Think Forward.

Si Aziz Daouda, un homme, une oeuvre 1147

Par un heureux hasard arrangé par les divinités des liens sociaux, je m’étais retrouvé ami avec Si Aziz Daouda. Un bonheur et un honneur. Il est des chemins qui sont censés se rencontrer inexplicablement, comme dans la vie. Au commencement, c’était un appel téléphonique. On avait parlé de la Roumanie. Si Aziz étudiant connut ce pays. Moi, je le connaissais bien à travers des lectures : Ionesco, Cioran et Saul Bellow, auteur de L’Hiver du doyen, un roman dont le péripéties se passent dans ce pays. Parler, écrire sur l’homme sur Si Aziz Daouda, il faut être capable de le faire en se détachant de son enthousiasme et de l’emphase du style, des exigences difficiles à remplir car l’homme est un Grand. Les hommes accouchent nous dit la mythologie, et en philosophie Socrate, disait-on, accouchait les esprits. Si Aziz, lui, accouchait des destins des Hommes et des honneurs son pays, le Maroc. Des études de physiologies lui avaient montré la voie, l’art et la manière. Tout le reste est littérature ? non tout le reste est science. Une génération d’athlètes, une discipline avaient vu le jour chez nous et atteint leurs apogées grâce à sa large contribution. Il faut écouter l’homme raconter avec tact la découverte de son premier coureur dans notre pays. Ce jeune coureur qui allait ouvrir les portes du ciel de la discipline et faire connaitre le pays à travers les grands noms qui lui emboiteront le pas. Il fallait voir Aouita courir dans ses dernières lignes droites, quand « il blanchissait ». Ce mot est de notre voisin, un vieil homme, qui regardait avec joie le coureur dans un ultime effort montrant ses grandes dents blanches sous la pression de l’effort. Si Aziz n’hésite jamais à nous parler à la télé et à nous écrire à travers la plateforme Bluwr. Sa parole enjouée plaît. Pour lui, homme de terrain et homme des défis, c’est sa façon de continuer à travailler encore et encore. Comme un pédagogue, sa parole est sincère et amicale. Il possède la mémoire d’une discipline à laquelle il a consacré sa vie. C’est pourquoi il tient une parole structurée et qui invite l’audience à une vraie rencontre avec les hommes qui ont animé ce passé de médailles et de jubilation pour tout le monde. L’homme sait encore parler de son pays qu’il connait bien ; il possède une culture générale très attachante. Il parle volontiers du climats, de la faune, de la flore et des coutumes des régions du pays. L’homme qui n’a plus rien à prouver, déborde d’une énergie heureuse qui ne demande qu’à se déployer, cherchant à éclairer et à réchauffer un univers sportif gagné par la torpeur et la léthargie. Notre athlétisme n’est pas ce qu’il fut. La relève n’a pas été assurée, la fin brusque et inexplicable de l’aventure laisse pour le citoyen un gout désagréable. Si Aziz prend toujours de la hauteur dans les débats ; il sait parler autant des réussites que des échecs. La lucidité est une forme d’objectivité. Si Aziz ne se targue jamais de ses réussites qu’il sait ne pas attribuer à lui seul. Ceux qui y ont contribué sont tout le temps cités nommément. Les réussites étaient et restent le destin des hommes passionnés et qui ont travaillé jour et nuit à ces exploits. On sait combien les performances sportives, comme il l’affirme lui-même dans une émission de télé, dépendent de la science et de la technologie de pointe des fédérations, ce qui favorisait naturellement les pays développés, à l’heure même où nos athlètes décrochaient les premières places aux podium. Un dernier point retenait mon attention de pédagogue. Outre sa culture générale, Si Daouda écrit en français et en anglais. Une écriture qui manie avec subtilité les mots de la langue à l’aide d’une expression fraiche et précise. Une clarté du style et de la pensée qui fascine le lecteur. Le style c’est l’homme ; cet homme fait le style. On devine le travail colossal qu’il a fait sur lui-même pour mériter la confiance et l’amour de ces concitoyens qui n’ont de cesse de le lui montrer. Quant à ses démonstrations à lui, il les a effectuées sur le terrain, in the field, en anglais s’il vous plaît ravissant et les titres et les cœurs !
Guilizmustapha

Guilizmustapha


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Closing a Year, Opening Paths ... 331

Some endings mean more than just the conclusion of an academic calendar. The final session with my Royal Army students young women I’ve guided through two intense years will remain etched in my memory as a suspended moment, full of emotion, meaningful silences, and eyes that said everything. They are now being deployed across the Kingdom. Some will find themselves in remote units, far from one another, but I know that an invisible, unbreakable bond will continue to connect us. These two years weren’t easy. The demands of military training, the discipline of the institution, the academic expectations... But through it all, I made a point of keeping something alive; their humanity. Alongside knowledge, structure, and rigor, I wanted them to preserve and protect their capacity for empathy, presence, and sensitivity. On the last day, they briefly broke with military protocol. In the middle of their march, they stopped. A rare gesture. Almost forbidden. But deeply sincere. They wanted to say goodbye. To show me, in their own way, that something had mattered in our shared journey. I know they wanted to hug me. And even though they didn’t, I am certain they will now know how to offer those “hugs” differently through kind words, quiet support, and a respectful gaze to anyone in need. As I left the center, I realized something essential; to teach is often to plant a seed in soil we may never see again. But we do it with the faith that it will grow. See you next year with new students, new souls to guide.

“Sport for All”: A Shared Space for Humanity 332

During the training I recently led for sports coordinators and facilitators, my goal wasn’t simply to transfer knowledge. I aimed for something deeper: to inspire. To encourage these men and women to wear different hats not just as instructors, but as educators, mediators, trusted figures… and most of all, as conveyors of meaning. The concept of “sport for all” goes far beyond facilities and access. It is, first and foremost, a human project. At its core lie two essential foundations: - self-acceptance, - acceptance of others. From this dual acceptance arises the possibility of truly inclusive spaces, where everyone feels legitimate to participate, to grow, and to belong. Throughout the training, I saw something rare in the eyes of the participants; a genuine interest, a hunger for understanding. They weren’t just passively absorbing models, tools, or theories. They wanted to go deeper. They wanted each concept to connect with the complex human realities they encounter every day in their communities and sport programs. This experience reminded me once again that sport reflects the human condition. It can exclude or unite. It can reinforce inequality or break it down. It can become a space of judgment or a space for healing and resilience. The individuals we train today will shape what "sport for all" becomes tomorrow. To capture the spirit of this training, I’m sharing below a short recap video that reflects both the energy and the shared humanity we experienced.
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Le ciel et la lune 460

SOUVENT JE SCRUTE LE CIEL ET CE DEPUIS MON JEUNE AGE JE CONTEMPLE LA LUNE JE VOIS SI ELLE SEMI OU PLEINE JE COMPTE LES ÉTOILES JE CHERCHE CELLE DU NORD JE DEVINE MARS JE CHERCHE JUPITER JE SURVEILLE LES ÉTOILES FILANTES JE RECHERCHE LES OVNIS ET AUTRES EXTRA TERRESTRES JE REFAIS LE COMPTE DES ÉTOILES JE RECHERCHE D'AUTRES LUNES JE PASSE DES HEURES COMME CA A COMPTER ET RECOMPTER A VÉRIFIER LE NOMBRE D’ÉTOILES ET FINALEMENT JE REPLONGE DANS LA RÉALITÉ ET LE QUOTIDIEN LE TRAIN TRAIN ET QUAND LA NUIT REVIENDRA JE REGARDE MON CIEL DE NOUVEAU JE COMPTE ET RECOMPTE LES ÉTOILES JE SCRUTE LA LUNE JE LA DÉVISAGE JE LA REGARDE EN FACE BIEN EN FACE ELLE ROUGIT JE ROUGIS ELLE S’ÉCLIPSE JE SUIS SES TRACES ELLE SE COUCHE JE LA LAISSE ROUPILLER JE ME LÈVE ALORS ET JE SCRUTE LE CIEL BLEU JE DÉTESTE LE SOLEIL QUI ÉBLOUIE JE METS DES LUNETTES POINT D’ÉTOILES POINT DE LUNE SOUDAIN LE SOLEIL EST CHASSE SES RAYONS AUSSI SON ÉBLOUISSEMENT DISPARAIT ET LA LUNE SE LÈVE ET SE RELÈVE MAJESTUEUSE COMME D'HABITUDE ET EN DOUCEUR ELLE ENVOIE SES DOUX RAYONS POINT D’ÉBLOUISSEMENT ET SOUS SON CLAIR VOYONS LE CLAIR DE LUNE JE SCRUTE LE CIEL A LA RECHERCHE DE JUPITER MARS ET AUTRE NEPTUNE SANS LASSITUDE NI AMERTUME JE LA DÉVISAGE ENCORE ET ENCORE SANS REPIS JE LA FIXE ELLE ROUGIT JE ROUGIS JE COMPTE LES ÉTOILES JE COMPTE ET RECOMPTE ET JE VOIS SI LE COMPTE Y EST LA LUNE SE CACHE SOUS UN VOILE ENFIN UN NUAGE MAIS ELLE NE TARDE PAS A REPARAITRE POUR SE CACHER DE NOUVEAU JE LA FIXE ET REFIXE AVEC MON REGARD PATHÉTIQUE ELLE ROUGIT ET VIRE AU JAUNE SA COULEUR MAGNIFIQUE ET TOUTES LES AUTRES ÉTOILES EN FONT DE MÊME Dr Bouchareb Fouad Tous les droits sont protégés