementaires alors qu’ils n’ont obtenu que quelques 200 000 voix, voire moins.
Les partis sont parfois perçus comme peu représentatifs et entachés d’accusations de corruption. Ils ont néanmoins un intérêt pragmatique à mobiliser leurs noyaux d’électeurs pour conserver leur poids politique et leur financement public.
La perspective d’une campagne électorale dynamique semble aujourd’hui limitée par une certaine apathie des acteurs politiques, freinant l’élan démocratique attendu.
Concernant le scrutin uninominal à deux tours, bien qu’il puisse structurer le paysage politique autour de deux grands pôles et favoriser des alliances plus claires, il ne saurait à lui seul neutraliser les influences de l’argent, les réseaux liés aux chefs communaux ou les clientélismes. Ce système peut même accentuer une bipolarisation artificielle, marginaliser les petits partis et laisser perdurer des alliances occultes entre grands partis, nuisant à la transparence et à la légitimité démocratique. Par ailleurs, des risques subsistent concernant la baisse de la participation entre les deux tours et la complexité du changement d’opinions des électeurs, pouvant ouvrir la voie à des manipulations stratégiques. Ainsi, des réformes complémentaires sont indispensables, notamment en matière de transparence du financement des campagnes, de moralisation du processus électoral et de contrôle des clientélismes locaux, pour garantir une compétition politique plus juste et plus crédible.
La décision royale de confier au ministère de l’Intérieur la gestion du scrutin, le dialogue inclusif avec les partis, et la volonté affichée de moraliser le processus témoignent d’une ambition forte de réforme profonde pour une élection plus juste, équitable et digne de confiance.
Le mode de scrutin reste au cœur des débats, mais la réussite des législatives de 2026 dépendra aussi de la capacité à réinventer un système électoral et politique capable de mobiliser les citoyens et d’instaurer la confiance dans la démocratie marocaine.
Les citoyens aussi, sont appelés a davantage d'honnêteté et de responsabilité.
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Ibtissam, please : Allah is Allah...
868
Recently, Ibtissam Lachgar, who calls herself an activist, wore a T-shirt of no value, except that she deliberately intended to insult millions of Moroccans and undoubtedly many believers, Muslim or not. God is the omniscient Creator, regardless of religion or rituals. Madam found it clever to display a T-shirt with a strange inscription, not at all amusing: an offense to the divinity.
No, madam, Allah is Eternal without beginning or end, beyond time. He is Almighty, and His power is infinite and absolute. He is Merciful, full of compassion and kindness towards human beings, including you.
What did you have for breakfast that morning, madam?
By this useless act, you seem to have forgotten that faith is also a fundamental right. Americans, whose modernity cannot be denied, claim it to the point of engraving it on their dollar bill. Belief in God, in Allah, is a fundamental, universal, immutable pillar. To say or imply mocking or even simply disrespectful words towards what is sacred in the collective consciousness is to hurt deep sensitivities. It is an affront to the spirituality of billions of people.
Yes, it is important to remind that everyone is free to live their life and love whom they want. However, there is one condition: not to unnecessarily offend others. Inventing an impromptu epithet for Allah goes far beyond personal debates linked to sexual orientation: it harms the deep faith of billions of people, including the 36 million Moroccans. This provocation cannot be considered a mere wit or a brave claim: it is a misstep that threatens harmony and social cohesion.
Indeed, God does not need anyone to defend Him, much less my humble self, but admit that God is everywhere, simply present in every believer outraged by your lowly stylized statement, which is not freedom of expression but a qualified insult. It is billions of believers you insult with your superfluous act.
Moroccans who strive to make their country a state of law also want social peace and cohesion to be fully preserved, within necessary limits to freedom of expression. This freedom can be neither absolute nor without red lines, and this is a genuine protection. Elsewhere, where the state is less protective, a provocation like yours would have caused far worse consequences for you.
My generation, and those that followed, have fought extensively for freedom, notably the freedom to express oneself, develop ideas, and help society evolve and emancipate within a civic framework. But madam, yes to freedom, but within respect for laws freely chosen by the majority. This is the foundation of democracy: adopting the will of the majority, even if very narrow. In 2011, it was broad enough to set supreme rules and strives to respect them at all costs.
You must understand that freedom does not mean unlimited license. Democracy is based on a constitution and laws adopted by the people themselves. These laws define what is acceptable in public space. Your supporters, Mrs. Lachgar, often foreigners or fringe elements, must understand that it is Moroccans who decide on their laws, according to their history, culture, and values. It is not up to minorities, even vocal ones, or foreigners to this secular context, to redefine the rules of coexistence in a sovereign country.
Yes, activism is vital and contributes to progress and the pushing of boundaries, but not sterile and counterproductive provocation such as you have just committed.
It is also fair to acknowledge that Morocco has tolerated peaceful advances in favor of sexual minorities. Some of your acquaintances know this well. Debates, demands, and defense of individual rights are permitted, within legal and social frameworks. But when a public figure—as you are with your MALI—takes a "step too far" with a shocking gesture against the very essence of religion, this constitutes an unnecessary provocation, all the more serious when occurring in a sensitive period. You are a declared repeat offender who has so far gotten away with it. This shows a tolerance, albeit relative, but tolerance nonetheless, towards movements as marginal as yours. Minorities have always existed and always will, but you should understand that cohesion is a heavy responsibility of the state, and it is unacceptable to play with such a sovereign prerogative with multiple facets.
Your arrest or administrative detention should not be seen solely as a sanction but rather as a protective measure. Would you have taken a few steps in public space with your T-shirt without becoming a target for a probable violent extremist, ready to resort to illegality? On the very day of your counterproductive gesture, police services uncovered yet another vehement extremist, ready according to his ideology to restore a "perfect world" where people like you have no place. It escapes you that Morocco firmly fights all forms of extremism, religious or ideological, and is an ideal target precisely because it accepts differences and diverse orientations, because it does its best to leave room and space for everyone. Freedom to think and live is precisely the opposite of extremism, whatever form it takes. Protecting social peace also means protecting those who sometimes unconsciously or knowingly contribute to destabilizing it, as you do.
You may not know, but in France, a mayor had to suspend the screening of the film "Barbie," which promotes homosexuality, under pressure from some inhabitants of his municipality. This shows that even further north, there are still hostile reactions to your orientations.
Morocco is a nation rooted in strong historical, cultural, and religious values, with certainly some hypocrisy. This is not a flaw but possibly a true asset. Individual freedom must be exercised within the framework of respect for democratically defined values and laws. Your mistake was to cross these boundaries, thus shaking one of the indisputable foundations of Moroccan identity.
It is up to everyone, Moroccans and residents, to respect the country's tranquility and allow everyone the freedom to live in peace, without provoking or dividing.
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Ibtissam, please : Allah is Allah...
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Non Ibtissam : Allah est Allah...
303
Récemment, Ibtissam Lachgar, qui se dit militante, a arboré un T-shirt d’une valeur nulle, si ce n’est qu'elle a programmé ainsi d'agonir des millions de marocains et sans doute beaucoup de croyants, musulmans ou non d’ailleurs. Dieu est le créateur omniscient, quelle que soit la religion ou les rituels. Madame a jugé intelligent d'exhiber un tee-shirt avec une inscription étrange, pas du tout amusante: une offense à la divinité.
Non, madame, Allah est Éternel sans commencement ni fin, au-delà du temps. Il est Tout-Puissant, et sa puissance est infinie et absolue. Il est Miséricordieux, plein de compassion et de bonté envers les êtres humains, vous comprise.
De quoi était fait votre petit déjeuner ce matin-là madame?
Par cet acte inutile, vous semblez avoir oublié que la foi est également un droit fondamental. Les Américains, dont on ne peut nier la modernité, le revendique au point de l’avoir gravé sur leur dollar. La croyance en Dieu, en Allah, est un pilier fondamental planétaire, universel, immuable. Dire ou insinuer des propos moqueurs, ou même simplement irrespectueux, envers ce qui est sacré dans la conscience collective, c’est blesser des sensibilités profondes. Il s’agit d’un affront à la spiritualité de milliards de personnes.
Oui, il est important de rappeler que chacun est libre de vivre sa vie et d’aimer qui il veut. Il est tout de même une condition à cela: ne pas heurter inutilement les autres. Inventer un qualificatif impromptu à Allah dépasse largement les débats personnels liés à l’orientation sexuelle: cela porte atteinte à la foi profonde de milliards de gens, dont les 36 millions de marocains. Cette provocation ne peut être considérée ni comme un simple trait d’esprit ni comme une revendication courageuse: c’est un dérapage qui menace l’harmonie et la cohésion sociale.
Effectivement, Dieu n'a besoin de personne pour le défendre, encore moins de mon humble personne, mais avouez que Dieu est partout, et tout bonnement en chaque croyant qui se retrouve ici outré par votre propos bassement stylisé, qui n’est pas de la liberté d’expression, mais une insulte qualifiée. Ce sont des milliards de croyants que vous outragez par votre geste superflu.
Les Marocains qui œuvrent pour faire de leur pays un État de droit, veulent aussi que soit pleinement préservée la paix sociale ainsi que la cohésion, dans des limites nécessaires à la liberté d’expression. Celle ci ne peut être ni absolue, ni sans lignes rouges et c'est là une véritable protection. Ailleurs, là où l’État n’est pas aussi protecteur, une provocation comme la vôtre aurait entraîné des conséquences autrement plus graves pour vous.
Ma génération, et celles qui ont suivi, ont milité considérablement pour la liberté, notamment celle de s’exprimer, de développer des idées, et d’aider la société à évoluer, à s’émanciper dans un cadre citoyen. Mais madame, oui à la liberté, mais dans le respect des lois choisies librement par la majorité. C’est là le fondement de la démocratie: faire sienne la volonté de la majorité, même si très étroite. En 2011, elle était très large à se fixer des règles suprêmes et s’efforce de les respecter coûte que coûte.
Il faut bien comprendre que la liberté ne signifie pas une licence illimitée. La démocratie repose sur une constitution et des lois adoptées par le peuple lui-même. Ce sont ces lois qui définissent ce qui est acceptable dans l’espace public. Vos soutiens Mme Lachgar, souvent étrangers ou à la marge, doivent intégrer que ce sont les Marocains qui décident de leurs lois, selon leur histoire, leur culture et leurs valeurs. Ce n’est pas à des minorités, même revendicatrices, ni à des étrangers à ce contexte séculaire, de redéfinir les règles du vivre-ensemble dans un pays souverain.
Oui, le militantisme est salvateur et participe au progrès et au recul des lignes, mais pas la provocation stérile et contreproductive, telle que vous venez de commettre.
Il est aussi juste de reconnaître que le Maroc a su tolérer des avancées pacifiques en faveur des minorités sexuelles. Certaines de vos fréquentations le savent fort bien. Les débats, les revendications et la défense des droits individuels sont permis, dans le respect des cadres légaux et sociaux. Mais lorsqu'une personnalité se disant publique et vous l’êtes avec votre MALI, fait le "pas de trop" avec un geste choquant contre l’essence même de la religion, cela constitue une bravade inutile, d’autant plus lourde de conséquences lorsqu’elle intervient en période sensible. Vous êtes une récidiviste déclarée qui à chaque fois s'en est sortie. Cela témoigne d’une tolérance, relative certes, mais tolérance tout de même, envers des mouvements aussi marginaux que le vôtre. Les minorités ont toujours existé et seront toujours là mais vous devriez assimiler que la cohésion est une responsabilité lourde de l’État, et qu’il n’est pas acceptable de jouer avec une telle prérogative régalienne aux multiples facettes.
L’arrestation ou la mise à l’abri administrative dans votre cas ne doit pas être vue uniquement comme une sanction, mais censément comme une mesure de protection. Auriez-vous fait quelques pas dans l’espace public avec votre T-shirt sans devenir cible d'un probable extrémiste violent, prêt à recourir à l’illégalité ? Le jour même de votre geste contreproductif, les services de police venaient de débusquer un énième adepte de la véhémence, prêt à rétablir selon son idéologie "le monde parfait" où des personnes comme vous n'ont pas droit de cité. Il ne vous a pas échappé, que le Maroc lutte fermement contre toutes les formes d’extrémisme, qu’ils soient religieux ou idéologiques, et qu’il en est la cible idéale justement parce qu’il accepte les différences et les orientations diverses, parce qu’il fait de son mieux pour laisser une marge et un espace à chacun. La liberté de penser, de vivre, est justement aux antipodes de l’extrémisme, quel qu’il soit. Protéger la paix sociale, c’est aussi protéger ceux qui contribuent à la déstabiliser, parfois inconsciemment ou sciemment, comme c’est votre cas.
Vous ne le savez peut-être pas, mais en France, un maire a dû suspendre la projection du film « Barbie » faisant l’apologie de l’homosexualité, sous la pression de quelques habitants de sa mairie. C’est dire que plus au nord aussi, malgré tout, il y a encore des réactions hostiles à vos orientations.
Le Maroc est une nation ancrée dans des valeurs historiques, culturelles et religieuses fortes, avec sans doute aucun quelques hypocrisies. Ce n’est pas une tare, mais possiblement un atout véritable. La liberté individuelle doit s’exercer dans le cadre du respect de valeurs et de lois démocratiquement définies. Votre erreur a été de dépasser ces bornes, bousculant ainsi l’un des fondements incontestables de l’identité marocaine.
Il appartient à chacun, marocains et résidents, de respecter la quiétude du pays et de laisser à tous la liberté de vivre en paix, sans provoquer ni diviser.
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Confiscated Freedoms: El Harrach and Tindouf, Two Faces of the Same Oppression...
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It was while reading, moved, the heartbreaking letter from Algerian writer Boualem Sansal, addressed ultimately to everyone, that the idea for these few lines came to me. In this letter, written from El-Harrach prison, Sansal fiercely denounces the political repression and arbitrary incarceration imposed by the Algerian regime. This denunciation quickly made me think of the tragic situation of the population confined by the same regime for nearly fifty years in the Tindouf camps in Algeria.
My thoughts wandered randomly between the zealots who are there, like my high school friend Sadati, bearers of a chimera; those who stay there without even knowing why; those who have aged there; those buried there; and those born there. It is on these last that my thoughts particularly lingered.
The Tindouf camps shelter a few thousand young people born in exile, rather exposed where their parents ultimately did not choose to be, under extremely harsh conditions. For many, they are not even originally from the coveted lands nor bear any claim. They mainly depend on humanitarian aid, live in total precariousness, and see their well-being deteriorate, while those living just a few miles away enjoy abundance, comfort, and rights. They did not ask to be there and dream, like all their peers, of a better life, which truly exists on the other side.
Unlike a traditional prison with visible walls, like El Harrach, the Tindouf camps are an open-air prison, a constrained space where these youths are held without trial, without hope of freedom, nor any possibility of returning to their homeland—not by their own choice, but that of their jailers.
The common point between El Harrach and Tindouf: the sordid game of a military regime from another era.
This prolonged situation strikingly evokes the deprivation of freedom suffered by the detainees of Tindouf and the Algerian political prisoners Boualem Sansal describes in his letter. Both embody the same silenced voice, the same hope confiscated by the whims of officers who only carry the name, and by a military caporalism that, since 1962, continuously invents enemies, uses torture, repression, and deprivation of fundamental rights to maintain its grip on one of the richest countries in the world. This regime has stifled all democratic expression, from annulling election results to the spectacular assassination, broadcast live on television, of President Mohamed Boudiaf, sending a message of terror to the whole people. Recently, it brazenly repressed the peaceful Hirak protests and imprisoned their leaders. This regime no longer hesitates to mistreat even its most loyal servants. Randomly, prime ministers, ministers, high dignitaries, businessmen, generals, and journalists, even foreigners, find themselves subjected to quick trials where only the voice of their master resounds. They end up in the same prison, the famous El Harrach.
In his letter, Sansal expresses the physical and moral pain of a man imprisoned for having evoked history, dared to defend justice and dignity. His words carry the voice of all those whom the regime seeks to silence. This captive voice painfully echoes the fate of the youngsters held in Tindouf, also deprived of their most basic freedoms and condemned to endless waiting in a desert environment, hostile and hopeless.
Far from being a mere analogy, this comparison reveals a universal reality: whether behind bars or in the vast inhospitable desert, deprivation of freedom, forced exile, and broken hope remain the instruments of relentless political oppression. For these youths, the "march through an endless desert" is both a physical ordeal marked by extreme poverty, scorching heat, and isolation, and a metaphor for their quest for identity, dream of regaining their freedom, and joining the motherland.
Beyond denunciation, in his letter, Sansal makes a solemn appeal to France, asking it not to sacrifice its values on the altar of mercantile contingencies. The same appeal is addressed to the international community, on behalf of the young detainees of Tindouf, so that human rights principles are not sacrificed on the altar of geopolitical interests. This appeal is all the more relevant facing the situation of these youths, many of whom are not even originally from the Moroccan Sahara but are still imprisoned in a situation of exile and oblivion.
Thus, behind two different walls, a prison cell and undocumented, unrecognized refugee camps, lies the same tragedy: human beings reduced to waiting, to deprivation of liberty, and to a silent struggle not to disappear. This convergence highlights the urgency of strong humanitarian and political action to end these imprisonments so that freedom of thought, of living, and of deciding one’s own destiny is never again captured by an oppressive political machine, devised and implemented by an anachronistic military staff.
Thank you, sir, for awakening in me this fiber of compassion, even pity, for young people who deserve to live a better future.
I take here again Boualem Sansal’s words, which I address to the youth imprisoned in Tindouf:
*"Fear is a prison larger than the one where I find myself, and it is harder to break. But I know that one day, the wall will fall. Dictators always end up falling."*
Youth of Tindouf,
You will break the barbed wire, you will cross the checkpoints to return home by the strength of your character and the power of your will. Your country, that of your ancestors, the Kingdom of Morocco, awaits you; the future opens its arms to you; life will smile upon you for eternity, you will taste freedom there, the joy of living, of building yourself and of ensuring a happy future for your children. Your dreams will come true there and your ambitions will be realized. You will be the continuation of your ancestors in a diverse and powerful nation as it has been for centuries. You will help enrich humanity by your knowledge, your creativity, your genius.
You just have to dare.
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Confiscated Freedoms: El Harrach and Tindouf, Two Faces of the Same Oppression...
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Libertés confisquées : El Harrach et Tindouf, deux visages d’une même oppression
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C’est en lisant, ému, la lettre bouleversante de l’écrivain algérien Boualem Sansal, adressée finalement à tous, que l’idée de ces quelques lignes m’est venue. Dans cette lettre, écrite depuis la prison d’El-Harrach, Sansal dénonce avec force la répression politique et l’enfermement arbitraire imposés par le régime algérien. Cette dénonciation m’a rapidement fait penser à la situation tragique de la population enfermée par ce même régime depuis près de cinquante ans dans les camps de Tindouf, en Algérie.
Mes pensées ont vagabondé pêle-mêle entre les zélés qui y sont, comme mon ami de lycée Sadati, porteurs d’une chimère, ceux qui y séjournent sans même savoir pourquoi, ceux qui y ont vieilli, ceux qui y sont enterrés et ceux qui y sont nés. C’est sur ceux-là que ma pensée s’est tout particulièrement arrêtée.
Les camps de Tindouf abritent quelques milliers de jeunes nés en exil, plutôt à découvert là où leurs parents n'ont finalement pas choisi d'être, dans des conditions extrêmement difficiles. Pour beaucoup, ils ne sont même pas originaires des terres convoitées ni porteurs d'une quelconque revendication. Ils dépendent essentiellement de l’aide humanitaire, vivent dans la précarité la plus totale, et voient leur bien-être se détériorer, alors que ceux vivant à quelques encablures bénéficient d’abondance, de confort et de droits. Ils n'ont pas demandé à être là et rêvent, comme tous ceux de leur âge, à une vie meilleure, celle de l’autre côté en est bien une.
Contrairement à une prison classique aux murs visibles, comme celle d’El Harrach, les camps de Tindouf en sont une à ciel ouvert, un espace contraint où ces jeunes sont séquestrés sans jugement, sans perspective de liberté, ni possibilité de retour sur leur terre natale, non par choix volontaire, mais par celui de leurs geôliers.
Point commun entre El Harrach et Tindouf : le jeu sordide d’un régime militaire d’un autre temps.
Cette situation prolongée évoque de façon saisissante la privation de liberté subie par les séquestrés de Tindouf et les prisonniers politiques algériens que Boualem Sansal décrit dans sa lettre. Tous deux incarnent cette même voix étouffée, ce même espoir confisqué par les caprices d’officiers qui n’en portent que le nom, et par un caporalisme qui, depuis 1962, ne cesse de s’inventer des ennemis, d’utiliser la torture, la répression et la privation des droits fondamentaux pour maintenir sa mainmise sur l'un des pays les plus riches du monde. Ce régime a étouffé toute expression démocratique, allant de l’annulation de résultats d’élections jusqu’à l’assassinat spectaculaire, retransmis en direct à la télévision, du président Mohamed Boudiaf, pour faire passer un message de terreur à tout un peuple. Récemment encore, il a réprimé sans gêne les manifestations pacifiques du Hirak et emprisonné ses leaders. Ce régime n’hésite même plus à malmener ses plus fidèles serviteurs. Pêle-mêle, chefs de gouvernement, ministres, hauts dignitaires, hommes d'affaires, généraux et journalistes, même étrangers d’ailleurs, sont l’objet de procès expéditifs où seule la voix de son maître retentit. Ils se retrouvent dans la même prison, la célébrissime El Harrach.
Dans sa lettre, Sansal exprime la douleur physique et morale d’un homme enfermé pour avoir évoqué l'histoire, osé défendre la justice et la dignité. Ses mots portent la voix de tous ceux que le régime cherche à réduire au silence. Cette voix captive trouve un écho douloureux dans le sort des jeunes séquestrés de Tindouf, eux aussi privés de leurs libertés les plus élémentaires et condamnés à une attente interminable dans un environnement désertique, hostile et sans perspective.
Loin d’être une simple analogie, cette comparaison révèle une réalité universelle : qu’elle soit derrière des barreaux ou dans l’immensité inhospitalière du désert, la privation de liberté, l’exil forcé et l’espoir brisé restent les instruments d’une oppression politique implacable. Pour ces jeunes, la « marche à travers un désert sans fin » est à la fois une épreuve physique, marquée par la pauvreté extrême, la chaleur accablante et l’isolement, et une métaphore de leur quête d’identité, de leur rêve de recouvrer leur liberté et de rejoindre la mère patrie.
Au-delà de la dénonciation, dans sa lettre, Sansal lance un appel solennel à la France, qu’il prie de ne pas sacrifier ses valeurs sur l’autel de contingences mercantiles. Le même appel est adressé à la communauté internationale, au nom des jeunes séquestrés de Tindouf, pour que les principes des droits humains ne soient pas sacrifiés sur l’autel des intérêts géopolitiques. Cet appel prend tout son sens face à la situation de cette jeunesse, dont une grande partie n’est même pas originaire du Sahara marocain, mais qui continue d’être enfermée dans une situation d’exil et d’oubli.
Ainsi, derrière deux murs différents, une cellule de prison et des camps de réfugiés non recensés, non reconnus en tant que tel, se cache la même tragédie : celle d’êtres humains réduits à l’attente, à la privation de liberté et à un combat silencieux pour ne pas disparaître. Cette convergence met en lumière l’urgence d’une action humanitaire et politique forte pour mettre fin à ces enfermements, afin que la liberté de penser, de vivre et de décider de son propre destin ne soit plus jamais capturée par une machine politique oppressive, pensée et implémentée à partir d’un état-major anachronique.
Merci, Monsieur, d’avoir réveillé en moi cette fibre de compassion, voire de pitié, pour des jeunes qui méritent de vivre un avenir meilleur.
Je reprends ici ces mots de Boualem Sansal, que j’adresse aux jeunes séquestrés de Tindouf :
« La peur est une prison plus vaste que celle où je me trouve, et elle est plus difficile à briser. Mais je sais qu’un jour, le mur tombera. Les dictateurs finissent toujours par tomber. »
Jeunes de Tindouf,
Vous briserez les barbelés, vous franchirez les check-points pour rentrer chez vous, par la force de votre caractère et la puissance de votre volonté. Votre pays, celui de vos ancêtres, le Royaume du Maroc, vous attend ; l’avenir vous y tend les bras ; la vie vous y sourira pour l’éternité, vous y gouterez à la liberté, à la joie de vivre, de vous construire et d'assurer un avenir heureux à vos enfants. Vos rêves s'y réaliseront et vos ambitions se concrétiseront. Vous y serez le prolongement de vos ancêtres dans une nation diverse et puissante, comme elle le fût des siècles et des siècles durant. Vous y participerez à enrichir l'humanité par votre savoir, votre créativité, votre génie.
Il faut juste oser.
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I greatly enjoy looking out windows, any windows. Windows have always offered me a picture of life. A picture that constantly changes, a picture that I alone see before it disappears forever. Maybe that is where my taste for the ephemeral comes from. It is my only certainty.
What I am also sure of is that it comes from the fact that as a baby and young child, my mother would place me by the window where I would hold onto a grille. An opportunity to be both inside and outside at the same time and to let her go about her many responsibilities as a housewife. It was a traditional Moroccan grille, typical of ours. Today, I have reused that same grille design on the windows and balconies of my house.
I have in fact remained my mother’s eternal child, no doubt like we all remain so, but probably differently, otherwise, uniquely.
The window is an escape from the cramped space of the house. In fact, all houses are cramped. The house, paradoxically despite its smallness, is a space of freedom, intimacy, and security. It is also a space that distances the horizon and makes it sublime. The window allowed me to raise my head and look far. As far as this window allowed me to see.
The house cultivates the dream; the window waters it.
On the evening my mother passed away, I stood by the window. It seemed to me I heard her voice again speaking from afar to reassure me. My mother loved me very much. She did not say it, but made me feel it through the tone of her voice, her gaze, and a slight smile at the corner of her lips. A smile she had a special secret to. My mother’s smile was genetic. I clearly saw she inherited it from my grandmother—Cherifa Lalla Zhour had the same smile.
My mother was not expansive.
She extended her love to my children later, and I felt it. I was her eldest, her first female experience, her first pains, her first childbirth, the first baby cry to her ears.
I owe my mother much: the sensation of a pencil in hand, the touch of the softness of paper before writing on it, the taste for reading and the pleasure of manual work.
My mother was among the first classes of the modern school in Fès. My maternal grandfather, Si Ahmed Ben Ali, had the wisdom to send her to school against the opinion of people at the time—family, neighbors, and onlookers. She traveled a long distance from Saqaet El Abbassyine to her school. It was in Fès j’did, a neighborhood of great nationalists, intellectuals, artists, and state clerks: Bahnini, Benbouchta, Moulay Ahmed El Alaoui, Ahmed Chajai, and many others. It is the stronghold of Wydad of Fès.
I have many wonderful memories of Saqaet El Abbassyine. From time to time, I go for a walk there to recharge myself. The dilapidation of Bab Riafa, the sad passage by Lalla Ghriba to reach Saqaet El Abbassyine, the continuation by Sidi Hmama to arrive at Qobt Assouk, saddens me every time. So, to soothe my pain and sorrow, I go and sit at Bab Boujloud to enjoy a good glass of tea prepared in a traditional samovar, under the famous mulberry tree.
The magic of Fès is unmatched.
My father, on the other hand, was affection in the absolute. The exemplary man. The man who forged my pride and committed my life to serving the country. Moroccan at heart, attached to the land of his ancestors. Proud to have been an active nationalist against the protectorate. He spoke of his people’s struggle against French soldiers. He kept fresh memories of the fights of Bou Gafer and the brave battle of his people. He was happy to have served his country but also disappointed with the evolution of some things. He said that we were losing our soul with the decline of our attachment to ancestral values; remembered by all the families of old Rabat who still recall him for having treated their children and eased their pains. He passed away certain that Morocco could have done better.
He remained attached to his parents and adored them, attached to his native land that he visited every year, attached to his people to whom he offered land to expand the Sidi Daoud cemetery, his forever village, today swallowed by a soulless Ouarzazate. I am not surprised. My father is a direct descendant of Sidi Daoud, a Sufi Sheikh and great scholar who left many works including the famous *Oumahat Al Wataeq, Al Mountafaa Bih Fi Anawazil*.
My father loved Rabat and its beach. It was there he saw the sea for the first time in his life, coming from the other side of the Great Atlas, which climate change is now altering.
It was at the Rabat beach that he learned to swim.
Today, his grave overlooks that beautiful beach and ocean. His resting place is bathed in the sea air that blows continuously over the hilltop, the final abode of thousands of souls at rest, of lives both rich and less rich, and of memories forever lost. The cemetery tells a lot about the place we give to our dead, and it does not speak well of us.
So, like my brothers and sisters—Jalil, Moughni, Rajae, Atika, Abdelmoutaleb, Elhoussein, Soumaya, I am a kind of accident of nature. A father from Ouarzazate marrying a girl from Fès; that was rare. It was 1950.
The maternity hospital where my lungs filled for the first time with air and where I cried out announcing my coming to life is still there. It was Tuesday, 11:37 am, May 15, 1951. Each time I pass by, something brings me back to memories I have created from my mother's stories. I see again her pride and my father's joy at my birth.
By chance, on the way to bury my mother, and years later my father, we passed along the Almohad wall. The historic maternity hospital of Rabat is just behind. The circle was thus completed.
My mother's name was Lalla Amina Makhloufi and my father’s Ahmed Belhoucine El Ouarzazi. The civil registry attendant gave him the surname Daouda, probably because he was born in Sidi Daoud or simply because that person had been influenced by a stay in sub-Saharan Africa...
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Stray dogs and cats: a growing challenge for public health and urban peace in Morocco...
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The proliferation of stray dogs and cats in the streets raises major challenges for urban quality of life and even more so for public health. As their numbers increase exponentially, the consequences are multiple: noise nuisances, risk of accidents, spread of diseases, and a sense of insecurity for many citizens.
A notable aspect of this issue is the significant difference between the social perception of cats and stray dogs. Cats, often perceived as less aggressive, are generally not considered harmful. They are abundantly fed in public spaces by individuals, sometimes due to so-called religious beliefs. According to some, Muslims should show compassion towards cats, which would explain a certain social tolerance towards them. They thus benefit from some benevolence and are extremely numerous, living and multiplying in public spaces without being disturbed; on the contrary, shelters are often provided to help female cats give birth peacefully.
In contrast, stray dogs do not receive the same treatment. Many people suffer from cynophobia (fear of dogs), a quasi-cultural phenomenon. More often perceived as a threat, especially because of their ability to attack, they are generally criticized. This negative image has been reinforced following several serious incidents in recent years: violent attacks resulting in serious, even fatal injuries have marked public opinion and increased concerns.
The massive presence of these stray animals has direct repercussions on public health. The absence of veterinary control and regular sanitary interventions promotes the spread of diseases transmissible to humans. Stray dogs and cats can carry highly contagious and serious diseases. This issue is even more worrying in dense urban areas where contact between animals and humans is frequent. Children, in particular, are especially vulnerable to bites or scratches, as well as to the infections that may result.
The health risk is therefore extremely concerning, especially since many diseases can be transmitted to humans.
1. Rabies: a deadly viral disease mainly transmitted by the bite or scratch of an infected dog. It remains a major public health problem in several regions despite vaccination campaigns. Nearly 400 cases and 20 deaths are recorded each year. Four recent death cases have been widely reported.
2. Toxoplasmosis: an infection caused by the parasite Toxoplasma gondii, transmitted by contact with contaminated cat feces, notably via litter. Generally mild, it poses a serious risk for pregnant women, potentially causing fetal malformations.
3. Leptospirosis: a bacterial disease transmitted by the urine of infected dogs, which can cause serious infections in humans. Between 2005 and 2017, 372 cases were declared with a mortality rate of 17.7%. 52.2% of cases occurred in urban areas.
4. Leishmaniasis: a serious parasitic disease transmitted by stray dogs, which are reservoirs of this parasite. Nearly 2,000 cases per year.
5. External and internal parasites: fleas, ticks, intestinal worms, which can also infect other animals.
6. Cat scratch disease: caused by the bacterium Bartonella henselae. It causes fever, swollen lymph nodes, and fatigue, especially in children and immunocompromised people.
7. Ringworm: a contagious fungal infection through contact with the fur or environment of infected cats, causing distressing skin lesions.
8. Pasteurellosis: a bacterial infection transmitted by bite or scratch, caused by Pasteurella multocida, which can cause local pain and inflammation.
9. Echinococcosis: a parasitic disease related to intestinal worms developed in cats, which can severely affect the human liver and lungs.
10. Mange and other parasitic infections: transmitted by direct contact with affected stray cats.
Strict sanitary management is therefore necessary, including vaccination, sterilization, and responsible handling of this animal population in urban areas.
Beyond health risks, stray animals cause nuisances in streets and residential neighborhoods. Nocturnal barking disturbs residents' sleep, while droppings in public spaces degrade cleanliness and the image of cities.
Facing this complex situation, several approaches can be considered. It is crucial to develop awareness campaigns to encourage citizens to adopt responsible behaviors, especially regarding food given to stray animals. Special emphasis should be placed on sterilization to control reproduction.
Moreover, implementing integrated public policies combining capture, veterinary care, and relocation of stray animals appears essential. These measures must respect the cultural and religious sensitivities of the country, notably involving religious authorities in creating harmonious responses. A fundamental effort towards creating dedicated spaces—shelters and controlled feeding points—could channel animal presence and reduce conflicts with the population.
Moroccan NGOs published an open letter addressed as a last resort to His Majesty the King on August 3rd, reacting to extermination campaigns led by some local authorities:* "We have exhausted all institutional channels without finding attentive ears among the authorities concerned," *they say, describing the methods used as "cruel,*" contradicting " *the values of compassion promoted by religion and the monarchy." The problem is exacerbated, according to some, by an ineffective public policy and a lack of resources dedicated to capture, sterilization, and care. The cycle of proliferation would continue, reinforcing a difficult-to-reverse spiral. The government denies these accusations and states that it applies the method **"Trap, Neuter, Vaccinate" **(catch, sterilize, vaccinate, and release animals identified by an ear tag in their original territory). It would have allocated 230 million dirhams to this. However, few tagged animals are seen in the streets.
Clearly, this is not just an animal issue but a major public health and urban coexistence challenge that requires a pragmatic and balanced approach, respectful of traditions and sanitary and security needs.
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Multidimensional Poverty: Decoding the Oxford Index and the Situation in Morocco
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When poverty is mentioned, it is often thought of as insufficient income. However, poverty encompasses much broader and more complex dimensions such as access to education, health, decent housing, and other basic resources depending on societies and their cultures.
It is on this or a very similar basis that the Multidimensional Poverty Index (MPI) was designed and unveiled in 2010 by the Oxford Poverty and Human Development Initiative (OPHI) at the University of Oxford. The index was adopted during the 20th anniversary of the United Nations Development Programme (UNDP).
But what exactly is multidimensional poverty or the Oxford Index?
*Multidimensional poverty is the simultaneous and synchronous deprivation experienced by individuals across different essential aspects of life. The Oxford Index, or MPI, aims to measure this aspect of poverty based on 10 indicators grouped into three main dimensions: health, in terms of nutrition and child mortality; education, concerning school attendance, years of schooling, and living conditions; namely access to drinking water, electricity, sanitation facilities, quality housing, and essential assets.*
A household is considered poor according to the MPI if its members are deprived in at least 33% of these indicators. The index is calculated using a simple formula:
**MPI = H × A**
where **H** is the proportion of people who are poor and **A** is the average intensity of deprivation among these people.
This approach provides a more nuanced diagnosis than a simple monetary measure of poverty. It allows identifying the exact origin and nature of the deprivations and thus more effectively guides public action.
The introduction of the MPI in Morocco has profoundly renewed the understanding of poverty in the country. Ten years ago, this index stood at 11.9%. Thanks to significant mobilization and targeted policies, this rate has decreased to 6.8% according to the 2024 national census, representing a halving. Translated into numbers of affected people, the rate dropped from 4.5% to 2.5% of Morocco’s current 36 million population.
Despite these notable advances, poverty remains marked by strong regional and social disparities. Deprivations mainly concern education and living conditions such as access to drinking water, decent housing, and medical care. Multidimensional poverty is more concentrated in rural areas, accounting for 72% of the poor, with an alarming rate among rural children estimated at nearly 69%.
In his 26th Throne Speech, His Majesty the King acknowledged the progress made while expressing dissatisfaction and the determination to rapidly correct the situation.
Indeed, Morocco is still behind many other countries that display lower multidimensional poverty rates and have recorded faster declines in the index; some countries have therefore succeeded better. For example, Croatia already had a rate below 0.5% in 2022. China, with 12.5% in 2002, and Turkey, with an index of 8.5% in 2007, have recorded faster decreases and are now among the best-ranked countries. Several countries in Asia and Latin America have also seen significant declines thanks to innovative strategies, ambitious social policies, and sustained international support.
Morocco remains better ranked compared to many Sub-Saharan African countries. Mali had an MPI of 77.7% in 2012 and Burundi 80.8% in 2010. However, Morocco still maintains a significant gap with global leaders and even some developing countries in the Mediterranean and Asia.
To enable the Kingdom to maintain and accelerate its progress, drastic and effective measures requiring genuine political courage and boldness are needed. Several avenues should be considered simultaneously, such as:
- Optimizing investment in education by reducing school dropout, promoting equal access for girls and boys in rural areas, and improving teaching quality and attractiveness through teacher qualification and adapted curricula.
- Seriously addressing the issue of the language of instruction. Moroccans speak a language that is not reflected in schools. Darija is the Moroccan language and should be valorized to create a continuum between everyday life and learning. All education specialists and dedicated international bodies insist on the use of the mother tongue for more efficient learning, at least in the early school years, as seen in all countries successful in education.
- Redefining what illiteracy means in Morocco. Is it still appropriate to consider illiteracy as the inability to master languages that are not used in daily life? The working language and trades that sustain Moroccans and in which all exchange, communicate, and act are not taken into account. This question must be reconsidered in light of scientific evidence, without outdated or unproductive dogma or ideology.
- Accelerating medical coverage and social protection through a faster and less restrictive generalization.
- Encouraging health and education professionals to settle in remote and targeted areas through significant financial incentives and housing.
- Expanding and strengthening basic infrastructure with particular focus on drinking water, electricity, sanitation, and social housing even in rural areas. The issue posed by scattered housing should no longer be a taboo. Some recurring problems simply cannot be solved in certain regions due to the type and location of housing.
- Targeting public efforts territorially through fine planning and priority allocation of appropriate resources to the most vulnerable regions, taking into account the real needs of the populations concerned.
- Developing and refining social safety nets and resilience mechanisms to better protect populations affected by climate change.
By adopting an integrated, territorially targeted approach based on precise MPI data, Morocco can consolidate the gains already made and catch up with the best performers in the region and the world in the near future, given its stability, significant growth rate, diversified and increasingly efficient economy, and, of course, the ingenuity of its people.
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Chiens et chats errants: un défi croissant pour la santé publique et la tranquillité urbaine au Maroc...
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La prolifération des chiens et chats errants dans les rues soulève des défis majeurs en matière de qualité de vie urbaine et plus encore de santé publique. Alors que leur nombre augmente de façon exponentielle, les conséquences sont multiples: nuisances sonores, risques d’accidents, propagation de maladies et sentiment d’insécurité pour de nombreux citoyens.
Un aspect marquant de cette problématique est la différence notable entre la perception sociale des chats et celle des chiens errants. Les chats, souvent perçus comme moins agressifs, ne sont généralement pas considérés comme nuisibles. Ils sont nourris abondamment dans l’espace public par des particuliers, parfois en raison de croyances dites religieuses. Selon certains, le musulman devrait faire preuve de compassion envers les chats, ce qui expliquerait une certaine indulgence sociale à leur égard. Ils bénéficient ainsi d’une certaine bienveillance et sont extrêmement nombreux à vivre et à se multiplier dans l’espace public sans être dérangés, au contraire. Souvent des abris leur sont aménagés pour aider les femelles à mettre bas tranquillement.
En revanche, les chiens errants ne bénéficient pas du même traitement. Nombreuses sont les personnes soufrant de phobie des chiens. Un phénomène quasi culturel. Plus souvent perçus comme une menace, notamment en raison de leur capacité à attaquer, ils sont généralement décriés. Cette image négative s’est renforcée à la suite de plusieurs incidents graves survenus ces dernières années : des attaques violentes ayant entraîné des blessures graves, voire mortelles, ont marqué l’opinion publique et accru les inquiétudes.
La présence massive de ces animaux errants a des répercussions directes sur la santé publique. L’absence de contrôle vétérinaire et d’interventions sanitaires régulières favorise la dissémination de pathologies transmissibles à l’homme. Les chiens et chats errants peuvent être porteurs de maladies contagieuses gravissimes. Cette problématique est encore plus préoccupante dans les zones urbaines denses où les contacts entre animaux et humains sont fréquents. Les enfants, notamment, sont particulièrement vulnérables aux morsures ou griffures, ainsi qu’aux infections qui peuvent en découler.
Le risque sanitaire est donc extrêmement préoccupant d'autant plus que les maladies pouvant être transmises à l'homme sont très nombreuses.
1. La rage : maladie virale mortelle transmise principalement par morsure ou griffure de chien infecté. Elle demeure un problème majeur de santé publique dans plusieurs régions, malgré les campagnes de vaccination. Près de 400 cas et 20 décès sont recensés chaque année. Quatre cas de décès ont été récemment médiatisés.
2. La toxoplasmose : infection due au parasite Toxoplasma gondii, transmise par contact avec les excréments du chat contaminé, notamment via la litière. Généralement bénigne, elle représente un risque sérieux pour les femmes enceintes, pouvant entraîner des malformations chez le fœtus.
3. La leptospirose : maladie bactérienne transmise par l’urine des chiens infectés, pouvant causer des infections graves chez l’humain. Durant la période allant de 2005 à 2017, 372 cas ont été déclaré avec un taux de mortalité à 17.7%. 52.2% des cas en milieu urbain,
4. La leishmaniose : maladie parasitaire grave transmise par les chiens errants, qui sont des réservoirs de ce parasite. Près de 2000 cas par an.
5. Les parasites externes et internes : puces, tiques, vers intestinaux, pouvant également infecter d’autres animaux.
5. La maladie des griffes du chat : causée par la bactérie Bartonella henselae. Elle provoque fièvre, ganglions enflés et fatigue, surtout chez les enfants et les personnes immunodéprimées.
6. La teigne : infection fongique contagieuse par contact avec le pelage ou l’environnement des chats infectés, provoquant des lésions cutanées contraignantes.
7. La pasteurellose : infection bactérienne transmise par morsure ou griffure, causée par Pasteurella multocida, pouvant provoquer douleur et inflammation locale.
8. L’échinococcose : maladie parasitaire liée à des vers intestinaux développés chez les chats, pouvant affecter gravement le foie et les poumons humains.
9. La gale et autres infections parasitaires : transmises par contact direct avec des chats errants atteints.
Une gestion sanitaire stricte est donc nécessaire, incluant vaccination, stérilisation et prise en charge responsable de cette population animale dans les espaces urbains.
Au-delà des risques sanitaires, les animaux errants génèrent des nuisances dans les rues et quartiers résidentiels. Les aboiements nocturnes perturbent le sommeil des habitants, tandis que les déjections dans les espaces publics dégradent la propreté et l’image des villes.
Face à cette situation complexe, plusieurs pistes peuvent être envisagées. Il est crucial de développer des campagnes de sensibilisation pour inciter les citoyens à adopter des comportements responsables, notamment en matière de nourriture donnée aux animaux errants. Un accent particulier doit être mis sur la stérilisation afin de maîtriser la reproduction.
Par ailleurs, la mise en place de politiques publiques intégrées, combinant capture, soins vétérinaires et relogement des animaux errants, apparaît indispensable. Ces mesures doivent respecter les sensibilités culturelles et cultuelles du pays, impliquant notamment les autorités religieuses dans la construction de réponses harmonieuses. Un travail de fond sur la création d’espaces dédiés: refuges et points de nourrissage contrôlés, pourrait permettre de canaliser la présence animale et réduire les conflits avec la population.
Des ONG marocaines on publié le 3 aout courant une lettre ouverte adressée comme dernier recours à Sa Majesté le Roi, en réaction à des campagnes d’extermination menées par certaines autorités locales: *« Nous avons épuisé toutes les voies institutionnelles sans trouver d’oreilles attentives auprès des autorités concernées».* Disent elles, décrivant les méthodes utilisées de «cruelles», en contradiction avec *«les valeurs de compassion promues par la religion et la monarchie»*. Le problème est exacerbé selon certains par une politique publique inefficace et manque de moyens dédiés à la capture, la stérilisation et la prise en charge. Le cycle de prolifération continuerait, renforçant une spirale difficile à inverser. Le gouvernement récuse ces incriminations et dit appliquer la méthode :Trap, Neuter, Vaccinate, C'est à dire attraper, stériliser, vacciner et relâcher les animaux, identifiés par une boucle à l'oreille, dans leur territoire d'origine. Il lui aurait consacré 230 millions de dirhams. On constate peu d'animaux bouclés dans la rue.
A l'évidence, il ne s'agite pas d'une simple problématique animale, mais un enjeu majeur de santé publique et de cohabitation urbaine nécessitant une approche pragmatique équilibrée, respectueuse des traditions, des besoins sanitaires et sécuritaires.
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Chiens et chats errants: un défi croissant pour la santé publique et la tranquillité urbaine au Maroc...
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Pauvreté multidimensionnelle: décryptage de l’indice Oxford et état des lieux au Maroc
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Evoquer la pauvreté, c'est souvent penser à l’insuffisance de revenus. Pourtant, la pauvreté recouvre des dimensions bien plus larges et complexes comme l'accès à l’éducation, à la santé, au logement décent , et autres ressources basiques en fonction des sociétés et de leurs cultures.
C’est sur cette base ou presque qu’a été conçu et dévoilé en 2010 l’**Indice de Pauvreté Multidimensionnelle** (IPM, ou MPI en anglais) par l’équipe de l’Oxford Poverty and Human Development Initiative (OPHI) de l’Université d’Oxford. L'indice sera adopté lors du 20ème anniversaire du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD),
*Mais qu’est-ce que la pauvreté multidimensionnelle ou l’indice Oxford ?*
La pauvreté multidimensionnelle est la privation simultanée et synchronique subie par les individus dans différents aspects essentiels de l’existence. L’indice Oxford, ou IPM, se veut mesurer cet aspect de pauvreté sur la base de 10 indicateurs, répartis autour de trois dimensions principales. La santé en matière de nutrition et de mortalité infantile; l'éducation en ce qui concerne la scolarisation, les années d’enseignement et les conditions de vie, à savoir l'accès à l’eau potable, à l'électricité, aux commodités sanitaires, à un habitat de qualité, et aux biens essentiels.
Un ménage est considéré comme pauvre selon l’IPM si ses membres sont privés d'un minimum dans au moins 33% de ces indicateurs. L’indice se calcule via une formule toute simple: IPM = H \times A
**H** étant la proportion de personnes pauvres et **A** l’intensité moyenne des privations chez ces personnes.
Cette approche apporte un diagnostic plus fin qu’une simple mesure monétaire de la pauvreté. Elle permet d’identifier l’origine exacte et la nature des privations et donc d’orienter plus efficacement l’action publique.
L’introduction de l’IPM au Maroc a profondément renouvelé la lecture de la pauvreté dans le pays. Il y a dix ans, cet indice était de 11,9%. Grâce à une mobilisation importante et à des politiques ciblées, ce taux est passé à 6,8% selon le recensement national de 2024, soit une réduction de moitié. Traduit en nombre de personnes touchées, le taux serait descendu de 4,5% à 2,5% des 36 millions que sont les marocains aujourd'hui.
Malgré ces avancées notoires, la pauvreté reste marquée par de fortes disparités régionales et sociales. Les privations concernent principalement **l’éducation** et les **conditions de vie** comme l'accès à l’eau potable, à un logement décent, aux soins médicaux. La concentration de la pauvreté multidimensionnelle est davantage marquée en milieu **rural** avec 72% des pauvres avec un taux alarmant chez les enfants ruraux dont le pourcentage serait de près de 69%.
Dans le 26è discours du trône, Sa Majesté le Roi a salué les progrès réalisés tout en exprimant la non satisfaction du souverain et la volonté de redresser rapidement la situation.
En effet, le Maroc reste devancé par de nombreux autres pays qui affichent des taux de pauvreté multidimensionnelle plus faibles et ayant enregistré une baisse plus rapide de l’indice; Certains pays ayant donc mieux réussi. A titre d'exemple, **la **Croatie** enregistrait déjà en 2022 un taux inférieur à 0,5%. Quant à la **Chine** avec 12,5% en 2002, ou la **Turquie** avec un indice de 8,5% en 2007, elles ont enregistré des baisses plus rapides et figurent aujourd'hui parmi les pays les mieux classés. Plusieurs pays d’Asie ou d’Amérique latine ont eux aussi connu une baisse marquée, grâce à des stratégies innovantes, des politiques sociales ambitieuses et un soutien international soutenu.
Le Maroc reste mieux classé tout de même par rapport à nombreux pays africains subsahariens. Le Mali a eu un IPM de 77,7% en 2012 et le Burundi 80,8% en 2010. Mais Le Maroc garde un écart significatif avec les leaders mondiaux et même par rapport à certains pays en voie de développement de la méditerranée et d’Asie.
Pour permettre au Royaume de maintenir et d'accélérer ses progrès, il y a lieu de prendre certaines mesures drastiques et efficaces nécessitant un véritable courage politique et une grande audace. Plusieurs pistes sont à envisager en concomitance, comme:
- **Optimiser l’investissement dans l’éducation,** en réduisant la déperdition scolaire, en promouvant davantage l’égalité d’accès, filles/garçons en zones rurales et en améliorant la qualité de l’enseignement et son attractivité par la qualification des enseignants et des cursus adaptés.
- ** Poser sérieusement la question de la langue d'enseignement **. Les marocains parlent une langue qu'ils ne retrouvent pas à l'école. La Darija est la langue des marocains et devrait être valorisée de façon à créer un continuum entre la vie de tous les jours et l'apprentissage. Tous les spécialistes de l'éducation et les instances internationales dédiées insistent sur l'usage de la langue maternelle pour plus d'efficience de l'apprentissage, ne serait ce que pendant les premières années de l'école et c'est le cas dans tous les pays réussissant en matière d'éducation.
- ** Redéfinir ce qu'est l'analphabétisme au Maroc**. Est ce encore possible de considérer que l'analphabétisme soit le fait de ne pas maitriser des langues non usuelles dans la vie de tous les jours. La langue de travail et des métiers faisant vivre les marocains et dans laquelle tous échangent, communiquent et s'activent, n'étant pas prise en compte. La question doit se penser au vu de ce que dit la science sans dogme ni idéologie désuète et non productive.
- **Accélérer la couverture médicale et la protection sociale,** via une généralisation plus rapide et moins contraignante.
-** Inciter par des avantages financiers conséquents et du logement** les professionnels de santé et ceux de l'enseignement, à s’installer dans les zones reculées et ciblées.
- **Étendre et renforcer les infrastructures de base,** avec un accent particulier sur l’eau potable, l’électricité, l’assainissement et le logement social même en milieu rural. La problématique posée par l'habitat dispersé ne doit plus être un tabou. Certains problèmes récurrents ne peuvent en aucun cas trouver de solutions dans certaines régions à cause du type d'habitat et de sa localisation.
- **Cibler territorialement les efforts publics,** grâce à une planification fine et à une allocation prioritaire de ressources appropriées vers les régions les plus vulnérables, en tenant compte des besoins véritables des populations ciblées.
- **Développer et affiner les filets sociaux et la résilience,** pour mieux protéger les populations touchées par le changement climatique.
En adoptant une approche intégrée et territorialisée, fondée sur les données précises de l’IPM, le Maroc pourra consolider les gains déjà réalisés et rattraper son retard sur les meilleurs élèves de la région et du monde dans un avenir proche au vu de sa stabilité, son taux de croissance conséquent, son économie diversifiée et de plus en plus performante et bien évidement grâce au génie de sa population.
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Moroccan Tourism in 2025: Spectacular Growth but Persistent Challenges
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Moroccan tourism has been experiencing a very favorable phase since 2024. Tourism revenues reached nearly 50 billion dirhams in the first quarter of the current year, confirming a robust recovery after the global health crisis. This upswing is the result of a combination of factors that can be analyzed from several perspectives.
Certainly, the gradual lifting of health restrictions worldwide enabled a massive return of international visitors, particularly Europeans, but also travelers from other regions of the globe. With its unique cultural richness, history, lively medinas, diverse landscapes ranging from the Atlas Mountains to the Atlantic and Mediterranean beaches, sunshine, colors, unparalleled craftsmanship, refined cuisine, and the warmth of Moroccans—their smiles, their ability to quickly connect with others, and their tolerance—the Kingdom has managed to attract clientele seeking authentic and varied experiences. After two difficult years, this strong recovery reflects renewed tourist interest in the destination.
According to the government, the rise of the tourism sector is linked to a strategy and sustained policy of investment in infrastructure: world-class hotels, improved transport networks, airport modernization, and expansion of air routes. These efforts have undoubtedly significantly enhanced the country’s accessibility as well as visitor comfort and security, all now essential elements to remain competitive in a highly competitive international market.
The Kingdom has also heavily invested in its global visibility through well-calibrated promotion campaigns, regular presence at major international trade shows, and strategic partnerships with key tourism players. This well-thought marketing strategy has attracted a diverse clientele, amplifying the effect of a strong national brand.
Developing the tourism offer plays a crucial role in this dynamic. In addition to traditional cultural and seaside getaways that the country is famous for, Morocco is now focusing on growing segments: adventure tourism, desert trekking, extreme sports, ecotourism, national parks, protected areas, and cultural events, international festivals, and exhibitions. This diversification aims to attract different tourist profiles year-round and avoid excessive seasonality.
The exceptional event of the 2022 FIFA World Cup, through the performance of the Moroccan national team and the enthusiastic support of its supporters in the stadium and the streets of Doha, had an amplifying effect on the country’s global visibility and image. This competition put Morocco on the international tourism map, attracting a significant influx of visitors and creating immediate spotlight on its attractions. As a direct result, Morocco exceeded in 2024 its initial target of 17.5 million tourists planned for 2026—a remarkable achievement.
However, without contesting the announced figures, this bright spot should not mask certain challenges. A closer look at the statistics reveals a different reality. A significant portion of recorded tourists, about 50%, are Moroccans residing abroad (MRE), who visit mainly for family reasons rather than tourism linked to government strategies. It should not be overlooked that these same MRE often denounce recurring problems, foremost among them the high cost of air transport with Royal Air Maroc, which is heavily subsidized by public funds. Price gouging in hotels and restaurants, especially in summer, is also widely criticized. These difficulties impact the retention of international visitors as well, as return rates are very low. The fact that operators at all levels impose exorbitant price increases during peak season tarnishes the country’s image and discourages visitors.
Staying in Morocco is abusively expensive for unclear reasons.
Indeed, few tourists return multiple times after their first visit. This raises questions about the quality of the customer experience and the destination’s competitiveness.
Excluding MRE and visitors traveling for professional reasons, the number of foreigners visiting Morocco by deliberate choice is therefore not that high. This calls into question the efficiency of the very large subsidies granted to the sector and, above all, the effectiveness of the promotional campaigns.
The Ministry of Tourism and the National Tourism Office attribute the recorded success to their proactive policy, but the reality shows that this growth largely relies on the emotional attachment of the MRE, a factor less controllable by public authorities.
Will the post-World Cup momentum and the goodwill generated be sustained over the long term?
It is difficult to precisely gauge how much of the upswing is due to the World Cup context and what the real impact of public policies is, especially subsidies and aid allocated to the sector. This impact, however, cannot be ignored.
To maintain the course and ensure sustainable growth of the sector, it is essential that Morocco continues and deepens its efforts: ongoing investments and innovation in the tourism offer. However, the major urgent challenge remains controlling the outrageous costs for visitors. The government’s silence on this issue risks hurting the sector badly. The summer sunshine is too expensive. It is time for the entire industry to stop acting like predators, and for scams and extortion to be forever banned quickly.
Another key challenge is integrating sustainable development policies to preserve natural and cultural resources within the broader framework of inclusive development across all regions of the country. It is also imperative to include citizen awareness and education in this vision. Polluted or neglected beaches and sites, annoying incivility, and inappropriate behaviors are additional challenges to be addressed.
Tourism must remain one of the major engines of Morocco’s economy, generating jobs and wealth while enhancing the country’s international standing.
Still, we shall wait until the end of the campaign to make a final judgment, especially on the trajectory of the numbers and the effectiveness of measures announced in the sector’s development strategy, and above all to draw the necessary lessons.
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Le tourisme marocain en 2025 : une croissance spectaculaire, mais des défis persistants
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Le tourisme marocain traverse une phase très favorable depuis 2024. Les recettes touristiques ont atteint près de 50 milliards de dirhams dès le premier trimestre de l'année en cours, confirmant une reprise robuste après la crise sanitaire mondiale. Cette embellie est le fruit d’une conjonction de facteurs que l’on peut analyser sous plusieurs angles.
Certes, la levée progressive des restrictions sanitaires dans le monde a permis un retour massif des visiteurs internationaux, notamment européens, mais aussi de voyageurs venus d’autres régions du globe. Avec sa richesse culturelle unique, son histoire, ses médinas animées, ses paysages diversifiés allant des montagnes de l’Atlas jusqu’aux plages atlantiques et méditerranéennes, son soleil, ses couleurs et son artisanat inégalable, sa cuisine raffinée et la bonhomie des Marocains, leur sourire, leur capacité à rapidement sympathiser avec l'autre et leur tolérance, le Royaume a su séduire une clientèle en quête d’expériences authentiques et variées. Après deux années difficiles, cette forte reprise reflète bien l’intérêt renouvelé des touristes pour la destination.
Selon le gouvernement, la montée en puissance du secteur touristique est liée à une stratégie, une politique soutenue d’investissement dans les infrastructures : hôtels de classe mondiale, amélioration des réseaux de transport, modernisation des aéroports, développement des lignes aériennes. Ces efforts ont certainement permis d’améliorer considérablement l’accessibilité du pays, ainsi que le confort et la sécurité des visiteurs, éléments désormais incontournables pour rester compétitif sur un marché international très concurrentiel.
Le Royaume a aussi beaucoup investi dans sa visibilité à l’échelle mondiale à travers des campagnes de promotion "bien calibrées", une présence régulière dans les grands salons internationaux, et des partenariats stratégiques avec des acteurs clés du tourisme. Cette stratégie marketing "réfléchie" a permis d’attirer une clientèle diversifiée, amplifiant l’effet d’un « branding » national fort.
Le développement de l’offre touristique joue un rôle crucial dans cette dynamique. En plus des traditionnelles escapades culturelles et balnéaires qui font la renommée du pays, le Maroc mise désormais sur des segments en croissance : tourisme d’aventure, randonnées dans le désert, sports extrêmes, écotourisme, parcs naturels, zones protégées, et événements culturels, festivals internationaux et expositions. Cette diversification est là pour attirer différents profils de touristes toute l’année et éviter la saisonnalité excessive.
L'événement exceptionnel qu'a été la Coupe du Monde de 2022, à travers la prestation de l'équipe nationale marocaine et aussi celle de son public nombreux, dans le stade et dans les rues de Doha, ont eu un effet amplificateur sur la visibilité mondiale et l’image du Royaume. Cette compétition a positionné le pays sur la carte touristique internationale, attirant un afflux important de visiteurs et créant un coup de projecteur immédiat sur ses atouts. Conséquence directe, en 2024, le Maroc a dépassé en 2024 son objectif initial de 17,5 millions de touristes prévus pour 2026. Performance remarquable.
Cependant, sans contester les chiffres annoncés, cette éclaircie ne doit pas masquer certains défis. À approfondir le regard sur les statistiques, la réalité est toute autre. Une part importante des touristes recensés, environ 50%, sont des Marocains Résidant à l’Étranger (MRE), qui visitent le pays principalement pour des raisons familiales, plus que pour un intérêt touristique lié aux stratégies gouvernementales. Il ne faut cependant pas passer sous silence le fait que ces mêmes MRE dénoncent avec ardeur des problèmes récurrents et en premier lieu le coût élevé du transport aérien avec la Royal Air Maroc, pourtant lourdement subventionnée par des deniers publics. La surcharge des prix dans les hôtels et la restauration, surtout l'été, est également dénoncée. Ces difficultés impactent la fidélisation des visiteurs internationaux aussi, l’indice de retour étant très bas. Le fait que les opérateurs, à tous les niveaux, pratiquent outrageusement des augmentations excessives en haute saison, n'est pas loin de ternir l'image du pays et de décourager les visiteurs.
Séjourner au Maroc coûte abusivement cher pour des raisons obscures.
En effet, rares sont les touristes qui reviennent plusieurs fois après une première visite. Ce ci questionne la qualité de l’expérience client et la compétitivité de la destination.
Si l'on excepte les MRE et les visiteurs pour raisons professionnelles, le nombre d'étrangers visitant le Maroc par choix délibéré n'est donc pas si élevé que cela. La question se pose donc quant à l'efficacité des subventions très importantes accordées au secteur et surtout quant l'efficience des campagnes de promotion.
Le Ministère du Tourisme et l’Office National du Tourisme attribuent le succès enregistré à leur politique proactive, mais la réalité montre que cette croissance repose en grande partie sur l’attachement au pays des MRE, un facteur moins contrôlable par les pouvoirs publics.
La dynamique post-Coupe du Monde et le capital sympathie engendré pourront-ils se prolonger durablement ?
Il est difficile de jauger avec précision quelle est la part de la conjoncture Coupe du Monde dans l'embellie et quel est l'impact véritable des politiques publiques, notamment des subventions et aides allouées au secteur. Cet impact ne peut être tout de même ignoré.
Pour maintenir le cap et assurer une croissance pérenne du secteur, il est indispensable que le Maroc poursuive et approfondisse ses efforts : continuité des investissements et innovation dans l’offre touristique. Mais le grand chantier reste tout de même en urgence la maîtrise des coûts délirants pour les visiteurs. Le silence du gouvernement à ce sujet risque de faire très mal. Le soleil de cet été coûte trop cher. Il est temps pour l'ensemble de la filière de ne plus se comporter en prédateur, et que l'arnaque et l'extorsion soient à jamais bannies rapidement.
L'autre chantier reste l'intégration d’une politique de développement durable pour préserver les ressources naturelles et culturelles dans le cadre plus global d'un développement inclusif de toutes les régions du pays. Il est impératif aussi d'inclure la conscientisation du citoyen et l'éducation, dans la vision. Les plages et les sites pollués ou délabrés, l'incivilité incommodante et les comportements gênants sont un autre défi à relever.
Le tourisme se doit de rester l’un des moteurs majeurs de l’économie marocaine, générant emplois et richesses, tout en affirmant le rayonnement du pays sur la scène internationale.
Attendons tout de même la fin de la campagne pour porter un jugement final, notamment sur la trajectoire des chiffres et l'efficacité des mesures annoncées dans la stratégie de développement du secteur et surtout pour tirer les leçons qui s'imposeront.
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A Last Chance: The King of Morocco’s Message to Algeria on the Sahara Issue...
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His Majesty the King's speech, delivered on July 28, 2025, on the occasion of the Throne Day, carries particular significance in a diplomatic context that is admittedly new but has been developing for a long time. The recent circumstances are marked by the tour of Massad Boulos, father of one of Donald Trump’s sons-in-law and special envoy of the President to the region. These circumstances are further highlighted by the remarks before the U.S. Congress of the newly appointed ambassador to Rabat, who is very close to the President. Richard Duke Buchan III did not mince words: the Sahara is Moroccan. He knows the region well, having been ambassador to Spain.
This situation says a lot about the current dynamics of the conflict over the Moroccan Sahara and about Algeria’s troubled stance on this issue.
In his widely followed speech, eagerly awaited and well-reported by Moroccans due to the rarity of His Majesty's words, the King of Morocco emphasizes the repeated "outstretched hand" offered by Rabat. He stresses the brotherhood between the Moroccan and Algerian peoples while underlining the constancy of his position. The goal is to exert moral and diplomatic weight, presenting an image of responsibility and openness while implicitly denouncing Algerian obstruction. This rhetoric effectively offers a way out for Algeria, which is becoming isolated on the international stage. Addressing the Algerian people, His Majesty essentially calls them to witness.
By explicitly highlighting growing support for his proposal, notably recent backing by the United Kingdom and Portugal, His Majesty sends a message with a dual meaning:
*- Morocco enjoys increasing support for its autonomy proposal, which legitimizes its position broadly supported by the West, the Arab world, the majority of African countries, and others;
- At the same time, Algeria is becoming increasingly diplomatically isolated, as confirmed by the awkward silence regarding the Sahara issue in official statements, especially after the American special envoy’s visit.*
The speech disregards the new realities and moves directly to a constructive proposal for dialogue within a fraternal framework.
On the other side, the absence of any mention of Western Sahara in Algerian official statements following Boulos’s meeting with President Tebboune is particularly telling. Added to this is the recent statement by the Lebanese president, made in the presence of Tebboune and his close entourage in the heart of Algerian power. He thanked the Kingdoms of Saudi Arabia and Morocco for their involvement in resolving the political crisis in his country, without a word about the Sahara. The tone of Joseph Aoun’s voice is grating to the aligned guards. Faces are tense.
This reflects either a political unwillingness or inability of Algeria to publicly address this subject under international pressure, except in the presence of marginal countries. There is also an embarrassment or divergence between the regional political reality and Algerian diplomatic communication. The fact that the American special envoy continues his tour, with a clear mission, according to Trump, "to end this artificial conflict," demonstrates international determination to promote a resolution favoring Morocco’s proposal. At least, this can be inferred from Trump’s letter to His Majesty on the occasion of the Throne Day.
Are we nearing a scenario similar to the resolution of the conflict between Rwanda and the DRC?
His Majesty the King’s renewed call can be seen as a last resort, a final offer of appeasement: an opportunity for Algeria to step down from its stubborn stance without losing face, relying on a credible and internationally accepted proposal. Morocco has shown both patience and firmness. The next step now depends on Algeria’s choice.
Unfortunately, instead of an official response, the Algerian authorities have communicated indirectly through media channels, some of whose outrageous remarks are perplexing. They even claim that the King of Morocco eventually threw in the towel in the face of Algeria’s intransigence. The lifeline extended by the King to a languishing regime is perceived as a mere sponge by the very one who needs it.
A pity.
Algeria now faces its contradictions, confronted with a complex constraint. Continuing to support the Polisario means further entrenchment and a risky isolation, both regionally and internationally, with an even greater threat of political weakening internally. The country suffers from an unprecedented economic crisis, limiting, due to a lack of foreign currency, imports that are vital to the economy and the people. Recurring electricity and especially water cuts in several regions add to the difficulties. The dilapidated state of cities is perplexing. Tebboune’s reassuring talks do not lessen the bitterness of the population.
Heeding Morocco’s call would allow Algeria to reposition itself politically without losing face; explicitly refusing dialogue is increasingly costly and diplomatically unsustainable. Algeria risks sinking into a crisis that benefits neither its international credibility nor regional stability, and even less its domestic stability.
The involvement of the American special envoy in the region, the discretion regarding the Sahara case in Algerian communiqués, and the King of Morocco’s speech all point to the same reality: the status quo can no longer continue.
The generous and wise royal appeal is indeed a last chance offered to Algeria to escape the deadlock, avoid international political embarrassment, and preserve some dignity for its leaders.
By opting for dialogue, Algiers would also save face internally, with a population that has been fed a hatred of the Kingdom for five decades and sacrificed for a cause that brought only misery and disappointment.
What does the population feel when it sees mercenaries occupying part of its territory, parading at its expense, pretending to lead a bogus “republic”?
The international context, with major actors clearly engaged for a pragmatic resolution, reduces Algeria’s room for maneuver.
Will Algeria seize this opportunity to redirect its policy, or will it continue a costly and potentially harmful strategy?
In that case, there will be only one loser: Algeria.
The regional and international momentum is accelerating every day in favor of the Moroccan proposal. This is the meaning , and only the meaning, that should be given to the Throne Day speech of the King of Morocco.
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Discours du trône de Sa Majesté le Roi: l'Algérie saisira t'elle sa dernière chance pour sauver la face...
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Le discours de Sa Majesté le Roi, prononcé le 28 juillet 2025 à l’occasion de la fête du Trône, revêt une signification particulière dans un contexte diplomatique certes nouveau mais se construisant depuis longtemps déjà. Les circonstances rapprochées sont marquées par la tournée de Massad Boulos, père de l’un des gendres de Donald Trump et envoyé spécial du président dans la région. Elles sont aussi accentuées par les propos devant le Congrès américain de l’ambassadeur nouvellement désigné à Rabat et très proche du président. Richard Duke Buchan III n'y est pas passé par quatre chemins. Le Sahara est marocain. Il connaît bien la région pour avoir été ambassadeur en Espagne.
Cette situation en dit long sur la dynamique actuelle du conflit autour du Sahara marocain et sur la posture en désarroi de l’Algérie face à cet enjeu.
Dans son discours largement suivi et repris par les Marocains, la parole de Sa Majesté étant rare et très attendue, le Roi du Maroc met l’accent sur la « main tendue » répétée par Rabat. Il insiste sur la fraternité entre les peuples marocain et algérien, tout en soulignant la constance de sa position. L’objectif est de peser moralement et diplomatiquement, en donnant une image de responsabilité et d’ouverture, tout en dénonçant implicitement l’obstruction algérienne. Cette rhétorique offre en réalité une porte de sortie à une Algérie isolée sur la scène internationale. S'adressant au peuple algérien, Sa Majesté le prend à témoin en fait.
En valorisant explicitement les soutiens grandissants à sa proposition, notamment ceux récents du Royaume-Uni et du Portugal, Sa Majesté envoie un message à double lecture :
- *Le Maroc bénéficie d’un appui croissant pour sa proposition d’autonomie, ce qui légitime sa position largement soutenue par l’Occident, le monde arabe, ainsi que par la majorité des pays africains et d’autres régions ;*
- *Dans le même temps, l’Algérie se trouve de plus en plus isolée diplomatiquement, comme le confirme le silence gêné autour de la question du Sahara dans les communiqués officiels, notamment après la visite de l’envoyé spécial américain.*
Le discours fait fi de la nouvelle donne et passe directement à une proposition constructive de dialogue dans un cadre fraternel.
De l'autre côté, l’absence de mention du Sahara occidental dans les déclarations officielles algériennes, suite à la rencontre de Boulos avec le président Teboune, est particulièrement lourde de sens. S'ajoute à cela la récente déclaration du président libanais, faite devant Teboune et son entourage rapproché dans le haut lieu du pouvoir algérien. Il remercia les Royaumes d'Arabie Saoudite et du Maroc pour leur implication dans la résolution de la crise politique dans son pays, et pas un mot sur le Sahara. Le timbre de voix de Joseph Aoun fait mal au tympan de la garde alignée. Les visages sont crispés.
Cela reflète une volonté ou une impossibilité politique de l’Algérie à aborder publiquement ce sujet sous la pression internationale, sinon en présence de pays marginaux. Il y a également un embarras ou une divergence entre la réalité politique régionale et la communication diplomatique d’Alger. Le fait que l’envoyé spécial américain poursuive sa tournée, avec pour mission claire, selon Trump, « d’en finir avec ce conflit artificiel », témoigne de la détermination internationale à favoriser une résolution privilégiant la proposition marocaine. En tous cas, on peut le comprendre à la lecture de la lettre de Trump à Sa Majesté à l'occasion de la fête du Trône.
Sommes-nous proches d’un scénario similaire à celui du règlement du conflit entre le Rwanda et la RDC ?
L’appel renouvelé de SM le Roi peut être vu comme un dernier recours, une offre finale d’apaisement : une opportunité pour l’Algérie de sortir de sa posture bornée sans perdre la face, en s’appuyant sur une proposition crédible et acceptée internationalement. Le Maroc a su montrer à la fois sa patience et sa fermeté. La suite dépend désormais du choix algérien.
Malheureusement, au lieu d'une réponse officielle, les autorités d’Alger ont communiqué indirectement par l’intermédiaire de médias dont l’obscénité de certains propos laisse perplexe. Ils vont jusqu'à dire que le Roi du Maroc avait fini par jeter l’éponge devant l’intransigeance de l'Algérie. La bouée de sauvetage tendue par le Roi, à un régime languissant, est perçue comme une éponge par celui-là même qui en a besoin.
Dommage.
L’Algérie est désormais face à ses contradictions, confrontée à une contrainte complexe. Poursuivre le soutien au Polisario signifie l’enlisement et un isolement risqué, tant au plan régional qu’international, avec une menace d’affaiblissement politique encore plus forte en interne. Le pays est en proie à une crise économique sans précédent, limitant, par manque de devises, des importations pourtant vitales à l’économie et au peuple. Les coupures récurrentes d’électricité et surtout d’eau dans plusieurs régions n’arrangent rien. L'état de délabrement des villes laisse perplexe. Les entretiens rassurants de Teboune n’altèrent pas la soif d’une population aigrie.
Saisir l’appel marocain permettrait à Alger de se repositionner politiquement sans perdre la face ; refuser explicitement le dialogue est de plus en plus coûteux et diplomatiquement insoutenable. L’Algérie risque de sombrer dans une crise qui ne profite ni à sa crédibilité internationale, ni à la stabilité régionale, et encore moins à sa stabilité domestique.
L’intervention de l’envoyé spécial américain dans la région, la discrétion sur le dossier du Sahara dans les communiqués algériens, et le discours du Roi du Maroc convergent vers une même réalité : le statu quo ne peut plus durer.
L’appel royal généreux et empreint de sagesse est effectivement une dernière chance offerte à l’Algérie pour sortir de l’impasse, éviter l’embarras politique international et préserver une certaine dignité à ses dirigeants.
En optant pour le dialogue, Alger sauverait également la face en interne, vis-à-vis d’un peuple qui, depuis cinq décennies, a été nourri à la haine du Royaume et sacrifié pour une cause qui ne lui a apporté que misère et désappointement.
Que ressent le peuple quand il voit des mercenaires occuper une partie de son territoire et se pavaner à ses frais, se faisant passer pour les leaders d’une « république » de pacotille.
Le contexte international, avec des acteurs majeurs clairement engagés pour une résolution pragmatique, réduit les marges de manœuvre algériennes.
L’Algérie saura-t-elle profiter de cette opportunité pour réorienter sa politique, ou choisira-t-elle la poursuite d’une stratégie coûteuse et potentiellement délétère ?
Dans ce cas, il n’y aura qu’un seul perdant : l’Algérie.
La dynamique régionale et internationale s’accélère chaque jour un peu plus en faveur de la proposition marocaine. C’est dans ce sens, et uniquement dans ce sens, qu’il faut entendre le discours du Trône du Roi du Maroc, et pas autrement.
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Towards a New Era: The CAA Advocates for Fairness and Representativeness in World Athletics
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At its latest congress held on July 14, 2025, in Abeokuta, Nigeria, the Confederation of African Athletics (CAA) adopted a resolution that could shake up the governance structure of global athletics. At a time when the debate around modernity and representativeness in international sports institutions is intensifying, the CAA proposes major reforms for the organization World Athletics (WA).
**At the heart of the reform: towards fairer governance**
In light of recent developments in global sport and the imperative to ensure transparency and efficiency, the CAA believes it is time to revise the statutes of World Athletics, the global governing body for athletics. The primary goal is to strengthen continental representativeness within the WA Council.
This reform necessarily hinges on key points in the resolution, notably fair representation by continent. The CAA suggests the establishment of a fixed quota of representatives for each continent within the Council. Such a measure would give each region an effective voice, limiting the overrepresentation of continents already firmly entrenched in international decision-making bodies. The CAA also proposes that members of the World Athletics Council be elected by the continental associations themselves, rather than by the global general assembly. According to the CAA, each continental association should directly elect its own representatives. The only exception in the proposed reform concerns the presidency: the position of World Athletics President would remain subject to the traditional election by the WA General Assembly, thereby preserving a form of institutional unity.
The resolution goes further, proposing that for all World Athletics commissions and working groups, the appointment of members should also fall under the authority of continental associations—according to quotas predetermined by WA regulations. This approach aims to ensure genuine diversity in the technical and strategic circles of global athletics.
This represents a new impetus for international sports democracy. The CAA’s initiative aligns with a worldwide movement demanding greater democracy, transparency, and balance in the governance of major sports federations. Several observers consider that such a reform, if supported by other continental associations, could serve as a model for other sports and contribute to a balanced, representative, and inclusive international sports world.
However, the proposal will face multiple challenges in its implementation. Despite its ambitions, the resolution must overcome several hurdles. Obviously, consensus must be reached with the other continental associations. It will also require negotiation with the World Athletics Council, which may fear a loss of influence for certain continents. Finally, the regulatory texts must be adopted within a timetable compatible with the desired institutional evolution.
Carried by the spirit of Abeokuta, the CAA’s proposal could well usher in a new era for athletics. It reaffirms the legitimacy of emerging continents and raises the fundamental question of fairness in international sport. Time will tell if this reform ambition will resonate globally and lead to a profound transformation in the governance of World Athletics.
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Towards a New Era: The CAA Advocates for Fairness and Representativeness in World Athletics
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Moroccan Women’s Football: When Hope Hits the Glass Ceiling
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For the second consecutive time, the Moroccan women's national football team has been defeated in the final of the African Women's Cup of Nations, despite both tournaments being hosted in Morocco. The second loss seems hard to accept, reigniting deep frustration among fans and sparking heated debates across the country. This defeat, this time against Nigeria following a previous loss to South Africa, highlights complex issues far beyond the playing field.
The start of the final was quite fantastic. The Moroccan national team, displaying a dazzling and effective style of play, found themselves leading 2-0 at halftime against a Nigerian side appearing lost on the pitch, as the Moroccans were skillful and disciplined. Unfortunately, they were caught up later.
The popular enthusiasm generated by the journey of the Atlas Lionesses contrasts sharply with the bitterness of the final defeat. For many observers, this failure is not simply bad luck. Several voices, expert and anonymous alike, offer various explanations that fuel the debate.
The coach’s tactical choices are being questioned. Many believe that the second half against Nigeria revealed a lack of inspiration and responsiveness, hence a lack of competence, notably through late substitutions that failed to dynamically revive the team as the game seemed to slip away from Morocco. Although not solely responsible for the outcome, these technical decisions sparked a wave of criticism regarding bench management and adaptability to the match’s developments.
Among various points raised is the average age of the players, arguably too high at 31. At this age, unless blessed with exceptional physical, technical, and mental qualities, it is difficult to sustain 90 minutes, especially after enduring 120 minutes and penalty shootouts just days earlier. There is also mention of sentimental considerations in the selection of certain players, picked to please others. Further criticism targets the deployment of some players who were not placed in their usual positions. In short, many viewpoints tend to converge on the technical staff’s responsibility.
The issue of physical conditioning is also raised. Several analysts and fans point to insufficient physical preparation, reflected in a drop in intensity and sharpness during key moments of the match. Facing opponents known for their athletic power and their ability to maintain high levels of demand throughout 90 minutes, this deficit proved fatal. In truth, physical conditioning is a long-term process that cannot be meaningfully developed at the national team level due to lack of time. It primarily occurs at clubs that have the players throughout the season. At the national team level, the fitness coach mostly focuses on maintenance.
However, the analysis does not stop at strictly sporting aspects. Throughout the tournament, the feeling of having been wronged by the refereeing was palpable. Some even spoke of "theft" or systemic injustice against Morocco. The controversial penalty, awarded then ultimately canceled for obscure reasons, only confirmed this sentiment. Was a certain number of Nigerian titles guaranteed at all costs?
Social media, acting as a true echo chamber for popular emotions, immediately ignited after the final. Criticism multiplied against the federation and its president. Some internet users accused him of failing to assert Morocco’s authority in its own stadium, while others pointed to management detached from supporters’ expectations, who had been buoyed by recent progress in national women’s football.
A polarization of the debate has since emerged. On one side, a segment of the public, legitimately disappointed, demands accountability and calls for radical changes in team management. They remind that it was the same coach who led the team to victories before losing the Olympic qualification to Zambia on home soil. On the other side, defenders of the current leadership emphasize the progress made, insist on the need for stability, and caution against hasty judgments, citing the impressive record of the Spanish coach. They remind critics that Nigeria holds 10 African titles and has reached a World Cup quarter-final, while Morocco had little clout before.
While the Royal Moroccan Football Federation has succeeded in putting women's football on the continental map—something that barely existed not long ago—the path from dream to achievement remains fraught with obstacles.
It now appears urgent to draw conclusions, both technically and structurally, especially since the tournament will soon be held again in Morocco and, under the new format, will serve as a qualifier for the 2027 World Cup in Brazil. Will the same staff be kept despite everything, with a squad whose average age does not allow for enduring the seven matches of the African Cup and a deep run in the World Cup?
Although premature, it might be wise to quickly assess the strategy of a women’s football program fully funded by the federation to the tune of 1.2 million per team—a very substantial amount compared to other teams in other sports. Are clubs doing their job properly to avoid wasting money for a near-zero return at the national team level?
Priority should be given to improving scouting and physical preparation, expanding the pool of professional players, and raising the standards in Botola (the Moroccan league). At the same time, efforts in communication and dialogue with supporters seem essential to restore trust, ease tensions, and encourage collective mobilization around upcoming challenges.
The reading of His Majesty the King’s message, may God assist him, to the team must be twofold. Yes, the team and staff deserve congratulations for the journey, but the Royal message is also a warning regarding future expectations. And the future includes other football competitions the country is preparing to host.
Moroccan women’s football is at a turning point. Between the merit of past achievements and the need to reach a new level, the challenge remains immense. But sports history is made as much of setbacks as resilience. The key may lie in the ability of those behind this project to transform current frustration into a driving force for the future, so that the hope raised by these bittersweet finals finally turns into accomplished victory.
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When Christopher Nolan Illuminates Dakhla, Dakhla Enhances His Film...
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Christopher Nolan has just finished shooting part of his upcoming film, *The Odyssey*, in Dakhla, a gem of southern Morocco. It is a cinematic adaptation of the epic of Ulysses. Among the chosen shooting locations is the spectacular White Dune, located about thirty kilometers from Dakhla — an exceptional natural setting blending white sand and turquoise lagoon — which greatly contributed to the film’s visual richness.
This Hollywood blockbuster features a prestigious cast: Matt Damon plays Ulysses, alongside Zendaya, Charlize Theron, Tom Holland, Robert Pattinson, Anne Hathaway, and Lupita Nyong’o. The worldwide release of the film is scheduled for July 15, 2026. Before setting up cameras in Dakhla, Nolan’s team had filmed sequences in Ouarzazate, notably at the Ksar Aït Ben Haddou, as well as in Italy. Originally, Nolan considered locations such as Bermuda or Australia for some maritime scenes, but ultimately chose southern Morocco, recognized for the diversity and quality of its natural landscapes.
The shoot in Dakhla is widely seen as a great opportunity for the city and for Morocco, boosting their visibility on the international film scene while promoting the local film industry.
But who is Christopher Nolan in the world of cinema? In 2024, he won two major Oscars: Best Director and Best Picture for *Oppenheimer* (2023). He also received an honorary César for his entire career, the BAFTA for Best Director, as well as several other prestigious awards such as the Golden Globes and the Directors Guild of America Awards, all for *Oppenheimer*. This brief overview proves that Nolan is no ordinary figure in the film industry — he is one of the greatest filmmakers in the world.
However, this production sparked some controversy and unfounded criticism lacking rigor. The media outlet Middle East Eye dedicated an article condemning the shooting in Dakhla, adopting a selective and victimizing tone, relying on a rhetoric of “decolonization” and supposed “indigenous voices.” This critique, riddled with historical inaccuracies and an obvious bias, reveals either a deep ignorance of the history and physical and human geography of these regions or a deliberate will to distort reality for some ulterior motive...
The filming took place in a peaceful and stable city, equipped with modern infrastructure, where Moroccan sovereignty is indisputable. It is probably this stability that troubles some, especially because it highlights the Kingdom’s successes in this region of its territory, contrasting sharply with the difficult situation caused by the Polisario Front, which, under its tutelage, has brought nothing but despair and a lack of dignity to populations held hostage in the Tindouf camps for nearly 50 years.
While Middle East Eye accuses Morocco of “cultural normalization,” the article omits mentioning that Algeria exerts a true occupation over the Sahrawis held captive in the camps of shame, where they are a minority compared to the Sahrawis in Morocco, and have neither freedom of movement, nationality, nor an independent press. They don’t even benefit from refugee status, with the United Nations prevented by the host country from registering them. The real question remains: who is the true colonizer in this context?
The Sahrawis, who are the majority and live in Moroccan Sahara, enjoy a significantly higher standard of living than the populations in the Tindouf camps — or even compared to those in the host country overall. They participate in democratic processes, govern their communes, towns, and regions, engage in the political life of the Kingdom, hold positions of responsibility at all levels of government, create businesses, run associations, travel freely, and produce cultural works enriching their country. Their children attend quality schools and universities. They receive care in top-tier hospitals and do not need a media outlet to speak for them.
In reality, this article has nothing to do with serious journalism but rather reflects nostalgia for reversed colonialism and an outdated neo-Orientalist vision. It is an ideological staging orchestrated by a group of European activists using the Sahrawis as instruments of propaganda that has been seen before, and that is, frankly, absurd. The goal here is neither peace nor real autonomy, but the perpetuation of artificial resentment in service of their chimera of an independent Sahrawi state — a state that will never exist.
Meanwhile, the *The Odyssey* shooting team, satisfied with the quality of reception, assistance, and support from the Moroccan authorities and the work accomplished, has indeed returned to the USA aboard a Royal Air Maroc plane chartered for the occasion.
Let us hope Christopher Nolan will not take long before returning with another project and that the beauty of the images in his film will encourage other major filmmakers worldwide to come to Dakhla to elevate their upcoming works.
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Discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, roi du Maroc à l'occasion du 26ème anniversaire de l'intronisation de Sa Majesté.
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Discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, roi du Maroc à l'occasion du 26ème anniversaire de l'intronisation de Sa Majesté.
**Partie I**
Discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, roi du Maroc à l'occasion du 26ème anniversaire de l'intronisation de Sa Majesté.
Discours prononcé le 28 juillet 2025.
“Louange à Dieu, Prière et salut sur le Prophète, Sa famille et Ses compagnons.
Cher peuple,
La célébration de la Glorieuse Fête du Trône constitue un rendez-vous annuel qui renouvelle les liens d’allégeance mutuelle qui nous unissent. Elle est aussi un moment privilégié pour exalter de nouveau les sentiments d’affection et de loyauté qui nous lient indéfectiblement, sans jamais cesser de gagner en intensité.
L’occasion nous est également donnée de faire le point sur l’état de la Nation, en dressant le bilan des acquis que nous avons engrangés et en faisant la synthèse des projets et des défis qui nous attendent. Nous nous mettons ainsi en capacité d’aborder l’avenir avec confiance et optimisme.
Depuis Notre Accession au Trône, Nous avons œuvré à la construction d’un Maroc avancé, uni et solidaire, aussi bien à travers la promotion du développement économique et humain global que par la ferme volonté de conforter la place de notre pays dans le concert des nations émergentes.
Loin d’être le fruit du hasard, les réalisations accomplies par notre pays procèdent plutôt d’une vision à long terme et elles reflètent la pertinence des choix majeurs opérés en matière de développement. Elles ont également été favorisées par le climat de sécurité et de stabilité politique et institutionnelle dont jouit le Maroc.
Partant de cette base solide, et en accord avec le Nouveau Modèle de Développement, Nous nous sommes attaché à consolider les attributs de cet essor socio-économique et à bâtir une économie compétitive, plus diversifiée et plus ouverte, dans un cadre macro-économique sain et stable.
En dépit de la succession d’années de sécheresse et de l’exacerbation des crises internationales, l’économie nationale a maintenu un taux de croissance conséquent et régulier, au cours des dernières années.
Par ailleurs, le Maroc connaît un renouveau industriel sans précédent : les exportations industrielles, notamment celles liées aux métiers mondiaux, ont plus que doublé depuis 2014.
Grâce aux orientations stratégiques que le Maroc s’est tracées, les secteurs de l’automobile, de l’aéronautique, des énergies renouvelables, des industries agroalimentaires et du tourisme constituent désormais un levier essentiel de notre économie émergente, tant en termes d’investissements qu’en matière de création d’emplois.
Terre d’investissement s’il en est, le Maroc émergent est singulier par la multiplicité et la diversité des partenaires dont il est un associé responsable et fiable. En effet, à la faveur des accords de libre-échange, l’économie nationale est liée à plus de trois milliards de consommateurs à travers le monde.
Aujourd’hui, le Maroc dispose également d’infrastructures modernes, robustes et aux standards mondiaux.
En consolidation de ces infrastructures, Nous avons récemment lancé les travaux d’extension de la Ligne Grande Vitesse reliant Kénitra à Marrakech, ainsi qu’une série de projets d’envergure dans les domaines de la sécurité hydrique et alimentaire de notre pays et de sa souveraineté énergétique.
Cher peuple,
Ainsi que tu le sais, aucun niveau de développement économique et infrastructurel ne saurait Me contenter s’il ne concourt pas effectivement à l’amélioration des conditions de vie des citoyens, de quelque frange sociale et de quelque région qu’ils appartiennent.
Partant de là, Nous avons toujours porté un intérêt particulier à la promotion du développement humain, notamment à travers la généralisation de la protection sociale et l’attribution de l’aide directe aux ménages qui y sont éligibles.
Les résultats du Recensement Général de la Population et de l’Habitat 2024 ont mis en évidence un ensemble de transformations démographiques, sociales et spatiales dont il faudra tenir compte dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques publiques.
A titre d’exemple, le niveau de la pauvreté multidimensionnelle a nettement reculé à l’échelle nationale, passant de 11,9 % en 2014 à 6,8% en 2024.
Par ailleurs, le Maroc a dépassé, cette année, le seuil de l’Indice de Développement Humain (IDH), pour se classer désormais dans la catégorie des pays à “développement humain élevé”.
Mais il est regrettable de voir que certaines zones, surtout en milieu rural, endurent encore des formes de pauvreté et de précarité, du fait du manque d’infrastructures et d’équipements de base.
Cette situation ne reflète en rien Notre vision de ce que devrait être le Maroc d’aujourd’hui. Elle ne donne pas non plus la pleine mesure des efforts que nous déployons pour renforcer le développement social et réaliser la justice spatiale.
De fait, il n’y a de place, ni aujourd’hui, ni demain pour un Maroc avançant à deux vitesses.
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Discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, roi du Maroc à l'occasion du 26ème anniversaire de l'intronisation de Sa Majesté.
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Partie II
Discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, roi du Maroc à l'occasion du 26ème anniversaire de l'intronisation de Sa Majesté.
Discours prononcé le 28 juillet 2025.
Cher peuple,
Voici venu le temps d’amorcer un véritable sursaut dans la mise à niveau globale des espaces territoriaux et dans le rattrapage des disparités sociales et spatiales.
Nous appelons donc à passer des canevas classiques du développement social à une approche en termes de développement territorial intégré.
Notre objectif est que, sans distinction ni exclusion, et dans quelque région que ce soit, les fruits du progrès et du développement profitent à tous les citoyens.
A cet effet, Nous avons orienté le gouvernement pour l’élaboration d’une nouvelle génération de programmes de développement territorial fondés sur la valorisation des spécificités locales, la consolidation de la régionalisation avancée et le principe de complémentarité et de solidarité entre les entités territoriales.
Ces programmes doivent pouvoir compter sur la mutualisation des efforts de tous les acteurs et sur leur articulation autour de priorités clairement définies et de projets générateurs d’impacts réels, couvrant notamment :
Premièrement : la promotion de l’emploi, à travers la valorisation des potentialités économiques régionales et l’instauration d’un climat favorable à l’entrepreneuriat et à l’investissement local.
Deuxièmement : le renforcement des services sociaux de base, plus particulièrement l’éducation et l’enseignement ainsi que les soins de santé, de manière à préserver la dignité des citoyens et à instaurer la justice spatiale.
Troisièmement : l’adoption d’un modèle de gestion proactive et durable des ressources en eau, au regard de l’aggravation du stress hydrique et du changement climatique.
Quatrièmement : le lancement des projets de mise à niveau territoriale intégrée, en totale résonance avec les mégaprojets en chantier à l’échelle du pays.
Cher peuple,
A près d’un an de la tenue des prochaines législatives, prévue à l’échéance constitutionnelle et légale ordinaire, Nous insistons sur la nécessité de préparer le Code général des élections à la Chambre des représentants afin qu’il soit adopté et porté à la connaissance générale avant la fin de l’année en cours.
A cet égard, Nous avons donné Nos Hautes Directives à Notre ministre de l’intérieur pour que le prochain scrutin législatif fasse l’objet d’une préparation judicieuse et, qu’à cet effet, des consultations politiques soient ouvertes avec les différents acteurs.
Cher peuple,
Notre souci de conforter la place du Maroc en tant que pays émergent va de pair avec Notre engagement réitéré à demeurer ouverts sur notre environnement régional et plus particulièrement sur notre voisinage immédiat avec le peuple algérien frère.
En Ma qualité de Roi du Maroc, Ma position est claire et constante : le peuple algérien est un peuple frère que des attaches humaines et historiques séculaires lient au peuple marocain, particulièrement par la langue, la religion, la géographie et le destin commun.
Pour toutes ces considérations, J’ai constamment tendu la main en direction de nos Frères en Algérie. J’ai également exprimé la disposition du Maroc à un dialogue franc et responsable ; un dialogue fraternel et sincère portant sur les différentes questions en souffrance entre les deux pays.
Notre attachement inébranlable à la politique de la main tendue en direction de Nos Frères en Algérie procède de l’intime conviction que Nous portons en Nous, quant à l’unité de nos peuples et à notre capacité commune à dépasser cette situation regrettable.
Nous réaffirmons également notre attachement à l’Union du Maghreb dont Nous sommes persuadés qu’elle ne pourra se faire sans l’implication conjointe du Maroc et de l’Algérie, aux côtés des autres Etats frères.
D’autre part, Nous sommes fiers du soutien international croissant à la Proposition d’Autonomie, considérée comme la seule et unique solution au conflit autour du Sahara marocain.
A cet égard, Nous exprimons Nos remerciements et Notre considération au Royaume-Uni ami et la République Portugaise pour leurs positions constructives venues appuyer la Proposition d’Autonomie, dans le cadre de la souveraineté du Maroc sur son Sahara et renforcer celles de nombreux pays dans le monde.
Ces positions favorables au bon droit et à la légitimité nous inspirent honneur et fierté. Elles nous poussent davantage à la recherche d’une solution consensuelle qui sauve la face à toutes les parties, où il n’y aura ni vainqueur ni vaincu.
Cher peuple,
La commémoration de la Glorieuse Fête du Trône est l’occasion pour Nous de rendre un hommage particulier à Nos Forces Armées Royales, à la Gendarmerie Royale, à l’Administration territoriale, à la Sûreté nationale, aux Forces Auxiliaires et à la Protection civile, toutes composantes confondues, pour leur dévouement et leur mobilisation constante, sous Notre commandement, à défendre l’unité nationale et à préserver la sécurité et la stabilité du pays.
A cet égard, Nous nous remémorons avec une vive émotion le souvenir des valeureux martyrs de la Nation, au premier rang desquels Notre Auguste Grand-Père, feu Sa Majesté le Roi Mohammed V et Notre Illustre Père, feu Sa Majesté le Roi Hassan II, que Dieu les ait en Sa sainte miséricorde.
Pour conclure, il n’y a rien de mieux que ce verset du Saint-Coran : «Qu’ils adorent le Seigneur unique de cette Maison qui les a nourris contre la faim et les a rassurés contre la peur ». Véridique est la parole de Dieu.
Wassalamou alaikoum wa rahmatoullah wa barakatouh”.
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Quand Christopher Nolan illumine Dakhla, Dakhla sublime son film...
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Christopher Nolan vient d’achever à Dakhla, joyau du sud marocain, le tournage d’une partie de son prochain film, "The Odyssey". C'est une adaptation cinématographique de l’épopée d’Ulysse. Parmi les lieux de tournage choisis, la spectaculaire Dune Blanche, située à une trentaine de kilomètres de Dakhla, un décor naturel exceptionnel mêlant sable blanc et lagune turquoise, qui a largement contribué à la richesse visuelle du film.
Cette superproduction hollywoodienne réunit un casting prestigieux : Matt Damon y incarne Ulysse, aux côtés de Zendaya, Charlize Theron, Tom Holland, Robert Pattinson, Anne Hathaway et Lupita Nyong’o. La sortie mondiale du film est prévue pour le 15 juillet 2026. Avant de poser leurs caméras à Dakhla, l’équipe de Nolan avait filmé des séquences à Ouarzazate, notamment au Ksar Aït Ben Haddou, ainsi qu’en Italie. Initialement, Nolan envisageait des lieux comme les Bermudes ou l’Australie pour certaines scènes maritimes, mais le choix s’est finalement porté sur le sud du Royaume, reconnu pour la diversité et la qualité de ses paysages naturels.
Le tournage à Dakhla est largement perçu comme une formidable opportunité pour la ville et pour le Maroc, renforçant leur visibilité sur la scène cinématographique internationale tout en valorisant l’industrie locale du film.
Mais qui est Christopher Nolan dans le monde du cinéma ? En 2024, il a remporté deux Oscars majeurs : celui du meilleur réalisateur et du meilleur film pour Oppenheimer (2023). Il a également reçu le César d’honneur pour l’ensemble de sa carrière, le BAFTA du meilleur réalisateur, ainsi que plusieurs autres distinctions prestigieuses telles que les Golden Globes et les Directors Guild of America Awards toujours pour Oppenheimer. Ce bref aperçu atteste que Nolan n’est pas une figure ordinaire dans l'industrie du cinéma? C'est l'un des plus grands cinéastes au monde.
Cependant, cette production a suscité étonnement des controverses, infondées et dénuées de rigueur. Le média Middle East Eye lui a consacrée un article condamnant le tournage à Dakhla, adoptant un ton sélectif et victimisant, s’appuyant sur une rhétorique de « décolonisation » et de prétendues « voix autochtones ». Cette critique, truffée d’inexactitudes historiques et d’un parti pris évident, révèle soit une ignorance profonde de l'histoire de ces contrées et de leur géographie physique et humaine, soit une volonté délibérée de déformer la réalité pour une quelconque contrepartie…
Le tournage s’est déroulé dans une ville paisible et stable, dotée d’infrastructures modernes, où règne une souveraineté marocaine incontestable. Et c'est probablement cette stabilité qui dérange certains, notamment parce qu’elle met en lumière les succès du Royaume dans cette région de son territoire, contrastant avec la situation difficile générée par le Front Polisario qui avec sa tutelle, n’a apporté aux populations séquestrées dans les camps de Tindouf que désespoir et absence de dignité, depuis près de 50 ans.
Alors que Middle East Eye accuse le Maroc de « normalisation culturelle », l'article omet de mentionner que l’Algérie exerce une véritable occupation sur les Sahraouis séquestrés dans les camps de la honte, où ces derniers, minoritaires par rapport aux sahraouis au Maroc, ne disposent ni de liberté de circulation, ni de nationalité, ni d’une presse indépendante. Ils ne bénéficient même pas du statut de réfugiés, les Nations unis étant empêchées par le pays hôte de les recenser . La vraie question demeure donc : qui est le véritable colonisateur dans ce contexte ?
Les Sahraouis, majoritaires, vivant dans le Sahara marocain bénéficient d’un niveau de vie significativement supérieur à celui des populations des camps de Tindouf, voire du pays hôte toute région confondues. Ils participent aux processus démocratiques, dirigent leurs communes, villes et régions, participent à la vie politique du Royaume, occupent des postes de responsabilités à tous les niveaux de l'état, créent des entreprises, animent des associations, voyagent librement et produisent des œuvres culturelles enrichissante pour leur pays. Leurs enfants vont dans des écoles et des universités de qualité. Ils se soignent dans des hôpitaux haut de gamme et n’ont nul besoin qu’un média prétende parler à leur place.
En réalité, cet article n’a rien à voir avec un journalisme sérieux, mais traduit une nostalgie d’un colonialisme inversé et une vision néo-orientaliste dépassée. Il s’agit d’une mise en scène idéologique orchestrée par un groupe d’activistes européens, utilisant les Sahraouis comme instruments d’une propagande déjà vue pour ne pas dire ridicule. L'objectif ici n’est ni la paix, ni l’autonomie réelle, mais la perpétuation d’un ressentiment artificiel, au service de leur chimère d’un État sahraoui indépendant. Un état qui n’existera jamais.
Entre temps, l'équipe de tournage de "The Odyssey" , satisfaite de la qualité de l'accueil, de l'assistance et du soutien des autorités marocaines et du travail réalisé, est bel et bien rentrée aux USA à bord d'un avion Royal Air Maroc affrété pour l'occasion.
Gageons que Christopher Nolan ne fera pas longtemps avant de revenir avec un autre projet et que la beauté des images de son film, pousseront d'autres grands du cinéma mondial à venir à Dakhla pour sublimer leurs œuvres prochaines.
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Quand Christopher Nolan illumine Dakhla, Dakhla sublime son film...
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Jacob Zuma’s Visit to Morocco Sparks Diplomatic Shake-up Over Moroccan Sahara Conflict
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The visit of Jacob Zuma to the Kingdom of Morocco triggered a desperate diplomatic response from the Polisario Front in South Africa, marking a significant political upheaval around the Moroccan Sahara conflict. Since then, the Polisario and its patron have shown nervousness reflecting a loss of influence even in African regions previously aligned with separatist positions.
But who is this man whose words have caused such turmoil and dismay?
Jacob Zuma is a South African statesman. He is a former anti-apartheid fighter imprisoned for ten years on the notorious Robben Island. Supported by the African National Congress (ANC), he rose through political ranks to become Vice-President of South Africa from 1999 to 2005, then President from 2009 to 2018, succeeding Thabo Mbeki. Zuma also served as ANC president from 2007 to 2017. Despite legal troubles and leaving the presidency, he maintains serious political weight, notably through the uMkhonto we Sizwe (MK) party he now leads, which became the third-largest political force in South Africa after the May 2024 elections.
Therefore, Zuma is not just any South African speaking on such an important issue for the continent and world.
On July 15, 2025, in Rabat, on behalf of himself and the MK party, Zuma took an unambiguous stance supporting Morocco, breaking with Pretoria's relatively recent official line. He called Morocco's autonomy proposal a "pragmatic and balanced solution," guaranteeing Moroccan sovereignty over its southern provinces while offering substantial local governance to the populations.
This position, officially supported by MK, represents a dramatic turnaround in South Africa and the region. Until now, South Africa backed the puppet Sahrawi Arab Democratic Republic (SADR) and the Polisario Front, framed as pan-African solidarity against colonization, consistent with Algeria's ideological stance. The argument for separatism artificially tied to Morocco's southern provinces ignores that Spanish colonization in this integral part of the Cherifian Empire lasted about 91 years (1884–1975), when Spain declared a protectorate over the Western Sahara region and governed it until its 1975 withdrawal under the Madrid Agreement with Morocco.
Since Nelson Mandela's death, South Africa had quickly sided with Algeria's vision of an independent state between Mauritania and Morocco, overlooking Morocco's historic support for South Africa's anti-apartheid struggle.
In reaction to Zuma's recent statements in Rabat, where he explicitly supported Morocco's autonomy plan for Western Sahara, the Polisario swiftly sent its Foreign Minister Mohamed Yeslem Beissat to Pretoria. This move comes amid tense diplomacy and a major shift in South African policy on the formerly Spanish Sahara. Until then, all political forces in the country were aligned with the government’s position.
Panicked, the Polisario dispatched a delegation led by Beissat, who knows the field well after years representing the entity, officially invited by the ANC under Cyril Ramaphosa to attend a "liberation movements summit" in Pretoria from July 25 to 28. This summit, themed "Defending liberation gains, promoting integrated socio-economic development, and strengthening solidarity for a better Africa," also gathers other supporters of similar causes like Palestinian Jebril Rajoub, allied with Algeria and Polisario. The event, organized by the South African embassy in Algiers, aims solely to back separatist positions and offer support.
The ANC quickly condemned Zuma's support for Western Sahara's Moroccan sovereignty on principle, accusing him of betrayal and dissidence after his split from the party. However, not all ANC factions still adhere strictly to Ramaphosa's official line. Many ANC leaders now recognize that siding with Algeria’s unproductive position has been a significant loss for their country. The influence of Zuma, a powerful political figure, has forced the Polisario and its patron to coordinate their response amid the new diplomatic dynamics intensified by his backing of Morocco.
This diplomatic earthquake happens as several African states have progressively withdrawn recognition of the SADR in favor of the Moroccan plan, potentially further isolating the Polisario and Algeria continentally. During his visit, Zuma reminded the historical role Morocco played in the anti-apartheid struggle, seemingly lamenting his country's unexpected post-Mandela shift. He advocated for a strategic alliance based on respecting African states' territorial integrity, moving away from separatist support—a pragmatic stance shared by many South African officials. A rapprochement between Morocco and South Africa, the only African countries with truly industrial and diversified economies, could benefit both powers and the continent as a whole. The era of imported ideologies serving as democratic facades for military dictatorships is over and no longer effective.
Thus, the Polisario minister’s visit to Pretoria appears a desperate attempt to limit the impact of a shift that could deeply transform political balances in Southern Africa and accelerate Morocco’s strengthening continental and international position
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Jacob Zuma’s Visit to Morocco Sparks Diplomatic Shake-up Over Moroccan Sahara Conflict
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Football féminin marocain : Quand l’espoir se heurte au plafond de verre
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Pour la deuxième fois consécutive, la sélection féminine de football du Maroc s’est inclinée en finale de la Coupe d’Afrique des Nations, pourtant les deux fois organisée au Maroc. La seconde défaite n’a pas l’air de passer, ravivant chez les supporters une profonde frustration et suscitant des débats animés dans tout le pays. Cette défaite, survenue cette fois face au Nigeria après un précédent revers contre l’Afrique du Sud, met en lumière des enjeux complexes, bien au-delà du terrain de jeu.
L’entame de la finale a été plutôt fantastique. L’équipe nationale marocaine, développant un jeu chatoyant et efficace, se retrouve à mener deux buts à zéro à la mi-temps devant des Nigérianes plutôt perdues sur le terrain, tant les Marocaines étaient adroites et appliquées. Elles se feront hélas rattraper.
L’engouement populaire suscité par le parcours des Lionnes de l’Atlas contraste brutalement avec l’amertume de la défaite en finale. Pour de nombreux observateurs, cet échec ne relève pas de la simple malchance. Plusieurs voix, expertes ou anonymes, avancent des explications diverses qui alimentent le débat.
Le choix tactique de l’entraîneur est mis en cause. Nombreux sont ceux qui estiment que la seconde mi-temps contre le Nigeria a révélé un manque d’inspiration et de réactivité, donc de compétence, notamment à travers des changements tardifs, incapables de relancer dynamiquement l’équipe alors que la partie semblait échapper aux Marocaines. Ces décisions techniques, bien qu’elles ne soient pas seules responsables du résultat, ont déclenché une vague de critiques sur la gestion du banc et l’adaptabilité aux aléas du match.
Pêle-mêle, on évoque la moyenne d’âge des joueuses, sans doute trop élevée: 31 ans. À cet âge, à moins d’être dotée de qualités physiques, techniques et mentales exceptionnelles, il est difficile de tenir 90 minutes, surtout après avoir enduré 120 minutes et les tirs au but quelques jours auparavant. On évoque également la dimension sentimentale dans le choix de certaines joueuses, convoquées pour faire plaisir à d’autres. On parle aussi du déploiement de certaines joueuses qui n’auraient pas été placées à leurs postes habituels. Bref, de nombreux points de vue convergent majoritairement vers la responsabilité de l'encadrement technique.
À cela s’ajoute la question de la condition physique. Plusieurs analystes et supporters pointent du doigt une préparation physique insuffisante, se traduisant par une baisse d’intensité et de lucidité dans les moments clés de la rencontre. Face à des adversaires réputées pour leur puissance athlétique et leur capacité à maintenir un haut niveau d’exigence pendant 90 minutes, ce déficit s’est révélé fatal. En vérité, la préparation physique est un processus long qui ne peut pas véritablement se travailler en équipe nationale, par manque de temps. Cela se fait principalement dans les clubs, qui disposent des joueuses toute la saison. En sélection le préparateur physique ne fait que de l'entretien et encore.
Cependant, l’analyse ne s’arrête pas au simple aspect sportif. Tout au long du tournoi, le sentiment d’avoir été lésé par l’arbitrage a été manifeste. Certains allant jusqu’à parler de « vol » ou d’injustice systémique à l’encontre du Maroc. Le fameux penalty litigieux, sifflé puis finalement annulé pour des raisons obscures, conforte ce sentiment. Voulait on un X titre pour le Nigéria à tout prix?
Les réseaux sociaux, véritable caisse de résonance des émotions populaires, se sont immédiatement embrasés après la finale. Les critiques se sont multipliées à l’égard de la fédération et de son président. Certains internautes l’accusent de ne pas avoir su imposer l’autorité du Maroc dans son propre stade, d’autres pointent une gestion éloignée des attentes des supporters, bercés d’espoirs par les progrès récents du football féminin national.
On assiste depuis à une polarisation des débats. D’un côté, une frange du public qui, légitimement déçue, réclame des comptes, appelle à des changements radicaux dans la gestion de l’effectif. Elle rappelle que c’est le même entraîneur qui a conduit l’équipe à gagner en aller et qui a perdu au Maroc la qualification aux Jeux Olympiques contre la Zambie. De l’autre, des défenseurs de la direction actuelle soulignent le chemin parcouru, insistent sur la nécessité de stabilité et mettent en garde contre les jugements à l’emporte-pièce, évoquant le palmarès éloquent du coach espagnol. Ils rappellent en excuse que le Nigeria a 10 titres africains et un quart de finale de Coupe du monde à son actif et que par le passé on ne pesait pas lourd devant.
Si la Fédération Royale Marocaine de Football a réussi à placer le football féminin sur la carte continentale, alors qu'il n'existait pas voilà peu de temps, le passage du rêve à la consécration reste semé d’embûches.
Désormais, il apparaît urgent de tirer les enseignements, tant sur le plan technique que structurel, d’autant plus que sous peu, le tournoi aura de nouveau lieu au Maroc et qu’il sera, selon la nouvelle formule, qualificatif pour la Coupe du Monde prévue au Brésil en 2027. Va-t-on garder le même staff malgré tout et un effectif avec une moyenne d’âge ne permettant pas de tenir les sept rencontres d’une CAN et d’aller loin en Coupe du Monde ?
Quoique prématuré, il serait peut-être judicieux d’évaluer rapidement la stratégie d'un football féminin entièrement supportée par la fédération à hauteur de 1,2 million par équipe, ce qui est très conséquent comparé ce montant à d’autres équipes dans d’autres sports. Les clubs font-ils le travail convenablement afin de ne pas dilapider l’argent pour un rendement quasi nul au niveau des équipes nationales?
La priorité devrait porter sur l’amélioration de la détection et de la préparation physique, l’élargissement du vivier de joueuses professionnelles et l’élévation du niveau d’exigence en Botola. Parallèlement, un effort de communication et de dialogue avec les supporters semble indispensable pour restaurer un climat de confiance, apaiser les tensions et favoriser une mobilisation collective autour des prochaines échéances.
La lecture du message de Sa Majesté le Roi, que Dieu l’assiste, à l'équipe, doit être double. Oui, effectivement, l’équipe et son staff sont à féliciter pour le parcours, mais le message Royal est également un avertissement quant aux attentes pour la suite. Et dans la suite, il y a les autres compétitions footballistiques que le pays s’apprête à accueillir.
Le football féminin marocain vit un moment charnière. Entre le mérite des parcours réalisés et la nécessité de franchir un nouveau palier, le défi reste immense. Mais l’histoire du sport est faite autant de revers que de résilience. L’essentiel réside peut-être dans la capacité des porteurs de ce projet à transformer cette frustration actuelle en un moteur pour l’avenir, afin que l’espoir soulevé par ces finales, bien que douloureuses, se transforme enfin en victoire accomplie.
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Football féminin marocain : Quand l’espoir se heurte au plafond de verre
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Par son soutien au plan d’autonomie marocain, Jacob Zuma secoue Pretoria, le Polisario et au delà..
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La visite de Jacob Zuma au Royaume du Maroc a déclenché une riposte diplomatique désespérée du Front Polisario en Afrique du Sud, témoignant d’un véritable séisme politique déterminant autour du conflit du Sahara marocain. Le Polisario et son parrain ne se sentent pas bien depuis et montrent une fébrilité révélatrice d’une perte de repères en Afrique même, dans des régions jusqu'ici acquises aux « thèses des séparatistes ».
Mais qui est donc ce monsieur dont la parole a provoqué tant de remous et de désarroi ?
Jacob Zuma est un homme d'État sud-africain. C'est un ancien combattant de la lutte anti-apartheid, emprisonné pendant dix ans dans la fameuse prison de Robben Island. Porté par le Congrès national africain (ANC), il a gravi les échelons politiques pour devenir vice-président de la République d'Afrique du Sud de 1999 à 2005 et président de 2009 à 2018, succédant à Thabo Mbeki à la tête de l'État. Zuma a également été président de l'ANC de 2007 à 2017.
Malgré ses affaires judiciaires et sa sortie de la présidence, il conserve un poids politique extrêmement sérieux, notamment à travers le uMkhonto we Sizwe (MK) part qu'il dirige désormais et qui est devenu la troisième force politique du pays aux élections de mai 2024.
Ce n'est donc pas n'importe quel Sud-Africain qui vient de prendre la parole sur un sujet aussi important pour le continent et le monde.
Le 15 juillet 2025 à Rabat, en son nom et en celui du parti MK, Jacob Zuma a pris une position sans ambiguïté en faveur du Maroc, rompant avec la ligne assez récente tout de même de Pretoria. **Il a qualifié la proposition marocaine d’autonomie de « solution pragmatique et équilibrée », garantissant la souveraineté du Maroc sur ses provinces du sud, tout en offrant une gouvernance locale significative aux populations locales.**
Cette prise de position, soutenue officiellement par le parti MK, constitue un revirement spectaculaire en Afrique du Sud et dans les parages. En effet, jusqu’à présent, l’Afrique du Sud soutenait la fantoche république arabe sahraouie démocratique (RASD) et le Front Polisario, dans une logique de solidarité panafricaine contre la colonisation, en cohérence surtout avec le positionnement idéologique obtus de l’Algérie. Une idéologie désuète collée artificiellement au cas des provinces du sud marocain, une fois récupérées par le Maroc. La colonisation espagnole de cette partie intégrante de l'Empire chérifien a duré environ 91 ans, de 1884 à 1975. L’Espagne avait proclamé un protectorat sur la région du Sahara marocain, alors appelée **Sahara espagnol**, le 26 décembre 1884, et gouverna ce territoire jusqu’en 1975, date à laquelle elle se retire suite à l’accord de Madrid passé avec le Royaume du Maroc.
Depuis la disparition de Nelson Mandela, la République d'Afrique du Sud s’était rapidement rangée du côté de l’Algérie et de son rêve invraisemblable d’un État indépendant entre la Mauritanie et le Maroc. L'orientation inexpliquée du pays arc-en-ciel fait abstraction du soutien historique du Maroc à la lutte sud-africaine contre l’apartheid.
En réaction donc aux déclarations récentes de l'ancien président sud-africain à Rabat, où il a exprimé un soutien explicite au plan d'autonomie marocain pour le Sahara, le Front Polisario a rapidement envoyé son *ministre des Affaires étrangères* à Pretoria. La démarche s’inscrit dans un contexte diplomatique tendu, marqué par un virage majeur dans la politique sud-africaine concernant le conflit du Sahara, territoire anciennement espagnol. Jusqu'ici, point de divergences ; l'ensemble des forces politiques du pays étaient parfaitement alignées sur la position officielle du gouvernement.
Pris de panique, le Front Polisario a dépêché à Pretoria une délégation conduite par le dit **ministre des Affaires étrangères**, Mohamed Yeslem Beissat, qui connaît bien le terrain pour y avoir représenté des années durant l’entité fantoche. Officiellement invitée par l'ANC, dirigé par Cyril Ramaphosa, la délégation participe à un « sommet des mouvements de libération » prévu du 25 au 28 juillet à Pretoria. Ce dit « sommet », sur le thème « Défendre les acquis de la libération, promouvoir un développement socio-économique intégré, renforcer la solidarité pour une Afrique meilleure », rassemblera aussi d’autres défenseurs de causes similaires, comme le Palestinien Jebril Rajoub, allié des positions algériennes et du Polisario. La réunion est en fait organisée par ** l’ambassade sud-africaine à Alger, ** dans le seul but de soutenir les positions du mouvement séparatiste et d'en venir à la rescousse.
Il faut noter que l’ANC a vite condamné le soutien de Jacob Zuma à la marocanité du Sahara occidental pour une question de principe, pas plus. Zuma, s'étant séparé de l'organisation mère, est accusé de trahison et de dissidence impardonnable. Cela ne veut pas dire que toutes les composantes de l'ANC soient encore sur la même ligne que celle défendue par Ramaphosa. Depuis quelque temps déjà, nombreux sont les dirigeants de l'ANC qui se sont rendu compte de la grosse perte de leur pays en s'alignant sur une position algérienne qui ne mène à rien. Face à ce changement majeur émanant d’une figure politique influente, le Polisario et son parrain attitré ont engagé des consultations intenses afin de coordonner la réponse face aux nouvelles dynamiques diplomatiques aujourd'hui amplifiées par le soutien de Zuma à la position du Maroc.
Ce séisme diplomatique intervient dans un contexte inédit où plusieurs pays africains ont progressivement retiré leur reconnaissance à la RASD en faveur du plan marocain. Ce basculement pourrait isoler davantage le Polisario et son parrain sur la scène continentale. Lors de sa visite, Jacob Zuma n’a pas manqué de rappeler le rôle historique du Maroc dans la lutte contre l’apartheid, comme pour regretter le revirement inattendu de son pays après l'ère Mandela. Il a en outre plaidé pour une alliance stratégique fondée sur le respect de l’intégrité territoriale des États africains, s’éloignant ainsi du soutien aux revendications séparatistes. Une position pragmatique que partagent de nombreux responsables sud-africains. Un retour à la raison et un rapprochement avec le Royaume ne peuvent que profiter aux deux puissances économiques africaines et, partant, à l'ensemble du continent. Le Maroc et l'Afrique du Sud, seuls pays à avoir une économie véritablement industrielle et diversifiée, ont beaucoup à faire ensemble pour leur profit et celui de l'ensemble du continent. Le temps des idéologies importées en guise de paravent *démocratique et populaire* à des dictatures militaires, est révolu et ne fait plus recette.
Ainsi, la visite du *ministre du Polisario* à Pretoria apparaît comme une tentative désespérée pour limiter les conséquences d’un revirement qui pourrait transformer profondément les équilibres politiques en Afrique australe et accélérer le renforcement de la position marocaine, tant au niveau continental qu’international.
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Between Ideology and Pragmatism: The Spanish Radical Left's Controversial Stance on Moroccan Sahara...
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I confess here that it was the writings of Si Lahcen Hadad that pushed me to take a closer interest in this Spanish left, which positions itself in opposition to the Sánchez government, which is itself left-wing. Not reading Spanish, I am therefore somewhat less inclined to pay attention to the repeated ignominies of this left, sick from not being able to access power, sick from its aborted history, sick from what it actually is. So, to exist, it invented a cause. Too bad if it understands nothing about it, too bad if it harms Spain’s interests, too bad if it distorts history, ignores geography and demography, too bad if its reasoning, if it is reasoning at all, is far from logical, too bad if it lies outrageously. The important thing is to exist and to appear to the Spanish public as the defender of the causes of the most deprived... No matter if those people harmed the Spanish people; no matter if they have Spanish blood on their hands. Manifest bad faith.
In Spain, therefore, a significant part of the radical left, mainly represented by formations such as Unidas Podemos, an alliance between Podemos, Izquierda Unida, and other minority groups, maintains a posture—let’s say critical, if not belligerent—towards the Kingdom of Morocco.
This contradictory position is fed by a historical prism marked by colonial memory, “anti-imperialist” struggles, but also by the question of the Sahara, called the "Spanish Sahara" until 1975, as it was a former territory under Spanish domination until the Green March in 1975.
This radical left considers Morocco a belligerent and threatening actor. The debate is not limited to territorial disputes: it fits into an ideological vision where the Moroccan state is often presented as an authoritarian and repressive regime, described as a neocolonial power. This is what underpins the repeated support for the artificial Sahrawi cause, presented as an anti-colonial and anti-imperialist fight. Support for the Polisario Front thus seems embedded in the DNA of these “gauchos,” regardless of developments.
Historically, several components of the Spanish left have expressed clear support for the Polisario Front, founded in 1973, which was nevertheless supported by Gaddafi, then hosted, supplied, and armed by the Algerian regime with the aim of harming Morocco’s interests. This support manifests itself in various forms:
- Filing parliamentary motions in defense of the right to self-determination for this small part of the Sahara alone;
- Participation in international pro-Polisario forums and associative networks that blindly support it, regardless of reports on the embezzlement of aid, rapes, and flagrant human rights abuses in Tindouf;
- Pressure on the Spanish government and European institutions to recognize the political status of the Sahara, neglecting to mention that it was formerly occupied by their country, as a territory to be decolonized, in opposition to Morocco’s historical sovereignty. Even the autonomy proposal, well known in Spain, does not seem to satisfy them.
However, it should be noted that this support comes in a context of strong internal contestation in Spain. Since the socialist government of Pedro Sánchez expressed its support in 2022 for the Moroccan autonomy plan, this radical position has somewhat fractured. This change reflects a pragmatic adaptation by some to the geopolitical, economic, and migratory realities that closely link the two countries.
Faced with challenges related to managing migratory flows through the occupied enclaves of Ceuta and Melilla, as well as security and economic cooperation with the Kingdom of Morocco, the Spanish government has refocused its diplomacy. This has led to a gradual distancing of the left—but not the radical left—from the Polisario, thus marginalizing its influence on official policy.
In this context, some voices within the radical left still try to persuade European institutions to keep pressure on Morocco, demanding that the so-called Western Sahara remain central to priorities to resolve an “unresolved colonial conflict.” Parliamentary groups and “pro-Sahrawi” NGOs continue to denounce bilateral agreements between Madrid and Rabat, refusing that the issue be sidelined in favor of a more “pragmatic” diplomacy.
Spanish and European institutions, the theater of these ideological tensions, thus see the radical left forces seeking to have the question of the so-called Western Sahara recognized as a “state matter.” They denounce Moroccan control over this dossier and strongly contest the diplomatic normalization policies carried out by Madrid.
This line reflects a deep political fracture, where post-colonial idealism and outdated self-determination claims clash head-on with political realism marked by the search for regional strategic balances.
Support for the so-called Sahrawi cause is not without controversy. Activists, commentators, and victims have recalled that the Polisario Front was, in the past, involved in violent operations in Spanish territorial waters, causing the death of Spanish fishermen.
These painful episodes resonate in Spanish public opinion and fuel a virulent critique of radical positions that support a movement with a past combining political struggle and violent actions. This memory weighs heavily in contemporary debate and is exploited by political forces opposed to these radical left positions, notably the Spanish right.
The question of the Sahara, a territory that was Spanish for a time, remains an important point in relations between Spain and Morocco. However, current political, economic, and security realities push for pragmatic Spanish diplomacy, favorable to strengthened cooperation with Rabat, thus marginalizing the radical stance on both governmental and international stages.
The historical legacy is here perfectly exploited for contemporary necessities in managing Ibero-Moroccan relations.
Today, after consulting numerous articles and writings recounting the positions of this left of another era, I understand a little better Si Lahcen Hadad's fight on the subject, and even more so his sharp responses to the remarks of a certain Ignacio Cembrero, whom I now see only as a bland neurotic. Thank you, Si Lahcen.
One question remains: why is the Moroccan left not more inclined to take a stand and strongly denounce the alienated stance of their Spanish counterparts?
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La gauche radicale espagnole, le Maroc et la question du bout de Sahara un laps de temps espagnol...
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J’avoue ici que ce sont les écrits de Si Lahcen Hadad qui m’ont poussé à m’intéresser de plus près à cette gauche espagnole, qui campe à l’opposé de la position du gouvernement de Sánchez, pourtant lui aussi de gauche. Ne lisant pas l’espagnol, je suis donc un peu moins enclin à prêter attention aux ignominies pourtant répétées de cette gauche, malade de ne pas pouvoir accéder au pouvoir, malade de son histoire avortée, malade de ce qu’elle est en fait. Alors, pour exister, elle s’est inventée une cause. Tant pis si elle n’y comprend rien, tant pis si cela nuit aux intérêts de l’Espagne, tant pis si elle dénature l’histoire, fait fi de la géographie et de la démographie, tant pis si son raisonnement, s’il en est un, est loin de toute logique, tant pis si elle ment outrageusement. L’important, c’est d’exister et de passer aux yeux du public espagnol comme la défenseuse des causes des plus démunis… Peu importe si ceux-là ont nui au peuple espagnol ; peu importe s’ils ont du sang espagnol sur les mains. Une mauvaise foi manifeste.
En Espagne, donc, une partie importante de la gauche radicale, principalement représentée par des formations telles qu’Unidas Podemos, une alliance entre Podemos, Izquierda Unida et d’autres groupes minoritaires, entretient une posture, disons critique, pour ne pas dire belliqueuse, à l’égard du Royaume du Maroc.
Ce positionnement antinomique se nourrit d’un prisme historique marqué par la mémoire coloniale, les luttes « anti-impérialistes », mais aussi par la question du Sahara appelé "Sahara espagnol" jusqu'en 1975, car ancien territoire sous domination espagnole jusqu’à la Marche Verte en 1975.
Cette gauche radicale considère le Maroc comme un acteur belliqueux et menaçant. Le débat ne se réduit pas à des différends territoriaux : il s’inscrit dans une vision idéologique où l’État marocain est souvent présenté comme un régime autoritaire et répressif, décrit comme une puissance néocoloniale. Voilà donc sur quoi repose le soutien répété à l’artificielle cause sahraouie, présenté comme un combat anti-colonial et anti-impérialiste. Le soutien au Front Polisario semble ainsi inscrit dans l’ADN de ces gauchos peu importe les évolutions.
Historiquement, plusieurs composantes de la gauche espagnole ont exprimé un soutien clair au Front Polisario, fondé en 1973, qui a pourtant été soutenu par Kadhafi, puis hébergé, nourri et armé par le régime algérien dans le but de nuire aux intérêts du Maroc. Ce soutien se manifeste sous diverses formes :
- Dépôt de motions parlementaires en défense du droit à l’autodétermination de cette seule petite partie du Sahara ;
- Participation à des forums internationaux pro-Polisario et à des réseaux associatifs le soutenant aveuglément, peu importe les rapports sur les détournements d'aides, les viols et outrance aux droits de l'homme à Tindouf ;
- Pression sur le gouvernement espagnol et sur les institutions européennes pour qu’elles reconnaissent le statut politique du Sahara, qu’ils oublient de dire anciennement occupé par leur pays, comme territoire à décoloniser, en opposition à la souveraineté pourtant historique du Maroc. Même la proposition d’autonomie, bien connue en Espagne, ne semble pas leur convenir.
Il faut cependant savoir que ce soutien s’inscrit dans un contexte de forte contestation interne en Espagne. Depuis que le gouvernement socialiste de Pedro Sánchez, en 2022, a exprimé son soutien au plan d’autonomie marocain, cette position radicale s’est quelque peu fracturée. Ce changement reflète une adaptation pragmatique de certains aux réalités géopolitiques, économiques et migratoires qui lient étroitement les deux pays.
Face aux défis liés à la gestion des flux migratoires à travers les enclaves occupées de Ceuta et Melilla, ainsi qu’à la coopération sécuritaire et économique avec le Royaume Marocain, le gouvernement espagnol a recentré sa diplomatie. Cela a conduit à un éloignement progressif de la gauche, mais pas de la gauche radicale, vis-à-vis du Polisario, marginalisant ainsi son influence sur la politique officielle.
Dans ce contexte, certaines voix au sein de la gauche radicale tentent encore de persuader les institutions européennes de maintenir la pression contre le Maroc, réclamant que le Sahara dit occidental reste au cœur des priorités pour régler un « conflit colonial » non résolu. Des groupes parlementaires et des ONG "pro-sahraouis" continuent de dénoncer les accords bilatéraux entre Madrid et Rabat, refusant que la question soit délaissée au profit d’une diplomatie plus «pragmatique».
Les institutions espagnoles et européennes, théâtre de ces tensions idéologiques, voient ainsi les forces radicales de gauche chercher à faire reconnaître la question du Sahara dit occidental comme une « affaire d’État ». Elles dénoncent la mainmise marocaine sur ce dossier et contestent vivement les politiques de normalisation diplomatique menées par Madrid.
Cette ligne traduit une fracture politique profonde, où l’idéalisme post-colonial et les revendications autodéterministes d’un autre temps s’opposent frontalement à un réalisme politique marqué par la recherche d’équilibres stratégiques régionaux.
Le soutien à la cause dite sahraouie n’est pas sans controverse. Des militants, commentateurs et victimes ont rappelé que le Front Polisario a, par le passé, été impliqué dans des opérations violentes dans les eaux territoriales espagnoles, causant la mort de pêcheurs espagnols.
Ces épisodes douloureux résonnent dans l’opinion publique espagnole et nourrissent une critique virulente des positions radicales qui soutiennent un mouvement au passé mêlant lutte politique et actions violentes. Cette mémoire pèse fortement dans le débat contemporain et est exploitée par des forces politiques opposées à ces positions de gauchos radicaux, notamment la droite espagnole.
La question du Sahara, territoire espagnol pendant un temps, reste un point important dans les relations entre l’Espagne et le Maroc. Cependant, les réalités politiques, économiques et sécuritaires actuelles poussent une diplomatie espagnole pragmatique, favorable à une coopération renforcée avec Rabat, marginalisant ainsi cette posture radicale sur la scène gouvernementale et internationale.
L'héritage historique est ici parfaitement exploité pour les nécessités contemporaines dans la gestion des relations ibéro-marocaines.
Aujourd’hui, après avoir consulté de nombreux articles et écrits relatant les positions de cette gauche d’un autre temps, je comprends un peu mieux le combat de Si Lahcen Hadad sur le sujet, et encore plus ses réponses cinglantes aux propos d’un certain Ignacio Cembrero, que je ne perçois plus que comme un névrosé sans relief. Merci, Si Lahcen.
Une question tout de même : pourquoi la gauche marocaine n’est-elle pas plus encline à prendre position et à dénoncer avec force la posture aliénée de leurs homologues espagnols ?
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Morocco, History, and Geography: The Foundations of Political Reality and Territorial Integrity...
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Politics cannot be separated from history or geography. It consists of a set of actions and decisions aimed at organizing a society internally, as well as in its relations with the rest of the world. It is always situated within a context shaped by the two fundamental dimensions of history and geography, which are by no means mere backdrops but rather provide the framework within which political projects, conflicts, and developments unfold. Politics may be influenced by an ideology—born of a philosophy—or simply shaped by a given context, but such influence rarely lasts.
History plays a fundamental role in understanding political phenomena. A country’s institutions, laws, and values are rooted in its collective memory, an inheritance made up of major events, breaks, or continuities with the past. Borders, for example, are often drawn following wars or treaties, the outcome of ancient or recent conflicts. They remain visible marks of past rivalries, defeats, victories, and compromises. Relations—whether of solidarity or rivalry—between nations, regions, or communities are explained in light of shared or divergent histories.
The present Kingdom of Morocco cannot be understood without reference to its millennial origins, to the centuries-old Sharifian Empire, nor to the successive dynasties that shaped its relationship to religion, allegiance, and the centralization of power throughout different eras.
Similarly, geography significantly influences the choices and constraints of public policies. The distribution of natural resources conditions economic development, territorial organization, and power relations. Relief, climate, and access to maritime routes determine possibilities for urbanization, agriculture, communication, and defense. Border situations impose specific diplomatic and security policies, while landlocked or insular areas require tailored strategies. Some authors even describe Morocco as an “island country” due to its geographical configuration.
It is therefore inconceivable to conceive of effective or legitimate politics without taking history and geography into account. Every choice, reform, or political ambition must be based on a deep understanding of the territory and collective memory; ignoring one or the other exposes one to illusion, misunderstanding, or even failure.
Regarding the Sahara, referred to as the “Western Sahara,” the geography of this region is undeniably contiguous to Morocco, physically, demographically, and historically: the Saharan populations have largely contributed to the country’s evolution. Its history was written through the successive allegiances of its tribes to the sultans of Morocco, and the Sharifian kingdom thus constitutes a nation-state established long before the contemporary era.
Weakened by having missed the crucial turn of the industrial revolution, the Sharifian Empire was dissected from south to north, but also from the east. The so-called Western Sahara was annexed by Spain, which exercised colonial control there from 1884 to 1975. This situation facilitated France’s domination over territories grouped into French West Africa, part of which later became Mauritania. France also appropriated the eastern part of the Sharifian Empire, annexed de facto to its departments conquered from the Ottoman Empire and called French Algeria. The remainder was placed under French protectorate, while northern Morocco came under Spanish rule.
Independence, achieved in 1956, and the gradual decolonization of Sidi Ifni and Tarfaya concerned other regions only later.
On November 28, 1960, France authorized the proclamation of Mauritania’s independence—a region then claimed by Morocco, as were territories under Spanish control that Morocco considered its own. At that time, there was a Moroccan ministry called the “Ministry of Mauritanian and Saharan Affairs,” headed by Mohammed Fal Ould Oumeir, a representative of those territories.
From 1963 onwards, the kingdom raised the issue of the Spanish Sahara before the Decolonization Commission. The situation became complicated when newly created Mauritania also claimed the territory, notably to pressure Morocco, which did not recognize Mauritanian independence until 1969—nine years after its proclamation. Morocco continued to claim the Spanish Sahara peacefully, preventing the Liberation Army from pursuing military actions in the region.
In 1973, the creation of the Polisario Front (Popular Front for the Liberation of Saguia el-Hamra and Rio de Oro) marked a new stage. This movement initially aimed to unite the Saharan territory with the “motherland.” But in a context of regional rivalries and ideological tensions, the Saharan question was instrumentalized by various actors.
Muammar Gaddafi’s Libya played a decisive role in the rise of the separatist Polisario, supporting and arming the movement in a "revolutionary" and pan-Arabist logic, while seeking to destabilize the Moroccan monarchy. Later, Gaddafi himself admitted having made a “strategic mistake” in backing this group, which remains a destabilizing factor in the region today.
In 1975, a peaceful turning point occurred: bolstered by the International Court of Justice’s opinion recognizing ties of allegiance between Saharan tribes and Moroccan sultans, the late King Hassan II launched the Green March to general surprise. This mobilization pushed Spain to withdraw from Laâyoune in favor of Morocco, which immediately reclaimed the territory. Mauritania, although having occupied adjacent zones, ultimately withdrew, leaving Morocco alone against the Polisario Front, actively supported by Algeria, which hosted, armed, financed, and elevated the movement into a “republic.”
Houari Boumédiène’s Algeria exploited the situation to weaken its Moroccan neighbor, even calling the Saharan issue a “thorn in Morocco’s side,” a way of exacting revenge for the crushing defeat in 1963.
This dispute has often overshadowed the deep history of ties between Morocco and these territories under Sharifian authority well before the colonial era. For Morocco, territorial integrity rests firmly on the constants of history and geography—major arguments. The rest is merely a temporary construction without foundation, destined to fade into oblivion in the near future.
Moroccans know this very well… Perhaps not everyone else…
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Histoire et géographie : piliers incontournables de la politique marocaine...
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La politique ne peut être dissociée de l’histoire ni de la géographie. Elle consiste en un ensemble d’actions et de décisions visant à organiser une société sur le plan interne, mais également dans ses relations avec le reste du monde. Elle s’inscrit toujours dans un contexte façonné par les deux dimensions fondamentales que sont l’histoire et la géographie, qui ne sont nullement de simples arrière-plans, mais offrent bien la trame sur laquelle s’articulent projets, conflits et évolutions politiques. Elle peut être influencée par une idéologie, née d’une philosophie, ou simplement forgée à partir d’un contexte donné mais cela ne dure guère.
L’histoire joue un rôle fondamental dans la compréhension des phénomènes politiques. Institutions, lois et valeurs d’un pays s’ancrent dans sa mémoire collective, héritage constitué d’événements majeurs, de ruptures ou de continuités avec le passé. Ainsi, les frontières, par exemple, sont fréquemment tracées à la suite de guerres ou de traités, résultant de conflits anciens ou récents. Elles restent les marques visibles de rivalités, de défaites, de victoires et de compromis du passé. Les relations, qu’elles soient de solidarité ou de rivalité entre nations, régions ou communautés, s’expliquent à la lumière d’histoires partagées ou divergentes.
Le Royaume du Maroc actuel ne saurait être compris sans référence à sa genèse millénaire, à l’Empire chérifien pluriséculaire ni aux dynasties successives qui ont façonné son rapport aux religions, à l’allégeance ou à la centralisation du pouvoir, selon les époques.
De la même façon, la géographie influence considérablement les choix et contraintes des politiques publiques. La répartition des ressources naturelles conditionne le développement économique, l’organisation territoriale et les rapports de force. Le relief, le climat ou l’accès aux voies maritimes déterminent les possibilités d’urbanisation, d’agriculture, de communication ou de défense. Les situations frontalières imposent des politiques diplomatiques et sécuritaires spécifiques, tandis que les espaces enclavés ou insulaires requièrent des stratégies adaptées. Certains auteurs n’hésitent pas à qualifier le Maroc de “pays insulaire” du fait de sa configuration géographique.
Il est donc inconcevable de penser une politique efficace ou légitime sans tenir compte de l’histoire et de la géographie. Chaque choix, chaque réforme, chaque ambition politique doit s’appuyer sur une compréhension approfondie du territoire et de la mémoire collective ; ignorer l’un ou l’autre, c’est s’exposer à l’illusion, à l’incompréhension, voire à l’échec.
Au sujet du Sahara appelé « occidental », la géographie de cette région se situe indéniablement dans le prolongement du Maroc, tant sur le plan physique, démographique qu’historique : les populations sahariennes ont largement contribué à l’évolution du pays. Son histoire s’est écrite au fil des allégeances successives de ses tribus aux sultans du Maroc, et le royaume chérifien constitue, de fait, un État-nation institué bien avant la période contemporaine.
Affaibli pour avoir raté le virage fondamental de la révolution industrielle, l’Empire chérifien sera dépecé du sud vers le nord, mais aussi à partir de l’est. Le Sahara dit occidental fut annexé par l’Espagne, qui y exerça un contrôle colonial de 1884 à 1975. Cette situation a favorisé la mainmise de la France sur les territoires regroupés dans l’Afrique occidentale française, dont une partie allait former la Mauritanie. La France s’appropria aussi l’est de l’Empire chérifien, annexé de facto à ses départements conquis sur l’Empire ottoman et appelés Algérie française. Le reste sera placé sous protectorat français, tandis que le nord du Maroc passait sous domination espagnole.
L’indépendance obtenue en 1956 et la décolonisation progressive de Sidi Ifni et Tarfaya n’ont concerné d’autres régions que plus tard.
Le 28 novembre 1960, la France autorise la proclamation de l’indépendance de la Mauritanie, région revendiquée alors par le Maroc, tout comme les territoires sous contrôle espagnol, considérés comme siens. À cette époque, il y eu un ministère marocain dénommé « des Affaires mauritaniennes et sahariennes » fut confié à Mohammed Fal Ould Oumeir, représentant de ces territoires.
Dès 1963, le royaume porta la question du Sahara espagnol devant la commission de décolonisation. La situation se compliqua lorsque la Mauritanie nouvellement créée revendiqua également ce territoire, notamment pour exercer une pression sur le Maroc, qui ne reconnaîtra l’indépendance mauritanienne qu’en 1969, soit neuf ans après sa proclamation. Le Maroc continua de revendiquer pacifiquement le Sahara espagnol, empêchant l’Armée de libération de poursuivre ses actions militaires dans la région.
En 1973, la création du Front Polisario (Front populaire de libération de la Saguia el Hamra et du Rio de Oro) marqua une nouvelle étape. Ce mouvement visait initialement à rattacher le territoire saharien à la “mère patrie”. Mais dans un contexte de rivalités régionales et de tensions idéologiques, la question saharienne fut instrumentalisée par divers acteurs.
La Libye de Mouammar Kadhafi joua notamment un rôle décisif dans la montée en puissance du Polisario indépendantiste, soutenant et armant le mouvement dans une logique “révolutionnaire” et panarabiste, tout en cherchant à déstabiliser la monarchie marocaine. Plus tard, Kadhafi admettra lui-même avoir commis une “erreur” stratégique en soutenant ce groupe, qui demeure aujourd’hui encore un facteur de déstabilisation dans la région.
En 1975, un tournant pacifique se produisit : fort de l’avis de la Cour internationale de justice reconnaissant des liens d’allégeance entre les tribus sahariennes et les sultans marocains, feu SM Hassan II lança la Marche verte à la surprise générale. Cette mobilisation poussa l’Espagne à se retirer de Laâyoune au profit du Maroc, qui reprit immédiatement possession du territoire. La Mauritanie, bien qu’ayant occupé des zones limitrophes, finit par se retirer, laissant le Maroc seul face au Front Polisario, soutenu activement par l’Algérie qui hébergea, arma, finança et érigea le mouvement en “république”.
L’Algérie de Houari Boumédiène exploita la situation pour affaiblir son voisin marocain, n’hésitant pas à qualifier le dossier saharien de “caillou dans la chaussure du Maroc”, façon de se venger de la défaite cuisante de 1963.
Ce contentieux a souvent masqué l’histoire profonde des liens entre le Maroc et ces territoires sous autorité chérifienne bien avant l’ère coloniale. Pour le Maroc, l’intégrité territoriale repose solidement sur les constantes que sont l’histoire et la géographie; des arguments majeurs. Le reste n’est qu’une construction éphémère sans fondement, vouée à s’effacer dans l’oubli dans un futur proche.
Les Marocains le savent très bien...Peut être pas les autres...
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Histoire et géographie : piliers incontournables de la politique marocaine...
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Ahmed Faras: The Eternal Legend of Moroccan Football
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I have been fortunate enough to know Ahmed Faras. It is unbearable for me to speak of him in the past tense, someone who has been part of my life for so long. It had been ages since he last touched a ball. Few are still alive who saw him play, those who, match after match, would await his dribble, his runs down the wing, his shot, his goal.
Faras was an outstanding man, with an incredible shyness and reserve. Even when present somewhere, he was always on the sidelines: discreet, courteous, kind, with deep sensitivity, affection, and great touchiness.
But Faras will always be part of the present. He is a true legend of Moroccan and African football; legends never die.
Fedala saw him born in the cold of December 1947. Mohammedia would be his city and Chabab his eternal club. At the time, there was no such thing as a transfer market, no migrations, no football mercenary spirit. You were born in a club, learned to play there, and you stayed. His temperament was not that of a typical striker: there was no aggressiveness, no cunning. He compensated with his genius and never needed to dive or roll on the ground to sway a referee or create confusion. His genius spared him all that. He was an exceptional striker who marked the history of Moroccan and continental football. The turf at El Bachir football stadium helped him, at that time, it was the best in Morocco.
Ahmed Faras was the product of a generation shaped by the structured environment of the youth sports schools run by the Ministry of Youth and Sports, a system supposedly dismantled by so-called administrative and political reforms. Yet, it was there that Morocco's champions were formed, across all sports. His early path was marked by the guidance of renowned trainers such as Lakhmiri, who helped shape numerous Moroccan talents. This solid foundation allowed him to develop technical skills and a sense of teamwork very early on, which would become hallmarks of his play.
Ahmed Faras spent his entire career at Chabab Mohammedia, from 1965 to 1982, never having a professional contract—such things didn’t exist in Morocco then. There’s no need to mention signing bonuses or performance awards, even with the national team. His loyalty to Chabab is remarkable. He would lead the club to a Moroccan championship and become its top scorer. He would bring along with him his playing friends—Acila, Glaoua, Haddadi, and many more.
Faras was a pillar of the Moroccan national team. With 36 goals in 94 caps, what a historic scorer for the Atlas Lions! He captained the national team for eight years, playing in the 1970 World Cup in Mexico and the 1972 Munich Olympic Games.
In 1975, Ahmed Faras entered the legend by becoming the first Moroccan to win the African Ballon d’Or, an award that underlined the quality and consistency of his play. This distinction placed him among the greatest players on the continent, competing with the top African stars of his era. There was talk of a transfer to Real Madrid...but at the time Moroccan league players were barred from moving abroad under penalty of losing their place in the national team. The idea was, thus, to strengthen the domestic league...
The peak of his career was surely the 1976 Africa Cup of Nations (CAN), won by Morocco in Ethiopia. Faras was the leader on the pitch, the tournament’s top scorer, and his influence was decisive for this historic triumph—the only major African title that Morocco has ever won. He scored crucial goals against Nigeria and Egypt in that tournament, perfectly embodying the role of playmaker and team leader on the field. To this day, he remains the only Moroccan captain ever to lift the coveted African trophy.
I have been a few times to that ground in Addis Ababa where he lifted the trophy, and every time, his image dominates my thoughts. An indelible black-and-white, forever etched in the history of the Kingdom and in the memory of Moroccans who followed the match at the time through the voice of one Ahmed Elgharbi...no live broadcasts back then.
He was a respected and heeded captain, guided by great coaches: Abdelkader Lakhmiri, Blagoe Vidinic, Abdellah Settati, Jabrane, and especially Gheorghe Mardarescu during that epic campaign in the land of Emperor Haile Selassie. His charisma and vision of the game were crucial in unifying the team and leading them to the summit of African football. Faras embodied the spirit of conquest and national pride throughout the tournament. The squad was selected and led by an outstanding manager as well Colonel Mehdi Belmejdoub.
His name is forever bound to that legendary achievement, a symbol of the potential of Moroccan football when guided by exemplary leadership, committed and knowledgeable managers, and players who were true warriors for their jersey’s colors.
Ahmed Faras was not just a talented player. After his retirement, he continued to share his passion, getting involved in youth training, passing on his knowledge and love for the game to the new generation. He has been a source of inspiration for so many generations of players.
Knowing Lhaj Ahmed Faras meant knowing a symbol of loyalty, talent, and unique leadership in Moroccan sports. His name will forever remain inscribed in collective memory as that of a football giant, whose legacy goes beyond sport to inspire entire generations.
Rest in peace, my friend. One day, a great football stadium in this country will bear your name, and it will be fitting, if the players follow your example, honor your career, and if the public rises to your greatness, paying tribute to your distinguished name.
So Lhaj Ahmed Faras, if you ever meet Acila up there, ask him to give you another nice pass, and tell Glaoua to defend well...
Know that your star shines and will always shine above us in the sky of the beautiful country you cherished so much.
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Ahmed Faras, légende éternelle du football marocain
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J’ai eu la chance de connaître Ahmed Faras. Il m’est insupportable d’en parler au passé, lui qui en a fait partie depuis fort longtemps. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas touché un ballon. Peu sont encore vivants, ceux qui l’ont vu jouer, ceux qui, des rencontres durant, attendaient son dribble, son débordement, son tir, son but.
Faras, ce fut un homme hors pair, d’une timidité et d’une retenue invraisemblables. Même présent quelque part, il était toujours à l’écart : discret, courtois, gentil, d’une sensibilité, d’une affectivité et d’une grande susceptibilité.
Mais Faras fera toujours partie du présent. C’est une véritable légende du football marocain et africain ; les légendes ne meurent pas.
Fedala l’a vu naître en plein froid de décembre 1947. Mohammédia sera sa ville et le Chabab son club éternel. À l’époque, point de mercato, point de transhumance, point de mercenariat footballistique. On naissait dans un club, on y apprenait à jouer et on y restait. Son tempérament n’était pas celui d’un attaquant : point d’agressivité, point de ruse. Il compensait par son génie et n’avait point besoin de simulation, de roulades par terre pour amadouer un arbitre et créer la confusion. Son génie lui épargnait tout cela. Il fut un attaquant exceptionnel qui a marqué l’histoire du football national et continental. La pelouse du terrain El Bachir va l’aider. C’était la meilleure du Maroc à cette époque.
Ahmed Faras est le fruit d’une génération formée dans le contexte structurant des écoles de sport du Ministère de la Jeunesse et des Sports. Un concept que les soi-disant réformes administratives et politiques ont tué, et pourtant c’est là que se formaient les champions du Maroc, tous sports confondus. Sa trajectoire débutante est marquée par l’encadrement de formateurs réputés comme Lakhmiri, qui a contribué à façonner de nombreux talents marocains. Ce socle solide lui a permis de développer très tôt des qualités techniques et un sens du collectif qui deviendront la marque de son jeu.
Ahmed Faras a joué toute sa carrière au sein du club Chabab Mohammédia, de 1965 à 1982, sans jamais avoir eu un contrat professionnel. Cela n’existait pas encore au Maroc. Pas besoin de vous parler de ses primes à la signature, ni celles des résultats, même en équipe nationale. Sa fidélité au Chabab est remarquable. Il en fera un club champion du Maroc, et en sera le meilleur buteur. Il entraînera dans son sillage vers les sommets ses copains de jeu, Acila, Glaoua, Haddadi et j’en passe.
Faras fut un pilier de l’équipe du Maroc. Avec 36 buts en 94 sélections, quel buteur historique des Lions de l’Atlas ! Il fut capitaine de l’équipe nationale pendant huit années et participa à la Coupe du Monde 1970 au Mexique ainsi qu’aux Jeux Olympiques de Munich en 1972.
En 1975, Ahmed Faras entra dans la légende en devenant le premier Marocain à recevoir le Ballon d’Or africain, une récompense qui soulignait la qualité et la constance de son jeu. Cette distinction le plaça parmi les plus grands joueurs du continent, en pleine compétition avec des stars africaines de haut niveau. On parla de transfert au Real...mais à l'époque il était interdit à un jeune joueur du championnat marocain de quitte le pays pour jouer à l'étranger sous peine de ne plus être sélectionné en équipe nationale. On pensait ainsi consolider le football national...
Le point d’orgue de sa carrière fut sans doute la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 1976, remportée par le Maroc en Éthiopie. Faras fut le leader sur le terrain, le meilleur buteur du tournoi, et son influence fut déterminante pour ce triomphe historique, le seul titre africain majeur du Maroc à ce jour. Il marqua des buts cruciaux contre le Nigeria et l’Égypte dans cette compétition, incarnant le rôle de meneur d’hommes et de stratège sur le terrain. Il est aujourd’hui encore le seul capitaine marocain à avoir soulevé le trophée africain tant convoité.
J’ai été quelques fois sur ce terrain d’Addis-Abeba où il avait soulevé le trophée, et à chaque fois, son image s’impose à moi. Un noir et blanc indélébile, mais gravé à jamais dans l’histoire du Royaume et dans la mémoire des Marocains de l’époque qui avait suivi le match par la voix d'un certain Ahmed Elgharbi...point de direct à l'époque.
Il fut un capitaine respecté et écouté, avec de grands entraîneurs, Abdelkader Lakhmiri, Blagoe Vidinic, Abdellah Settati, Jabrane et notamment Gheorghe Mardarescu durant cette épopée dans le pays de l'Empereur Haile Selassié . Son charisme et sa vision du jeu furent primordiaux pour fédérer l’équipe et la conduire au sommet du continent africain. Faras incarna l’esprit de conquête et la fierté nationale tout au long de la compétition. L’équipe était sélectionnée et conduite par un dirigeant hors pair également, le Colonel Mehdi Belmejdoub.
Son nom reste attaché à cette conquête légendaire, symbole du potentiel du football marocain lorsqu’il est mené par un leadership exemplaire, des dirigeants connaisseurs et dévoués, et des joueurs véritables combattants pour les couleurs d’un maillot.
Ahmed Faras n’était pas seulement un joueur de talent. Après sa retraite, il a continué à transmettre sa passion en s’impliquant dans la formation des jeunes, partageant son savoir et son amour du football avec la nouvelle génération. Il a été une source d’inspiration pour tant de générations de joueurs.
Côtoyer Lhaj Ahmed Faras, c’est côtoyer un symbole de loyauté, de talent et de leadership unique dans le paysage sportif marocain. Son nom reste gravé dans la mémoire collective comme celui d’un géant du football, dont l’héritage dépasse les frontières du sport pour inspirer des générations entières.
Repose en paix mon ami. Un jour, un grand stade de football du pays portera ton nom, et il le portera bien si les joueurs observaient ton exemple, en suivant ta trajectoire, en respectant ta carrière et si le public se montre à la hauteur, en déférence à ton grand nom.
Si Lhaj Ahmed Fars, si jamais tu rencontres Acila là-haut, dis-lui de te faire encore une petite passe, et dis à Glaoua de bien défendre...
Saches que ton étoile brille et brillera toujours au dessus de no tête dans le ciel du beau pays que tu as tant chéri.
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Ahmed Faras, légende éternelle du football marocain
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