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La richesse archéologique incommensurable du Maroc et la réécriture de l'histoire... 1347

Le Maroc vient de décider de se doter d’un nouveau musée de l’archéologie et il voit grand ; Ce sera le plus grand du genre en Afrique, d'une superficie de 25000m2. C’est à la fois énorme et flatteur. Certains vont parler de démesure ou n’en verront pas simplement l’utilité. A cela il faut vite rétorquer: détrompez-vous. Si le Maroc a toujours été considéré comme très intéressant au plan archéologique, cet intérêt n’a jamais été aussi grand sinon depuis les dernières trouvailles: celle du plus ancien fossile d’homo sapiens à Jbel Ighoud, non loin de Safi; celles des plus anciens actes et soins chirurgicaux à Tafoghalt, proche de Berkane; celles des vestiges de l’âge du bronze tout récemment mise à l’évidence du côté de Wad Laou, sur le site préhistorique dit KachKouch, pas loin de Tétouan ; celles de la nécropole au sud de Tagounite du côté de Zagora ; celles des parures datées entre 142 et 150 mille ans, mises à nues dans la grotte Bizmoune du côté d’Essaouira ; Celles de l’exploitation agricole de 12 ha du côté de Oued Beht, une dimension jamais connue en Afrique du nord, datant de la fin du Néolithique, témoignant d'une grande richesse et d'un savoir-faire très évolué. La liste est extrêmement longue. Penser maladroitement que les recherches et les fouilles archéologiques soient un luxe ou l’affaire de quelques experts pour leur plaisir est absolument erroné. L'importance de la recherche archéologique pour l'écriture de l'histoire n’est point discutable. Elle est fondamentale. Les vestiges et traces du passé permettent de compléter, de corriger et ou de confirmer les récits historiques. Les fossiles, les structures, les artefacts découverts sur les sites archéologiques sont autant de témoignages tangibles, offrant une vision objective et nuancée des civilisations disparues notamment quand elles n’ont pas laissé de traces écrites. L’archéologie renseignent sur les modes de vies, sur la culture, sur les croyances et les interactions humaines, sur les techniques utilisées et le degré d’évolution des civilisations disparues. Elle est essentielle pour préserver et s'approprier le patrimoine national et partant celui de l’humanité. Elle permet de jalonner l’évolution humaine et permet d’expliquer ce que nous sommes aujourd’hui. La transmission des connaissances étant capitale, la recherche archéologique permet de mettre à la disposition des générations que nous sommes et celles futures, des indices indiscutables de fierté et d’identité. Elle est ainsi incontournable pour l’écriture et la réécriture de l’histoire, qu’elle nettoie des biais que certains historiens peuvent y avoir insérés çà et là par méconnaissance ou manque d’évidence et ceux que des idéologues pour des raisons plus ou moins louables, peuvent y avoir volontairement introduits comme orientations ou aspects fallacieux. Les trouvailles au Maroc remettent justement en cause ce que des générations successives ont appris de leur histoire et de leur origine. S’il est prouvé que Le rôle des populations locales dans les échanges et dans la construction de la civilisation méditerranéenne était fort important, on continu hélas à colporter une histoire biaisée ignorant justement ces apports et évidences archéologiques, aujourd’hui prouvés sans ambiguïté. Depuis 1985, le Maroc s’est doté d’un Institut National des Sciences de l’archéologie et du Patrimoine (INSAP). Et ce n’est ni pour rien ni par hasard que la recherche archéologique est ici étroitement liée au patrimoine. Qui dit patrimoine dit preuves tangibles quand il s’agit de patrimoine matériel et preuves transmissibles, s'il s’agit de patrimoine immatériel. Il se trouve que le Maroc est immensément riche des deux. Ce ne sont pas les chercheurs de l'INSAP qui vont contredire les propos ici développés ou encore Ibn Khaldoun que nous vénérons sans pour autant en respecter la doctrine. Il est aujourd’hui fondamental de revisiter le narratif qui lie l’origine des populations marocaines à une quelconque migration venue d’ailleurs et encore moins de l’est du pays ; comme il est temps de mettre l’accent sur l’évolution de ces populations et leurs apports indéniables à la civilisation méditerranéenne et donc du monde. Les populations d’ici n’ont pas subi les civilisations de la région, ils y ont contribué amplement et largement et cela doit être enseigné dans nos écoles. Faire fi de cette vérité crée des carences notamment de perception identitaire. Les nations ont besoin de référentiel historique pour s'épanouir. Certains se le construisent à partir de rien, alors qu’au Maroc il est là et s’impose à l'évidence. Ce sont des vérités on ne peut plus limpides. Elles doivent constituer la base de notre référentiel identitaire. Les problèmes dont souffre une certaine frange de la population notamment les jeunes en quête d’identité et qui hélas aujourd’hui sont happés par des idéologies importées pouvant embrasser un extrémisme dangereux; ne peuvent trouver de solutions que par la mise en œuvre d’un travail de réécriture de l’histoire de façon objective, basée sur les faits et les preuves historiques, des plus lointaines au plus proches. Les jeunes, à l’adolescence et au début de l’âge adulte notamment, se posent des questions profondes sur ce qui ils sont, ce qu’ils veulent devenir et quelle place ils occupent dans le monde. Ce questionnement, s’il est influencé par nombreux facteurs dont bien évidemment la famille, la culture, les amis, les expériences personnelles et l’environnement social, il est aussi impacté de façon incontournable par l’histoire du pays. Plus cette histoire est lointaine dans le temps, plus elle est motif de fierté et de sérénité. Dans ce monde en constante évolution, où les réseaux sociaux et les pressions de tous genres jouent un rôle conséquent, cette quête d’identité peut être complexe et parfois source d’angoisse. Le désarroi peut aiguillonner vers un réconfort d'ailleurs. Certains peuvent aller jusqu’à penser remonter un temps imaginaire et se construire un monde romanesque, édulcoré par des idéologues servant des causes évidemment invraisemblables. L’investissement dans un musée d’archéologie aussi important est donc venu à temps combler un déficit culturel extrêmement sérieux, réunissant en un lieu accueillant, de dimension respectable, des tas de preuves de la richesse de l’histoire du Maroc. Les historiens eux, devraient se saisir de la question identitaire pour justement pallier les insuffisances et éliminer les biais; Certains s’y sont déjà mis ardemment de façon individuelle et militante. Il faut cependant impérativement que les institutions se saisissent vigoureusement de la question. L’Education Nationale en premier, se doit de prendre la mesure de l’importance de la révision des cursus et contenus des cours d’histoire enseignés dans nos écoles; sans omettre de former un nombre conséquent de spécialistes pour améliorer la recherche dans un domaine aussi cardinal.
Aziz Daouda

Aziz Daouda

Directeur Technique et du Développement de la Confédération Africaine d'Athlétisme. Passionné du Maroc, passionné d'Afrique. Concerné par ce qui se passe, formulant mon point de vue quand j'en ai un. Humaniste, j'essaye de l'être, humain je veux l'être. Mon histoire est intimement liée à l'athlétisme marocain et mondial. J'ai eu le privilège de participer à la gloire de mon pays .


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Closing a Year, Opening Paths ... 275

Some endings mean more than just the conclusion of an academic calendar. The final session with my Royal Army students young women I’ve guided through two intense years will remain etched in my memory as a suspended moment, full of emotion, meaningful silences, and eyes that said everything. They are now being deployed across the Kingdom. Some will find themselves in remote units, far from one another, but I know that an invisible, unbreakable bond will continue to connect us. These two years weren’t easy. The demands of military training, the discipline of the institution, the academic expectations... But through it all, I made a point of keeping something alive; their humanity. Alongside knowledge, structure, and rigor, I wanted them to preserve and protect their capacity for empathy, presence, and sensitivity. On the last day, they briefly broke with military protocol. In the middle of their march, they stopped. A rare gesture. Almost forbidden. But deeply sincere. They wanted to say goodbye. To show me, in their own way, that something had mattered in our shared journey. I know they wanted to hug me. And even though they didn’t, I am certain they will now know how to offer those “hugs” differently through kind words, quiet support, and a respectful gaze to anyone in need. As I left the center, I realized something essential; to teach is often to plant a seed in soil we may never see again. But we do it with the faith that it will grow. See you next year with new students, new souls to guide.

“Sport for All”: A Shared Space for Humanity 276

During the training I recently led for sports coordinators and facilitators, my goal wasn’t simply to transfer knowledge. I aimed for something deeper: to inspire. To encourage these men and women to wear different hats not just as instructors, but as educators, mediators, trusted figures… and most of all, as conveyors of meaning. The concept of “sport for all” goes far beyond facilities and access. It is, first and foremost, a human project. At its core lie two essential foundations: - self-acceptance, - acceptance of others. From this dual acceptance arises the possibility of truly inclusive spaces, where everyone feels legitimate to participate, to grow, and to belong. Throughout the training, I saw something rare in the eyes of the participants; a genuine interest, a hunger for understanding. They weren’t just passively absorbing models, tools, or theories. They wanted to go deeper. They wanted each concept to connect with the complex human realities they encounter every day in their communities and sport programs. This experience reminded me once again that sport reflects the human condition. It can exclude or unite. It can reinforce inequality or break it down. It can become a space of judgment or a space for healing and resilience. The individuals we train today will shape what "sport for all" becomes tomorrow. To capture the spirit of this training, I’m sharing below a short recap video that reflects both the energy and the shared humanity we experienced.
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Le ciel et la lune 410

SOUVENT JE SCRUTE LE CIEL ET CE DEPUIS MON JEUNE AGE JE CONTEMPLE LA LUNE JE VOIS SI ELLE SEMI OU PLEINE JE COMPTE LES ÉTOILES JE CHERCHE CELLE DU NORD JE DEVINE MARS JE CHERCHE JUPITER JE SURVEILLE LES ÉTOILES FILANTES JE RECHERCHE LES OVNIS ET AUTRES EXTRA TERRESTRES JE REFAIS LE COMPTE DES ÉTOILES JE RECHERCHE D'AUTRES LUNES JE PASSE DES HEURES COMME CA A COMPTER ET RECOMPTER A VÉRIFIER LE NOMBRE D’ÉTOILES ET FINALEMENT JE REPLONGE DANS LA RÉALITÉ ET LE QUOTIDIEN LE TRAIN TRAIN ET QUAND LA NUIT REVIENDRA JE REGARDE MON CIEL DE NOUVEAU JE COMPTE ET RECOMPTE LES ÉTOILES JE SCRUTE LA LUNE JE LA DÉVISAGE JE LA REGARDE EN FACE BIEN EN FACE ELLE ROUGIT JE ROUGIS ELLE S’ÉCLIPSE JE SUIS SES TRACES ELLE SE COUCHE JE LA LAISSE ROUPILLER JE ME LÈVE ALORS ET JE SCRUTE LE CIEL BLEU JE DÉTESTE LE SOLEIL QUI ÉBLOUIE JE METS DES LUNETTES POINT D’ÉTOILES POINT DE LUNE SOUDAIN LE SOLEIL EST CHASSE SES RAYONS AUSSI SON ÉBLOUISSEMENT DISPARAIT ET LA LUNE SE LÈVE ET SE RELÈVE MAJESTUEUSE COMME D'HABITUDE ET EN DOUCEUR ELLE ENVOIE SES DOUX RAYONS POINT D’ÉBLOUISSEMENT ET SOUS SON CLAIR VOYONS LE CLAIR DE LUNE JE SCRUTE LE CIEL A LA RECHERCHE DE JUPITER MARS ET AUTRE NEPTUNE SANS LASSITUDE NI AMERTUME JE LA DÉVISAGE ENCORE ET ENCORE SANS REPIS JE LA FIXE ELLE ROUGIT JE ROUGIS JE COMPTE LES ÉTOILES JE COMPTE ET RECOMPTE ET JE VOIS SI LE COMPTE Y EST LA LUNE SE CACHE SOUS UN VOILE ENFIN UN NUAGE MAIS ELLE NE TARDE PAS A REPARAITRE POUR SE CACHER DE NOUVEAU JE LA FIXE ET REFIXE AVEC MON REGARD PATHÉTIQUE ELLE ROUGIT ET VIRE AU JAUNE SA COULEUR MAGNIFIQUE ET TOUTES LES AUTRES ÉTOILES EN FONT DE MÊME Dr Bouchareb Fouad Tous les droits sont protégés