Pensez le Futur.

Reshaping Sport with Extended Reality in an Era of Metaverse: Insights from XR the Moroccan Association Experts 2154

Extended reality (XR) is becoming a growing technology used by athletes, trainers, and other sports professionals. Despite the rapid growth of XR, its application in sports remains largely unexplored. This study is designed to identify and prioritize factors affecting the implementation of XR in Moroccan sports science institutes. To achieve this, the study employs the A’WOT methodology, a hybrid multi-criteria decision method combining the Strengths, Weaknesses, Opportunities, and Threats (SWOT) technique with the Analytic Hierarchy Process (AHP). Through expert group discussions, the study identifies and categorizes the factors affecting XR implementation into SWOT groups. Subsequently, the AHP methodology is employed to determine the relative importance of each factor by conducting interviews with a panel of sports and XR experts. The study’s findings, obtained through the A’WOT methodology, establish a ranking of the fundamental factors for successful XR implementation in Moroccan sports science institutes. The findings suggested that a strategic approach for implementing XR technology in Morocco needs to be driven principally by a combined approach based on the SWOT opportunities and strengths groups. The present study investigates the benefits, challenges and opportunities of XR technology in Moroccan sports science institutes based on the SWOT-AHP framework. The strengths and opportunities ratings based on XR The Moroccan Association perspectives are positively inter-preferred for XR technology. Thus, based on this research, the framework provided can be interpreted as a roadmap for supporting the development of the strategic implementation of XR technology in Moroccan sport science institutes, while providing more credible information for decision-makers in the overall process. An in-depth analysis of the findings enables us to conclude that the strategic implementation of XR technology in Moroccan sports science institutes has to be driven principally by the opportunities factors that could assist in overcoming the identified main weaknesses and threats, along with maximizing the strengths. Following these guidelines, decision-makers are expected to initiate a range of activities in order to establish the right external environment in which opportunities can be fully exploited to tackle the principal weaknesses and threats revealed by the analysis. This research provides strong evidence for XR deployment in the sense that it reflects the views of XR The Moroccan Association practitioners and researchers on XR technology.
xrm.ma/research-publication/
Dr. EL Mostafa Bourhim

Dr. EL Mostafa Bourhim

El mostafa Bourhim received his Ph.D in Industrial engineering, Virtual and Augmented Reality , Mohammadia School of engineers (EMI). His research interests include Virtual, Augmented and Extended Reality (XR). He also acts regularly as an expert reviewer for many international scientific reputed journals and conferences.


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Économie informelle au Maroc : un libéralisme créateur de richesse et un pilier social 115

Le récent rapport régional de la Banque mondiale, publié en avril 2025, présente l'économie informelle au Maroc comme un frein majeur au développement économique, soulignant que 83 % des entreprises y évoluent hors du cadre légal. Selon cette institution cela limiterait la croissance, la productivité, et la formalisation du secteur privé. Ce point de vue, qui confond probablement économie informelle et fraude économique, bien qu'appuyé par des données sur la faible croissance et les obstacles structurels, mérite une critique nuancée qui met en lumière les aspects positifs et dynamiques de l'économie informelle, notamment en tant qu'expression d'un libéralisme créateur de richesse, une soupape sociale, un créateur d'emplois et un facteur de stabilité politique. Le discours développé par la Banque Mondiale à ce sujet devrait plutôt être accueilli avec circonspection. La prise en compte de cette manne économique au contraire permettrait de revisiter intelligemment les critères de calcul et d’appréciation de la croissance, la rendre plus intelligente et surtout plus liée à la réaliste des choses. Ainsi le Taux de croissance du Maroc par exemple serait probablement beaucoup plus élevé que ce qui est affiché. Contrairement à la vision qui la présente comme un poids, l’économie informelle au Maroc joue un rôle crucial dans la création d’emplois et la génération de revenus, surtout pour une large part de population. Le secteur informel représenterait entre 60 et 70 % de l’emploi total au Maroc et contribuerait à hauteur de 40 à 60 % du PIB, avec une forte concentration dans les micro-services et le micro-commerce, qui constituent 91 % des emplois informels. Cette dynamique illustre une forme de libéralisme économique spontané, où des acteurs individuels, souvent mono-artisans ou petits commerçants, s’engagent dans des activités entrepreneuriales sans attendre l’intervention ou la régulation étatique. Cette économie informelle est donc une manifestation concrète du libéralisme économique au sens d’Adam Smith, où la « main invisible » organise les échanges et harmonise les intérêts individuels et collectifs, contribuant ainsi à la richesse globale. Elle permet à des millions de Marocains de survivre, d’échapper au chômage et de participer à la vie économique, ce qui est une forme de libéralisme créateur de richesse à la base et non d’une tare. L’économie informelle agit aussi comme une soupape sociale essentielle. En l’absence d’amortisseurs sociaux solides comme l’assurance chômage ou la protection sociale qui est en train tout de même des se mettre en place, elle offre un filet de sécurité aux populations vulnérables, notamment dans les zones rurales et urbaines pauvres. Cette fonction sociale contribue à la stabilité politique en évitant que les frustrations liées au chômage et à la pauvreté ne débouchent sur des tensions sociales majeures. Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) n’a-t-il pas souligné que l’informel permet une offre de biens et services adaptés au pouvoir d’achat des classes modestes, évitant ainsi une exclusion économique plus grave. Cette régulation sociale par l’économie informelle est un facteur de cohésion et de résilience face aux crises économiques. Cela a été évident pendant la période du Covid. L’économie informelle offre également une flexibilité que le secteur formel ne peut pas toujours garantir. Les entreprises formelles qui s’approvisionnent auprès de fournisseurs informels bénéficient de coûts de production réduits, d’une plus grande flexibilité dans les volumes et les délais, et peuvent ainsi améliorer leur compétitivité sur les marchés, y compris à l’export. Cette interaction entre formel et informel crée un écosystème économique où le libéralisme économique s’exprime pleinement par la liberté d’initiative et la recherche d’efficience. La critique dominante qui associe l’informalité à une faible productivité et à une concurrence déloyale oublie que le secteur informel est souvent le reflet d’une adaptation pragmatique, intelligente et novatrice à des contraintes institutionnelles et réglementaires lourdes. C’est là le génie humain boosté par l’instant de survie. La simplification des procédures, la réduction des charges fiscales et une meilleure qualité de l’environnement institutionnel peuvent favoriser la formalisation, mais il faut aussi reconnaître que l’informel est une réponse créative et libérale aux obstacles existants. L’économie informelle au Maroc ne doit pas être perçue du tout comme un frein au développement, mais aussi comme une expression vivante d’un libéralisme économique créateur de richesse, un moteur d’emploi et une soupape sociale essentielle. Elle contribue à la stabilité politique en offrant des opportunités économiques aux populations marginalisées et en assurant une certaine cohésion sociale. Chercher à affronter cette économie par des mesures contraignantes alors qu’elle est créatrice de richesse, au lieu de mettre en place une politique de flexibilité et d’adaptation aux besoins réels et aux véritables contraintes, c’est bloquer l’initiative et favoriser la fronde et l’instabilité sociale. Plutôt que de chercher à l’éliminer, les politiques publiques gagneraient à reconnaître son rôle, à accompagner sa transition vers la formalité tout en préservant sa capacité d’innovation et d’adaptation. Ce faisant, le secteur informel peut devenir un véritable levier de développement inclusif et durable au Maroc. La Banque mondiale et ceux qui à chaque occasion s'élèvent contre cette économie de créativité que ce soit des gouvernants ou des gens de l'économie dite formelle, se trompent largement en mettant cette économie au banc des accusés sans tenir compte des réalités de ce qu'elle apporte vraiment aux populations. Le gouvernement marocain et sans doute ceux des pays dans la même situation ne devrait aucunement tenir compte des avis mal inspirés voire des certitudes hors sol. Ils devraient au contraire soutenir cette économie avec de l'accompagnement et de la tolérance avec une vision d'insertion et d'intégration progressive dans le tissu économique fiscalisé...