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GERIATRIE : LA NUTRITION FACE AU VIEILLISSEMENT PHYSIOLOGIQUE DES PERSONNES ÂGÉES - PARTIE 1 1677

«QUAND ON AVANCE EN ÂGE, MIEUX VIVRE C’EST MIEUX SE NOURIR» L’équilibre nutritionnel de la personne âgée (PA) est plus précaire car tributaire de modifications physiologiques et de l’émergence de pathologies. Les personnes âgées ont tendance par ailleurs à diminuer leur apport alimentaire sans que leurs besoins énergétiques ne soient réduits : leurs réserves étant amoindries, tout incident rompt un équilibre déjà précaire et la dénutrition fait son apparition. L'IMPACT DU VIELLISSEMENT PHYSIOLOGIQUE SUR LA NUTRITION Avec l’âge, l’altération des perceptions des odeurs et du goût stimule moins l’appétit : la capacité discriminative s’affaiblit d’où une difficulté à identifier les aliments ; le seuil de détection des 4 saveurs de base augmente (multiplié par 11,6 pour le salé, 7 pour l’amer, 4,3 pour l’acide et 2,7 pour le sucré). Près de 400 médications (anti-inflammatoires, antidiabétiques oraux, inhibiteurs de l’enzyme de conversion…), des carences en zinc ou en vitamine B3, la cirrhose du foie ou la déshydratation perturbent le goût. La malnutrition aggrave ces déficiences, ralentissant ainsi le renouvellement cellulaire indispensable à la régénération des acteurs sensoriels. La perte d’appétit découle aussi d’une sénescence des glandes salivaire. Les aliments n’étant plus correctement imbibés, les molécules porteuses de saveurs appétissantes sont moins actives. De plus, la dégradation dentaire et la prédilection pour des aliments plus liquides diminuent les mouvements masticatoires ce qui va encore réduire cette sécrétion. La sécheresse buccale (xérostomie) est alors fréquente, exacerbée par de nombreux médicaments (diurétiques, benzodiazépines, antihistaminiques…), elle va favoriser les caries dentaires, les mycoses buccales et œsophagiennes, occasionnant des brûlures lors de l’ingestion et, in fine, gênant l’élocution et la déglutition. La muqueuse gastrique, en s’atrophiant, sécrète moins d’acide chlorhydrique, d’où une pullulation bactérienne consommatrice de nutriments (folates) et un retard à l’évacuation gastrique de 2 à 3 fois plus long, qui prolonge la phase d’anorexie post-prandiale. L’accélération plus importante chez la PA du transfert du chyme de la partie supérieure de l’estomac (le fundus) à la partie inférieure (l’antre) avec une distension précoce de cette dernière joue par ailleurs un rôle prépondérant dans le sentiment précoce de satiété. Un peptide, le CCK sérique (cholecystokime -pancreozymine), produit par le duodénum au cours du repas, stimule la sécrétion par le pancréas de la trypsine qui inhibe en retour la sécrétion de CCK. L’insuffisance pancréatique exocrine, liée à l’âge ou aggravée par une dénutrition, lève ce rétrocontrôle, d’où une production accrue de CCK à l’origine elle aussi d’une satiété précoce. La survenue plus fréquente chez la PA d’ulcères et de gastrites chroniques, en liaison avec une incidence plus élevée d’infection par Hélicobacter pylori, renforce encore le risque anorexique. Le vieillissement musculaire et la diminution du capital musculaire (sarcopénie) est un phénomène presque inéluctable qui commence à 40 ans pour l’homme contre 50 ans pour la femme. La perte -de 3 à 8 % tous les dix ans- s’accélère après 60 ans et réduit la musculature à 17% du poids du corps à 70 ans contre 30% à 30 ans. La composition en fibres du muscle se modifie : les fibres de type II, ou fibres blanches, à contraction rapide, mais peu résistantes à la fatigue, s’atrophient ; les fibres de type I ou fibres rouges, à contraction lente, générant peu de force, mais une forte endurance, sont moins affectées et leur densité serait même plus importante. Outre cette réduction de la force musculaire malgré une certaine préservation de l’endurance, le système nerveux contrôle moins bien ces contractions. Plusieurs facteurs génétiques, médicamenteux, nutritionnels ainsi que l’augmentation des cytokines (état inflammatoire provenant de l’accroissement de la masse grasse) conditionnent l’apparition de cette sarcopénie. Les hormones sexuelles joueraient aussi un rôle dans le contrôle de l’appétit au cours du vieillissement. La diminution des taux circulants de testostérone observée au moment de l’andropause induirait la perte d’appétit chez l’homme âgé et précipiterait le développement de la sarcopénie. À l’inverse, la réduction de sécrétion des œstrogènes à la ménopause protégerait les femmes de cette perte. Les répercussions de la sarcopénie sont considérables : risques infectieux par baisse des réserves protéiques nécessaires aux défenses immunitaires, chutes et fractures éventuelles compromettant l’autonomie de la PA… Un moindre volume musculaire expose aussi la PA aux troubles de la thermorégulation, la baisse de l’intensité du frissonnement qui en découle rendant la PA plus démunie face à l’exposition au froid. Dr MOUSSAYER KHADIJA الدكتورة خديجة موسيار Spécialiste en médecine interne et en Gériatrie en libéral à Casablanca. Présidente de l’Alliance Maladies Rares Maroc (AMRM) et de l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS), Vice-présidente du Groupe de l’Auto-Immunité Marocain (GEAIM) - REFERENCE MOUSSAYER KHADIJA Doctinews N° 25 Août/Septembre 2010, ACTUALISATION JUIN 2024 - POUR EN SAVOIR PLUS : La plupart des personnes âgees souffrent de maladies chronique le plus souvent d'origine auto-immune Les maladies auto-immunes résultent d’un dysfonctionnement du système immunitaire, censé nous protéger des agressions extérieures, qui va le conduire à s’attaquer à notre propre organisme. Elles constituent un important problème de santé publique du fait de leur poids économique et humain : 3ème cause de morbidité dans le monde après les maladies cardiovasculaires et les cancers, elles touchent en effet près de 10 % de la population mondiale et occupent le deuxième ou le troisième poste du budget de la santé dans beaucoup de pays. Enfin, dernier point méconnu mais pas le moindre, ces maladies concernent les femmes dans plus de 75 % des cas : une femme sur six en est atteinte au cours de sa vie ! Passons donc en revue ce que sont ces pathologies et les actions de l’associations AMMAIS UN PROCESSUS D'AUTODESTRUCTION DE L'ORGANISME Notre système immunitaire est composé notamment de cellules spécialisées comme les lymphocytes et de substances (les anticorps) chargées normalement de nous défendre contre toute attaque extérieure provenant de différents virus, bactéries, champignons et autres produits délétères. Lors d’une maladie auto-immune (MAI) ou à manifestations auto-immunes, des éléments de ce système se trompent d’ennemi et s’en prennent à nos tissus et cellules. Certains anticorps devenus nos adversaires s’appellent alors « auto-anticorps ». Au total, il existe près d’une centaine de ces troubles.
Dr Moussayer khadija

Dr Moussayer khadija

Dr MOUSSAYER KHADIJA الدكتورة خديجة موسيار Spécialiste en médecine interne et en Gériatrie en libéral à Casablanca. Présidente de l’Alliance Maladies Rares Maroc (AMRM) et de l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS), Vice-présidente du Groupe de l’Auto-Immunité Marocain (GEAIM)


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A Major Geopolitical Transformation in the Middle East 54

The Middle East is undergoing a major geopolitical transformation, marked by a strategic realignment between Israel, the United States, and the Gulf powers. These latter, long marginalized from traditional alliances or subjected to them, are now asserting themselves as indispensable actors on the political, economic, and military stage, reshaping balances once considered historic and immutable. Since its creation in 1948, Israel has been the main Western ally in the Middle East, notably of the United States, which initially opposed its establishment, in a region marked by recurring conflicts. Its expansionist and influential policies, supported by Washington, have long crystallized tensions with several Arab countries and armed groups. However, this belligerent stance now seems contested, both by its neighbors and some of its traditional allies. In any case, it is widely disapproved of and even condemned by civil society everywhere. This cannot last. The most notable evolution in the region has come from the Gulf monarchies. After decades of hostility, they initiated a historic rapprochement with Israel, formalized by the Abraham Accords in 2020, under American impetus. These accords, signed notably by the United Arab Emirates and Bahrain, opened the way to strengthened cooperation, especially against Iranian influence, while fostering unprecedented economic and technological exchanges. The monarchies that did not sign these accords also have no qualms about dealing with Israel. Strong relations are also often mentioned between the Israeli state and Turkey, especially since it has been governed by Erdogan, a champion of Islamism. In this rapidly changing context, the United States has gradually reoriented its regional policy, focusing more on the Gulf monarchies, which offer political stability, financial power, and strategic positioning. The American military presence in the region, notably at the Al-Udeid base in Qatar, illustrates this new reality. During the 2025 American tour of the Middle East, nearly two trillion dollars in investments were announced, particularly in defense, technology, and artificial intelligence sectors. At the same time, Washington seems to adopt a more nuanced stance towards Israel, especially in the framework of negotiations with Iran, reflecting a diversification of regional alliances. Despite its military weight, Israel is gradually losing its exclusive influence, increasingly perceived as a source of tension. The current policies of Netanyahu’s cabinet, leading to a near-genocide in Gaza, do not help matters. Unlike previous decades, Arab countries, especially those in the Gulf, no longer systematically respond to Israeli provocations with force. Current leaders favor a pragmatic approach, now distinguishing the Palestinian cause from the actions of armed groups like Hamas. This evolution marks a turning point compared to the belligerent attitudes of past military regimes, which over time became de facto allies of the Zionist cause. Hassan II, a visionary, once said on this subject, "Hatred of Israel and the Jew is the most powerful aphrodisiac in the Arab-Muslim world." The Gulf monarchies, long proponents of a moderate discourse favorable to dialogue, are now imposing themselves as regional models of stability and cooperation with the West, as well as with Asian powers. Israel’s traditional role as the pivot of Western interests in the Middle East seems to be eroding in favor of a dynamic where Gulf monarchies take center stage. The multiplication of conflicts and the perception of an increasingly isolated Israel on the international stage—albeit mostly among populations—weakens its position. Europe, while hesitant, shows a hardening of tone towards Israeli actions, notably after recent incidents in the West Bank where diplomats were targeted by heavy fire from the Israeli army. This change in attitude can only strengthen the legitimacy of the Gulf monarchies as reliable partners for the West, as guarantors of regional stability and calm. The recent organization of a global conference on the Palestinian issue in Morocco, a signatory of the Abraham Accords and co-chaired by the Netherlands, illustrates this new dynamic. It is worth noting again that Morocco is a strategic ally of the Gulf monarchies, linked by multiple agreements, including defense. The words of Moroccan Foreign Minister Nacer Bourita are clear about the need to condemn all extremisms—implicitly Hamas extremism but also that of the current Israeli government. This discourse symbolizes hope for political renewal in the region, emphasizing respect for international law and the only possible solution: two states living side by side. This is also the position of France, whose president no longer hesitates to speak of recognizing the Palestinian state, making it a key element in his discussions during his many foreign visits. Addicted to blood and violence, Netanyahu no longer hesitates to accuse President Macron of crusading against the Jewish state. Excuse me? The Israeli leader is deeply wounded and has no plausible argument except to hide behind his own definition of antisemitism, which he throws around indiscriminately. It must be said that repeated American vetoes at the Security Council somewhat reinforce his delusion. Israel’s disproportionate reaction following the senseless Hamas attacks has become counterproductive for the Jewish state. As it seems to lose its role as the undisputed leader of Western interests in the region, the Gulf monarchies appear as the new stabilizers and promoters of peace in the Middle East. This geopolitical reshuffling could well redefine the balance of power in a region marked by incessant conflicts. The strong interconnection of the American economy with these countries, in light of the latest announced investments, will inscribe this emerging situation in a stable and likely lasting perspective. Israeli voters would do well to understand this quickly. At the next election, they should definitively rid themselves of these zealots who have only death on their lips and the extermination of a legitimate people as their goal.

Blind love 69

Blind love To the one who looks at me and pretends not to see me While she is the source of my sorrows and setbacks Yet she confesses to others that she loves me who believes Leaning on her balcony every evening She doesn't care that I always be there at my perch Waiting for a signal from her, a hope To the one who looks at me and pretends not to see me While she is the source of my sorrows and my setbacks In spite I keep drinking And drinking get drunk every night Sitting in front of her window on the sidewalk To the one who looks at me and pretends not to see me While she is the source of my sorrows and my disappointments I say that this story is over now And that elsewhere I will go to see Dr Bouchareb Fouad July 5, 2022 Inspired by a piece of Andalusian music All rights reserved