Think Forward.

Dopage, un problème de santé publique... 1918

Je viens de passer une journée mémorable à Khouribga, le 30 décembre de l’année écoulée à l’invitation de l’Agence Marocaine Antidopage que préside la vaillante Fatima Abouali. C’était à l’occasion de l’une des étapes de la Caravane Nationale « Sport sans dopage », visant la sensibilisation des jeunes quant aux dangers des substances dopantes sur la santé; caravane placée sous le haut patronage de Sa Majesté le Roi , que Dieu l'assiste. A chacune de ces invitations, car ce n'est pas la première puisque j'avais participé à l'étape de Laayoune et d'Errachidia, l'occasion m'est donnée pour m'adresser aux autorités et personnalités présentes mais surtout aux dirigeants sportifs et aux jeunes. AMAD est l’autorité marocaine compétente en matière de lutte contre le dopage. Elle est assez récente puisque n’a été créée que suite aux directives royales contenues dans la lettre historique aux assises du sport en 2008. Elle compte aujourd'hui 3 ans d'âge. Cela ne veut point dire que les sportifs marocains n’étaient pas contrôlés avant la création de l’AMAD. C’était alors les fédérations internationales, puis une agence régionale qui contrôlait les sportifs dans toute la région d’Afrique du Nord. Sa Majesté disait en substance en 2008, dans cette lettre : « …Cela vaut également pour le dopage, qui constitue un phénomène étranger à nos traditions et à notre culture et qui est répréhensible par la loi et l'éthique sportive. C'est pourquoi Nous engageons les autorités compétentes à sévir vigoureusement contre cette pratique et à faire preuve d'intransigeance dans la répression de l'utilisation et de la commercialisation des substances dopantes, et ce, conformément à la législation nationale et à nos engagements internationaux en la matière. » C’est à cela que travaille sans répit l’AMAD. Outre de veiller sur les sportifs de haut niveau soumis de par la règlementation internationale à des protocoles strictes de contrôles réguliers, en compétition et surtout et beaucoup en dehors des compétitions, L’agence s’attaque aussi à un phénomène dont nous tardons probablement à prendre conscience, celui du recours par les amateurs adeptes de la culture du corps à des produits apparemment innocents et inoffensifs mais qui peuvent constituer un danger véritable pour la santé notamment des jeunes, souvent inconscients, insoucieux ou mal informés et formés. Le recours à des produits tels que certains compléments alimentaires, d’origine des fois douteuses, constitue un danger de santé publique et c’est pour en informer les populations que l’AMAD a initié la caravane qui sillonne le territoire national pour justement mettre beaucoup d’informations à la portée des jeunes. Prendre des produits d’une certaine nature peut s’avérer extrêmement dangereux avec des répercussions des fois irréversibles pouvant aller à des myopathies graves, des troubles de pression artérielle, des troubles graves de la sexualité et tant d’autres problèmes de santé. C’est dire qu’il ne s’agit pas d’effets secondaires auxquels on pourrait s’accommoder. Le professeur Moulay Ahmed Belimam, secrétaire général de l’AMAD, n’arrête pas de le répéter et d’alerter sur ces dangers d’un autre genre, des dangers des temps modernes. Certains compléments alimentaires comptent dans leurs compositions des stéroïdes anabolisants et autres molécules non autorisées et non admises dans la pratique sportive pour leur nocivité et parce que détournée de leur usage thérapeutique normal. Il s’agit en fait de contourner l’inefficacité des produits de fabrication de base de ses compléments alimentaires en y ajoutant des molécules et composants dont les effets sont connus, par exemple sur le volume musculaire notamment par leurs effets la rétention d’eau. Le volume musculaire, outre la question de l’apparence laisse donner une impression de force, hélas oh combien illusoire. les personnes prenant ces produits, apparemment forts, ne sont même pas aussi forts que la moyenne des personnes non entrainées. Les recherches ont aussi montré le caractère addictif de ces produits ; le consommateur se retrouve ainsi pris dans un engrenage qu’il ne va plus maitriser. Qu'une discipline sportive isolée soit contaminée par le phénomène de dopage, on peut toujours objecter qu'il s'agit d'un fléau que l’on peut possiblement circonscrire. On peut alors prendre des mesures appropriées et corriger l'anomalie. La gravité découle ici du fait que de nombreuses disciplines sportives et pratiques physiques pour ne pas dire toutes sont contaminées. Des jeunes dont l’objet de la pratique n’est pas la compétition ou encore des jeunes qui pratiquent sans la moindre volonté de faire partie du mouvement sportif national sont aujourd’hui victimes insoucieuses de pratiques nocives pour leur santé et illicites vis à vis de la loi. Cela devient préoccupant. Il y a là un problème de santé publique et de mise en œuvre de la loi. S’imposent ainsi des mesures de contrôle des produits suspects, de leur traçabilité et de la nature de leurs composants tout aussi bien que s’impose de débusquer les circuits d’approvisionnement et de la commercialisation frauduleuses. Et il y a urgence. Reste aussi à persévérer dans la voie de la lutte contre les pratiques de dopage car c'est aussi de la triche ; c’est interdit et encadré par les règlements sportifs mais également par la loi. Les consommateurs/utilisateurs de produits et pratiques interdites doivent en être dissuadés. Ceux qui en font la promotion, ceux qui en font commerce, sportifs, dirigeants doivent savoir que c'est à la fois dangereux et illicite. Tous doivent comprendre que c’est une triche inadmissible et qu’il y a au Maroc une loi qui prévoit des punitions sévères pour cette triche-là spécifiquement. Celui ou celle qui se dope, finit toujours par se faire attraper car toute substance introduite dans le corps est détectable. Tous ce que vous mettez dans votre corps à peine consommé laisse des traces ; des traces détectables en laboratoire. La loi aujourd’hui ne punit plus que le sportif en cas de dopage mais également toute personne en relation avec le cas confondu. En 2022, l’AMAD a effectué un total de 919 tests, dont 704 effectués par l’AMAD en qualité d’autorité de contrôle et 215 prélèvements, comme autorité de prélèvement réalisés pour le compte et à la demande d’autres organismes.
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Aziz Daouda

Aziz Daouda

Directeur Technique et du Développement de la Confédération Africaine d'Athlétisme. Passionné du Maroc, passionné d'Afrique. Concerné par ce qui se passe, formulant mon point de vue quand j'en ai un. Humaniste, j'essaye de l'être, humain je veux l'être. Mon histoire est intimement liée à l'athlétisme marocain et mondial. J'ai eu le privilège de participer à la gloire de mon pays .


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A Major Geopolitical Transformation in the Middle East 79

The Middle East is undergoing a major geopolitical transformation, marked by a strategic realignment between Israel, the United States, and the Gulf powers. These latter, long marginalized from traditional alliances or subjected to them, are now asserting themselves as indispensable actors on the political, economic, and military stage, reshaping balances once considered historic and immutable. Since its creation in 1948, Israel has been the main Western ally in the Middle East, notably of the United States, which initially opposed its establishment, in a region marked by recurring conflicts. Its expansionist and influential policies, supported by Washington, have long crystallized tensions with several Arab countries and armed groups. However, this belligerent stance now seems contested, both by its neighbors and some of its traditional allies. In any case, it is widely disapproved of and even condemned by civil society everywhere. This cannot last. The most notable evolution in the region has come from the Gulf monarchies. After decades of hostility, they initiated a historic rapprochement with Israel, formalized by the Abraham Accords in 2020, under American impetus. These accords, signed notably by the United Arab Emirates and Bahrain, opened the way to strengthened cooperation, especially against Iranian influence, while fostering unprecedented economic and technological exchanges. The monarchies that did not sign these accords also have no qualms about dealing with Israel. Strong relations are also often mentioned between the Israeli state and Turkey, especially since it has been governed by Erdogan, a champion of Islamism. In this rapidly changing context, the United States has gradually reoriented its regional policy, focusing more on the Gulf monarchies, which offer political stability, financial power, and strategic positioning. The American military presence in the region, notably at the Al-Udeid base in Qatar, illustrates this new reality. During the 2025 American tour of the Middle East, nearly two trillion dollars in investments were announced, particularly in defense, technology, and artificial intelligence sectors. At the same time, Washington seems to adopt a more nuanced stance towards Israel, especially in the framework of negotiations with Iran, reflecting a diversification of regional alliances. Despite its military weight, Israel is gradually losing its exclusive influence, increasingly perceived as a source of tension. The current policies of Netanyahu’s cabinet, leading to a near-genocide in Gaza, do not help matters. Unlike previous decades, Arab countries, especially those in the Gulf, no longer systematically respond to Israeli provocations with force. Current leaders favor a pragmatic approach, now distinguishing the Palestinian cause from the actions of armed groups like Hamas. This evolution marks a turning point compared to the belligerent attitudes of past military regimes, which over time became de facto allies of the Zionist cause. Hassan II, a visionary, once said on this subject, "Hatred of Israel and the Jew is the most powerful aphrodisiac in the Arab-Muslim world." The Gulf monarchies, long proponents of a moderate discourse favorable to dialogue, are now imposing themselves as regional models of stability and cooperation with the West, as well as with Asian powers. Israel’s traditional role as the pivot of Western interests in the Middle East seems to be eroding in favor of a dynamic where Gulf monarchies take center stage. The multiplication of conflicts and the perception of an increasingly isolated Israel on the international stage—albeit mostly among populations—weakens its position. Europe, while hesitant, shows a hardening of tone towards Israeli actions, notably after recent incidents in the West Bank where diplomats were targeted by heavy fire from the Israeli army. This change in attitude can only strengthen the legitimacy of the Gulf monarchies as reliable partners for the West, as guarantors of regional stability and calm. The recent organization of a global conference on the Palestinian issue in Morocco, a signatory of the Abraham Accords and co-chaired by the Netherlands, illustrates this new dynamic. It is worth noting again that Morocco is a strategic ally of the Gulf monarchies, linked by multiple agreements, including defense. The words of Moroccan Foreign Minister Nacer Bourita are clear about the need to condemn all extremisms—implicitly Hamas extremism but also that of the current Israeli government. This discourse symbolizes hope for political renewal in the region, emphasizing respect for international law and the only possible solution: two states living side by side. This is also the position of France, whose president no longer hesitates to speak of recognizing the Palestinian state, making it a key element in his discussions during his many foreign visits. Addicted to blood and violence, Netanyahu no longer hesitates to accuse President Macron of crusading against the Jewish state. Excuse me? The Israeli leader is deeply wounded and has no plausible argument except to hide behind his own definition of antisemitism, which he throws around indiscriminately. It must be said that repeated American vetoes at the Security Council somewhat reinforce his delusion. Israel’s disproportionate reaction following the senseless Hamas attacks has become counterproductive for the Jewish state. As it seems to lose its role as the undisputed leader of Western interests in the region, the Gulf monarchies appear as the new stabilizers and promoters of peace in the Middle East. This geopolitical reshuffling could well redefine the balance of power in a region marked by incessant conflicts. The strong interconnection of the American economy with these countries, in light of the latest announced investments, will inscribe this emerging situation in a stable and likely lasting perspective. Israeli voters would do well to understand this quickly. At the next election, they should definitively rid themselves of these zealots who have only death on their lips and the extermination of a legitimate people as their goal.

Blind love 93

Blind love To the one who looks at me and pretends not to see me While she is the source of my sorrows and setbacks Yet she confesses to others that she loves me who believes Leaning on her balcony every evening She doesn't care that I always be there at my perch Waiting for a signal from her, a hope To the one who looks at me and pretends not to see me While she is the source of my sorrows and my setbacks In spite I keep drinking And drinking get drunk every night Sitting in front of her window on the sidewalk To the one who looks at me and pretends not to see me While she is the source of my sorrows and my disappointments I say that this story is over now And that elsewhere I will go to see Dr Bouchareb Fouad July 5, 2022 Inspired by a piece of Andalusian music All rights reserved