Pensez le Futur.

Dopage, un problème de santé publique...

Je viens de passer une journée mémorable à Khouribga, le 30 décembre de l’année écoulée à l’invitation de l’Agence Marocaine Antidopage que préside la vaillante Fatima Abouali. C’était à l’occasion de l’une des étapes de la Caravane Nationale « Sport sans dopage », visant la sensibilisation des jeunes quant aux dangers des substances dopantes sur la santé; caravane placée sous le haut patronage de Sa Majesté le Roi , que Dieu l'assiste. A chacune de ces invitations, car ce n'est pas la première puisque j'avais participé à l'étape de Laayoune et d'Errachidia, l'occasion m'est donnée pour m'adresser aux autorités et personnalités présentes mais surtout aux dirigeants sportifs et aux jeunes. AMAD est l’autorité marocaine compétente en matière de lutte contre le dopage. Elle est assez récente puisque n’a été créée que suite aux directives royales contenues dans la lettre historique aux assises du sport en 2008. Elle compte aujourd'hui 3 ans d'âge. Cela ne veut point dire que les sportifs marocains n’étaient pas contrôlés avant la création de l’AMAD. C’était alors les fédérations internationales, puis une agence régionale qui contrôlait les sportifs dans toute la région d’Afrique du Nord. Sa Majesté disait en substance en 2008, dans cette lettre : « …Cela vaut également pour le dopage, qui constitue un phénomène étranger à nos traditions et à notre culture et qui est répréhensible par la loi et l'éthique sportive. C'est pourquoi Nous engageons les autorités compétentes à sévir vigoureusement contre cette pratique et à faire preuve d'intransigeance dans la répression de l'utilisation et de la commercialisation des substances dopantes, et ce, conformément à la législation nationale et à nos engagements internationaux en la matière. » C’est à cela que travaille sans répit l’AMAD. Outre de veiller sur les sportifs de haut niveau soumis de par la règlementation internationale à des protocoles strictes de contrôles réguliers, en compétition et surtout et beaucoup en dehors des compétitions, L’agence s’attaque aussi à un phénomène dont nous tardons probablement à prendre conscience, celui du recours par les amateurs adeptes de la culture du corps à des produits apparemment innocents et inoffensifs mais qui peuvent constituer un danger véritable pour la santé notamment des jeunes, souvent inconscients, insoucieux ou mal informés et formés. Le recours à des produits tels que certains compléments alimentaires, d’origine des fois douteuses, constitue un danger de santé publique et c’est pour en informer les populations que l’AMAD a initié la caravane qui sillonne le territoire national pour justement mettre beaucoup d’informations à la portée des jeunes. Prendre des produits d’une certaine nature peut s’avérer extrêmement dangereux avec des répercussions des fois irréversibles pouvant aller à des myopathies graves, des troubles de pression artérielle, des troubles graves de la sexualité et tant d’autres problèmes de santé. C’est dire qu’il ne s’agit pas d’effets secondaires auxquels on pourrait s’accommoder. Le professeur Moulay Ahmed Belimam, secrétaire général de l’AMAD, n’arrête pas de le répéter et d’alerter sur ces dangers d’un autre genre, des dangers des temps modernes. Certains compléments alimentaires comptent dans leurs compositions des stéroïdes anabolisants et autres molécules non autorisées et non admises dans la pratique sportive pour leur nocivité et parce que détournée de leur usage thérapeutique normal. Il s’agit en fait de contourner l’inefficacité des produits de fabrication de base de ses compléments alimentaires en y ajoutant des molécules et composants dont les effets sont connus, par exemple sur le volume musculaire notamment par leurs effets la rétention d’eau. Le volume musculaire, outre la question de l’apparence laisse donner une impression de force, hélas oh combien illusoire. les personnes prenant ces produits, apparemment forts, ne sont même pas aussi forts que la moyenne des personnes non entrainées. Les recherches ont aussi montré le caractère addictif de ces produits ; le consommateur se retrouve ainsi pris dans un engrenage qu’il ne va plus maitriser. Qu'une discipline sportive isolée soit contaminée par le phénomène de dopage, on peut toujours objecter qu'il s'agit d'un fléau que l’on peut possiblement circonscrire. On peut alors prendre des mesures appropriées et corriger l'anomalie. La gravité découle ici du fait que de nombreuses disciplines sportives et pratiques physiques pour ne pas dire toutes sont contaminées. Des jeunes dont l’objet de la pratique n’est pas la compétition ou encore des jeunes qui pratiquent sans la moindre volonté de faire partie du mouvement sportif national sont aujourd’hui victimes insoucieuses de pratiques nocives pour leur santé et illicites vis à vis de la loi. Cela devient préoccupant. Il y a là un problème de santé publique et de mise en œuvre de la loi. S’imposent ainsi des mesures de contrôle des produits suspects, de leur traçabilité et de la nature de leurs composants tout aussi bien que s’impose de débusquer les circuits d’approvisionnement et de la commercialisation frauduleuses. Et il y a urgence. Reste aussi à persévérer dans la voie de la lutte contre les pratiques de dopage car c'est aussi de la triche ; c’est interdit et encadré par les règlements sportifs mais également par la loi. Les consommateurs/utilisateurs de produits et pratiques interdites doivent en être dissuadés. Ceux qui en font la promotion, ceux qui en font commerce, sportifs, dirigeants doivent savoir que c'est à la fois dangereux et illicite. Tous doivent comprendre que c’est une triche inadmissible et qu’il y a au Maroc une loi qui prévoit des punitions sévères pour cette triche-là spécifiquement. Celui ou celle qui se dope, finit toujours par se faire attraper car toute substance introduite dans le corps est détectable. Tous ce que vous mettez dans votre corps à peine consommé laisse des traces ; des traces détectables en laboratoire. La loi aujourd’hui ne punit plus que le sportif en cas de dopage mais également toute personne en relation avec le cas confondu. En 2022, l’AMAD a effectué un total de 919 tests, dont 704 effectués par l’AMAD en qualité d’autorité de contrôle et 215 prélèvements, comme autorité de prélèvement réalisés pour le compte et à la demande d’autres organismes.
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Aziz Daouda

Aziz Daouda

Directeur Technique et du Développement de la Confédération Africaine d'Athlétisme. Passionné du Maroc, passionné d'Afrique. Concerné par ce qui se passe, formulant mon point de vue quand j'en ai un. Humaniste, j'essaye de l'être, humain je veux l'être. Mon histoire est intimement liée à l'athlétisme marocain et mondial. J'ai eu le privilège de participer à la gloire de mon pays .


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Hakimi Achraf n'est pas ballon d'Or 2024, la CAF désavouée?

Nous sommes le lendemain de la cérémonie des « African Awards de football ». Une cérémonie célébrée avec brio et surtout vécue avec un fast sublimé au maximum à Marrakech…Une cérémonie que seul le Maroc, à sa façon millénaire, est capable de délivrer à un niveau frôlant la perfection. Ce fut une belle soirée à laquelle le brio et la brillance d’un Jalal Bouzrara au summum de son art et sa coéquipière un peu dépassée mais bien nantie, vont donner un bon rythme que seules les turbulences d’un président à la veste déboutonnée, le ventre pendant et l’habit très loin de respecter la circonstance vont de temps à autre déranger. Infantino lui-même était mal à l’aise subissant à souhait les mains galopantes d’un président qui joue à être plus africain que les africains. Son regard et des fois ses grimaces trahissaient son flegme pour laisser comprendre au Président de la CAF que ce n’était point comme cela qu’il faille agir dans une cérémonie suivie à travers le monde, le monde africain au moins. La salle est comble et bon nombre d’invités applaudissaient mécaniquement des trophées remis par ci par là à la meilleure ceci ou au meilleur cela. L’impression de l’autre côté de l’écran était celle de ces émissions de télévision ou un chauffeur de salle, un ambianceur, ordonne à l’assistance bien triée d’applaudir à son rythme et d’arrêter en fonction du timing choisi par le réalisateur. Non pas que les personnes ou les équipes primées n’eurent été légitimes à recevoir les trophées qui leur étaient décernés mais la façon de les annoncer par des stars ou moins stars n’a pas toujours été réussie. A chaque fois on a voulu jouer le suspense et la surprise alors qu’il n’y en avait pas lieu. L’évidence était là et bien là. Quelle équipe pouvait-on primer sinon celle de Côte d’Ivoire qui a délivré une coupe d’Afrique des plus palpitantes. Quelle autre entraineur femme pouvait être primée par exemple sinon la courageuse Lamia Boumehdi. Il n’y a pas pire dans un tel contexte, pour le spectacle, que de surjouer la surprise devant l’évidence. Dans de telles circonstances à un moment donné, l’ennui finit par s’installer et l’assistance de se lasser. Le Président de la CAF le ressent et une fois sur scène, encore une fois, va se pourfendre d’excuses à peine déguisées ; I know we are late… Il fait semblant de vouloir faire vite mais finit par retarder davantage les choses au grand dam de l’ami Jalal Bouzrara qui voyait ainsi son conducteur mal mené. En fait et cela se comprend parfaitement, tous dans la salle, comme nous tous derrière nos écrans par ailleurs, attendions un seul moment, le moment : Celui de l’annonce du meilleur jouer africain de l’année. C’est le seul et unique trophée dont on se rappelle des années plus loin et qui marque de telles cérémonies et les valorise. S’il venait à être annoncé en début de festivité, il est quasi certain qu’immédiatement après les salles se videraient très vite. Marrakech n’a pas fait exception. Le suspense fut maintenu par des choix musicaux sans doute discutables sinon par ceux les ayant recommandés. A chacun son gout. En un instant la sale se transforma en une mosquée et une cathédrale bien silencieuse. A chacun ses convictions mais le football réunit tout le monde autour de six litres d’air. Le moment attendu était bien arrivé cette fois ci. Toujours de la part des deux patrons du foot présents, celui du monde et celui de l’Afrique on annonça non sans quelques façons, le nom du ballon d’or africain pour l’année 2024. Le silence fut pesant un instant avant que quelques voix ne scandent le nom de Hakimi, des voix de plus en plus nombreuses. La douche est froide pour le clan marocain mais pas que. La CAF se retrouve désavouée. Le choix n’est pas le bon. Non pas que le joueur choisi ne soit pas méritant mais Hakimi est sans doute plus méritant pour plus d’une raison, aussi objectives les unes que les autres. Des questions se sont alors imposées de facto. Comment se fait-il que le ballon d’or ne soit pas revenu à un marocain à la suite de la Coupe du Monde du Qatar en 2022. Comment se fait que le trophée de 2023 ne soit pas revenu à Bounou et bien évidemment comment est-ce que le ballon d’or ne soit pas revenu à un des joueurs marocains ayant remporté le bronze aux jeux olympiques en l’occurrence ici Hakimi patron imposant et efficace de cette équipe. C’est là que des hypothèses et des questions peuvent être avancées. Les votants ont-ils quelque chose à reprocher aux joueurs marocains. Ne les perçoivent-ils pas comme suffisamment africains alors qu’ils le sont au même titre que les autres. Peut-être aussi et surtout que certains, sans doute une minorité mais pesant sur le vote, font l’amalgame avec ce qui se passe ça et là et dont sont victimes certains subsahariens. Le concept, laborieux, creux et non fondé de Maghreb ne pousse-t-il pas à faire l’amalgame entre tous les habitants de l’Afrique du Nord, sachant que des dirigeants de certaines contrées nord africaines se sont égarés dans des propos inacceptables à l’encontre des subsahariens et que d’autres ont eu des agissements plutôt inhumains visant de pauvres gens, poussés malgré eux à migrer du sud du Sahara vers le nord, en quête d’une vie meilleure. Des propos tenus ailleurs, des exactions commises ailleurs à des milliers de kilomètres du Royaume du Maroc. Ce ne sont là que des hypothèses que certains vont trouver déplacées ou infondées mais elles peuvent être discutées et démenties si elles n’étaient pas vérifiées. C’est là qu’il faut peut-être vite dire et préciser que le Maroc est le pays d’Afrique du Nord qui compte le plus de migrants, plus de 148 milles en 2024, avec une augmentation annuelle de 5.6% soit un bond spectaculaire de 71.86% en dix années seulement. Le Royaume est un pays de destination et de transit. Il a mis en place une véritable politique de soutien et d’intégration de ces populations migrantes. Le Pays s’est engagé pleinement dans le pacte mondial pour des migrations sures, ordonnées et régulières. C’est à ce titre que régulièrement sont régularisés des nombres importants de migrants notamment subsahariens qui jouissent ainsi des mêmes droits que les citoyens marocains. Voilà qui est dit au cas où... En tout cas ce matin les marocains, à juste titre ne sont pas contents et comprennent encore mieux la colère de Venicius et le Réal Madrid. Hakimi méritait amplement d’être Ballon d’or africain 2024.

LE PETIT PAPILLON DE VERRE

Le Petit Papillon de Verre Il était une fois, dans un paisible village au pied des montagnes, une nuit d’étoiles filantes, où un fragile papillon de verre vint au monde. Ce papillon, plus délicat qu'une plume et plus translucide qu'un ruisseau, portait en lui une malédiction éternelle. Ses ailes étaient fissurées dès sa naissance, si fragiles qu’elles menaçaient de se briser à chaque souffle de vent. Les anciens du village murmurèrent que jamais il ne volerait et que ses jours seraient comptés. Mais sa mère, une rose robuste et pleine de courage, refusa de croire à ces sombres présages. Chaque jour, elle protégeait le papillon des tempêtes, le réchauffait dans ses pétales, et murmurait des mots d’espoir : « Mon enfant, tes ailes sont différentes, mais elles portent la lumière des étoiles. Un jour, elles te feront briller. » Les saisons passèrent, et le papillon apprit à vivre avec ses ailes blessées. Le vent le faisait vaciller, la pluie le transperçait, et chaque envol était pour lui une lutte douloureuse. Pourtant jamais il ne se découragea et chaque chute était suivie d’un nouveau départ refusant d'abandonner. Avec le temps, ses fissures devinrent des lignes de lumière, transformant ses ailes en véritables œuvres d’art. Le papillon devint une source d’inspiration pour les autres créatures. Les oiseaux lui chantaient des chansons, les enfants venaient l’admirer, et même le vent, autrefois cruel, semblait danser avec lui. Mais derrière son éclat, la douleur demeurait. Chaque battement d’aile lui rappelait sa malédiction, chaque vol était une victoire arrachée à la souffrance. Un jour, une étoile filante descendit du ciel et murmura : « Petit papillon, pourquoi continues-tu à voler malgré la douleur ? » Et le papillon de lui répondre : « Parce que chaque battement d’aile est une preuve que je suis vivant. Ma douleur est mon ombre, mais elle éclaire ma force. Tant que je volerai, elle ne gagnera pas. » L’étoile, touchée par sa résilience, offrit au papillon un cadeau : la possibilité d’étendre son éclat à travers les cieux. Le papillon, devenu messager de lumière, parcourut le monde, illuminant les nuits sombres et inspirant ceux qui croyaient avoir perdu espoir. Ainsi, le papillon de verre vécut, non pas sans douleur, mais avec une lumière si intense qu’elle transcendait sa souffrance. Sa fragilité devint sa force, et son combat incessant fit de lui une légende éternelle. Et dans les cœurs des créatures qui croisaient son chemin, une étincelle naissait, celle de ne jamais cesser de se battre, même quand tout semble brisé. BOUSDIG FZ

Bashar El Assad, un bonhomme de neige...

J’aurais tant aimé que les images et les vidéos a profusion sur le net depuis la chute de Assad soient des fakes ou des extraits de films d’horreur. Elles sont insoutenables à vomir. Comment un humain au 21è siècle puisse se targuer d’être leader, chef d'état dans un pays et permettre à ses fonctionnaires sécuritaires de faire subir à des compatriotes des tortures aussi odieuses, aussi cruelles, aussi dégradantes, aussi déshumanisantes? Elles étaient aussi dégradantes d’abord et avant tout pour les narcissiques qui en faisaient subir les supplices à d’autres humains, à leur frères et sœurs. Quel type d’homme était ce Bashar, ce Assad, lion en arabe. Un lion est supposé d'abord protéger et défendre les siens mais Bashar n'était en fait qu'un lion en poudre de glace, un petit bonhomme de neige avec le nez de Pinocchio, puisque du haut de ses presque deux mètres il va fondre comme neige. Deux coups de boutoir de quelques hommes armés, sans doute aucun bien épaulés par ailleurs, ont suffit pour le faire fuir tel un rat rentré par inadvertance quelque part. Cette inadvertance dura tout même près de soixante ans partagés entre lui et son père, un autre sanguinaire qui avait fait des mains et des pieds et complotait sans relâche pour étendre ce type de régime et la doctrine de son parti: Baat à l'ensemble de la région et même plus loin. Humilier, dégrader, torturer, tuer sont bien gravés dans leur génome semble t il. Le père était tueur, les oncles étaient cruels, les proches étaient sanguinaires. Tous logés à la même enseigne. Depuis soixante ans, dans des prisons de l’horreur absolue que même Alexandre Aja, réalisant le film « les collines ont des yeux » n’aurait pu imaginer, des hommes et des femmes ont été écorchés vifs, écrasés, pressés, broyés entre deux plaques d’acier. Des hommes et des femmes ont été pendus jusqu'à ce que mort s'en suive au bout de cordes avec une couler bien précise: le rouge. Chacun et chacune qui pour leur malheur étaient conduit au mouroir de Saydanaya et il doit y en avoir d’autres, devaient subir le rituel de bienvenue. Un rituel documenté dans des vidéos. Ces « clip » sont sans doute une sorte de victoire sur les bourreaux portant l’uniforme de l’horreur. Ils montrent la cruauté humaine sublimée par des fous, des assassins. Ces imbéciles sans doute eux-mêmes étaient victimes du système Assad qui obstruait en eux, lui et ses généraux, jusqu’à la dernière veine de l’humanisme. Victimes probablement mais victimes complices et redevables devant la justice. Comment ce sanguinaire de chef d’état, ce fou, ce névrosé extrême, pouvait-il lui et ses sbires, manger, dormir, se raser devant un miroir, tendre la main à des gens, parler démocratie, promettre la prospérité et la paix au peule tout en sachant que chaque jour que le bon Dieu faisait, des jeunes et des moins jeunes étaient maintenus dans le noir absolu, sous terre, jusqu’à les déposséder de leur humanité de leur raison et de leur raison d’être. Comment est ce qu’un régime comme celui-ci pouvait siéger auprès des autres dans des institutions internationales, profitant d'une tolérance dont on ne peut dire aujourd'hui autre chose qu’elle était indécente.

Et si le Maroc organisait les 1er Jeux Olympiques de la Jeunesse d'Hiver en Afrique

Le Sénégal va organiser les prochains Jeux Olympique de la Jeunesse 2026!!!!! Les premiers dans le continent Africain!!!! Cela fait plaisir de voir des pays africains dynamique et qui osent leur ambition!!!! Cela doit aussi pousser un pays comme le Maroc🇲🇦 dans l'optique post Coupe du Monde 2030 a organiser les Jeux Olympique de la Jeunesse ou encore mieux les Jeux olympiques de la Jeunesse d'Hiver qui sont réellement possible dans notre pays dans l'optique 2040. Ils nous faut juste: ◆ Un centre de Curling. ◆ Un palais des glaces pour le short-track et le patinage artistique. ◆ Un terrain de Hockey sur glace (déjà en construction à Rabat). ◆ Un Centre de glace pour le patinage de vitesse et les cérémonies. ◆ Une station de ski pour le ski alpin: Le Super-G et le super combiné uniquement organisable à Bouiblane, le Slalom et Slalom géant organisable à Bouiblane, Oukaimden et même à Michlifen. ◆ Des Tremplins de saut à ski avec Jbel Hebri étant un site idéal. ◆ Des Pistes de Bobsleigh, Luge et Skeleton idéalement dans la colline derrière Michlifen. ◆ Un Centre pour le ski de fond et le Biathlon idéalement dans le plateau entre Michlifen et Jbel Hebri. ◆ Michlifen pour organiser les épreuves restantes de Snowboard et ski acrobatique.
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Un cannoli italien au cœur d'Amsterdam ...

Un après-midi ensoleillé à Amsterdam, je me promenais tranquillement dans les rues pavées de la ville. L'air frais me chatouillait le visage, et je m'imprégnai de l'atmosphère unique qui régnait dans ce quartier animé. En me promenant, je décidai de m'arrêter dans un petit magasin de fromages, un véritable trésor des Pays-Bas, où les étagères étaient garnies de toutes sortes de fromages hollandais aux saveurs puissantes. Cependant, ce qui attira mon attention ne fut pas les fromages, mais plutôt un petit gâteau posé sur le comptoir, sous une cloche en verre. Un vendeur néerlandais, souriant et chaleureux, me l'indiqua en m'expliquant qu'il s'agissait d'un « cannoli italien ». C’était étrange, je ne m'attendais pas à voir une pâtisserie italienne dans un tel lieu, mais la curiosité l'emporta. Je pris un cannoli, et en le dégustant, je fus immédiatement transportée en Italie par ses saveurs délicates et sa texture croustillante. Ce petit gâteau, si emblématique de la culture italienne, était ici, au cœur d'Amsterdam, un parfait exemple de l'hospitalité néerlandaise envers d'autres cultures. Les Néerlandais, toujours ouverts aux influences extérieures, savent non seulement apprécier mais aussi adapter ce qu’ils accueillent avec une touche d'originalité. Leur accueil chaleureux, leur sens du service et leur capacité à intégrer des traditions culinaires étrangères dans leur quotidien sont impressionnants. Ce moment simple, partagé entre un fromage néerlandais et un cannoli italien, reflétait cette étonnante capacité des Néerlandais à embrasser la diversité culturelle tout en restant fidèles à leur propre identité. Une belle illustration de la manière dont la gastronomie peut servir de pont entre les cultures et enrichir les échanges.

Mes récits entre Espagne, Malte, Pays-Bas et Allemagne ...

En parcourant Bluwr, j'ai été profondément inspirée par les auteurs qui ont partagé leurs récits de voyage. Ces histoires, empreintes d'authenticité, m'ont donné envie de parler de mes propres aventures récentes, qui m'ont menée à travers plusieurs pays européens riches en découvertes. Mon périple a commencé en Espagne, un pays vibrant de culture et de couleurs. À Torremolinos, j’ai savouré le mélange parfait entre détente et dynamisme. Ses plages dorées, son ambiance festive et ses marchés animés m’ont offert une escapade ressourçante. À Valence, j’ai été émerveillée par l’architecture impressionnante de la Cité des Arts et des Sciences, qui se dresse fièrement au cœur de la ville moderne. Pourtant, c’est dans le dédale des rues anciennes et lors d’un repas traditionnel en bord de mer que j’ai ressenti l’âme de cette ville fascinante. Malte et Gozo m'ont transportée dans une autre époque. À Malte, les forteresses et les rues pavées racontent des siècles d’histoire. La chaleur humaine et la beauté brute des paysages m’ont profondément touchée. Gozo, avec sa tranquillité et sa nature préservée, m’a invitée à prendre le temps de contempler et de me reconnecter à l’essentiel. À Amsterdam, la vie coule doucement au rythme des canaux. J’ai adoré flâner dans ses rues bordées de maisons colorées et découvrir ses musées captivants, entre art et histoire. La liberté et l’authenticité de cette ville en font un lieu unique, où chaque coin de rue semble raconter une nouvelle histoire. En Allemagne, j'ai eu l'occasion de visiter la ville de Stade, située au nord du pays, près de Hambourg. Cette petite ville historique, avec ses maisons à colombages et ses canaux tranquilles, m’a charmée par son atmosphère paisible et son riche patrimoine. Entre promenades le long du fleuve Schwinge et découvertes culinaires locales, Stade m’a offert un aperçu authentique de la culture allemande. Ces voyages, bien plus que des déplacements, m’ont permis de grandir et de m’émerveiller devant la richesse et la diversité de notre monde.

Trump tel un empereur de Rome...

Pendant sa campagne le Président Trump a été reçu par Joe ROGAN à son fameux Podcast, aujourd’hui plus puissant que beaucoup de médias classiques réunis. C’est là que Mr. Trump s’est le plus lâché et c’est là qu’il faut aller pour cerner sa politique projetée tant en interne que pour l’extérieur. Trump a dit en substance, à cette occasion "je serais dictateur une journée et le reste du temps, je serai démocrate". Entendez par là, qu'une fois installé au bureau de 75.8 m2, face à la roseraie de la Maison Blanche, il signera beaucoup de «Presidental Orders ». Il est coutumier du fait. Il en avait signé 53 en 10 mois lors du premier mandat. Les Presidential Orders sont les décrets qu’un président américain peut à prendre sans en référer au Congrès. La procédure quoique ne figurant pas dans la constitution a toujours été utilisée. Georges Washington, déjà en 1793 y a eu recours pour s'imposer la neutralité dans le conflit qui opposait France et Angleterre. C’est sous Franklin en 1862 que la procédure semble s’être invitée de façon pérenne dans les usages. Franklin D. Roosevelt est le président qui en détient le record puisqu’il en signera 3700. Cela n’a pas trop dérangé les américains qui faisaient alors confiance à leur président pour les sortir de la crise et préserver le pays de la faillite. Plus près de nous Georges W. Bush en signera 291. Le Congrès reste tout de même maitre de la situation dès lors qu’il s’agit de financement et donc de budget. Pour le Trump cela ne posera pas de problèmes. Ses fidèles sont bien majoritaires dans les deux chambres et ne lui opposeront à priori aucune difficulté. Le 20 janvier, il va montrer son dévouement aux USA et concrétiser ne serait-ce qu’en partie ses engagements, en signant une multitude de document de tous ordres. Certains vont les toucher les gens dans leur portemonnaie dès le lendemain. Il offrira aux collaborateurs réunis autour de lui comme un véritable capitaine d’équipe, des stylos à encre de marque prestigieuses. La dernière fois il y avait autant de stylos que d’actes signés. Trump a signifié qu’il entendait mettre fins aux guerres et n’entendait pas en mener ou laisser se produire de nouvelles. Il dira également en substance vouloir réduire certaines factures de l’état dont celles de l’armée. Il sait pertinemment que les grands empires ont tous quasiment chuté dès lors que leurs dépenses militaires avaient dépassées l’entendement. Pour lui, le pays dépense trop en guerre et en armée. Pèsera-t-il vraiment devant la puissance du Pentagon et ses raisons occultes.Il enstend en limoger le patron. Fort du ras de marais en sa faveur lors des récentes élections, il entend user de cet atout majeur et influer rapidement sur le cours des choses. Dans son approche économique, il cherchera prioritairement à réduire le déficit de la balance commerciale. Les américains sont déficitaires avec toutes les grandes économies du monde : 275 milliards US vis-à-vis de la Chine, 152 avec le Mexique, 72 avec le Japon etc. Un déficit énorme et plutôt malsain. Rien qu’en alcool et spiritueux le déficit est de 15 milliards. Il veut également reprendre la main sur la production des hydrocarbures et favorisera outrageusement l’exploitation des schistes bitumineux. Les accords de Paris, il s’en balance. Il entend revigorer certaines industries dont celles de l’automobile naguère fleuron de l’économie américaine. Pour cela il aura besoin de main d’œuvre, de plus en plus rare aux USA. S’il est apparemment contre l’immigration il a tout de même une solution. En somme, il ne veut plus de passagers clandestins, d’intrus de hasard ou ceux de la fameuse loterie. Il préconise une immigration basée sur les compétences en fonction des besoins. Le président est convaincu que c’est la voie pour concrétiser son fameux ‘America first’ Il ne veut plus mettre le nez dans les affaires des autres pays mais va cependant impacter indirectement leurs politiques économiques par la mise en place de taxes douanières plutôt élevées sur les importations. Et il est plutôt sélectif. Il vise la Chine en premier et projette de lui appliquer un taux de 60%. Le Mexique en fera drôlement les frais par ailleurs le 200% qui serait appliqué aux voitures électriques qu’il exporte vers les USA. Le voisin latino a favorisé sur son sol l’implantation d’entreprises chinoises fabriquant des voitures électriques. Elles sont ensuite introduites aux USA dans le cadre des accords de l’ALENA, signés en 1994 avec le Canada et le Mexique. Pour le reste du monde selon le client, les taux seraient de 10 à 20%. Une autre disposition risque aussi de perturber le cours des choses : la taxe douanière d’un taux de 100% qu'il veut imposer aux importations provenant des pays qui n’utilisent pas le dollar dans les transactions internationales. Le BRIX est directement visé. Si Trump dit ne pas vouloir de guerre nouvelle, voilà qu’il risque d’en déclarer une bien bonne à beaucoup de monde en même temps. Une guerre tous azimuts. Le très sérieux Centre d’Etudes Prospectives d’Informations Internationales estime par exemple que ces mesures, risqueraient de provoquer un repli du PIB mondial de l’ordre de 0.5%. Ce n’est point négligeable au regard des taux réalisés dans la quasi-totalité des pays sauf cas exceptionnels. Les pays qui exportent vers les USA se trouveraient ainsi impacté. En apparence ces mesures vont permettre de relocaliser aux USA certains secteurs productifs mais avec quels travailleurs alors qu’il entend en parallèle expulser près de 13 millions de personnes que lui et ses adeptes jugent de trop sur le sol américain. Cependant expulser n’est pas chose aisée et risque d’être très couteux à l’Etat dont il prétend défendre les deniers. Cette opération couterait quelques 315 milliards US au contribuable américain. En fait ce qu’il économiserait ou prendrait d’une main, sera perdu de l’autre. Reste aussi à savoir qu’elle sera la réaction de la ménagère américaine. Si en grande majorité elle a sanctionné les démocrates pour l’inflation, toutes les mesures plus haut mentionnées et d’autres encore proposées sont génératrices de cherté de la vie. L’américain moyen qui s’est habitué à payer une chemise made in China à 15 USD risque de devoir la payer plus de 20…et ce n’est pas pour cela qu’il a voté Trump. En tous cas, les deux mois qui nous séparent de l’investiture du 47è président des USA ne vont pas être de tout repos pour le monde entier. Les économistes et les politiques sont à pieds d’œuvre calculette à la main. Les uns comme les autres. Nul doute que certains ne soient déjà en train de préparer la parade aux dispositions projetées. Les USA ne sont plus ce qu’ils étaient il y a encore quinze ou vingt ans. Ils ont beaucoup perdu de leur superbe et de leur hégémonisme économique et Trump risque bien de l’apprendre à ses dépens, ou pas d’ailleurs. Il signera tout de même de sa main un paquet de Presidential Orders le 20 Janvier 2025, tout en savourant son grand triomphe tel un empereur romain.

Journal de voyage #3: Road Trip à Madagascar

Pour des raisons de sécurité et de conditions de routes/pistes nous avons loué un 4x4 avec chauffeur pour notre séjour à Madagascar et quelle bonne idée! Vous comprendrez pourquoi dans le récit qui suit. Reprenons au début. Nous avons logés deux nuits dans le centre d’Antananarivo pour visiter un peu et nous reposer. Cette ville est située à une altitude de 1200m environ et les rues sont loin d’être planes. Après plusieurs semaines de safaris en voiture nos corps avaient grandement besoin de se décrasser. Nous avons visité la ville à pied. le matin du départ nous rencontrons le responsable de l’agence de location le matin du départ qui nous indique que la transmission de la voiture que nous devions avoir est cassée. Nous aurons donc une voiture et un chauffeur pour la journée et notre guide nous retrouvera le lendemain. En route pour Antsirabe. A midi, a notre grande surprise, nous faisons un arrêt dans la ville spécialisée dans… le foie gras, absolument délicieux! Le lendemain nous rencontrons notre chauffeur, Georges. Mon fils ayant quelques soucis de digestion, une chance que l’ingrédient principal des 3 repas journalier malgaches soit le riz. Georges nous propose de passer la nuit chez sa tante à Miandrivazo avec pour repas une soupe de poulet malgache. C’est un poulet élevé en plein air, vadrouillant dans les rues des villages librement. Il est préparé dans un bouillon avec un peu de gingembre et du riz. Le lendemain, mon fils est complètement guérit. Nous roulons jusqu’à Morondava avant de partir le lendemain en direction de Bekopaka. Malheureusement la voiture commence à cracher de la fumée blanche après environ 1h de route. Nous attendons une nouvelle voiture et nouveau chauffeur. Georges fera les réparations. Le turbo de la voiture est cassé. Avec notre nouveau chauffeur, direction la forêt de Kirindy qui se trouve sur le chemin, impossible d’arriver à Bekopaka avant la nuit. Le soir même nous faisons une visite guidée de la forêt pour observer plusieurs espèces de lémuriens nocturnes. Le lendemain matin, après un tour pour observer les lémuriens diurnes, direction Bekopaka. La traversée des 2 rivières se fait avec des bacs. Ce sont des passerelles en bois motorisées où stationnent côte à côte 5 véhicules. Le lendemain, visite des Tsingys de Bremaha, inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ces blocs de calcaire noir (oxydé) pointus s’élèvent jusqu’à 700m. La randonnée dure 4h environ et contient des portions de via ferrata. La randonnée est difficile, mais le spectacle est époustouflant. Nour retournons ensuite à Morondava, cette fois les 10h de route en une journée. Nous retrouvons ensuite Georges le jour suivant pour continuer notre route vers Belo sur mer. Nous en profitons pour faire une sortie en mer avec une pirogue à voile. Il y a deux personnes naviguant la pirogue. La première à la gestion de la tension de la voile et d’une pagaie servant de safran et la seconde a l’avant pour la gestion de la voilure. La personne en avant a pour siège une planche de bois reliant la pirogue à un contre-poids mesurant environ 10cm de large. Il semble confortablement installé pendant les 3h nécessaires à rejoindre une petite île perdue dans les eaux turquoises où nous pique-niquons. Pour descendre encore le long de la côte ouest de Madagascar, il faut faire un petit détour par l’intérieur des terres dans la ville de Manja. Sur le chemin de terre, une petite rivière à passer en 4x4 a surpris notre chauffeur par sa profondeur. Le lendemain en repartant c’est confirmé: il y a de l’eau dans le réservoir. En faisant demi-tour, l’axe de direction casse. Nous rejoignons le letit restaurant que l’on venait de passer quelques minutes au paravant. La méthode est plutôt cocasse sans axe de direction. Le chauffeur au volant, je marche à côté de la voiture en faisant tourner les roues du 4x4 à la main pour leur donner la bonne direction. Arrivés au restaurant, le chauffeur tente une réparation. Par chance, nous rencontrons sur place un chauffeur qui nous conduira directement à la ville d’Ifaty. Nous annulons les villes côtière plus au nord nécessitant un 4x4 fonctionnel puisque ce sont des pistes de terre. La route est en asphalte mais pour traverser la rivière il manque tout de même un pont. Des piroguiers ont pris l’initiative donc de s’organiser pour offrir un service de traversée. Six pirogues jointes par des planchers de branches clouées ensembles accueillent une voiture à la fois. Les piroguiers, ayant pied dans la rivière en cette saison sèche, poussent le tout jusqu’à l’autre rive. Quelques jours à Ifaty le temps de trouver une nouvelle voiture nous permettent de nous reposer un peu et faire une sortie de plongée masque et tuba. Les coraux et poissons sont magnifiques. Après ce repos nous récupérons une nouvelle voiture et un nouveau chauffeur pour aller visiter le parc national d’Isalo. C’est un parc constitué de massifs montagneux en plein désert entre lesquels un canyon verdoyant se dessine. Nous faisons une randonnée de 8km mais que nous parcourons en 6h environ, le temps de nous baigner dans deux cascades. Nous rencontrons de nombreuses espèces d’insectes et animaux en tout genre dont les fameux maki cata. Un insecte particulièrement surprenant dont nous faisons la connaissance: le phasme. On le distingue à peine d’une branche d’arbuste. Sans notre guide impossible d’en voir. La journée suivante est une longue journée de route pour rejoindre le parc de Ranomafana également inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Nous y faisons une randonnée de 8km durant 3h30 dans la forêt tropicale. Nous observons 5 espèces différentes de lémuriens dont le hapalémur doré identifié pour la première fois en 1986 par la primatologue Patricia Wright. Sur la fin de la randonnées nous la rencontrons justement accompagnée d’une de ses étudiantes, quelle coïncidence! Pour la dernière étape, nous repassons par Antsirabe. Cette fois nous prenons le temps de visiter un peu les alentours. Nous allons au lac Tritriva. Lac sacré pour les malgaches. Nous pouvons néanmoins en faire le tour et s’y baigner. Ce lac est dans le cratère d’un volcan et a une profondeur d’environ 140m. Une légende raconte que Rabeniomby and Ravolahanta (les Roméo et Juliette malgaches) s’y sont suicidés. Le lendemain, retour à Antananarivo. Durant les longues heures de routes avec les différents chauffeurs, mais aussi avec d’autres personnes, nous avons eu l’occasion de discuter de beaucoup d’aspects de la vie malgache. Nous en avons appris beaucoup sur la culture mais aussi la vie politique beaucoup moins rose que ce qui est raconté dans les médias. Malgré les conditions de vie et la corruption, les personnes que nous avons rencontré avaient le plus souvent le sourire et n’étaient jamais découragées. Au delà des paysages variés, d’une faune unique et une flore époustouflante, nous avons donc vécu une très belle aventure humaine. Un long trajet nous attend maintenant pour la prochaine destination…

Félicitations M. Donald Trump, 47ème Président des Etats Unis d'Amérique...

Voilà Trump est bien le 47è président des USA, après en avoir été le 45è. C’est inédit et intéressant. Déjà lors de son premier mandat, il avait fait dans la rupture avec ce à quoi le monde s’était habitué de la part des USA. Il ira jusqu’à créer contact avec Kim Jong-Un, chef suprême de Pyongyang et de plus 26 millions de nord-coréens. Il aura une relation empreinte de respect avec Poutine et la Chine pouvait commercer avec lui sans difficultés idéologiques. Sa philosophie est basique : USA first. Tout ce qui peut garantir l’intérêt de son pays est le bienvenu. Dans sa tête il n’y a pas d’alliés mais que des rivaux économiques ; même pas les européens. L’OTAN est pour lui une lourde charge et défendre quiconque n’est pas son affaire. Il dira aux européens, vous voulez que l’OTAN vous défende, payez. Les chefs européens, intervenants en ordre dispersés, sont passés quémander sa bénédiction et sa protection en vain. Ils n’avaient récolté, par contre, que dédain, voire l’humiliation. Merkel et Macron en savent quelque chose. Les chefs du monde, les européens et les autres ont veillé tard mardi 5 novembre 2024 et vécu impuissants la réélection du président le plus atypique que les USA aient connu. Celui qui a bousculé toutes les habitudes électorales nord-américaines. Beaucoup ont eu mal à la tête, très mal même. Dans leur majorité, ils souhaitaient en douce l’élection de Kamala dans l’espoir d’un continuum politique et stratégique, celui des démocrates, bien incarnés par Biden. Ils se bousculeront pour présenter leurs félicitations : Congratulations Mr Président. Trump a mis KO Kamala et ses 2.8 milliards de dollars ramassés pour la campagne alors que lui, malgré l’appui sans limite d’Elon Musk, n’a pas dépassé les 1.8 milliards. Le sourire forcé, caricatural de Kamala, n’a pas suffi. Elle qui n’avait jamais perdu une élection sa vie durant n’a même pas le courage de s’adresser aux siens le soir du suffrage. Kamala n’a pas réussi à se départir de l’image altérée de Biden. Elle lui a collé fortement à la peau. La réussite économique de son mandat n’a pas suffi ; les 1000 milliards de dollars investit dans les infrastructures non plus. La ménagère américaine comme le jeune cadre et l’ouvrier, le considérèrent responsable de la dégradation de leur pouvoir d’achat et l’ont fait savoir à Kamala dans les urnes. Et ce n’est pas faut. L’inflation qui a sévit dans le monde entier est en grande partie dû à la guerre Russo-ukrainienne que l’administration Biden a fait durer par ses aides généreuses en armes et munitions au feu follet passé directe d’une série télévisuelle à un mandat présidentiel dans un pays pour le moins bizarre, depuis qu’il s’est détaché de l’URSS. N’y avait-il pas place à la négociation notamment si on avait fait revivre les accords de Minsk, signés pourtant sous l’égide des européens, Allemagne en tête et avec bien entendu la bénédiction américaine. Poutine ne voulait que cela. Les tensions attisées avec la Chine ont aussi aidé dans cette crise inflationniste qui a impacté le monde entier avec des conséquences catastrophiques pour les petites économies et les 8 milliards d’humains sur terre. Kamala a payé cela mais également le fait que ses propos étaient confus et qu’au lieu de présenter un plan d’avenir pour les américains, elle n’a fait que creuser sa tombe s’enlisant dans des rhétoriques dans les quelles Trump l’attirait avec habileté. Ces conseillers et ses communicants n’ont pas saisi l’astuce. Le 20 janvier, juste après le plaisir de fêter copieusement Noel et la Saint Silvestre ; victorieux, Trump prêtera sermon. D’ici là il va affiner ses plans et finir de composer ses équipes qu'il va composer des fidèles parmi les fidèles. Il ne veut pas revivre le premier mandat et ses défections dans son équipe. Et il sera fort ce 47è président des USA, sans opposition à l’US Congress, son parti ayant raflé la majorité dans les deux chambres. La Cour Suprême lui également acquise. Il aura les coudées bien franches. Dans le monde il n’y a pas que l’Europe et la Chine ou encore l’Inde et la Russie, il y a également l’Afrique. Lors de son précédent mandat, il n’y regardait même pas. Il avait été jusqu’à insulter de la pire des façons les Etats africains, les traitant de pays de m…Biden avait lui fait attention à ce qui se passe sur le continent noir et à l’intrusion de plus en plus forte de la Russie, de l’Inde, de la Turquie et surtout de la Chine. Il y avait vu une menace pour les intérêts américains et avait commencé à agir pour les contrer. Il va accuser ses rivaux d’exploiter les ressources africaines sans contrepartie juste. Il va plaider pour plus de justice dans un partenariat respectant la dignité des africains. Biden organisera même un sommet USA-Afrique et serra la main des chefs africains comme aucun président US avant lui ne l’avait fait. Même pas le kenyan Obama. Joe fera du Kenya un partenaire stratégique et recevra en visite d’Etat le président Kenyan justement, privilège dont aucun chef africain n’avait bénéficié depuis plus d’une quarantaine d’années. Il parla d’intégration de l’Afrique au sein du marché mondial, facilitant la mobilisation de capitaux pour financer de grands projets. 55 milliards USD seront mobilisés à cet effet. C’est ainsi qu’entre autre sera financé la ligne de chemin de fer du corridor Lobito qui intègre l’Angola avec sa ligne de Benguela et la mettra en liaison avec la Zambie et la RDC. Les africains comme les européens peuvent se poser des questions légitimes quant à la place que va leur réserver Donald Trump dans sa politique étrangère, surtout économique. Beaucoup espérait sans doute tirer profit de la couleur de peau de Kamala et de ses origines… Mais c’est aussi ne pas connaitre la mentalité des américains toutes origines confondues. Ceux qui devraient se faire beaucoup de soucis se sont les palestiniens. Trump c’est Israël en avant toute. N’est-ce pas le président qui transféra l’ambassade US de Tel-Aviv à Jérusalem. Aucun président avant lui n’avait eu le courage de le faire. Netanyahou a surement suivi de près les élections américaines et a très bien dormi cette nuit-là. Malgré son soutien inconditionnel, Trump va chercher à rétablir la paix au Moyen Orient. Chercher a-t-il à imposer une solution durable : probablement. Il aimerait bien que l’histoire lui retienne cela. Mais à quel prix pour les palestiniens ? Les conséquences du 7 octobre risquent de leur causer plus d’un préjudice. Dans l’esprit de Trump, ils s’en feront une raison. En tous cas voilà que le lendemain des élections, le prix du pétrole a baissé de façon drastique et le dollar a repris des couleurs. Pour les marocains Trump est adulé. C’est le président américain qui avait solennellement reconnu la légitimité de la souveraineté du Royaume Chérifien sur ses provinces du sud et qui va sans doute accélérer davantage les choses. Quant à l’ami Zelenski, il y a de fortes chances que pour lui, la pièce de théâtre soit bien finie cette fois ci.

Malgré cela les USA continueront à nous faire rêver...

Le monde retient son souffle. Nous ne sommes plus qu’à quelques heures des élections présidentielles américaines. Celles qui impacteront notre vie au moins quatre ans durant. Peu importe qui sera le locataire de la maison blanche, il ou elle, sera le plus grand influenceur du monde. Tous les jours au bureau seront prendra des décisions qui vont impacter la vie de tous. Le bureau que Georges Washington avait voulu elliptique semble être ainsi comme pour une vue sur tout le monde, sans aucun angle obstructif. Les USA se sont ainsi placés au centre du monde. La maison blanche ce n’est pas que le bureau ovale et la demeure du président et sa famille. D’autres influenceurs, plus ou moins connu y exercent leur pouvoir. Ils sont conseillers, secrétaires d’états, journalistes ou simples copains. Toutes sortes de journalistes y ont des bureaux et passent leurs journées à scruter l’information, à peser sur les décisions et en provoquer, surtout quand ils ont en face le Président en personne. Lui aussi obéit au dictat de la presse et craint son omnipotence. Le pouvoir aux USA, ce n’est pas que la Maison Blanche. Non loin de là trône le Congrès avec une gérontocratie à vous donner des sueurs froides. Certains des Congressmen peuvent aller jusqu’à perdre leur latin mais tiennent beaucoup au pouvoir que leur confère la plus vielle des constitutions. Ils paraissent être la réincarnation de ceux qui ont imaginé et rédigé la constitution. Il y avait un marocain juif parmi les auteurs, soit dit au passage. Certains n’ont de savoir et de compétence que celui que leur confère les millions de dollars qui leur permettent de se maintenir. Ils n’ont idée ni de la géographie ni de l’histoire et encore moins des cultures des autres peuples. Ils sont américains et donc les meilleurs et les plus intelligents et sans doute les plus puissants. Ils peuvent prendre des décisions à faire trembler le monde. Peu importe, le soir, ils vont somnoler sans voir ni comprendre ce qu’ils auraient provoqué. Ils ne sont pas seuls les vieux. Il y a aussi de petits jeunes et jeunettes qui se font les dents. Beaucoup sont issus de l’immigration mais sont contre. Les USA en a drôlement besoin pour sa croissance mais peu importe. Ils sont mexicains ou cubains d’origine mais ne veulent plus de nouveaux cubains ou mexicains. Tous font des lois sur des sujets que seule une minorité comprend. Ils dénoncent la tyrannie dans le monde mais ne mesurent pas celle qu’eux exercent sur ce même monde. Ils défendent les droits humains mais ne se rendent pas compte que leur armée et entreprises en bafouent chaque seconde. Ils sont les meilleurs n’en déplaise aux autres peuples de la barbarie… Le 6 janvier 2021, l’Afrique a perdu la primauté des élections contestées. Le président sortant conteste les résultats un peu comme ces opposants africains dont on peut facilement imaginer les déclarations d’après comptage des voix. Un véritable coup d’Etat. Les USA perdront de leur superbe devant le monde. Le Capitol, la maison du peuple est prise d’assaut. Des illuminés se hissent au rang de mentors et de sauveurs du peuple. Une partie des américains, pense que la démocratie est en danger et qu’il leur appartient de la défendre. Ils sont nombreux à constater que leur système est gangréné et malade. Nombreux sont ceux ayant pris conscience que quelque chose doit changer mais n’ont de choix que de subir. Albert Arnold Gore en avait fait les frais. Gentil comme il paraissait, il avait accepté de perdre devant le pire de présidents que les USA allait avoir pour sauver le système. Ses traits le trahissaient. Non loin vous avez l’autre centre du pouvoir : la Cour Suprême des USA. Les concepteurs du système pensaient qu’avec cette institution ils allaient épargner aux USA toute sorte d’abus. Ils ne pouvaient imaginer le type d’humains qui allaient leur succéder. Ceux qui par des micmacs vont aller chercher à détourner cette institution et à y imposer des copains pour épauler leurs dérives. N’en déplaise au peuple. La Cour va statuer au gré des vents et de la volonté de celui qui a présidé à la désignation de tel ou tel juge. A la veille des élections ces trois symboles de la grande démocratie américaines sont barricadés. La sécurité a installé des barrières et quasiment des barricades. Ils ont peur de l’illuminé qui pour contester les résultats va venir s’immoler ici, du fanatique qui arme au poing pourrait venir allumer quelques innocents, du peuple convaincu par l’un ou l’autre des candidats de venir sauver la démocratie. Les USA ont peur des américains. Non loin de là, le Pentagone semble scruter paisible ce qui se passe. L'Etat profond est paisible. Pas grand-chose ne bouge ici comme si l’on ne voulait pas déranger le repos des locataires de Darlington. C’est là que seraient prises les grandes décisions en cas de pépins. Le tour serait incomplet sans évoquer les dizaines de milliers de lobbyste qui scrutent la situation, souriants. Peu importe, eux n'ont de souci que de faire basculer les décisions en faveur de ceux qui les financent. Dans des bureaux calfeutrés, se nourrissant et nourrissant leurs proies dans des restaurants huppés, les font souler dans des bars recommandés. Un pouvoir pour lequel personne n’a voté. Autour d’un repas ou d’un verre on peut sceller l’avenir du peuple ou de l’humanité. Les armes, le Tabacs, les médicaments, les produits chimiques ne sont jamais loin du Capitole. Jamais campagne américaine n’avait ressemblée à celle d'aujourd’hui. Les deux sont tombés au plus bas. Les insultes fusent. La rhétorique infame et les propos calomnieux insupportables retentissent des deux côtés à en lasser le monde. Même les universités n’échappent plus aux affrontements idéologiques violents. La radicalité ne semble déranger personne ; au contraire elle est bien nourrie par les propos des candidats et leurs sbires. Elon Musk et d'autres stars sont là aussi pour influer qui avec des millions qui avec des millions et le sourire forcé. Et qu’il est drôle leur sourire forcé, limite caricaturale. En tous cas le spectacle est à la fois amusant et alarmant au point de nous poser la question de savoir si le système n’était pas à bout. Peu importe celui ou celle, celle ou celui qui va occuper le bureau ovale, les USA resteront les USA et tous allons attentivement veiller pour savoir qui va les gouverner et nous gouverner par ricochet pour au moins quatre années. I have a dream, avait dit Martin Luther King. Le Pasteur finira par être tué. Aujourd’hui non loin de la Maison Blanche, du Capitole, du Congrès, de la Cour Suprême et du Pentagone, des dizaines de gens crèvent la dalle et leurs enfants, à un âge de plus en plus précoce, s’entretuent à armes de guerre. Washington n’est plus la ville chocolat. C’est l’une des villes ou la fracture sociale est la plus prononcée. C’est la Cinquième ville la plus meurtrière des USA. Malgré cela les USA continueront à nous faire rêver.

Visite du Président Macron au Maroc: l'ombre de Moulay Ismail,de Benaicha et de Louis XIV...

Sa Majesté le Roi Mohammed VI a donné un caractère historique à la visite d’Etat du président Macron au Maroc. De mémoire d’hommes seules les grandes monarchies et les pays nations les plus anciens peuvent réserver à un chef d’Etat étranger un accueil authentique, aussi riche en symboles. Il y eu bien l’insistance du Président quand il évoque la position d’Etat de la France en ce qui concerne les provinces du Sud marocain et bien évidemment la dizaine de milliards d’Euros d’accords économiques de signés mais est là l’essentiel? Dans l’une de ses prises de paroles, le président Macron n’a pas manqué d’évoquer l’histoire. Il remonta même jusqu’au fascinant personnage de l’ambassadeur Benaicha, celui que le Sultan Moulay Ismail avait dépêché auprès du Roi soleil. Il aurait pu remonter plus loin car il y eu bien des échanges antérieurs à la période ou aux années évoquées. Pour en rester aux mêmes règnes à Paris et au Maroc on peut rappeler que Louis XIV avait en 1689 dépêché auprès du Sultan Chérifien Moulay Ismail, François Pidou de Saint-Olon. A l’époque quand un souverain envoyait un émissaire auprès d’un autre on parlait d’ambassade. C’est donc en réponse à cette ambassade que le Sultan envoya à son tour une ambassade en la personne de Abdallah Benaicha qui pris le chemin de Paris en 1698, soit quasiment dix années après. Les voyages étaient longs, fastidieux et risqués à l’époque et les échanges très peu politiques sinon quand il s’agissait de garantir un tant soit peu de sécurité pour permettre et favoriser les échanges commerciaux et beaucoup pour libérer les captifs d’un côté comme dans l’autres. A l’époque l’Empire Chérifien faisait beaucoup dans l’export des cuirs, du sel, du blé notamment. Benaicha qui ne rencontra Louis XIV que le 16 février 1699, était en fait venu négocier la libération des captifs musulmans fait prisonniers en mer par les navires du Roi Soleil. Les malheureux étaient utilisés de force dans les carrières. Il voulait ainsi négocier un traité dans ce sens. Abdallah Benaicha était un marin de haut rang. On peut l’assimiler à une sorte d’Amiral de l’époque. Il ne parlait pas français mais plutôt l’anglais et l’espagnol. C’étaient là les langues que les commerçants et les gens avertis, notamment ceux de la navigation, parlaient du côté sud de la méditerranée aussi. Les puissances maritimes qui se dessinaient étaient justement espagnoles et anglaises. Qui d’autre pouvait négocier un tel traité que Benaicha qui lui-même avait été captif en Angleterre dans sa jeunesse et qui n’avait été libéré qu’au prix d’une importante rançon. C’était monnaie courante. On captivait des gens généralement en mer, on profitait de la force de leur bras et de leur savoir quand ils en avaient et on négocie leur libération contre des sommes importantes d’argent, par la suite. Les gouvernants de l’époque cédaient facilement à ce genre de chantage. La religion n’était jamais très loin de la problématique. Les chrétiens captivaient des musulmans et les musulmans faisaient de même pour les chrétiens. Le monde était ainsi divisé selon les confessions des habitants de telles ou telles régions. A Paris, Benaicha sera accueilli chaleureusement avec beaucoup d’égards, histoire de manifester la considération de Versailles à Moulay Ismail et sa puissance. On lui organisa de nombreuses visites de monuments, bien évidemment pas du tout dans un but culturel mais plutôt pour lui signifier la puissance du pays et du règne de son souverain de l’époque. Il fallait l’épater dans le but de revenir en faire le récit à son propre Sultan. Louis XIV se vantait ainsi de son pouvoir pour intimider le Sultan Chérifien. C’était une façon d’impressionner et de dissuader quiconque pouvait douter de la puissance du pays. On agissait ainsi à l’époque et peut être encore aujourd’hui. C’était là les atouts de la politique étrangère : faire peur et montrer combien on était en avance et puissant. Benaicha par sa classe, ses manières raffinées, son accoutrement richissime, son allure et sa culture va être perçu comme une curiosité plutôt intéressante et séduisante. On dira même qu’il aurait séduit plus d’une dame de la noblesse de la Cour de Louis XIV. Les femmes de la cour ne se privaient pas à l’époque et avaient leurs habitudes à peine cachées également… Durant son séjour fort prolongé non sans raisons apparentes ou pas, Benaicha a également rencontré Jacques II roi d'Angleterre détrôné, qui s’était réfugié en France. Il l’avait apparemment connu dans sa jeunesse quand il avait été comme dit plus haut, fait esclave musulman. L’Angleterre à l’époque était proie à véritable instabilité avec un substrat religieux compliqué. Le catholicisme était confronté à de très grandes difficultés. Normal que Jacques II lui-même catholique se soit réfugié auprès d’un Roi catholique. Pour rappel, alors qu’il rencontrait des difficultés à se maintenir sur le trône anglais Jacques II aurait reçu une proposition d’aide de Moulay Ismail. Seulement le soutien militaire avait été assortie d’une condition complexe et compliquée. Moulay Ismail aurait demandé simplement à Jacques II de se convertir à l’Islam et à défaut au protestantisme. Contrairement à la visite d’Etat du Président Macron au Maroc qui s’acheva en apothéose avec de grandes conventions, des contrats gigantesques et des sourires prometteurs et sincères, la mission de Benaicha s’était achevée sur pas grand-chose…Comme toutes les expéditions de l’époque. Cependant ne faut-il pas reconnaitre que cette ambassade avait laissé quelques germes. Elle a eu le mérite de faire connaitre à l’un et à l’autre ce qu’on était véritablement chacun de son côté. Les jalons posés alors et les graines semées par Benaicha lors de son périple parisien auront certainement servi de fondements à ce qui vient d’être vécu lors de la visite du Président Macron qui a eu l’intelligence de l’évoquer. C’est justement le moment qui a été saisi de part et d’autre pour dire haut et fort que seul la considération et le respect réciproque pouvait sceller une grande amitié et garantir les intérêts des uns et des autres. Quatre siècles de relations ont été évoqués avec intelligence sans doute pour dire qu’on ne peut faire sans s’inscrire dans la perspective historique pour réfléchir et construire le présent et l’avenir. En tous cas l'ombre et l'esprit de Moulay Ismail, ceux de son ambassadeur Benaicha étaient bien présents et ceux de Louis XIV aussi.

Un tournant historique avec le transfert de 2,5 millions de documents d’archives à Rabat, source d’inquiétude pour l’Algérie

La visite du Président Macron au Maroc a été reportée à moult reprises pour des raisons aussi diverses que variées. Alors que beaucoup y voyaient un enlisement dans une situation grave et insoluble, le temps a, lui, montré le contraire. Au vu des récents développement, plutôt que de parler de crises successives profondes mieux vaut aujourd’hui parler d’une halte bénéfique et productive, puis qu’elle a permis de remettre les pendules à l’heure, de clarifier la situation de part et d’autre, de rendre lisibles les positions de chacun sur les problématiques qui le concernent et de dissiper certaines difficultés latentes qui en fait hantaient les deux parties. L’espoir maintenant est de voir la locomotive et les wagons de la complémentarité sur les rails, dans un esprit de mutuel respect et d’intérêts communs, dans le programmatisme le plus absolu et la perspective la plus rentable pour les deux parties. Dans ce contexte, l’une des questions, depuis des décennies en suspens entre les deux pays, est celle des archives qui concernent le Maroc; notamment ceux de la période du protectorat et légèrement avant. C’est à dire les documents depuis que la France avait commencé à s’intéresser au Maroc. Pendant longtemps et jusqu’aux circonstances ‘post’ récente crise, la France avait toujours feint ne pas entendre les revendications du Maroc sur la paternité de ses archives quoique le concernant directement. En fait la France dans son jeu d’équilibriste, cherchant à rester à mi-distance entre l’Algérie et le Maroc, ne pensait pas productif que de livrer un tel trésor d’informations au Royaume, sans que cela n'éclabousse ses relations avec ses anciens départements; une équidistance plutôt relative puisque l'ancienne puissance coloniale a plus eu des agissements à l’avantage de l’Algérie pour des raisons historiquement évidentes et compréhensibles. Seulement la France n'a jamais eu en retour une quelconque considération pour ce positionnement, perçu injuste du côté de Rabat. A l’évidence ces archives sont d’une importance capitale pour le Maroc car concernent son histoire et surtout sa géographie d’avant colonisation de son Sud par l’Espagne, avant spoliation de son Est par la France, avant rattachement de certaines de ses provinces à l’Algérie et avant partage en strates du reste de son territoire, toujours entre la France et l’Espagne. En fait l’Empire Chérifien avait été dépiécé, sans doute dans la perspective de l’affaiblir à jamais. Voilà donc que la période froide entre les deux pays, aujourd’hui révolue, va permettre la mise sur la table de cet épineux dossier des archives, jusqu’à l’aboutissement à un accord qui va permettre au Royaume chérifien de récupérer plus de deux millions et demi de documents. Les cartons qui seront remis au Maroc seront sans doute d’une véritable utilité et vont surement être d’un impact important quant à l’avenir de sa politique étrangère et pas que. Ils pèseront lourdement sans doute aucun, dans ses relations avec le voisinage. Mon ami MH vient de consacrer une réflexion des plus pertinentes à la question, texte qu’il a publié, comme à son habitude sur LinkedIn. Avec sa permission je me permets de le publier ici dans son intégralité. Il est capital de lire ce texte pour comprendre le véritable enjeu de cette insistance marocaine pour recouvrir les dites archives. « Le Maroc et la France viennent de franchir une étape cruciale dans leurs relations avec la signature d’un accord officiel prévoyant le transfert d’environ 2,5 millions de documents d’archives françaises à Rabat. Ce développement, qui fait suite à des décennies de demandes marocaines, revêt une importance stratégique majeure. Ces documents, qui contiennent des informations précieuses sur les revendications historiques du Maroc et ses frontières territoriales, notamment dans les zones contestées depuis la fin de l’ère coloniale, viennent renforcer la légitimité des positions marocaines. Ce transfert d’archives concerne en particulier des territoires occupés illégalement, tels que le Sahara oriental, une région dont la souveraineté est au cœur des différends entre le Maroc et l’Algérie. Ces documents apportent des preuves historiques susceptibles de consolider les revendications marocaines sur ces territoires. Lors de la rencontre qui a officialisé cet accord, les responsables marocains et français ont souligné l’importance de cette documentation dans la résolution des litiges territoriaux et la reconnaissance des droits historiques du Maroc. Cet accord a provoqué une onde de choc du côté du régime algérien, particulièrement inquiet face à la remise de ces archives. L’Algérie, consciente du bien-fondé des revendications marocaines, craint que ces nouveaux éléments historiques ne viennent renforcer la position du Maroc dans les instances internationales. Pendant des décennies, les dirigeants algériens ont cherché à nier la légitimité des revendications marocaines. Pour occulter ces revendications et retarder toute négociation, l’Algérie n’a pas trouvé mieux que de créer le conflit autour du Sahara occidental. Peine perdue. Cet accord marque un tournant décisif non seulement dans la gestion des litiges historiques entre le Maroc et la France, mais aussi dans l’équilibre géopolitique régional. Il est perçu par beaucoup comme une reconnaissance implicite, de la part de la France, de l’importance du contexte historique dans les revendications territoriales contemporaines. La remise de ces documents à Rabat, après des décennies de réclamations, représente un coup dur pour le régime algérien, qui voit ses positions de plus en plus fragilisées face à une vérité historique désormais accessible et incontestable. Le Maroc, grâce à cet accord, renforce ses moyens de défense sur la scène internationale, tandis que l’Algérie, confrontée à une situation délicate, pourrait voir ses arguments s’effriter face à des preuves archivistiques irréfutables. Ce transfert d’archives n’est pas seulement une victoire diplomatique pour le Maroc, mais aussi un acte qui éclaire les injustices historiques commises durant la période coloniale et les revendications légitimes qui en découlent. » Voilà qui est dit mais surtout, voilà un geste éminemment politique que de restituer de telles archives, sachant l’impact puissant que cela va fatalement avoir , à savoir influer fortement sur la géostratégie de la région. La France le sait, le Maroc le sait. Quant à l’Algérie, il lui reste les yeux pour pleurer et surtout à se ressaisir et pourquoi pas se départir de la fuite en avant qui caractérise ses agissements au quotidien depuis longtemps déjà. (En lien ici bas vous avez l'article en anglais te que publié par Morocco World News)

Logement, le vrai destructeur du pouvoir d'achat des actifs.

Ma proposition de reforme pour apporter une solution à une dépense qui plombe gravement le pouvoir d'achat des marocains: le Logement!!!! Les villes du Maroc souffrent d'une bulle immobilière gigantesque maintenu artificiellement par des promoteurs et intermédiaires véreux!!!! Juste pour comparaison les prix dans des pays ultradéveloppés sont parfois bcp moindre que les prix affichés au Maroc. Sauf que ces prix ne reflètent pas le prix réel d'un marché sain. Le but sera de dégonfler drastiquement cette bulle. Comment ? En taxant grandement certains cas de figure afin d'augmenter l'offre et réduire la demande tout en poussant les gens à réaliser la transaction financière au lieu de garder l'espace inoccupée (Terrain non exploitée, Maison ou appartement inoccupée). Voici les cas de figure en détail: ◆ Surtaxation des appartements et maisons vides non occupés plus de 4mois pendant l'année pour pousser les propriétaires soit à vendre ou soit à louer. Les gens n'ont pas idée du nombre de résidence secondaire non occupés et qui plombe l'offre et la demande. ◆ Cette taxe doit être adapté par quartier par ville selon la demande. ◆ Le fait de louer à des étudiants exclusivement donne droit à une réduction de la taxe habitation. ◆ Surtaxation des terrains et maison abandonnés afin de pousser soit à les bâtir soit à les vendre à des promoteurs qui auront alors un délai pour les bâtir. ◆ Pousser vers la construction d'immeuble plus grand avec beaucoup plus d'appartements. ◆ Augmenter la taxe des maisons qui se retrouvent au plein milieu des zones immeubles afin de pousser à la construction d'immeuble à leur place et offrir plus de logement. ◆ En contrepartie l'état devra s'engager à assurer des normes minimum de salubrité. Un logement insalubre ne devrait pas être loué. En même temps l'état doit s'engager au respect de normes strict à fin d'assurer une certaine qualité de logement. ◆ Elargissement des réseaux de transports publique en améliorant leur qualité, disponibilité et rapidité: Métro, Tramway, Busway, RER, Double decker bus, réformer le secteur des Taxis et VTC.
x.com/CoolTheCucumber/status/184...

Un athlétisme mondiale plus riche mais pas pour tous...

L'athlétisme mondiale est il subitement devenu plus riche ou seulement tente t il d'être plus juste dans la répartition des rentrées financières, notamment dans la part qu'il accorde aux athlètes. En tous cas les nouvelles pour les prochaines années semblent confirmer un important flux d'argent vers l'athlétisme avec pour premiers bénéficiaires, les athlètes. Il semble aussi que les projets récemment mis en place et formules nouvelles de compétitions soient très attractifs et intéressent beaucoup les promoteurs et annonceurs. Historiquement, il en a toujours été ainsi depuis les années 80 où sous le contrôle du président vénéré Primo Nebiolo, l'homme qui révolutionna l'athlétisme, l'IAAF à l'époque, avait été pionnière en décidant d'octroyer des primes aux athlètes lors des championnats du monde. Elle commença aussi à verser des aides aux fédérations nationales pour la préparation de leurs athlètes. En fait elle faisait une répartition aussi juste que possible des revenus générés par les compétitions mondiales. World Athletics (nouvelle appellation de IAAF) dans la même lancée, quarante ans plus tard a, elle, annoncé des primes aux athlètes lors des derniers jeux olympique à Paris. Ceci avait fait grincer les dents de plus d'une fédération internationale et bien évidemment du CIO...Un jour celui devrait revoir sa politique financière et venir à l'évidence qu'à la base de l'argent qu'il engrange, il y a un spectacle dont les acteurs sont les sportifs et que toute prestation qui génère des bénéfices doit bénéficier à ses acteurs en premiers. Je suis de ceux qui pensent que le CIO et au plus vite, devrait commencer à verser des primes aux vainqueurs. Il semble aujourd'hui que du fait d'une augmentation importante de ses ressources, la compétition annuelle la plus importante en athlétisme , la "Wanda Diamond League" va augmenter les primes aux athlètes en 2025. Les montants ainsi prévus seront élevés par rapport aux saisons précédentes. La valorisation promise concernera tant les compétitions individuelles que les prix globaux versés lors de la finale annuelle. De son côté World Athletics qui avait déjà augmenté en 2022, la dotation réservée aux athlètes aux championnats du monde, propose maintenant une nouvelle formule de compétition annuelle qu'elle appelle désormais "Ultimate Championships". Cette compétition débuterait en 2026 avec une dotation de 10 millions USD. Les vainqueurs des différentes épreuves devraient recevoir 150 000 USD. Par ailleurs arrive la nouvelle ligue mondiale, Grand Slam Track (GST), fondée par le légendaire sprinter américain Michael Johnson, ancien recordman du monde des notamment. Cette compétition fera ses débuts en avril 2025. Le GST, qui verra s'affronter les meilleurs coureurs masculins et féminins du monde, offre 262 500 USD de prix à chacune de ses quatre rencontres, chaque vainqueur recevant 100 000 USD. Récemment aussi, on a vu surgir The Athlos, un événement organisée à New York par Alexis Ohanian (le mari de Serena Williams). Cette compétition réservé aux femmes est doté d'un prix de 110 500 USD par course dont 60 000 USD pour chacune des vainqueurs. L'athlétisme européen n'est pas du reste et a connu également un véritable bouleversement en lançant cette année aux Championnats d'Europe de Rome les couronnes d'or d'une valeur de 50 000 EUR, octroyés au meilleur résultat par groupe d'épreuves. Ces primes ont été remportées par 10 athlètes de renom: Warholm, Ingebrigtsen, Duplantis, Fabbri, Erm - Bol, Battocletti, Elkasevic, Mihambo et Thiam. En outre, pour 2025, les compétitions en plein air organisées sous l'égide de l'European Athletics seront dotées de prix encore plus élevés : 75 000 EUR pour l'argent, 30 000 EUR pour le bronze et 12 000 EUR pour le challenge. Ainsi l'athlétisme semble s'être remis d'aplomb financièrement et ceci est sans doute conséquence de la bonne santé des performances des athlètes toujours en progrès et de compétitions de plus en plus spectaculaires. Ce pendant ces nouvelles formules risquent de creuser encore plus l'écart entre les différentes régions du monde, notamment quand il s'agit des compétitions continentales. Si l'Asie et l'Amérique du nord ont la capacité de suivre le pas, un peu moins l'Océanie et l'Amérique du Sud, l'Afrique quant à elle semble loin de pouvoir générer des flux financiers à même de lui permettre d'organiser de grands championnats en versant des primes aux athlètes. Ce n'est ni une question de volonté ni encore moins de compétence en la matière. C'est plutôt le contexte économique qui est ici déterminant. Lors des championnats continentaux à Assaba au Nigéria en 2018, l'Afrique avait devancé l'Europe en tentant justement de verser des primes aux vainqueurs des différentes épreuves, d'un montant de 3000 USD. Le projet n'avait hélas pas abouti. La Confédération Africaine d'Athlétisme risque d'avoir du mal à attirer les meilleurs athlètes africains à ces compétitions si elle ne s'alignait pas avec ce qui se passe ailleurs. Pour ce qui est des meetings, là aussi l'écart risque encore de se creuser davantage. Les formules en Europe et en Amérique du Nord vont lourdement handicaper l'attractivité des compétitions ailleurs et notamment en Afrique, encore une fois. Seul donc l'avenir nous dira ce qu'il en sera vraiment...très bientôt d'ailleurs. Au finale se sont les athlètes qui seront plus justement récompensés pour leurs efforts et sacrifices. Et ça c'est incontestablement un grand progrès mondial.

Journal de voyage #2: Road trip autonome Namibie-Botswana

La deuxième étape de notre voyage est un road trip autonome partant de Windhoek en Namibie et finissant à Maun au Botswana. Pour des raisons de budget, impossible de louer les services d’un chauffeur-guide pour un mois. De plus, nous aimons l’aventure et la liberté qu’apporte ce genre de voyages. Nous avons donc loué une sorte de 4x4 avec tente sur le toit et un coffre avec tout le nécessaire de camping: sacs de couchage, vaisselle, propane et même un petit frigo. Dès notre arrivée à Windhoek, où nous ne passeront qu’une nuit, c’est assez marquant à quel point la ville est bien construite et propre. Des trottoirs en dalles et aucun déchet le long des routes, contrairement à la Tanzanie. En revanche, une mendicité beaucoup plus importante. Pas question ici de vouloir nous rendre un service en échange de quelques sous, simplement une mendicité extrêmement insistante. Il en a été de même à Swakopmund, sur la côte ouest en bord de mer. Dans plusieurs villes où le passage de touristes est fréquent nous avons rencontré cette dichotomie entre propreté et mendicité. Nous avons ensuite quitté la civilisation, roulant vers le nord le long de la côte. Nous avons traversé le Skeleton National Park. Je ne pensais pas qu’un paysage désertique pouvait être aussi varié. Dunes de sables, zones arides avec quelques buissons, terre rouge, parfois tendant vers le mauve, et de temps à autre, le lit d’une rivière asséchée avec un peu de verdure et quelques antilopes qui y survivent en attendant la pluie. Un deuxième aspect marquant de ce désert est la transition avec l’océan Atlantique. On passe du désert à l’océan très brutalement, les vagues se cassant dans le désert directement ou, plus au nord, sur les quelques galets qui servent de frontière entre l’eau et la terre. L’extrémité Nord du parc se nomme Terrace Bay. Le camping où nous nous arrêtons est en réalité une endroit très prisé par les pêcheurs des pays avoisinants. Nous avons discuté avec l’un d’eux venant de Cape Town (Afrique du Sud) et ayant fait 2000km pour venir jusqu’ici avec son 4x4. Prochaine étape de notre road trip: le fameux parc d’Etosha. Il est très différent des parcs que nous avons visités en Tanzanie. Les chemins de terre sont en meilleur état et le parc plus adapté à une visite sans guide (self-drive en bon français). Les petites réserves d’eau (naturelles ou artificielles) attirent beaucoup d’animaux pendant la saison sèche et sont bien indiqués sur la carte. Cependant pour voir certains animaux comme les guépards et les lions qui se reposent à l’ombre des arbres il vaut mieux faire des signes aux visiteurs pour s’arrêter et échanger quelques informations. Mêmes les guides identifiables par des voitures avec toît ouvrant ou simplement complètement ouvertes ne sont pas avares de conseils. Il suffit de leur faire quelques signes pour s’arrêter côte à côte et discuter. Le parc est moins varié en termes de paysages que le Serengeti par exemple mais le spectacle des nombreuses espèces se partageant les points d’eau est magnifique. Une fois le parc d’Etosha traversé d’ouest en est, nous arrivons à Rundu au Nord de la Namibie qui est la deuxième plus grande ville après Windhoek. Le propriétaire du camping où nous nous arrêtons nous raconte qu’il y a très peu de travail et donc la plupart des gens vivant en pérphérie se nourissent de ce qu’ils trouvent et échangent. Nous allons avec lui voir des maisons du village. Ce sont simplement des zones de terre délimitées avec des bâtons de bois et quelques abris sur le terrain, soit en tôle soit en mélange bois/argile. Pour la fin de la partie namibienne du road trip, direction le nord-est en suivant la rivière Okavango. Nous nous arrêtons dans campement de pêcheurs. Un petit tour au lever du soleil sur la rivière nous permet de discuter avec le propriétaire, très agréable. Il nous en apprend beaucoup à propos de la gestion du braconnage et les dégâtes qu’il cause pour la faune de la rivière. Il ne reste presque plus de poissons. Selon lui, il reste mions de 10% de la faune aquatique de cette rivière. Après un petit repos dans une chambre à Popa Falls, direction le Botswana et le delta de l’Okavango pour les deux dernières semaines de cette étape de notre voyage. Fait marquant, la frontière Namibie/Botswana à cet endroit est au bout d’une longue route de terre traversant le parc national Bwabwata. Avant d’entrer dans la réserve de Moremi à l’est du delta, nous passons une nuit dans un camping proche de Maun. Cette ville est un équivalent de Arusha en Tanzanie (voir article dédié). C’est le point de départ des Safaris. Nous faisons le plein de provisions: essence, eau et nourriture pour les 5 prochains jours. En route vers l’entrée sud de la réserve, quelques kilomètres après la sortie de Maun, nous réalisons que les conditions de conduite vont être un peu plus sportives. La route de bitume s’arrête pour laisser place à de la terre et du sable. On active le mode 4x4 au bout de quelques mètre. Une fois dans le parc, les conditions changent à nouveau. A l’inverse du parc d’Etosha, pas de grandes artères en gravier relativement plane. Grâce au plan papier et à l’application maps.me, nous arrivons à explorer les méandres à une moyenne de 20km/h pendant environ 5h ce jour là. S’en suivent quelques jours similaires de conduite sportive qui demande une concentration intense et un sens de l’orientation affûté. Le parc est très sauvage et les campings spartiates. Nous avons campés au bord de la rivière Khwai au Nord du parc. Arrivés en début d’après midi pour une journée un peu moins intense de conduite, nous voyons une vingtaine d’éléphants s’abreuvant et traversant la rivière. Nous allumons rapidement un feu pour leur signaler une présence. Toute une expérience! ce road trip a été crescendo en terme d’aventure. Notre expérience touristique au Botswana est relativement bonne mais pas au niveau des deux pays précédentes. La propreté et qualité des services (campings et maisons d’hôtes) est bien inférieure à la Namibie et la Tanzanie avec des prix bien supérieurs. Je ne veux pas minimiser la beauté du delta de l’Okavango, nous avons vu des paysages magnifiques et des animaux en tout genres: kudu, zebres, éléphant giraphes, babouins etc. De plus, loin de moi l’idée de me plaindre, je me sens privilégié de pouvoir vivre cette aventure en famille. Cependant, les prix sont bien trop élevés. Si c’était à refaire, je passerais donc un peu plus de temps en Namibie et Tanzanie pour le même budget. Une très belle étape s’achève, mais rendez-vous dans quelques semaines pour les prochaines aventures.

Les Soupirs d'Azemmour: Réactions et commentaires...

Mon article sur d'Azemmour, son passé glorieux et son présent ternis par le désintérêt des humains et leur insouciance ou inconscience, n'est pas passé inaperçu. Intitulé "Les soupirs d'Azemmour" l'article a suscité de nombreuses réactions dont celle de mon ami Zaki Semlali, maire de la ville. D'abord il y a eu la reprise qu'en a fait Lecollimateur.ma, un site d'information des plus avertis et des plus engagés. La rédaction du site a bien mentionné que l'article avait été publié sur Bluwr. Je les en remercie infiniment. Ils ont ainsi donné à l'article une autre dimension et un autre rayonnement. Il y eu également de nombreuses réactions sur Facebook et X ou encore linkdin, de personnes qui ont exprimé pour les uns de la compassion pour la ville, pour les autres de la colère ou leur rage. Il y eu par ailleurs des amis proches qui eux ont on réagit carrément avec de petits textes que j'ai trouvé intéressants au point ou, avec leur permission, je me permet ici de les partager avec vous. Ainsi mon ami Mustapha Guiliz, auteur du magnifique opus 'les hommes de la nuit' ou encore de 'Le Monde d'Ibrahim' et dont vous avez aimé des textes publiés ici même dans Bluwr, pense avec force qu'il y va de notre humanité que de s'occuper d'un tel patrimoine. Il dit en substance: "Il faut être un patient mystique pour accéder à cette zone lointaine en soi , pour pouvoir rendre compte de cette expérience des choses avec un lyrisme très heureux. L’âme réceptive des beautés du présent entretient l’aura du passé qui refuse d’être qualifié de passé. Une ville a l’âme cosmopolite est davantage une terre aux esprits; elle n’a cure de la petitesse des politicards. Elle se nourrit d’elle même. Et des hommes de ton envergure mon cher ami. Tu es le sel de la terre, le rayon de soleil qui en pénètre l’âme. tu revient de cette exploration attentive à nous révéler à nous mêmes et à nous dire que la vie est une merveille qu’il faut savoir entretenir. Il y va de notre humanité". Vite et sans hésitation, Mustapha se place et place le texte, humblement écrit, dans une dimension de débat philosophique. Oui mon ami, j'ai commencé à me rendre à Azemmour depuis une quarantaine d'années. Je suis témoin qu'elle est là à narguer ceux et celles qui ont eu ou ont le devoir et l'obligation de s'en occuper; comme pour leur dire: vous êtes de passage, je suis là éternelle. Ce patrimoine n'est pas que l'affaire d'une municipalité, d'une commune ou d'une province... S'en occuper et en prendre soin est l'affaire de l'Etat. Azemmour est une ancienne capitale et doit pour cela et pour sa richesse plusieurs fois millénaire bénéficier de tous les égards et d'un respect sans réserve... Ce matin je reçois un appel de mon ami Said Benmansour. Il me damande si j'avais lu le commentaire qu'il m'adressa sur watrsap. Je me suis garé pour le lire. Je l'ai relu à tête reposée une fois à la maison. Said défend au quotidien un autre patrimoine. Un patrimoine immatériel...Il défend les anciens sportifs et leur mémoire. Tous les jours que le bon Dieu fait dans le cadre de l'association" Sport et Amitié" qu'il a crée et qu'il préside inlassablement de main de maitre, il réunit les anciens sportifs, les encadre et prône auprès d'eux et d'un public plus large la nécessité de la solidarité et de l'amitié. Le texte de Said Benmansour est touchant. Il évoque Azemmour d'avant l'autoroute. Comme quoi le développement du réseau routier n'a pas que des avantages...au détour d'une colline ou d'une difficulté physique toute un pan de la société peut être laissé pour compte. C'est le cas d'Azemmour, ville de feu Abdellatif Semlali et de Bouchaib Lamaachi pour ne parler que des gens du sport. Said Benmansour l'a parfaitement bien pointé mais a aussi rappelé que le cas d'Azemmour n'est point une exception. Il faut plus de budget pour la recherche, les fouilles et à l'entretien du patrimoine, première richesse du pays. Le Maroc peine à entretenir l'ensemble de son patrimoine gigantesque. Le manque de moyens y est pour quelques chose probablement mais pas que. Said Benmansour sans doute pris par l'émotion à la lecture de mon texte, dit en substance: "Les nostalgiques, comme moi, se doivent de te remercier pour avoir éveillé en eux des souvenirs indélébiles de cette belle cité que fut Azemmour avant que l'autoroute ne vienne ,hélas, nous priver du plaisir de savourer un thé à la menthe à la terrasse d'un café en face des remparts de la vieille médina, avant de continuer notre chemin vers le sud du pays en longeant la côte Atlantique. Crois- moi ,cher Aziz, que je n'ai pu rester insensible au descriptif que tu as fais des belles traditions de la ville, avec quelques signes distinctifs dont notamment la célèbre alose, considérée, à juste titre, comme partie maîtresse d'une fresque artistique que constitue l'embouchure majestueuse de Oued Oum- Rebii. Tous mes compliments pour ta belle plume en attendant de recevoir d'autres "soupirs" concernant, peut-être Taza, Sefrou, Sijilmassa, Debdou. A très bientôt." Merci Si Mustapha et Si Said, merci à ceux nombreux ayant réagit et aussi à ceux n'ayant pas réagit mais qui ont consulté le texte. Les murailles, les Riads, les maisons et maisonnettes d'Azemmour vous en remercie certainement. Une remarque au passage, le texte a été publié en français et en anglais. Il est plus consulté en anglais...Je remercie ma fille Kawtar pour l'excellence de sa traduction. Ici bas vous avez le lien de Qasidat Azemmour du poète Driss Rahmoune interprétée par Abdelmajid Rahimi...Il y parle mieux que quiconque de ce bijou de l'humanité.
youtu.be/bRnvwiKA8tc?si=pmfMKgnp...

Les Soupirs d'Azemmour

Allant vers Oualidia, histoire de profiter de sa belle lagune, de ses huitres et poissons, ma fille, mon épouse et moi-même décidâmes de faire une petite halte à Azemmour. Je m’étais promis d’y amener ma fille à la première occasion qui se présente. Nous sommes ici à une encablure de Casablanca, à une poignée de kilomètres d’El-Jadida et non loin de Jorf Lasfar, une fierté de l’industrialisation du Maroc moderne. J’ai personnellement un petit quelque chose pour cette ville. Rares sont les villes aussi envoutantes. Je ne puis m’expliquer pourquoi. Très vite vous y êtes tantôt berbère en Jellaba courte, tchamir et babouches à la tête arrondie ou pointue ; tantôt phénicien drapé de blanc un peu comme s’habillaient les grecs en leur temps de gloire ; tantôt portant la toge d’un citoyen romain fier ou le turban bleu d’un Berghouata rugueux. Vous y imaginez des portugais chantant leur triomphe à la prise de la ville. Vous y entendez, le bruit de vos pas sur un pavé vieilli, évoquant celui de l’armée Saadienne reprenant possession des remparts. Le bruit et vociférations des soldats y résonnent encore et toujours ; mais en silence. Au tournant d’une ruelle de la cité antique, vous entendez la voix lointaine et confuse de Sidi Abderahman El Mejdoub, criant sa douleur devant le mal, questionnant le monde et l’univers. Au tourant de l’autre vous interpelle la voix chuchotant, à peine perceptible, de Rabbi Abraham Moul Ness et ses prières à l’aube et au crépuscule. Sidi Brahim pour les musulmans…les deux religions peinent à se donner des frontières ici… D’ailleurs c’est une sorte de miracle qui révéla aux deux communautés qu’Abraham était bien un saint…Les citoyens venaient d’installer un moulin juste en face de la grotte où il passait son temps à méditer et prier…Les bêtes qui faisaient tourner le moulin tombaient vite malades et mourraient l’une après l’autre. On comprit alors qu’Abraham ne voulait pas être dérangé dans sa méditation…depuis il est Rabbi Abraham pour les juifs, Sidi Brahim pour les musulmans, saint pour les deux. Plus loin dans la ville, ce sont des jeunes plutôt silencieux, à l’air certainement soucieux, le regard cafardeux, qui vous font face au tournant d’une ruelle. Certains de ceux qui vous croisent ont le regard étonnamment hagard, comme pour exprimer une lassitude ou un dégout ; peut-être même une colère profonde et des blessures répétées. Au coin de la rue d’en face, sur une petite place difforme c’est le son saccadé d’un métier à tisser qui vous interpelle. L’un des rares Deraz encore en activité tisse comme chaque jour des écharpes et des foulards en laine ou en soie…Les touristes aiment ça mais ne viennent pas souvent… Il ne se lasse pas. Il travaille, aime beaucoup son métier et attend des jours meilleurs ou tout au moins que la guerre au moyen orient s’arrête… Au fond de lui, il doit souhaiter que ses amis israéliens reviennent à la raison et chassent vite du pouvoir leurs dirigeants actuels ; des névrosés assoiffés de sang plus qu’autre chose. Il attend le Moussem mais ne sait pas si les marocains juifs qui reviennent annuellement pour le pèlerinage seraient encore nombreux. La maison de l’artisan est silencieuse et attend aussi… Elle attend souvent qu’un petit groupe passe par là pour enfin s’animer un petit peu, pour une heure ou deux. Les maitres artisans qui y séjournent semblent plutôt regarder filer le temps. Leurs yeux sont nostalgiques d’un passé proche sans doute idéalisé et d’un passé plus lointain chargé de richesse et de puissance à jamais révolu. Une dame d’un âge certain, sans gêne aucune, vêtue d’un pyjama qui en a vu des vertes et des pas mûres, est là devant chez elle sur un tabouret, assise. La porte de sa modeste demeure peinte en bleu est grande ouverte. La dame déborde un peu la petite dimension de son tabouret. Son regard est vide. Elle ne remarque pas nos silhouettes et semble ne pas entendre nos pas involontairement légers, comme pour ne pas déranger l’histoire ou remuer la colère des murs abandonnés, des maisons aux portes murées, celles que le temps a abattues et celles qui attendent passivement le signal de la dégringolade de pierres millénaires fatiguées et qui ne tiennent plus à rien. Derrière des portes d’antan de quelques bâtisses encore debout - et il y en encore beaucoup Dieu merci - et quelques maisons non encore fermées aux cadenas ou tombées dans l’oubli des temps et des humains, on devine des jeunes filles s’affairer à la broderie. Elles ne sont plus très nombreuses à éprouver une passion pour cet art ancestral spécifique à la ville avec ses couleurs vives et ses dragons. Que font les dragons ici sinon rappeler un passé si lointain qu’on n’en perçoit pas le fond. Par oui dire certaines disent que c’est un marchand portugais qui introduisit cet art entre les murs de la ville. Au coin d’une petite place, comme il y en beaucoup dans la cité, devant une épicerie aussi petite que peu soignée, se tiennent des jeunes oisifs. L’un d’eux ressemble forcément à Mustapha Azemmouri, celui dit Esteban le Maure ou encore Estevanico. Peut être même qu’il en porte les gênes. Sans Estevanico, jamais l’Amérique du Nord n’aurait été ce qu’elle est aujourd’hui. Quelle destinée! Partir d’une telle contrée pour aller déterminer l’histoire d’une autre de l’autre côté de l’Atlantique. En sortant par l’une des portes de la cité ancienne vous avez une seule pensée : Azemmour se cherche un présent qui ne vient pas. Elle agonise et se meurt assurément. Peut-être même qu’elle est déjà morte. Voilà quelques temps Karim Boukhari, dans un article en disait : « J’ai visité Azemmour. Un ami, originaire de la ville, m’a prévenu : attention, m’a-t-il dit, c’est une ville morte. » Pour s’en apercevoir faites une balade au pied de la muraille coté oued. Une esplanade que mon ami Zaki Semlali a aménagé avec le peu de moyens dont il dispose pour redonner vie à cette relation particulière qu’a la ville avec Oum Rebi3. Aujourd’hui le plastique y est hélas plus abondant que les poissons. Finies l'alose et les belles ombrines charnues… Certains pans de la muraille et des habitations coulent vers l’oued comme des larmes de la peine subie. La nostalgique Azemmour lorgne l’Atlantique et regarde impuissante se fracasser les vagues au loin… J’implore le tout puissant pour que ce bout de notre histoire précieuse puisse enfin bénéficier de l’attention de nos gouvernants. Ma fille, mon épouse et moi-même sommes repartis tristes, blessés au plus profond de nos âmes mais la voix sublime de Sanaa Marahati chantant quelques poèmes écrits quelque part dans la cité nous fait croire à un avenir meilleur pour Azemmour.
youtu.be/T4BIRCsXQWs?si=BUG42ZIT...

Journal de voyage #1: Tanzanie

Pour inaugurer notre long voyage en famille nous avons commencé par la Tanzanie. C’est la première fois que nous mettons le pied en Afrique sub saharienne. Et quelle belle découverte! Nous avons commencé par un safari organisé de 7 jours avec un chauffeur et guide extraordinaire. Ses connaissances en géologie, biologie, botanique, éthologie étaient impressionnantes. Sans parler de ses qualités de pilote sur les pistes des parcs que nous avons visité: Taranguire, Manyara, Ngorongoro et Serengeti. Les 6 à 10 heures de voiture journalières n’ont pas paru si longues entre discussions, vues à couper le souffle et observation des animaux. Liste non exhaustive: zèbres, girafes, éléphants, buffles, gnous, léopards, guépards, autruches, outardes, babouins, vervets, aigrettes, grues royales a têtes jaunes, vautours, marabous, crocodiles, antilopes et gazelles en tout genre. Je dois admettre que nous n’avons pas réussi à retenir tout ce que Mahmoud a essayé de nous enseigner. Un peu de swahili, un peu de géologie pour la formation de la vallée du rift, un peu d’histoire pour la migration des Maasais jusqu’au parc du Serengeti et un peu de biologie pour la reconnaissance de la faune et la flore. Nous avons ensuite passé une petite semaine à Dar es Salaam pour compléter notre visite et pouvoir nous imprégner de la vie citadine de Tanzanie. Très belle expérience encore une fois. Nous avons logé dans un airbnb modeste mais suffisant. Nous avons découvert un nouveau mode de transport, très amusant et à un prix négligeable: le bajaji (tuk tuk local). Nous avons visité le marché de Kariakoo (marché aux puces qui s’étend sur des kilomètres), fait une journée farniente sur l’île de Bongoyo, et le musée des villages (Kijiji cha Makumbusho) avec un guide qui nous a raconté les coutumes et les habitations de quelques unes des plus de 100 tribus présentes en Tanzanie. C’est un musée extérieur parsemé de maisons illustrant le mode de vie de quelques tribus. Je me souviendrai de la Tanzanie comme un pays avec des gens très accueillants et détendus. Malgré les quelques personnes un peu insistantes voulant nous vendre des bibelots, servir de guide ou même de gardes du corps, nous ne nous sommes jamais sentis en danger. Ce pays dont la population est partagée entre différentes cultures et religions où musulmans, chrétiens, maasais, et autres cohabitent m’apparaît comme un bon exemple de tolérance. Prochain article dans environ un mois au sujet de notre prochaine étape: un road tripe Namibie-Botswana.

Journal de voyage #0: Une expérience à contre courant

C’est parti pour plusieurs mois de voyage en famille, un voyage qui va nous amener en Afrique, Asie et Océanie. Je voulais trouver un moyen de partager quelques éléments de voyage mais de façon plus privée que de publier des photos et vidéos accessibles au monde entier. Ce genre de contenu est réservé à la famille et aux amis. Quoi de mieux que Bluwr pour cette expérience! En tant que co-fondateur je suis forcément biaisé mais je trouve Bluwr idéal pour cet exercice pour plusieurs raisons: 1. Je peux partager l’expérience avec un grand nombre de personnes sans rentrer dans ce que je considère trop intime ou privé. 2. Je n’ai pas envie de passer des heures à éditer des vidéos et créer des albums 3. Je trouve l’idée intéressante de partager un récit de voyage sans image ni vidéo a l’ère d’instagram, youtube et les smileys. Peut être un esprit de contradiction exacerbé ? Mes proches ont la réponse à cette question. 4. Je suis très loin d’être un écrivain. Mon parcours scolaire côté littéraire a été assez catastrophique, je sors donc de ma zone de confort. Ca ne fait pas de mal une fois de temps en temps. Je vais donc écrire un article par étape de notre voyage pour partager les étapes et quelques ressentis. Si certains d’entre vous sont intéressés par des détails sur les logements, le budget etc, n’hésitez pas à m’écrire en privé. C’est parti pour le défi.

Le pavé dans la marre de Vinicius Jr.: bouger la coupe du monde d'Espagne

La récente déclaration de Vinicius Jr. meilleur joueur du Real Madrid, concernant l’octroi de la Coupe du Monde à l’Espagne n’en finit pas de soulever de vives réactions. Il a dit en substance que la Coupe du Monde 2030 devrait être jouée dans un autre pays si les choses ne s'améliorent pas et qu’il est souvent victime d'insultes raciales en Espagne. "… J'espère que l'Espagne apprendra à ne pas insulter les gens à cause de leur couleur de peau. Si les choses ne changent pas d'ici 2030, la Coupe du monde devrait bouger. "Si les joueurs ne se sentent pas à l'abri du racisme, il est difficile d'y jouer", a-t-il dit en substance à CNN tout de même. La puissance du média choisi, c’est bien imbriquée avec celle de la parole de l’un des joueurs les plus connu de la planète. Il met ainsi dans l’embarras l’Espagne tout entière, conscient du pouvoir de star du football dont il jouit et sachant pertinemment que les opinions des sportifs de haut niveau ont un impact et peuvent affecter les institutions et les pays. A t’il bien réfléchit aux suites possibles ou probables de ses propos avant de se lancer dans une telle aventure : les conséquences pour son club, qui travaille avec la FIFA pour faire du Santiago Bernabeu rénové le lieu de la finale de la Coupe du Monde. Cette déclaration a un gout d’alerte sur un ras le bol des sportifs noirs en Espagne et peut être de vengeance même. Venicius Jr. sait surement que ses propos ne seront pas bien accueillis par les fans du sport et du football espagnols en particulier, cependant il s'exprime ainsi, qu’en Espagne on peut être insulté de manière raciste en sport comme dans la vie de tous les jours…C'est un véritable problème de société. Vinicius Jr. A pris des précautions en nuançant ses propos il n’a pas dit explicitement et catégoriquement que l'Espagne était un pays raciste mais plutôt « un pays où l'on peut souffrir de racisme ». N’empêche. Tout le monde a compris qu’il voulait simplement dire que l’Espagne est un pays raciste où les joueurs de couleur ne se sentent pas forcément très bien ; sinon pourquoi a-t-il été jusqu’à demander à la FIFA de manière à peine atténuée de réfléchir avant d’octroyer la Coupe du monde de 2030 à l’Espagne. Faut-il rappeler ici que l’Espagne est en candidature tripartite avec le Maroc et le Portugal pour l’édition centenaire de cette coupe. De tels propos ne vont pas tarder à générer un clivage entre ceux qui vont se soulever et les rejeter de fond en comble et ceux qui vont se ranger derrière Vini…Gageons que ceux-là ne seront pas très nombreux. Chose est certaine cela ne restera pas sans conséquence…même pour le Réal qui va surement réfléchir à la manière de calmer le jeu mais sans doute juste avant de prendre une décision quant à l’avenir du joueur dans le club… Certains ont déjà pris les devants, balayent d’un revers de la main les propos du brésilien en rappelant qu’actuellement les joueurs les plus adulés en Espagne et particulièrement en Equipe Nationale Espagnole sont bien LAMINE YAMAL ET NICO WILLIAMS et ils ne sont pas blancs…N’est ce pas une façon de discréditer avec une petite pointe d’ironie Vinicius Jr. Par ses propos l’attaquant madrilène aura il contribué à faire taire à l’avenir les insultes et les commentaires désagréables et déplacés dans les tribunes des stades de football ? Seul l’avenir nous le dira. Chose certaine il a soulevé un véritable débat un peu partout dans une Espagne qui ne respire que par le football… Il aura amené certains à se poser des questions sérieuses quant à leur comportement en tolérant ou en participant à des actes de nature raciste en Espagne et au-delà. Comme une trainée de poudre les propos du joueur ont parcouru l’Espagne et le monde en l’espace de quelques heures démontrant ainsi la puissance de la voix des sportifs de haut niveau. On en parlera surement à la FIFA mais pas pour aller, pour autant, jusqu’à suivre le joueur dans son idée de ne pas donner la coupe du monde à l’Espagne si la situation ne change pas avant 2030. Espérons tout de même que cela change vraiment...
music.youtube.com/watch?v=-E1N_k...

le réveil de l'Afrique est inéluctable...

Le monde est-il véritablement conscient des grands changements s’opérant sous nos yeux ?Probablement que oui.Mais alors que fait-il pour les anticiper, les accompagner, s’y préparer et surtout pour en faire des atouts de développement, de paix, de concorde et de coexistence.Que faisons-nous pour les conjuguer en efforts de compréhension de l'autre, en stratégies communes, alors que la géopolitique en est impactée et est en pleine évolution, un peu en roue libre tout de même.La réponse est sans équivoque : pas grand-chose. On cherche plutôt à gagner du temps, on pousse la poussière sous le tapis et ou on résiste.Pour quelle raison et jusqu’à quand ?Force est de constater simplement que les ‘puissances’ dominantes n’ont aucunement envie de voir les choses évoluer différemment, aucunement la volonté de voir les contextes se mouvoir autrement que dans le sens de la consolidation de leurs acquis historiques, économiques et politiques.Pour ‘le jusqu’à quand’, la réponse est encore plus complexe. Selon que l’on se situe au nord ou au sud, la perspective est différente.Les jeunesses du sud, de plus en plus qualifiées, de mieux en mieux formées, de plus en plus ambitieuses n’entendent plus les choses avec la logique défaitiste et résignée de leurs aînés.Les populations du sud, notamment celles d’Afrique, ne sont plus sensibles au discours creux des idéologies révolutionnaires naguère servi comme un cataplasme pour les amadouer, voire les faire taire, en attendant des jours meilleurs… La jeunesse a compris et s’est réveillée…On attribue à Napoléon en 1816 « Laissez donc la Chine dormir, car lorsque la Chine s’éveillera, le monde entier tremblera » on sait depuis que la Chine s’est bien réveillée…et de quelle manière. Alain Peyrefitte l’avait bien prédit à son tour.Drôlerie de l’histoire, personne n’a jamais dit chose pareille en ce qui concerne l’Afrique… Et pourtant l’Afrique est bien en train de sortir de son sommeil…attendez donc qu’elle se débarbouille un peu.La Chine ce n’est pas grand-chose devant l’Afrique, sinon le leg ressuscité de Confucius habilement conjugué avec un pragmatisme communiste que personne n’avait imaginé.L’Afrique est beaucoup plus vaste, avec une population plus nombreuse et en continue croissance. L’Afrique c’est une jeunesse vive et enthousiaste. L’Afrique c’est beaucoup de richesses, c’est la plus grande île sur terre avec des façades, face à tous les continents.Le continent dit noire, c’est de très nombreux atouts certes mais probablement aussi quelques inconvénients à même de bloquer ou ralentir l’élan. On peut les aligner pêle-mêle : la soumission de certains dirigeants, quelques régimes politiques défaillants, des frontières toxiques héritages du colonialisme, la corruption endémique encouragée et soutenue par les multinationales et quelques régimes occidentaux et leurs services, un fatalisme profondément ancré.Mais l’Afrique est aussi d’un dynamisme déterminé. Allez voir son Est, son Ouest, son Nord ou son Sud, partout L’Afrique est en ébullition. Les jeunes parlent, agissent, travaillent, innovent ; font de la politique autrement et veulent changer les choses. Leurs aspirations sont croissantes voire sans limites. Bien sûr qu’il y a encore des écervelés qui ne jurent que par l’immigration mais cela va s’estomper sous peu. Les perspectives de croissance et les taux déjà atteints dans certains pays vont changer la donne…Globalement les 54 pays d’Afrique ont compris la mouvance et sont de plus en plus conscients de la possibilité de s’imposer et d’imposer un point de vue au profit de leurs jeunesses. Rappelons-nous l’altercation du président de RDC avec le président Macron ou encore le Discours historique du Roi Mohammed VI à l’occasion du retour du Maroc au sein de l’Unité Africaine. (Vous avez le lien du discours ici bas)L’ambitieuse ZLEKAF est sans doute la réponse la plus osée, comme par ailleurs le gazoduc Nigéria - Maroc, les plateformes de fabrication d’engrais, le projet de tunnel entre le Maroc et l’Espagne, les Giga factory qui s’y installent etc… sont des exemples on ne peut plus éloquents.Deux données fondamentales déterminent toutes les évolutions : la géographie et la démographie. Les deux sont en faveur de l’Afrique.Dans ce contexte mouvant, reste alors deux façons d’agir pas plus: soit intégrer le continent dans un processus de reconnaissance, d’estime, de respect de la dignité et de co-développement ; soit risquer des confrontations et des affronts des plus acerbes. La France en sait quelque chose depuis quelque temps…et ce n'est qu'un début.Le milliard et demi d’habitants du continent, c’est-à-dire plus du quart des membres des Nations unies sont à prendre en compte urgemment.Ainsi ne faut-il pas au plus vite intégrer l’Afrique dans la gouvernance mondiale ?Ne faut-il pas entendre l’appel solennel de l’Afrique de disposer de sièges au Conseil de Sécurité au plus vite en lieu et place des trois strapontins de membres non permanents ?Ne faut-il pas au plus vite commencer à payer aux justes prix ce que les occidentaux pompent en Afrique ?Autant de questions auxquelles il y a urgence à répondre de manière sensée et pragmatique car le cours normal de l’histoire est ainsi que le constatait déjà Ibn Khaldoun…Soit que l’évolution est maîtrisée et canalisée au profit de tous, soit que le changement va intervenir dans la douleur…au profit des plus nombreux que ni les armes, ni les frontières, ni les politiques de blocus migratoire ne pourront ni juguler, ni arrêter. L’Afrique est en train de se débarbouiller, par pour longtemps avant son grand réveil. Une résurrection inéluctable. 
youtu.be/17gPwhdXIc8?si=Ysd6BekN...

Jamal Berraoui s'en est allé...se reposer et la terre trembla

A Dieu Si Jamal Berraoui tu n’es plus parmi nous dans ce monde que tu as tant aimé, dans ce pays que tu chérissais à la folie et pour lequel toute une vie durant, tu as milité.Tu as bataillé pour la justice, pour le progrès, pour l’équité, pour la dignité et tant d’autres valeurs auxquelles tu donnais un sens qui t’était propre.Tantôt philosophe, tantôt philanthrope tu naviguais entre le bon sens et la fidélité à une idéologie qui t’a happé jeune mais que tu as su dompter à ta manière. Ta fidélité à ton parti ne t’a pas aveuglé, ton désintéressement t’a assuré une liberté de ton et de temps.Tu avais réussi à dompter le temps.Tantôt écrivain, tantôt chroniqueur, tantôt journaliste mais jamais silencieux. Jamais la déception ou encore le découragement et le nihilisme ne t’ont eu.La vie a été dure avec toi mais tu l’as aimé avec tendresse. Tu as été un journaliste réputé et un analyste politique hors pair. Tes contributions significatives au journalisme marocain et tes analyses pointues sur les questions politiques, économiques, sociales et sportives du pays ont fait de toi la voix influente de la majorité silencieuse.Ta perspective critique et informée sur les événements d'actualité, tu as su la transmettre à tout un chacun dans un « Ach Waqe3 » que tu as façonné à ta manière. Tu as ainsi ramené la politique à sa juste valeur, à la portée de tous. Dans une darija propre, tu as su redonner à beaucoup le goût du débat, la volonté de réfléchir et le désir de la participation à la chose politique.A toi seul tu as fait plus que tous les partis réunis, plus que tous les médias, plus que nous tous.Tes participations à Décryptage chaque dimanche matin dans les studios, à partir de ton lit d’hôpital ou simplement de chez toi par téléphone étaient des moments clés, des moments sublimes d’intelligence et d’humanisme.Je te fais une confidence mon cher alors que je ne vais plus te revoir parce que Dieu en a décidé ainsi : Quelle ne fut ma fierté à chaque fois que tu as cité en référence mon nom, un de mes propos ou une de mes positions.Sidi Jamal Berraoui combien de journalistes tu as éduqué, formé ; combien de citoyens tu as rendu heureux par tes propos ?Tu as contribué à ta manière de 'safiote' à l'évolution du paysage médiatique marocain. Tes interventions publiques ont toujours été suivies avec attention, abordant des sujets complexes avec simplicité, clarté et rigueur. La large audience que les marocains t’ont réservée en dit long sur leur grand respect à ton égard, parmi tes pairs. Ils se retrouvaient en toi.Tu as toujours défendu la liberté de la presse et ton désir de voir un journalisme indépendant et rigoureux se développer.Tu as fortement contribué à « tamaghrabiyt » à ta manière en te référant subtilement à ta ville natale, à ton quartier à Casablanca, à tes voisins, à des musiques, à une histoire, un adage, au Raja, à tous ce qui nous rattache à notre richissime culture, à notre histoire largement méconnue ou spoliée, à nos racines, à notre continent, au monde.Repose-toi mon ami après tant d’années de batailles remportées, d’abnégation et de courage.Tu as finalement vaincu la maladie. Oui tu as réussi à vaincre la maladie : tes médecins, ta petite famille, tes amis, tes lecteurs et tes auditeurs le savent très bien. Ce n’est pas la maladie qui a fini par t’avoir, c’est plutôt toi qui a décidé de mettre fin à la maladie et à ta mission.Je sais que tu as poussé un long soupir et affiché un petit sourire charmant au moment de nous quitter, car c’est dans ta nature de toujours sourire.Tu as enfin décidé de te reposer.Tu nous manques déjà Sidi Jamal.Si Abdelaziz Erromani n’aura plus à demander en début d’émission « Qi Bqat Shiha Si Jamal ? » Jamais plus de "ana matafeqch m" a si Hadad" qui ponctuaient de temps à autre tes interventions dans Décryptage.Mission accomplie. Tu as été une denrée rarissime.Et puis quelle coïncidence même la terre aura tremblée ce jour là... (En cette triste occasion écoutons la chanson en lien ici-bas, cela fera plaisir à Si Jamal, j’en suis certain)
youtu.be/fbH7VJz2F2o?si=9MErGVWO...

25 ans de règne de Sa Majesté Mohammed VI, en matière de sport...

Il faut d'abord rappeler que le règne de Sa Majesté Mohammed VI , Roi du Maroc, avait débuté avec le meilleur exploit jamais réalisé par l’athlétisme marocain : celui de se classer 5e aux championnats du monde alors organisés à Séville. Le pays avait alors ramené une excellente moisson de médailles. Les athlètes avaient considéré que c'était le meilleur cadeau qu'ils pouvaient offrir à Sa Majesté à l'occasion de son intronisation. En retour, Sa Majesté leur avait répondu de la plus belle des manières, avec une sollicitude royale que chacune et chacun a ancré à jamais dans sa mémoire. Dès le début, Sa Majesté avait donné de nombreux signaux pour faire comprendre à tous l'importance du sport dans le développement socio-économique durable, l'épanouissement du citoyen marocain et la consolidation de l'image de marque du pays. Probablement ayant constaté une certaine lenteur dans l’accomplissement et la mise en œuvre de la vision Royale, Sa Majesté, en 2008, plus exactement le 24 octobre, a adressé une lettre historique aux différents acteurs de la vie sportive, réunis dans des assises nationales. Après un constat qui ne laissait aucun doute quant à la non satisfaction du souverain, cette lettre a tracé la voie et indiqué les axes du développement espéré. La lettre va même jusqu’à expliciter la manière d’y arriver selon la vision de l’auguste souverain. Cette lettre est toujours d’actualité et pas un acteur de la vie sportive ne peut se permettre le luxe d’en ignorer le contenu. Pour montrer la voie et indiquer le cap, Sa Majesté va inaugurer en personne l’académie Mohammed VI de football et le Centre National Mohammed VI des Handicapés où le sport a été envisagé comme pierre angulaire dans l’intégration des personnes à besoins spécifiques. En 2011, à l’initiative Royale de révision de la Constitution du pays, le peuple marocain va voter massivement le projet qui pour la première fois de l’histoire du pays va inclure le sport et l’activité physique comme un droit pour le citoyen marocain. Rare sont les constitutions dans le monde qui consacrent le sport de cette façon si explicite et si claire. C’est ainsi que se concrétise aujourd’hui la vision de Sa Majesté et c’est ce qui explique les investissements importants en matière de sport, le changement qualitatif constaté dans les infrastructures et le niveau des résultats dans certaines activités sportives. D’autres disciplines hélas, trainent encore à saisir les opportunités qui s’offrent à elles pour se hisser au niveau voulu ; sans doute par manque de clairvoyance ou de compétence. La vision royale s’est également révélée très claire et ambitieuse pour le pays en ce qui concerne la place du Maroc dans le concert des pays capables d'organiser de grandes manifestations sportives. Le pays a ainsi organisé de nombreux championnats d’Afrique dans différents sports. Le Royaume concrétisera cette vision en accueillant pour la première fois de son histoire les Jeux Africains. Ceux-ci étant la plus grande manifestation sportive au niveau continental. Les 54 pays d’Afrique y étaient présents. Sous l’impulsion de Sa Majesté que Dieu l’assiste, le Maroc n’a point baissé les bras quand il s’est agi de défendre sa légitimité à organisation de la Coupe du monde de football. Le pays a présenté sa candidature à six reprises sans jamais se décourager. À chaque candidature, le pays avait assuré les instances de la FIFA que sa détermination était forte et légitime, et quoi qu'il advienne, le dossier présenté était un véritable gage pour le pays et les projets qui y figuraient allaient de toute façon être réalisés. À chaque fois, le Maroc avait tenu parole. Il a toujours considéré la Coupe du Monde de Football comme un accélérateur de développement et non comme un rendez-vous sans lendemain. Il faut aussi se remémorer l’occasion et les circonstances de la dernière présentation de la candidature marocaine. L’Afrique de football était en congrès à Kigali au Rwanda. Le Maroc y était représenté bien évidemment par la Fédération Royale Marocaine de Football, mais aussi, au niveau officiel, par le ministre de l’Éducation Nationale, du Préscolaire et du Sport, Chakib Benmoussa. Il est officiellement présent pour recevoir le prix de l’Excellence décerné par la CAF au souverain marocain et au président Kagame. Le ministre lit alors le message que Sa Majesté avait bien voulu adresser à l’assistance. Dans ce message, Sa Majesté a annoncé aux Marocains, aux Africains et aux citoyens du monde, la nouvelle de la candidature à l’organisation de la Coupe du Monde de Football. Cette fois-ci, elle est menée conjointement avec l’Espagne et le Portugal. La formule annoncée par le souverain est historiquement nouvelle ; organiser les compétitions sur les deux rives de la Méditerranée occidentale : un signal civilisationnel fort à la FIFA et au monde. La primauté laissée à Sa Majesté pour faire cette importante annonce en dit long sur la considération dont jouit le souverain dans la région. En effet, Sa Majesté l'a faite au nom des trois pays, mais également au nom de l'ensemble du continent. À cette occasion, la Coupe du Monde de football fêtera ses 100 ans d’existence. Dans son message à l’occasion de la remise à Kigali du prix de l’Excellence de la CAF pour l’année 2022, juste avant l’annonce de la candidature tripartite pour la Coupe du Monde, le Souverain avait déclaré : « Je reste fidèle à la conviction que j’ai exprimée dans mon discours à l’occasion du 29ᵉ Sommet de l’Union Africaine, en 2017 : “l’avenir de l’Afrique passe par sa jeunesse” et seule “une politique volontariste orientée vers la jeunesse canalisera l’énergie pour le développement”. Cela démontre la conviction royale selon laquelle le développement de l’Afrique ne pourra se faire que dans le cadre de sa vision du continent, à savoir la nécessité de l’entente, du respect, de la complémentarité et de la coopération gagnant-gagnant. S’occuper de la jeunesse et lui ouvrir les opportunités nécessaires dans ce processus est essentiel et incontournable. Tout le monde sait la place qu’occupe le football dans le développement de cette jeunesse et c’est ce qui fait dire à Sa Majesté plus loin dans son message : « …Dans mon pays – le Royaume du Maroc, j’ai tenu à faire du football un levier de réussite et de développement humain durable ». Une façon d’inviter les pays du continent à faire de même. Aujourd’hui, nous, Marocains, fêtons les 25 années du règne de Sa Majesté Mohammed VI que Dieu l’assiste. Mais il faut savoir que la quasi-totalité des peuples d’Afrique fêtent également l’occasion avec nous, tant la personnalité royale est rayonnante sur le continent et le Maroc considéré comme un allié certain pour le développement et le bien-être des citoyens. Notre pays est perçu comme un exemple et un allié, et nous devrions tous travailler à consolider cette place particulière qui est la sienne, construite par les nombreuses visites et la sollicitude royale dans différentes régions d’Afrique.

Pour une Nouvelle Dynamique Sportive ...

À chaque nouvelle édition des Jeux Olympiques, notre pays, le Maroc, se retrouve uni par un sentiment de fierté et de patriotisme lorsque l'un de nos athlètes se hisse sur le podium. Cependant, derrière ces moments de joie et de célébration, une prise de conscience collective commence à émerger parmi la population marocaine ; la nécessité de repenser et de restructurer le sport national, en particulier le rôle des fédérations sportives qui en ont la gestion. La médaille d'or remportée par Soufiane El Bakkali en athlétisme a été une source de joie immense pour tout le pays. Mais cette victoire a également soulevé des questions sur les occasions manquées dans d'autres disciplines. Pourquoi d'autres sports compétitifs peinent-ils à atteindre de tels sommets? Pourquoi les exploits de nos athlètes ne sont-ils pas plus fréquents? Les performances de haut niveau, comme celles d'El Bakkali, mettent en lumière le potentiel de notre pays sur la scène sportive mondiale. Toutefois, elles révèlent également des lacunes dans la gestion, le soutien et le développement des talents sportifs à l'échelle nationale. Ces questions poussent le peuple marocain à interroger les réalisations de chaque fédération sportive, à évaluer leur efficacité et à exiger des comptes sur les stratégies mises en place pour promouvoir le sport de compétition au Maroc. Cette prise de conscience collective peut être le point de départ d'une révolution sportive, une transformation qui ne se limiterait pas à une seule discipline, mais qui s'étendrait à tous les niveaux du sport national. En repensant les structures sportives, en renforçant les investissements dans la formation des athlètes, et en créant des infrastructures modernes et accessibles, le Maroc pourrait non seulement multiplier les succès sportifs, mais aussi faire du sport un véritable vecteur de soft power. L'adhésion de l'ensemble du pays à cette initiative est essentielle. Chaque citoyen, chaque institution, chaque fédération doit s'engager à soutenir ce renouveau. Le sport, au-delà de ses aspects compétitifs, peut être un levier pour renforcer l'unité nationale, améliorer la santé publique, et accroître la visibilité du notre pays sur la scène internationale. Ainsi, les Jeux Olympiques ne sont plus seulement une occasion de célébrer les victoires, mais aussi une opportunité pour notre pays de se questionner, de se mobiliser et de s'engager dans une dynamique de changement positif. En tirant les leçons des réussites et des échecs passés, le Maroc peut espérer voir émerger une nouvelle ère sportive, où chaque médaille est le fruit d'une stratégie nationale cohérente et ambitieuse.

La Conscience Politique et Géopolitique du Chercheur en Sciences Humaines : Une Nécessité ?

La recherche en sciences humaines, englobant des disciplines telles que la sociologie, la psychologie, l'anthropologie et l'histoire, vise à comprendre les comportements humains, les cultures et les sociétés. Mais doit-elle se dérouler en vase clos, détachée des réalités politiques et géopolitiques ? La question mérite d'être posée : un chercheur en sciences humaines doit-il être conscient de la situation politique et des conflits géopolitiques ? Tout d'abord, les phénomènes politiques et géopolitiques influencent profondément les sociétés humaines. Ils façonnent les structures sociales, les relations de pouvoir, les dynamiques culturelles et les trajectoires historiques. Un chercheur en sciences humaines qui ignore ces contextes risque de passer à côté d'éléments essentiels pour une compréhension complète et nuancée des sujets qu'il étudie. Par exemple, une étude sur l'impact des grandes compétitions sportives ne peut être pleinement pertinente sans prendre en compte les enjeux politiques et géopolitiques qui les entourent. Les Jeux Olympiques, par exemple, ne sont pas seulement un événement sportif, mais aussi un terrain de rivalités politiques, de diplomatie internationale et de promotion nationale. Ensuite, la recherche en sciences humaines a souvent un impact sur les politiques publiques et les perceptions sociales. Les travaux des chercheurs peuvent informer et influencer les décisions politiques, les programmes éducatifs et les interventions sociales. Ainsi, être conscient des enjeux politiques et géopolitiques permet aux chercheurs de situer leur travail dans un cadre plus large et de contribuer de manière plus éclairée et responsable aux débats publics. Par ailleurs, la prise de conscience des contextes politiques peut également protéger les chercheurs eux-mêmes. Dans certaines régions du monde, les chercheurs peuvent être exposés à des risques s'ils abordent des sujets sensibles ou controversés. Une compréhension approfondie des dynamiques en jeu permet de naviguer ces situations avec plus de prudence et de sécurité. Enfin, il est important de souligner que la recherche en sciences humaines n'est jamais complètement neutre ou objective. Les choix méthodologiques, les questions de recherche et les interprétations des données sont souvent influencés, consciemment ou non, par les contextes politiques et les positions idéologiques des chercheurs. Prendre conscience de ces influences permet d'adopter une approche réflexive et critique, essentielle pour la rigueur scientifique. En conclusion, la conscience des situations politiques et des conflits géopolitiques n'est pas seulement bénéfique, mais elle semble indispensable pour un chercheur en sciences humaines. Elle enrichit la compréhension des phénomènes étudiés, informe les applications pratiques des recherches, protège les chercheurs et renforce la rigueur scientifique. En somme, un chercheur en sciences humaines ne peut se permettre d'ignorer les contextes politiques et géopolitiques sans risquer de compromettre la pertinence et l'impact de son travail. Dès lors, comment les chercheurs peuvent-ils équilibrer leur objectivité tout en prenant en compte ces dimensions politiques et géopolitiques dans leurs études ?

Le Sport comme Réflexion des Inégalités ...

Les Jeux Olympiques sont un événement mondial qui reflète les dynamiques sociales, économiques et culturelles des pays participants. Le Maroc, avec sa riche histoire sportive et ses ambitions olympiques, n'échappe pas à cette règle. Les théories de Pierre Bourdieu, notamment les concepts de "champ", "habitus" et "capital", aident à comprendre comment les divisions sociales se manifestent dans le sport marocain. Au Maroc, les Jeux Olympiques mettent en lumière les inégalités d'accès aux ressources sportives. Ces inégalités sont particulièrement visibles entre les zones urbaines et rurales, ainsi qu'entre les différentes classes sociales, les grandes villes ont des infrastructures sportives modernes, tandis que les zones rurales manquent souvent de telles installations. La classe sociale influence fortement la capacité des athlètes à s'entraîner et à participer aux compétitions internationales. Les familles aisées peuvent investir dans des formations spécialisées et des équipements coûteux, alors que les athlètes issus de milieux modestes rencontrent des obstacles financiers significatifs. Les divisions sociales basées sur le genre sont également présentes dans le sport marocain. Bien que des progrès aient été réalisés, les femmes continuent de faire face à des obstacles pour accéder aux mêmes opportunités sportives que les hommes. L'habitus des athlètes marocains, façonné par leurs expériences sociales et culturelles, joue un rôle crucial dans la reproduction des divisions sociales. Les athlètes issus de milieux favorisés ont des dispositions qui les aident à réussir, tandis que ceux issus de milieux défavorisés peuvent être entravés par des habitudes moins adaptées aux exigences du sport de haut niveau. Les différentes formes de capital (économique, social, culturel et symbolique) sont inégalement réparties dans le champ sportif marocain, renforçant les divisions sociales. Les athlètes qui accumulent des médailles et des titres peuvent transformer ce prestige en avantages économiques, accentuant les écarts entre eux. La division sociale est omniprésente dans le contexte des Jeux Olympiques au Maroc. Elle influence qui peut participer, exceller et comment les athlètes sont perçus. Les théories de Pierre Bourdieu offrent un cadre précieux pour comprendre ces dynamiques, en montrant comment les structures sociales et les pratiques sportives sont interconnectées et se renforcent mutuellement. Comprendre ces mécanismes peut aider à formuler des politiques plus inclusives et équitables, visant à réduire les inégalités et à offrir des opportunités sportives à tous les Marocains, indépendamment de leur origine sociale ou régionale.

Le pouvoir des conseils nutritionnels de Dr Moussayer Khadija sur bluwr.com

Dans ce récit, l'anonymat des personnes impliquées a été préservé pour respecter leur intimité. En effet, la santé est une question privée. Les bienfaits d'une alimentation saine et équilibrée ne sont plus à prouver. Cependant, il peut être difficile pour certaines personnes, comme nos aînés, de maintenir une alimentation adéquate en raison de problèmes de santé ou de mobilité réduite. C'est le cas d’une personne âgée, dont la santé commençait à décliner et qui avait de plus en plus de mal à s'alimenter. Sa fille, qui assurait sa prise en charge quotidienne, a eu l'opportunité de découvrir un des articles concernant la nutrition gériatrique du Dr Moussayer Khadija, lors d'un moment de repos de sa mère. Elle a été agréablement surprise de constater que les articles du blog correspondaient parfaitement à ses besoins. Elle a appris qu’une période de sous-alimentation prolongée ne peut se résoudre qu’avec une reprise graduelle. Elle a également compris que le fait de forcer sa mère à manger pouvait en réalité aggraver la situation et causer des problèmes digestifs. Grâce à bluwr.com, elle a compris que la reprise alimentaire devait être progressive en raison des enzymes hypo-fonctionnelles. Elle a donc adopté une approche plus douce et plus adaptée aux besoins spécifiques de sa mère. Et les résultats ont été remarquables. La personne prenant soin de sa mère est à présent convaincue de la qualité des informations partagées sur Bluwr.com et en particulier par Dr Moussayer khadija que je remercie pour ses articles précieux. Un lien vers le premier article de la série est disponible ci-dessous. En tant que co-fondateur de bluwr.com, rien ne rend plus heureux que de savoir que les articles peuvent avoir un impact positif sur la vie d'autrui. Merci à tous ceux qui contribuent à faire de Bluwr.com une source d’information de qualité.
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L'Union Africaine et les "dix commandements" pour améliorer l'éducation des femmes en Afrique

Une information vient d’attirer mon attention et susciter mon étonnement, tellement elle rappelle une évidence. Elle rappelle l'un des déficits chroniques connus du continent africain, à l’origine de sa situation socioéconomique et de ses difficultés à quitter la zone de précarité systémique d’une grande frange de la population. L’Unité Africaine vient d’organiser les 4 et 5 juillet 2024, un rassemblement qualifié de fort important puisqu’on lui a donné le nom de Conférence. Ladite Conférence a été consacrée à débattre de l’importance de l’éducation des filles et des femmes. Bien évidemment pour faire tendance et s’inscrire dans un narratif moderne on parla de stratégie. La conférence a donc discuté d’une stratégie pour un accès accru à « un apprentissage inclusif, tout au long de la vie, de qualité et pertinent en Afrique ». Mon étonnement vient du fait que ce n’est qu’en 2024 enfin, que l’Unité Africaine se soit intéressée à une problématique récurrente, quasi présente, sur l’ensemble du continent depuis la nuit des temps. Un problème que tout un chacun pense être l’une des causes principales du sous-développement du continent et de la précarité omni présente dans sa population. C’est qu’en fait depuis fort longtemps, l’organisation panafricaine que ce soit dans son ancienne formule ou la nouvelle, ne fait que patauger dans des difficultés dites politiques. Elle ne vit qu’au rythme de conflits mesquins et de conciliations jamais abouties entre petits chefs de guerre imbibés d’idéologies importées, auxquelles ils ne croient pas eux-mêmes mais peu importe. Elle ne fait que dénoncer ou essayer d’amadouer des auteurs de massacre au nom de causes souvent pour le compte de tel ou tel intérêt, sans jamais réussir à imposer ou régler quoi que ce soit… En fin donc, en juillet 2024, le Commissaire dédié à cette mission au sein de l’Unité Africaine va nous gratifier de sa prophétie. Il dit en substance « En tant qu’États membres, nous devons redoubler d’efforts pour soutenir l’éducation des filles en agissant sur les connaissances et les compétences. Soutenons l’éducation des filles aux niveaux primaire, secondaire et même tertiaire, afin que nos filles terminent leurs études avec succès et deviennent des citoyennes très responsables, capables de prendre des décisions très judicieuses”. Fantastique. Il ne s’agit donc que de préparer nos filles et femmes à prendre des décisions judicieuses…De quelles décisions s’agit-il Monsieur le Commissaire : arrêter les conflits qui fatiguent plus d’une région riche, arrêter de dilapider les deniers publiques dans des projets farfelues et des politiques mal inspirées, créer du travail pour la jeunesse par l’encouragement à l’investissement d’abord interne, aider à la gouvernance au profit de tous, améliorer les services de santé et autres nécessités publiques ? Pour cela Monsieur le Commissaire il va falloir aller plus loin et plus profondément et questionner les régimes politiques notamment et la manière dont on s'accapare le pouvoir dans certaines contrées… Merci Monsieur le Commissaire de rappeler à l’Afrique une évidence dont elle se devait de s’occuper depuis bien longtemps. Vous auriez juste ajouté ‘que de temps perdu dans des luttes intestines, et des débats imbéciles au lieu de se pencher sur les véritables problématiques du continent’. Ce qui est étonnant encore est que pour soi-disant aider à surmonter la situation endémique de la femme sur le continent on en soit encore à des recommandations… La Conférence n’étant que consultative bien évidemment n’a eu pour résultat que la publication de recommandations. Elles sont au nombre de Dix… Même Moise n’a pu à ce jour imposer depuis des millénaires ses recommandations pourtant paroles divines : Tu ne tueras point, tu ne voleras point, tu ne porteras point de témoignage mensonger contre ton prochain par exemple… Monsieur le Commissaire n’aurait-il pas été judicieux de rappeler ces Commandements de Moise en préambule des recommandations de la Conférence… Peut-être que... La Conférence dans ses ‘dix commandements’ par exemple appelle les parties concernées, ceux qui financent ou peuvent le faire, à mettre un peu plus de fonds, c’est-à-dire plus d’argent dans les budgets de l’éducation… Le problème sur lequel la conférence ne s’est pas penchée, mais en avait-elle le courage, c’est comment sanctuariser cet argent, supposé venir, pour qu’il soit vraiment dépensé dans l’éducation pour l’éducation…et qu’il n’aille plus, comme dans plus d’un cas, dans les poches et les comptes lointains de ceux supposés le gérer pour le bien des africaines et des africains…

Mais que se passe t-il sous nos yeux...

Mais qu’arrive-t-il au monde ? La France s’apprête à se mettre au garde à vous sous la férule d’un à peine bachelier mais combien charmant et charmeur. Un visage d’ange qui a réussi à cacher toute une histoire de haine adulée, de racisme évident, de ségrégationnisme revendiqué et de fascisme assumé du parti qu’il incarne. Comme par magie, médias achetés aidant, le jeune bachelier est arrivé en un clin d’œil à maquiller toute une idéologie et à embobiner tout un peuple de France qui va en fin se rendre compte que Vichy n’était pas un accident et qu’une proportion fort importante de la population d’alors n’était point dans la résistance mais plutôt dans la collaboration… La France passe à droite mais attention rien ne risque vraiment de changer, du moins immédiatement car pour cela il faudra le plein pouvoir et cela passe par une Présidente RN, un premier ministre RN et une majorité parlementaire RN. Les RN ne sont pas bêtes et sauront attendre… à moins que le jeune Bardella ne soit pressé et qu’il ait un propre agenda visant à doubler Mme Le Pen et la mettre hors-jeu pour les prochaines présidentielles. Sera-t-il si pressé d’aller vite ? Possible mais peu probable. Ce pendant seul le temps est à même de nous éclairer sur les intentions des uns et des autres…En tous cas l’attitude du Président amateur, joueur de poker, aura été la pierre angulaire dans l’accélération de la réussite du RN et est aujourd’hui le propulseur de l’ascension à la présidence, attendue, de Mme Le Pen, dans peu de temps… pourquoi pas suite à une démission forcée…Car avec Bardella, Macron sera sans doute maintenu en « résidence surveillée » à l’Elysée auprès de sa dulcinée pas plus. Loin de là, en Afrique du Sud on s’attendait au véritable changement souhaité et voulu par le peuple arc en ciel, après des décennies de ‘dictature’ mal vaillante de l’ANC qui fait de la rente mémorielle le seul socle d’une politique ayant conduit au désastre et à l’appauvrissement sans espoir d’une grande frange de la population. Il n’en sera rien. L’ANC vient d’obtenir 20 des 32 postes ministériels du nouveau gouvernement dit d’unité national. Les missions les plus importantes ne lui échappe pas dans ce gouvernement inédit pourtant. Les Finances, l’Énergie, les Affaires étrangères, la Police et la Justice restent aux mains de l’ANC. Le principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique, n’a obtenu que six portefeuilles dans le nouveau gouvernement : celui de l’Agriculture, de l’Environnement, des Affaires intérieures et des Travaux publics ; c’est-à-dire les ministères casse-pipe. De l’Autre côté de l’atlantique les choses ne sont guère réjouissantes. Le récent Débat Biden – Trump nous ont révélé une Amérique titubante à la mesure du rythme de marche du croulant président. Une Amérique qui traverse un véritable désastre, un moment inédit dans son histoire, un moment de confusion, de fatigue politique. Un moment qui pousse à se demander s’il était possible que les américains soient tombés ci bas et que leurs grands partis se soient tellement enfermés dans un aveuglement historiquement étonnant. La première puissance mondiale est parue ainsi vivre un moment de décrépitude grave livrant au monde un spectacle de désolation et de naufrage. Les américains ont ainsi le choix entre un vieillard haut en couleur, néo-autoritaire et un autre vieillard croulant de surcroit encore président et qui ne veut pas lâcher le morceau… N’est-ce pas gênant pour le peuple américains (50 millions de téléspectateurs en direct) de voir leur président la mémoire défaillante, un président ayant perdu la cohérence des propos, alignant des mots dans des phrases aussi inaudibles que confuses. N’est ce pas gênant pour eux de voir qu’en face, leur seul choix est un personnage haut en couleur dont les démêlés avec la justice ne sont pas près de s’arranger. Retournons en Afrique constater que les mauritaniens eux ont choisi la continuité avec Ould El Ghazouani qu’ils ont reconduit avec près de 56% des suffrages…Cette fois ci sera-t-elle la bonne pour la stabilité de ce pays sahélien, héritage colonial, ayant connu plus d’un changement brutal par coup d’états successifs, pays ou crise politique se conjugue au quotidien de façon quasi permanente ; les rivalités tribales et personnelles y sont acerbes et ininterrompues. Ainsi va le monde, un monde changeant certes mais peu rassurant… En tous cas ce n'est pas ce monde là dont on aura rêvé et que nous nous apprêtons à léguer aux générations futures. Ainsi va le monde doute par ci, inquiétude par là mais nul doute que demain sera différent, hier était déjà différent d'aujourd'hui...

Le jour d'anniversaire

Le 21 juin, c'est non seulement la journée de l'année où le cycle de lumière est à son apogée, mais c'est aussi mon anniversaire. Mais attention, dès demain, on commence à perdre des minutes d'ensoleillement chaque jour. Le jour de notre anniversaire, est l'occasion de recevoir des vœux de nos ami .es. et famille comme s'ils nous félicitaient d'être toujours là en vie; ou qu'ils nous aidaient à assumer son âge . En tout cas ,c'est un jour de partage ; de convivialité et de reconnaissance. En notre jour d'anniversaire, souvent nous faisons un feedback sur notre année passée et sur toute notre vie pour voir surtout s'il y a eu des progrès ,des rêves réalisés; mais aussi les événements importants vécus. Chaque année certes on voit la vie autrement que l'année précédente :Les buts sont différents, les désirs sont différents, les illusions sont différentes ,la perception est différente. Il y a quelque chose de plus sage, plus calme, plus complet, plus connecté, qui nous permet d'avoir une foi absolue en la vie. Aujourd'hui , on se permet de mourir dans une ancienne version de soi et permettre à une nouvelle version de naître prochainement. À vous tous, je vous aime profondément et merci d'être dans ma vie.
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La gestion délicate du couple médicament/nutrition en gériatrie - PARTIE 5

Les médicaments sont susceptibles de déséquilibrer un état déjà précaire en réduisant l’absorption de nutriments par des mécanismes très divers. Ainsi, les pansements gastriques affectent de nombreux nutriments. La cholestyramine s’oppose à l’absorption des vitamines liposolubles par fixation aux sels biliaires. La cimétidine peut provoquer une carence en vitamine B12 induite par hypochlorhydrie. Un abus de laxatifs provoque une fuite de potassium et pour les composés huileux une diminution forte de l’absorption des vitamines liposolubles. Les antibiotiques, en perturbant la flore intestinale, donnent une carence en folates et en vitamine K. Certains médicaments peuvent entraîner une hyperphagie (corticoïdes, benzodiazépines et certains antidépresseurs). Une anorexie peut être provoquée par la digitaline, le sulfate de fer et les antidépresseurs, inhibant spécifiquement la recapture de la sérotonine (ISRS). L’influence des nutriments sur les médicaments est tout aussi complexe. Le bol alimentaire, en élevant le pH gastrique, abaisse l’absorption des acides faibles et favorise celle des bases faibles. Il accroît aussi le débit splanchnique et hépatique, entraînant un passage plus rapide des médicaments ayant une haute extraction hépatique (inhibiteurs calciques et certains antalgiques). La prise préprandiale de certains médicaments (anti-inflammatoires non stéroïdiens) augmente leur tolérance au risque de diminuer leur biodisponibilité. Les patients traités par antivitamines K doivent être informés de la teneur élevée de certains aliments en vitamine K afin d’éviter des modifications brutales de leur consommation. L’horaire de la prise de médicaments par rapport à celui des aliments est donc souvent un arbitrage entre efficacité thérapeutique et bonne tolérance. Pour éviter toute anorexie, de façon générale, la prise postprandiale est à privilégier, sauf problème réel de biodisponibilité. Dr MOUSSAYER KHADIJA الدكتورة خديجة موسيار Spécialiste en médecine interne et en Gériatrie en libéral à Casablanca. Présidente de l’Alliance Maladies Rares Maroc (AMRM) et de l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS), Vice-présidente du Groupe de l’Auto-Immunité Marocain (GEAIM) POUR EN SAVOIR PLUS : I/ LA VARIATION EN MACRONUTRIMENTS N'A QUE PEU OU PAS D'IMPACT SUR LES RESULTATS D'UN REGIME (une étude américaine riche d’enseignements) Le New England Journal of Medecine a publié en février 2010 une étude menée à Harvard et à Bâton-Rouge consistant à soumettre 811 adultes en surpoids à l’un des quatre régimes faisant varier les pourcentages des lipides, des protéines et des glucides dans les proportions respectives suivantes : 20, 15, et 65 %; 20, 25 et 55 %; 40, 15 et 45 %; et 40, 25 et 35%. La prescription alimentaire de chaque participant représentait un déficit de 750 kcal par jour à partir d’une base calculée d’après la dépense énergétique de repos de chaque personne et le niveau d’activité. L’expérience a duré 2 ans (alors que la plupart, en la matière, ne dépasse guère un an) et était accompagnée de séances de conseils. Au bout de 6 mois, les participants affectés à chaque régime avaient perdu en moyenne 6 kg qu’ils ont commencé à regagner après 1 an. En 2 ans, la perte de poids est restée en moyenne très proche -autour de 3 kg- quel que soit le groupe. Une baisse de 4 kg a été observée pour ceux qui ont parfaitement suivi et jusqu’au bout l’expérience. II/ SANTE DU CERVEAU ET NUTRITION La capacité cognitive est tributaire de l’état nutritionnel. Il est reconnu que le régime méditerranéen est associé à un moindre risque de maladie d’Alzheimer. Une alimentation saine garantit en effet la signalisation de l’insuline dans le cerveau, nécessaire à l’apprentissage et à la mémoire dont la détérioration peut être liée à une perte de la sensibilité à l’insuline. Elle réduit certainement aussi l’inflammation et le stress oxydatif et maintient la capacité de la circulation cérébrale à fournir les nutriments essentiels au cerveau. A contrario, les régimes faibles en fruits, en légumes, en céréales complètes et en huiles de poisson sont associés à un risque plus élevé de démence. Les sujets qui présentent le degré le plus élevé d’obésité centrale triplent leur risque de déclin cognitif. III/ LES BUTS ET L'ACTION DE L'ASSOCIATION DES MALADIES AUTO-IMMUNES ET SYSTEMIQUES (AMMAIS) Les objectifs d’AMMAIS, créée en 2010 à la suite d’une rencontre avec un groupe de marocaines atteintes de la maladie de Gougerot, sont d’informer et sensibiliser grand public et médias sur ces maladies en tant que catégorie globale afin que le diagnostic soit plus précoce, d’aider à leur meilleure prise en charge et de promouvoir la recherche et les études sur elles. Elle organise régulièrement des manifestations comme les journées de l’auto-immunité, les rencontres sur le syndrome sec et la maladie de Gougerot-Sjögren… ou encore des rencontre clinico-biologiques avec l’association marocaine de Biologie Médicale (AMBM). Le président d’honneur d’AMMAIS est le Pr Loïc Guillevin, professeur de médecine interne. L’association se donne par ailleurs pour but de contribuer à la création par les malades eux-mêmes d’associations spécifiques comme l’association marocaine des intolérants au gluten (AMIAG), l’association marocaine de la fièvre méditerranéenne familiale (AMFM), l’association marocaine des malades d’angioedèmes (AMMAO)… ou encore l’association pour les personnes atteintes de rachitisme vitamino résistant hypophosphatémique (RVRH-XLH). Ammais est enfin à l’origine de la création en 2017 de l’Alliance des Maladies Rares au Maroc (AMRM) avec d’autres associations de patients atteints de maladies rares. N’oublions pas à ce propos que beaucoup de maladies auto-immunes sont aussi des maladies rares ! Elle s’est inspirée des modèles des pays plus développés, où des associations de malades atteints de maladies rares et des malades dépourvus d’association se sont unies depuis plusieurs années en « Alliances », telles la France avec l’Alliance Maladies Rares ou la Suisse avec Proraris. Enfin, les deux associations (sans beaucoup de moyens mais avec beaucoup de bonne volonté) entretiennent des relations d’amitié, de solidarité et de collaboration avec de nombreuses associations de malades à travers le monde comme l’association française de Gougerot-Sjögren (AFGS), l’Association Française des intolérants au gluten (AFDIAG), l’Association Française de la Fièvre Méditerranéenne Familiale et des autres Fièvres Récurrentes Héréditaires (AFFMF), l’American Autoimmune Related Diseases Association (AARDA), l’Alliance des maladies rares française, l’organisation World’s Hereditary Angioedema (HAEi)…Elles ont noué enfin des relations informelles avec des ONG dans le monde arabe (Algérie, Tunisie, Liban, Egypte…) et en Afrique (Sénégal, Côte d’Ivoire, Congo…)..

Gériatrie : dénutrition et conséquences chez une personne âgée - PARTIE 4

La dénutrition, fréquente chez la Personne Agée (PA), doit être suspectée devant une perte de poids de plus de 10%, une fatigue physique avec diminution de l’activité physique ou de troubles cognitifs ou psychologiques. L’évaluation nutritionnelle comporte, outre le poids, la mesure de la circonférence du mollet, du bras (des valeurs inférieures à 25 cm chez l’homme et 23 chez la femme sont en faveur d’une diminution de la masse musculaire) et l’épaisseur du pli cutané tricipital (des valeurs inférieures à 6 mm chez l’homme et 10 chez la femme sont en faveur d’une baisse des réserves de graisses). Le clinicien dispose de plusieurs modules de pesée adaptés à la PA (balance-chaise et lève-malade), et des équerres mesurent la taille à partir de la hauteur talon-genou. Les normes de l’indice de masse corporelle - IMC (poids/taille2) chez la PA- sont décalées de celles de l’adulte du fait de la diminution de la taille et de l’augmentation du poids (21 à 27 contre 18 à 25). Une dénutrition est suspectée si l’IMC 36g/l) a également une valeur pronostique. La dénutrition est particulière chez la PA : elle peut provenir d’un hypercatabolisme lié à une infection ou à une maladie chronique, d’un régime sévère ou de médicaments perturbant le goût. L’hypercatabolisme est déclenché lors de tout accident de santé (AVC, fracture, infection…), il y a alors stimulation des monocytes-macrophages et augmentation des cytokines dans le sang (interleukine notamment). Ces cytokines stimulent des cellules effectrices en les aidant à se procurer les nutriments dont elles ont besoin. Ceux-ci sont alors directement prélevés sur les réserves de l’organisme en cas d’insuffisance des apports. Les conséquences de la dénutrition sont souvent dramatiques. En augmentant par 5 le risque infectieux, elle peut entraîner la PA dans une spirale infernale, compromettant son autonomie (affaissement des contrôles moteurs et sphinctériens) et son pronostic vital. En outre, comme nombre de médicaments ont une forte affinité pour l’albumine qui leur sert de molécule de transport, l’hypoalbuminémie peut générer une intoxication par augmentation de leur fraction libre. La dénutrition est la 1ère cause de déficit immunitaire acquis qui se traduit par une défaillance de l’immunité à médiation cellulaire (lymphocytes T immatures, baisse de la capacité proliférative des lymphocytes, de la production de cytokines), de l’immunité humorale (non-réponse des anticorps à une vaccination) et des fonctions phagocytaires. La renutrition doit être progressive : apporter trop de nutriments, alors que les enzymes sont hypofonctionnelles, constitue un réel danger d’intoxication. Une insuffisance rénale ou hépatique peut en découler et le décès survenir dans un tableau d’anasarque (oedèmes généralisés). Dr MOUSSAYER KHADIJA الدكتورة خديجة موسيار Spécialiste en médecine interne et en Gériatrie en libéral à Casablanca. Présidente de l’Alliance Maladies Rares Maroc (AMRM) et de l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS), Vice-présidente du Groupe de l’Auto-Immunité Marocain (GEAIM) Ancienne interne à l'Hôpital Gériatrique Georges Foix --APHP -GROUPE PITIE SALPETRI7RE POUR EN SAVOIR PLUS : LES FEMMES, NOTAMMENT ÂGEES, PRINCIPALES CIBLES DES MALADIES AUTO-IMMUNES Ces affections n’épargnent pas l’homme ni malheureusement l’enfant mais c’est la femme qui porte très majoritairement ce fardeau dans plus de 75 % des cas. La proportion de femmes atteintes pour un seul homme est ainsi dans la maladie de Basedow (Hyperthyroïdie) de 7 femmes pour 1 homme, le lupus de 9f/1h, le Gougerot de 9f/1h, la polyarthrite de 2,5 f/1h, la sclérose en plaques de 2f/1h… Plusieurs explications sont données à ce phénomène, impliquant le rôle : - Des hormones sexuelles féminines, les œstrogènes : elles stimuleraient trop, dans certains cas, le système immunitaire, alors que les hormones masculines, les androgènes, ont plutôt un effet protecteur ; - Du chromosome sexuel féminin X : Les femmes possèdent dans leurs cellules deux chromosomes X, (l’un hérité du père et l’autre de la mère). Normalement, un seul reste actif tandis que l’autre est qualifié de « dormant ». Si ces deux restent fonctionnels, une hyperactivation anormale du système immunitaire en découle ; - La grossesse : un échange de cellules se produit entre la mère et le fœtus et donc un passage de cellules fœtales à la mère (le microchimérisme fœtal). Elles se retrouvent dans le sang de la mère jusqu’à 30 ans après l’accouchement et jusqu’à 50 ans dans la moelle osseuse ! Elles peuvent être considérées comme des éléments étrangers par le système immunitaire qui va alors s’attaquer par erreur à certains organes. La femme est en plus beaucoup plus surexposée que l’homme qui n’est confronté qu’à un seul type d’échange de cellules entre lui et sa mère alors qu’elle en reçoit de sa propre mère et de ses enfants. Signalons qu’il existe cependant quelques maladies auto-immunes que les hommes sont tout aussi ou plus susceptibles de développer que les femmes comme la spondylarthrite ankylosante, le diabète de type 1, le granulomatose de Wegener et le psoriasis. De ce fait, la femme est à la fois au cœur des maladies auto-immunes et des maladies rares (beaucoup étant peu fréquentes ou rares) ! Alors que ce phénomène « féminin » est connu de la communauté médicale, il reste largement ignoré du grand public marocain, faute d’être suffisamment médiatisé. A l’exemple d’autres pays comme les Etats-Unis où des campagnes sont menées de la part de la puissante American Autoimmune Related Diseases Association - AARDA), il mériterait pourtant de faire l’objet de larges campagnes de sensibilisation, autour du concept global d’auto-immunité, en direction des femmes, comme c’est le cas pour le cancer. La journée de la femme ou la journée internationale de la santé serait tout indiquée pour ces actions ! DES THERAPEUTIQUES DE PLUS EN PLUS EFFICACES Le traitement des maladies auto-immunes repose sur la cortisone, les immunosupresseurs et depuis quelques années sur les thérapies biologiques Ces affections ne sont pas curables définitivement mais sont maîtrisables maintenant. Les traitements sont destinés à ralentir ou à supprimer la réponse immunitaire pathologique. Ils s’appuient sur : les corticoïdes par voie orale ou en bolus (injection intraveineuse d’une dose importante), les immunosuppresseurs : (cyclophosphamide, azathioprine, méthotrexate, Mycophénolate Mofétil…), les échanges plasmatiques ainsi que les immunoglobulines et enfin les biothérapies. La prise en charge de ces maladies est assurée par différents spécialistes en fonction des organes touchés (rhumatologue, gastroentérologue, cardiologue…) et / ou un spécialiste en médecine interne, encore appelé interniste , une spécialité méconnue : il soigne notamment les patients qui présentent plusieurs organes malades, ou sont atteints simultanément de plusieurs maladies. Les maladies auto-immunes sont au cœur de ses compétences.