Pensez le Futur.

lettre de Charles André Julien à Mr. Bennani, Directeur du Protocole de Mohammed V 1398

Charles André Paris 1 Novembre 1960 Cher ami, Depuis hier 31 Octobre, j’ai cessé d’être officiellement doyen de la Faculté des Lettres de Rabat. Je puis désormais m’exprimer en toute liberté. J’ai été appelé par Sa Majesté à contribuer à resserrer les liens culturels entre l’Occident et l’Orient. Je l’ai fait de mon mieux. J’ai créé de toutes pièces une Faculté qui a acquis un solide renom,et qui eut pu devenir le centre culturel le plus important de l’Afrique musulmane et un centre d’attraction pour les Africains francophones. J’ai toujours été partisan de l’arabisation,mais de l’arabisation par le haut. Je crains que celle que l’on pratique dans la conjoncture présente ne fasse du Maroc en peu d’années un pays intellectuellement sous développé. Si les responsables ne s’en rendaient pas compte, on n’assisterait pas à ce fait paradoxal que pas un fonctionnaire, sans parler des hauts dignitaires et même des Oulémas, n’envoie ses enfants dans des écoles marocaines. On prône la culture arabe, mais on se bat aux portes de la Mission pour obtenir des places dans des établissements français. Le résultat apparaîtra d’ici peu d’années,il y aura au Maroc deux classes sociales : celle des privilégiés qui auront bénéficié d’une culture occidentale donnée avec éclat et grâce ä laquelle ils occuperont les postes de commande et celle de la masse cantonnée dans les études d’arabe médiocrement organisées dans les conditions actuelles et qui les cantonneront dans les cadres subalternes. Avec de la patience et de la méthode on eut pu aboutir à un tout autre résultat, qui permettrait de donner à tous les enfants des chances égales d’avenir. Le Ministère de l’Education Nationale ne parait pas répondre aux services qu’on attend de lui. On ne saurait dire que l’ordre et la compétence y triomphent, cependant que les éléments marocains les plus valables et soucieux de l’avenir de leur pays sont attaqués dans l’Istiqlal. Les dossiers importants sont parfois partagés entre trois services sans que le cabinet laisse jouer au Secrétariat général son rôle normal de coordination. Le Ministre ne semble pas désirer les contacts. A part la visite de courtoisie que j’ai pu faire après ma nomination,je n’ai jamais eu l’occasion de m’entretenir avec lui. Le Directeur de l’Enseignement supérieur, dont dépend la Faculté, ne répond généralement pas aux lettres. Les mesures les plus importantes sont improvisées, et il m’est arrivé de les apprendre par leur publication au journal officiel sans que j’aie té consulté.C’est ainsi qu’à la mi-octobre 1960,on a décidé en quelques heures de créer une propédeutique et des certificats de licence marocaine de langue française, sans que les programmes aient été au préalable étudiés et que les incidences de ces initiatives aient été mesurées.J’ai appris ces décisions en prenant connaissance de textes polycopiés déposés sur le bureau de ma secrétaire.Il est impossible de faire un travail efficace avec une technique si contraire ä la bonne administration.S’il est un domaine en effet où l’improvisation a des conséquences redoutables pour l’avenir, c’est Enseignement.On ne semble pas s’en douter. Sa Majesté m’a appelé à Rabat pour promouvoir la culture marocaine, et non pour être complice de sa ruine.Je me suis donc retiré,laissant à d’autres les responsabilités d’une politique universitaire qui me parait imprudente et vouée à l’échec.Je répète que le Maroc est totalement libre de choisir la politique culturelle qui lui semble la meilleure,mais c’est à des Marocains qu’il doit en confier l’application.C’est pour cela que j’ai sollicité du Ministre mon remplacement par un doyen marocain.Un autre point me parait grave quoique d’un autre ordre,c’est celui de la situation faite aux fonctionnaires français qui sont en place, telle que j’ai pu l’apprécier par ma propre expérience.Que le Maroc les remplace par des nationaux, cela est tout à fait normal, mais qu’il ne leur témoigne pas des égards auxquels ils ont droit, cela me parait difficile à admettre. Depuis trois ans, j’ai consacré la majeure partie de mon temps au Maroc sans autre rémunération que le remboursement partiel de mes frais. Je l’ai fait volontiers, mais que l’on m’ait placé à plusieurs reprises devant le fait accompli alors que j’avais la responsabilité de la marche de la Faculté, cela ne saurait être admis par un homme conscient de sa dignité. Faire toutes les besognes officielles, et être tenu à l’écart des décisions fondamentales, c’est pour un doyen une position morale qu’il lui est impossible de supporter. Quand par exemple, le Recteur organise un banquet en l’honneur de son collègue de l’Université de Paris,le Professeur Debré,et qu’il y invite mon adjoint M. Ben Bachir sans m’y convier moi-même, bien qu’il sache ma présence à Rabat,il pratique une ségrégation regrettable qui m’oblige à me souvenir que le soir de la Celle Saint-Cloud,j’étais l’hôte de Sa Majesté au premier dîner en l’honneur du Maroc indépendant.Je puis mesurer par ce seul fait les changements qui se sont produits depuis cinq ans. A la cérémonie émouvante qui a marqué mon départ, et à laquelle assistaient de nombreux marocains et français,j’ai été salué par un professeur,fonctionnaire du rectorat, et par le vice-doyen de la faculté.Le ministre n’était pas présent, et pas d’avantage le directeur de l’enseignement supérieur.Ce sont les Marocains qui ont éprouvé le plus de gène.Si j’ai reçu une lettre très aimable du recteur,le ministre n’a pas cru devoir me témoigner la reconnaissance du Maroc, soit en m’écrivant, soit en me recevant.Par contre,l’ambassadeur de France et le conseiller de la Mission culturelle dont je ne dépendais en aucune mesure et qui ont toujours strictement respecté l’autonomie de la Faculté, m’ont réservé à plusieurs reprises le meilleur accueil. Je me serais abstenu de signaler l’attitude à mon égard du Ministre de l’Education Nationale si elle n’avait entraîné des conséquences sur lesquelles je vous serais obligé de bien vouloir attirer l’attention de Sa Majesté.Depuis le 10 mai dernier,date à laquelle j’ai donné ma démission,j’ai écrit à plusieurs reprises au Ministre pour l’informer de la situation.II n’a pas jugé utile de m’accorder un entretien. Avant de retourner au Maroc,je l’ai informé que je serais à Rabat, pour un dernier séjour,à partir du 13 Octobre et que je me tiendrais à sa disposition. J’avais l’intention de le prier de solliciter pour moi une audience de sa Majesté. Fonctionnaire chérifien,je devais en tant que français donner l’exemple du respect de la voie hiérarchique qui s’impose à tous. M’adresser directement au Palais, sans passer par l’intermédiaire de mon ministre eut manqué aux règles les plus impératives de l’Administration.Mon Ministre ne me convoquait pas, j’ai été mis dans l’impossibilité à mon grand regret de présenter à Sa Majesté mes remerciements pour la confiance qu’elle m’a toujours témoignée. Croyez mon ami à mes souvenirs les meilleurs. Charles André Julien,professeur à la Sorbonne
Aziz Daouda

Aziz Daouda

Directeur Technique et du Développement de la Confédération Africaine d'Athlétisme. Passionné du Maroc, passionné d'Afrique. Concerné par ce qui se passe, formulant mon point de vue quand j'en ai un. Humaniste, j'essaye de l'être, humain je veux l'être. Mon histoire est intimement liée à l'athlétisme marocain et mondial. J'ai eu le privilège de participer à la gloire de mon pays .


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Le sport national(Marocain), où en sommes-nous des recommandations de la lettre royale (skhirat 2008) ? partie 5 20

Principales conclusions : 1. La politique sportive au Maroc demeure en deçà de la place qu'elle mérite au sein des politiques de développement, ce qui prive le pays du plein bénéfice du rôle du sport dans le renforcement des aspects sociaux, économiques, sanitaires, culturels, environnementaux et politiques. 2. La stratégie nationale du sport a établi une vision ambitieuse visant à faire du sport une partie intégrante de la vie quotidienne et à renforcer la position du Maroc en tant que terre de champions sportifs. Malgré la clarté de la vision et des objectifs, cette stratégie n'a pas été traduite en politiques publiques efficaces. 3. Il est nécessaire d'adapter la stratégie pour tenir compte des changements constitutionnels et sociaux ainsi que des évolutions du paysage sportif. 4. L'approche genre n'a pas été suffisamment prise en compte, et l'évaluation des résultats manque d'indicateurs clairs. 5. La mise en œuvre de la stratégie est confrontée à de multiples défis dus à plusieurs raisons, ce qui entrave la réalisation des objectifs escomptés : • La stratégie nationale du sport n'a pas été transformée en politique gouvernementale efficace, les gouvernements successifs n'ayant pas pris de mesures sérieuses pour sa mise en œuvre et son adoption, et l'appropriation complète de cette stratégie par toutes les parties prenantes n'a pas été réalisée. • La stratégie a manqué de vision directive et pédagogique ainsi que de plans de communication efficaces, ce qui a entraîné un manque de synergie dans les efforts et de mobilisation des acteurs. • La supervision de la mise en œuvre de la stratégie n'a pas été assurée par un mécanisme solide et durable. • La structure du secteur de la jeunesse et des sports n'a pas été suffisamment adaptée pour s'aligner sur les objectifs de la stratégie nationale. • Le cadre juridique et réglementaire de la stratégie souffre encore de lacunes et de faiblesses, ce qui entrave sa mise en œuvre effective et complète. • Les ressources humaines et financières nécessaires à la mise en œuvre de la stratégie n'ont pas été définies de manière précise et claire, en s'appuyant sur une programmation pluriannuelle de financement. • Le système d'information souffre d'un manque de développement suffisant, et les indicateurs de suivi disponibles sont insuffisants en termes de quantité et de qualité, manquant souvent de précision. 6. L'évaluation de la mise en œuvre de la stratégie nationale du sport a montré des résultats mitigés, et la plupart des défis identifiés en 2008 persistent encore aujourd'hui. 7. De nombreuses fédérations sportives, ligues régionales et associations sportives souffrent de faiblesses structurelles et organisationnelles, ce qui affecte négativement leur performance. 8. Il y a un manque de participation des collectivités territoriales dans les efforts visant à développer et soutenir efficacement le secteur du sport. 9. L'économie du sport ne bénéficie pas d'une attention suffisante, et il y a un manque d'études et d'estimations précises qui pourraient contribuer à développer ce secteur de manière plus efficace. Les facteurs qui ont empêché la mise en œuvre de la stratégie. La majorité des personnes concernées et intéressées par le domaine sportif au Maroc attribuent l'échec de la stratégie à se transformer en politique publique réelle à l'absence de mécanismes de supervision efficaces. En outre, le cadre juridique et réglementaire a rencontré de grandes difficultés dans son application, notamment la loi n° 30-09 relative à l'éducation physique et aux sports. De plus, les ressources humaines et financières étaient insuffisantes pour relever les défis posés. Nécessité de créer l'Agence/Conseil national du sport "Pour dépasser la crise actuelle, il est impératif de mettre en place un système moderne et efficace pour organiser le secteur sportif, basé sur la restructuration du paysage sportif national et la qualification des organisations sportives pour la professionnalisation et la démocratisation des instances chargées de la gestion... Il convient également de travailler à trouver un modèle efficace pour promouvoir le sport d'élite et le sport de masse, dans un cadre de cohérence et de synergie, et de leur accorder la même attention dans les politiques sportives publiques." Message royal aux participants du débat national sur le sport à Skhirat le 24 octobre 2008 "... absence de vision directive et pédagogique ainsi que de plans de communication efficaces dans la stratégie, ce qui a entraîné un manque de synergie dans les efforts et de mobilisation des acteurs... La supervision de la mise en œuvre de la stratégie n'a pas été assurée par un mécanisme solide et durable." Rapport n° 2019/26 du Conseil économique, social et environnemental sur l'évaluation de la mise en œuvre de la stratégie nationale du sport à l'horizon 2020 L'une des raisons qui ont précipité l'échec de la mise en œuvre de la stratégie nationale du sport est la multiplicité et la diversité des intervenants et la différence de leurs références pour la pratique sportive, comme nous l'avons déjà mentionné au début de l'article, et qui a naturellement entraîné des problèmes de coordination et de complémentarité entre les intervenants. Le message royal est une analyse claire et explicite du domaine du sport au Maroc et a fourni des solutions et des propositions adoptées par la stratégie nationale du sport, mais dont la mise en œuvre s'est avérée difficile selon les évaluations qui ont suivi sa mise en œuvre. Les raisons peuvent être attribuées à l'absence d'un mécanisme indépendant des intervenants dans le domaine sportif et qui coordonne leurs actions après avoir défini leurs objectifs et les formules possibles de complémentarité entre eux. Il est peut-être temps de poser les fondements de ces mécanismes et de réviser et d'actualiser ce qui est stipulé dans le dahir n° 1-70-235 du 22 Rabii II 1391 (16 juin 1971) portant création du Conseil national de la jeunesse et des sports, et de réfléchir à la création d'une agence ou d'un conseil national du sport en tant qu'institution constitutionnelle indépendante installée par Sa Majesté le Roi et chargée de missions consultatives et/ou exécutives, visant à développer le sport national sous toutes ses formes et à tous les niveaux, tout en garantissant l'accès des citoyens marocains, hommes et femmes, à des opportunités de pratique sportive de qualité, quelle que soit leur niveau sportif.

Le sport national(Marocain), où en sommes-nous des recommandations de la lettre royale (skhirat 2008) ? partie 4 20

3. Le troisième levier : La formation (cinq axes) • Développer des programmes de formation certifiants dans les métiers du sport ; • Promouvoir des parcours de formation qualifiants pour les athlètes de haut niveau ; • Donner une dynamique au processus de détection et de développement des talents en partenariat avec les encadrants au sein des écoles et des universités sportives ; • Développer le travail bénévole pour assurer un encadrement technique de qualité pour la pratique sportive ; • Réglementer le statut des centres de formation privés et établir une classification officielle pour eux. Bilan du troisième levier lié à la « formation » selon le Conseil économique, social et environnemental  Un bilan mitigé au niveau du système de formation spécifique aux métiers du sport :  Selon l'évaluation réalisée par le secteur de tutelle, à l'exception de la mesure relative aux programmes de formation pour les athlètes de haut niveau, à travers l'adoption de parcours et de spécialisations « Sport et Études », dont les résultats ont varié selon les projets réalisés, le seul acquis réalisé dans ce domaine réside dans la création et le renouvellement des centres de formation des athlètes, une initiative qui n'était pas prévue par la stratégie nationale du sport. 4. Le quatrième levier : La problématique du financement (six axes) • Augmenter le volume de financement public alloué au sport et veiller à sa bonne gestion ; • Valoriser et renforcer les propriétés des infrastructures et des équipements sportifs gérés par le Ministère de la Jeunesse et des Sports ; • Développer le financement alloué par les entreprises aux organismes chargés du sport et aux athlètes de haut niveau ; • Établir un cadre incitatif pour les clubs sportifs, permettant notamment l'émergence de certains grands clubs au niveau continental ; • Créer un fonds de soutien au sport professionnel ; • Établir des partenariats entre les secteurs public et privé, dans le but de sensibiliser les citoyens aux avantages du sport pour la santé. Bilan du quatrième levier lié au financement selon le Conseil économique, social et environnemental  Financement insuffisant pour la mise en œuvre de la stratégie nationale du sport ;  Faiblesse dans la diversification des sources de financement pour le domaine du sport. 5. Le cinquième levier : La région comme moteur de la stratégie nationale du sport (cinq axes) • Créer des conseils régionaux du sport comprenant tous les acteurs au niveau régional, et encourager les collectivités territoriales à s'engager davantage dans la dynamique de développement du sport et de la pratique sportive au Maroc ; • Mettre en œuvre la stratégie nationale du sport sous forme de plans de développement régional du sport ; • Créer et qualifier des pôles intégrés d'excellence ; • Valoriser les qualifications naturelles des régions ; • Lancer un programme national pour développer et qualifier les infrastructures sportives, en partenariat avec les acteurs des secteurs public et privé. Bilan concernant le cinquième levier "La région comme moteur de la stratégie nationale du sport" selon le Conseil économique, social et environnemental Il était prévu que la stratégie nationale du sport soit mise en œuvre principalement au niveau régional. Cependant, à l'exception du lancement d'un programme national pour développer et qualifier les infrastructures sportives, les autres axes tracés dans la stratégie liée à la région n'ont pas été réalisés, ce qui est principalement dû à un manque de clarté dans les compétences de la région dans ce domaine et à l'absence d'un véritable transfert de compétences vers les services déconcentrés de l'État. La stratégie nationale a établi une vision politique très ambitieuse et a défini des leviers et des axes stratégiques clairs et appropriés qui restent d'actualité. Cependant, la mise en œuvre de cette stratégie n'a pas permis d'atteindre les objectifs fixés, et le sport n'occupe pas encore la place qui lui revient dans le cadre de la politique de développement du pays.

Le sport national(Marocain), où en sommes-nous des recommandations de la lettre royale (skhirat 2008) ? partie 3 20

Le sport national et l'urgence de la création de l'Agence/Conseil national du sport au Maroc Le Maroc est l'un des pays pionniers dans l'établissement des fondements d'un conseil supérieur du sport. En effet, un dahir royal portant création du Conseil national de la jeunesse et du sport a été publié au Bulletin officiel en 1971 (Dahir n° 1.70.235 du 22 Rabii II 1391 (16 juin 1971)). Ce dahir royal établit un Conseil national de la jeunesse et du sport, dont émane un Comité supérieur du sport. Le dahir a défini la composition, la fonction et les missions du Conseil, et a établi un règlement régissant son fonctionnement et ses activités. Malheureusement, le dahir royal et le Conseil supérieur sont restés lettre morte. https://www.maghress.com/alittihad/127033 En 2008, le diagnostic de la situation de la pratique sportive a révélé la faiblesse de cette pratique au sein de la population (un Marocain sur six pratique le sport de manière régulière, un faible nombre de sportifs licenciés (moins de 1% des Marocains possèdent une licence sportive), et le déclin continu des résultats des sportifs marocains de haut niveau. (Ministère de la jeunesse et du sport :la stratégie nationale du sport. Novembre 2008.) Face à cette situation, le débat national sur le sport a été organisé pour la deuxième fois, après plus de quatre décennies depuis le premier débat en 1965. Ce débat a eu lieu à Skhirat en octobre 2008, avec la participation de tous les acteurs concernés par le sport au Maroc, que ce soit au niveau national, régional ou local, des secteurs public et privé. Ce débat a abouti à l'adoption de la "Stratégie nationale du sport à l'horizon 2020". Le débat national sur le sport a été l'occasion de réaliser un diagnostic de la situation du sport au Maroc, de formuler une vision dans ce domaine et de définir une feuille de route pour sa mise en œuvre. Sous la supervision directe de la Ministre de la Jeunesse et des Sports, une équipe de travail composée de représentants du Ministère de la Jeunesse et des Sports, du Ministère de l'Intérieur, du Comité national olympique marocain, d'institutions de tutelle, d'universitaires et d'experts dans le domaine du sport, a travaillé sur l'élaboration de la stratégie nationale du sport, en s'appuyant sur un diagnostic détaillé. Ce débat a été marqué par le message royal adressé aux participants, qui a mis en lumière les dysfonctionnements qui affectent le paysage sportif, au niveau de la gouvernance, des infrastructures, du financement et de la formation, et a défini les principes fondamentaux sur lesquels doit reposer la stratégie souhaitée. Plus de 11 ans après l'adoption de la stratégie nationale du sport, le Ministère de la Jeunesse et des Sports reconnaît que seule une faible proportion des mesures prévues dans le cadre de cette stratégie a été mise en œuvre, et que le sport de masse et le sport de compétition souffrent toujours des mêmes problèmes. Rappel des leviers de mise en œuvre de la stratégie nationale du sport et des évaluations du Conseil économique, social et environnemental Pour répondre à l'ensemble des ambitions énoncées dans la vision 2020, cinq leviers principaux ont été identifiés pour la mise en œuvre de la stratégie nationale du sport : 1. Le premier levier concerne la promotion du sport et de la pratique sportive, et comprend six axes : • Développer la pratique du sport et de l'éducation physique dans le cadre des efforts nationaux pour réaliser l'intégration sociale. • Renforcer la diplomatie sportive marocaine. • Mettre en place un programme pour lutter contre les violences dans les stades. • Développer le patrimoine sportif national. • Assurer la coopération entre le Ministère de la Jeunesse et des Sports et le Ministère de l'Éducation nationale. • Impliquer les médias dans le soutien au développement du sport. Bilan du premier levier selon le Conseil économique, social et environnemental :  Évaluation quantitative : Selon le rapport du Ministère de la Jeunesse et des Sports de 2017, les objectifs fixés dans la stratégie n'ont pas été atteints, et aucun progrès notable n'a été réalisé sur les six axes mentionnés  Évaluation qualitative : En raison de l'absence d'un système d'information intégré et de données statistiques précises sur les actions et les réalisations de certaines fédérations sportives, l'évaluation numérique manque de précision et ne reflète pas fidèlement la réalité. 2. Le deuxième levier : Moderniser le système de gouvernance (comprend huit axes) • Redéfinir les rôles et les responsabilités dévolus aux organismes chargés du sport ; • Adapter la structure organisationnelle du Ministère de la Jeunesse et des Sports à la stratégie adoptée, en renforçant ses compétences ; • Créer une cellule pour suivre la préparation des athlètes pour les Jeux Olympiques ; • Adapter et mettre à jour le cadre juridique actuel régissant le sport au Maroc, afin de suivre les développements dans ce domaine, notamment en ce qui concerne la professionnalisation ; • Assurer l'accès équitable des femmes aux postes de responsabilité au sein des organismes chargés du sport ; • Former un comité de pilotage pour la stratégie nationale du sport au niveau national ; • Créer un observatoire national du sport ; • Renforcer l'interaction entre les organismes chargés du sport et encourager leur organisation en réseaux. Bilan du deuxième levier lié à la modernisation des mécanismes de gouvernance selon le Conseil économique, social et environnemental  Des efforts ont été déployés pour moderniser le cadre législatif et réglementaire du sport, mais sans les achever complètement.  Il est nécessaire de renforcer les efforts pour redéfinir les rôles et les responsabilités dans le secteur sportif.  Les instances de pilotage et de supervision attendues n'ont pas été créées, ce qui reflète des lacunes dans la mise en œuvre de certaines composantes essentielles de la modernisation de la gouvernance.

Le sport national(Marocain), où en sommes-nous des recommandations de la lettre royale (skhirat 2008) ? part 2 20

Unifier le concept de sujet de discussion (le sport et la pratique sportive) Suffit-il que je transpire pour dire que je pratique le sport ? Le fait d'aller à mon travail quotidiennement à pied fait-il de moi un pratiquant de sport ? Lorsque je fais des tâches ménagères, je respire difficilement : puis-je considérer que je pratique du sport ? En essayant de répondre à ces questions, nous nous retrouvons obligés de répondre par une autre question : qu'est-ce que nous entendons par sport ? Peut-être que l'une des raisons qui m'ont poussé à écrire sur ce sujet est ma tentative de clarifier les termes liés au concept de sport. Nous allons essayer de clarifier cela en nous basant sur le rapport n° 2019/26 du Conseil économique, social et environnemental concernant l'évaluation de la mise en œuvre de la stratégie nationale du sport à l'horizon 2020. 1. Le sport Le terme "sport" implique une multiplicité de significations. Selon la Charte européenne du sport adoptée à Lisbonne en 2007, le sport est défini comme "toutes formes d'activités physiques et sportives qui visent, soit à travers une participation organisée ou non organisée, à améliorer la condition physique et la santé mentale ou à renforcer les relations sociales, ou à atteindre des résultats dans le cadre de compétitions à tous les niveaux". 2. Les pratiques sportives Le terme "sport" englobe quatre formes différentes de pratiques sportives : - Le sport de loisir ou le sport pour tous : il s'agit d'une pratique sportive de masse qui met l'accent sur l'aspect non compétitif de l'activité sportive, mais sans exclure une certaine volonté de réaliser une performance ou de vivre une expérience de compétition. Ce type d'activité sportive est caractérisé par son aspect ludique et récréatif, et il est considéré comme un domaine où se concrétisent les valeurs de solidarité, de compétition et de soutien mutuel, loin de toute classification par niveau. La pratique de ce type d'activités sportives se caractérise par le fait qu'elle est soit non réglementée, soit insuffisamment réglementée, soit soumise à une réglementation et à un arbitrage subjectif. - L'éducation physique et sportive : e Elle est dispensée principalement à l'école pour promouvoir le développement de l'enfant tant sur le plan mental que physique. Dans ce contexte, la pratique d'activités sportives, avec les valeurs qu'elle véhicule, est une fin en soi, indépendamment des résultats obtenus. En effet, l'éducation physique et sportive est un levier de transmission de valeurs et un outil d'éducation à la citoyenneté, permettant aux citoyens, dès leur jeune âge et sans aucune discrimination, de développer un ensemble de compétences et de comportements qui garantissent leur équilibre et leur imprégnation des valeurs de la vie en société. - Le sport de compétition : Il peut être défini comme une activité sportive qui repose sur la recherche de résultats et la réalisation de performances. Le sport de compétition se pratique dans un cadre régi par des règles clairement définies et dépasse le cadre du simple plaisir et du divertissement. - Le sport d'élite : Il représente le niveau le plus élevé du sport de compétition, également connu sous le nom de sport de haut niveau, et nécessite la capacité de participer à des compétitions organisées au niveau national, régional ou international. Si ces trois formes de niveaux de pratique sportive sont distinctes, elles restent néanmoins interconnectées. En effet, le développement du sport de compétition et du sport d'élite qui répondent aux critères d'efficacité et d'excellence ne peut se faire correctement que sur la base d'une large base de sportifs ayant reçu une bonne éducation physique et sportive ou pratiquant une activité sportive au sein de la catégorie "sport de masse", à condition de jeter des ponts entre ces différentes formes de pratique sportive. Et pour jeter ces ponts et rechercher la cohérence et l'interconnexion entre les différents intervenants dans le domaine sportif, il y a toujours eu un manque de mécanisme d'institutionnalisation pour garantir l'intégration et la coordination entre les différents intervenants.
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Le sport national(Marocain), où en sommes-nous des recommandations de la lettre royale (skhirat 2008) ? part 1 20

Nous vivons un phénomène étrange et beau après chaque participation sportive marocaine continentale ou internationale, en particulier les cycles de championnats du monde et les cycles de Jeux olympiques, où la majorité des Marocains se transforment en analystes sportifs, techniciens sportifs, analystes sociaux, psychologues, médecins sportifs et spécialistes de toutes les sciences liées au sport. Il y en a qui se considèrent meilleurs que tel joueur ou qui connaissent des joueurs meilleurs que lui, et qui pensent qu'ils sont meilleurs techniquement et tactiquement que tel entraîneur et meilleurs gestionnaires que tel responsable. Et le beau dans ces moments, après chaque manifestation sportive mondiale ou continentale ou cycle olympique, c'est l'unité du sujet entre les Marocains. On les voit discuter des raisons de la victoire et des raisons de la défaite autour de la table à manger à la maison entre partisans et opposants, entre les enfants et les parents, et dans les cafés et les bars entre les clients et les serveurs. Le vendeur de cigarettes à crédit et le cireur de chaussures qui passe entre les clients de temps en temps interviennent dans la discussion en faisant un commentaire ou en confirmant une proposition. Dans les bureaux de travail, entre collègues de travail, la hiérarchie administrative disparaît parfois et certains contestent l'analyse de leur directeur ou de leur supérieur hiérarchique, et le plus souvent sans porter atteinte à l'autorité de la direction. Dans les marchés, entre les clients et les vendeurs, et tous ceux qui écoutent la conversation, même si les interlocuteurs ne se connaissent pas, ils sont tous réunis et unis par le sujet des résultats des équipes nationales et se posent des questions et proposent des solutions. C'est une façon de s'exprimer sur l'appartenance à la patrie bien-aimée. Lorsqu'on écoute attentivement les discussions qui se propagent ici et là sur les résultats sportifs des équipes nationales (surtout si elles sont désastreuses, ce qui est la caractéristique des dernières années), il apparaît clairement que chaque intervenant a ses propres références à travers lesquelles il discute des sujets liés au sport. Certains attribuent la faiblesse des résultats à l'inefficacité du président de la fédération sportive, d'autres à l'absence de transparence dans la sélection des éléments des équipes nationales par les directeurs techniques et les entraîneurs, et d'autres encore à l'absence d'espaces verts et de loisirs dans les quartiers. Certains lient les défaites à l'incapacité de l'enseignant d'éducation physique et sportive à accomplir ses tâches. Toutes ces analyses sont logiques du point de vue de leurs auteurs. Et je me rappelle ce qui a été mentionné dans la lettre royale à nouveau concernant le domaine sportif dans notre pays : "Ce qui complique encore plus les choses, c'est que la méthode d'organisation de la pratique sportive dans notre pays repose sur l'intervention de nombreux acteurs sans coordination entre eux... et le pire, c'est que la détermination des responsabilités n'est souvent pas claire." (Lettre royale aux participants au débat national sur le sport à Skhirat le 24 octobre 2008). Les Marocains sont un peuple passionné de sport, d'informations sportives et de discussions sur le sport, de classements des équipes à l'intérieur et à l'échelle internationale, et de transferts de joueurs et d'entraîneurs... Bien que nous ne soyons pas une nation sportive selon les statistiques du ministère de la Jeunesse et des Sports en 2008. La "stratégie nationale du sport" indique que le nombre de pratiquants réguliers d'activités sportives ne dépasse pas 13 % de la population, et que seuls 2,8 % de la population possèdent une licence sportive. Nous sommes une nation passionnée de sport, mobilisée pour soutenir et encourager ses champions, et fière de ses réalisations et du drapeau marocain flottant dans les rencontres internationales (Lettre royale aux participants au débat national sur le sport à Skhirat le 24 octobre 2008).
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Emportée par le souffle 29

Ô Toi l’Univers qui donnes quand je demande et bien plus encore quand je ne dis rien Toi qui entends les soupirs avant les mots et lis les prières écrites dans mes silences Ô Toi mon Amour source profonde de ma foi tu es ce feu doux qui brûle en mon âme sans jamais me consumer Je viens à Toi mains ouvertes et même quand elles restent vides mon cœur sait qu’elles sont pleines de ce que je ne saisis pas encore Ô Toi Espoir qui habites mes rêves fil invisible entre mes désirs et leur heure je ne cesse de te parler et tant que je vis je te parlerai encore Je te demande non par manque mais par confiance car j’ai vu ta générosité même dans les détours Car même tes silences ont la saveur de la lumière et le souffle de la sagesse Ô Toi mon Refuge sacré je marche avec Toi les yeux parfois pleins de larmes mais le cœur toujours en quête de clarté Ô Toi le Seul et l’Unique guide-moi dans mes pas sur le sentier de la paix

Smara: L'attaque surprise du Polisario dans un contexte de tensions internes algériennes... 54

L’attaque récente du Polisario contre Smara, au Sahara marocain, s’inscrit dans un contexte de profondes divisions au sein de la hiérarchie militaire algérienne, qui influencent directement la politique de l’État algérien. Ces tensions internes, marquées par des rivalités stratégiques, se répercutent sur la stratégie algéro-polisarienne face au Maroc. Cette offensive, ciblant notamment une base de la MINURSO et le petit aéroport de Smara, traduit une volonté de certains secteurs de l’armée algérienne, soutenant le Polisario, de défier la communauté internationale et de contrer la pression diplomatique américaine, notamment le projet de loi au Congrès visant à classer le Polisario comme organisation terroriste. Ce geste reflète aussi sans doute un désaccord au sein de l’alliance algéro-polisarienne, exacerbée par la demande du chef d’état-major algérien, Said Chengriha, de restituer les armes iraniennes fournies au Polisario, signe d’un changement probable de cap sous pression internationale. Le Polisario, dépendant des autorités algériennes pour ses actions, illustre par cette attaque les fractures dans la hiérarchie militaire algérienne. Plusieurs courants s’opposent : certains prônent un rapprochement avec la France, d’autres maintiennent la relation historique avec la Russie, tandis que d’autres encore cherchent à ménager les États-Unis. Ces divergences sont amplifiées par les enjeux géopolitiques régionaux, notamment la guerre en Ukraine, et par le rapprochement du Maroc avec les pays du Sahel, qui exaspère certains membres de l’état-major. Par ailleurs, la concentration des pouvoirs militaires, politiques, économiques et diplomatiques entre les mains du général Chengriha alimente les tensions avec la présidence civile. Le président Tebboune, bien que formellement chef de l’État, voit son autorité contestée, comme l’a montré la rencontre privée avec Emmanuel Macron, tenue sans consultation préalable de l’état-major, provoquant un refroidissement des relations au sommet avant que le ‘président’ ne soit recadré. Ces conflits internes influencent directement la gestion du dossier du Sahara. L’attaque du Polisario apparaît comme une expression des luttes de pouvoir : certains officiers favorisent une posture agressive pour préserver leur influence, tandis que d’autres privilégient la prudence face aux risques d’isolement diplomatique et de sanctions. L’intégration croissante des militaires dans l’administration civile, renforcée par un récent décret présidentiel, illustre la volonté de l’état-major de contrôler tous les leviers du pouvoir, accentuant la politisation de l’armée et les tensions internes. Enfin, le fait que l’attaque n’ait pas atteint ses objectifs majeurs, semble délibéré, constituant une sorte de « signature » avec des roquettes iraniennes. Ce geste peut aussi être perçu comme un signe de désespoir d’un mouvement diplomatiquement isolé et un indicateur des divisions au sommet militaire, certains cherchant à montrer qu’un changement de pouvoir pourrait ouvrir d’autres options régionales. Cette opération, loin d’être unanime, fragilise la position d’Alger et renforce les arguments de figures comme Joe Wilson et Jimmy Panetta. Soulignant que les grandes décisions nationales s’inscrivent dans un contexte de rivalités internes au sein de l’institution militaire, pilier du pouvoir en Algérie, personne ne peut croire que la décision de lancer des roquettes contre le Maroc ait été prise dans un conclave unanime.

LES EXAMENS DU BACCALAUREAT !! SONT-ILS UNE FATALITE ??(partie 3) 82

PEUT-ON PREVOIR LES EXAMENS DU BACCALAUREAT AUTREMENT ? Étant donné le coût financier et émotionnel élevé, les familles sont la seule partie qui supporte ces dépenses sans compensation. Souvent, les familles discutent entre elles de ce coût financier et émotionnel. Cette discussion nous pousse, en tant que parents, à nous demander si cet examen, sous sa forme actuelle, est inévitable ou s'il existe d'autres formes qui pourraient conduire à des résultats similaires Y’A-T-IL DES SYSTEMES SCOLAIRES QUI N'ONT PAS D'EXAMENS DE BACCALAUREAT Bien entendu, les responsables centraux au niveau du ministère de tutelle, ont dû débattre ce sujet, je le mets au-devant de la scène pour inciter la société civile à s’impliquer à discuter le sujet. Finlande : Le système scolaire finlandais est connu pour son approche flexible et centrée sur l'élève. Les élèves finlandais ne passent pas d'examen national à la fin de leurs études secondaires. Au lieu de cela, les écoles évaluent les élèves en fonction de leurs performances tout au long de l'année. Danemark : Les élèves danois passent un examen à la fin de leurs études secondaires, mais il n'est pas aussi central que le baccalauréat au Maroc. L'examen est plus flexible et permet aux élèves de choisir les matières qu'ils souhaitent étudier. Suède : Les élèves suédois passent un examen national à la fin de leurs études secondaires, mais il est plus axé sur les compétences et les connaissances que sur les notes. Les élèves sont également évalués en fonction de leurs projets et de leurs travaux pratiques. Nouvelle-Zélande : Le système scolaire néo-zélandais est basé sur un système de crédits et de qualifications. Les élèves peuvent choisir les matières qu'ils souhaitent étudier et passer des examens pour obtenir des crédits. Il n'y a pas d'examen national unique comme le baccalauréat. Écosse : Les élèves écossais passent des examens nationaux à la fin de leurs études secondaires, mais ils sont plus flexibles et permettent aux élèves de choisir les matières qu'ils souhaitent étudier. Les examens sont également axés sur les compétences et les connaissances. Comme mentionné précédemment, poser ces questions sur la forme que prennent les examens du baccalauréat et leurs impacts sur les personnes directement concernées est l'occasion de dire que la forme actuelle n'est pas un destin inéluctable, mais plutôt un choix basé sur des fondements solides. Cependant, discuter de nouvelles formes qui pourraient être meilleures que l'actuelle reste soumis à un débat sociétal et à une décision prise par les spécialistes compétents.

LES EXAMENS DU BACCALAUREAT !! SONT-ILS UNE FATALITE ??(partie 2) 85

Les académies régionales de l'éducation et de la formation et leurs services extérieurs : Pendant la période des examens, vous ne pouvez pas parler dans les halls des académies régionales et de leurs services extérieurs d'autre chose que des examens, et vous ne pouvez pas tenir de réunions avec les responsables sur des sujets autres que les examens, non pas parce qu'ils refusent, mais parce que la plupart des responsables sont en tournée aux centres d'examen pendant la passation, tandis qu'avant les examens, tout le monde est occupé à déterminer les centres qui doivent répondre à certaines conditions et à répartir les candidats sur les centres qui sont soumis à certains critères, et à déterminer les ressources humaines nécessaires et à préparer les nominations et les affectations et les convocations et à ajuster le budget nécessaire pour ces opérations, y compris l'impression et la numérotation des salles, etc. Et il reste en dernier lieu la crainte des taux de réussite, qui sont publiés par l'administration centrale sous forme de pourcentages de réussite par région et de leur classement selon ces pourcentages, ce qui est un coup dur porté à la démocratie et à l'égalité des chances lorsqu'on compare les taux de réussite d'une académie qui abrite le tiers des candidats avec 16 directions provinciales à des académies qui ont 2 ou 3 directions provinciales, et lorsqu'on compare les résultats des élèves d'établissements d'enseignement dans un environnement semi-rural où les centres de langues et les établissements qui s'occupent du soutien et de la préparation aux examens sont absents, avec les taux de réussite des établissements dans l'environnement urbain qui bénéficient de la présence de centres de langues et d'établissements qui se sont spécialisés dans les heures supplémentaires et la préparation aux examens... Certains établissements, en particulier les privés, qui affichent le pourcentage de réussite de leurs élèves comme label de qualité. Directions provinciales et établissements scolaires : En plus des tâches qui leur sont confiées, les directions provinciales et les établissements scolaires sont responsables de la préparation des conditions appropriées pour passer les examens et de contrôler les heures de début et de fin des examens, de collecter les sujets et de les répartir selon les filières et les matières, de contrôler l'absence et la présence, de surveiller et de contrôler les tentatives de triche, de désigner les surveillants, de préparer les salles et de les numéroter, etc. De nombreuses opérations. Les établissements scolaires et les directions provinciales restent sensibles au maintien de leurs responsables lors de l'annonce des taux de réussite et du nombre de mentions obtenues par leurs élèves (les résultats du suivi des taux de progression dans la réalisation des indicateurs des écoles pionnières et la chute de certains directeurs provinciaux aux couleurs rouges et orange n’est pas encore oublies). Selon les statistiques fournies par le ministère, pendant au moins une semaine, les cours ont été suspendus dans 1995 établissements scolaires à différents niveaux (centres d'examen). En outre, environ 50 000 enseignants n'ont pas rejoint leurs établissements (chargés de faire passer les examens), auxquels s'ajoutent 43 000 autres qui seront chargés de corriger les examens. (Les écoles pionnières ne sont pas concernées par ces mesures) Familles des candidats : Nous avons tous probablement vécu cette expérience d'être père ou mère d'un candidat aux examens du baccalauréat (session nationale et avant cela, session régionale des examens de la première année du baccalauréat), et nous nous souvenons tous de ce que nous avons enduré pendant les deux années du baccalauréat (en particulier les mères. Et c'est peut-être un sujet à analyser par nos sociologues : pourquoi les mères ?). Nous perdons notre boussole avec nos enfants à l'apogée de leur adolescence et des changements hormonaux, physiques et intellectuels qu'elle implique. Nous perdons la boussole et devenons otages de nos fils et filles et nous nous soumettons à des caprices que nous refusons parfois dans des circonstances normales pour ne pas perturber les préparatifs des enfants pour l'échéance nationale. Les élèves à cet âge ne peuvent pas déterminer le niveau socioculturel de leur famille, et certaines familles inscrivent leurs enfants pendant les deux années du baccalauréat dans des centres de langues, des établissements de soutien et des enseignants qui se sont spécialisés dans les cours de soutien et d'heures supplémentaires, avec les charges supplémentaires qui en découlent, qui dépassent parfois les deux tiers du salaire des parents, en plus de se soumettre à certaines lubies des candidats qui profitent de cette circonstance pour passer la nuit chez leurs amis et amies sous prétexte de révision et de préparation aux examens, avec tous les dérapages possibles de tels comportements, qui sont dans certaines familles dans des circonstances normales impossibles et interdites, mais l'investissement pour une moyenne qui garantit l'accès à des écoles classées annule presque toutes les interdictions. J'ajoute peut-être certaines pratiques de certaines familles qui ne voient pas d'un bon œil l'absence d’appels téléphoniques de la part de tous les membres de la famille pour s'assurer de l'état de leur fils ou fille qui passera l'examen, et cette opération peut aller jusqu'à la rupture des relations diplomatiques et des liens familiaux en cas de réussite du fils ou de la fille et de l'absence d’appels téléphoniques de la part des membres de la famille proches et éloignés pour féliciter cette réussite. Les candidats : La période de passage de l'examen du baccalauréat est probablement l'une des plus difficiles pour les élèves. Les candidats ressentent une grande responsabilité envers eux-mêmes et leur famille. Les parents placent souvent des attentes élevées sur leurs enfants, ce qui accroît la pression sur eux. Cela peut générer une grande anxiété et une peur de l'échec ou d'obtenir un score insuffisant. Plus l'échéance approche, plus les élèves se sentent pressés par le temps et ont l'impression qu'il ne leur reste pas suffisamment de temps pour se préparer correctement. Cette anxiété peut avoir des conséquences négatives sur les résultats de l'examen et sur les relations avec leur famille et leurs amis. C'est pourquoi le soutien psychologique des parents est crucial, en particulier si l'élève n'obtient pas les résultats escomptés.
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LES EXAMENS DU BACCALAUREAT !! SONT-ILS UNE FATALITE ??( partie 1) 82

LES EXAMENS DU BACCALAURÉAT !! SONT-ILS UNE FATALITÉ ?? (partie 1) Chaque année à la même période, presque toutes les familles, tous les cadres du ministère de l'Éducation nationale du préscolaire et des Sports, les collectivités locales, la Gendarmerie royale, la Sûreté nationale, les chioukhs, les mkadmines, les réseaux sociaux, bref, tout ce qui bouge, n’ont qu’un mot d’ordre : les examens du baccalauréat. DES SCÈNES QUI SE RÉPÈTENT La même scène se reproduit chaque année, des mères qui attendent anxieusement près des portes, les yeux rivés sur les entrées, le cœur battant, tandis que leurs enfants sont en cours d'examen. Chaque mère espère que son enfant sortira de la salle d'examen avec un sentiment de satisfaction et de réussite (pourquoi les mères ? un sujet digne d’étude sociologique. (Un grand salut à toutes les mères.) La même scène se reproduit chaque année, des micro trottoirs à la recherche du buzz (pour ne pas dire des journaliste) qui accueillent les premiers sortants, qui sont dans la majorité des cas ceux qui n’avaient pas de réponses aux questions posées et qui n’ont pas réussis à détourner la vigilance des surveillants des salles d’examen (pour au moins éviter la note éliminatoire), et qui malgré leurs âges (mineurs dans la majorité) sont interceptés par des questions de sketchs qui tombent à plat et s'emparent de déclarations des adolescent, dans des moments de tension et de faiblesse psychologique, et diffusent intentionnellement des extraits contenant des menaces, des propos irresponsables et des moqueries envers l'examen et l'école, dans le but de créer un buzz et de susciter l'excitation, même en détruisant la sacralité et la dignité de l’école, de l'institution éducative, et à Cela porte aussi atteinte à la dignité de l'élève marocain et contribue à propager une image stéréotypée qui nuit à la jeunesse et sape la confiance dans le système scolaire public. (N’est-ce pas là un détournement de mineurs, un abus de confiance, ça doit être interdit par la loi ?) La même scène se reproduit chaque année, le ministère de tutelle qui déclare les dispositions prises pour lutter contre les fraudes par la mise en œuvre des dispositions de la loi nᵒ 02.13 relative à la répression de la triche aux examens. La loi a été promulguée en 2016, prévoyant des sanctions pénales allant de 6 mois à 5 ans d'emprisonnement et des amendes pouvant atteindre 10 000 dirhams, ainsi que des sanctions disciplinaires au sein des centres d'examen. (La fraude persiste et résiste à tous les efforts de lutte) Les résultats du baccalauréat 2024 indiquent que seulement 4 500 cas de fraude ont été enregistrés.) La même scène se reproduit chaque année : une augmentation des campagnes de marketing sur quelques réseaux sociaux pour des outils technologiques avancés, des dispositifs électroniques sophistiqués qui aident à tricher au baccalauréat. Nous pensons que Cette recrudescence de la triche est souvent liée à la forte pression que subissent certains élèves, poussés par des attentes familiales élevées et un système éducatif parfois jugé rigide. Pour beaucoup d’entre eux, le baccalauréat représente une étape cruciale, un « ticket d’entrée » à l'université et un avenir meilleur. LE COUT IMMATÉRIEL DES EXAMENS DU BACCALAURÉAT. Pour ceux qui s'intéressent au coût financier des examens du baccalauréat, en particulier en ce qui concerne certains responsables de ces examens, vous pouvez consulter la lettre n° 24/3887 du 5 novembre 2024. Nous aborderons dans ce paragraphe l'impact de l'organisation et de la passation des examens du baccalauréat sous sa forme actuelle sur certains acteurs directs de ces examens. Le ministère de tutelle : Lors de la préparation des examens (à caractère national) en général et des examens du baccalauréat en particulier (examen national), le Centre national des examens et ses cadres deviennent une ruche qui ne distingue pas entre le jour et la nuit. Un travail acharné et des degrés élevés de vigilance et de préparation, des cellules et des commissions, des réunions et une répartition des tâches, des salles numérotées et affectées aux différentes matières concernées par l'examen. Tout cela se déroule quelques jours avant les examens. Le niveau de préparation est à son apogée pendant les jours de passation des examens, des jours qui font du centre un lieu de retraite pour ces commissions, où ils coupent leur lien avec le monde extérieur, dorment, se réveillent, mangent, boivent et se lavent au centre qui veille à fournir toutes les conditions appropriées pour ce grand chantier, avec tout ce que cela nécessite en termes de logistique, d'organisation et de coordination, et tout ce que cela implique en termes d'effort et de pression psychologique et de peur de commettre des erreurs de frappes , de grammaire ou de connaissance dans les sujets ou de survenir des problèmes imprévus dont le Centre national des examens est innocent, car c'est la responsabilité des commissions spécialisées (salutations aux cadres expérimentés des fonctionnaires du centre et aux inspecteurs et enseignants membres des commissions) qui ont veillé à préparer 597 sujets d'examen pour les deux sessions ordinaire et de rattrapage (en plus des éléments de réponse à ces sujets et de la préparation de sujets de réserve et d'éléments de réponse). Selon le communiqué de presse du ministère en date du 29 mai 2025, le nombre de candidats à la session ordinaire de mai 2025 du baccalauréat a atteint 495 395 candidats, répartis sur 1 995 centres d'examen, avec un observateur et un chef de centre et une équipe de travail pour chaque centre, et la mobilisation de 50 600 enseignants pour veiller à la passation des examens, en plus de 43 000 correcteurs pour les matières de l'examen.
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Rabat : conférence sur les droits humains dans le sport 107

Le Conseil de l'Europe, en collaboration avec le Ministère de l’Enseignement Préscolaire et des Sports, et avec l’appui de l’ambassade de Suisse auprès du Royaume, a organisé à Rabat les 23 et 24 juin derniers une conférence consacrée aux Droits Humains dans le Sport. Ont été conviés l'ensemble des départements et administrations concernés, le mouvement sportif national, ainsi que des chercheurs spécialisés dans le domaine. Ce choix de date n’est pas fortuit : nous sommes à quelques mois de la Coupe d'Afrique des Nations 2025, et quelques années de la Coupe du Monde de football que co-organiseront le Maroc, l’Espagne et le Portugal. Ces événements sportifs majeurs imposent au Royaume de renforcer et de mettre à jour son cadre juridique et institutionnel en matière de droits humains dans le sport. Pour le Conseil de l’Europe, le sport n’est pas seulement une activité physique et sociale essentielle, c'est aussi un vecteur fondamental des droits humains, incarnant des valeurs telles que le respect, la non-discrimination, la solidarité et la justice. Pour protéger et promouvoir ces droits, il s’appuie sur plusieurs conventions clés: la Convention de Macolin, celle sur le dopage et celle de Saint-Denis. Ces instruments juridiques constituent la pierre angulaire de son engagement pour un sport éthique, sûr et inclusif. Le Maroc a signé la Convention de Macolin. Elle est en attente de ratification. Il a également adhéré aux dispositions de la Convention sur le dopage, mais demeure observateur pour ce qui est de la Convention de Saint-Denis. La conférence a permis donc d’aborder ces différents cadres juridiques, de les expliciter davantage mais également de faire le point sur les avancées du Royaume dans ces domaines. Après la partie officielle et les interventions des départements du Ministère de l'Education Nationale du Préscolaire et des Sports, du Ministère de la Justice, du Ministère Public, celle du représentant de la Fédération Royale Marocaine de football, de l'ambassadeur de Suisse à Rabat et celle de la Cheffe du Bureau du Conseil de l'Europe à Rabat, plusieurs experts se sont succédé pour expliciter davantage la thématique: Pr. Younes Lazrak Hassouni pour ce qui est du cadre juridique marocain relatif aux droits humains dans le sport. Dr Fatima Abouali, présidente de l’Agence Marocaine Antidopage a parlé de l’engagement de l'AMAD pour le respect des droits humains. La Convention sur le dopage de 1989, complétée en 2002, cherche à préserver la santé et l’équité sportive en éradiquant le dopage, considéré comme une violation de l’éthique sportive et une menace pour la santé des sportifs. Elle soutient le droit fondamental à un sport sain, équitable, garantissant la dignité des pratiquants. M. Younes El Mechrafi, Directeur Général de la Marocaine des Jeux et des Sports, a traité de la lutte contre le développement des paris illégaux au vu de la Convention Macolin, adoptée en 2014 et visant à renforcer la coordination nationale et la coopération internationale pour prévenir et combattre la manipulation des compétitions sportives, qu’elle soit liée à des activités criminelles ou aux paris sportifs. Elle protège l’intégrité du sport, garantissant un environnement équitable pour athlètes et spectateurs, un aspect essentiel des droits humains dans le sport. Les interventions marocaines ont été suivies par celles des experts du Conseil de l’Europe : Mme Elena Caser, de la Division Sports, a exposé les axes prioritaires du Conseil pour la préservation de l’intégrité du sport. M. Nicolas Sayde a détaillé la mise en œuvre de la Convention de Macolin pour lutter contre la manipulation des compétitions sportives, recourant à des exemples concrets. Mme Marie Françoise Glatz, secrétaire de la Convention de Saint-Denis, a présenté les principes et normes de cette convention, soulignant son approche intégrée et pluri-institutionnelle pour la gestion sécurisée des manifestations sportives. M. Paulo Gomes, chef de l’Unité de la Convention, a insisté sur la valeur ajoutée de cette convention pour le Maroc, notamment en termes de cadre juridique renforcé et de sécurisation des grands événements sportifs à venir. L'Objectif était clair : convaincre le Maroc à adhérer pleinement à la Convention de Saint-Denis. Cette convention est à ce jour le seul instrument international contraignant qui établit une approche intégrée pour assurer la sécurité, la sûreté et la qualité des services lors des manifestations sportives. Elle favorise une coopération étroite entre acteurs publics, privés et supporters pour créer des événements sportifs accueillants, sûrs et respectueux des droits humains, notamment en matière de lutte contre la violence, contre le racisme et la discrimination. Cette dernière convention a suscité de nombreux débats, notamment parmi les représentants du Ministère de la Justice, du Ministère Public et de la Délégation Générale de la Sûreté Nationale, d’autant plus que le Maroc prépare actuellement son arsenal juridique pour l’accueil de la CAN et de la Coupe du Monde, conformément aux exigences des différents cahiers des charges. Au-delà des conventions internationales, le Maroc est l’un des rares pays au monde à avoir inscrit le sport et l’activité physique dans sa Constitution. Il en fait un droit pour le citoyen et une obligation pour l'Etat. L’activité physique constitue le premier pilier de tout système de santé global, tant physique que mental. Le sport, quant à lui, joue un rôle crucial par ses dimensions ludiques, sociales, politiques et géopolitiques. C’est également un secteur économique important, contribuant significativement au PIB, directement ou indirectement. Le Royaume dispose d’un cadre normatif solide: La loi n° 30-09 relative à l’éducation physique et aux sports, la loi n° 84-12 relative à l’organisation des activités sportives, la loi n° 09-09 contre la violence dans les stades et la loi n° 97-12 pour la lutte antidopage, encadrant contrôles et sanctions. Ces lois sont complétées par le décret n° 2-10-628 de 2011 relatif à la loi 30-09. Ce dispositif assez complet entend faire du sport un espace de respect, d’équité et de solidarité, en phase avec les valeurs universelles des droits humains. La bonne organisation des manifestations sportives, la lutte contre le dopage et la lutte contre la violence forment un triptyque fondamental garantissant l’intégrité, la santé, la sécurité et le respect des droits fondamentaux dans le sport. Cette vision intégrée place le sport au cœur des politiques publiques de promotion des droits humains, en en faisant un levier puissant pour une société plus juste, inclusive et solidaire. La tenue de cette conférence à Rabat confirme la volonté du Royaume de se conformer aux normes internationales les plus exigeantes dans ce domaine, et témoigne de son ouverture à la coopération avec ses partenaires, notamment l’Union Européenne et ses instances dédiées.

Neutralité ambiguë de la Mauritanie sur le conflit du Sahara occidental 168

Le Ministre mauritanien de la Culture, des Arts, de la Communication et des Relations avec le Parlement, Porte-parole du Gouvernement, El Houssein Ould Meddou, s'est récemment exprimé sur France 24 au sujet de la position de la Mauritanie concernant le conflit dit du Sahara occidental. Visiblement mal à l’aise, au point de donner l’impression d’être surpris par la question du journaliste, il semblait balbutier en affirmant que la Mauritanie adopte une politique de neutralité, tout en avançant un concept nouveau : celui de « neutralité positive et active » dans ce dossier. Très maladroitement, il résuma la question à une affaire entre le Maroc et ce qu’il appela « le Sahara », sans préciser de qui il s’agit véritablement. Il s’enlisa davantage lorsqu’il affirma que son pays ne se limite pas à une posture passive, mais est engagé dans une volonté sincère de contribuer à une solution politique équitable, au service de la stabilité régionale et des intérêts de toutes les parties impliquées. Là encore, aucune précision sur ce que, selon lui, sont ces parties impliquées. Inclut-il son propre pays ou non ? On n’est pas loin de la contradiction avec ses premières affirmations. Selon le Ministre, cette neutralité se traduit notamment par la disposition de la Mauritanie à jouer un rôle central dans la facilitation du dialogue entre les acteurs du conflit, en favorisant un climat de confiance et en dépassant le blocage politique. Il semblait cependant ne pas avoir lu attentivement les résolutions du Conseil de sécurité depuis 2007. Le ministre a montré davantage d’agacement lorsque le journaliste l’a interrogé sur la fermeture de Lebriga, poste-frontière entre la Mauritanie et l’Algérie. Il donna l’impression de ne pas être au courant de cette fermeture, ce qui est étonnant, alors que cette décision avait suscité une grande controverse et des réactions virulentes des séparatistes à l’égard de son propre pays et de son gouvernement. Après quelques hésitations, il enchaîna avec beaucoup d’amateurisme en affirmant que, concernant la sécurité, la décision récente de la Mauritanie de fermer le passage de Lebriga, à la frontière avec l’Algérie, est une mesure prise pour des raisons de sécurité intérieure, visant à contrôler les passages et à protéger la souveraineté nationale. Son effort pour se rattraper l’enlisa davantage. Pour lui, cette décision n’a aucune portée politique et ne cible aucune partie en particulier, mais répond à une démarche étatique visant à sécuriser les frontières. Étonnant. Le ministre mauritanien a donc expressément réduit le conflit dit du Sahara occidental à une simple affaire entre le Maroc et ce qu’il appela « le Sahara ». Mesurait-il à ce moment-là les répercussions politiques sensibles qu’il provoquait ? En effet, cette position a été perçue comme un soutien indirect à la version algérienne du conflit. L’Algérie a réagi rapidement en invitant officiellement le ministre et en lui accordant de nombreux honneurs. Cette réplique instantanée algérienne ne peut être interprétée que comme une récompense pour la prise de position hasardeuse du ministre. Il se met ainsi dans une situation où il se contredit lui-même. La « neutralité positive » dont il a parlé devient limpide : c’est en fait un alignement sur la position algérienne. Cette situation a mis mal à l’aise le gouvernement mauritanien et la présidence, qui n’ont pas officiellement soutenu les propos du ministre. Plusieurs membres du gouvernement ont exprimé leur gêne face à cette déclaration, soulignant qu’elle ne reflète pas la position officielle de la Mauritanie. Par ailleurs, dans la société civile mauritanienne, des voix critiques se sont élevées, dénonçant notamment l’ignorance apparente du ministre sur des questions sensibles, notamment celle des frontières avec l’Algérie. Lors de l’interview, le journaliste a d’ailleurs remarqué que le ministre semblait mal informé sur ce sujet, ce qui a accentué le malaise autour de ses propos. Du côté marocain, la réaction aux propos du porte-parole du gouvernement mauritanien a été très mesurée, voire inexistante officiellement. Le Maroc, comme à son habitude, a choisi de ne pas s’exprimer publiquement en réponse à cette déclaration, probablement considérant que le ministre mauritanien n’est qu’un acteur marginal, ne faisant pas partie de la véritable sphère dirigeante de la Mauritanie. Ce silence peut être interprété comme une stratégie visant à ne pas accorder d’importance à ces propos, afin de ne pas alimenter une polémique inutile et de ne pas gêner outre mesure les véritables dirigeants mauritaniens. Il faut préciser que cet entretien a eu lieu avant les récentes frappes du Polisario à proximité de Smara, à quelques encablures des positions de la Minurso, qui s’en est plainte officiellement. Les mercenaires ont opéré en passant par le territoire mauritanien, où ils ont été neutralisés par les Forces armées royales. La déclaration maladroite du prétendu porte-parole a créé une tension diplomatique implicite, révélant des divergences internes en Mauritanie et illustrant les complexités régionales autour du conflit dit du Sahara occidental, où chaque prise de position est scrutée et peut avoir des conséquences diplomatiques importantes, sans toutefois gêner l’évolution historique inéluctable et confirmée : celle de l’avancée et de la consolidation de la solution proposée par le Maroc, confortée par la reconnaissance de la marocanité des territoires en question par la quasi-totalité des pays qui comptent, et bien d’autres encore. Le ministre, par sa posture, a donc fait fi des derniers développements, notamment de l’introduction bipartisane au Congrès américain du « Polisario Front Terrorist Designation Act », qu’un dirigeant politique dans sa position ne pouvait pas ignorer. Il a simplement mis hors jeu son pays, pourtant directement impacté depuis près d'un demi siècle.

Infernale passion 102

Le feu de la passion A celle dont le feu de la passion me brûle Comment gagner ton cœur dites le moi Je reste perdu et confus et je n'ai pas le choix Je contemple les étoiles et perd mon sommeil Pourtant tu m'as promis monts et merveilles Et tu as juré que comme une branche tu résistera au vent Et que tu tiendra bon Mais aux premiers souffles tu t'es pliée Et tu t'es dérobée au risque de tout casser Loin est le temps de tes promesses De joie et d'allégresse Ton indifférence est morbide Elle me tue et me vide Tu t'es éloigné après une furtive idyle Pourtant ce n'est ni ton habitude ni ton style C'est alors que j'ai compris que tu es partie pour de bon Et je m'étais assis et livré au vent En pleurant ton départ La nuit alors qu'il fait tard J'ai mis des vêtements de deuil Et pleuré en surmotant mon orgueil Je me plaindrai auprès du juge de la passion Et dénoncerai tes manigances et tes façons Seul lui saura me rendre justice Et réparera tes préjudices Ainsi tu ressentiras ce que je ressens Et tu brûlera tout comme moi par le feu de la passion Dr Fouad Bouchareb Tous les droits sont réservés Inspiré d'un mawal de musique andalouse Le 01 janvier 2025

Le Congrès américain s’apprête à qualifier le Front Polisario d’organisation terroriste 195

Chose promise, chose due. Comme il l’avait déjà annoncé il y a quelques semaines, Joe Wilson, sénateur républicain représentant la Caroline du Sud, vient de déposer une proposition de loi bipartisane à la Chambre des représentants des États-Unis visant à qualifier le Front Polisario d’organisation terroriste étrangère. Cette proposition est bipartisane car elle est également signée et proposée par le sénateur démocrate californien Jimmy Panetta. Ce projet, intitulé « Polisario Front Terrorist Designation Act », vise à inscrire le Polisario sur la liste américaine des organisations terroristes. L’inscription sur cette liste noire entraîne automatiquement des sanctions sévères, telles que l’interdiction de tout soutien matériel ou financier, le gel des avoirs sous juridiction américaine, ainsi que l’interdiction d’entrée aux États-Unis pour les membres de l’organisation. Par ricochet, le vote de ce projet aura également un impact direct et significatif sur le pays hôte du Polisario et sur ses soutiens éventuels. Le contenu du projet de loi est simple et clair. Le Polisario y est décrit comme une milice marxiste soutenue par l’Iran, le Hezbollah et la Russie. Il est affirmé que cette milice déstabilise la région du Sahara occidental et menace la sécurité du Royaume du Maroc, allié historique indéfectible des États-Unis. Le projet met également en avant des liens présumés entre le Polisario et des groupes extrémistes dans le Sahel, tout en mentionnant des accusations graves de violations des droits humains commises par la milice. Les sénateurs auraient pu enrichir le texte en rappelant la genèse du mouvement, notamment le soutien de Cuba et la générosité de Kadhafi à son égard pendant des décennies. Cela sera probablement évoqué lors des débats. Dans le contexte géopolitique actuel, le Polisario est perçu comme un proxy iranien hostile à la stabilité régionale, notamment par son implication dans des réseaux de contrebande et d’activités terroristes dans la région, des faits parfaitement documentés. Le texte cherche donc à reconnaître officiellement le Polisario comme une entité terroriste, ce qui permettrait, outre les sanctions internationales, de renforcer la coopération sécuritaire contre ce mouvement séparatiste. L’initiative a de très fortes chances d’aboutir après avoir bien évidemment satisfait à toutes les étapes et procédures nécessaires. Le projet de loi a été déposé le 24 juin 2025 et est actuellement en cours d’examen par les comités des Affaires étrangères et de la Justice de la Chambre des représentants. Le processus législatif américain comporte plusieurs étapes : examen et approbation en commission, vote à la Chambre des représentants, passage au Sénat, puis signature par le président des États-Unis. La durée exacte du processus est variable, mais on attend généralement que l’examen en commission prenne plusieurs semaines, voire quelques mois, suivi des votes en session plénière. Le texte semble toutefois bénéficier d’un fort soutien, puisqu’il porte la signature d’un démocrate et d’un républicain, ce qui élimine tout clivage partisan à ce niveau. Il pourrait être adopté dans les mois à venir, même si rien ne garantit une évolution rapide ou certaine, car des débats politiques et géopolitiques pourraient influencer le calendrier. L’adoption de cette loi marquerait une inflexion historique dans la politique américaine sur le Sahara occidental, avec des implications diplomatiques et sécuritaires importantes. Les États-Unis, ayant déjà officiellement reconnu la marocanité des provinces concernées, renforceraient ainsi leur position et entraîneraient dans leur sillage un soutien accru au Maroc. La résolution du conflit artificiel, qui dure depuis un demi-siècle, autour des provinces du sud du Royaume n’a jamais été aussi proche. La majorité républicaine contrôle à la fois la Chambre des représentants et le Sénat, avec 218 sièges sur 435 à la Chambre et 53 sur 100 au Sénat, ce qui faciliterait le passage de la loi. D’autant plus que les républicains sont très disciplinés et soutiennent fortement cette initiative, notamment en raison de leur loyauté envers Donald Trump et du soutien affiché du secrétaire d’État Marco Rubio, proche des positions marocaines. La proposition de loi déposée par les sénateurs Joe Wilson et Jimmy Panetta a donc de fortes chances d’aboutir rapidement. Le texte bénéficie d’un soutien bipartisan, ce qui augmente ses chances d’adoption sans obstacle majeur. Le contexte géopolitique, renforcé par les rapports récents des Think Tanks américains Heritage Foundation et Hudson Institute démontrant le caractère terroriste du Polisario et ses liens avec l’Iran et d’autres acteurs hostiles, légitime politiquement cette proposition. Le projet de loi bipartisan visant à qualifier le Polisario d’organisation terroriste trouve ainsi toute sa raison d’être au vu des liens avérés avec des acteurs hostiles aux intérêts américains et marocains, ainsi que de ses activités déstabilisatrices dans la région. Une fois la loi adoptée par les deux chambres, le président dispose de dix jours pour la signer, ce qui peut accélérer sa promulgation si l’exécutif y est favorable, ce qui ne semble pas faire de doute.

La faille sacrée 122

Si je suis ici, vivante et tangible sur cette Terre, c’est bien parce que je suis une créature, un être humain. C’est ainsi que j’ai été façonnée, avec toute la complexité, la fragilité et la grandeur que cela implique. Comprendre ce qu’est l’être humain c’est en réalité tenter de me comprendre moi-même au plus profond. Car en chacun de nous résonne cette même nature humaine, un mélange de chair, d’âme et de conscience. Selon les traditions religieuses, Dieu aurait créé l’homme à son image lui insufflant une essence divine. Dans le Coran, la sourate Sâd (38), versets 71-72, relate : « Je vais créer d’argile un être humain. Quand Je l’aurai bien formé et lui aurai insufflé de mon esprit, jetez-vous devant lui prosternés. » La Bible, dans le livre de la Genèse (1:26-27), évoque aussi cette création : « Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu'il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. » Et pourtant, paradoxalement, cette créature porteuse de lumière est aussi capable d’ombres terribles. Sans détailler les horreurs que l’homme peut commettre, nous savons qu’il est capable du pire. Comment un être doté de conscience, d’un souffle divin même peut-il devenir l’ombre de ce qu’il est ? Je me tourne alors vers un verset qui me passionne. Tiré du Coran, sourate Al-Baqara (30). Avant même de créer Adam, Dieu annonce son projet aux anges, qui s’étonnent : « Vas-Tu mettre sur terre celui qui sèmera le désordre et répandra le sang alors que nous, nous te sanctifions et te glorifions ». Les anges, créatures de lumière et d’obéissance, ne saisissent pas cette contradiction. Et pourtant, Dieu créa l’homme. Pourquoi Dieu choisit-Il de créer un être à la fois si parfait dans son origine et si imparfait dans ses actes ? Est-ce un acte de confiance divine en sa capacité à évoluer, à apprendre, à réparer ? Ce paradoxe, certains y voient une faille. Si Dieu est parfait, pourquoi le mal existe-t-il ? Le philosophe Épicure, déjà au IIIe siècle av. J.-C., posait la question : « Dieu veut-il empêcher le mal, mais ne le peut pas ? Alors il est impuissant. Dieu le peut-il, mais ne le veut pas ? Alors il est méchant. Dieu le peut-il et le veut-il ? Alors d’où vient le mal ? » Mais des voix spirituelles comme celle de Rûmî nous offrent une autre lecture. Pour lui, Dieu est un artiste. Le mal tout comme le bien participe à son œuvre. « Le mal aussi vient de lui… Ce don du mal est en soi une preuve de sa perfection… Les peintures laides comme les belles témoignent de sa maîtrise. » Rûmî affirme que dans la création, il n’y a ni mal ni bien absolu. Tout participe à la révélation divine. Dieu seul en tant qu’unité transcende les opposés. Il est la coïncidence des contraires. « Les opposés qui semblent en lutte sont en réalité unis et agissent en harmonie. »(Mathnawi) Un autre maître spirituel, Frithjof Schuon, explique que même le mal manifeste l’infinitude du possible. Il appelle cela « la possibilité de l’impossible ». Dans cette vision, Dieu n’est pas absent du mal mais il l’encadre. Il en fait un révélateur, un contraste qui fait ressortir la lumière. Une parole mystique dit : « J’étais un trésor caché, et j’ai désiré être connu. J’ai donc créé la création afin d’être connu. » Cela signifie que Dieu, invisible et mystérieux a voulu se révéler. L’univers, les êtres, la vie ne sont pas là pour lui, mais pour que nous puissions le découvrir, le reconnaître. À travers tout ce qui existe, Dieu se donne à voir, non pour sa propre gloire, mais pour que nous puissions grandir en connaissance de lui. Chaque être, conscient ou non est une manifestation de Dieu. « Tous les hommes, jour et nuit, manifestent Dieu, certains en sont conscients d’autres non. » (Fîhi mâ fîhi) Et pourtant, nombreux sont ceux qui diront le mal vient de Satan. Le Coran décrit cet instant-clé. Dieu crée Adam d’argile, ordonne aux anges de se prosterner. Tous obéissent, sauf Iblis. Il refuse, méprise cette création : « Je suis meilleur que lui, tu m’as créé de feu, et tu l’as créé d’argile. » (Sourate Sâd) Ce refus n’est pas qu’un acte de désobéissance. C’est un rejet de la nature humaine. Un déni de sa valeur. Satan devenu l’adversaire et se jure de prouver que l’homme ne mérite pas cet honneur. Il le tente, le détourne espérant le faire chuter. Mais peut-être faut-il aller plus loin. Et si l’adversaire n’était pas toujours extérieur ? Ibn Arabi l’exprimait ainsi : « Celui qui se connaît lui-même connaît son Seigneur. » L’homme est un miroir du divin, voilé par son ego, son nafs, cette part basse de l’âme qui l’éloigne de sa propre lumière. Rûmî, encore lui, disait que le vrai combat se joue à l’intérieur. Iblis, aveuglé par l’orgueil, n’a vu que l’argile. Il a méprisé le souffle divin. Il n’a pas cru en cette lumière capable de transcender l’instinct. Et peut-être que le véritable piège, c’est ça : accuser Satan… alors que bien souvent, c’est notre propre cœur qui nous égare. Il y a en nous une force capable d’un amour immense, mais aussi d’un déni glacial. Une lumière mais aussi une ombre. Il faut parfois craindre sa propre âme plus que n’importe quel démon. Et si je me pose toutes ces questions, sans toujours trouver de réponse, c’est parce qu’au fil de ma vie bien que courte, j’ai vu des choses. J’ai croisé une humanité lumineuse, rayonnante, aimante, mais aussi sa face sombre, violence, cruauté, indifférence. Parfois, j’ai vu les deux dans un même regard, un même geste. Je ne prétends pas toujours comprendre, ni avoir toutes les réponses. Parfois c’est dans l’acceptation du mystère que naît la paix. Mais je me demande, qu’est-ce qu’être humain au fond ? Peut-être que c’est justement cette tension entre lumière et obscurité. Cette imperfection, ce déséquilibre constant et ces forces contraires qui cohabitent en nous. Ce paradoxe vivant. Le combat du bien contre le mal, n’est-ce pas avant tout un combat intérieur ? Un théâtre invisible où se rejouent sans cesse les mêmes choix ? L’homme est à la fois son propre ennemi et sa propre raison d’espérer. C’est dans cette lutte intime cette confrontation avec soi-même, que réside peut-être la vraie nature humaine. Alors, je m’adresse à l’univers À cette force mystérieuse qui a tout façonné Je lui murmure combien l’être humain m’apparaît à la fois parfait et imparfait un paradoxe vibrant, une faille sacrée Je lui confie mon émerveillement ma confusion Et peu à peu je comprends un peu mieux ce que veut dire ce souffle divin qui anime toute chose.

Test souvenirs 130

Test souvenirs Rappelles toi de ce jardin De ses roses et ses jasmins Rappelles toi de notre balade autour du lac De nos rires sous la pluie et ses flaques Rappelles toi de nos vacances De nos musiques et nos danses Rappelles toi de nos victoires De nos défaites et nos déboires Rappelles toi de la Seine et de la Loire De nos promenades chaque soir Rappelles toi de nos rêves et nos cauchemars De nos douces nuits et de nos veillées si tard Rappelles toi de nos sorties nocturnes Et de nos escapades diurnes Rappelles toi de notre passé composé Et de notre train de vie surdosé Rappelles toi des vagues et de la plage Et de notre marche le long du rivage Rappelles toi du facteur et de mes écrits De mes rires et de mes cris Rappelles toi de la couleurs de mes yeux Du soleil radieux et du bleu des cieux Rappelles toi de nos études de médecine De l'anatomie et de la pénicilline Rappelles toi de nos blagues De nos tours joués et de nos gags Rappelles toi du printemps Des hirondelles et des passes-temps Rappelles toi de nos orages De nos colères et outrages Rappelles toi de l'école Des piquets et des colles Rappelles toi du lycée Des pantalons pattes d'éléphants et jupes plissées Qui faisaient carton Rappelles toi de la fac Des partiels et du track Rappelles toi de l'été et des petits jobs Des grandes chaleurs et quand je tu me snobe Rappelles toi de l'automne Et des airs qu'on fredonne Rappelles toi de la première cigarette De la fumée qu'on chassait de la maisonette Rappelles toi de la première idyle Chez la vieille Odile Rappelles toi de nos conneries Des bêtises et Âneries Rappelles toi de nos courses effrénées Des klaxons et des sirènes qu'on actionnait Rappelles toi quand on buvait du bourbon Et que devant les flics on soufflait dans le ballon Si tu te rappelles de tout ça Et que tu souris déjà C'est que tu as la mémoire claire Et que tu n'as pas Alzeihmer Dr Bouchareb Fouad Tous les droits sont réservés

C'est parceque je n'ai que toi 146

C'est parce que je n'ai que toi Que tu rends mes nuits blanches? C'est parce que de ton amour je suis prisonnier Que ton comportement ne cesse de m'irriter? C'est parce que je n'ai que toi Depuis le premier jour Je reste insomniaque pour toujours? Même si j'ai essayé de t'oublier Je n'ai fait que rendre mon cœur sans raison et céder au feu de la passion Il accepte avec résignation Ô toi ma vie Ô toi mon cœur Toi qui n'aime que les larmes de mes yeux Toi qui préfère voir mes nuits blanches perdurer dans les ténèbres des cieux Et dans le noir des rues pour une énième...virée Ô toi amour Que j'adore et dont je prends soin chaque jour Malgré ton indifférence Et ton insouciance Mes chaudes larmes Chantent ma passion toute la nuit je la clame et c'est bien moi C'est parce que je n'ai que toi Oui mon amour, oui prunelle de mes yeux Je veux te voir et c'est mon vœu Un vœu pieux Restes un peu Quelques heures Quelques secondes Dans ma vie Ô toi ma vie C'est parce que je n'ai que toi Que tu me laisses sans nouvelles Sans écrits Sans paroles? Alors qu'à notre âge Le temps passe rapidement Et nos rêves s'envoleront sûrement Ô toi amour de ma vie Viendra un jour où on n'aura plus cette aubaine Viens pendant qu'il est encore temps Ô mon amour Viens pour profiter de la vie Je ne peux vivre et toujours attendre Je ferai ce que je peux Jusqu'à ce que tu veux Et tu reviendra peut-être un jour Parce que je n'ai que toi Dr Bouchareb Fouad Inspiré de la chanson de Farid Al Atrache > Agadir le 27 juillet 2022

Vanité des vanités et tout est vanité 145

La nuit a beau être longue, le soleil finit toujours par se lever. Il était une fois, Salomon, roi des sages. Roi de la droiture, de la justice, et de la richesse. Un prophète parmi les prophètes, serviteur de Dieu, fils du prophète Daoud. Il occupe une place de choix dans l’histoire des trois religions monothéistes. Il avait des dons impressionnants, dont celui de dompter les animaux, de comprendre leur langage, et de leur parler. Il commandait sur les êtres humains, les esprits, et même le vent lui obéissait.Sa sagesse était telle que toute la nature semblait vibrer à l’unisson de sa voix. On dit d’ailleurs, que sa sagesse pesait plus lourd que l’or. L’histoire que je m’apprête à raconter a été associée à Salomon dans la culture hébraïque. Pourquoi ? Parce qu’elle est empreinte d’une telle sagesse qu’il semblait naturel qu’on la rattache à l’homme de la sagesse par excellence. Elle est devenue un mythe, un récit que l’on transmet plus pour sa leçon que pour son origine réelle. Dans l’histoire, le roi Salomon voulait donner une leçon d’humilité à son serviteur, Benaïa Ben Yehoyada. Il lui confia une mission, celle de trouver une bague qui une fois portée rendrait l’homme heureux triste, et l’homme triste heureux. Le roi était convaincu que Benaïa échouerait car à ses yeux une telle bague n’existait pas. Benaïa chercha la bague partout, sans jamais la trouver. Une fois découragé, il s’arrêta et demanda à un marchand s’il connaissait une bague qui pourrait rendre un homme heureux triste, et un homme triste heureux. Le marchand entra dans son échoppe et grava une inscription sur une bague en or puis la donna à Benaïa. À la grande surprise et déception du roi Salomon, Benaïa lui présenta la bague. On y lisait l'inscription suivante: "Gam Zeh Ya’avor" ce qui signifie en français "Cela aussi passera". Le roi en fut profondément bouleversé. Lui qui avait voulu donner une leçon d’humilité à son serviteur, se retrouva, sans l’avoir prévu, à en recevoir une. Il comprit alors que toute sa richesse, sa sagesse et son pouvoir n’étaient que temporaires. Il dit alors : « Ce que la sagesse peine à exprimer, la simplicité l’a révélé. Que cette bague ne me quitte jamais. » Depuis ce jour, il la porta discrètement sous son manteau, la touchant souvent quand le pouvoir ou la douleur menaçaient de l’emporter. Comme un rappel silencieux au cœur du tumulte. Et c’est là que réside le vrai génie de cette histoire. Salomon qui voulait offrir une leçon d’humilité à son serviteur, se retrouve lui-même bouleversé par une vérité simple gravée sur une bague. Une simple phrase, quelques lettres, et tout un monde intérieur qui s’ouvre. Cela aussi passera, trois mots minuscules, pour dire l’immensité du changement. Pour nous rappeler que tout est passage. Que rien ne dure, ni les douleurs les plus lourdes ni les bonheurs les plus intenses. Ces mots sont un appel. Un appel à vivre, pas à fuir. Pas à s’accrocher non plus. Juste à vivre. À être là, dans ce qui est. Dans le souffle, dans l’instant. Parce que tout ce qui naît, dit Ibn Arabi, est destiné à disparaître. Et que la paix ne se trouve pas dans ce qui change, mais dans la contemplation de ce qui est. Dans l’acceptation lucide de l’impermanence. C’est peut-être ça au fond le cœur de la sagesse. Ne pas confondre le provisoire avec l’absolu et ne pas chercher à retenir ce qui s’efface. Et moi, avec ça en tête, je n’ai plus envie de chercher à tout maîtriser. J’ai juste envie de faire de chaque jour le meilleur jusqu’à présent. Pas le plus parfait. Pas le plus productif. Juste… le plus vrai. Parce que ça aussi, un jour, passera.

Quand tu es au loin 166

حصريا لأصحاب الذوق الرفيع. אך ורק למי שמעריך דברים טובים Exclusivement pour ceux qui apprécient les bonnes choses. Only for whom appreciate good things. exclusivamente para aquellos que aprecian las cosas buenas. ×××××××××××××××××××××××× أغنية راحلة , كلمات اغنية راحلة , اغاني سيدي محمد الحياني , كلمات الاغاني المغربية كلمات راحلة وأنت قريبة … قريبة أحن إليك Même quand tu es tout près je sens que tu es au loin et c'est vrai et que tu me manques très وأظمأ للعطر .. Et j'ai soif de ton beau parfum énivrant à la fin للشمس في وجنتيك J'ai soif partout et même de ce reflet doux du soleil sur tes joues وحين تغيبين Et quand tu n'es plus là يغرق قلبي في دمعاتي ويرحل صبحي .. Mon cœur fond dans ses larmes Et l'aurore devient crépuscule et drame تضيع حياتي ويشحب في أعيني الورد والدالية Ma vie se perd dans les méandres Et mes yeux pleines de larmes te pleurent وتبكي العصافير والساقية وهذا المساء .. Même les oiseaux par leurs chants te pleurent C'est vrai ce n'est pas un leurre de même que la rivière Et quand vient le soir وحمرته من لظى وجنتيك et ses reflets de rougeur sur tes joues يحادثني الصمت في مقلتيك Le silence de tes yeux qui éclairent les cieux Me parle d'amour et de passion Et te trahis à bonne escient ونظرتك الحلوة Et ton si doux regard الذابلة بأنك عن حينا راحلة Qui annonce ton départ me laisse pensif et hagard فهل يرحل الطيب من ورده Est-ce que le parfum peut abandonner ses roses? وهل يهرب الغصن من ظله ؟؟ Est-ce que la branche peut fuir son ombre ? أحقا كما ترحل شمس هذا المساء Comme nous lâche le soleil ce soir ? ترى ترحلين Dis, c'est vrai que tu me quittes à jamais ? C'est une escapade ou c'est une fuite? وفي لهفاتي ولحني الحزين Malgré mes cris malgré ma musique et ses aires tristes ? يموت انشراحي Je tombe dans la mélancolie تنوح جراحي وفي الحي .. Mes plaies saignent ainsi Je sombre dans l'alcool et son alchimie Et dans cette rue في كل درب سأرشف دمعي .. Dans chaque rue mes larmes couleront à vie سأعصر قلبي وأنت بعيدة.. Mon cœur se pince quand tu es si loin بعيدة لمن يا إلهة فني لمن سأغني ؟ À quoi à présent servirait mon art? Pour qui chanterai-je à présent à mon âge? J'ai bien peur que ça soit déjà trop tard Dr Bouchareb Fouad Paris Trocadéro le 28 Mai 2016 Tous les droits sont réservés

Hermès, maître des savoirs cachés 181

Que la lumière de la connaissance éclaire notre chemin Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas pour réaliser les miracles d'une seule chose Son père est le soleil, feu sacré du commencement Sa mère est la lune, lumière de l’obscurité le vent l’a bercé dans le secret de son ventre et la terre l’a nourri, gardien silencieux Sage parmi les sages, né d’un rayon ancien il veille sur le feu sacré de la connaissance Derrière les voiles du temps une voix résonne, un nom s’élève murmuré dans les temples oubliés dans la danse des étoiles dans le souffle des manuscrits antiques Hermès Trismégiste Mais qui est-il vraiment, ce gardien des secrets ? Trois fois grand, il traverse les âges et les songes père d’une sagesse aux visages multiples philosophe des étoiles et de l’âme porteur d’une lumière venue d’avant le temps Il n’est pas seulement un homme ni tout à fait un mythe il est passage, il est miroir il est souffle venu des origines fils de Zeus et de Gaïa, enfant des mythes grecs scribe des dieux, maître des lettres et des arcanes en Égypte voix secrète dans les récits arabes et hébraïques gardien d’un savoir qui défie les frontières et les âges En terres d’Europe, au cœur du Moyen Âge il devient l’ancêtre d’une science sacrée celle qui mêle alchimie, magie et étoiles un chemin où l’homme rejoint l’univers le visible embrasse l’invisible la matière danse avec l’éther Au centre de cette voie la Table d’Émeraude révèle « Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, pour accomplir les miracles de l’Unité » Ainsi se déploie l’univers un souffle unique qui traverse chaque être chaque étoile, chaque pierre liant le ciel à la terre, la lumière à l’ombre Ce souffle, c’est l’Akasha, la Lumière Astrale le mercure sacré, lien invisible A la fois père Soleil ardent et mère Lune, miroir des mystères nocturnes Hermès Trismégiste traverse les âges gardien d’une sagesse perdue symbole d’un savoir ancien que l’humanité porte en silence archétype du maître, du chercheur de lumière celui qui, même dans l’oubli, murmure encore invite à retrouver le pont à réveiller la vérité enfouie Entre les lignes du temps Hermès est cet appel chercher, questionner, oser pour que la connaissance sacrée embrase à nouveau notre chemin.

Conseil des Droits de l’Homme: Soutien international à la souveraineté du Maroc sur ses provinces du Sud, camouflet pour les séparatistes... 268

À l'entame des travaux de la 59e session ordinaire du Conseil des Droits de l’Homme des Nations unies, qui se tient à Genève, au Palais des Nations, du 16 juin au 9 juillet 2025, l'ambassadeur marocain Omar Zniber a prononcé une déclaration solennelle au nom d’une quarantaine de pays, réaffirmant leur soutien à la souveraineté pleine et entière du Maroc sur ses provinces du Sud. L'ambassadeur a hardiment insisté sur le fait que le Maroc entretient depuis des années une coopération « constructive, volontaire et profonde » avec le Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme (HCDH), œuvrant sans relâche à la promotion et au respect des droits humains sur l’ensemble de son territoire, y compris, bien évidemment, dans les dites provinces. Zniber ne s'est pas privé de souligner, au nom du collectif, que le Conseil de Sécurité de l’ONU a toujours salué dans ses résolutions le rôle clé des commissions nationales et régionales des droits de l’homme à Dakhla et Laâyoune, ainsi que la collaboration transparente et efficiente du Royaume avec les mécanismes et procédures spéciales du HCDH. L'ambassadeur a par ailleurs mis en avant l’ouverture récente de multiples consulats généraux à Laâyoune et Dakhla, qualifiant cette dynamique de « levier essentiel » pour stimuler la coopération économique, les investissements et le développement local au bénéfice des populations, contribuant ainsi au développement régional et continental. Il ne mâcha point ses mots en rappelant que la question du Sahara dit occidental relève exclusivement du Conseil de Sécurité, celui-ci reconnaissant sans ambiguïté la pertinence et la crédibilité du plan d’autonomie marocain présenté en 2007 ; plan que le CS admet être une solution sérieuse et pragmatique au différend artificiel, héritage de temps révolus. Au nom du même groupe, l'ambassadeur a exprimé son soutien sans réserve aux efforts onusiens visant à relancer le processus politique dans le cadre des tables rondes de Genève et conformément aux résolutions du Conseil de sécurité, notamment la résolution 2756 du 31 octobre 2024. Cette résolution, faut-il le rappeler, prône une solution politique réaliste, pragmatique et durable fondée sur le compromis. Enfin, l'ambassadeur Zniber n'a pas manqué d'insister sur le fait que la résolution de ce différend contribuera « indéniablement à répondre aux aspirations légitimes des peuples de la région en matière d’intégration et de développement », une vision que le Maroc s’efforce de concrétiser par ses efforts sincères et continus. Cette intervention pertinente intervient alors que le Conseil Mondial des Droits de l’Homme, ainsi que le Conseil de Sécurité des Nations Unies, ont récemment traité la question du Sahara dit occidental dans un contexte marqué par la nervosité et l'incohérence des séparatistes et de leur sponsor. Le Conseil de Sécurité avait prorogé le mandat de la MINURSO jusqu’au 31 octobre 2025, soulignant l’importance de poursuivre les négociations sous l’égide de l’ONU. La résolution 2756 avait été adoptée, il faut bien le relever, par 12 voix, 2 abstentions et aucune voix contre. Le CS y insiste sur une solution politique « réaliste, pragmatique, durable et mutuellement acceptable », basée sur le compromis. Le texte soutient l’action du Secrétaire général et de son envoyé personnel pour faciliter les négociations. Il encourage aussi la coopération avec le HCDH pour améliorer la situation des droits humains, tout en n'accordant aucune attention et en rejetant de fond en comble les amendements proposés par l’Algérie, visant à élargir le mandat de la MINURSO pour "recenser les violations des droits humains". Toutes les résolutions et rapports récents du Conseil de Sécurité tendent à reconnaître l’initiative marocaine d’autonomie comme une solution sérieuse et crédible et ont fortement insisté sur la nécessité d’inclure l’Algérie dans les tables rondes, montrant et confirmant le rôle essentiel de celle-ci dans le différend qu'elle s'emploie à faire vivre par n'importe quel moyen. Cette orientation est perçue comme favorable au Maroc, qui bénéficie d’un soutien international croissant, notamment avec l’ouverture de nombreux consulats dans les deux grandes villes des provinces concernées et bien évidemment avec l'appui de 3 membres permanents du CS et de plus de 116 autres pays. Paradoxalement, de prétendus défenseurs sahraouis des droits de l’homme ont osé l'exercice périlleux de témoigner devant le Comité spécial de la Décolonisation de l’ONU (C-24), parlant de graves violations commises par les forces marocaines, violations dont ils semblent être les seuls au courant. Ils ont dénoncé des exactions qualifiées de crimes de guerre et crimes contre l’humanité, rien que cela. Dans des excès de langage ridicules auxquels l'assistance ne prêta point attention, ils ont parlé de répression systémique, de harcèlement et de marginalisation des militants sahraouis. Sans doute, ils avaient à l'esprit ce qui se passe dans les camps de Tindouf. Malgré l'indifférence de l'assistance qui ne les a jamais pris au sérieux, les pseudo-défenseurs ont appelé à la mise en place urgente d’un mécanisme onusien de surveillance et de protection des droits humains dans la région. À court d'arguments et de propositions constructives, l'Algérie leur fait ressasser des éléments de langage auxquels ils sont les seuls à croire, et encore. Le Front Polisario, dans son délire, va jusqu'à considérer la candidature du Maroc à la présidence du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU comme un affront, parlant d’illégalité et d'occupation marocaine du Sahara occidental. Ces tribulations vont évidemment rester sans suite ni effet, sinon celui de tromper le peuple algérien pour lui faire avaler multiples couleuvres et budgets énormes dilapidés pour une cause dont il ne profite pas ; des sommes colossales englouties dans une affaire perdue en fait depuis 1976. Le Polisario et les soi-disant pétitionnaires avaient aussi pour but de mettre un peu de baume sur les cœurs blessés des séquestrés de Tindouf, leur faisant croire qu'ils vivent dans un meilleur monde que celui de l'autre côté de la frontière. Le Conseil Mondial des Droits de l’Homme et le Conseil de Sécurité de l’ONU ont en fait adopté des textes on ne peut plus clairs qui, tout en reconnaissant la nécessité d’une solution politique, penchent en faveur de la thèse marocaine, notamment par la reconnaissance de son initiative d’autonomie et le maintien d’un cadre de négociation incluant l’Algérie. Ces décisions et résolutions sont toutes restées insensibles aux plaidoyers des séparatistes, soutenus, ironie du sort, par l'Algérie évidemment et par des pays tous épinglés par le Conseil Mondial des Droits de l'Homme pour des violations graves commises vis-à-vis de leurs propres ressortissants, ce qui n'est point le cas du Royaume, y compris bien sûr dans ses provinces du Sud, d'où l'aisance des diplomates marocains quand ils interviennent devant ces instances, faut-il le rappeler

L’homme impossible 185

Quand la vie en silence dépose sur ma route une âme Qui fait vibrer chaque cellule de mon être, je sais au fond de moi que je l'ai appelé, je l'ai rêvé, je l’ai manifesté. Et je l’ai trouvé Mais cet homme, je ne peux le posséder Et si la douleur d’aimer ce qu’on ne peut avoir était en vérité un signal ? Un murmure de la vie pour m’inviter à déverrouiller ce que je cache à moi-même Rien dans nos désirs n’est dû au hasard Et si cette rencontre m’avait été envoyée non pour l’aimer, mais pour cesser de me fuir ? Pour plonger au cœur de moi, là où l’écho de mon feu intérieur résonne encore Et si ce que je vois en lui c’est la lumière d’une part de moi que j’avais oubliée ? Alors je ne le perds pas, je me retrouve Peut-être n’est-il que l’ombre de moi-même l’ombre de mes projections le reflet incarné de mes désirs les plus vastes Et si en l’aimant lui, c’était mon âme que j’apprenais enfin à aimer Alors je comprends, cette rencontre n’était pas un hasard Il est un miroir, un passage Il m’a poussé à me regarder enfin au-delà des voiles, au-delà des peurs à toucher cette conscience vive de ce que je suis ici, maintenant. Et si ce que j’aimais tant en lui ce feu, cette lumière, cette intensité n’était que le reflet d’un feu plus ancien, plus profond celui qui dormait en moi depuis toujours ? L’autre, m’a tendu un miroir Il a réveillé ce que j’avais enfoui, oublié, nié Mon propre désir Ma force Ma vérité Il n’était pas le but Mais le seuil Le seuil d’un chemin que Jung appelle individuation la quête vers soi-même le retour à la totalité intérieure que j’avais éparpillée à force de vouloir plaire, appartenir, me dissoudre Et moi, à cet instant j’en suis seulement à la première étape. Je me réveille Je vois Je sens le manque, la brûlure mais je comprends, ce n’est pas lui qui me manque C’est moi.

La vie, ce rêve éveillé 194

« Et cette vie d'ici-bas n'est qu'amusement et jeu. La demeure de l'au-delà est assurément la vraie vie, s'ils savaient ! » Coran, Sourate 29, verset 64 Je voulais commencer avec ce verset du coran qui résonne dans ma tête depuis toute petite. Cette phrase, je ne l’ai jamais oubliée. Elle revient souvent, comme un rappel doux et puissant. La vie n’est qu’un amusement, un jeu. Mais alors… pourquoi est-ce qu’on la prend autant au sérieux ? Pourquoi s’y attacher à ce point, s’en faire une prison ? Pourquoi toutes ces angoisses, ces attentes, ces luttes incessantes ? À chaque fois que je me retrouve face à ces questions, les mots de Rumi apparaissent comme une évidence : "Try not to resist the changes that come your way. Instead, let life live through you." Et si c’était ça, la vraie sagesse ? Ne plus résister. Ne plus s’accrocher. Juste laisser la vie passer à travers nous, comme un souffle sacré. Ibn Arabi qui revient souvent en écho à Rumi tant leurs visions se complètent, dit que la réalité est un rêve, un rêve que Dieu rêve à travers nous. Que tout ce qu’on croit sérieux, stable et solide n’est qu’un reflet passager, une projection des attributs divins et rien de plus. "Le monde est un théâtre où l’Acteur unique prend mille formes." Alors, si tout est jeu, rêve, théâtre. Et si la vraie vie ce n’était pas de gagner, ni de prouver quoi que ce soit. Mais d’aimer. De lâcher prise. D’habiter pleinement l’instant, sans peur de perdre.

Maroc 2030 : le football, un levier géopolitique et stratégique en attendant les autres disciplines sportives… 273

Le Royaume du Maroc, à travers le football, s’impose aujourd’hui comme un acteur majeur de la géopolitique sportive. Il manifeste clairement sa volonté de se tailler une place de choix sur la scène internationale dans ce domaine. Une vision au plus haut niveau de l'Etat, par ailleurs partagé par le peuple marocain qui fait sien ce choix. Cette dynamique s’illustre notamment par la co-organisation de la Coupe du Monde 2030 avec l’Espagne et le Portugal, un événement d’envergure historique qui symbolise une victoire politique et diplomatique majeure. Cette co-organisateur de la Coupe du Monde 2030, aux côtés de deux états européennes, est le fruit d’une longue stratégie patiente et déterminée. Le résultat d’une conviction ancienne qui ne s’est jamais altérée. Après cinq candidatures infructueuses, le royaume a su convaincre la FIFA et les fédérations membres, devenant ainsi le deuxième pays africain à accueillir le tournoi après l’Afrique du Sud en 2010. En fait, hormis les contingences politiques d’alors, la sympathie mondiale réservée à Nelson Mandela et les pratiques douteuses des décideurs de la FIFA de l’époque, jamais l’Afrique du Sud n’aurait pu organiser la Coupe avant le Maroc, pour des raisons footballistiques évidentes . Le Royaume a tout de même été récompensé pour sa patience, sa résilience et sa conviction. Il va abriter le mondial du centenaire, une édition à tous points de vue, exceptionnelle, inscrite dans une logique de partage des coûts. Elle aura un impact économique et diplomatique considérable, renforçant les liens entre l’Europe et l’Afrique et mettant en lumière le rôle du football dans le rapprochement entre les peuples, le développement social et sportif de la région. Jamais l’Europe n’aura été aussi proche et coopérative avec le continent noir et inversement. Le Maroc organise au nom de tout un continent. Le football est un véritable outil de soft power que la Maroc manie pour renforcer ses relations diplomatiques en Afrique. Sa Majesté le Roi n'a t il pas ordonné au Comité Local d’Organisation d’inclure des compétences de tout le continent? La Fédération Royale Marocaine de Football a depuis longtemps multiplié les partenariats avec des fédérations africaines, offrant un soutien financier et logistique, et invitant de nombreux pays à utiliser les nombreuses infrastructures modernes du pays pour leurs entraînements ou compétitions. Cette politique volontariste et positive consolide naturellement l’influence marocaine sur le continent, dans un contexte où le pays cherche à contrer celle d’autres puissances régionales qui ne lui vouent pas un grand amour. Au plan footballistique pur, le Maroc s’affirme progressivement comme une puissance africaine. Il remporte ou participe à toutes les finales continentales majeures avec une montée en puissance constante de ses équipes nationales. Cette réussite est soutenue par des investissements massifs dans la préparation des joueurs, avec la construction de centres de formation performants à l’image de l’Académie Mohammed VI de Salé. Le Royaume exporte également de plus en plus de joueurs et d’entraîneurs vers les championnats en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique. Ceci contribue au renforcement de son image et de son influence. Selami à titre d'exemple vient tout récemment de qualifier la Jordanie pour la 1ère fois de son histoire en coupe du monde, une équipe mise sur orbite par son compatriote Amouta. Par ailleurs, la diaspora marocaine joue un rôle clé : de nombreux joueurs nés ou formés à l’étranger choisissent enthousiastes de porter les couleurs marocaines, décomplexés et fiers de représenter leur pays d’origine. Cette mobilisation de talents diasporiques est un atout stratégique qui enrichit les sélections nationales et renforce leur rayonnement. Le Maroc ne se contente donc pas de la simple ambition sportive du football. Il le conçoit comme un vecteur de rayonnement international, un levier de marketing territorial , comme en témoigne la convention stratégique « Maroc, Terre de Football » signée entre la FRMF et l’Office National Marocain du Tourisme. Cette alliance traduit la volonté du Royaume de bâtir une image forte, inspirante, et d’attirer passionnés et touristes du monde entier. C’est le prolongement de la politique de construction et de renforcement de la marque Maroc, qui s’impose chaque jour un peu plus dans le monde économique à l’échelle universelle. Le Maroc n’a plus de complexe à s’avouer être une puissance industrielle qui s’affirme chaque jour un peu plus. La démarche s’inscrit dans une perspective géostratégique globale où le football est appelé à renforcer la place du Maroc sur la scène africaine et internationale, à affirmer son leadership continental et à soutenir ses avancées diplomatiques, notamment sur la question sensible des provinces du sud. En utilisant le sport comme un outil diplomatique et économique, le Maroc vise à consolider ses alliances, à étendre son influence et à préparer un avenir où il occuperait une position centrale dans les relations entre l’Afrique, l’Europe et le monde et il ne s'en cache point. Tout le monde a aujourd’hui compris que pour traiter avec l’Afrique, notamment pour les questions économiques et certains aspects politiques, le Royaume est incontournable. La question se posent désormais pour les autres disciplines sportives. En fait, cette politique du football n’a pu se mettre en place et réussir que par la compréhension de la vision royale dans ce domaine, de la part d’une fédération qui, avant toutes les autres, a rectifié le tir, suite à la lettre royale adressée au monde du sport en 2008. La FRMF s’est mise en marche de façon intelligemment construite, récoltant aujourd’hui les premiers résultats de son engagement. D’autres fédérations, hélas, sont restées dans l’obscurité, empêtrées dans une certaine platitude voire une léthargie qui les rend de plus en plus médiocres, de plus en plus décriées. D’ailleurs. Certaines, et non des moindres, sont simplement insignifiantes au plan continental et mondial, ou le sont devenues par manque de clairvoyance et de compétence, alors que les moyens sont là et que tous les voyants sont au vert pour le sport en général. Le développant des autres disciplines, pourrait diversifier le soft power sportif du pays, renforcer ses liens diplomatiques et mieux répartir les retombées économiques et culturelles des événements sportifs sur l’ensemble du territoire national. La diversification étant justement au cœur de la vision royale. En attendant, le Maroc fait donc du football un atout politique majeur, mêlant sport, diplomatie et développement économique pour s’imposer comme un acteur incontournable de la géopolitique sportive. La Coupe du Monde 2030 est à la fois un symbole et un catalyseur de cette stratégie ambitieuse, qui promet de redessiner les équilibres régionaux et internationaux autour d’un ballon plus rond que jamais et ce en attendant le réveil des autres disciplines sportives ?

Le réveil 237

Les amoureux On s'est réveillé au petit matin Dans un beau jardin Des roses et des jasmins Au son des gazouillis des oiseaux Tout était joli tout était beau La brise du matin effleurait nos peaux Le soleil se levait tout en paresse Et la lune s'éclipsa par délicatesse Les fleurs tout en douceur Rivalisaient par leurs odeurs Et formaient une mosaïque riche en couleurs Ma bien-aimée me tendit un dernier verre et d'une ultime étreinte me serre Avant de quitter les lieux Et c'est tant mieux Enivrés on scrutait les cieux Et on se croisait des yeux Et quand des gens empruntérent les allées ombragées On quitta les lieux sans déranger Dans l'espoir de revenir à la tombée de la nuit Investir dans ce jardin notre nid Jusqu'au lever du jour Et crier à qui veut nous entendre notre bonjour Et clamer fort notre amour Dr Fouad Bouchareb Inspiré de Noubat Al Ouchak de la musique andalouse Le 14 Avril 2023

Dépression 234

Dépression On es tous fatigués Et bien souvent intrigués On souffre d'une manière ou d'une autre Parfois en silence Souvent à distance On n'est pas bien dans notre peau Et bien souvent on manque de pot Nous avons tant enduré Que de fois nous avons tant pleuré Et versé des larmes dans nos moments de faiblesse Finis les fêtes finis les liesses Nous avons perdu des personnes qui donnaient du sens à notre vie C'est dommage et c'est tant pis Mais nous sourions malgré les revers Et on cherche le bonheur même de travers Nous avons tous souffert d'un amour perdu Et du temps révolu Grandes furent nos déceptions Que de vaines tentations La vie n'est parfaite pour personne On ne sait plus pour qui le glas sonne Et de quoi demain sera fait Car si notre passé était imparfait, et notre présent est compliqué, Le future est peut-être confisqué On souffre en silence On se lasse de la succession des malchances Et de la monotonie jour après jour On ne sait plus à qui sera le prochain tour On a perdu la voix On a raté la voie Malgré la foi D'une hypothétique prochaine fois 💞🥀 Dr Fouad Bouchareb Inspiré d'un texte de Mme Sanaa Bensmaine Rabat le 18 Avril 2023 Tous les droits sont protégés

Impossible retour 234

· J'attendrai son retour · Même si je pense qu'elle est partie pour toujours J'espère qu'elle finira par comprendre J'attendrai un recours Et compter sur notre amour Et nos souvenirs si tendres J'attendrai son retour Après son si long parcours Et les péripéties de tout genre J'attendrai son retour Passant par cette rue qui vaut les détours Je renaîtrai ainsi de mes cendres J'attendrai son retour Dans mes mains un bouquet de fleurs Pour peu qu'elle daigne descendre J'attendrai son retour Comme une bouée de secours Dans un fleuve et ses méandres J'attendrai son retour Devant mon miroir et ses contours J'attendrai des jours et des jours Elle ne reviendra pas Elle m'a fuit pour toujours Elle ne reviendra pas ma jeunesse c'est un leurre Bonjour vieillesse, sénescence et Alzheimer Dr Fouad Bouchareb Tous les droits sont réservés

C'est quoi cet amour dont tu me parles? 248

رائعة ام كلثوم كلمات حب آيه اللي النت جية تكلم عليه Chanson d'Oum Keltoum C'est quoi cet amour dont tu me parles ? Tu sais au moins ce que veut dire le mot AMOUR? Quand tu m'en parles ? C'est quoi cet amour dont tu me parles ? Entre toi et l'amour il y a tout un monde Un monde dont tu ne peux imaginer l'immensité Pour moi l'amour est autre chose Une chose plus importante que ma vie et que ton charme Entre toi et l'amour il y a un tout un monde Et même si tu réapprends à m'aimer Ça ne ferait qu'à accentuer la distance entre nous deux Pourquoi tant d'acharnement ? Tu ne saisis même pas le sens du mot AMOUR C'est quoi cet amour dont tu me parles? J'ai été fidèle toujours Dans ma vie et dans l'amour Et toi tu m'as trompé toujours Le long de ta vie dans cet amour Après tant de concessions Après tant d'amour Tu as éteint pour toujours la flamme de la passion Après toute cette passion Pourquoi tu as tout gâché ? Pourquoi tu as tout brisé ? A présent tout est fini Mon cœur est à présent meurtri Tu crois qu'après tant de souffrance je reviendrai? Tu te trompes car plus loin je partirai Pour fuir ton cœur Pour oublier les rancœurs J'ai consenti tant de sacrifices par le passé Mais tu as tout brisé tu as tout cassé Je nourrissais tant d'espoir dans cet amour Mais je commençais à m'en douter tour à tour Mes yeux et mes larmes trahissaient Toutes mes plaintes qui de partout fusaient Alors que toi tu t'en foutais Et des fois tu me bâtais Même quand tu étais là A quelque pas ,à portée de bras Je te sentais si loin de moi Tu me racontais n'importe quoi Entre toi et l'amour il y a tout un monde Et même si tu voulais réapprendre à m'aimer Ça ne ferait qu'à accentuer la distance entre nous deux Pourquoi tant d'acharnement ? Tu ne saisis même pas le sens du mot AMOUR C'est quoi cet amour dont tu me parles ? Dr Bouchareb Fouad Traduction d'une chanson d'Oum Keltoum Tous les droits sont réservés

Le paradis de l'amour 251

Ô toi paradis de mon amour, de ma passion et de mes folies Ô toi cible de mon esprit, de mon chagrin et mes cris Demain tes lumières éclaireront les cieux Et illumineront le noir de mes yeux J'ai bien peur que ça ne soit qu'une joie d'un rêve Et que mes soupçons n'auront qu'une trêve Que de fois j'ai chanté pour t'appeler Et d'une voix douce pour toi j'ai prié J'ai gardé tout le temps l'espoir Malgré les douleurs et les déboires Sans toi je ne suis rien Et ne me souviens De celle qui va et vient Je ne rêve que d'un lendemain Où ta rencontre ne sera plus vaine Alors viens ou ne viens pas Avance ou recule d'un pas Ou comble mon coeur de bonheur ou de malheur Et fais de lui ce que bon te semble Traduction d'une chanson d'Oum Keltoum Dr Bouchareb Fouad Tous les droits sont réservés Le 8 octobre 2017

L'impossible retour 250

رائعة ام كلثوم قصة الامس غناء كوكب الشرق ام كلثوم كلمات احمد ابراهيم فتحى الحان موسيقار الشرق رياض السنباطى مقام نهاوند انتاج عام 1958 كلمات الاغنية أنا لن أعودَ إليك مهما اسْتَرْحَمَتْ دقاتُ قلبي Je ne te reviendrai jamais même si tu m'implorais أنتَ الذي بدأ الملالةَ والصُّدودَ وخانَ حُبّي C'est toi qui a voulu me quitter et a trahi mon amour فإذا دعوتَ اليومَ قلبي للتصافي لا لن يُلبِّي Et même si aujourd'hui tu implores mon cœur il ne battra plus jamais pour toi كنتَ لي أَيّامَ كانَ الحبُّ لي أملَ الدُّنيا ودُنيا أَملي Tu étais ma vie toute ma vie حينَ غنَّيتُك لحنَ الغزلِ بينَ أفراحِ الغرامِ الأوّلِ Je t'avais chanté tant de chansons d'amour وكنتَ عيني، وعلى نورِها لاحتْ أزاهيرُ الصِّبا والفُتون Tu étais la prunelle et la lumière de mes yeux وكنتَ روحي، هامَ في سرِّها قلبي ولم تُدرِكْ مداه الظُنون Tu étais mon âme et tu illuminais mes cieux وعدتني أنْ لا يكون الهوى ما بيننا إلا الرِّضا والصَّفاء Tu m'avais juré amour passion et tendresse وقلتَ لي إنَّ عذابَ النَّوى بُشرى توافينا بقُربِ اللقاء Et tu m'avais assuré d'être toujours ma belle princesse ثمَّ أخلفتَ وعوداً طابَ فيها خاطري Mais tu n'as pas tenu ta promesse هل توسَّمْت جديداً في غرامٍ ناضرِ Aurais-tu oublier que tout ça me blesse? فغرامي راح يا طولَ ضَراعاتي إليه A présent ma passion pour toi cesse وانشغالي في ليالي السُّهد والوَجْدِ عليه Et ma préoccupation durant mes nuits se dresse كانَ عندي وليسَ بَعْدَكَ عِندي نعْمَةٌ من تصوّراتي ووجدي Tu as été et tu ne seras plus cette prière et cette messe يا تُرى ما تقولُ روحُك بعدي في ابتعادي وكبريائي وزُهدي Pourtant au fond de moi je me dis malgré mon ego et ça me blesse عِشْ كما تهوى قريباً أو بعيدا Vis ta vie comme bon te semble de près ou de loin حَسْبُ أيّامي جراحاً ونواحاً ووعودا Mes jours sont de toute façon souffrances, pleurs et promesses ولياليَّ ضَياعاً وجُحودا Et mes nuit sont de tous les cas errance et dépravation et insouciance ولقاءً ووداعاً يتركُ القلبَ وحيدا Une rencontre , un adieu qui laisse mon cœur bien seul يَسْهَرُ المِصباحُ والأقداحُ والذكرى معي De ma veillée je n'ai comme compagnon qu'une bougie et de l'alcool comme souvenirs وعيونُ الليل يَخبو نورُها في أَدمُعي Et dans la pénombre de ma nuit seules mes larmes sont là pour trahir يا لذِكراك التي عاشتْ بها روحي على الوهمِ سنينا toutes mes peines des années vécues dans le doute ذهبتْ من خاطري إلا صدى يعتادُني حيناً فحينا Tu as quitté mon cœur avec fracas dont l'écho me trouble tout le temps قصّةُ الأَمس أُناجيها وأحلامُ غَدي وأمانيُّ حسانُ رَقَصَتْ في مَعْبَدي Notre histoire d'antan me fait revivre les valses de souvenirs dans mon antre وجراحٌ مُشعلاتٌ نارَها في مَرْقدي وسَحاباتُ خيالٍ غائمٍ كالأبدِ Et les souffrances dont le feu renaît de ses cendres أنا لن أعودَ إليك مهما اسْتَرْحَمتْ دقّاتُ قلبي Je ne reviendrai jamais même si tu implores mon coeur ne battra plus pour toi أنتَ الذي بدأ الملالةَ والصُّدودَ وخانَ حُبّي Toi qui a fait semblant de m'aimer et a trompé mon amour فإذا دعوتَ اليومَ قلبي للتصافي لا لنْ يُلبّي Et même si tu convies mon cœur à se réconcilier il ne battra plus jamais pour toi Dr Bouchareb Fouad Traduction d'une chanson d'Oum Keltoum Tous les droits sont réservés

Coucher de soleil 249

Coucher de soleil Entre un arbre et ses branches A l'horizon pointe le soleil Qui avec élégance se couche Dans l'attente d'un monde de merveilles Dr Bouchareb Fouad Tous les droits sont réservés Agadir le 3 juillet 2024

Un philosophe, de l’acide, et une pierre 240

Un ami m’a demandé un jour d’écrire sur la pierre philosophale. Je ne sais pas trop pourquoi, mais il insiste souvent avec cette phrase étrange : « Entre à l’intérieur de la Terre, et en rectifiant, tu trouveras la pierre cachée. » En général quand il me sort ça, je le regarde comme s’il parlait une langue morte et dans un sens, c’est presque le cas. Alors aujourd’hui, je prends un peu de temps pour essayer de comprendre ce que ce charabia veut dire. Apparemment, ce fameux message est un acronyme ancien qu’utilisaient les alchimistes : V.I.T.R.I.O.L. Ça veut dire : Visita Interiora Terrae, Rectificando Invenies Occultum Lapidem, en français : « Visite l’intérieur de la Terre, et en rectifiant, tu trouveras la pierre cachée. » Ok… ça a toujours l’air bizarre, mais on commence à voir où ça veut aller. En gros, on te dit : « Descends dans la profondeur des choses, cherche à comprendre, à purifier… et tu trouveras quelque chose de précieux. » Mais quoi ? Cette fameuse pierre philosophale. Alors, petite pause : c’est quoi exactement la pierre philosophale ? Dans les livres d’alchimie, c’est cette substance légendaire qui permettrait de transformer le plomb en or, et de fabriquer l’élixir de vie. Elle représente l’ultime but de l’alchimiste, le graal absolu. Mais soyons honnêtes, personne n’a jamais mis la main dessus, en tout cas pas physiquement. Et c’est là que le truc devient intéressant, la pierre n’est pas qu’une matière, c’est surtout un symbole. Elle incarne la transformation totale de la matière brute vers un état pur, de l’homme ordinaire vers l’homme éveillé. Bref, c’est un aboutissement, un accomplissement autant intérieur qu’extérieur. Mais quel est le rapport avec le Vitriol ? Parce que, quand on tape ce mot sur Internet, on tombe sur des trucs pas très spirituels : un acide corrosif, puissant, dangereux. En chimie, le Vitriol, c’est un liquide capable de dissoudre presque tout. Et là, je me demande : Comment on passe d’un acide qui ronge tout à un symbole de lumière intérieure ? Eh bien… c’est justement ça, le génie de l’alchimie. Le Vitriol chimique représente la phase de destruction nécessaire dans tout processus de transformation. Il dissout, il nettoie, il casse ce qui est trop solide, trop figé. En langage symbolique, c’est la descente dans nos ombres, dans nos blocages, dans nos failles. Le Vitriol devient le symbole de la purification. On enlève les couches mortes, les masques, les illusions… pour révéler quelque chose de plus vrai. Donc oui, l’alchimiste "utilise" le Vitriol pour faire la pierre philosophale. Mais pas comme on utilise un ingrédient dans une recette. C’est plus profond. Le Vitriol, c’est l’étape du feu intérieur, celle où on affronte, on traverse, on se transforme. Et ce n’est qu’en passant par cette phase-là, la plus inconfortable, la plus obscure qu’on peut espérer atteindre la fameuse pierre. Et pour rendre tout ça un peu plus pop culture : Harry Potter en parle aussi. Dans le premier tome, Harry Potter à l’école des sorciers, toute l’histoire tourne autour de la pierre philosophale. Elle donne l’immortalité, transforme le métal en or, sauf qu’à la fin Nicolas Flamel accepte de la détruire. Pourquoi ? Parce qu’il comprend que la vraie sagesse, c’est de vivre, pas de fuir la mort. C’est une très belle image en fait, la pierre est là, mais elle ne sert pas à devenir invincible, elle sert à comprendre que ce qui compte. C’est la transformation intérieure, pas le pouvoir brut. En vrai, on est tous un peu alchimistes. On cherche à transformer nos galères en force, nos erreurs en leçons, nos ombres en lumière. Le Vitriol, ce n’est peut-être pas un liquide qu’on garde dans un flacon mais plutôt une épreuve qu’on traverse. Et la pierre philosophale, ce n’est peut-être pas un objet mais ce qu’on devient à la fin du chemin. Et je conclus cette réflexion par une petite histoire que j’ai trouvée sur ma route. Une vieille légende hindoue que je vous livre telle quelle, parce qu’elle parle mieux que moi de cette quête de transformation intérieure : « Il y eut un temps où tous les hommes étaient des dieux. Mais ils abusèrent tellement de leur divinité que Brahma, le maître des dieux, décida de leur ôter le pouvoir divin et de le cacher à un endroit où il leur serait impossible de le retrouver. Le grand problème fut donc de lui trouver une cachette. Lorsque les dieux mineurs furent convoqués à un conseil pour résoudre ce problème, ils proposèrent ceci : « Enterrons la divinité de l'homme dans la terre ». Mais Brahma répondit : « Non, cela ne suffit pas, car l'homme creusera et la trouvera ». Alors les dieux répliquèrent : « Dans ce cas, jetons la divinité dans le plus profond des océans ». Mais Brahama répondit à nouveau : « Non, tôt ou tard, l'homme explorera les profondeurs de tous les océans, et il est certain qu'un jour il la trouvera et la remontera à la surface ». Alors les dieux mineurs conclurent : « Nous ne savons pas où la cacher, car il ne semble pas exister sur terre ou dans la mer d'endroit que l'homme ne puisse jamais atteindre un jour ». Alors Brahma dit : « Voici ce que nous ferons de la divinité de l'homme : nous la cacherons au plus profond de lui-même, car c'est le seul endroit où il ne pensera jamais à chercher ». Depuis ce temps-là, conclut la légende, l'homme a fait le tour de la terre, il a exploré, escaladé, plongé et creusé, à la recherche de quelque chose qui se trouve en lui ».