Le Monde et le Maroc : déconstruire un regard biaisé sur une monarchie adulée...
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Le journal Le Monde, fondé sur recommandation du Général De Gaulle dans le contexte de la seconde guerre mondiale en 1944, est-il besoin de le rappeler, est réputé internationalement pour son journalisme d’investigation et sa capacité d’analyse, affiche pourtant une approche souvent biaisée lorsqu’il s’attarde sur le Royaume du Maroc. L’article paru le 24 août 2025, intitulé « Au Maroc, une atmosphère de fin de règne pour Mohammed VI », illustre de manière symptomatique cette tendance, à laquelle il importe de répondre en rappelant aussi la relation conflictuelle entretenue par le quotidien avec le Royaume quasiment depuis toujours. L'impression est que c'est probablement le fait que le Maroc soit un Royaume qui gêne ou dérange le journal. La relation à la monarchie, notamment de la gauche française, n'est point étrangère à ce positionnement idéologique.
Depuis longtemps, la couverture éditoriale de Le Monde à l’égard du Maroc évite la neutralité. Dès l’époque de Hassan II, le journal adoptait fréquemment un ton critique, parfois injustement sévère, proposant une grille de lecture européenne qui a souvent réduit la complexité politique marocaine à une caricature. Entre interprétations déconnectées du terrain et insinuations infondées, le traitement réservé au pays s’est souvent limité à une vision manichéenne, marginalisant les nuances concrètes de ses évolutions et l'histoire séculaire du pays. Faut-il encore rappeler que le Royaume, état nation, existe bien avant la construction appelée aujourd'hui France. Il a donc ses propres codes et sa propre évolution et vision des choses.
La posture du journal, héritière d’une lecture postcoloniale marquée par un socialisme primaire et figé sur l’image d’un pouvoir autoritaire immuable et d’une société en ébullition prêt à basculer. Les journalistes se voient revivre par procuration les années avant 1789. Les amalgames et les interprétations romancées sont la règle.
Pour en revenir à l'article, le Roi du Maroc, Serait-il un souverain mal compris ? Le Royaume, quant à lui, demeure-t-il si peu connu des journalistes du "Le Monde" ?
Le peuple séculaire du Maroc serait-il une simple copie de celui de la France du moyen âge? ou est-ce simplement une posture idéologique qui aveugle le journal.
L’évocation d’une « atmosphère de fin de règne » dans l’article récent trahit une profonde méconnaissance doublée d’une hypothèse douteuse. En réalité, aucun signe tangible de déclin n’émerge, bien au contraire. Le peuple marocain affiche un attachement notable à sa monarchie, perçue comme un pilier essentiel pour la stabilité, le développement et la cohésion nationale. Une simple observation des réseaux sociaux aurait évité aux auteurs de s’égarer ainsi, et pour cause, depuis 1999, sous l’impulsion du Roi Mohammed VI, le Maroc a accompli d’importantes réformes. Des avancées qui avaient demandé deux siècles à la France. Comment peut-on oublier de parler des grandes réalisations du pays en un laps de temps si court :
- Une croissance économique soutenue dans plusieurs secteurs stratégiques, génératrice d’emplois et de perspectives durables.
- La modernisation du code de la famille (Moudawana), symbole d’avancées sociales majeures, notamment en faveur des droits des femmes.
- L’adoption d’une politique de justice transitionnelle ayant favorisé réconciliation et apaisement des blessures historiques.
- La mise en place d’une couverture médicale obligatoire, élargissant l’accès aux soins pour tous.
- Une diplomatie affirmée, reconnue sur le continent africain et à l’échelle internationale, démontrant une stratégie réfléchie et tournée vers l’avenir.
- Le Royaume s'apprête à recevoir la Coupe du Monde de Football signe d'une grande confiance de la communauté internationale.
Ces succès, pourtant flagrants, sont délaissés par les auteurs, car ils contredisent une narration sensationnaliste de déclin monarchique qui séduit certains horizons français, pourtant, sous cape, nostalgiques de la Monarchie qu'ils ont tuée. L’article mêle sans précaution rumeurs, clichés dépassés et hypothèses sans fondement, peignant le pouvoir comme figé, vieillissant et oppressif. L'auteur ignore sciemment la réalité multiple d’un pays à la croisée de traditions séculaires et d’une modernisation soutenue. La présentation d’un règne « crépusculaire » relève d’un regard condescendant, réminiscent des stéréotypes dominants qui assignent souvent le monde arabe et africain à des récits d’instabilité et de déclin.
Contrairement au tableau sombre que dépeint Le Monde, le Maroc contemporain sous Mohammed VI poursuit une trajectoire dynamique, faite de progrès concrets et d’enjeux réels, en phase avec les attentes populaires. Le rejet ne s’exprime pas à travers un éloignement de la monarchie, mais par une exigence de réformes réfléchies, graduelles, respectueuses des traditions et des institutions. Dans ce cadre, parler de « fin de règne » relève d’une lecture erronée qui dénature la fonction et le rôle réels de la monarchie aujourd’hui.
Il est essentiel ici de revendiquer un journalisme rigoureux, fondé sur la recherche documentaire et le pluralisme, qui s’affranchisse enfin des réflexes postcoloniaux et d’un regard condescendant. Le Maroc ne saurait être réduit à un objet d’étude exotique ni à un terrain d’application pour des scénarios importés. Plus qu’un vestige, la monarchie incarne un levier central d’une nation en mouvement, portée par un leadership lucide et engagé.
Le passé éditorial du Le Monde semble toujours peser sur son analyse des événements actuels au Maroc. En affirmant péremptoirement une « atmosphère de fin de règne », l’article déconnecte son diagnostic des réalités sociales, économiques et politiques qui façonnent le Royaume. Les avancées réalisées témoignent d’une volonté sincère d’articuler traditions et modernité, stabilité et aspirations populaires, dans un environnement régional difficile que le pays a su appréhender avec discernement.
En occultant ces éléments, privilégiant des ragots infondés et des stéréotypes achevés, le texte favorise un récit alarmiste qui dessert tant la vérité que le dialogue constructif, alimentant des préjugés hérités d’une vision postcoloniale obsolète.
Ainsi, loin d’un déclin annoncé, le Maroc trace un chemin fondé sur un leadership consciencieux, enraciné dans une histoire millénaire, et attentif aux défis actuels, tourné vers un destin porteur d’espoir.
Il est temps que Le Monde renouvelle son regard avec honnêteté et respect, en dépassant les clichés et en intégrant la diversité de la voix marocaine. L’arrogance d’un regard extérieur ne doit jamais primer sur la réalité vécue.
Les lecteurs de ce journal comme les autres, quand il s'agit du Maroc, méritent une information équilibrée, non partisane et ouverte, qui reflète la richesse et la profondeur d’une société et d'un Royaume en pleine transformation, fidèle à ses institutions et à son souverain.
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Amour
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L'Amour!
L'amour est un destin
On ne choisit guère le moment d'aimer
Ça arrive un soir ou un matin
Ça survient par le pur des hasards
ça vous rend confus et hagards
Un jour où on s'y attend le moins
On n'a rien vu venir de loin
Ça arrive en un clin
d'œil..
Sans rendez-vous..
Ça vous rend doux..
Ça vous fait perdre la raison..
Ça vous fait fuire la maison
Comme le feu ça vous brûle de passion
Le coup de foudre est légion
Vous aurez votre part, votre ration
Sans logique...
Mais c'est beau malgré tout ce qu'on endure
C'est un sentiment pur
Quand c'est sincère
C'est magique
C'est fantastique
Malgré ses peines et chagrins,
ses nuits blanches jusqu'au matin
C'est l'élixir de la vie
C'est l'extase à l'infini...
Ça vous arrive par magie..
Se contenter d'aimer vous éloigne de tout..
Ça vous assiége de partout!
Ça vous accapare!
Ca vous rendra fou tôt ou tard!!!
Dr Fouad Bouchareb
El Medano /Tenerife
Le 24 Août 2025
Inspiré d'un texte de Jalal Eddine Erroumi
جلال الدين الرومي
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Amour
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Ukraine et Soudan : deux conflits, deux regards différents...
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L’ensemble du monde occidental s’est retrouvé à Washington il y a quelques jours. Le président Trump cherche depuis son retour à sauver ce qui reste de l’Ukraine, et les Européens ne veulent véritablement pas que cela se fasse dans leur dos. Faute de jouer un rôle déterminant ils veulent au moins être là. I y va de leur crédibilité et surtout de leur image vis à vis du reste du monde.
Surchauffée par une Europe à la langue plus longue que le bras, une Europe de plus en plus impuissante, l’Ukraine a subi, puis mené, une guerre qu’elle pensait remporter avec l’appui de l’Occident. A aujourd'hui elle a perdu 20% de son territoire et ce n'est pas fini. Au lieu que Volodymyr (Zelensky) aille traiter directement avec Vladimir (Poutine), il a cru plus malin d’aller chercher appui chez ceux qui, en fait, étaient déjà dans l’insuffisance depuis qu’ils ont délégué leur défense à l’OTAN, donc aux États-Unis. Les Européens vont l’apprendre à leurs dépens : on ne fait pas la guerre quand on n’en a pas les moyens.
Ce même monde ne pipe mot sur ce qui se passe au Soudan. C’est moins «intéressant». Deux généraux, n’en portant que le nom, se sont lancés dans une compétition militarisée pour prendre le pouvoir, quelques jours seulement après avoir signé un accord pour se le partager. Depuis, la situation a évolué. Chaque jour, des vies sont perdues, des femmes violées, et des millions de personnes n’ont plus que l’errance dans le désert comme refuge...
Pour le monde occidental, peut-être — je précise bien, peut-être — il ne s’agit que d’Africains qui, pour la plupart, se croient Arabes, et qui s’entretuent.
La guerre au Soudan, particulièrement dans la région du Darfour, reste l’un des conflits les plus dramatiques et meurtriers depuis son déclenchement en avril 2023. Cette guerre oppose principalement deux forces rivales : les Forces armées soudanaises (SAF), dirigées par Abdel Fattah al-Burhan, et les Forces de soutien rapide (FSR), menées par Mohamed Hamdan Dagalo, dit « Hemedti », ancien chef des milices Janjaweed. Ces dernières, avec leurs milices arabes alliées, sont responsables de massacres massifs, notamment à l’encontre des populations massalit et d’autres groupes non arabes du Darfour. En fait, ceux qui se considèrent comme arabes tuent et chassent de leurs terres ceux qu’ils ne reconnaissent pas comme leurs semblables. La BBC vient de consacrer une enquête à ce sujet et a produit un documentaire qui interpelle la conscience collective, si, bien sûr, ce qui reste de conscience humaine prenait le temps de le voir.
Le conflit est essentiellement une lutte de pouvoir entre les deux chefs militaires, qui avaient signé faut il le rappeler un pacte pour gouverner ensemble le pays. Le basculement dans les affrontements armés a été brutal et s’est étendu à plusieurs régions, notamment au Darfour, où les FSR et leurs alliés sont accusés de graves exactions. Les Janjaweed, milices se disant arabes auparavant soutenues par Omar El-Béchir, ancien président du Soudan, sont à nouveau actives sous la bannière des FSR, perpétrant des violences à caractère ethnique dont ils ne se cachent même pas. Sont également concernés dans l'affaire, le Mouvement de libération du Soudan (ALS/SLM), rebelles historiques du Darfour, fragmentée entre Minni Minnawi et Abdelwahid Mohamed al-Nur.
Les massacres sont d’une ampleur terrifiante. Selon l’ONU, à Al-Geneina, capitale du Darfour occidental, entre 10 000 et 15 000 civils massalit ont été tués entre juin et novembre 2023 par les FSR et les milices arabes alliées. Plus largement, on compte plus de 150 000 morts en deux ans dans tout le Darfour, avec 13 millions de déplacés, soit la moitié de la population soudanaise, poussés au bord de la famine. Des ONG comme Médecins Sans Frontières alertent sur le risque imminent de massacres dans des villes comme El-Fasher, lourdement assiégée. Les violences comprennent également des destructions d’infrastructures civiles, écoles, mosquées. Les exactions sexuelles systématiques sont un autre aspect du massacre.
Suite à une attaque meurtrière il y a quelques jours, Médecins Sans Frontières vient d’ailleurs de fermer le seul hôpital encore en fonction à Zalengei, chef-lieu de la région, rendant impossible toute activité médicale. Ce n’est pas le premier hôpital à fermer ainsi.
Malgré les preuves abondantes de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, la réaction internationale reste largement inefficace. Si les États-Unis et l’ONU reconnaissent officiellement la gravité du génocide, leurs interventions directes et sanctions restent timides. L’Union africaine et l’ONU peinent à déployer des forces capables d’imposer la paix et de faire respecter le droit international. Les pays arabes, quant à eux, n’exercent aucune pression notable sur Hemedti ou Burhan, ce dernier jouant un rôle de poids au Soudan depuis longtemps.
Ce silence est dénoncé comme une complicité par de nombreux observateurs, qui y voient une forme de racisme institutionnel dévalorisant les vies africaines, en particulier celles des populations massalit victimes des FSR. Le fait que Hemedti et ses alliés se réclament «arabes» en s’attaquant aux groupes dits «africains» contribue, selon certains, à l’indifférence des pays arabes, plus préoccupés par leurs dynamiques régionales que par les droits humains. Les organisations musulmanes internationales aussi n’ont pas non plus pris position avec force, malgré l’instrumentalisation fréquente des arguments religieux par les belligérants.
Le conflit est également marqué par une contradiction religieuse profonde: le meurtre, l’injustice et la guerre entre musulmans sont formellement condamnés par l’islam, sauf en cas de légitime défense ou de lutte contre l’oppression. Or, les massacres perpétrés au Darfour sont régulièrement dénoncés comme contraires à ces principes par des intellectuels et leaders religieux musulmans, sans que ces condamnations aient un impact concret sur la violence.
Le conflit a provoqué la plus grande crise humanitaire mondiale actuelle, avec les 13 millions de déplacées. L’accès aux soins, à la nourriture et aux abris, reste plus que limité. Les populations civiles vivent dans une insécurité extrême, prises dans des luttes ethniques et politiques instrumentalisées par des chefs de guerre assoiffés de pouvoir. La communauté internationale, les pays arabes et les acteurs musulmans semblent manquer à leurs responsabilités, laissant se perpétuer cette tragédie sous un silence inquiétant.
Cet état de fait interroge non seulement la conscience collective mondiale, mais aussi la capacité réelle des institutions internationales à protéger les populations les plus vulnérables face à des violences d’une telle ampleur. La situation au Darfour et dans le reste du Soudan reste un cri d’alarme urgent à ne pas ignorer.
L'espoir est que soit arrêtée au plus vite la guerre en Ukraine mais également au Soudan car là aussi se sont des générations innocentes qui paient le prix de la violence guerrière.
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Civisme et image nationale : un défi stratégique pour le Maroc à l’horizon du Mondial 2030
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Problématique
Alors que le Maroc s'apprête à coorganiser la Coupe du monde de football en 2030, un événement d'envergure mondiale, le pays fait face à des défis en matière de civisme. Comment le Maroc peut-il améliorer le comportement civique de ses citoyens pour offrir une image positive aux millions de visiteurs attendus et assurer un héritage durable au-delà de l'événement ?
Hypothèses
1. Le déficit de civisme au Maroc est reconnu par les citoyens eux-mêmes, mais il persiste en raison d'un manque de coordination entre les institutions et d'une application insuffisante des lois.
2. L'organisation du Mondial 2030 peut servir de catalyseur pour renforcer le civisme, à condition d'une mobilisation multisectorielle et d'une stratégie éducative cohérente.
3. L'école joue un rôle central dans la formation au civisme et peut être le point de départ d'une transformation durable des comportements.
I. État des lieux du civisme au Maroc
– Perceptions citoyennes : selon une enquête du Centre marocain pour la citoyenneté (CMC), 73,5 % des sondés sont insatisfaits du respect de la propreté, 60,9 % dénoncent le non-respect du Code de la route, et 60,7 % déplorent un déficit de ponctualité [1].
– Incivilités spécifiques : le harcèlement dans l’espace public est jugé préoccupant par 69,6 % des participants, et 84,8 % estiment que l'agressivité dans les services touristiques nuit fortement à l'image du Maroc [1].
II. Enjeux pour l’image du Maroc lors du Mondial 2030
– Risques d'image : les incivilités pourraient ternir l'image du Maroc pendant la Coupe du monde, affectant le tourisme et les relations internationales [2].
– Opportunité de transformation : L'événement peut être un levier pour initier des changements profonds en matière de comportement civique.
III. Rôle des institutions publiques dans la promotion du civisme
– Coordination interinstitutionnelle : nécessité d'une collaboration entre les ministères de l'Éducation, de l'Intérieur, de la Culture, du Tourisme, et les collectivités locales.
– Missions spécifiques :
– Ministère de l'Éducation : intégration du civisme dans les programmes scolaires.
– Ministère de l'Intérieur : renforcement de l'application des lois et des sanctions contre les incivilités.
– Collectivités locales : mise en place de campagnes de sensibilisation et d'initiatives communautaires.
IV. L’école comme vecteur de transformation durable
– Éducation au civisme : intégration de modules sur le respect des règles, la tolérance, et la responsabilité citoyenne dès le primaire.
– Activités parascolaires : organisation de projets communautaires, de clubs de citoyenneté, et de partenariats avec des ONG pour renforcer l'engagement civique des élèves.
– Formation des enseignants : développement de programmes de formation continue axés sur l'éducation civique et morale.
Conclusion
Le civisme est un enjeu majeur pour le Maroc à l'approche de la Coupe du monde 2030. Une stratégie nationale intégrée, impliquant l'ensemble des institutions publiques et la société civile, est essentielle pour améliorer les comportements civiques. L'école, en tant que lieu de formation des futurs citoyens, doit être au cœur de cette transformation pour garantir un héritage durable au-delà de l’évènement.
1. Le Matin.ma : lematin.ma/nation/le-civisme-en-crise-une-urgence-nationale-a-lapproche-du-mondial-2030/282259 ?
2. H24info : h24info.ma/maroc/mondial-2030-les-incivilites-maroc/?
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Grand Israël : une menace pour la paix et la stabilité
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Les dernières semaines ont été marquées par des déclarations pour le moins déconcertantes de certains dirigeants israéliens, ravivant le débat fondamental autour des frontières de l’État hébreu. Depuis sa création en 1948, suite à une décision onusienne, Israël n’a jamais défini officiellement et durablement ses frontières, une situation unique qui fragilise la stabilité régionale ainsi que la crédibilité du droit international.
Cette absence de délimitation a des conséquences lourdes sur un climat déjà marqué par un profond manque de confiance, tant dans la région qu’au-delà. Cette situation est souvent exploitée par ceux qui n’ont de cesse de qualifier Israël de «cancer» dans la région.
Contrairement à la majorité des États, Israël n’a pas précisé ses frontières dans sa déclaration d’indépendance. Les lignes aujourd’hui reconnues internationalement sont celles de l’armistice de 1949, dites «ligne verte», mais elles ont été sans cesse modifiées par les guerres et les expansions territoriales, notamment après la guerre des Six Jours en 1967. Israël occupe depuis cette date la Cisjordanie, a annexé Jérusalem-Est et le plateau du Golan, tandis que la bande de Gaza, occupée puis évacuée en 2005, reste soumise à un strict contrôle. Après les récents développements consécutifs au 7 octobre et la réponse disproportionnée de l’État hébreu, le gouvernement en place ne cache plus sa volonté de procéder à une nouvelle annexion.
Ces déclarations récentes ravivent la tension, notamment par l'évocation des « frontières bibliques ». Il n'y a là qu'une seule interprétation possible: l’annexion pure et simple de la Cisjordanie et menace directe pour les pays limitrophes.
Les propos du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, ceux du ministre Smotrich et d’autres membres de la coalition au pouvoir, témoignent d’une volonté de maintenir la confusion, notamment quand des voix ultranationalistes continuent de faire allusion à la notion de «Grand Israël». Ce concept, fondé sur des textes religieux, englobe des territoires bien au-delà des frontières internationalement admises, s’étendant potentiellement sur la Cisjordanie, voire sur des parties de la Jordanie, du Liban, de la Syrie et de l’Égypte.
Ceci est d’autant plus inquiétant que cette position n'a en face que des dénonciations inefficaces ou inaudibles des pays arabes, affaiblis par des divisions répétitives et des contradictions dans les rangs palestiniens, fatigués par le sabotage de toutes les initiatives des deux côtés et ulcérés par l’interventionnisme à peine masqué de l'Iran, qui a réussi à soudoyer une faction palestinienne affaiblissant la cause, sabordant toute possibilité de paix. Cette faction, tellement radicalisée, est devenue un allié objectif d'Israël et est qualifiée de terroriste. Parallèlement, il y a inaction complice des occidentaux, qui ne condamnent que du bout des lèvres les diverses exactions. En substrat, une construction anachronique, une invention du XIXe siècle visant à masquer des siècles d'antisémitisme chrétien, qu’il soit catholique, orthodoxe ou protestant : le judéo-christianisme. C'est un amalgame étonnant servant à opposer la civilisation occidentale au reste du monde, et notamment au monde dit arabe. Par cette amalgame voilà enterré tout au moins en apparence une haine qui a persisté depuis le premier martyr du christianisme Etienne, lapidé par les pharisiens. Une haine qui n'a jamais cessé. Face à cet imbroglio, il n’y a rien d’autre que l’impuissance chronique de l’ONU.
La question du respect du droit international et de la définition des frontières d’Israël devrait poser un défi majeur aux puissances occidentales, et notamment aux États-Unis. Si l’ONU fut, historiquement, à l’origine de la création d'Israélien avec la résolution 181 de 1947, elle se révèle aujourd’hui impuissante face à l’expansion et à l’absence volontaire de délimitation des frontières du pays. La résolution 242, exigeant le retrait des territoires occupés en 1967, n’a jamais été appliquée, tout comme l’ensemble des résolutions impliquant l’État hébreu. Les États occidentaux, pourtant alliés d’Israël et détenteurs d’un pouvoir de pression, refusent jusqu’à présent de contraindre Israël à se conformer aux normes internationales, se limitant à des appels diplomatiques à la reprise des négociations et à la reconnaissance d’un État palestinien, notamment depuis le début de cet été. À cela, les dirigeants israéliens répondent par un refus catégorique et une imbrication entre antisémitisme et opposition ou critique de la politique d’un gouvernement. Pour le gouvernement actuel, il n’y a aucune marge de manœuvre: ou on accepte le diktat israélien, même quand il s’agit de transgressions du droit international et de déni des droits humains des Palestiniens, ou on est antisémite. On oublie simplement que les Palestiniens sont aussi des Sémites... Cela engendre des tensions déplorables aux conséquences fâcheuses pour de nombreux pays, aurait dit De Gaulle.
Ces derniers développements si non stoppés, vont sans doute accroître le risque pour la stabilité mondiale. Jusqu’à présent, la contestation des peuples de la région est contrôlée, voire interdite, mais jusqu’à quand ?
L’absence de frontières reconnues et la normalisation du recours à des narratifs religieux pour légitimer la possession de terres illégitimes, constituent une menace directe pour la stabilité régionale et mondiale. Oser évoquer le «Grand Israël», c’est légitimer des velléités expansionnistes, susciter la crainte chez les voisins et alimenter l’instabilité. Dans ses récentes interventions, le ministre israélien des Affaires étrangères n’hésite pas à présenter l’éventualité d’un État palestinien comme une menace existentielle pour Israël. Le gouvernement actuel ne veut pas d’un État palestinien, pourtant seule solution envisagée et logique pour la sécurité même d’Israël, alors que maintenir l’ambiguïté sur le tracé des territoires ne peut que perpétuer le conflit et empêcher toute perspective de paix durable.
Au-delà des considérations stratégiques et religieuses, il revient à la communauté internationale, et particulièrement aux Occidentaux, de prendre leurs responsabilités pour exiger enfin qu’Israël définisse ses frontières conformément au droit international, comme c’est le cas pour tout autre État. En dehors de cette perspective, toute solution politique au conflit israélo-palestinien restera lettre morte, avec le risque permanent d’un embrasement global.
Les citoyens israéliens doivent également prendre leur responsabilités. Continuer à voter pour des illuminés ne constitue en rien une garantie de sécurité, mais davantage une menace pour l’avenir des enfants des deux camps, alors qu’une vie en paix est possible. Beaucoup d’Israélites le savent et le crient de toutes leurs forces, mais leurs appels restent imperceptibles. C’est avec ceux là qu’il faut construire la paix, et ils sont nombreux en Israël même et à travers le monde, notamment aux États-Unis.
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Par l'or couronnés
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Par l’or couronnés
L’amoureux ne peut être qu’heureux,
Certains disent aimer est douloureux,
La contradiction se voit chez les peureux,
Qui voient que l’amour est vireux…
Poison ou non, n’a de l’amour que le nom,
L’amoureux ne tue jamais son compagnon,
L'amour pas toxique comme le champignon,
Consolide amitié, mariage ou simple union…
Les sentiments nous font vibrer le cœur,
Nous ne sommes pas frères et sœurs !?
Adam et Eve nos parents d’ailleurs,
L’amour pour nous est le meilleur…
Alors aimons-nous de bonne heure,
Nos cœurs soient pépinières des fleurs,
Qui ne poussent jamais ailleurs,
Aromatisent âmes corps et demeure…
Les amoureux d’aujourd'hui,
De la beauté du corps séduits,
Celle de l’âme, ils la fuient,
Passent un moment et s’ennuient…
Les amoureux qui papillonnent,
Sans vergogne, aux flirts se donnent,
Jamais l’amour ne leur pardonne,
N’auraient ni fleurs ni couronnes…
Les amoureux chevronnés,
L’amour sincère, ils l’ont donné,
Les sentiments au top non plafonnés,
Ainsi, ils sont par l’or couronnés…
Dr Mustafa BELRHITI ALAOUl
TDR 22/08/2025
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Semi-marathon N’Djamena-Kousséri : un message pour l'ONU et tous ceux qui œuvrent pour la paix dans le monde...
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En septembre prochain, plus exactement le 6 du mois, une course de semi-marathon exceptionnelle réunira les populations de Kousséri, au Cameroun, et de N’Djamena, capitale du Tchad. Les athlètes prendront le départ devant la municipalité de N’Djamena pour se diriger vers la mairie de Kousséri, traversant la frontière entre les deux pays sans contrôle ni arrêt devant un quelconque poste douanier. Bien au contraire, les autorités des deux pays collaborent afin que les coureurs soient encadrés et sécurisés des deux côtés dans les meilleures conditions possibles. C'est déjà la 3ème édition de cette course d'un genre inédit.
Ce rendez-vous sportif, largement parrainé par la Confédération Africaine d'Athlétisme, dépasse la simple compétition : il incarne un puissant symbole de rapprochement et de réunification des peuples d’Afrique centrale, mettant en lumière la dimension humaine profonde d’une telle initiative. En effet, les populations des deux côtés de la frontière ont tellement de choses en commun que cette frontière administrative, héritage du colonialisme, ne peut les séparer.
La force du sport comme vecteur d’unité est un slogan et une valeur que nous répétons à chaque occasion. Mais combien d'événements sportifs peuvent réellement l’incarner dans la même dimension que cette course unique au monde ?
Le sport, par sa nature universelle, possède ce rare pouvoir de transcender les barrières culturelles, politiques et sociales. Mais là c'est l'unique manifestation sportive où il transcende les frontières.
Dans la région frontalière entre le Cameroun et le Tchad, c'est un seul et même peuple qui vit là. Les circonstances vont en faire deux populations de deux pays différents. Des deux côtés de la frontières les gens se partagent l’histoire, les traditions et aussi des défis communs. Dans ce contexte qui n'est pas particulier à cette région centrale de l'Afrique, cette course de semi-marathon représente bien plus qu’un simple défi d’endurance. C’est un pont entre des communautés souvent séparées par des frontières artificielles héritées du passé colonial.
Le fait de courir ensemble, à travers des espaces qui relient ces deux villes voisines, symbolise une volonté de dépasser les divisions historiques. Chaque foulée est une invitation à la solidarité, à la compréhension mutuelle et à la célébration des valeurs communes, telles que le respect, la fraternité et la paix.
Kousséri et N’Djamena, bien que géographiquement proches, ont souvent été éloignées par des tensions politiques ou des différences administratives. Mais sur le terrain, au cœur de cette course, les différences s’estompent. Les coureurs, qu’ils soient amateurs ou professionnels, d’ici ou d’ailleurs, puisque la course est internationale, partagent un même objectif : avancer ensemble.
Cette initiative sportive permet également la rencontre entre les communautés, les familles, les jeunes, les leaders locaux et les acteurs institutionnels des deux pays. Elle favorise les échanges culturels, économiques et sociaux, ouvrant la voie à des partenariats plus durables et à la stabilité régionale.
Voilà un véritable message d’espoir pour la paix et la réconciliation, que l’ONU devrait citer en exemple, face à ceux qui passent leur temps à dilapider des fortunes dans des conflits sans fin. Les exemples ne manquent pas...
La course de semi-marathon Kousséri-N’Djamena envoie un message clair et inspirant : malgré les frontières et les différences, il est possible de bâtir des ponts humains, de consolider une paix durable fondée sur la connaissance mutuelle et la coopération.
Dans un monde où les conflits ethniques et politiques fragmentent souvent les peuples, ces moments de rassemblement sportif illustrent la force du dialogue et du rapprochement. Ils sont l’expression d’un humanisme profond, où chaque pas posé au sol est un pas vers la fraternisation, vers le rapprochement, vers un avenir partagé.
Au-delà de la performance athlétique, la course de semi-marathon entre Kousséri et N’Djamena du 6 septembre est une véritable célébration de l’unité humaine. En rassemblant des peuples aux origines proches mais parfois divisés, elle invite à réfléchir sur notre capacité à dépasser les frontières qui nous séparent pour privilégier ce qui devrait nous unir : la fraternité, la paix et l’espoir d’un monde meilleur.**La Dimension Humaine du Rapprochement et de la Réunification des Peuples trouve dans le Semi-Marathon N’Djamena- Kousséri, Pont de l'Espoir, une véritable incarnation**
A bon entendeur salut.
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Législatives 2026 au Maroc : un défi démocratique sous impulsion royale...
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Sa Majesté le Roi Mohammed VI a officiellement chargé le ministère de l’Intérieur de préparer les élections législatives de 2026. Cette décision, annoncée dans le 26ᵉ discours du Trône, constitue à la fois une directive solennelle et une marque de confiance particulière envers ce ministère. Avant la fin de l’année, le ministère devra alors avoir finalisé le cadre juridique et organisationnel du scrutin.
Dans la foulée, M. Abdelouafi Laftit a convoqué les principaux partis politiques à des consultations inclusives visant à garantir « une élection exemplaire », transparente et crédible, en conformité avec les instructions royales. Cette démarche témoigne d’une volonté claire de renforcer l’organisation des élections en l’éloignant de l’influence directe du gouvernement, notamment celle de son chef, M. Aziz Akhannouch, également président du RNI. Ce parti est perçu comme ayant une influence conséquente sur le processus électoral. Confier cette mission au ministère de l’Intérieur, reconnu pour son rôle d’arbitre institutionnel, vise à limiter les interférences politiques directes et à prévenir toute tentative de captation du scrutin par certains acteurs en place.
Le ministre, lors de la réunion, a insisté sur la nécessité que les élections soient « exemplaires » et a laissé entendre qu’un effort significatif serait déployé pour répondre aux attentes démocratiques et institutionnelles, sous-entendu que tout sera mis en œuvre pour une implémentation stricte de la volonté royale, à distance de toutes les factions politiques.
Un nouveau Code électoral spécifique à la Chambre des représentants est donc en préparation, avec une adoption envisagée avant la fin 2025. Les réflexions et discussions en cours portent sur plusieurs axes essentiels : la mise à jour ou la simplification des listes électorales, avec le recours à la seule carte d’identité pour identifier les électeurs ; la moralisation et la régulation du financement des campagnes par un contrôle renforcé, voire un plafonnement des dépenses des candidats et des partis. Une meilleure transparence ainsi que la révision du découpage électoral fondée sur le dernier recensement sont également à l’ordre du jour. La question du nombre de bureaux de vote, qui dépassait 40 000 lors du dernier scrutin, devrait aussi être abordée, tout comme la représentation des quelque 6 millions de Marocains résidant à l’étranger.
Le mode de scrutin actuel, basé sur la proportionnelle par listes, pourrait aussi être remis en question afin de remédier aux insuffisances constatées en 2021, notamment la propension à favoriser les «faiseurs» de députés et les clientélismes locaux, souvent nourris par l’argent.
Dans la sphère politique, c’est plutôt silence radio. L’impression est que les partis politiques sont soit blasés, soit simplement stratégiquement attentifs. C’est donc chez les chroniqueurs et autres auteurs que se déroule le débat et foisonnent les idées. Le sentiment, tout de même partagé, est que les choses doivent changer si l’on veut redonner un sens à la vie politique. C’est ce que veut Sa Majesté.
L’introduction d’un scrutin uninominal à deux tours est l’une des idées qui ressort souvent comme une piste possible pour réduire l’emprise de l’argent et des réseaux traditionnels d'influence. Ce mode de scrutin, jamais expérimenté au Maroc, favoriserait un vote davantage axé sur les individus plutôt que sur les listes de partis, renforçant ainsi la démocratie par une meilleure mobilisation citoyenne et une représentativité accrue. Jusqu’ici, les citoyens ont souvent été surpris par des alliances contre nature formées après le scrutin, dès lors que l’électeur n’a plus d’emprise sur la configuration finale. Le scrutin à deux tours a pour avantage que toute négociation ou alliance entre partis se fait entre les deux tours, donc à un moment où le citoyen peut encore intervenir par un second vote.
Cette réforme électorale de fond pourrait répondre à un défi majeur : le désintérêt des citoyens pour la politique, manifesté par des taux élevés d’abstention, phénomène alimenté par une perception d’un renouvellement insuffisant, d’une faible efficacité des partis et, partant, des instances élues.
Pour réussir, la réforme doit aller de pair avec un effort des partis pour renouveler leurs approches, attirer une jeunesse en quête d’alternatives et raviver l’intérêt populaire pour le vote.
Les partis politiques marocains ont historiquement une relation ambiguë avec les électeurs en dehors de leurs bases traditionnelles acquises. Il semble même qu’ils découragent l’adhésion massive au processus électoral, de peur que leurs effectifs, souvent anecdotiques par rapport à la masse électorale statutaire, ne soient dilués. Le PJD a pris les rênes du pays avec seulement 1,3 million de voix, soit environ un dixième du nombre d’électeurs potentiels. Certains partis disposent de groupes parlementaires alors qu’ils n’ont obtenu que quelques 200 000 voix, voire moins.
Les partis sont parfois perçus comme peu représentatifs et entachés d’accusations de corruption. Ils ont néanmoins un intérêt pragmatique à mobiliser leurs noyaux d’électeurs pour conserver leur poids politique et leur financement public.
La perspective d’une campagne électorale dynamique semble aujourd’hui limitée par une certaine apathie des acteurs politiques, freinant l’élan démocratique attendu.
Concernant le scrutin uninominal à deux tours, bien qu’il puisse structurer le paysage politique autour de deux grands pôles et favoriser des alliances plus claires, il ne saurait à lui seul neutraliser les influences de l’argent, les réseaux liés aux chefs communaux ou les clientélismes. Ce système peut même accentuer une bipolarisation artificielle, marginaliser les petits partis et laisser perdurer des alliances occultes entre grands partis, nuisant à la transparence et à la légitimité démocratique. Par ailleurs, des risques subsistent concernant la baisse de la participation entre les deux tours et la complexité du changement d’opinions des électeurs, pouvant ouvrir la voie à des manipulations stratégiques. Ainsi, des réformes complémentaires sont indispensables, notamment en matière de transparence du financement des campagnes, de moralisation du processus électoral et de contrôle des clientélismes locaux, pour garantir une compétition politique plus juste et plus crédible.
La décision royale de confier au ministère de l’Intérieur la gestion du scrutin, le dialogue inclusif avec les partis, et la volonté affichée de moraliser le processus témoignent d’une ambition forte de réforme profonde pour une élection plus juste, équitable et digne de confiance.
Le mode de scrutin reste au cœur des débats, mais la réussite des législatives de 2026 dépendra aussi de la capacité à réinventer un système électoral et politique capable de mobiliser les citoyens et d’instaurer la confiance dans la démocratie marocaine.
Les citoyens aussi, sont appelés a davantage d'honnêteté et de responsabilité.
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Législatives 2026 au Maroc : un défi démocratique sous impulsion royale...
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Non Ibtissam : Allah est Allah...
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Récemment, Ibtissam Lachgar, qui se dit militante, a arboré un T-shirt d’une valeur nulle, si ce n’est qu'elle a programmé ainsi d'agonir des millions de marocains et sans doute beaucoup de croyants, musulmans ou non d’ailleurs. Dieu est le créateur omniscient, quelle que soit la religion ou les rituels. Madame a jugé intelligent d'exhiber un tee-shirt avec une inscription étrange, pas du tout amusante: une offense à la divinité.
Non, madame, Allah est Éternel sans commencement ni fin, au-delà du temps. Il est Tout-Puissant, et sa puissance est infinie et absolue. Il est Miséricordieux, plein de compassion et de bonté envers les êtres humains, vous comprise.
De quoi était fait votre petit déjeuner ce matin-là madame?
Par cet acte inutile, vous semblez avoir oublié que la foi est également un droit fondamental. Les Américains, dont on ne peut nier la modernité, le revendique au point de l’avoir gravé sur leur dollar. La croyance en Dieu, en Allah, est un pilier fondamental planétaire, universel, immuable. Dire ou insinuer des propos moqueurs, ou même simplement irrespectueux, envers ce qui est sacré dans la conscience collective, c’est blesser des sensibilités profondes. Il s’agit d’un affront à la spiritualité de milliards de personnes.
Oui, il est important de rappeler que chacun est libre de vivre sa vie et d’aimer qui il veut. Il est tout de même une condition à cela: ne pas heurter inutilement les autres. Inventer un qualificatif impromptu à Allah dépasse largement les débats personnels liés à l’orientation sexuelle: cela porte atteinte à la foi profonde de milliards de gens, dont les 36 millions de marocains. Cette provocation ne peut être considérée ni comme un simple trait d’esprit ni comme une revendication courageuse: c’est un dérapage qui menace l’harmonie et la cohésion sociale.
Effectivement, Dieu n'a besoin de personne pour le défendre, encore moins de mon humble personne, mais avouez que Dieu est partout, et tout bonnement en chaque croyant qui se retrouve ici outré par votre propos bassement stylisé, qui n’est pas de la liberté d’expression, mais une insulte qualifiée. Ce sont des milliards de croyants que vous outragez par votre geste superflu.
Les Marocains qui œuvrent pour faire de leur pays un État de droit, veulent aussi que soit pleinement préservée la paix sociale ainsi que la cohésion, dans des limites nécessaires à la liberté d’expression. Celle ci ne peut être ni absolue, ni sans lignes rouges et c'est là une véritable protection. Ailleurs, là où l’État n’est pas aussi protecteur, une provocation comme la vôtre aurait entraîné des conséquences autrement plus graves pour vous.
Ma génération, et celles qui ont suivi, ont milité considérablement pour la liberté, notamment celle de s’exprimer, de développer des idées, et d’aider la société à évoluer, à s’émanciper dans un cadre citoyen. Mais madame, oui à la liberté, mais dans le respect des lois choisies librement par la majorité. C’est là le fondement de la démocratie: faire sienne la volonté de la majorité, même si très étroite. En 2011, elle était très large à se fixer des règles suprêmes et s’efforce de les respecter coûte que coûte.
Il faut bien comprendre que la liberté ne signifie pas une licence illimitée. La démocratie repose sur une constitution et des lois adoptées par le peuple lui-même. Ce sont ces lois qui définissent ce qui est acceptable dans l’espace public. Vos soutiens Mme Lachgar, souvent étrangers ou à la marge, doivent intégrer que ce sont les Marocains qui décident de leurs lois, selon leur histoire, leur culture et leurs valeurs. Ce n’est pas à des minorités, même revendicatrices, ni à des étrangers à ce contexte séculaire, de redéfinir les règles du vivre-ensemble dans un pays souverain.
Oui, le militantisme est salvateur et participe au progrès et au recul des lignes, mais pas la provocation stérile et contreproductive, telle que vous venez de commettre.
Il est aussi juste de reconnaître que le Maroc a su tolérer des avancées pacifiques en faveur des minorités sexuelles. Certaines de vos fréquentations le savent fort bien. Les débats, les revendications et la défense des droits individuels sont permis, dans le respect des cadres légaux et sociaux. Mais lorsqu'une personnalité se disant publique et vous l’êtes avec votre MALI, fait le "pas de trop" avec un geste choquant contre l’essence même de la religion, cela constitue une bravade inutile, d’autant plus lourde de conséquences lorsqu’elle intervient en période sensible. Vous êtes une récidiviste déclarée qui à chaque fois s'en est sortie. Cela témoigne d’une tolérance, relative certes, mais tolérance tout de même, envers des mouvements aussi marginaux que le vôtre. Les minorités ont toujours existé et seront toujours là mais vous devriez assimiler que la cohésion est une responsabilité lourde de l’État, et qu’il n’est pas acceptable de jouer avec une telle prérogative régalienne aux multiples facettes.
L’arrestation ou la mise à l’abri administrative dans votre cas ne doit pas être vue uniquement comme une sanction, mais censément comme une mesure de protection. Auriez-vous fait quelques pas dans l’espace public avec votre T-shirt sans devenir cible d'un probable extrémiste violent, prêt à recourir à l’illégalité ? Le jour même de votre geste contreproductif, les services de police venaient de débusquer un énième adepte de la véhémence, prêt à rétablir selon son idéologie "le monde parfait" où des personnes comme vous n'ont pas droit de cité. Il ne vous a pas échappé, que le Maroc lutte fermement contre toutes les formes d’extrémisme, qu’ils soient religieux ou idéologiques, et qu’il en est la cible idéale justement parce qu’il accepte les différences et les orientations diverses, parce qu’il fait de son mieux pour laisser une marge et un espace à chacun. La liberté de penser, de vivre, est justement aux antipodes de l’extrémisme, quel qu’il soit. Protéger la paix sociale, c’est aussi protéger ceux qui contribuent à la déstabiliser, parfois inconsciemment ou sciemment, comme c’est votre cas.
Vous ne le savez peut-être pas, mais en France, un maire a dû suspendre la projection du film « Barbie » faisant l’apologie de l’homosexualité, sous la pression de quelques habitants de sa mairie. C’est dire que plus au nord aussi, malgré tout, il y a encore des réactions hostiles à vos orientations.
Le Maroc est une nation ancrée dans des valeurs historiques, culturelles et religieuses fortes, avec sans doute aucun quelques hypocrisies. Ce n’est pas une tare, mais possiblement un atout véritable. La liberté individuelle doit s’exercer dans le cadre du respect de valeurs et de lois démocratiquement définies. Votre erreur a été de dépasser ces bornes, bousculant ainsi l’un des fondements incontestables de l’identité marocaine.
Il appartient à chacun, marocains et résidents, de respecter la quiétude du pays et de laisser à tous la liberté de vivre en paix, sans provoquer ni diviser.
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