John Bolton et sa tribune polémique contre le Maroc : une hostilité aux racines troubles
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John Bolton, ancien conseiller à la sécurité nationale des États-Unis sous Donald Trump I, vient de commettre une tribune dans le Washington Times, particulièrement favorable à la thèse du Polisario et donc à la thèse algérienne. Le texte recycle des arguments déjà avancés par Bolton par le passé. Il défend notamment l’idée révolue du référendum d’autodétermination et accuse le Maroc d’entraver la mise en œuvre des résolutions onusiennes. La proposition de referendum qui avait été proposée par le Maroc à Nairobi faut il encore une fois le rappeler, est révolue et abandonnée par le Conseil de Sécurité depuis 2007; quant à accuser le Maroc d’entraver le process: c’est tous simplement faux au regard même des résolutions onusiennes depuis plus de 20 ans.
Bolton ment et il le sait. Il en est coutumier.
Comment ne pas penser qu’il y a là manifestement une tentative d’exister à nouveau pour cet oublié de l’histoire, une volonté de manipulation de l’opinion mais surtout l’intention de nuire en faisant plaisir aux ennemis du Royaume.
La position s’inscrit étrangement, sans étonner, dans la continuité de la rhétorique officielle de la junte militaire algérienne, principal soutien du Polisario. C’est un alignement manifeste et un rapprochement qui soulève des interrogations sur la probité de Bolton. Rappelons juste que Bolton avait été limogé brusquement par Donald Trump en 2019, officiellement pour divergences stratégiques, mais selon certains observateurs, aussi en raison de liens troubles.
Pour ce qui est de l’affaire qui concerne le Royaume, Bolton fréquente régulièrement Alger et collabore avec des lobbyistes algériens bien rémunérés, tels que David Keene, ancien président de la NRA, engagé à défendre la cause algérienne aux États-Unis. Cette proximité alimente les soupçons d’un rôle de relais pour les intérêts algériens, visant à influencer la politique américaine.
Pas de quoi être fière pour la junte militaire qui jubile. Elle est habituée à la contradiction et à une communication à l’emporte-pièce faisant du moindre détails une victoire. Bolton ne compte plus et n’impacte plus. Dans sa rhétorique Alger fait semblant d'ignorer que le même Bolton est pour l’utilisation de la force contre l’Iran, l’allié stratégique d’Alger. L’Iran que le président algérien va bientôt visiter… C’est aussi ce même Bolton qui a poussé au transfert de l’ambassade des USA de Tel-Aviv à Jérusalem…Drôle de soutien aux palestiniens que de prendre l'un de leurs ennemis pour référence.
L’article de Bolton s’inscrit dans une continuité morbide Il tente sans scrupule ni gêne décrédibiliser la politique marocaine et son influence croissante sur la scène internationale, tout en défendant le séparatisme. Il fait fi du caractère terroriste du Polisario, s’opposant à tout un pan des républicains avec Joe Wilson en porte-parole. Ce dernier est dans la logique de faire voter très prochainement, une loi au congrès américain, qualifiant le Polisario d’organisation terroriste.
Tout paradoxalement l’offensive désespérée de Bolton intervient alors que le Maroc connaît des succès diplomatiques majeurs. Le Royaume a récemment encore renforcé ses liens avec plusieurs pays africains, le Kenya en est le dernier exemple. Grâce à son plan d’autonomie au Sahara, largement reconnu et soutenu par la communauté internationale, le Maroc récolte succès sur succès.
Le vote de la dernière résolution du Conseil de Sécurité sur la question, montre que même les pays qui naguère votaient par principe idéologique contre ce qui pouvait être favorable au Maroc, ne le font plus, bien au contraire. De plus, la fermeture du bureau du Front Polisario à Damas, illustre la montée en puissance du Maroc au Moyen-Orient. Ainsi l'unanimité est quasi atteinte en faveur du Maroc à la Ligue Arabe aujourd’hui à l’exception bien évidemment de la seule Algérie, parfaitement isolée voire neutralisée et affaiblie aux yeux de tous.
Au fond, la tribune de Bolton semble destinée à mettre un peu de baume sur les blessures d'Alger et des séparatistes, en perte de terrain face à l’affirmation marocaine.
Le plan d’autonomie proposé par Rabat est de plus en plus plébiscité sur la scène internationale, tandis que le Polisario voit son influence diminuer. Il devient inaudible et n'a plus d'autre échappatoire que de s'accrocher à quelques manifestations d'extrémistes sans poids ca et là. Cette prise de position apparaît donc comme un ultime sursaut d’un camp en recul. Faute de levier réel pour influer sur la politique américaine ou mondiale, Alger et les séparatistes se désaltèrent buvant les paroles de marginaux sans relief.
Pour mieux comprendre cette posture, il faut rappeler que John Bolton est une figure controversée de la politique américaine, connue pour ses positions ultra-conservatrices et une approche agressive en politique étrangère, souvent qualifiée de néoconservatrice. Son limogeage en 2019 fut marqué par des désaccords majeurs avec l’administration Trump, mais aussi par des soupçons de connexions douteuses avec certains cercles étrangers. Bolton est soupçonné de s'être impliqué dans plusieurs opérations controversées à l’international, y compris dans l’organisation de coups d’État, ce qui renforce l’image d’un homme aux méthodes brutales et aux convictions brutales très marquées.
En somme, la tribune récente de John Bolton dans le Washington Times illustre une hostilité tenace envers le Royaume d’un personnage croulant ; un pontife habité par une vision politique hors du temps. La posture du signataire de la tribune est déconnectée des évolutions géopolitiques actuelles. Elle a permis une fois de plus d’apprécier que Alger, par le biais de ses médias perroquets, est prête à s’accrocher à n’importe quelle bêtise, pourvu qu’elle épouse son narratif désuète. Elle ponctue surtout le recul irréversible du Polisario et le succès grandissant du Maroc sur la scène internationale.
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Le Kenya inaugure son ambassade à Rabat : un tournant diplomatique majeur en faveur du Maroc sur le Sahara occidental
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L’inauguration officielle de l’ambassade du Kenya à Rabat, par les ministres des Affaires étrangères marocain Nasser Bourita et kényan Musalia Mudavadi, marque une étape historique dans les relations bilatérales entre les deux pays. Cette cérémonie, qui a coïncidé avec le 60e anniversaire des liens diplomatiques entre deux pays l'un à l'extrême Est et l'autre à l' extrême Ouest du continent noire, symbolise un renforcement significatif des échanges politiques, économiques et culturels, dans une quête de continuité continentale; mais et surtout elle marque un repositionnement stratégique du Kenya sur la question sensible du Sahara marocain.
Pour la première fois, le Kenya ouvre une ambassade au Maroc. Nairobi témoigne ainsi de sa ferme volonté de consolider ses relations avec Rabat. Plus important encore, le Kenya a officiellement reconnu dans la foulée, le plan d’autonomie marocain comme « la seule approche durable » pour résoudre le différend sur le Sahara occidental. Ce revirement marque un changement radical de la politique kenyane, puisque jusqu’à récemment, le Kenya entretenait de soi-disant relations avec la « République arabe sahraouie démocratique » (RASD), soutenue à bout de bras et de plus en plus à bout de souffle par l’Algérie.
Sous la présidence de William Ruto, ce changement de cap diplomatique s’était concrétisé dès mars 2024, avec la nomination de Jessica Muthoni Gakinya comme première ambassadrice kényane à Rabat. Plusieurs mémorandums d’entente ont été signés depuis, couvrant des domaines clés tels que l’habitat, l’urbanisme, la jeunesse, le commerce et la formation diplomatique. La coopération entre les deux pays s'est ainsi bien renforcée.
Le repositionnement du Kenya quant à lui sur la question du Sahara, s’inscrit dans une tendance globale où le soutien à la cause marocaine s’accroît tandis que le Polisario perd chaque jours un peu plus de terrain sur la scène internationale. Plus de cinquante pays ont retiré leur reconnaissance à la RASD depuis la fin de la guerre froide, et aucun pays africain ne la reconnu depuis 2011, faut il le rappeler.
Parmi les évolutions récentes par ailleurs, la Syrie a officiellement fermé le bureau du Polisario à Damas, lors d’une visite conjointe maroco-syrienne préparant la réouverture de l’ambassade du Maroc en Syrie, fermée depuis 2011. Ce geste fort, marque de fait un éloignement stratégique de Damas de l’axe algéro-iranien et un rejet clair du soutien aux séparatistes sahraouis. C'est là un revers majeur, un autre, pour Alger, cette fois ci à l'échelle du monde arabe.
En Amérique latine, des pays clés comme la Bolivie, l’Équateur et le Panama ont également retiré leur reconnaissance de la RASD, adoptant des positions neutres ou favorables à une solution politique conforme aux résolutions de l’ONU et à la souveraineté marocaine. Ce basculement est d’autant plus significatif que cette région avait longtemps été un refuge pour la propagande séparatiste.
En Europe, la quasi-totalité des pays, dont la France, l’Espagne, l’Allemagne et plusieurs autres membres de l’Union européenne, soutiennent désormais explicitement le plan d’autonomie marocain comme base sérieuse pour une solution politique durable.
L'Algérie impuissante perd ainsi du terrain et de la notoriété par son obstination chronique, sur tous les continents et régions du monde.
Face donc à la dynamique internationale favorable au Maroc, l’Algérie persiste dans son soutien au Polisario, illustré par la récente réception par le président Abdelmadjid Tebboune du « nouvel ambassadeur sahraoui » Khatri Adouh. Pendant que Bourita et Mudavadi scellaient une amitié forte, l'effronté ambassadeur venu de Tindouf en Algérie lui, a vanté de prétendues « victoires diplomatiques » de la cause séparatiste, faisant fi de l’isolement grandissant irrécusable du Polisario.
D’ailleurs et Alger et son rejeton, le comble, vont jusqu’à faire semblant d’ignorer la résolution 2756 adoptée en octobre 2024 par le Conseil de sécurité de l’ONU, qui reconnaît explicitement l’Algérie comme partie au différend et appelle au respect du cessez-le-feu et à une solution politique durable, soutenant explicitement la dynamique marocaine initiée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, pour qui sait lire.
Le Maroc en capitalisant sur ce contexte favorable multiplie les accords bilatéraux, notamment avec des pays africains stratégiques comme le Kenya d’ailleurs. La signature de cinq mémorandums d’entente lors de la visite de Musalia Mudavadi illustre une vision commune de coopération renforcée, fondée sur des liens historiques, culturels et économiques. L'Afrique montre ainsi son nouveau visage, marqué par le pragmatisme et la recherche d'intérêts mutuels.
L’ouverture de l’ambassade kényane à Rabat et le soutien officiel de Nairobi à l’intégrité territoriale du Maroc représentent une victoire diplomatique majeure pour le Royaume. Alger ne peut plus ignorer cette évolution sans risquer un isolement total encore plus ostensible sur le continent et dans le monde.
Comme pour remuer le coureau dans la plaie, la Cote d'Ivoire vient tout juste de réitérer sa position mettant encore une fois sur la touche le mouvement séparatiste et son sponsor.
Le Maroc consolide ainsi son leadership diplomatique et avance vers une résolution pacifique et durable du conflit artificiel du Sahara occidental. En face, patauge dans la scotomisation, un Polisario de plus en plus isolé, soutenu uniquement par une Algérie butée et peut être pas pour très longtemps encore par l’Afrique du Sud dont l'économie et le business s'imbriquent de plus en plus avec ceux du Royaume.
La communauté internationale elle, converge vers une reconnaissance croissante de la souveraineté marocaine et de son plan d’autonomie, portée par deux membres, non des moindres du Conseil de Sécurité et tant d'autres puissances économiques régionales.
Cette dynamique irréversible annonce une nouvelle ère dans la diplomatie africaine. Le prochain terrain de jeu étant surement l’Union Africaine qui dans un avenir proche n’aura ni gêne ni difficulté à expulser la RASD, un membre encombrant, sans intérêt, ne remplissant aucune condition pour faire partie d’une organisation internationale, sinon le sponsoring outrancier d’Alger, elle-même en perte notoire de vitesse.
Omar Hilal, représentant du Royaume à l’ONU, n’hésite plus à le rappeler à ses homologues algériens à chaque occasion, faisant de la communauté internationale le témoin de fait, de cette situation anachronique pour ne pas dire ridicule et qui ne peut plus durer.
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La Maison de l'Avenir : Un rêve devenu réalité
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Il y a 30 ans, le 30 mai 1995, Son Altesse Royale la Princesse Lalla Meryem procédait à l’inauguration de la Maison de l’Avenir.
Cette maison, tant rêvée, a été réalisée par l’Association l’Avenir pour héberger les familles ayant un enfant soigné pour cancer à l’Hôpital d’Enfants de Rabat, habitant hors de Rabat, et ne pouvant faire face aux dépenses occasionnées par les traitements et les séjours répétés à Rabat.
Cette maison avait plusieurs objectifs : permettre le traitement des enfants atteints de cancer aussi longtemps que nécessaire, donner à tous les malades les mêmes chances de guérison, diminuer le nombre d’abandons de traitement, éviter chaque fois que possible "l’angoisse de la nuit à l’hôpital", et enfin, soutenir les parents dans les moments difficiles.
En Juin 1991, le Ministère de l’Habitat nous octroya un terrain à Hay Nahda II Rabat ; l’association l’Avenir organisa une campagne sur l’accueil des parents des enfants hospitalisés, avec le slogan « aidez-moi à guérir, entouré de ceux que j’aime »
De nombreuses personnes physiques et morales, marocaines et étrangères, répondirent à cet appel en donnant du temps, de l’argent, des matériaux, du matériel, du savoir-faire. Le résultat est une maison agréable, fonctionnelle, une sorte de “chez soi” mis à la disposition des familles ayant un enfant suivi pour cancer ou maladie du sang à l’Hôpital d’Enfants de Rabat. Elle comporte 22 chambres de deux à quatre lits, totalisant 54 lits. Les parents peuvent y séjourner moyennant une contribution modique et surtout, il leur est demandé de veiller à la propreté et à la respectabilité de « leur Maison ».
Quand une nouvelle famille arrivait, effondrée par le choc du diagnostic qu’on venait de porter à l’hôpital, elle trouvait d’autres familles et d’autres enfants, en cours de traitement, ou revenant pour un simple contrôle, elle écoutait, s'informait, et l’espoir de garder vivant son enfant renaissait.
Après 30 ans, la Maison de l’Avenir existe toujours et a permis de diminuer les abandons de traitement et de suivi, d’adoucir les conditions médicales, sociales et psycho-affectives des enfants et de leurs familles, et in fine, de contribuer à la guérison des jeunes malades.
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