Pensez le Futur.

La guerre du Coltan, personne n'en parle ou très peu... 2072

Dans nos appareils et équipements électroniques il y a des condensateurs et les écrans y sont de plus en plus présents dans notre vie. Même nos montres, pour ceux qui en portent, ont des écrans maintenant. Dans l’aéronautique les alliages, c'est à dire les avions que nous empruntant, il n' y a pas que du Cobalt et du Nickel. Le minerai commun ici le Coltan. Il est rare mais pas partout. C'est un composite essentiel dans toutes ces technologies. Il en existe beaucoup au nord du lac Kivu en République Démocratique du Congo ; Une merveilleuse mer interne dont la beauté est à vous couper le souffle. Je me rappellerai toujours des beaux moments passés là. Près de 80 % des réserves mondiales sont là. Le reste de la quantité commerciale est partagé entre le Brésil, le Venezuela, le Canada, La chine, l’Espagne et l’Australie. Le Coltan, très important dans les industries modernes, est stratégique pour toutes les puissances économiques et constitue donc un enjeu extrêmement important. Et qui dit enjeu dit volonté de s’en assurer la quantité nécessaire pour faire tourner la machine et au moindre coût si possible. En Afrique notamment dans cette région au nord du Kivu, c’est possible depuis les années soixante déjà. L’extraction y est toujours artisanale. Des jeunes s’y affairent à longueur de journée à la force des bras, avec des marteaux et burins, grattant le sol à la recherche du bon filon pour remplir des sacs de tonnes de terres ; en extraire le précieux minerai noir ou marron. Leur travail s’arrête là. D’autres en surface sont là pour récolter le labeur des jeunes et le remettre à des chinois et ou autres cachés dans la pénombre de hangar insalubres, tels des prédateurs à l’affut d’une proie. Le précieux sésame est négocié entre de 30 à 50 USD le kg…pas plus. Des entreprises en récolte des millions, les intermédiaires un bon pactole, les enfants quelques miettes et l’Etat inerte voit juste la chose se passer. La zone du Kivu est en ébullition et instabilité permanente. Elle n’a jamais connu la paix depuis l’indépendance du pays dans les années soixante. Les contingents de maintien de la paix sont bien là mais pour quelle efficacité ? Le Coltan est une malédiction pour ce Congo là… Inutile de dire que personne ou presque ne se soucie de ce qui se passe dans la région, du sort des populations et du pays spolié. Les gens là-bas devraient vivre plus que décemment mais ça n’a jamais été le cas. Savent-ils ce qu’est vivre décemment, correctement de sa richesse et de son labeur. Les générations passent sans que rien ne change bien au contraire. Depuis quelques jours le monde médiatique semble avoir redécouvert qu’il y a un là un conflit de haute intensité et que des milliers de pauvres gens sont torturés déplacés, pillés, violés, tués. En 2012 comme c’était la mode un peu partout en Afrique centrale, s’était constitué un mouvement de libération qui s’était appelé Mars 23 pour devenir M23 au gré de la mode des dimunitifs. Il est formé des héritiers du fameux Congrès National pour la Défense du Peuple. Excusez du peu. Le gouvernement de RDC avait réussi à signer un accord de paix avec ce CNDP dont une faction va en 2022 considérer que celui-ci n’a pas respecté ses engagements. C’est une bande armée comme il en arrive facilement en Afrique. Du jour au lendemain des gens sont capables dans une région donnée, de lever une armée mieux équipée et plus puissante que l’armée nationale. Cela miraculeusement sans fabriquer ni armes, ni munitions, ni véhicules ni disposer de manufactures pour coudre des tenues, fabriquer des chaussures ou produire du carburant…Ce genre de mouvements n’est jamais présent dans les zones pauvres au contraire…Ils affectionnent particulièrement les zones riches plutôt que les zones pauvres. Une fois opérationnel, au nom d’un idéal déclaré révolutionnaire, ils s’emparent des richesses du sol et réduisent les populations à l’esclavage quand celle-ci n’est chassée ou déportée. Pour en prendre la mesure, il n’y a qu’à voir les rapports sur les réfugiés ou aller du côté du Rwanda pour voir l’étendue des camps de ces déportés abandonnés dans la misère sinon l’aide rationnée et toujours insuffisantes des ONG et de certains gouvernements, pour se donner bonne conscience. C’est dans cette région de RDC opère donc le M23. Le gouvernement du Congo avait réussi vaille que vaille à l’affaiblir, mais voilà encore une fois comme par magie qu’il renait de ses cendres et se renforce depuis 2021. Il y a quelques semaines, il va mener une offensive spectaculaire et s’emparer justement de la région où l’on produit le plus de Coltan. La particularité de la situation cette fois ci est que le M23 est ouvertement épaulé dans son offensive par pas moins de 4000 soldats rwandais. Ils sont rentrés triomphant dans la ville de Goma, plaque tournante du commerce du Coltan. N'en déplaise aux populations ou au gouvernement de RDC. Le plus fort est là et bien là. Kinshasa la capitale de RDC est à quelques 48 heures de route de Goma et quelle route. Là aussi comme ailleurs en ces temps, le droit international est bafoué et l’intégrité des terres et des peuples, piétinée. Les aventuriers du M23 sont sans projet aucun sinon que de s’accaparer le Coltan au profit de leur sponsor avéré le Rwanda qui ainsi et comme par hasard devient le premier exportateur de Coltan au monde sans que le moindre gramme ne soit extrait de son sol. Le prix passe à plus de 70 USD le kg. Comme ce conflit se passe en Afrique, il n’intéresse même pas les africains eux-mêmes. Personne n’en parle ou très peu. Les politiques eux gigotent avec un sommet des pays limitrophes, cette fin de semaine à Dar Essalam en Tanzanie. L’objectif affiché est de trouver une solution pour ramener la paix dans la région. Plus d’un savent que l’initiative est vouée à l’échec. Pour des raisons ethniques, Tanzaniens, Kenyans, Ougandais sont solidaires avec le Rwanda. C’est dans ce contexte que le Maroc s’active, en envoyant son ministre des affaires étrangères Nacer Bourita et son Directeur des renseignements, chez le principal acteur de l'affaire, le président Rwandais Paul Kagamé. Pourquoi donc le Maroc, pourtant si lointain de la zone ? En fait personne d’autre ne connait la région depuis si longtemps et si bien. Le Maroc a depuis le début des années 60 conduit et participé au contingent de la paix dépêché par l’ONU. Depuis ce temps le Royaume chérifien a cumulé données et connaissances de la population, de la géographie et de la politique dans la région. Comme à son habitude in ne s’affiche pas en héros donneur de leçons mais en médiateur neutre. Il ne propose pas ouvertement une solution mais va plus peser par sa sagesse et la considération galopante dont il jouit sur le continent. Attendons donc quelques jours avant de se prononcer sur le sort de cette médiation et sur les intentions des uns et des autres. En attendant, « les esclaves innocents » continueront à gratter la terre offrir au monde des écrans et des condensateurs.
Aziz Daouda

Aziz Daouda

Directeur Technique et du Développement de la Confédération Africaine d'Athlétisme. Passionné du Maroc, passionné d'Afrique. Concerné par ce qui se passe, formulant mon point de vue quand j'en ai un. Humaniste, j'essaye de l'être, humain je veux l'être. Mon histoire est intimement liée à l'athlétisme marocain et mondial. J'ai eu le privilège de participer à la gloire de mon pays .


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Le sport pour tous, levier de développement et de croissance économique 1317

L’activité physique est si complexe qu’elle nécessite des connaissances optimales dans quasiment toutes les sciences, l’ensemble des sciences biologiques certainement mais aussi la sociologie, la gouvernance, la démographie, la géographie, l’histoire, l’ethnographie, l’économie, les arts et les cultures. L’expression la plus aboutie de l’activité physique reste le sport, par la fascination qu’exerce sur tout un chacun les performances et exploits d’individus exceptionnels mais pas que. Aujourd’hui le commun des mortels se vante aussi de ses performances et n’hésite point à les exposer. On peut ici prendre pour exemple ces dizaines de milliers de personne qui le temps d'une course à pieds vont se prendre pour de véritables marathoniens, observant leurs performances, comparant leurs temps à celui de leurs amis ou coéquipiers. Le sport, sélectif voire ségrégationniste au départ, l’est de moins en moins, la performance étant relativisée selon les âges et selon les moyens physiques de chacun. Il fait partie du quotidien de grandes franges des sociétés comme activité individuelle et de groupes. Les pratiquants se qualifient eux-mêmes de sportifs et la société les perçoit aussi ainsi. Il n’est plus nécessaire de rappeler l’importance de l'activité physique pour la santé physique et mentale des individus et de la société. Plus personne ne remet en doute cette conviction universelle, étayée dans des résolutions onusiennes, relayée dans des lois et réglementations nationales et implémentée dans des politiques publiques. Le sport est devenu un droit de tous et pour tous. La constitution de nombreux pays le consacre ainsi. C’est l’un des droits fondamentaux du citoyen. C’est aussi et surtout le premier palier de toute politique de santé publique. Il contribue au développement durable et partant à l’économie tout court. Il se doit ainsi d’être au cœur des politiques publiques. C'est ainsi qu'est né le concept de Sport pour Tous et nombreux sont les pays qui lui ont dédié des institutions élevées au rang de fédération nationale, au même titre que toutes les autres activités sportives. Le degré d’intégration du sport pour tous dans la vie des citoyens est quasiment un indice de développement des pays. Le sport pour tous, dans le monde, s’est accaparé des technologies récentes et s’est fait sienne de nombreuses innovations et avancées substantielles. Il participe du progrès de l’humanité et en constitue une pierre angulaire que personne ne peut ignorer comme individu, sinon au prix de problèmes de santé physique et mentale. Les sociétés aussi ne peuvent en faire l’économie, sinon là aussi au prix de déviances et de malaises que seul le sport pour tous a la possibilité et le secret de pallier. L’analyse des politiques publiques et de certains développements permet de constater des progrès énormes en matière de sport pour tous mais laisse aussi constater plusieurs lacunes et induit certaines nécessités d’explication au plan méthodologique que l’on peut systématiser ainsi:  Une méconnaissance du cœur des métiers du sport d’où La nécessité de mettre à la disposition des décideurs des connaissances est données optimales quant aux mécanismes à la base du développement d’un tel secteur.  La nécessité d’une approche systémique de l’ensemble des composantes pour permettre d’avoir une vision aussi globale et réaliste que possible de ce qu’est le sport pour tous et de rappeler les différents constituants de cette activité fort complexe. Le décideur ou manager serait ainsi en mesure de comprendre, de concevoir et de mettre en œuvre des idées et des projets sportifs en tenant compte des différentes phases nécessaires. Cette approche permettrait de comprendre les enjeux du sport pour tous mais aussi les facteurs qui contribuent à son développement ou au contraire provoque sa stagnation. Aziz Daouda

Et si le Maroc retrouvait un peu d'authenticité... 1475

En février 2016, le chef du gouvernement marocain d’alors, présidait une commission consacrée à l'artisanat. J’aime bien appeler ce secteur « industrie marocaine » . La taille de cette activité en fait une véritable industrie ; le terme artisanat la cantonne dans l’exotisme et la marginalité. C'est là un autre indice de l’épistémicide subit par notre culture , notre histoire et notre patrimoine . Le but affiché lors de la réunion à laquelle j’ai fait référence plus haut, était de relancer cette importante activité sociale, économique et culturelle. Véritable richesse du pays. Officiellement, dans un avenir alors projeté proche, il était question de générer 115.000 emplois additionnels, d'atteindre 60.000 lauréats de la formation professionnelle et de créer entre 15.000 et 17.000 entreprises. Ceci devait se traduire par une augmentation des exportations et un PIB de 4 milliards de dirhams. C’était il y a 7 ans. Depuis qu’en est-il réellement ? Passons sur les proportions et les chiffres jamais atteints et disons que depuis, la précarité du secteur s’est davantage confirmée, que de nombreux métiers sont encore plus que jamais menacés et que bien des emplois ont été détruits. Aujourd’hui l’espoir est grand que parmi le dispositif pour éponger les conséquences de la crise Covid19, et avec l’avènement d’un nouveau modèle économique, soient prises des mesures intelligentes et lancées des actions encourageantes en faveur de ce secteur vital pour une économie sociale nationale florissante. Le secteur a toujours été laissé pour compte dans une inadéquation totale entre le discours et les faits. On ne s’en soucie guère en fait ; peut-être parce qu’il nous a habitué à se débrouiller seul, à se réinventer de lui-même. Le moment n'est il pas venu pour couper court à la folklorisation de cette activité économique et de mettre fin au dénie dont elle souffre ; d’en redéfinir le contour et de l’inscrire parmi les activités industrielles. Le secteur n’est pris en compte que pour produire en direction des touristes et de l'étranger; combien même l'essentiel de la consommation des produits est assuré en interne et que pas un foyer n’en manque. Le secteur ne bénéficie que d’une attention mineure pour n’avoir été placé que sous la tutelle d’administrations mineures, alors qu’il concerne en fait les départements de l'intérieur, de l’éducation nationale, de l'industrie, celui chargé de l'urbanisme, celui de la culture, les régions, l'ordre des architectes, les chambres et autres. Ne faut il pas envisager ici une loi incitative, pour justement booster ce pan important de l'économie de manière forte et durable, concrétisant ainsi un véritable engagement volontariste de l'état. La beauté des arts marocains devrait être mise en valeur dans les manuels scolaires et enseignée parmi les arts fondateurs de notre nation millénaires. Au lieu de ne réfléchir qu'en terme d'exotisme et de tourisme, on pourrait dans cette loi, imposer que tout bâtiment public, tout grand projet, toute construction, puisse comporter obligatoirement des rappels et des touches de notre culture et de notre artisanat : zellige, stuc, pierre, des tuiles et j'en passe. Notre architecture et l’esthétique de nos bâtiments et villes y gagneraient énormément. Dans nos hôtels, nos administrations, nos hôpitaux, on retrouverait obligatoirement, selon cette loi, des produits marocains, des plafonds, des chaises, des tables, des couvertures, des draperies. Dans nos administrations, nos entreprises et nos universités, nos bureaux à l'esthétique pauvre, mal inspirée, seraient ornés par de belles tables de chez nous, sculptées, gravés ou peintes avec du tawrik et autres motifs. Les salons seraient marocains avec lkhdadi et lhifate. Les marbres, zellij et pierres reprendraient leur place dans le revêtement des sols. Dans nos écoles, nos lycées et universités, tables, chaises et tableaux ne ressembleraient plus à ceux de Chine ou de France, mais auraient obligatoirement une touche bien marghribia. Cela éduquerait le goût de nos enfants et développerait leur sentiment d'appartenance. Imaginons l'effet qu'aurait de belles portes ressemblant à bab Boujloud, bab Mansour Laalej ou bab Doukkala, pour nos administrations, édifices publics. Imaginons les portes dans les stades qui abriteront les rencontres de la Coupe du Monde 2030, porter les noms de célèbres portes du pays. Nos stades n’en seraient que plus beaux et nos grandes institutions plus accueillantes. Pensons un instant à la beauté des portes de nos maisons, reprenant les designs et motifs des portes d’entrée des maisons des anciennes médinas. Imaginons nos gars et aéroports ainsi. La richesse de notre patrimoine, avec nos bronzes, notre tadelakt, nos tuiles, nos couleurs, la finesse et le doigté de nos artisans sont uniques et s’adaptent sans complexe à la modernité tout en assurant un bien-être et la personnalité puissante du pays. Imaginons les draps, les oreillers, les coussins dans nos hôtels, brodés par nos petites mains, qui avec du terz R'bati, qui avec du terz fassi, d’Azemour ou de Meknès. Imaginons que disparaissent de nos bureaux et de nos couloirs ces tapis insipides et moches au profit de hssira, de hanbal et de zerbia de Taznakht, de l’Atlas, de Chichaoua ou de Rabat. Imaginons le mobilier urbain de nos villes, nos feux rouges, nos lampadaires, nos balcons avec un cachet bien de chez nous : du fer forgé, du bronze coulé ou gravé et je ne sais quels autres matériaux travaillés par nos artisans, emprunts de leur génie. Imaginons l'impact sur l'esthétique de nos villes, nos rues et nos ruelles. Là, ce ne serait plus que quelques milliers d'emplois ou quelques centaines d'entreprises de crées, mais bien de milliards d'heures de travail qu'on assurerait à des milliers d'entreprises à des centaines de milliers de nos compatriotes. L’initiative favoriserait une demande pérenne et la réduction drastique de nos importations avec un effet notoire sur notre balance de paiement. Beaucoup, beaucoup de femmes et d'hommes tourneraient alors à jamais dos à la précarité et participeraient activement à l’enrichissement du pays, par un développement durable et solidement ancré. Le premier client de leur labeur serait national et certain, car garantie par la loi. Ce serait aussi la meilleure promotion que l'on puisse faire du pays, de sa culture, de son artisanat et de son patrimoine unique. La chance et que tous nos métiers et arts ancestraux se conjuguent parfaitement avec l'architecture et la décoration moderne et avec des usages pratiques. C'est un atout fantastique. Au fait qu'ont fait les architectes étrangers à leur arrivée massive au Maroc au début du siècle passé, sinon marier l'artisanat et les métiers marocains à l'architecture moderne...cela s'appelle l'art déco. Le centre de Casablanca en reste un fleuron mondial...aspect plus que menacé de nos jours, hélas. Ce serait enfin le meilleur legs que l’on ferait à notre descendance… Aziz Daouda

Bienvenus sur Bluwr. 1819

Nous vous avions promis que Bluwr verrait le jour le 13 novembre 2023, et nous avons tenu notre promesse. Bluwr est une création unique, une source d'inspiration puisée dans des époques bien antérieures à l'avènement d'Internet. Il représente un pont entre passé et futur, un canal propice à la réflexion et à l'inspiration. Nous l'avons construit avec maturité et vision prospective, aspirant à la beauté et à la perfection. Une plateforme textuelle pour les temps à venir, où passé et futur fusionnent harmonieusement pour former quelque chose de plus grand. *Penser le futur.* - Bluwr.
bluwr.com

Afrique, la part du sport dans l'économie 1282

Il est difficile d’évaluer la véritable part du sport dans le PIB sur l’ensemble du continent africain, comme il est clair que cette part varie beaucoup d’un pays à un autre. Au Maroc par exemple cette part est estimée à 1%. L’étude des parts de marché dans le business du sport montre aussi que l’Afrique ne ramasse que des miettes. L’Afrique est à peine présente dans les statistiques mondiales. Le continent subit la mondialisation mais n’en profite que très peu. L’Afrique ne joue que le rôle de la réserve de talents ; une sorte de pépinière. La faiblesse du poids de l’Afrique dans l’économie mondiale se trouve ici criarde. Le continent ne profite que peu de la manne financière du sport, exactement comme elle ne profite que peu de la valeur juste des richesses qu’elle offre « généreusement » à l’économie mondiale. La nature même de l’activité sportive génère cette situation anachronique. Le sport en Amérique ou en Europe et de plus en plus en Asie également, vit en partie grâce aux talents que seule l’Afrique peut fournir au plan génétique et phénotypique. De très nombreux sports et notamment les plus populaires et les plus porteurs économiquement, requièrent des qualités particulières et un potentiel humain qui cadrent parfaitement avec le type de jeunes dont l’Afrique regorge. C’est quasiment le seul continent à offrir cette particularité. Il y a aussi l’économie informelle qui s’est installée comme un palliatif salvateur pour les jeunes puisque leur permet de bénéficier d’équipements sportifs bon marché. Même contrefait ou de seconde main, ces équipements notamment individuels permettent tout de même une certaine pratique à un certain niveau. Cette activité informelle, si encouragée et guidée, peut constituer les bases d’une économie sportive locale et passer dans le formel. Aziz Daouda

La gouvernance du sport en Afrique 1205

A chaque fois que la question du sport en Afrique est soulevée, son développement, ses réalisations, ses déboires, son ascension et le plus souvent à l’occasion de ses débâcles, la question de sa gouvernance est simultanément posée, avec ce qui s’en suit comme débats et problématique liée au concept de bonne gouvernance ; en opposition tacite à ce qui serait une mauvaise gouvernance. Ce concept de bonne gouvernance est en fait évoqué dès lors que la question à traiter est complexe et ou insuffisamment comprise. Le concept de bonne gouvernance est évoqué à chaque fois qu’il est difficile d’expliquer un résultat jugé décevant, à chaque fois que l’on cherche en fait à cacher l’incompréhension d’une situation et peut être même à dissimuler une probable incompétence à traiter d’une problématique donnée. En fait au lieu d’aller creuser et déterrer les raisons profondes, les explications plausibles, les atouts et les faiblesses du sport africain pour d’abord le comprendre et ensuite raisonner avec des données tangibles, on va se contenter au mieux de faire du benchmark, et de façon très simpliste dire que le sport africain souffre d’une seule et unique flétrissure : la mauvaise gouvernance. La question est bien plus complexe à partir même du fait que le concept sport est généralement lui-même mal défini et que le cœur des métiers du sport se trouve peu ou pas défini, peu ou pas compris et pris en compte ; il s’agit bien évidement de la performance sportive, ses déterminants et ses facteurs favorisants ou bloquants. L’Afrique, ses particularités géographiques, historiques et démographiques, ses spécificités sociologiques et politiques multiples, sont rarement prises en compte quand on évoque la question sportive. Le continent est vu comme un tout linéaire sans relief. Pour expliquer un résultat sportif, le lien est rarement fait avec un bon nombre de facteurs sou jacents voir déterminants. L’Afrique, compte tenu de la déformation de sa représentation géographique imagée, la montrant beaucoup plus petite qu’elle ne l’est en fait dans la réalité, à l’échelle du globe, est regardée exactement comme le continent européen surement beaucoup plus petit mais surdimensionné. Peu sont ceux qui évoquent les dimensions géographiques réelles de l’Afrique et ce qu'elle induit, ses diversités démographiques et ethnographiques, sa grande richesse culturelle due justement à cette diversité. Son histoire récente ayant lourdement impacté son évolution politique, la géographie des pays qui la composent, souvent incohérente ; son fonctionnement économique conséquence d’un passé colonial récent, ne sont jamais mis à l’avant et sont rarement évoqués comme des facteurs limitant ou favorisant l’évolution du sport en Afrique. Or c’est l’ensemble des ces facteurs et d’autres encore qui impactent les activités sportives africaines. D’ailleurs on ne devrait pas parler de Sport africain mais plutôt de Sport en Afrique, tellement les problématiques sont diverses d’une région à l’autre. C’est ainsi qu’il y a lieu tout d’abord, pour cerner aussi précisément que possible la question sportive en Afrique, de revenir à certains fondamentaux, de définir correctement les concepts pour ensuite pouvoir évoquer les pistes d’éventuelles meilleures politiques, meilleures gestions et peut être meilleures gouvernances. C’est sans doute l’unique voie pour entrevoir des plans de développement plus efficients. Cette approche est nécessaire et incontournable pour pouvoir échafauder et concevoir de véritables stratégies de développement, qui de surcroit, devraient s’imbriquer obligatoirement dans des stratégies globales de développement de l’humain. Aziz Daouda

Conversations et monologues 1388

Un soir, l'idée a commencé à germer... Cela faisait déjà des années que j'avais cette idée qui revenait régulièrement. Pourquoi pas un livre... ou du moins un recueil de textes?! C'est vrai, aprrès tout, pourquoi pas? Loin de moi la vie trépidante à la Indiana Jones ou à son homonyme féminine Bridget, ma vie a quand-même eu son lot de déconvenues aussi bien que d'instants de grâce qui méritent d'être partagés. Si j'écris, c'est pour que les jeunes (et les moins jeunes) demoiselles se disent "pourquoi pas?"... Inspirer une personne, la tirer vers le haut, faire en sorte qu'elle en veuille plus, plus que ce que la société veut bien lui donner comme rôle, comme place, plus que ce que son entourage veut bien lui donner comme importance... Rebattre les cartes de sa vie pour atteindre les sommets. Non, ces textes ne sont pas un énième papier de motivation à l'américaine, un enième bouquin de coaching sur comment mieux aimer ma vie, ou comment devenir quelqu'un... Non, ces textes sont des parcelles de vie racontées de manière vraie, parfois avec des mots crus. Mais ce partage peut réveiller les consciences, et créer le déclic... Donc oui, finalement, pourquoi pas un livre...