Pensez le Futur.

Got My First Project and Immediately Stumbled over a Pebble (a Little Story of My Personal Experience) 1490

A few days ago I received an update about my application for an online project. It was midnight, and I was in my bed when I decided to check my Email to see if there is any new mail stuck in the spam box. Unexpectedly, there were two mails from a hiring company stated that they approved my application and asked me to follow a training course. I supposedly had to be excited because not only it was the first time I got into a project, but also the first time I applied for something and I actually passed. Imagine that you have been struggling to find a job for months and then one day you received a notification that you are now a part of the (temporary) team. Instead, I was worried because the Email was sent a day ago and I lost it when I could not access the course. "Have they removed me because I was late?" I thought whilst holding back my tantrum. In a heavy heart, I submitted into failure as I prepared to dive into slumber. In my closed eyes, I began to fall in denial that I was busy perfecting my portfolio (that was the truth anyway, and that was frustrating because my laptop kept lagging) and caused me to miss the mails. Five minutes, ten minutes, nothing happened. I could not sleep. The thought of my incompetence filled my head. Even my eyes were in searing pain, my heart danced in restless rythm. Surrendering, I opened my eyes and my laptop for once again. This time, I went to see my most trusted companion that always stands by the line, ChatGPT. Why would I decide to chat with an AI? Well, AI does not have feelings. Therefore, I do not need to feel bad to rant to it. Moreover, it gives me suggestions which is more useful than mere sympathy. And Gepetto (the name I assign to it) gave me a suggestion if I could find a contact to the company and send a message, asking if they would reconsider to accept me back. I thought it sounded like a beg, but it would be better to try than to completely gave up without a fight. Then a few days later, one of my messages reached someone, who then informed me about where to ask for help. Long story short, I finally reached out to the support team. And with a little nudge from them (and the fact that I had already calmed down), I finally able to proceed with the project. Turned out they had never removed me. It was indeed just my incompetence that makes every minor problem becomes a big deal. Although I must admit that the adrenaline was real. My regrets, my impulsing bloodstreams, it all brought down in one night. Now that everything is under control, I have to say my greatest gratitude to whoever person or team who had decided to help me at the first time. It might be just a small act, but with their help, I could get out from the situation, in which was a big matter to me. Wherever they are, I hope they have a great life. Why would I share such story? I have no idea. I thought it could inspire somebody out there that your decision to help someone, no matter how small you may think it is, means greatly to them (and it might be a lesson to me too, that I have to be more attentive.) Thank you for reading.
SilverSworntoWrite

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Hello, I am an aspired writer. I wish to train my creativity (and endurance) here to be a better writer.


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Trump, le Maroc et la fin du mythe Polisario 194

Depuis quelques semaines à peine, la question du Sahara occidental enregistre une série de rebondissements d’une intensité rare, marquant une véritable accélération dans un dossier longtemps figé par les pesanteurs diplomatiques, les inerties stratégiques et les calculs occultes. L’administration Trump, chef de file d’un courant international lassé de ce conflit d’un autre temps, a clairement affiché sa volonté de passer à une nouvelle ère, rompant avec des décennies d’attentisme, alimenté par la Guerre froide et ses prolongements idéologiques. Pour Washington, il n’est plus question de tolérer les jeux de déstabilisation d’un régime militaire algérien en perte de repères, qui instrumentalise ce conflit pour masquer ses propres échecs internes, politiques, économiques et sociaux et freine ainsi les ambitions de développement, les bonnes relations régionales dans la complémentarité et le respect d’un voisin marocain qu’il jalouse aussi pour ses réussites et ses alliances solides avec l’Occident. L’élection de Donald Trump a rebattu les cartes. Exit les postures prudentes et les équilibres fragiles entre belligérants : l’heure est à l’action, à la transparence des alliances, et à la recherche de solutions concrètes. Dans cette logique, le soutien de l’administration Trump à la proposition marocaine d’autonomie est sans équivoque. L’initiative marocaine est désormais qualifiée par la Maison-Blanche comme la seule base « juste et durable » pour une résolution du conflit. Lors d’une rencontre riche en symbolique entre le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, et le sénateur Marco Rubio, ce dernier a réaffirmé l’engagement des États-Unis envers une solution fondée exclusivement sur l’offre marocaine. Les signaux sont clairs : pour Washington, la fin de la récréation a sonné. Le Maroc est solide et fiable. Il est dans son droit. C’est le meilleur ami et partenaire dans la région. C’est aussi le premier pays à avoir reconnu les américains et protégé leur flotte dans les moments difficiles de ce pays naissant alors. Ce réalignement américain reconfirmé s’accompagne de propositions audacieuses. Plusieurs membres influents du Congrès envisagent désormais de désigner officiellement le Front Polisario comme organisation terroriste. Et ils ont sur quoi reposer leur argumentaire, notamment : les attaques contre des civils à Smara et du côté de El Mahbas, la rupture unilatérale du cessez-le-feu de 1991, mais aussi les liens supposés avec des puissances hostiles comme l’Iran ou la Russie, sans omettre la présence avérée de combattants du Polisario en Syrie d’ailleurs toujours détenus là-bas. Le 11 avril, faut-il le rappeler le représentant républicain Joe Wilson a annoncé son intention de déposer un projet de loi en ce sens. Selon lui, le Front Polisario constitue une porte d’entrée pour ce qu’il appelle « l’Axe de l’agression » en Afrique, reliant l’organisation séparatiste à des ambitions géopolitiques iraniennes et russes sur le continent et c’est menaçant pour la sécurité des USA. Il a entre les mains aujourd’hui l’étude étayée de l’Hudson Institute qui conclue aux relations étroites du Polisario avec le Hezboallah et même avec le PKK. Il serait actif dans des trafics d’armes avec les groupes terroristes au Sahel, compromis dans les détournements d’aides humanitaires etc. Il ne faut pas penser qu’il n’ait que des américains qui seraient dans cette logique. En fin de semaine dernière par exemple, Liam Fox ancien secrétaire d’état britannique à la défense qualifiait à son tour le Polisario d’organisation terroriste. L’idée est en train de faire sérieusement son chemin. La récente Cette dynamique met l’Algérie face à ses responsabilités : le Polisario est hébergé, soutenu et financé, sur son territoire. Qualifier le Polisario d’organisation terroriste c’est aussi l’éjecter de l’équation. Sa marginalisation diplomatique isolerait encore davantage Alger, désormais confondu être la partie intégrante du conflit, et non plus la simple actrice tierce qu’elle prétend être. Le masque est définitivement tombé. Autre pays dans la tourmente : l’Afrique du Sud. Soutien traditionnel du Polisario, Pretoria commence à ressentir les effets de cette bascule stratégique. La presse locale s’interroge, des voix au sein de l’ANC appellent à une réévaluation de la politique étrangère du pays. Plusieurs ONG sont connues pour mener là encore des activités de collecte de fonds pour le Polisario, mais des think tanks comme l’Institut Hudson, encore lui, estiment qu’une désignation terroriste les contraindrait à cesser ces opérations sous peine de sanctions internationales. Les conséquences pourraient être lourdes pour les institutions sud-africaines. Déjà sous la surveillance du GAFI (Groupe d’action financière), le pays ne peut se permettre d’être soupçonné de complicité avec une entité classée terroriste. Les banques, en particulier, redoutent les contrôles et pourraient exiger du gouvernement un changement de cap. Le climat entre Washington et Pretoria, déjà froid depuis l’arrivée de Trump au pouvoir, risque ainsi de se détériorer davantage. L’administration américaine ne cache pas sa défiance envers le gouvernement sud-africain. Une éventuelle désignation du Polisario comme groupe terroriste serait alors un point de rupture dans une relation déjà fragilisée, avec à la clé des sanctions, des pressions économiques et une surveillance diplomatique renforcée. Le dossier du Sahara occidental entre dans une nouvelle phase. La logique de statu quo ne tient plus face aux réalignements internationaux, et les manœuvres dilatoires perdent en efficacité. Le monde ne veut plus de conflits congelés, et les puissances aspirent à un continent africain stable, fiable, et ouvert aux échanges. Dans cette dynamique, le Maroc semble avoir gagné la bataille de la clarté. Reste à voir si ses adversaires sauront lire les nouveaux équilibres. C’est sans doute ce qui explique et motive l’optimisme du représentant marocain à l’ONU, Omar Hilale… Il n’a pas hésité à insinuer en des termes à peine voilés que le dossier serait annoncé clos en concomitance avec les célébrations par le peuple marocain du cinquantième anniversaire de la Marche Verte, le 6 novembre prochain…

Le top de Achraf Hakimi et le flop de Kylian Mbappé... 189

Il devait être le galactique ultime celui du deuxième quartier du 21ème siècle, le nouvel élu du Bernabeu et de son public exigent et connaisseur. Longtemps considéré être le joyau du football français, tout laissait penser et même croire qu’il allait marquer l’histoire du Real Madrid, peut être mieux que Zidane l'autre français passé par là. Oui mais le football a sa propre logique, hermétique pour les pauvres humais que nous sommes et on vient de s’en apercevoir, impénétrable même pour Florentino Perez président mythique au palmarès fabuleux. A peine arrivé, Kylian Mbappé déçoit. On lui trouvera mille et une excuses à ses débuts. Il est de plus en plus compliqué de lui en dénicher. Son adaptation est laborieuse, son jeu est stérile. Il semble perdu sur le terrain. Ses coéquipiers n’arrivent pas à jouer avec lui. Eux qui pourtant une saison auparavant marchaient quasiment sur leurs adversaires, trouvent maintenant de la difficulté à se retrouver sur l’aire de jeu inchangée, d’un coup devenue étrangère. L’efficacité de l'effectif avec le seule Mbappé en plus, n’est plus la même. Le vestiaire madrilène semble s’interroger en catimini et de plus en plus sérieusement et ouvertement. Vient alors la claque, la double claque d’Arsenal. L’équipe est amorphe, le rythme est perdu, les buts rentrent de partout, l’efficacité légendaire du Réal est devenue une chimère. A-t-on misé sur le bon homme ? Annoncé depuis des années, le feuilleton Mbappé est enfin conclu en fanfare en 2024. Les supporters attendaient un nouveau Cristiano Ronaldo, ils découvrent un joueur en manque d’inspiration, ne s’intégrant pas au schéma collectif, incapable de faire la différence, faisant déjouer ses camarades. Il inscrira quelques buts, mais sans éclat ni leadership. Le poids du maillot merengue semble trop lourd à porter pour le naguère prodige de Bondy. C’est le désamour et la désolation. Les madrilènes sont mis à genou en Champions-League. Et ça passe mal. On parle alors de caprice du président qui avait fait une fixation sur le joueur jusqu’à l’obtenir mais pour quel rendement s’interroge-t-on. Perez et son joueur son sur la sellette. Ce sera encore plus grave si le Real n’obtient rien cette saison. Le risque en est grand. Même Ancelotti ne semble pas croire en son équipe. A la fin du match contre Arsenal, sa mimique et ses traits l’on trahit. Il veut partir et probablement plus vite qu’on ne le pense. La crise du Real et là et bien là et comme toujours dans pareil cas c’est l’entraineur qui saute en premier. Maillon faible de la chaine. Mbappé au Real est quelconque. Il a tendance à décrocher, son manque d’automatismes et son langage corporel en disent long sur ce qu’il est devenu : moins tranchant, moins impliqué, presque en retrait. Vinícius et Bellingham, tirés vers le bas sont éclaboussés. Ils sont devenus anodins, les autres coéquipiers quelconque. Les échanges violents et la bagarre à peine évitée dans le couloir menant aux vestiaires entre Mbappé et Vinicius en dit long sur l'ambiance et les frustrations. Mbappé a-t-il été le porte poisse de cette équipe ? Pendant ce temps à Paris, son copain Hakimi, de son prénom Achraf, celui que le Real a laissé partir, est devenu le véritable patron du PSG. Et le PSG sans Mbappé est mieux et passe en demi-finale pourtant contre une équipe anglaise également. Ironie du sort. C’est à Paris que le contre-exemple brille donc de mille feux. Achraf Hakimi, souvent relégué au second plan médiatique durant les années Mbappé au PSG, s’est imposé cette saison comme le véritable leader du club parisien. Défensivement solide, offensivement décisif, le latéral marocain enchaîne les prestations de haut niveau. Buteur, passeur, organisateur depuis son couloir droit, Hakimi porte un Paris Saint-Germain en reconstruction, et Achraf lui distille amour, affection, solidarité, abnégation et efficacité. Ses statistiques parlent pour lui : un nombre record d’interceptions, des buts cruciaux en Champions League. Sa régularité force le respect. Le brassard de capitaine est mérité. Plus encore, c’est son impact mental et tactique qui frappe : Hakimi n’est plus seulement un latéral moderne, il est devenu le pilier du projet parisien. Est-ce la revanche d’un homme sans doute sous-estimé quand il se trouvait dans le même couloir que Mbappé. Débarqué au PSG avec la réputation d’un "produit de l’école Real Madrid" après une escapade en Allemagne, Hakimi semble aujourd’hui rappeler à la Maison Blanche l’erreur stratégique de l’avoir laissé partir. Le club madrilène a voulu l’éclat médiatique de Mbappé, mais il lui manque la solidité, la loyauté de Achraf Hakimi peut être. L’ironie du football moderne tient parfois en un nom mal prononcé au bon moment. Alors que Kylian Mbappé avait été érigé en sauveur du Real Madrid après des années de suspense, c’est finalement Achraf Hakimi, resté à Paris, qui s’impose aujourd’hui comme l’un des hommes forts du football européen. Deux trajectoires opposées, deux lectures d’un même été 2024, et peut-être une erreur d’analyse qu’il est difficile de corriger. Mbappé a choisi le prestige de Madrid. Sans doute pensait-il pouvoir soulever le trophée européen plus facilement avec le club qui l’a le plus remporté dans l’histoire. Il était sans doute lacé des nombreuses tentatives avortées du PSG. Hakimi lui, a choisi la continuité, la stabilité et un projet de jeu qui l’intègre pleinement. Aujourd’hui, les chiffres et les performances tendent à donner raison au Marocain. Son influence dépasse le terrain : il est devenu un leader technique et mental, respecté par le vestiaire et écouté par son entraîneur, adulé par les supporters. Et si c’était Hakimi qui soulevait le trophée en 2025 et avec le PSG abandonné avec mépris par Mbappé ? Pour cela Hakimi se doit d’être percutant devant un autre club anglais celui-là même qui humilié, Mbappé, Ancelotti, Prez et les madrilènes avec. Si à Paris on jubile, à Madrid, en revanche, le doute commence à s’installer. A-t-on payé trop cher pour un joueur dont le jeu ne repose que sur sa fulgurance individuelle ? Et surtout, comment faire cohabiter plusieurs stars du même calibre sans entamer la cohésion d’un groupe naguère homogène et solide? Il serait pourtant prématuré d'enterrer Mbappé et son aventure espagnole, son talent brut reste incontestable, même si ce début d'expérience madrilène soulève une question importante : et si l’avenir du football ne se jouait plus sur les paillettes, mais sur l’intelligence de jeu, la polyvalence et la discipline collective ? Si tel était le cas, Achraf Hakimi en est déjà l’un des symboles les plus aboutis.

Le Wydad et le Raja sont il si faibles que ça???? 171

Dans l’épisode de lundi 14 avril 2025 de mon émission sportive hebdomadaire « Sports avec Aziz Daouda » sur Barlmane Radio, je suis revenu sur la brillante participation de l’équipe nationale marocaine U-17 à la Coupe d’Afrique des Nations, saluant la performance exceptionnelle des « Lionceaux de l’Atlas » qui ont offert un spectacle de haut niveau dans ce prestigieux tournoi continental. J'ai également abordé le Derby de Casablanca entre le Wydad et le Raja, disputé au Complexe Mohammed V communément appelé Donor par les casablancais, réouvert après son entière rénovation. J'ai rappelé l'historique du stade qui fait partie d’un vaste programme de modernisation des infrastructures sportives marocaines en vue d’accueillir la CAN 2025 et la Coupe du monde 2030. J'ai surtout commenté la décision des ultras des deux grands clubs casablancais de boycotter le derby et son impact présumé sur la rencontre J'ai aussi souligné que le stade se présentait désormais sous un nouveau visage, tant par la qualité de sa pelouse que par l’amélioration notable de la couverture télévisée. A la fin de l'émission j'ai rappelé et commenté les innovations en matière d'arbitrage que FIFA veut introduire à partir de la prochaine coupe du monde des clubs prévue aux USA l'été prochain. Vous avez ici bas le lien de l'émission en précisant qu'elle est en Darija marocain. Je vous invite à commenter mes propos et surtout à donner votre point de vue sur l'émission et en me faisant parvenir vos suggestions et propositions pour améliorer le concept en vous en remerciant.
youtu.be/vlIe0VLCqQ0?si=0FBuRaGM...

"Le sens de l’Histoire : le Maroc consolide, l’Algérie s’enlise" 343

La diplomatie, la géopolitique régionale et les dynamiques d’interprétation stratégique en Afrique du Nord ont profondément évolué depuis un bout de temps. Cela remonte à 2007, lorsque le Conseil de sécurité a accueilli favorablement la proposition marocaine d’autonomie, ouvrant ainsi la voie à un règlement définitif du dossier du Sahara dans le cadre de la souveraineté du Royaume du Maroc. Ce fut un choix difficile pour le Maroc, mais éminemment pragmatique. Cette initiative s’inscrivait dans une vision d’intégration régionale à long terme, fondée sur la coopération et la complémentarité dans la région. Voyant l’Algérie embourbée dans ses contradictions, Rabat pensait pouvoir lui tendre une bouée de sauvetage. Mais peut-être avait on sous-estimé l’instabilité du régime voisin, incapable ou refusant obstinément de corriger sa trajectoire. Loin de saisir l'opportunité, Alger opta pour la surenchère, multipliant les déclarations hostiles et les actes provocateurs. Le changement de dirigeants avait pourtant suscité un espoir de dégel du côté marocain. Le Roi du Maroc est allé jusqu’à leur adresser deux appels solennels au dialogue. La réponse fut un refus catégorique. Plutôt que de formuler une contre-proposition, l’Algérie a persisté dans sa stratégie de confrontation, ignorant les dynamiques nouvelles. Les discours belliqueux et les décisions unilatérales à l’encontre du Maroc se sont multipliés à profusion. Alger s’enfonce dès lors dans une forme de déni, coupée des réalités géopolitiques contemporaines. On en vient à se demander si les décideurs algériens vivent dans le même monde. Lors du vote de la résolution de 2024 renouvelant le mandat de la MINURSO, l’Algérie, membre non permanent du CS pourtant, s’est retrouvée isolée, impuissante. Un moment aussi pathétique que révélateur. Le soutien massif des pays arabes et africains à l’intégrité territoriale du Maroc, de même que le revirement croissant de nombreux États, n’a pas infléchi l’entêtement algérien, devenu une constante. La décision espagnole d’adhérer à la vision marocaine a provoqué à Alger une crise d’hystérie symptomatique. La lettre du président Macron et les discours d'après ont davantage encore crispé les autorités algériennes. Ils finiront par se rétracter sans contre partie sinon l’humiliation. Aucune proposition constructive n’a jamais émergé de leur côté. Rien de concret. Rien d’utile. Comme si l’insulte, la calomnie et la diffamation constituaient désormais des outils diplomatiques recevables : les déclarations se sont faites de plus en plus virulentes, parfois abjectes, trahissant une perte de contrôle émotionnel. Dernièrement, à la suite de la réaffirmation claire de la position américaine en faveur du plan d’autonomie marocain, l’Algérie a publié un communiqué marqué par l’ambiguïté, l’approximation et de graves faiblesses rédactionnelles, tant en français qu’en arabe. On aurait dit les propos confus d’un boxeur groggy, titubant après un KO technique. Ce communiqué peut être interprété de plusieurs façons, toutes révélatrices d’un même désarroi. Il semble d’abord illustrer une volonté de diluer l’importance du message américain, le noyant dans un fatras de références juridiques déformées, de rappels historiques approximatifs et d’arguments idéologiques ridicules. Une tentative de minimiser l’impact du soutien américain auprès de l’opinion publique intérieure et des quelques partenaires encore fidèles. On y perçoit aussi une forme d’incompréhension, feinte ou sincère, des nouvelles réalités diplomatiques. Les cercles algériens, qui détiennent les clés de la décision s’accrochent à une lecture du dossier devenue caduque. Sont-ils réellement convaincus d’un possible retournement ?. Ils insinuent que les positions internationales restent ambiguës ou négociables, alors que tout démontre le contraire. S’ils y croient vraiment, ils sont bien seuls alors. Le communiqué traduit surtout un refus obstiné de reconnaître les faits. L’Algérie a probablement compris le message américain : il s’agit d’un soutien clair et renouvelé à la souveraineté du Maroc sur son Sahara. Mais, pour des raisons de politique intérieure et de posture régionale, elle choisit délibérément de l’ignorer; une manière de sauver la face… mais est-ce vraiment tenable? Chaque jour qui passe renforce la position du Maroc sur la scène internationale. Le pragmatisme, la cohérence, la diplomatie active et l’intelligence stratégique du Royaume finissent par payer. Le front interne marocain reste quant à lui solide, uni et constant: un atout majeur. La dynamique diplomatique portée par le Maroc est aujourd’hui partagée et soutenue par les grandes puissances, dans un contexte géopolitique où les intérêts économiques et sécuritaires prennent le pas sur les slogans du passé. L’Algérie, quant à elle, reste engluée dans une posture rigide et stérile, au détriment faut il le souligner, de son propre peuple, otage d’une affaire dans laquelle il n’a jamais été réellement consulté. Voilà bientôt 50 ans qu’il subit les conséquences d’un entêtement idéologique sans le moindre bénéfice tangible. Et les choses pourraient bien se compliquer davantage. En s’opposant désormais aux pays du Sahel, notamment le Mali, Alger compromet même ses alliances traditionnelles. La Russie observe avec inquiétude la déstabilisation d'une zone qu’elle considère comme stratégique. À se demander quel est le cap de la diplomatie d'Alger et s’il reste quelqu’un de lucide à la barre. Le fait que de Mistura ait été interrogé au Département d’État américain est lourd de sens, d’autant qu’il a été reçu par une subalterne. Lisa Kenna responsable des affaires politiques lui a transmis un message clair : les États-Unis veulent une résolution rapide, et une seule solution est désormais sur la table. Sans marge, son rôle est désormais d’inviter les parties à s’y inscrire. Parmi ces parties, l’Algérie figure bien en première ligne, que cela lui plaise ou non. Comme si cela ne suffisait pas, le congressman Joe Wilson a annoncé son intention de déposer une loi visant à classer le Polisario comme organisation terroriste, en raison de ses connexions avec l’Iran. Il est hautement probable que le projet aboutisse. L’étau se resserrera encore davantage autour du régime algérien, qui aura définitivement perdu toute latitude d’action. Il est temps d’en finir avec cette mascarade idéologique, ces marionnettes agitant encore des slogans poussiéreux dans les couloirs de l’Union Africaine, au frais du contribuable algérien, épuisé par les files d’attente pour le lait et l’huile. La patience, la sagesse et la persévérance du Royaume chérifien portent leurs fruits. Le Maroc savait que ce n’était qu’une question de temps. Ceux qui en doutaient comprennent désormais qu’on ne joue pas impunément avec les intérêts du plus anciens États-nations du monde. L’Algérie aurait pu éviter cette débâcle, si elle avait eu, un jour, la clairvoyance de voir ce qui était évident pour tous : le sens de l’histoire.

Une fois n'est pas coutume, proposition d'un Conseil National du Sport par le PJD... 399

Une fois n'est pas coutume, le billet de ce dimanche 6 avril 2025 traite du sport. Je n'aime pas trop en parler. C'est paradoxal mais c'est ainsi. Plus d'un sont persuadés qu'il est très difficile de faire bouger les choses, tant la médiocrité est enracinée, les bonnes volontés chahutées, les compétences indésirables, le dévouement n'ayant pas droit de cité et l'honnêteté perçue comme douteuse. L'occasion ici m'est donnée par deux partis politiques, car une fois n'est pas coutume, en l'espace d'une semaine, les deux partis – le PJD et le FFD – se sont intéressés au sport. J'ai trouvé cela très intéressant, car habituellement les partis ne traitent du sujet qu'à la suite de résultats jugés inacceptables. Alors, succombant à l'émotion, ils en profitent pour interpeller le gouvernement et, pendant quelque temps, montent au créneau, malmenant le ministre responsable et incriminant les fédérations. Ce fut le cas tout dernièrement suite aux résultats décevants aux JO de Paris. Ensuite, silence radio. Lors de la préparation des programmes de campagnes électorales, certains, plutôt rares, vont mentionner le sport dans de simples narratifs généralement vides de sens ; histoire de dire que c'est important, sans préciser ni pourquoi ni comment ils comptent l'aborder une fois au parlement ou au gouvernement. Cela se traduit très vite par un manque de vision dans les déclarations d'investiture des premiers ministres, puis maintenant des chefs de gouvernement. On se contente de quelques phrases puisées çà ou là pour dire que le sport n'est pas oublié. De mémoire, je puis citer tout de même quelques exceptions qui confirment la règle. L'Ittihad Addoustouri, dans son programme à sa création, avait réservé un bon chapitre au sport. J'avais amplement contribué à cela. L'USFP, à l'aune des dernières élections, m'avait aussi convié à une réflexion ayant servi de base au programme du parti. Je me rappelle aussi avoir participé à un travail similaire, il y a longtemps, avec l'Istiqlal sous l'impulsion de Si Belmahi, vaillant président de la FRM de cyclisme. Cette fois-ci, c'est le PJD qui monte au créneau en déposant, selon la presse, un projet de loi portant sur la création d'un Conseil National des sports en lieu et place du département responsable aujourd'hui, à savoir la minuscule direction des sports en queue de responsabilité du Ministère de l'éducation nationale, du préscolaire et du sport. L'architecture du Gouvernement de Si Akhanouch et sa version revisitée continue d'étonner, réduisant le sport à une simple direction sans relief parmi les prérogatives d'un ministère enlisé dans des réformes à n'en plus finir, sans pour autant que l'on perçoive le bout du tunnel. Depuis l'indépendance, l'éducation nationale est en perpétuelle réforme. La dernière en date remonte tout fraîchement à la semaine dernière. Gageons que ce n'est pas la dernière. Depuis ce rattachement, les deux derniers ministres en responsabilité paraissent ne pas avoir eu de temps pour le sport. Le PJD donc est venu audacieusement avec ce projet, qui en fait n'est pas nouveau. Les premières assises du sport au début des années soixante l'avaient déjà évoqué. Depuis, le sport a connu au moins 14 ou 15 soubresauts, passant de département indépendant au rattachement à la jeunesse, à l'éducation nationale, en passant par un secrétariat rattaché au premier ministre. Il fut même rattaché au travail, du temps de feu Arsalane El Jadidi. Vaille que vaille, le sport fera son petit bonhomme de chemin avec plus ou moins de réussites, mais surtout des échecs répétitifs. La seule fois où il a connu un peu de stabilité fut du temps de feu Abdellatif Semlali, qui détient toujours le record de longévité comme responsable du sport. Son mandat comme secrétaire d'État puis comme ministre dura onze bonnes années. On parlait alors de décollage sportif. Ce fut une période relativement heureuse qui vit une restructuration du champ sportif avec notamment le parrainage, le second tour en Coupe du monde, la création de l'école nationale d'athlétisme, les premières médailles olympiques et un regain de jouvence dans plus d'une discipline sportive. Le PJD, qui a dirigé le gouvernement, ne s'est-il pas rendu compte du malaise que vit le sport pendant ses dix années de gloire ? Tant mieux qu'il le fasse maintenant. Passer à une administration de mission et une gestion qui échappe au temps politique est une nécessité. C'est une revendication évidente portée par de nombreux spécialistes depuis très longtemps, sans que le monde politique ne lui donne suite. Le temps sportif est plus long que le temps politique. Préparer des sportifs de haut niveau demande 7 à 8 années de travail continu et linéaire. La performance sportive nécessite du temps et de la stabilité. Le nombre de ministres en charge du sport, qui se sont succédés en un laps de temps réduit, montre combien nous avons besoin ici de durabilité et que c'est là l'une des tares, mais pas la seule. Par ignorance de cet historique, certains disent déjà que le projet s'inspire de ce qui s'est passé en France avec la création d'une agence pour s'occuper du sport. C'est donc archi faux. La revendication au Maroc est bien plus ancienne. Voilà une quarantaine d'années qu'il en est question. Déjà du temps du gouvernement Driss Jettou, cela était sur la table mais n'a pas abouti pour moult raisons, notamment à cause d'une certaine résistance qui ne veut pas, à aujourd'hui, que ce secteur extrêmement porteur sorte de la sphère politique. Le sport national ne peut que remercier le PJD pour cette audace, même si elle n'a pas beaucoup de chance d'aboutir, vu comment se passent les choses au parlement actuel. Le PJD étant largement minoritaire et sans réel appui de ses coéquipiers dans l'opposition. Il aura quand même réussi à poser le débat dans le bon sens. Les partisans de Si Benkirane font référence à juste titre à la lettre royale de 2008. Ils citent cependant la loi 30.09 sans dire pour autant que celle-ci a été catastrophique pour le sport national. Cela pourrait faire l'objet d'un prochain billet. Le second parti ayant soulevé la question du sport l'a fait tout fraîchement hier. Il s'agit du Front des Forces Démocratiques. Le parti, sous la houlette de Si Mustapha Benali, a remis au goût du jour la discussion des politiques publiques en sport, avec un panel extrêmement large et varié de spécialistes et de dirigeants et en présence de représentants de partis politiques de la même mouvance. Les débats ont été d'une très bonne facture avec un consensus très large autour de solutions qui paraissent évidentes et l'étonnement de ne pas les voir prises en compte. Ce genre de débats est autant nécessaire qu'urgent. Le Maroc, qui fait du sport et du football tout particulièrement un accélérateur de développement, ne peut plus attendre, sinon au prix de voir ses efforts colossaux gaspillés et donc dangereux pour son futur proche et lointain.

Bardella en Israël, le déshonneur réciproque d’un rapprochement contre nature 362

Cet article est de mon ami Larbi Bargach. Il est d'une grande pertinence et d'une profondeur d'analyse historique et politique balancée et équilibrée par la logique de l'approche et l'objectivité du prisme. Je le livre ici à votre appréciation. Il a été publié sur ODJ. Vous en trouverez le lien ici bas. L’extrême droite européenne en général, et française en particulier, a opéré un rapprochement spectaculaire avec le gouvernement d’extrême droite au pouvoir en Israël. Ce qui semblait impensable il y a encore quelques années est aujourd’hui une réalité. Une situation qui fait du Rassemblement National le plus fidèle allié du gouvernement israélien. Cette alliance, à priori contre-nature, ne l’est pas du tout si l’on se réfère aux contenus de leurs histoires et actualités croisées. En effet, l’idéologie de ces deux mouvements d’extrême droite est basée sur le racisme et l’exclusion. Et si l’extrême droite française se dit débarrassée (ce qui reste à prouver) d’une facette de son racisme historique, l’antisémitisme, son avatar israélien semble être contaminé par une espèce de « syndrome de Stockholm » hérité du nazisme allemand. Aucun juif ou israélien digne de ce nom ne peut accepter les horreurs commises par Tsahal au service des pseudo-nazis au pouvoir en Israël, qui se revendiquent israéliens. Ils sont nombreux en Israël et ailleurs, bien que pour l’instant minoritaires, à s’indigner des massacres en cours. Comble du ridicule : ils sont accusés d’antisémitisme par les autres alors qu’ils sont juifs et, pour certains d’entre eux pratiquants. Leur nombre va grandir si l’on se réfère à l’histoire juive qui a donné tant d’hommes de bien à l’humanité. Les deux extrêmes droites se retrouvent en réalité dans une haine commune du monde musulman, caricaturé et sous-estimé. Personne ne peut imaginer que ce rapprochement est sincère : il relève de l’opportunisme politique de Netanyahou, qui ne recule devant rien pour éviter la case prison, et de celui de Marine Le Pen, qui cherche à effacer la partie sombre de son histoire personnelle liée au passé antisémite de son défunt père. Pour que ce rapprochement prenne corps, il a fallu un contexte : les attaques du 7 octobre, des attaques d’une grande sauvagerie que le droit qualifie de « terroristes », car elles ont concerné des civils et se sont traduites par des prises d’otages. Ces attaques ont servi la cause du Hamas, plus populaire que jamais dans la bande de Gaza et dans le monde arabo-musulman, mais certainement pas la cause palestinienne. Gaza est plus que jamais sous embargo, dépendante de l’aide internationale, meurtrie et sans horizon viable. Ce n’est pas l’avis du Hamas, qui considère à juste titre que le 7 octobre a obligé Israël à montrer un visage beaucoup moins séduisant : celui d’un État colon occupant illégalement des terres que l’ONU attribue à la Palestine ; celui d’un État violent, inscrit dans la vengeance et le non-droit. Paradoxalement, cette violence de l’armée israélienne, très largement soutenue par les États-Unis, s’est avérée inefficace. Aujourd’hui, à part quelques illuminés religieux des deux côtés, personne ne croit en la solution militaire. Israël bombarde Gaza depuis un an et demi sans résultat tangible ; bien au contraire. Les otages n’ont pu être libérés que par la négociation et le Hamas s’est renforcé politiquement en interne : c’est la seule entité en mesure de faire régner la sécurité à Gaza. À l’international, même les États-Unis prennent langue avec ses dirigeants. La politique israélienne détruit la cohésion interne du pays avec une mobilisation sans précédent de la population contre ses dirigeants. Beaucoup d’Israéliens quittent Israël ; les chiffres sont effarants. Le pays est devenu un paria un peu partout dans le monde et l’antisémitisme croît chaque jour davantage. Les voix de la sagesse en Israël sont muselées : Haaretz, l’Université de Jérusalem et bien d’autres organes militants de la paix sont privés de financement et menacés dans leur existence. Cet ostracisme concerne aussi les médias français proches des idées de l’extrême droite française. Le journaliste israélien Charles Enderlin, un humaniste authentique, jadis correspondant d’Antenne 2 ( ex-France 2) en Israël, ne passe plus à la télévision française. Les images des massacres en cours à Gaza non plus. Il est vrai que l’arrivée de Trump a relégué l’Europe en division inférieure. L’Europe se retrouve dans une posture inédite depuis le Moyen Âge : une époque où la civilisation musulmane était dominante et portée par les lumières de ses philosophes et hommes de sciences. L’alliance de circonstance qui vient de rapprocher les mouvements racistes israéliens et européens ne peut pas occulter l’histoire récente de la Shoah. Que l’extrême droite française notamment se mette du côté des extrémistes israéliens pour tenter de déporter le peuple palestinien relève presque d’une logique génétique ; mais c’est une honte absolue pour les juifs — un peuple qui a subi les outrages de la déportation. La question du Moyen-Orient n’est pas simple ; elle est même très compliquée. Elle mérite plus d’explications. Deux concepts s’opposent lorsqu’il s’agit de traiter un sujet délicat : celui de la vérité — en principe multiple — et celui de la réalité supposée unique. Chacun a sa vérité et toutes méritent d’être entendues. Celle du Hamas repose sur plusieurs logiques : • L’échec des accords d’Oslo torpillés par l’extrême droite actuellement au pouvoir. Rabin, un des parrains des accords et grand général israélien, voyait dans ces accords une ambition tardive pour la paix ; Netanyahou s’y est opposé farouchement. • La frustration liée au fait d’être privé des résultats des élections palestiniennes remportées par le Hamas face à Mahmoud Abbas. Cette logique n’excuse en rien les attaques terroristes mais peut les expliquer. Le musée de l’holocauste de Miami explique — sans les justifier — les horreurs nazies par l’humiliation subie après le traité de Versailles (1919). De même on peut expliquer celles du 7 octobre par le blocus sur Gaza ou les humiliations infligées aux Palestiniens aux checkpoints. Cette cause palestinienne est souvent instrumentalisée par certains régimes arabes comme repoussoir face aux revendications internes. Elle revient pourtant au centre d’une géopolitique mondiale plus compliquée qu’avant 1993 et plus urgente que jamais. Contrairement au récit que cherchent à imposer Bardella ou Netanyahou, Juifs et Musulmans ont cohabité longtemps : expulsés ensemble d’Espagne (1492-1610), aucun juif n’a été déporté d’Afrique du Nord durant la Seconde Guerre mondiale ; les pogroms appartiennent à une histoire européenne plutôt qu’arabo-musulmane. L’Homo sapiens — « homme sage » — pourrait-il enfin se souvenir qu’il porte ce nom avant qu’il ne soit trop tard ? >> **Bargach Larbi** >>

Seule l’éducation peut contrer les incivilités et l’agressivité en société... 539

Un Caïd copieusement calotté en public par une jeune fille à Témara. Un autre, la tête fracassée et le bras fracturé dans la paisible Oasis d’Aoufous. Un troisième généreusement giflé à Mohammadia. Un policier poignardé au cou par un jeune venu prêter main fort à sa mère vendeuse, occupant l’espace public. Une enseignante farouchement agressée à l’arme blanche par un élève à Erfoud. Un colosse auteur d’une scène de chaos dans l’enceinte de la belle gare de Rabat ville. Un accident de la route non loin de Merzouga, à vitesse folle, un chauffard percute un paisible touriste américain venu profiter des merveilles du royaume ; les deux sont décédés sur le coup. Cela fait trop pour une semaine, en termes d'expressions violentes. Loin de faire une analyse psychique ou psychiatrique de ces cas, on peut tout de même leur trouver des ressemblances et quelques points communs à savoir : l’incivilité, la surexcitation, la violence et la détresse manifeste, provoquant une vive émotion sur les lieux et l’émoi chez ceux confrontés à ces nouvelles dans les médias. On peut se demander si on ne fait pas ici un amalgame entre personnes souffrant de troubles mentaux avérés et le citoyen lambda qui à un moment donné, va troubler l’ordre public ou commettre l'impardonnable voire l'irréparable. Ce n’est pas un raccourci mal inspiré loin de là, le HCP déjà en 2022, nous disait que 48.9% de citoyens souffraient de troubles mentaux. Qui va se ruer sur un policier poignard à la main ou conduire sans en mesurer le danger, sinon quelqu’un d’anormal. Qui ne respecte pas la vie de l’autre sinon quelqu’un de monstrueux. La dame qui s'est ruée sur le fonctionnaire l'aurait elle fait si elle était psychologiquement stable ? Tout comportement dangereux, tout agissement perturbant la quiétude publique dénote d’un mal latent. A des moments de grande détresse, il va se manifester dans la démesure et l’agressivité. La détresse et l’instabilité psychologique sont souvent interconnectés, dénotant d’une anxiété profonde, d’un probable manque d’affection, d’estime de soi, de souffrances cachées dans la famille, à l’école, au travail, dans la société. Le harcèlement, la fatigue, l’alcool, et les drogues ne sont jamais très loin. Cela conduit et légitimise aux yeux de l’individu des actes qu'il peut cependant regretter dans les instants qui suivent. Les pulsions négatives apparaissent à des moments de stress et banalement si on manque de sommeil. Chacun sait que l’agressivité est plus que présente dans notre quotidien pendant Ramadan. Insulter, gifler, rouler vite, poignarder, ont un dénominateur commun. La perte de self control révélant une instabilité psychologique profonde. Des situations diverses vont faire ressortir cette faiblesse quand on estime par exemple que notre dignité est touchée, notre honneur mal mené, notre honorabilité bafouée par les agissements et les comportements des autres. Alors on agit et hélas, on agit mal. Force est de constater que quand il ne s’agit pas de maladie véritable mais plutôt de comportements acquis ou subis, alors le déficit en instruction, en éducation, aura joué un rôle fondamental dans la formation des déviances. Un défaut en éducation en famille, à l’école et dans la société est le levier générant le manque de respect, de tolérance et de maîtrise de soi. L’unique vecteur de socialisation reste L’éducation. Le milieu familial puis scolaire, sont les premières structures de socialisation. C’est là que le futur citoyen va se familiariser avec les règles de vie en communauté, apprendre le respect de l’intégrité du corps de l’autre, la politesse et l'estime d’autrui. C’est là que se façonnent les interactions pacifiques en société. A l'évidence la défaillance des familles dans leur rôle primordial, l’absence de repères clairs et de modèles positifs, la multiplication de discours nihilistes répétitifs et de propagandes destructrices promettant un monde meilleur ailleurs, favorisent les comportements irrespectueux, agressifs et violents. Les marocains ne se sentent ils pas malheureux ? La famille, l’école, les clubs et les associations de tous genres doivent développer chez le jeune, la bienveillance, la solidarité et l’empathie, lui permettant de mieux comprendre les émotions des autres et d'éviter la brutalité. L’activité notamment par l’éducation physique dès le primaire a un impact pérenne sur l’éducation émotionnelle et la gestion des conflits, par l’obéissance à des règles communes préétablies, respectées de tous. La pratique sportive favorise l’apprentissage de la gestion des émotions et partant diminue la pétulance. Les jeunes y apprennent à exprimer leurs frustrations autrement que par la violence. Elle contribue à réduire de manière drastique les tensions. La médiation des arbitres permet la résolution des conflits et l'intégration de comportements respectueux dès le jeune âge, d’où des relations apaisées dans la communauté. Les adultes et les institutions doivent jouer leur rôle d’exemplarité, les enseignants en premier. Leurs qualifications ne doivent pas être approximatives tant en technicité qu'en capacité de transmettre les valeurs. Si l’agressivité et la violence sont en augmentation, c’est que les adultes, les parents, les enseignants, les figures d’autorité ont failli. En sont-ils conscients ? Les gouvernants doivent comprendre qu’il n’y a pas d’alternative à l’éducation et pour cela les codes, les modes et les programmes scolaires doivent être revisités et orientés vers les valeurs de socialisation. Les enseignants doivent être formés convenablement et non plus recrutés sur le tas. Le bricolage en éducation physique à l’école primaire doit cesser. Cette matière est extrêmement importante dès le très jeune âge. Elle doit être renforcée plus tard, dans les collèges et lycées avec davantage d’heures, dirigées par des enseignants qualifiés et volontaires. Le sport doit enfin être présent correctement dans les universités. C’est tout de même malheureux qu'il n'en soit pas ainsi en 2025. Le monde des sports doit impérativement jouer son rôle et prendre ses responsabilités. Comment admettre encore le chiffre très bas d’adhérents dans les associations et clubs sportifs qui ne dépasse guère trois centaines de milliers. Depuis quelques temps, il a été estimé que la seule matière d’éducation religieuse était en mesure d’assurer la mission d’enseignement des valeurs. Cela n’a pas marché et il faut le reconnaitre sans démagogie et avec courage. Nos prisons sont surchargées de jeunes qui n’auraient rien à faire là si le système marchait vraiment. Privilégier uniquement la punition face aux incivilités et aux comportements agressifs n'est pas efficient. Seule l’approche éducative permet de mieux comprendre les causes sous-jacentes et d’agir durablement sur tout phénomène préjudiciable. Ce n’est qu’à ce prix que les choses peuvent changer et que la société pourrait durablement s'apaiser et travailler la prospérité du pays.

Mama Rita : L'héritage de la charité et de l’amour 359

Je garde précieusement dans ma mémoire les souvenirs d'enfance liés au 5ᵉ étage de l'hôpital Mohamed V. Cet étage n'était pas comme les autres. Il portait en lui une signification profonde, un symbole de charité et de solidarité. C'était là que Mama Rita accueillait les enfants abandonnés, leur offrant bien plus qu'un toit : une famille, une chance de grandir entourés d'amour et de dignité. À chaque visite à l'hôpital, entre deux éclats de rire d'enfant et des moments d'amusement insouciant, je ressentais cette énergie particulière qui émanait de cet étage. Mama Rita incarnait cette force discrète mais immense, celle de l’amour inconditionnel, du don de soi, de la réparation des âmes blessées. Plus tard, dans la salle de sport Samurai, où je pratiquais le karaté shotokan, je croisais souvent ces enfants de Mama Rita. Ils venaient s'entraîner avec une discipline et une volonté admirables, portant en eux une résilience qui semblait presque naturelle. Leur transport, marqué par la présence bienveillante de Mama Rita, faisait partie du décor familier de mon quotidien. C'était une preuve vivante que l'amour et la bienveillance pouvaient véritablement transformer des vies. En arrivant au lycée, une école voisine accueillait ces enfants pour leur socialisation primaire. Mama Rita avait compris l'importance de l’éducation, non seulement comme un droit fondamental, mais aussi comme un outil d’intégration et d’émancipation. Grâce à elle, ces enfants trouvaient une place dans la société, une identité, une voix. Et puis, sans vraiment y penser, j'ai nommé ma fille Rita. Aujourd'hui, je réalise que ce n'était pas un simple hasard. Ce prénom porte en lui une symbolique forte, un héritage d’amour, de don de soi et de charité. En la regardant grandir, je me surprends à espérer qu’elle incarne ces mêmes valeurs : la capacité à aimer sans condition, à tendre la main à l'autre, à voir la lumière même dans l'obscurité. Mama Rita n'est pas seulement un nom ou un souvenir d’enfance. Elle est devenue une source d'inspiration intemporelle, un modèle de force et de générosité. Son empreinte continue de vivre à travers les cœurs qu'elle a touchés y compris le mien et à travers cette nouvelle génération qui, je l’espère, portera en elle la même lumière.

Partie 2: Les réactions à l'article: La richesse archéologique du Maroc incommensurable du Maroc et la réécriture de l'histoire 452

Mokhtar Belasri C'est une fierté de voir un tel article, bravo ssi Aziz, le pays a besoin de plusieurs musée. Voir naître un grand est une bonne nouvelle, nous avons au museum de Marrakech, qui hélas n'a rien de museum que le nom, énormément d'échantillons de fossiles de plusieurs bassins notamment Argana et le bassin des phosphates d'où sont extraits plusieurs précieux fossiles par l'équipe du chercheur Jalil qui a émigré au museum de Paris, ces trésors ont besoin d'être sauvegardés dans un musée digne de ce nom, le Maroc n' a pas délivré tous ses secrets historiques et archéologiques et nous avons grand besoin de transmettre aux générations futures les richesses de ce fameux pays qui est le nôtre. Encore une fois bravo. Abil belgaid Cher Ssi Aziz, Félicitations et grand bravo pour cet article d’une grande richesse et d’une profondeur remarquable; Vous mettez en évidence avec clarté et passion l’importance de l’archéologie non seulement dans la préservation de notre patrimoine, mais aussi dans la construction d’un récit historique objectif et affranchi des biais du passé. L’initiative de ce grand musée est une avancée majeure qui renforcera sans aucun doute l’ancrage identitaire des Marocains et valorisera notre contribution à l’histoire universelle. Une réflexion qui pourrait encore enrichir ce débat serait d’explorer comment cette réécriture de l’histoire pourrait être intégrée concrètement dans l’enseignement scolaire et universitaire. En effet, au-delà du musée, il serait pertinent de voir comment ces découvertes archéologiques pourraient nourrir une réforme des curricula, permettant aux jeunes générations de s’approprier pleinement cette richesse et d’en faire un socle de leur identité. Merci pour cette analyse éclairante et au plaisir de vous lire à nouveau. Sportivement Adil BELGAID Mohamed Benamour Je suis à l étranger où j ai vu l article sur la richesse archéologique du Maroc comme la création du Musée qui lui est consacré. Cela honore notre pays et aussi des hommes comme vous dont le dévouement autant que le parcours est particulièrement remarquable. Un immense bravo en attendant mon retour au Maroc pour échanger de vive voix sur différents sujets… très bonne fin du Ramadan. Med Benamour

les réactions à l'article, partie une : La richesse archéologique incommensurable du Maroc et la réécriture de l'histoire 471

Mon article: La richesse archéologique incommensurable du Maroc et la réécriture de l'histoire, a suscité de nombreuses réactions vous en avez quelques une ci-après: Driss Hmich la gestion de l’archéologie au Maroc doit se reposer sur une collaboration entre les régions et les autres institutions (instituts archéologiques, ministère de la culture, ministère du tourisme et ministère du développement durable) Rachid El Yacouti Bonjour Ssi Aziz, D'abord, merci pour cette réflexion passionnante et inspirante autour de notre Histoire dans sa dimension archéologique. C’est toujours un plaisir de vous lire et d’échanger avec vous. Sincèrement, j'ai trouvé votre article à la fois profond et éclairant. Vous avez bien fait d’aborder ce sujet, car notre histoire, malheureusement, se résume encore trop souvent à des manuels scolaires qui ne reflètent pas toute sa richesse ni sa complexité. Oui le Maroc n’a pas seulement été influencé par les civilisations qui l’ont traversé, il y a activement contribué. Les récentes découvertes archéologiques viennent confirmer cette réalité et montrent l’importance de revisiter nos récits historiques avec objectivité, et donc l’initiative de créer un grand musée de l’archéologie prend ainsi tout son sens. Ce n’est pas un simple projet culturel, mais un moyen de préserver notre patrimoine, de transmettre la connaissance et de renforcer le sentiment d’appartenance des générations futures. Comme vous le soulignez avec justesse, il est temps que nos institutions prennent à bras-le-corps cette mission et que notre enseignement de l’histoire s’enrichisse des vérités que nous livrent la recherche et les fouilles archéologiques. Encore une fois toutes mes félicitations pour ce bel article. À très bientôt inchallah Othmane Cherif Alami Tant de niches dans les découvertes scientifiques et touristiques à venir : Tourisme et spéléologie Tourisme et Archéologie Tourisme et Santé Tourisme et Activités Sportives Tourisme et Loisirs Tourisme Balnéaires Tourisme Rural et Agro Tourisme Tourisme Urbain Tourisme des Montagnes Tourisme des 1000 kasbahs Tourisme des médina vivantes Tourisme Religieux Tourisme du Désert Tourisme de Sports aquatiques Tourisme et les villages millénaires Tourisme et les musiques Enfin tellement de choses très intéressantes et obligatoires dans les perspectives touristiques à fortes identités locales, traditionnelles et culturelles. Abdeljalil Bouzouggar, Directeur de l'Institut National des Sciences de l'Archéologie et du Patrimoine (INSAP) J'ai lu la publication de Ssi Daouda (je me souviens très bien de ses exploits et de ce qu'il a donné à l'athlétisme marocain). La publication est très intéressante et de toute évidence elle est basée sur les nouvelles découvertes archéologiques même si certaines malheureusement ne reflètent pas exactement ce qui a été publié dans les revues scientifiques. Pour le plaisir, voici les découvertes phares : - 2014 : découverte des plus anciens indices de sédentarisation au monde - 2017 : découverte du plus ancien Homo sapiens au monde - 2018 : découverte du plus ancien ADN fossile en Afrique - 2021 : découverte des plus anciens objets de parure au monde - 2021 : découverte de la plus ancienne utilisation de l'olivier (y compris les branches) comme combustible - 2021 : découverte des plus anciens outils de "confection" des vêtements - 2021 : découverte de la plus ancienne exploitation de l'arganier au monde - 2024 : découverte du plus ancien complexe agricole en Afrique en dehors du Nil - 2024 : découverte de la plus ancienne utilisation médicinale de plantes - 2025 : découverte de la plus ancienne utilisation d'un oiseau comme offrande Il y en a d'autres dans le "pipeline". Bonne journée Noureddine Ayouch C'est un projet très important pour jeunes et grands. Merci cher Aziz pour tes commentaires. Chers amis j'en profite pour vous inviter tous... On discutera de la darija et du patrimoine archéologique de notre beau pays. Ssi Aziz pourrait s'il veut bien nous exposer la richesse archéologique du Maroc avec des photos si possible et Khalil nous parlera de l'évolution de notre projet de la Darija. Merci de confirmer aujourd'hui ou demain votre participation. Noureddine Aida Machiche Alami Merci pour cet article passionnant et nécessaire ! La richesse archéologique du Maroc est un trésor inestimable, et il est essentiel de continuer à la préserver et à la mettre en lumière. Ton analyse sur l’importance de l’archéologie dans la réécriture de notre histoire et la construction de notre identité est on ne peut plus juste. Cela me rappelle un combat que mon père avait mené il y a 28 ans, en 1995, à travers notre fondation, pour protéger les sites de Thamusida et Banassa, qui étaient complètement abandonnés. Nous avions organisé une visite sur place avec plusieurs ambassadeurs afin de sensibiliser et mobiliser des aides pour la préservation de ces sites. C’était un moment marquant qui m’a fait prendre conscience de l’urgence et de la nécessité d’agir pour sauvegarder notre patrimoine. D’ailleurs, savoir que ce nouveau musée d’archéologie prend place sur l’ancien emplacement de l’ambassade des États-Unis et qui surplombe le BouRegreg est une belle symbolique. C’est un lieu chargé d’histoire qui va désormais porter notre propre héritage, un espace dédié à la valorisation de nos racines et à la transmission de notre patrimoine aux générations futures. Espérons que cela contribuera à éveiller davantage de consciences et à renforcer l’attachement des jeunes générations à leur histoire. Bravo pour ton engagement et cette belle réflexion Si Aziz !
bluwr.com/p/130500552

La richesse archéologique incommensurable du Maroc et la réécriture de l'histoire... 843

Le Maroc vient de décider de se doter d’un nouveau musée de l’archéologie et il voit grand ; Ce sera le plus grand du genre en Afrique, d'une superficie de 25000m2. C’est à la fois énorme et flatteur. Certains vont parler de démesure ou n’en verront pas simplement l’utilité. A cela il faut vite rétorquer: détrompez-vous. Si le Maroc a toujours été considéré comme très intéressant au plan archéologique, cet intérêt n’a jamais été aussi grand sinon depuis les dernières trouvailles: celle du plus ancien fossile d’homo sapiens à Jbel Ighoud, non loin de Safi; celles des plus anciens actes et soins chirurgicaux à Tafoghalt, proche de Berkane; celles des vestiges de l’âge du bronze tout récemment mise à l’évidence du côté de Wad Laou, sur le site préhistorique dit KachKouch, pas loin de Tétouan ; celles de la nécropole au sud de Tagounite du côté de Zagora ; celles des parures datées entre 142 et 150 mille ans, mises à nues dans la grotte Bizmoune du côté d’Essaouira ; Celles de l’exploitation agricole de 12 ha du côté de Oued Beht, une dimension jamais connue en Afrique du nord, datant de la fin du Néolithique, témoignant d'une grande richesse et d'un savoir-faire très évolué. La liste est extrêmement longue. Penser maladroitement que les recherches et les fouilles archéologiques soient un luxe ou l’affaire de quelques experts pour leur plaisir est absolument erroné. L'importance de la recherche archéologique pour l'écriture de l'histoire n’est point discutable. Elle est fondamentale. Les vestiges et traces du passé permettent de compléter, de corriger et ou de confirmer les récits historiques. Les fossiles, les structures, les artefacts découverts sur les sites archéologiques sont autant de témoignages tangibles, offrant une vision objective et nuancée des civilisations disparues notamment quand elles n’ont pas laissé de traces écrites. L’archéologie renseignent sur les modes de vies, sur la culture, sur les croyances et les interactions humaines, sur les techniques utilisées et le degré d’évolution des civilisations disparues. Elle est essentielle pour préserver et s'approprier le patrimoine national et partant celui de l’humanité. Elle permet de jalonner l’évolution humaine et permet d’expliquer ce que nous sommes aujourd’hui. La transmission des connaissances étant capitale, la recherche archéologique permet de mettre à la disposition des générations que nous sommes et celles futures, des indices indiscutables de fierté et d’identité. Elle est ainsi incontournable pour l’écriture et la réécriture de l’histoire, qu’elle nettoie des biais que certains historiens peuvent y avoir insérés çà et là par méconnaissance ou manque d’évidence et ceux que des idéologues pour des raisons plus ou moins louables, peuvent y avoir volontairement introduits comme orientations ou aspects fallacieux. Les trouvailles au Maroc remettent justement en cause ce que des générations successives ont appris de leur histoire et de leur origine. S’il est prouvé que Le rôle des populations locales dans les échanges et dans la construction de la civilisation méditerranéenne était fort important, on continu hélas à colporter une histoire biaisée ignorant justement ces apports et évidences archéologiques, aujourd’hui prouvés sans ambiguïté. Depuis 1985, le Maroc s’est doté d’un Institut National des Sciences de l’archéologie et du Patrimoine (INSAP). Et ce n’est ni pour rien ni par hasard que la recherche archéologique est ici étroitement liée au patrimoine. Qui dit patrimoine dit preuves tangibles quand il s’agit de patrimoine matériel et preuves transmissibles, s'il s’agit de patrimoine immatériel. Il se trouve que le Maroc est immensément riche des deux. Ce ne sont pas les chercheurs de l'INSAP qui vont contredire les propos ici développés ou encore Ibn Khaldoun que nous vénérons sans pour autant en respecter la doctrine. Il est aujourd’hui fondamental de revisiter le narratif qui lie l’origine des populations marocaines à une quelconque migration venue d’ailleurs et encore moins de l’est du pays ; comme il est temps de mettre l’accent sur l’évolution de ces populations et leurs apports indéniables à la civilisation méditerranéenne et donc du monde. Les populations d’ici n’ont pas subi les civilisations de la région, ils y ont contribué amplement et largement et cela doit être enseigné dans nos écoles. Faire fi de cette vérité crée des carences notamment de perception identitaire. Les nations ont besoin de référentiel historique pour s'épanouir. Certains se le construisent à partir de rien, alors qu’au Maroc il est là et s’impose à l'évidence. Ce sont des vérités on ne peut plus limpides. Elles doivent constituer la base de notre référentiel identitaire. Les problèmes dont souffre une certaine frange de la population notamment les jeunes en quête d’identité et qui hélas aujourd’hui sont happés par des idéologies importées pouvant embrasser un extrémisme dangereux; ne peuvent trouver de solutions que par la mise en œuvre d’un travail de réécriture de l’histoire de façon objective, basée sur les faits et les preuves historiques, des plus lointaines au plus proches. Les jeunes, à l’adolescence et au début de l’âge adulte notamment, se posent des questions profondes sur ce qui ils sont, ce qu’ils veulent devenir et quelle place ils occupent dans le monde. Ce questionnement, s’il est influencé par nombreux facteurs dont bien évidemment la famille, la culture, les amis, les expériences personnelles et l’environnement social, il est aussi impacté de façon incontournable par l’histoire du pays. Plus cette histoire est lointaine dans le temps, plus elle est motif de fierté et de sérénité. Dans ce monde en constante évolution, où les réseaux sociaux et les pressions de tous genres jouent un rôle conséquent, cette quête d’identité peut être complexe et parfois source d’angoisse. Le désarroi peut aiguillonner vers un réconfort d'ailleurs. Certains peuvent aller jusqu’à penser remonter un temps imaginaire et se construire un monde romanesque, édulcoré par des idéologues servant des causes évidemment invraisemblables. L’investissement dans un musée d’archéologie aussi important est donc venu à temps combler un déficit culturel extrêmement sérieux, réunissant en un lieu accueillant, de dimension respectable, des tas de preuves de la richesse de l’histoire du Maroc. Les historiens eux, devraient se saisir de la question identitaire pour justement pallier les insuffisances et éliminer les biais; Certains s’y sont déjà mis ardemment de façon individuelle et militante. Il faut cependant impérativement que les institutions se saisissent vigoureusement de la question. L’Education Nationale en premier, se doit de prendre la mesure de l’importance de la révision des cursus et contenus des cours d’histoire enseignés dans nos écoles; sans omettre de former un nombre conséquent de spécialistes pour améliorer la recherche dans un domaine aussi cardinal.

Bagarre dans une mosquée... 649

Des citoyens ont fait circuler des images d’une brutalité surprenante, devenues rapidement virales sur la toile et pour cause. Ils relatent une bagarre dans une mosquée. A khénifra, une mosquée paisible d’habitude, édifiée pour le besoin spirituel des citoyens s’est en une fraction de seconde transformée en un ring. Un fidèle généreusement avait amené quelques bouteilles d’eau afin que ses compagnons puissent se désaltérer au besoin; quelque chose de très habituel en ce mois sacré. Le muezzine ce soir-là, probablement devant la profusion de ce qui venait d’être offert, s’est accaparé quelques bouteilles pour les ramener chez lui. Ce ci n’a pas été du gout de l’une des fidèles. Il en apostropha le muezzine qui n’apprécia pas les propos les jugeant offusquant. Le ton monte et la paisible mosquée de vivre grandeur nature un combat de MMA. On peut bien sûr regarder ces images comme un fait anodin peut être même rigolo; aussi rigolo que celles du voleur dérobant subtilement des tapis dans une autre mosquée. On peut aussi y palper un manque de civisme et de la part du muezzine et du justicier. Ce pendant à relier cette altercation avec tous les échantillons enregistrés devant les collèges et lycées et à l’intérieur de ces établissements ; ce qui se passe dans et aux alentours des stades, dans les marchés et souks, dans les transports publics, sur les routes, dans les hôpitaux même, voilà qui en fait trop. L’incivisme et la violence sociale sont-elles un fléau galopant ne ménageant aucun espace. On peut tourner la page et conclure que cela n’est point étonnant ni particulier au Maroc. L’incivisme et la violence sociale sont des phénomènes qui prennent de l'ampleur dans les sociétés contemporaines. Cela banaliserait les manifestations des tensions entre individus, les comportements belliqueux, les conduites irrespectueuses, les atteintes aux règles de vie en communauté, les dépassements des lois et règles de vie en société. Prenons par exemple le nombre d’accidents et le nombre de décès annuels sur nos routes: aux alentours des 4000 vies perdues. C'est une perte sèche de19.5 milliards de DHS par an. C'est une forme de manifestation de violence et d’incivisme. Le Maroc est à la 110ème place en matière de sécurité routière. En fait la violence est la même sauf qu’elle prend des aspects différents, s’exprime selon les circonstances, et se manifeste selon la conjoncture et le contexte. Le jeune violent devant son lycée pourra plus tard manifester son agressivité au volant d’une voiture ou dans un stade de football et phénomène nouveau dans une mosquée. Ces comportements sont strictement liés. Pour les traiter il ne faut pas du tout les isoler les uns des autres. L’incivisme est un manque de respect des normes sociales telles qu’elles soient. Il manifeste aussi un état d’esprit ou peut être un ras le bol d’une situation économique, d’un manque d’intégration, d’une frustration, d’une injustice ou d’un déficit dans l’éducation. Celui qui jette des ordures dans des lieux inappropriés, n’exerce-t-il pas une violence. Cependant n’exprime-t-il pas quelques choses qui le ronge de l’intérieur. Celui qui vandalise un bus ou un ban d’école ou qui refuse expressément de respecter les biens communs, n’exercent-t-ils pas une sorte de violence. Le manque de civisme a un cout social élevé et une cout économique énorme. Il engendre des conséquences néfastes sur la vie sociale. Il nuit à la qualité de vie, accentue les inégalités et provoque un climat de méfiance entre citoyens. Il conduit à creuser les différences et les clivages. D’un côté on va parler avec dédain de ceux plus bas économiquement de l’autre on va parler d’impunité des puissants, d’injustice, de manque d’égalité, de répartition injuste de la richesse. Perçue ainsi, la violence sous toute ses formes et de quelque faction qu’elle provienne est un véritable danger pour la cohésion sociale. Elle peut se traduire par des conflits, des agressions verbales ou physiques, des discriminations fragilisant la paix sociale. Elle peut prendre plusieurs formes. Les bagarres, les agressions, les actes criminels ne sont jamais isolés de leur environnement social et politique, si elles ne sont pas engendrées par un tel contexte faisant le lit de toutes les radicalisations et extrémismes. Une société qui banalise la violence verbale, les insultes, le harcèlement, les discours haineux est une société qui souffre, une société frustrée. Une société qui répond peut-être à une autre forme de violence, celle institutionnelle vraie ou perçue responsable des inégalités, du manque d’accès aux droits fondamentaux. Elle s’exprime comme le résultat de frustrations accumulées, d’injustices ressenties, du manque de dialogue et de respect mutuel. Les propos des citoyens s’exprimant sur la cherté de la vie témoignent justement de ce genre de frustrations et s’en réfèrent aux institutions. N’a-t-on pas vu des altercations violentes à cette occasion. Que faut-il faire alors ? Laisser passer comme si de rien n’était ; considérer le phénomène comme étant normal ou alors s’en saisir et tenter de redresser la situation. C’est peut-être-là le chantier le plus complexe avant la coupe du monde de 2030. Le dialogue social ne doit pas se contenter de quelques réunions avec des syndicats fort peu représentatifs. Il doit être élargi et développé de façon à favoriser la communication et la médiation pour désamorcer les tensions. Ce dialogue doit notamment inviter les marocains à l’engagement. Ils ne doivent plus être considérés comme des mineurs et des consommateurs mais comme des acteurs. Il faut les encourager à la participation citoyenne à la préservation du cadre de vie et à la promotion du respect mutuel. L’école doit être véritablement réformée et offrir un cadre de vie, plutôt qu’un espace mécanique de bourrage de cranes. Les élèves doivent participer à la gestion de leurs établissements. C’est le leur. Leurs points de vue devraient primer sur n’importe quelle instruction ou programme conçus ça et là sans rapport véritable avec l’environnement et le contexte particulier de chaque région, de chaque établissement. Le système scolaire doit favoriser l’éducation plutôt que l’instruction. Le milieu universitaire doit être celui de la sensibilisation à la participation responsable. Il y a un besoin urgent à inculquer les valeurs communes dès le plus jeune âge. S'en référer à la seule religion n'est pas suffisant. Le citoyen marocain doit apprendre à respecter les lois et ne pas en avoir peur. Bien sûr qu’il faut aussi le renforcement des sanctions, l’application de façon égalitaire des mesures dissuasives pour décourager les comportements inciviques et violents. Cela va de soi. Il s'agit de consolider l’harmonie sociale, tellement nécessaire à notre développement. Et c’est avec cette prise de conscience collective, avec des actions concertées que nous bâtirons un environnement plus respectueux et plus apaisé évitant ainsi les bagarres dans les mosquées aussi.

Le couscous ou l'histoire du Maroc autrement... 591

Le texte plus bas n'est pas de moi. C'est le communiqué rendu public par le chercheur Nabil Mouline. Pour ceux qui ne le connaisse pas déjà Si Nabil est docteur en histoire de l'Université Paris-Sorbonne et de Sciences Po Paris, ce qui en fait à la fois un historien et un politologue. Il est actuellement chercheur au CNRS à Paris et est l'auteur de nombreux articles et ouvrages qui en font l'un des meilleurs spécialistes de l'histoire du Maroc. Cette histoire, unique, variée et richissime, il la raconte à sa façon dans un narratif dépouillé des fioritures et imprécisions auxquels ont pourrait être confrontés ailleurs. Nabil Mouline s'est donné pour mission de rapprocher les marocains de leur histoire et de mettre au niveau de tous, la compréhension de personnages, de faits, de situations et contextes historiques, pour nous aider, notamment les générations montantes, à nous en saisir, nous en inspirer et à nous nous accaparer; à la vivre pleinement et à en être fiers. Dernièrement dans un effort pédagogique exceptionnel, Si Mouline s'est associé à l'un des visages les plus appréciés du Maroc Mustapha ElFakkak connu sous le nom de Swinga, pour nous raconter cette histoire sous forme d'une série animée. La voix justement majestueuse et parfaitement adaptée de Si Mustapha donne à la série une attractivité particulière. Le succès n'a pas tardé, tellement les marocains sont assoiffés de connaitre leur histoire racontée autrement que ce qui leur est imposé à l'école. La série s'appelle Basmat Al-Tourath. Le premier numéro est consacré à l'histoire du couscous alors que le second est consacré à la genèse de la dynastie Almohade et au trésors cachés à Tinmel. Les deux à cet instant ci, ont cumulé près de 400 mille vues sur YouTube. Ici-bas vous avez le lien du premier épisode. Voici le texte de Si Nabil Mouline. "Basmat al-Tourath : L’histoire comme enjeu de souveraineté narrative L’histoire n’est jamais neutre. Elle est un territoire disputé, un champ de bataille où se décide la manière dont les peuples se perçoivent et dont ils veulent être perçus. Le patrimoine, loin d’être une simple archive du passé, est un enjeu politique et identitaire qui conditionne l’avenir. C’est avec cette conscience aiguë que l’historien et chercheur au CNRS, Nabil Mouline, conçoit Basmat al-Tourath (L’empreinte du patrimoine), la toute première série animée consacrée au patrimoine matériel et immatériel du Maroc. Un projet qui ne se contente pas de raconter l’histoire : il l’incarne, il la revendique, il l’inscrit dans le présent. L’enjeu est double. D’une part, il s’agit de faire de l’histoire un récit vivant, accessible à tous, loin des cercles académiques fermés et des manuels scolaires figés. D’autre part, il est question de conquérir une "souveraineté narrative", un concept fondamental qui souligne combien la manière dont un peuple raconte son passé conditionne la manière dont il se projette dans l’avenir. Basmat al-Tourath ne se présente donc pas comme une simple entreprise de vulgarisation, mais comme un acte de restitution historique, un outil stratégique face aux défis contemporains de l’appropriation culturelle et des batailles mémorielles. Pour donner à ce projet toute son ampleur, Pr. Mouline s’est associé à Mustapha El Fekkak, alias "Swinga", l’un des plus importants vulgarisateurs du monde digital marocain. Ensemble, ils ont décidé de proposer un format qui allie rigueur scientifique et puissance narrative, afin que chaque épisode soit une véritable expérience immersive. Un rendez-vous hebdomadaire pendant Ramadan Chaque vendredi soir du mois de Ramadan, un nouvel épisode viendra explorer un aspect fondamental du patrimoine marocain. Le premier, consacré à Tinmel, a révélé au grand public le rôle essentiel de ce village du Haut Atlas dans la formation de l’Empire almohade, véritable superpuissance médiévale qui a régné sur une vaste partie du monde islamique. Cette approche immersive a permis d’ancrer Tinmel dans l’imaginaire collectif non plus comme un simple site archéologique, mais comme un foyer religieux, intellectuel et militaire ayant bouleversé l’histoire régionale. Les trois prochains épisodes aborderont des sujets tout aussi fascinants, mais leur thématique reste volontairement tenue secrète afin de maintenir le suspense et l’impatience du public. Cette stratégie vise à transformer Basmat al-Tourath en un véritable rendez-vous culturel incontournable, un moment de découverte et de réflexion partagé par les Marocains, où qu’ils se trouvent. L’histoire, un enjeu de pouvoir Si Basmat al-Tourath suscite un tel engouement, c’est parce qu’elle répond à une nécessité impérieuse : redonner aux Marocains la maîtrise de leur propre histoire, face à des tentatives récurrentes d’appropriation culturelle. Les querelles sur l’origine du caftan, du couscous ou de certaines traditions ne sont pas de simples différends folkloriques traduisent des affrontements plus profonds sur la légitimité et l’hégémonie régionale. Derrière ces débats, ce qui se joue, c’est la cristallisation de l’ipséité, cette conscience de soi comme entité unique et distincte. Basmat al-Tourath ne se limite pas à raconter le passé, elle le met en valeur comme un héritage précieux, un élément essentiel de l’identité collective à préserver et à transmettre. Le Maroc, fort d’une continuité historique remarquable, a la responsabilité de faire connaître et reconnaître son patrimoine, en veillant à ce qu’il soit fidèlement représenté et pleinement apprécié. Un projet de transmission et de rayonnement Au-delà de la mise en valeur du patrimoine, cette série se veut également un outil de transmission. Une histoire qui n’est pas partagée risque de s’effacer avec le temps. Basmat al-Tourath aspire ainsi à ancrer la mémoire marocaine dans les nouvelles générations, en leur proposant des formats modernes et accessibles pour mieux comprendre et s’approprier leur héritage culturel. En mettant en lumière la richesse et la diversité du patrimoine marocain, ce projet contribue également à son rayonnement au-delà des frontières. Le patrimoine est un vecteur essentiel d’influence culturelle, et en valorisant son identité historique et civilisationnelle, le Maroc renforce à la fois sa cohésion nationale et son attractivité sur la scène internationale. Basmat al-Tourath est bien plus qu’une simple série ; c’est une démarche de transmission et de sensibilisation, un engagement en faveur d’une histoire vivante et partagée. Elle invite à considérer le passé non pas comme une mémoire figée, mais comme une source d’inspiration pour bâtir l’avenir."
youtu.be/gqAur5NCQxk?si=VLW4OajM...

Coupe d'Afrique des Nations : le public sera-t-il au rendez-vous? 784

La Coupe du Monde de 2030 approche à vitesse grand V mais encore plus proche de nous est la Coupe d’Afrique des Nations, à la fin de l’année. De nombreux citoyens se posent des questions sur les travaux de rénovations et de reconstructions des stades. Des photos et vidéos choppées par ci par là montrent que les choses avancent bien et que bientôt, certainement avant l’ouverture de la CAN, tous les stades seront opérationnels. Les responsables devraient être plus transparents à ce sujet et livrer de temps à autre des points de presse. Cela tranquilliserait tout le monde, stopperait les contrevérités de certains et surtout favoriserait l’adhésion des populations en vue justement du succès de l'événement. Le niveau de réussite d’une telle entreprise dépend aussi de l’adhésion des citoyens qui devraient se sentir concernés. Après tout, c’est avec leurs impôts que se construisent les stades et c’est pour booster les avancées de notre pays à tous que nous abritons ce genre de manifestations. On gagnerait à ne pas les considérer que comme des consommateurs d’événements mais plutôt comme élément clé de la réussite. Le succès dépend de la qualité de l’organisation et en cela point de soucis à se faire. Le Maroc a toujours fait montre d’un grand savoir et d’une grande maitrise dans ce domaine. Conjugué à l’hospitalité séculaire des marocains, toutes les organisations sur le sol marocain connaissent des réussites incommensurables. La réussite est également tributaire du niveau des infrastructures proposées. Là aussi, pas de problème, le pays est depuis quelques temps passé maitre dans les grandes réalisations. L’ingénierie, l’architecture et les travaux par des entreprises nationales ont montré une très grande efficacité et un niveau de maitrise digne des plus grandes nations au monde. Le Maroc livrera de véritables monuments à la gloire du sport. Et il y aura de quoi être fier. Espérons seulement que la touche marocaine ne soit pas omise et que de nombreux métiers de l’artisanat puissent intervenir dans les finitions et décorations. Cela créerait beaucoup d’emplois et boosterait le secteur un peu comme l’avait fait la mosquée Hassan II. Le troisième pilier du succès est bien sur une victoire marocaine. Un pays qui abrite des manifestations sportives internationales, le fait aussi pour y briller. Cela fait quasiment 50 ans que les marocains n’ont pas soulevé le trophée africain. C’est quand même beaucoup pour le pays qui a été le premier à représenter le continent, le premier pays africain à passer le premier tour et tête de groupe s’il vous plait et le premier tout récemment à être arrivé au carré final de la Coupe du Monde. Le Maroc se sent pousser des ailes même si la prestation en Côte d’Ivoire avait déçue. Les citoyens et le public du football en particulier ne peuvent imaginer quelqu’un d’autre, que le capitaine marocain, soulever la fameuse Coupe. Le quatrième élément de réussite est l’adhésion du public et pas uniquement quand il s’agit des rencontres de l’équipe du Maroc. Le succès se mesure aussi au nombre de spectateurs présents lors de toutes les rencontres. En cela il y a vraiment des inquiétudes, certainement des questions à se poser et obligatoirement des réponses à trouver. Le Maroc avait déjà abrité une CAN en 1988. Si les rencontres du Maroc se jouaient à guichet fermé, les autres l'étaient dans une intimité gênante. Je faisais partie du comité d’organisation et sincèrement on avait honte et n’avions aucune explication à donner aux dirigeants des nations participantes. Tous, pensions que nous étions un pays de football et que les stades allaient être archicombles. La question c’était donc posée en 1988 mais depuis est ce que cela a changé ? Les développements des dernières années nous montrent que nous avons plusieurs genres de publics de football. Nous avons les supporters des clubs. Les fanatiques qui ne se déplacent que pour leurs clubs. Ne nous attardons pas sur certains comportements de ces derniers poussant de nombreux adeptes du spectacle footballistique à ne plus mettre les pieds dans un stade. Nous avons le public de l’équipe nationale. Et c’est un autre profil sociologique. Il y a aussi ces millions de spectateurs dans les cafés qui suivent notamment et surtout les compétitions européennes. Nombreux par ailleurs sont ceux qui supportent certains clubs prestigieux étrangers, s’organisent en communauté et se déplacent même pour aller encourager leurs équipes. Qui de ceux là vont remplir les stades de la CAN ? Durant ce mois de Mars, nous allons avoir la chance de vivre un test grandeur nature. Le Maroc va abriter pas moins de douze rencontres africaines dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du Monde, dans six villes différentes. Si à Oujda il n’y aura pas de problèmes car c’est les lions de l'Atlas qui s’y produisent, qu’en sera t il à Meknès où va jouer la Cote d’Ivoire et le Burundi. Il serait incompréhensible que le champion d’Afrique puisse se produire dans un stade clairsemé. De même pour Berkane où va jouer le Mali, un adversaire direct de l’équipe nationale ou encore Eljadida qui accueillera le Burkina Faso connu pour son football chatoyant de qualité. Qu’en sera-t-il au stade Larbi Zaouli à Casablanca qui va recevoir et le Mali et l’Egypte avec des stars de niveau mondial des deux côtés. Nous sommes ici à Casablanca, la ville la plus peuplée où le fanatisme pour les clubs est à son paroxysme. Les choses seraient elles meilleures au stade d’El Houceima où va se produire le Ghana? Nul doute que les africains et la presse mondiale seraient étonnés de voir des rencontres au sommet se dérouler sans public et sans ambiance. Attendons de voir, mais d’ores et déjà les choses ne paraissent pas claires. Il n’y a quasiment aucun écho dans les médias et c’est de mauvais augure. La presse doit jouer son rôle d’information mais aussi d’incitation du public à aller profiter de telles prestations de niveau mondial. Pour en revenir à La CAN, il nous faut aussi penser aux réalités du continent. D’abord n’oublions pas les dimensions de l’Afrique et la rareté des liaisons aériennes qui rendent les tarifs des transports très chers. Ceux qui font des comparaisons avec l’Europe se trompent beaucoup. Il faut 3h30 de vol de Moscou à Paris exactement comme Casablanca – Dakar. Par contre il faut 5h30 pour Yaoundé ou Douala par exemple. Ne parlons pas d’Afrique de l’Est ou du Sud. C’est dire que c’est aux marocains de remplir les stades, là au mois de Mars et bien sur en décembre prochain. Pour cela n’oublions pas de travailler sur la question de la culture footballistique. Le marocain aime surement le football surtout quand il est concerné. Il faut qu’il l’aime pour la qualité du spectacle et qu’il fasse l’effort de le démontrer même quand ce n’est ni son club ni son équipe nationale qui jouent. Ce n’est pas une mince à faire. Il faut la prendre au sérieux, il y va de la réussite d’un événement test avant 2030 et de la rentabilité économique du projet.

Guerre d'Ukraine: l’Europe considère Volodymyr comme européen et pas Vladimir 746

Pourtant coché quelques heures plutôt par un sénateur républicain, le Président Ukrainien a raté le coche. Il s’est fait remballer comme un mal propre, prié de libérer le plancher. Les choses pouvaient elles pas se passer différemment ? Trump allait il recevoir Zelensky, s’il n’y eut l’insistance du britannique Stramer et du français Macron ? Les deux protagonistes étaient-ils vraiment prêts à discuter paisiblement ? Rien n’est moins sûr. D’emblée on était mal embarqué. Se présenter à la Maison Blanche en jogging et chaussures de sport est un impair visuel grave. Alors que Trump cherche des partenaires pour la paix, Zelensky est dans un attifement à peine voilé de guerrier. C’est la même erreur que faisait Arafat aussi, sans s’en rendre compte. Le syrien Ahmed Achara, pourtant vrai guerrier lui, a vite compris en changeant d’accoutrement ; même s’il est un peu mal à l’aise dans sa tenue occidentale mal ajustée. Outre la tenue, mal kiffée, Zelensky avait aussi une coiffure d’adolescent. Ses tempes portaient des traces bien fraiches de rasoir. C’est tout de même peu habituel au bureau ovale. Beaucoup de tension dans l’air. Atmosphère tendue. Sachant que Trump ne l’avait pas en bonne estime, il lui a été dit de ne pas trop l’irriter mais celui-ci, fort mal à l’aise dans son anglais approximatif, prononcera les propos que l’américain ne voulait pas entendre. Les mots qu'il ne fallait pas oser, des termes injurieux à l’égard de Poutine. La paix se fait toujours avec des ennemis qu’on s’abstient malgré tout d’insulter. Qualifier Poutine de meurtrier dans le bureau ovale et en public ne pouvait pas passer. Si Trump avait acquiescé sans riposter alors, il donnerait un mauvais signal au russe avec lequel il a entamé un véritable rapprochement. Trump stoppa net l’ukrainien pour propos bellicistes, prenant l’assistance à témoin : 'Il a tellement de haine en lui qu’on ne peut pas avoir d’accord de paix dans ce cas, retorqua t-il en substance. Altercation vive. Plus tard sur son réseau Truth social, il écrira : «j’ai déterminé que le Président Zelensky n’est prêt pour la paix que si l’Amérique est impliquée parce qu’il pense que notre implication lui donne un grand avantage dans les négociations. Je ne veux pas d’avantage, je veux la paix». En d’autres termes il dit à Zelensky : tu veux me rouler. Ne lui a-t-il pas dit séance tenante par deux fois: tu joues à une troisième guerre mondiale. Dans les yeux globuleux, fatigués de l’ukrainien, ramené ainsi à la dimension que voulait lui donner l’Amérique nouvelle, on pouvait lire le désarroi et le désespoir. l’Ukraine a résisté avant tout à coup d’armements et de milliards américains. Trump à l’inverse de son prédécesseur qu’il qualifie : «de type qui ne réfléchissait pas bien» ne veut pas faire durer la mascarade. Le monde a changé. La donne a changé et sans que Zelensky ne soit consulté. Il ne comprend pas encore le nouvel état des choses, grisé par des accolades transpirant l’hypocrisie. Quand Vance sarcastique se mêle à la danse, il est d’une virulence inouïe. Il traite Volodymyr d’ingrat, le somme de s’excuser et de remercier l’Amérique. A force de propos pompeux des européens, Zelensky est rentré jusqu’au cou dans un personnage de Héros de la résistance et commençait surement à y croire. Trump lui rappelle de manière cynique qu’il avait perdu la guerre. Le constat est dure. Les yeux de Zelensky se ternissent. Il exsude la défaite et se rend compte qu’il doit l’accepter. Il résiste mais les sanglots ne sont pas loin. Le Héros des supranationalistes européens s’est écroulé, lui qui inconscient est possiblement encouragé dans son entreprise pour servir l’émergence et la consolidation d’un front européen commun, aux dépens des nationalités séculaires et des identités millénaires. Il tente en vain de rappeler quelques faits historiques récents, accusant Poutine de ne pas respecter ses engagements. Il irrite davantage ses hôtes et oublie au passage de dire que lui aussi et ses sponsors n’ont peut-être pas respecté les leurs. Il cherche à dire que la diplomatie ne réussit pas avec le Russe et pose la question de quelle diplomatie il s’agit et Vance de lui rétorquer l’index pointé et menaçant : « je parle de la diplomatie qui mettra fin à la destruction de ton pays». Pour JD Vance, Zelensky fait de la propagande en amenant des dirigeants européens dans des tournées douteuses. Il l’accuse indirectement de manipulation et lui fait savoir qu’il est irrespectueux de le faire dans le Bureau Ovale, devant la presse. Le clash passe à la vitesse grand V. Le ton monte encore d’un cran quand l’ukrainien, le souffle haletant, en manque d’inspiration, rétorque aux américains qu’ils se trompent dans leur approche et que bientôt ils allaient sentir les répercussions des comportements présumés de Poutine. Il s’offre ainsi en punchingball. Les mots fusent. La Paix s’éloigne. La visite est en train de foirer. Tour à tour Le président et son vice-président ne se gênent plus. Ils cognent sans ménagement. Vlodymyr Zelensky, héros européen de la résistance et mis KO. En back office il est prié d’évacuer les lieux. Il aura appris que jouer dans la cour des grands n’est pas aisé, voire périlleux. Il est reparti les mains vides alors que son hôte comme si de rien n’était, s’envole pour sa Floride chérie et sa partie de golf. Dans la nuit, un sénateur républicain des plus avertis et influents, Lindsey Graham dira sur Fox News: Zelensky doit démissionner ou trouver quelqu’un d’autre pour négocier au nom de l’Ukraine. Mike Waltz, conseiller à la sécurité le répètera en des termes patibulaires. Les américains sont convaincus :Zelensky est un mal propre qui a manqué de respect à leur idole. L’appui diplomatique apporté par le président français et le prime-minister britannique s’est effondré en l’espace d’une entrevue. Dans la nuit, le français s’agitera maladroitement et perd un peu le nord. Ses propos sont belliqueux et injurieux envers Poutine. C’est pourtant avec lui qu’il faudra composer pour sauver le soldat Zelensky. Le Britannique exprime sa solidarité, reçoit Zelensky, dans la foulée le lendemain matin. Il lui prête 2.5 milliards de pounds au passage. Il devra bien sûr les rembourser. Le faire recevoir par le Roi Charles c’est quand même osé. Georgia Meloni peut être mieux inspirée que d’habitude propose un sommet Amérique, Europe et alliés. Chacun y va selon son positionnement. Tous ressentent que l’heure est grave. l’Europe qui considère Volodymyr comme européen et pas Vladimir se réunit en sommet pour la sécurité , sommet dans lequel est venu s’incruster un certain Trudeau partant. Ils montrent une fébrilité sans doute exagérée. De quoi et de qui ont-ils véritablement peur ? Pensent-ils vraiment que la Russie allait les envahir? En tout cas Trump observe et n’apprécie certainement pas la présence de son voisin du nord dans cette galère. Il vient de décider de suspendre les aides à l’Ukraine et Zelensky de vite répliquer : Je veux négocier.

Prix de la viande, la spirale haussière est stoppée net... 787

S’il y a un sujet de préoccupation des citoyens depuis un bon bout de temps, épisode qui hélas s'est prolongé, c’est celui du cout de la vie. Il est ressenti comme irréel par une frange large de la société. A vrai dire ce n’est pas qu’un ressenti mais une réalité amère que le gouvernement n’a pas été capable de redresser. Juguler une inflation n’a jamais été chose aisée nulle part au monde, sinon à coup de décisions drastiques et impopulaires. Ce qui est en train de se passer actuellement en Argentine est l’illustration parfaite de cette difficulté. Le gouvernement marocain n’est pas prêt à endosser une telle responsabilité, d’autant plus que certaines de ses décisions dites sociales ont contribué à engendrer la situation actuelle. Depuis la pandémie du COVID, l’inflation n’a pas arrêté. Il y eut bien sur celle importée notamment depuis le déclenchement des hostilités entre la Russie et l’Ukraine, mais il y a eu aussi celle domestique qui est là depuis certaines décisions des gouvernements du PJD. La hausse des prix installée donc dans la durée s’est aussi accélérée du fait de l’argent distribué par le gouvernement actuel, pour des raisons fort compréhensibles au plan humain. Le citoyen lui ne sait plus où donner de la tête. Le HCP le confirme, il y a eu un léger mieux global au Maroc, ce qui est à saluer, mais pas pour tous. Les écarts se creusent encore et la précarité est en train de happer une classe moyenne fragilisée depuis près de dix ans maintenant, coup sur coup. Dans ce contexte amer, depuis quelques semaines, les citoyens se projetant avec une incertitude dans les dépenses de ramadan, évoquaient déjà l’Aid ; se demandant comment ils allaient faire pour joindre les deux bouts. Ils osent des propos alarmants, des vociférations récurrentes, notamment dans les réseaux sociaux et à travers certains sites « spécialisés ». Des revendications dépendantes claires sont venues interpeller le gouvernement. A chaque fois, disons-le, timidement il a essayé de répondre sans pour autant convaincre. Chaque jour que le bon Dieu a fait pendant quelques semaines pour ne pas dire mois, n’a fait que creuser le fossé, au point qu’une fissuration s’est faite sentir dans la coalition aux commandes. Le patron de l’Istiqlal est sorti se mettre clairement du côté des plaignants, reprenant l’argumentaire de cette frange importante de la société. La conjoncture est bien particulière. L’impact des 6 années successives de manque de pluie sur le pâturage et donc par ricochet sur le cheptel est palpable. En conséquence, toujours selon la logique économique, les prix sont dans un trend haussier. En même temps il est constaté que pour quelques années maintenant, les habitudes des marocains ont beaucoup changé. L’amélioration du niveau de vie et certains biais culturels font que nous égorgeons davantage plus de moutons que n’importe quel autre pays musulman; notamment quand on rapporte le nombre de bêtes sacrifiées en cette journée sacrée de l’Aid, au nombre d’habitants. Effectivement, les 36 millions de marocains que nous sommes depuis un bout de temps déjà, sacrifions quelques 6 millions de bêtes chaque année, en une seule journée. C’est quasiment près du tiers des ovins qui sont ainsi prélevés sur le cheptel national. Les marocains très attachés à la tradition sont le peuple qui sacrifie le plus grand nombre d’ovins à l’occasion de l’Aid El Kébir. A titre d’exemple, les voisins qui sont pourtant plus nombreux de cinq millions d’habitants ne sacrifient qu’entre 3 et 3.5 millions de bêtes. Dans les pays du golfe et même à la Mecque durant le pèlerinage, les gens préfèrent consacrer à la bienfaisance, l’équivalent du montant nécessaire à l’achat d’un mouton. L’impasse. On sentait bien qu’il fallait une décision puissante et de grande portée pour renverser la donne. Et c’est à travers un message, que Sa Majesté le Roi que Dieu l’assiste, en sa qualité de commandeur des croyants, est venu casser la spirale et redonner espoir au peuple. Jamais Si Ahmed Taoufiq Ministre des Habous et des affaires Islamiques en lisant le message royal, appelant les fidèles à l’abstention d’accomplir le rite du sacrifice de l’Aid, ne pouvait s’imaginer l’ampleur des manifestations de joie que les mots prononcés solennellement, allaient provoquer. Chez eux les marocains ont instantanément apprécié l’invitation et scandé à l’unisson des prières pour la santé de Sa Majesté. Le poids et l’impact des mots du souverain en la circonstance sont venus comme un baume, panser les blessures et rassurer les gens. Dans les cafés certains se sont comportés comme quand notre équipe nationale inscrivait des buts en coupe du monde. Des chaises ont sauté, la joie et l’émotion sont vives. Les marocains approuvent et sont satisfaits, heureux. Le lendemain la donne avait changée. J’ai été particulièrement surpris que la viande bovine fût proposée à 75 dirhams à Temara samedi. Le prix a chuté de 40 dirhams en un temps records. L’impact du message royal est allé bousculer les choses en profondeur. Les langues se sont déliées. Certains spéculateurs ont été débusqués, d’autres racontent que des intervenants dans la filière ne déclaraient pas le nombre exact de bêtes en leur possession ou n’en déclaraient même pas. Tous ce beau monde, comme par magie est sorti de sous terre, qui pour se plaindre qui pour exprimer son mécontentement. C’est qu’en fait les gens dont le métier n’est pas d’élever des moutons, ne disposent d’aucune structure pour s’en occuper. Généralement, ils ne disposent que de hangars et d’un personnel pour le gardiennage. Leur difficulté maintenant est comment écouler la quantité de moutons objet de leur commerce. On comprit alors que les effets de la sècheresse se conjuguaient en fait avec ceux d'une spéculation outrancière aux dépens du consommateur. La situation est qu’aujourd’hui la viande est en train de retrouver des prix abordables, voire normaux, d’avant crise, sans importation et sans que ne soient distribuées des aides publics pour cela. En fait sans intervention aucune du gouvernement dont les tentatives précédentes n’ont pas réussi. Les choses ne s’arrêteront sans doute pas là. La baisse du prix de l’ovin a entrainé donc une baisse de celui du bovin et va probablement entrainer celle du caprin, du poulet et du poisson. Une baisse salutaire en cascade. L’équilibre de ces produits dans le panier de la ménagère va obligatoirement rééquilibrer les prix à l’avantage de tous. La spirale haussière est stoppée net. Les citoyens marocains ont eu encore une fois la preuve, s'il en fallait, de la proximité de Sa Majesté Amir Almoumine et se sentent ainsi parfaitement bien protégés. En écrivant ces mots une chanson s'est invitée dans mon esprit: habib aljamahir de Abdelwahab Doukkali...
music.youtube.com/watch?v=PhxJxZ...

Les maladies rares ne sont pas si rares que cela... 892

J’ai eu le privilège samedi d’assister à la 6ème journée des maladies rares. Docteur Khadija Moussayer, présidente de l'Alliance Maladies Rares du Maroc, m’en fait l’honneur, et je l’en remercie, de m’avoir permis de m'assoir à la table de grands professeurs de médecine qui allaient débattre de problématiques médicales pointues, requérant expertise et maitrise de sujets divers et requérant aussi un humanisme profond et un amour certain du pays et de sa population. Je n’ai pu malheureusement assister qu’à la moitié des travaux et j’en suis navré. Les maladies dites rares ne sont pas en fait si rares que cela. Si elles le sont peut-être par le nombre, elles sont si fréquentes qu’elles s’imposent au quotidien en milieu médical. Elles sont rares parce que souvent invisibilisées dans un milieu social qui ne les comprend pas encore ou pas assez. Elles sont d’un impact lourd sur la vie affective, sociologique et économique des familles et énormément sur la vie des personnes touchées. Elles ne sont pas encore traitées convenablement dans le cursus universitaires et peu maitrisées par les généralistes, voire par bon nombre de pédiatres. L’accès à la médicalisation de plus en plus facilité, les révèle au grand jour et les fait découvrir dans leur complexité et leur diversité, tant au milieu médical lui-même qu’aux familles et à la société. Leur impact psychologique est énorme sur les familles, les déboussolant, les déchiquetant, les appauvrissant. Par leur aspect génétique, elles installent les familles et personnes concernés dans le doute, les plongent dans l’anxiété, le dégout et la haine de soi. Les raisonnements émotionnels négatifs et le sentiment de responsabilité ne sont jamais très loin. C'est là souvent le moteur de préjugés sociaux lourds. Les traditions, le manque d’instruction font le reste. Elles peuvent aller jusqu’à briser une famille et font souvent de la femme la responsable. J’ai rencontré moi-même une jeune femme répudiée, rejetée simplement parce qu’elle a donné naissance à un enfant Marfan. Son mari et sa famille l’on rendu responsable de la naissance problématique et l’on mise à la rue. Elle élève seule son enfant aujourd’hui et se bat pour le nourrir, le soigner, l’éduquer, faire comprendre et admettre sa différence à l’école. Les maladies rares sont davantage problématiques, quand on sait qu’un médecin ne les rencontre pas tous les jours dans sa consultation et peut aller jusqu’à en ignorer l’existence. Leurs diagnostiques sont si complexes des fois qu’elles nécessitent l’intervention de multiples spécialités hautement qualifiées pour en définir l’existence et les protocoles à suivre. Plus que dans n’importe quelle autre situation, la personne diagnostiquée doit être suivie par plus d'un spécialiste en même temps. Est-ce toujours le cas ? Il faut ici rendre un hommage tout particulier aux professeurs Asmaa Quessar et Amine Benmoussa ayant traité la question du point de vue hématologique, expliquant la complexité des manifestations de certaines de ces maladies et l’impact de certains traitements. Le Pr FZ El Fatoiki s’est particulièrement penchée sur les manifestations cutanées qui dans les faits cachent bien des choses en dedans et donc sont capitales dans les diagnostiques. Une mention spéciale au professeur Imane Chahid pour son intervention sur les Neurofibromatoses de type 1, au-delà des taches café au lait. Elle recommanda la constitution de pôles de travail avec toutes les spécialités concernées afin de limiter l’errance médicales des malades, gagner en temps, en efficacité et en économie. On doit expliquer aux mamans que les taches café au lait sur la peau d'un bébé, ne sont pas des «touhimates». Cette ignorance peut retarder la prise en charge d’un enfant atteint avec les conséquences que cela peut induire. Effectivement. L’une des problématiques à la quelle font face les familles est l’errance médicale. Le malade peut passer longtemps à consulter et traiter des symptômes: ophtalmologiques, gastriques, dermatologiques etc, avant que ne soit diagnostiqué une maladie rare. L’errance et extrêmement lourde de conséquence. Le témoignage dans ce sens d’un papa ayant perdu deux enfants était particulièrement poignant. Un moment de grande émotion. La dignité et le courage dont il a fait montre en font un personnage admirable. J'ai été rassuré par la jeunesse et l’engagement de plus d’un intervenant. L’assistance par le nombre et la qualité et les questions posées par les professionnels et les parents, montrent qu’il y a un intérêt et de la compétence en construction. Les éclaircissements et l’engagement exprimé au nom des généticiens marocains du Pr Karim Ouldim laisse augurer des jours meilleurs et une approche probablement innovante dans le diagnostic rapide et précoce et partant dans la prise en charge. Il répondait un peu à l’appel du Pr Chahid pour le travail en pôle. S’intéresser à la génétique nous ramène à la question des data et de la puissance de nos calculateurs. Dans les questions génétiques, l’IA va jouer un rôle capital et pour ne pas subir les biais des autres, le Maroc se doit de compiler et de traiter ses propres data et entrainer des machines capables de saisir les spécificités génétiques du marocain car il y en a et c’est normal. Tout retard dans ce domaine aura pour conséquence un manque de maitrise, une dilapidation de compétences, du gaspillage et un défaut d’efficacité à répondre aux besoins réels des citoyens. Une question fondamentale a plané sur la salle juste avant la pause déjeuner, pourquoi les travaux réalisés par les éminences marocaines, les résultats des recherches sur le territoire national et autres découvertes ne sont-elles pas considérées dans l’établissement des politiques publiques de santé. L'espace entre la recherche marocaine et les sphères de décision politique est simplement anormal. Un pays ne progresse que de l’intérieur par la recherche scientifique et le travail. Les politiques publiques se doivent de reposer sur les innovations et les recherches sur le terrain marocain. Le benchmarking est bien mais la recherche au niveau nationale c’est encore mieux. J’ai eu l’impression, étais-je le seul, que les politiques vont jusqu’à ignorer pour ne dire mépriser les compétences nationales, préférant faire confiance à des bureaux d’études étrangers souvent mal inspirés et ignorant les réalités et le particularisme marocain. C’est là l’une des raisons qui entravent et impactent notre système de santé et autres. Il est tout de même malheureux de se poser ce genre de questions en 2025. La journée a été une réussite incommensurable et mérite une grande médiatisation, car le but en était la sensibilisation. Lalla Khadija Moussayer et son équipe ont réussi le pari. On ne les remerciera jamais assez pour cela. Merci aussi de m’avoir permis de retrouver le professeur Mohammed Itri, éminent pédiatre parti de Rabat enseigner au CHU Ibn Rochd mais n’ayant jamais oublié son quartier et ses voisins d’enfance…

Entre Gaza et l'IA il n' y a que quelques mots... 942

La deuxième semaine de février aura vu des échanges d'otages israéliens contre des palestiniens. Les Hamsaouis étaient encore armés jusqu’aux dents. Les bombardements n’y ont pas fait grand-chose. Ça s'est passé sur fond de confirmation du pdt Trump de faire une Rivera de Gaza sans les palestiniens. le bluff devient une constante dans le langage du Président. Il dit être certain à 99% que l’Egypte et la Jordanie allaient accepter de les recevoir brandissant l’arme fatale du Dollars. Quand il reçut le Roi de Jordanie au bureau ovale, le moment était douloureux frôlant l’humiliation. Il a fallu toute la classe et le doigté du souverain hachémite pour finalement s’en sortir, le visage crispé et rouge d’une colère et d’une tristesse à peine voilée. Il fallait tenir bon et il l’a fait. Trump semble ignorer l’histoire et la géographie ou du moins ne les prend en considération. Attendons le sommet arabe le 27 février au Caire et les réactions de pays jusqu’ici silencieux ou dans l’expectative. Entre temps Hamas supplie les pays arabes de les aider allant jusqu’à reconnaitre que le 7 octobre était une erreur. Trump est vite passé à autre chose. Après les 19 minutes et 55 secondes accordées au Roi de Jordanie, voilà qu’il s’entretient longuement au téléphone avec le sieur Poutine pendant près d'une heure trente. Les deux hommes semblent sur la même longueur d’onde. Ils disent vouloir la paix rapidement en Ukraine. Les lendemains du trublion Zelensky semble comptés. Pour le principe les européens disent que la paix ne peut pas se faire sans eux. Ils n’ont n’en pas la puissance, divisés qu’ils sont. En parallèle l’autorité palestinienne ou ce qu’il en reste a remercié Sa Majesté le Roi Mohammed VI pour son intervention à fin que soit libéré à son profit, des fonds retenus par Israël. Ce qui se passe à Gaza a éclipsé le rendez-vous le plus important de ce début du mois : le fameux sommet parisien consacré à l’intelligence artificielle. La quasi-totalité des pays du monde était là. Certains représentés par leurs présidents comme l’Inde ou les Emirats. La Chine et les USA étaient représentés par leurs vice-présidents respectifs. C’est dire l’importance du sujet pour l’avenir de l’humanité entière. Certains veulent une équité, d’autres un équilibre et d’autres encore de la transparence et de l’éthique. Difficile à atteindre quand les grands de ce monde ne signent pas les résolutions finales et ne prennent aucun engagement contraignant leur domination et le développement technologique qui les sert en premier. 61 pays ont signé pour une IA ouverte, inclusive et éthique, pas les USA et le Royaume uni. En marge du sommet il y eu une réunion fort importante de l’instance dite Partenariat Mondiale de l’Intelligence Artificielle qui réunit à aujourd’hui une cinquantaine de pays. Il le fallait bien car nombreux sont les pays qui tapotent à la porte pour en faire partie dont le Maroc. La jeune instance a profité de l’occasion pour faire le point sur les axes de sa stratégie qu’elle cherche à mettre en conformité avec les recommandations de l’OCDE en matière d’IA. Si bon nombre de pays militent pour réduire au maximum les écarts entre les nations, il faut dire que c’est plutôt très mal parti pour les puristes et les naïfs. L’écart est déjà là avec les deux mastodontes que sont les USA et la Chine bien installé en tête. D’autres espèrent et font tout pour coller au peloton de tête notamment l’Inde et maintenant la France qui annonce vouloir investir 109 milliards de dollars en matière d’IA. Pour cela, elles s’allient aux Emirats arabes qui vont mettre 50 milliards et au Canada qui va injecter 20 milliards dans le projet. Le plus important et d’avoir ses propres centres de données. Les données étant le nerf de la guerre à ce niveau à côté bien évidemment des technologies. Le montant annoncé par la France reste tout de même bien loin du projet américain de 500 milliards. Nous sommes là sur une autre planète. Mais faut-il autant d’argent quand on apprend par ailleurs que DeepSeek développé par les chinois n’aurait couté que 6 millions USD. Ce que ne dit pas la Chine est qu'elle est partie de là où les américains étaient arrivés à coup d'investissements lourds en utilisant même des cartes INVIDIA mais de génération un peu ancienne tout de même. Pour se rendre compte des écarts existant, il faut savoir qu’en termes de Data centers il en existe 5381 aux USA contre 521 en Allemagne, 449 en Chine, 315 en France et seulement 219 au Japon à titre d’exemple. Les USA ont ainsi plus de 50% de la capacité mondiale de stockage des données contre 16% pour la Chine. L’Afrique est recensée dans le reste du monde, une quantité véritablement négligeable. Disposer de centres de données et de calcul est d'abord une affaire de volonté et de financement et aussi de capacité à produire de l’Energie et à disposer de quantité importante d’eau. Et oui, quand vous cliquez pour ouvrir un message WhatsApp ou quand vous en envoyer un ; quand vous faites une rechercher sur google, Brave ou autres ; quand vous regardez une vidéo sur YouTube ou un film sur Netflix, vous consommez de l’Energie pour faire tourner la machinerie qui va vous répondre mais aussi de l’eau car c’est l’eau qui la refroidit. La technologie et très énergivore et consomme beaucoup d’eau. Certains disent même que c’est la consommation excessive d’eau de la Silicon Valley qui expliquerait les récents incendies gigantesques de Californie. Si Le Maroc cherche à intégrer le PMIA, C’est qu’il ressent l’importance de ne pas être qu’un simple consommateur d’IA. Il veut avoir sa petite part et surtout se positionner pour ne pas être distancé. Le pays compte déjà des centres de calculs de taille respectable lui permettant d’ambitionner une efficacité dans la recherche scientifique et le traitement des besoins de ses citoyens. Ce n’est pas suffisant. L’IA est aujourd’hui partout dans notre quotidien et elle le sera davantage et de plus en plus. Le Maroc ambitionne de poursuivre sa transformation numérique et cherche une petite part en matière d’innovation technologique. C’est dire que nous aurons besoin de produire davantage d’Energie et pour se faire il faudrait peut-être tenir compte des limites des énergies renouvelables et leur cout et réfléchir sérieusement au nucléaire. C'est ce qui est prévu dans le projet américain. Nous ne devons pas être de simples consommateurs d'IA sinon nous allons importer les biais des autres et là nous serions simplement perdus.
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La guerre du Coltan, personne n'en parle ou très peu... 1119

Dans nos appareils et équipements électroniques il y a des condensateurs et les écrans y sont de plus en plus présents dans notre vie. Même nos montres, pour ceux qui en portent, ont des écrans maintenant. Dans l’aéronautique les alliages, c'est à dire les avions que nous empruntant, il n' y a pas que du Cobalt et du Nickel. Le minerai commun ici le Coltan. Il est rare mais pas partout. C'est un composite essentiel dans toutes ces technologies. Il en existe beaucoup au nord du lac Kivu en République Démocratique du Congo ; Une merveilleuse mer interne dont la beauté est à vous couper le souffle. Je me rappellerai toujours des beaux moments passés là. Près de 80 % des réserves mondiales sont là. Le reste de la quantité commerciale est partagé entre le Brésil, le Venezuela, le Canada, La chine, l’Espagne et l’Australie. Le Coltan, très important dans les industries modernes, est stratégique pour toutes les puissances économiques et constitue donc un enjeu extrêmement important. Et qui dit enjeu dit volonté de s’en assurer la quantité nécessaire pour faire tourner la machine et au moindre coût si possible. En Afrique notamment dans cette région au nord du Kivu, c’est possible depuis les années soixante déjà. L’extraction y est toujours artisanale. Des jeunes s’y affairent à longueur de journée à la force des bras, avec des marteaux et burins, grattant le sol à la recherche du bon filon pour remplir des sacs de tonnes de terres ; en extraire le précieux minerai noir ou marron. Leur travail s’arrête là. D’autres en surface sont là pour récolter le labeur des jeunes et le remettre à des chinois et ou autres cachés dans la pénombre de hangar insalubres, tels des prédateurs à l’affut d’une proie. Le précieux sésame est négocié entre de 30 à 50 USD le kg…pas plus. Des entreprises en récolte des millions, les intermédiaires un bon pactole, les enfants quelques miettes et l’Etat inerte voit juste la chose se passer. La zone du Kivu est en ébullition et instabilité permanente. Elle n’a jamais connu la paix depuis l’indépendance du pays dans les années soixante. Les contingents de maintien de la paix sont bien là mais pour quelle efficacité ? Le Coltan est une malédiction pour ce Congo là… Inutile de dire que personne ou presque ne se soucie de ce qui se passe dans la région, du sort des populations et du pays spolié. Les gens là-bas devraient vivre plus que décemment mais ça n’a jamais été le cas. Savent-ils ce qu’est vivre décemment, correctement de sa richesse et de son labeur. Les générations passent sans que rien ne change bien au contraire. Depuis quelques jours le monde médiatique semble avoir redécouvert qu’il y a un là un conflit de haute intensité et que des milliers de pauvres gens sont torturés déplacés, pillés, violés, tués. En 2012 comme c’était la mode un peu partout en Afrique centrale, s’était constitué un mouvement de libération qui s’était appelé Mars 23 pour devenir M23 au gré de la mode des dimunitifs. Il est formé des héritiers du fameux Congrès National pour la Défense du Peuple. Excusez du peu. Le gouvernement de RDC avait réussi à signer un accord de paix avec ce CNDP dont une faction va en 2022 considérer que celui-ci n’a pas respecté ses engagements. C’est une bande armée comme il en arrive facilement en Afrique. Du jour au lendemain des gens sont capables dans une région donnée, de lever une armée mieux équipée et plus puissante que l’armée nationale. Cela miraculeusement sans fabriquer ni armes, ni munitions, ni véhicules ni disposer de manufactures pour coudre des tenues, fabriquer des chaussures ou produire du carburant…Ce genre de mouvements n’est jamais présent dans les zones pauvres au contraire…Ils affectionnent particulièrement les zones riches plutôt que les zones pauvres. Une fois opérationnel, au nom d’un idéal déclaré révolutionnaire, ils s’emparent des richesses du sol et réduisent les populations à l’esclavage quand celle-ci n’est chassée ou déportée. Pour en prendre la mesure, il n’y a qu’à voir les rapports sur les réfugiés ou aller du côté du Rwanda pour voir l’étendue des camps de ces déportés abandonnés dans la misère sinon l’aide rationnée et toujours insuffisantes des ONG et de certains gouvernements, pour se donner bonne conscience. C’est dans cette région de RDC opère donc le M23. Le gouvernement du Congo avait réussi vaille que vaille à l’affaiblir, mais voilà encore une fois comme par magie qu’il renait de ses cendres et se renforce depuis 2021. Il y a quelques semaines, il va mener une offensive spectaculaire et s’emparer justement de la région où l’on produit le plus de Coltan. La particularité de la situation cette fois ci est que le M23 est ouvertement épaulé dans son offensive par pas moins de 4000 soldats rwandais. Ils sont rentrés triomphant dans la ville de Goma, plaque tournante du commerce du Coltan. N'en déplaise aux populations ou au gouvernement de RDC. Le plus fort est là et bien là. Kinshasa la capitale de RDC est à quelques 48 heures de route de Goma et quelle route. Là aussi comme ailleurs en ces temps, le droit international est bafoué et l’intégrité des terres et des peuples, piétinée. Les aventuriers du M23 sont sans projet aucun sinon que de s’accaparer le Coltan au profit de leur sponsor avéré le Rwanda qui ainsi et comme par hasard devient le premier exportateur de Coltan au monde sans que le moindre gramme ne soit extrait de son sol. Le prix passe à plus de 70 USD le kg. Comme ce conflit se passe en Afrique, il n’intéresse même pas les africains eux-mêmes. Personne n’en parle ou très peu. Les politiques eux gigotent avec un sommet des pays limitrophes, cette fin de semaine à Dar Essalam en Tanzanie. L’objectif affiché est de trouver une solution pour ramener la paix dans la région. Plus d’un savent que l’initiative est vouée à l’échec. Pour des raisons ethniques, Tanzaniens, Kenyans, Ougandais sont solidaires avec le Rwanda. C’est dans ce contexte que le Maroc s’active, en envoyant son ministre des affaires étrangères Nacer Bourita et son Directeur des renseignements, chez le principal acteur de l'affaire, le président Rwandais Paul Kagamé. Pourquoi donc le Maroc, pourtant si lointain de la zone ? En fait personne d’autre ne connait la région depuis si longtemps et si bien. Le Maroc a depuis le début des années 60 conduit et participé au contingent de la paix dépêché par l’ONU. Depuis ce temps le Royaume chérifien a cumulé données et connaissances de la population, de la géographie et de la politique dans la région. Comme à son habitude in ne s’affiche pas en héros donneur de leçons mais en médiateur neutre. Il ne propose pas ouvertement une solution mais va plus peser par sa sagesse et la considération galopante dont il jouit sur le continent. Attendons donc quelques jours avant de se prononcer sur le sort de cette médiation et sur les intentions des uns et des autres. En attendant, « les esclaves innocents » continueront à gratter la terre offrir au monde des écrans et des condensateurs.

Trump par ci Trump par là, la valse à mille temps... 1068

Le monde est en ébullition et vit au rythme des sorties du Président Trump. Trump par ci Trump par là. Les Etats Unis lui semblent de plus en plus étroits, alors il veut conquérir le Groenland et annonce l'intention d'acheter Gaza et en faire un Eldorado mais ne dit pas pour qui, comme il ne précise pas à qui il veut acheter la petite bande au fond de la méditerranée. Il veut expulser les citoyens qui y sont et impose à d'autres de les recevoir. Il ne pense ni aux déséquilibres qu'il va causer dans la région, ni aux drames humains de départir un peuple de ses terres. Pas de problème il est riche, il a la plus grande armée du monde même si elle a perdu toutes les guerres qu'elle a entreprise, rien n'y fait il pense pouvoir tous se permettre. S'il a été élu largement il oublie que ce ne sont que les américains qui ont voté pour lui et pas le reste du monde. Mais toutes ces tergiversations ne sont-elles pas un aveu d'impuissance plutôt que de puissance... Il y a un distinguo à faire entre Force et Puissance. Ce n'est pas la même chose. On peut être puissant même si on n'est pas fort comme on peut être Fort et pas puissant. La puissance se gagne avant tout par la considération que les autres vont vous porter et montrer. Quand Trump veut taxer les produits venant de l'étranger, il avance qu'il veut protéger l'économie de son pays. Admettons. N'est-ce pas là une déclaration manifeste et on ne peut plus clair sur l'impuissance justement de cette économie à tenir tête aux puissances montantes et à ceux qui arrivent à produire mieux, plus et moins cher. Ce n'est pas la première fois que les USA en arrive là. Ce n'est pas la première que les USA reviennent sur leurs engagements et ce n'est pas la première fois qu'impuissants devant une économie montante, ils taxent et retaxent. Si Trump parle de 10% ou 25%, son aïeul Ronald Reagan avait lui taxé les produits japonais de 100%. Et oui il faut s'en rappeler et pourtant le Japon était bien un allié des USA. C'est qu'après avoir profité de la manne économique de la seconde guerre mondiale, l'industrie américaine n'a pas réussi à sauter le pas de l'innovation et est restée à la traine dans moult domaines. Si les USA ont dépassé tout le monde de la tête et des épaules dans les technologies, fruit du travail de chercheurs universitaires venant du monde entier profitant d'un système unique au monde, ils n'ont pas réussi à maintenir à un niveau concurrentiel les industries automobiles, celles du textile et même celles de l'aéronautique. Aujourd'hui à titre d'exemple Boeing perd de l'argent dans les secteurs où Airbus par exemple en fait tout de même beaucoup. Qui habillent aujourd'hui les américains sinon les chinois et qui les transportent sinon les japonais et de plus en plus des chinois. L’américain moyen ne peut pas se permettre d'acheter de très nombreux produits fabriqués chez lui. Leurs prix sont prohibitifs. En tous cas les taxes qu'avait imposé Reagan n'avaient pas eu les effets escomptés et avaient été abandonnées en catimini. Le monde a bien raison de s'interroger sur ce qui nous attend et oui ce qui nous attend tous. Les décisions et pour l'instant les annonces du Sieur Trump nous impactent très fort, les unes moralement, les autres dans notre porte-monnaie. Ce n'est pas pour rien que Wall Street tangue et qu'elle valse...Les financiers sont encore plus inquiets qu'ils ne l'ont été voilà encore moins d'un mois, c'est à dire avant le 20 janvier passé. Aujourd'hui que vaut le droit international et les usages auxquels vaille que vaille nous ne sommes habitués avec l'ONU. Oui le machin ne sert pas à grand-chose mais reste dépositaire d'une certaine morale et de certaines valeurs et les états les respectent tout de même un petit peu ; sauf un qui n'a jamais respecté aucune des résolutions du Conseil de Sécurité. C'est cet état qui aujourd'hui a déferlé le plus de bombes de l'histoire au kilomètre carré sur une population civile dans l'impunité totale, sinon quelques verbiages par ci par là. Et qui a fourni ces tonnes et tonnes d'explosifs, de détonateurs sophistiqués de munitions et de technologies de la mort ? Pas la peine de répondre à la question. Tout le monde sait. S'attaquer à des civils c'est de l'impuissance manifeste et de la lâcheté et fêter cela à la maison blanche est étonnant. Bizarre tout de même pour le président qui promettait la paix partout et la justice. En tous cas le monde est ébahi et ne sait pas où donner de la tête. Les canadiens et les mexicains profitent d'un délai d’un mois, en réponse à leurs menaces de riposte, les chinois ont annoncé également leur intention de taxer aussi. Trump rétropédalera-t-il définitivement ou trouvera-t-il la parade ? Certains pensent même que ces annonces ne sont que des ballons d'essai pour se positionner dans de futures négociations... L'annonce concernant Gaza n'est-elle pas avancée juste pour pousser qataris et émiraties à financer la reconstruction et l'Arabie Saoudite à financer aussi mais en plus à établir des relations avec Israël L'état génocidaire. L'Arabie Saoudite aura telle suffisamment de leviers pour résister et obtenir plus, c'est à dire un Etat Palestinien. A quand la fin de cette valse à mille temps du président Trump et que l'on retrouve un rythme normal de vie...

Agence Marocaine Antidopage: Vivement une seconde caravane. 1100

Il n’est pas question pour moi ni de définir le dopage, ni de parler des techniques de dopage, ni d’en sérier les conséquences, ni ou encore de m’attarder sur les techniques ou les procédures de lutte contre ce phénomène qui n'entache plus le sport d’élite en particulier mais qui est devenu un phénomène de société tant il est avéré que nombreux sont les jeunes qui ont recours à certains produits afin pensent-ils d'accélérer les effets de l'entrainement sur le musculature et apparence physique. D’autres le font beaucoup mieux que moi. Le dopage est un phénomène qui n’est pas nouveau. Certains disent qu’il a accompagné l’humanité depuis que la compétition sportive existe. Le premier cas avéré dans les temps moderne, remonte à 1865 et depuis le dopage n’a jamais cessé d’exister. Le dopage dans le sport a été toléré des décennies durant, sans doute par méconnaissance de ses conséquences sur la santé, par manque de prise de conscience de son immoralité, et par le fait qu’il a longtemps été à la base de politiques sportives pour certains états puissants dotés de moyens mais avant tous maitrisant certaines techniques, les dessous de la technologie et d’autres aspects scientifiques pointus. De nos jours les choses sont clarifiées, la communauté internationale s’est toute rangée du même côté. Elle condamne le dopage. Elle l’a criminalisé et s’est fixé pour objectif de l’éradiquer. Tous les pays du monde et toutes les instances sportives internationales et nationales sont dans une même logique, celle de ne plus accepter le phénomène du dopage et de lutter contre. Il existe aujourd’hui une instance internationale à laquelle l’ensemble a adhéré et se réfère. Elle fixe le cap et dicte à tous la voie à suivre. Bon nombre de pays dont le Maroc sont allés encore plus loin et ont criminalisé le dopage en inscrivant le recours, l’usage et le commerce de produits dits dopant dans leur droit pénal, avec des sanctions lourdes. Tous les pays du monde se sont dotés d’instances indépendantes dont la seule mission est de lutter contre le dopage. Mieux encore les états et les comités olympiques nationaux sont dans l’obligation de financer, d’épauler et de garantir l’indépendance totale des agences nationales de lutte contre le dopage. Les techniques de dépistage ont tellement évolué que personne ne peut plus échapper à la sanction. La communauté sportive internationale est allée jusqu’à préserver pour très longtemps les échantillons prélevés sur les sportifs, pour revenir à leur analyse des années plus tard, avec des techniques chaque jour plus sophistiquées, chaque jour plus précises. Aujourd’hui des sportifs sont confondus de dopage et sanctionnés sur la base d’échantillons prélevés huit années auparavant. D’autres sont sanctionnés sur la base de variations anormales constatées sur leurs passeports biologiques. C’est dire que la lutte est totale. Seulement s'attaquer au dopage chez les sportifs connus et reconnus et chose aisée. Ils sont identifiés et à portée de main pour les agences. Reste posée la possibilité et l'efficacité du système chez les jeunes et moins jeunes qui eux ne sont ni inscrits dans un club affilié à une fédération ni n'ont pour ambition de participer à une quelconque compétition. Beaucoup ont recours à des produits dopants ou simplement à des suppléments ou compléments alimentaires qui peuvent être contaminés par des molécules dopantes. L’Agence Marocaine AMAD a eu l’idée géniale d’organiser une caravane de sensibilisation à l'adresse du public le plus large et des jeunes. Elle a visité l’ensemble des douze régions du territoire nationale. Pendant plus d’une année, ses équipes, son staff, accompagnés d’experts et de personnalités sportives n’ont eu de cesse d’informer de rappeler et de faire prendre conscience non point des aspects juridiques seulement mais aussi des méfaits et conséquences du recours à certains produits, à certains suppléments ou compléments alimentaires, sur la santé de l'individu et partant à un niveau de santé publique. L’objectif était de faire prendre conscience aux jeunes des conséquences catastrophiques du dopage sur leur santé physique et mentale, sur leur vie en société, sur leur réputation et celle de leur pays pour les sportifs. Je suis certain que tous le comprennent aisément. Mais la compréhension et l’adhésion de chacun dans son petit coin n’est pas suffisante. Nos sportifs et l'ensemble de nos dirigeants sportifs, nos enseignants d'EPS et nos encadrants sportifs doivent tous contribuer dans cette lutte que le Royaume mène inlassablement contre le dopage. Ils doivent être des relais pour contrecarrer ce qui se dit et se fait ici dans leurs clubs, dans leurs écoles et quartiers. S’il n’est pas avéré qu’avec un quelconque produit on devient un grand champion, il est par contre certain que le dopage nuit automatiquement à la santé de l'individu et le fait basculer dans la criminalité. On peut aller jusqu'à devenir la honte de sa famille et entacher la réputation de son pays. Le Comité National Olympique Marocain ne ménage aucun effort pour contribuer à cet élan novateur qui prend naissance aujourd’hui et se développe. Notre mission à nous citoyens est d’être là, présents, à côté des Fédérations Royales Marocaines Sportives, du Ministère des Sports et bien évidement au côté de l’agence nationale de lutte contre le dopage, AMAD. Le Maroc est aujourd’hui un modèle dans cette lutte. Il s’est doté d’un arsenal juridique fort et d’une instance efficace et compétente de lutte contre le dopage et nous nous en félicitons. L'expérience marocaine est scrutée avec intérêt et sa coopération souhaitée dans mout pays africains entre autres. Cette confiance fait que tout récemment la Présidente de l'AMAD, Dr Fatima Abouali a gagné la confiance de ses pairs africains qui l'ont élue présidente de l'UAMS: Union Africaine de Médecine du Sport. Le dopage est notre ennemi à tous et ceux qui le pratiquent, en font commerce ou incitent nos jeunes à y recourir se placent volontairement en marge de la société. Le sport, se sont avant tout des valeurs d’honnêteté.
amad.ma