Pensez le Futur.
Societé
Lors du meeting qu’il a présidé à l’occasion du 1er mai 2025, Abdelillah Benkirane, ancien-nouveau secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), s’est emporté avec une rare virulence, qualifiant d’« écervelés », de « microbes » et d’« ânes » les citoyens marocains qui privilégient les causes nationales et les placent avant celle de Gaza.
Adoptant un ton acerbe et un regard méprisant, il a violemment critiqué les partisans du slogan « Taza avant Gaza », dénonçant leur position tout en réaffirmant son attachement à la cause palestinienne. Pour Benkirane, cette frange de la société n’aurait pas saisi les véritables enjeux, en plaçant les intérêts nationaux marocains au premier plan. Il a délibérément amalgamé la question palestinienne avec celle du Hamas et de son contrôle sur Gaza, insinuant que le positionnement apparent majoritaire, qu’il critique avec impétuosité, se ferait au détriment de la solidarité avec la Palestine. Son discours, empreint de mépris et d’insultes, choque par l’emploi de termes aussi dégradants que « écervelés », « microbes » et « ânes » et par une formulation avilisante.
La sortie intervient dans un contexte où Benkirane multiplie les prises de position favorables au Hamas, notamment depuis le début des opérations militaires israéliennes à Gaza en octobre 2023.
Cette posture radicale commence à susciter bien des interrogations, d’autant plus que lors du 9e congrès national du PJD, tenu à Rabat les 26 et 27 avril 2025, les propos incendiaires de deux invités étrangers ont été tenus sans aucune réaction dans la salle, même pas de la part de Benkirane, pourtant réputé pour son intransigeance et le fait qu’il ne laisse rien passer.
Un discours particulièrement idéologique et inquiétant a été prononcé par Doğan Bekin, vice-président du parti islamiste turc Yeniden Refah (Nouveau Parti de la Prospérité). Ce dernier a prophétisé le renversement des régimes musulmans entretenant des relations avec Israël, affirmant avec assurance que le PJD reprendrait le pouvoir au Maroc en tant que véritable représentant du peuple. Il a également évoqué la chute des régimes soutenus par l’Occident au profit de pouvoirs islamiques, un message supranational qui peut être interprété comme une remise en cause de la souveraineté marocaine et de ses intérêts nationaux.
L’absence de toute réaction face à ces propos donne l’impression que l’agenda idéologique international islamiste porté par Benkirane et ses alliés prime désormais sur les intérêts du Maroc. Cette situation est inacceptable. Le congrès pourtant national a ainsi pris des allures d’« internationale islamiste », avec la présence d’intervenants étrangers porteurs d’agendas contraires aux fondements et à la souveraineté de la nation marocaine.
Par ailleurs, la prestation d’un prédicateur mauritanien, Mohamed Hassan Ould Deddew, lors du même congrès, a également suscité l’étonnement. Connu pour son hostilité à la reconnaissance marocaine de la souveraineté sur le Sahara et pour sa radicalité, il a fermement rejeté la démarche américaine en la qualifiant de juridiquement nulle et contraire à la loi islamique. Président du Centre de formation des oulémas en Mauritanie (fermé en 2018) et figure influente de l’Union internationale des savants musulmans, financée par le Qatar, son intervention hostile à la souveraineté marocaine sur le Sahara est restée sans réponse de la part du PJD et de son aile religieuse, le Mouvement Unicité et Réforme (MUR). Ce silence est lourd de sens.
Il apparaît clairement que le PJD cherche à se renouveler et à reconquérir des voix pour les prochaines élections, en se positionnant comme défenseur des Palestiniens, des démunis et des causes populaires. Cependant, il convient de s’interroger sur les limites de cette stratégie, d’autant plus que le parti défie ouvertement les institutions et ne recule plus devant les insultes envers ses opposants.
La posture adoptée par Benkirane est contraire à l’éthique politique et au respect que tout homme politique se doit d'avoir envers son pays, ses lois, ses institutions et ses citoyens.
A-t-il oublié que ceux qu’il a insulté en ce premier mai 2025: les « écervelés », « ânes» et « microbes» sont aussi des électeurs ?
Message Royal à Benkirane: définition claire des règles du jeu... 230
Sa Majesté le Roi Mohammed VI a adressé un message de félicitations à Abdelilah Benkirane à l'occasion de sa réélection en tant que secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), lors de son Congrès national, le neuvième du genre. La lecture attentive des propos montre bien que le message dépasse le simple protocole habituel. Derrière la formule classique de courtoisie institutionnelle se cache une écriture politique subtile, fidèle au style du Palais, où chaque mot est pesé, chaque tournure significative.
Comme il est de coutume, le ton est à la fois cordial et mesuré et marque une reconnaissance de la trajectoire de Benkirane sur la scène nationale. Sa Majesté salue "le sens des responsabilités" de l’ancien chef de gouvernement et "son attachement aux constantes et valeurs sacrées de la nation". Les mots employés sonnent ici comme un rappel aux fondamentaux de la monarchie constitutionnelle et aux valeurs constitutives du Royaume. C'est le choix de toute une nation. N'est ce pas là un rappel sans ambiguïté ni interprétation possible d’une ligne rouge implicite. L’expression est diplomatique, mais elle rappelle à Benkirane et à l’ensemble des membres et factions du PJD, bien évidemment, que l’adhésion aux fondements de la constitution est la condition sine qua non de toute participation au jeu politique.
Plus encore, ce message arrive à un moment où le PJD tente de retrouver un second souffle après une débâcle électorale historique. En félicitant Benkirane, Sa Majesté salut indirectement ainsi son retour en politique. Cependant ne doit-on pas lire entre les lignes qu’il y a lieu pour ce parti de comprendre et d’intégrer définitivement que l’opposition est légitime, mais qu’elle doit rester dans le cadre des équilibres fixés par la constitution. Le message prend donc des allures de balise politique : encouragement à la responsabilité, mise en garde contre tout aventurisme.
Les propos de certains étrangers invités au congrès ont été plus qu’étonnants surtout qu’aucun rappel à l’ordre n’a été observé. De même on ne peut occulter la sortie du second de Benkirane qui quelques jours avant le congrès a commis des propos ahurissants, largement repris dans les réseaux sociaux; propos ayant soulevé beaucoup de questionnements quant à la nouvelle ligne du parti, puisqu’il semble bien qu’il y en ai une qui se profile.
Le parti doit définitivement assimiler que la religion n'a pas besoin de lui pour la défendre, le référentiel à l'Islam est un fondement de la constitution marocaine qui garanti également par ailleurs de très larges libertés individuelles et défend les minorités religieuses les considérant comme des composantes essentielles de la nation. Il se doit d'intégrer que la question de la Palestine est dans les priorités de la diplomatie marocaine et que ce n'est pas un sujet de campagne électorale. Son rôle doit implicitement rester éminemment politique, dans le cadre de ce que prévoit la constitution et rien d'autre.
Le message pourrait aussi être lu comme une manière de repositionner Benkirane dans le paysage politique, en le distinguant des autres voix critiques du système mais en lui rappelant que son parti est un parti comme les autres. Le message faut il le rappeler parle de parti "honorables". Un geste tactique, qui vise peut-être à redonner un rôle à une opposition encadrée et responsable, à l’heure où le paysage partisan marocain souffre d’un réel déficit de crédibilité, voire d’ancrage sociétal.
En somme, le message n’est pas qu’un geste symbolique uniquement : c’est une pièce d’un échiquier politique plus large, où il est essentiel et incontournable de gérer, avec prudence et finesse, les équilibres du pays.
Le message, tout en étant explicitement un acte protocolaire de félicitations, contient ainsi plusieurs éléments riches de sens et d'insinuations politiques.
Le Souverain tout en soulignant la confiance renouvelée placée en Benkirane pour diriger le PJD, tout en lui adressant ses vœux de pleine réussite dans la poursuite de ses missions, insiste particulièrement sur la nécessité de consolider la position du parti sur la scène politique nationale et de renforcer sa participation active aux côtés des autres formations politiques honorables. Cette insistance rappelle l'importance d'un engagement sérieux, responsable, au service de l'intérêt général et avec une empreinte bien nationale. Le cadre est bien clair et le champs d'action précis.
Sa Majesté met en avant l'accompagnement du processus de développement global mené sous sa conduite, visant à propulser le Maroc vers plus de modernité, de progrès et de prospérité. Cette référence explicite au leadership royal dans le développement national souligne que le PJD doit s'inscrire dans cette dynamique et soutenir avec transparence et sincérité les orientations du pays.
Les intérêts de la nation marocaine sont clairs et s’imposent comme la seule voie envisagée. Les partis sont là pour servir les intérêts suprêmes de la patrie, placés au-dessus de toute autre considération. Cette mention est une mise en garde implicite contre toute forme d'ambition ou d'action qui pourrait s'éloigner des principes fondamentaux du Royaume et de l'unité nationale
Ainsi, le message de félicitations de Sa Majesté, tout en étant cordial, porte des injonctions claires sur le rôle attendu du PJD sous la direction de Benkirane, celui de renforcer son ancrage politique dans le cadre national, agir avec responsabilité, soutenir le projet royal de développement et respecter les constantes nationales. Ces éléments peuvent être perçus comme des insinuations subtiles rappelant à tout parti ses devoirs et limites dans le paysage politique marocain actuel.
Vandalisme au stade Mohamed V : le match est ailleurs... 361
Le vandalisme survenu récemment au complexe Mohamed V de Casablanca n’a rien de nouveau. Ce qui l’est en revanche, c’est qu’il ait éclaté à peine une semaine après la réouverture en grande pompe de ce stade mythique, fraîchement rénové pour accueillir le très attendu derby casablancais. Une réouverture précipitée, symbole d’un espoir vite rattrapé par la réalité : celle d’une violence endémique qui dépasse les efforts de modernisation. Le derby s'était bien passé, les Ultras en avaient décidé le boycott.
Une semaine plus tard, ils étaient bien là et le feront bruyamment remarquer... Une partie du stade en portera les stigmates. Des sièges conçus pour les accueillir et des sanitaires pour leur confort sont saccagés. Il faudra refaire tout cela pour la CAN...
C'est de l'argent public, nos impôts, nos emprunts.
Lors de certains matchs du Wydad, du Raja, ou ailleurs au Maroc, le comportement d’une frange du public s’avère de plus en plus préoccupant. Ce phénomène, aux degrés variables de dangerosité, dure depuis des années et perturbe gravement l’ordre public. Il met à rude épreuve les forces de sécurité et soulève de nombreuses interrogations d’ordre sociologique, institutionnel et sécuritaire.
De nombreuses études ont été menées, sans aboutir à des solutions concrètes. Car ce phénomène est complexe : il ne découle pas uniquement des résultats sportifs. Dans le cas présent, on peut pourtant évoquer la frustration accumulée des supporters des deux grandes équipes casablancaises, en déclin ces derniers temps.
Depuis l’introduction du mouvement ultra au Maroc, via la Tunisie en 2005, les jeunes tifosis du Raja et du Wydad ont colonisé leurs virages respectifs et étendu leur influence jusque dans les rues. Leur créativité dans les tifos impressionne, certes, mais les débordements sont désormais la norme. Rares sont les matchs sans violences, à l’intérieur comme à l’extérieur du stade.
Rien n’y fait : ni les huis clos, ni les sanctions, ni les peines de prison. Pire encore, la situation se dégrade. Scènes de pillage, affrontements violents autour des stades sont désormais une réalité, et pas uniquement à Casablanca. Même de petites villes, sans grands enjeux footballistiques, ne sont plus épargnées.
Il serait hasardeux de comparer la situation ici à celle d’autres pays. Depuis la naissance du mouvement ultra en 1899 en Hongrie, son essor au Brésil dans les années 1930, sa transformation en Yougoslavie, jusqu’à son renouveau en Italie dans les années 1960, ce phénomène n’a cessé d’évoluer. Il en va de même au Royaume-Uni avec le hooliganisme dans les années 1970.
Dans le cas marocain, nous faisons face à une expression singulière du mouvement : un particularisme enraciné dans les dynamiques sociales, économiques et culturelles locales. Il échappe aux grilles d’analyse classiques, se forge une esthétique propre, des codes singuliers, et une capacité de mobilisation qui dépasse le cadre du football. C’est une réinvention du phénomène à la lumière des réalités locales.
Les réponses institutionnelles n'ont pas tardé : promulgation de loi, réunions élargies par la DGSN, cellules spécialisées, colloques scientifiques. En vain. L’encadrement sécuritaire peine à équilibrer prévention et répression. Il est souvent pris pour cible. Les clubs, eux, persistent dans un amateurisme organisationnel préoccupant. Les subventions généreuses et l'absence de reddition des comptes en sont les principaux facteurs. Nombreux sont les clubs de la Botola souffrant d’une gouvernance décriée, déconnectée des réalités des supporters et des déterminants du sport de performance. Entraîneurs et joueurs subissent une pression permanente de supporters virulents.
Le fait footballistique explique-t-il à lui seul le phénomène ? Ou bien le stade devient-il un exutoire, un espace de catharsis pour une jeunesse marginalisée, frustrée, sans perspectives ? Ce n’est pas uniquement de la violence sportive : c’est une colère sociale, profonde, qui prend le football comme alibi.
Chaque provocation, défaite ou injustice arbitrale est perçue comme une humiliation. La tension, déjà palpable, explose dans les tribunes. Malgré les arrestations, les sanctions manquent d’efficacité structurelle. L’absence de suivi judiciaire renforce l’idée que le vandalisme est toléré. L’accueil triomphal réservé à certains jeunes à leur sortie de prison en dit long : ils ne regrettent rien. Au contraire, ils en sortent auréolés d’un prestige inquiétant.
C’est ici que le lien peut être fait avec les conclusions récentes du Haut-Commissariat au Plan (HCP), qui a publié une enquête alarmante sur le moral des ménages. L’Indice de Confiance des Ménages (ICM) a chuté à 46,6 points au premier trimestre 2025, son plus bas niveau depuis 2008. Il était de 87,3 en 2018. Une chute vertigineuse. Le pessimisme est général : 81 % des ménages estiment que leur niveau de vie s’est détérioré. L’endettement est écrasant, l’inflation s’installe, et la lassitude est palpable.
Ce désespoir se traduit dans les chants des ultras, leurs slogans, parfois subversifs, souvent désabusés. Ils fédèrent largement, y compris une jeunesse pourtant à l’aise matériellement. Les ultras ratissent large maintenant.
Pendant ce temps, les partis politiques sont absents du débat public (sauf en période électorale). Les syndicats, ultra-minoritaires, ne représentent plus qu’une infime frange des travailleurs. Et comme la nature a horreur du vide, il est comblé par d'autres formes d'expression, parfois politiques, parfois violentes, souvent instrumentalisées.
Les jeunes désœuvrés trouvent dans les stades, et parfois dans la rue, un exutoire à leur frustration. Des slogans récents, ostensiblement liés à des causes géopolitiques comme la normalisation avec Israël, ne sont souvent que des prétextes.
Les adeptes de certaines idéologies subversives ont parfaitement compris. Ils ont saisi l’opportunité et s’y sont engouffrés. Les jeunes cherchant à exister, à crier leur rejet d’un système qu'ils pensent sourd à leurs attentes, sont happés, radicalisés, manipulés, manœuvrés dangereusement. La politique n'est jamais très loin.
Ces derniers jours, des colloques sur " l'encouragement sportif " sont organisés par les autorités locales, présidés par les walis. Une question cruciale demeure cependant : la jeunesse concernée répond-elle à l'invitation?
Sans elle, sans volonté d’écoute réelle et réforme profonde et structurelle, ces efforts risquent encore une fois de se perdre dans le bruit de fond d’une crise bien plus grave qu’une simple rencontre de football gagnée ou perdue. Il y a pourtant des ébauches de solutions préconisées dans le désormais oublié Nouveau Modèle de Développement.
Les difficultés ne manquent pas tant s'en faut mais le match est ailleurs.
Le top de Achraf Hakimi et le flop de Kylian Mbappé... 379
Il devait être le galactique ultime celui du deuxième quartier du 21ème siècle, le nouvel élu du Bernabeu et de son public exigent et connaisseur. Longtemps considéré être le joyau du football français, tout laissait penser et même croire qu’il allait marquer l’histoire du Real Madrid, peut être mieux que Zidane l'autre français passé par là. Oui mais le football a sa propre logique, hermétique pour les pauvres humais que nous sommes et on vient de s’en apercevoir, impénétrable même pour Florentino Perez président mythique au palmarès fabuleux.
A peine arrivé, Kylian Mbappé déçoit. On lui trouvera mille et une excuses à ses débuts. Il est de plus en plus compliqué de lui en dénicher. Son adaptation est laborieuse, son jeu est stérile. Il semble perdu sur le terrain. Ses coéquipiers n’arrivent pas à jouer avec lui. Eux qui pourtant une saison auparavant marchaient quasiment sur leurs adversaires, trouvent maintenant de la difficulté à se retrouver sur l’aire de jeu inchangée, d’un coup devenue étrangère.
L’efficacité de l'effectif avec le seule Mbappé en plus, n’est plus la même. Le vestiaire madrilène semble s’interroger en catimini et de plus en plus sérieusement et ouvertement.
Vient alors la claque, la double claque d’Arsenal. L’équipe est amorphe, le rythme est perdu, les buts rentrent de partout, l’efficacité légendaire du Réal est devenue une chimère. A-t-on misé sur le bon homme ?
Annoncé depuis des années, le feuilleton Mbappé est enfin conclu en fanfare en 2024. Les supporters attendaient un nouveau Cristiano Ronaldo, ils découvrent un joueur en manque d’inspiration, ne s’intégrant pas au schéma collectif, incapable de faire la différence, faisant déjouer ses camarades. Il inscrira quelques buts, mais sans éclat ni leadership. Le poids du maillot merengue semble trop lourd à porter pour le naguère prodige de Bondy. C’est le désamour et la désolation.
Les madrilènes sont mis à genou en Champions-League. Et ça passe mal. On parle alors de caprice du président qui avait fait une fixation sur le joueur jusqu’à l’obtenir mais pour quel rendement s’interroge-t-on. Perez et son joueur son sur la sellette. Ce sera encore plus grave si le Real n’obtient rien cette saison. Le risque en est grand. Même Ancelotti ne semble pas croire en son équipe. A la fin du match contre Arsenal, sa mimique et ses traits l’on trahit. Il veut partir et probablement plus vite qu’on ne le pense. La crise du Real et là et bien là et comme toujours dans pareil cas c’est l’entraineur qui saute en premier. Maillon faible de la chaine.
Mbappé au Real est quelconque. Il a tendance à décrocher, son manque d’automatismes et son langage corporel en disent long sur ce qu’il est devenu : moins tranchant, moins impliqué, presque en retrait. Vinícius et Bellingham, tirés vers le bas sont éclaboussés. Ils sont devenus anodins, les autres coéquipiers quelconque.
Les échanges violents et la bagarre à peine évitée dans le couloir menant aux vestiaires entre Mbappé et Vinicius en dit long sur l'ambiance et les frustrations.
Mbappé a-t-il été le porte poisse de cette équipe ?
Pendant ce temps à Paris, son copain Hakimi, de son prénom Achraf, celui que le Real a laissé partir, est devenu le véritable patron du PSG. Et le PSG sans Mbappé est mieux et passe en demi-finale pourtant contre une équipe anglaise également.
Ironie du sort.
C’est à Paris que le contre-exemple brille donc de mille feux. Achraf Hakimi, souvent relégué au second plan médiatique durant les années Mbappé au PSG, s’est imposé cette saison comme le véritable leader du club parisien. Défensivement solide, offensivement décisif, le latéral marocain enchaîne les prestations de haut niveau. Buteur, passeur, organisateur depuis son couloir droit, Hakimi porte un Paris Saint-Germain en reconstruction, et Achraf lui distille amour, affection, solidarité, abnégation et efficacité.
Ses statistiques parlent pour lui : un nombre record d’interceptions, des buts cruciaux en Champions League. Sa régularité force le respect. Le brassard de capitaine est mérité.
Plus encore, c’est son impact mental et tactique qui frappe : Hakimi n’est plus seulement un latéral moderne, il est devenu le pilier du projet parisien. Est-ce la revanche d’un homme sans doute sous-estimé quand il se trouvait dans le même couloir que Mbappé.
Débarqué au PSG avec la réputation d’un "produit de l’école Real Madrid" après une escapade en Allemagne, Hakimi semble aujourd’hui rappeler à la Maison Blanche l’erreur stratégique de l’avoir laissé partir. Le club madrilène a voulu l’éclat médiatique de Mbappé, mais il lui manque la solidité, la loyauté de Achraf Hakimi peut être.
L’ironie du football moderne tient parfois en un nom mal prononcé au bon moment. Alors que Kylian Mbappé avait été érigé en sauveur du Real Madrid après des années de suspense, c’est finalement Achraf Hakimi, resté à Paris, qui s’impose aujourd’hui comme l’un des hommes forts du football européen. Deux trajectoires opposées, deux lectures d’un même été 2024, et peut-être une erreur d’analyse qu’il est difficile de corriger.
Mbappé a choisi le prestige de Madrid. Sans doute pensait-il pouvoir soulever le trophée européen plus facilement avec le club qui l’a le plus remporté dans l’histoire. Il était sans doute lacé des nombreuses tentatives avortées du PSG. Hakimi lui, a choisi la continuité, la stabilité et un projet de jeu qui l’intègre pleinement. Aujourd’hui, les chiffres et les performances tendent à donner raison au Marocain. Son influence dépasse le terrain : il est devenu un leader technique et mental, respecté par le vestiaire et écouté par son entraîneur, adulé par les supporters.
Et si c’était Hakimi qui soulevait le trophée en 2025 et avec le PSG abandonné avec mépris par Mbappé ? Pour cela Hakimi se doit d’être percutant devant un autre club anglais celui-là même qui humilié, Mbappé, Ancelotti, Prez et les madrilènes avec.
Si à Paris on jubile, à Madrid, en revanche, le doute commence à s’installer. A-t-on payé trop cher pour un joueur dont le jeu ne repose que sur sa fulgurance individuelle ? Et surtout, comment faire cohabiter plusieurs stars du même calibre sans entamer la cohésion d’un groupe naguère homogène et solide?
Il serait pourtant prématuré d'enterrer Mbappé et son aventure espagnole, son talent brut reste incontestable, même si ce début d'expérience madrilène soulève une question importante : et si l’avenir du football ne se jouait plus sur les paillettes, mais sur l’intelligence de jeu, la polyvalence et la discipline collective ?
Si tel était le cas, Achraf Hakimi en est déjà l’un des symboles les plus aboutis.
Le Wydad et le Raja sont il si faibles que ça???? 348
Dans l’épisode de lundi 14 avril 2025 de mon émission sportive hebdomadaire « Sports avec Aziz Daouda » sur Barlmane Radio, je suis revenu sur la brillante participation de l’équipe nationale marocaine U-17 à la Coupe d’Afrique des Nations, saluant la performance exceptionnelle des « Lionceaux de l’Atlas » qui ont offert un spectacle de haut niveau dans ce prestigieux tournoi continental.
J'ai également abordé le Derby de Casablanca entre le Wydad et le Raja, disputé au Complexe Mohammed V communément appelé Donor par les casablancais, réouvert après son entière rénovation. J'ai rappelé l'historique du stade qui fait partie d’un vaste programme de modernisation des infrastructures sportives marocaines en vue d’accueillir la CAN 2025 et la Coupe du monde 2030.
J'ai surtout commenté la décision des ultras des deux grands clubs casablancais de boycotter le derby et son impact présumé sur la rencontre
J'ai aussi souligné que le stade se présentait désormais sous un nouveau visage, tant par la qualité de sa pelouse que par l’amélioration notable de la couverture télévisée.
A la fin de l'émission j'ai rappelé et commenté les innovations en matière d'arbitrage que FIFA veut introduire à partir de la prochaine coupe du monde des clubs prévue aux USA l'été prochain.
Vous avez ici bas le lien de l'émission en précisant qu'elle est en Darija marocain.
Je vous invite à commenter mes propos et surtout à donner votre point de vue sur l'émission et en me faisant parvenir vos suggestions et propositions pour améliorer le concept en vous en remerciant.
Vous quittez Bluwr.
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Une fois n'est pas coutume, proposition d'un Conseil National du Sport par le PJD... 580
Une fois n'est pas coutume, le billet de ce dimanche 6 avril 2025 traite du sport. Je n'aime pas trop en parler. C'est paradoxal mais c'est ainsi. Plus d'un sont persuadés qu'il est très difficile de faire bouger les choses, tant la médiocrité est enracinée, les bonnes volontés chahutées, les compétences indésirables, le dévouement n'ayant pas droit de cité et l'honnêteté perçue comme douteuse.
L'occasion ici m'est donnée par deux partis politiques, car une fois n'est pas coutume, en l'espace d'une semaine, les deux partis – le PJD et le FFD – se sont intéressés au sport. J'ai trouvé cela très intéressant, car habituellement les partis ne traitent du sujet qu'à la suite de résultats jugés inacceptables. Alors, succombant à l'émotion, ils en profitent pour interpeller le gouvernement et, pendant quelque temps, montent au créneau, malmenant le ministre responsable et incriminant les fédérations. Ce fut le cas tout dernièrement suite aux résultats décevants aux JO de Paris. Ensuite, silence radio.
Lors de la préparation des programmes de campagnes électorales, certains, plutôt rares, vont mentionner le sport dans de simples narratifs généralement vides de sens ; histoire de dire que c'est important, sans préciser ni pourquoi ni comment ils comptent l'aborder une fois au parlement ou au gouvernement. Cela se traduit très vite par un manque de vision dans les déclarations d'investiture des premiers ministres, puis maintenant des chefs de gouvernement. On se contente de quelques phrases puisées çà ou là pour dire que le sport n'est pas oublié.
De mémoire, je puis citer tout de même quelques exceptions qui confirment la règle. L'Ittihad Addoustouri, dans son programme à sa création, avait réservé un bon chapitre au sport. J'avais amplement contribué à cela. L'USFP, à l'aune des dernières élections, m'avait aussi convié à une réflexion ayant servi de base au programme du parti. Je me rappelle aussi avoir participé à un travail similaire, il y a longtemps, avec l'Istiqlal sous l'impulsion de Si Belmahi, vaillant président de la FRM de cyclisme.
Cette fois-ci, c'est le PJD qui monte au créneau en déposant, selon la presse, un projet de loi portant sur la création d'un Conseil National des sports en lieu et place du département responsable aujourd'hui, à savoir la minuscule direction des sports en queue de responsabilité du Ministère de l'éducation nationale, du préscolaire et du sport.
L'architecture du Gouvernement de Si Akhanouch et sa version revisitée continue d'étonner, réduisant le sport à une simple direction sans relief parmi les prérogatives d'un ministère enlisé dans des réformes à n'en plus finir, sans pour autant que l'on perçoive le bout du tunnel. Depuis l'indépendance, l'éducation nationale est en perpétuelle réforme. La dernière en date remonte tout fraîchement à la semaine dernière. Gageons que ce n'est pas la dernière.
Depuis ce rattachement, les deux derniers ministres en responsabilité paraissent ne pas avoir eu de temps pour le sport.
Le PJD donc est venu audacieusement avec ce projet, qui en fait n'est pas nouveau. Les premières assises du sport au début des années soixante l'avaient déjà évoqué. Depuis, le sport a connu au moins 14 ou 15 soubresauts, passant de département indépendant au rattachement à la jeunesse, à l'éducation nationale, en passant par un secrétariat rattaché au premier ministre. Il fut même rattaché au travail, du temps de feu Arsalane El Jadidi.
Vaille que vaille, le sport fera son petit bonhomme de chemin avec plus ou moins de réussites, mais surtout des échecs répétitifs. La seule fois où il a connu un peu de stabilité fut du temps de feu Abdellatif Semlali, qui détient toujours le record de longévité comme responsable du sport. Son mandat comme secrétaire d'État puis comme ministre dura onze bonnes années. On parlait alors de décollage sportif. Ce fut une période relativement heureuse qui vit une restructuration du champ sportif avec notamment le parrainage, le second tour en Coupe du monde, la création de l'école nationale d'athlétisme, les premières médailles olympiques et un regain de jouvence dans plus d'une discipline sportive.
Le PJD, qui a dirigé le gouvernement, ne s'est-il pas rendu compte du malaise que vit le sport pendant ses dix années de gloire ? Tant mieux qu'il le fasse maintenant.
Passer à une administration de mission et une gestion qui échappe au temps politique est une nécessité. C'est une revendication évidente portée par de nombreux spécialistes depuis très longtemps, sans que le monde politique ne lui donne suite. Le temps sportif est plus long que le temps politique. Préparer des sportifs de haut niveau demande 7 à 8 années de travail continu et linéaire. La performance sportive nécessite du temps et de la stabilité. Le nombre de ministres en charge du sport, qui se sont succédés en un laps de temps réduit, montre combien nous avons besoin ici de durabilité et que c'est là l'une des tares, mais pas la seule.
Par ignorance de cet historique, certains disent déjà que le projet s'inspire de ce qui s'est passé en France avec la création d'une agence pour s'occuper du sport. C'est donc archi faux. La revendication au Maroc est bien plus ancienne. Voilà une quarantaine d'années qu'il en est question. Déjà du temps du gouvernement Driss Jettou, cela était sur la table mais n'a pas abouti pour moult raisons, notamment à cause d'une certaine résistance qui ne veut pas, à aujourd'hui, que ce secteur extrêmement porteur sorte de la sphère politique.
Le sport national ne peut que remercier le PJD pour cette audace, même si elle n'a pas beaucoup de chance d'aboutir, vu comment se passent les choses au parlement actuel. Le PJD étant largement minoritaire et sans réel appui de ses coéquipiers dans l'opposition. Il aura quand même réussi à poser le débat dans le bon sens. Les partisans de Si Benkirane font référence à juste titre à la lettre royale de 2008. Ils citent cependant la loi 30.09 sans dire pour autant que celle-ci a été catastrophique pour le sport national. Cela pourrait faire l'objet d'un prochain billet.
Le second parti ayant soulevé la question du sport l'a fait tout fraîchement hier. Il s'agit du Front des Forces Démocratiques. Le parti, sous la houlette de Si Mustapha Benali, a remis au goût du jour la discussion des politiques publiques en sport, avec un panel extrêmement large et varié de spécialistes et de dirigeants et en présence de représentants de partis politiques de la même mouvance. Les débats ont été d'une très bonne facture avec un consensus très large autour de solutions qui paraissent évidentes et l'étonnement de ne pas les voir prises en compte. Ce genre de débats est autant nécessaire qu'urgent. Le Maroc, qui fait du sport et du football tout particulièrement un accélérateur de développement, ne peut plus attendre, sinon au prix de voir ses efforts colossaux gaspillés et donc dangereux pour son futur proche et lointain.
Seule l’éducation peut contrer les incivilités et l’agressivité en société... 725
Un Caïd copieusement calotté en public par une jeune fille à Témara. Un autre, la tête fracassée et le bras fracturé dans la paisible Oasis d’Aoufous. Un troisième généreusement giflé à Mohammadia.
Un policier poignardé au cou par un jeune venu prêter main fort à sa mère vendeuse, occupant l’espace public. Une enseignante farouchement agressée à l’arme blanche par un élève à Erfoud.
Un colosse auteur d’une scène de chaos dans l’enceinte de la belle gare de Rabat ville.
Un accident de la route non loin de Merzouga, à vitesse folle, un chauffard percute un paisible touriste américain venu profiter des merveilles du royaume ; les deux sont décédés sur le coup.
Cela fait trop pour une semaine, en termes d'expressions violentes.
Loin de faire une analyse psychique ou psychiatrique de ces cas, on peut tout de même leur trouver des ressemblances et quelques points communs à savoir : l’incivilité, la surexcitation, la violence et la détresse manifeste, provoquant une vive émotion sur les lieux et l’émoi chez ceux confrontés à ces nouvelles dans les médias.
On peut se demander si on ne fait pas ici un amalgame entre personnes souffrant de troubles mentaux avérés et le citoyen lambda qui à un moment donné, va troubler l’ordre public ou commettre l'impardonnable voire l'irréparable. Ce n’est pas un raccourci mal inspiré loin de là, le HCP déjà en 2022, nous disait que 48.9% de citoyens souffraient de troubles mentaux.
Qui va se ruer sur un policier poignard à la main ou conduire sans en mesurer le danger, sinon quelqu’un d’anormal. Qui ne respecte pas la vie de l’autre sinon quelqu’un de monstrueux. La dame qui s'est ruée sur le fonctionnaire l'aurait elle fait si elle était psychologiquement stable ? Tout comportement dangereux, tout agissement perturbant la quiétude publique dénote d’un mal latent. A des moments de grande détresse, il va se manifester dans la démesure et l’agressivité.
La détresse et l’instabilité psychologique sont souvent interconnectés, dénotant d’une anxiété profonde, d’un probable manque d’affection, d’estime de soi, de souffrances cachées dans la famille, à l’école, au travail, dans la société. Le harcèlement, la fatigue, l’alcool, et les drogues ne sont jamais très loin. Cela conduit et légitimise aux yeux de l’individu des actes qu'il peut cependant regretter dans les instants qui suivent. Les pulsions négatives apparaissent à des moments de stress et banalement si on manque de sommeil. Chacun sait que l’agressivité est plus que présente dans notre quotidien pendant Ramadan.
Insulter, gifler, rouler vite, poignarder, ont un dénominateur commun. La perte de self control révélant une instabilité psychologique profonde. Des situations diverses vont faire ressortir cette faiblesse quand on estime par exemple que notre dignité est touchée, notre honneur mal mené, notre honorabilité bafouée par les agissements et les comportements des autres. Alors on agit et hélas, on agit mal.
Force est de constater que quand il ne s’agit pas de maladie véritable mais plutôt de comportements acquis ou subis, alors le déficit en instruction, en éducation, aura joué un rôle fondamental dans la formation des déviances. Un défaut en éducation en famille, à l’école et dans la société est le levier générant le manque de respect, de tolérance et de maîtrise de soi.
L’unique vecteur de socialisation reste L’éducation. Le milieu familial puis scolaire, sont les premières structures de socialisation. C’est là que le futur citoyen va se familiariser avec les règles de vie en communauté, apprendre le respect de l’intégrité du corps de l’autre, la politesse et l'estime d’autrui. C’est là que se façonnent les interactions pacifiques en société.
A l'évidence la défaillance des familles dans leur rôle primordial, l’absence de repères clairs et de modèles positifs, la multiplication de discours nihilistes répétitifs et de propagandes destructrices promettant un monde meilleur ailleurs, favorisent les comportements irrespectueux, agressifs et violents. Les marocains ne se sentent ils pas malheureux ?
La famille, l’école, les clubs et les associations de tous genres doivent développer chez le jeune, la bienveillance, la solidarité et l’empathie, lui permettant de mieux comprendre les émotions des autres et d'éviter la brutalité.
L’activité notamment par l’éducation physique dès le primaire a un impact pérenne sur l’éducation émotionnelle et la gestion des conflits, par l’obéissance à des règles communes préétablies, respectées de tous.
La pratique sportive favorise l’apprentissage de la gestion des émotions et partant diminue la pétulance. Les jeunes y apprennent à exprimer leurs frustrations autrement que par la violence. Elle contribue à réduire de manière drastique les tensions. La médiation des arbitres permet la résolution des conflits et l'intégration de comportements respectueux dès le jeune âge, d’où des relations apaisées dans la communauté.
Les adultes et les institutions doivent jouer leur rôle d’exemplarité, les enseignants en premier. Leurs qualifications ne doivent pas être approximatives tant en technicité qu'en capacité de transmettre les valeurs.
Si l’agressivité et la violence sont en augmentation, c’est que les adultes, les parents, les enseignants, les figures d’autorité ont failli.
En sont-ils conscients ?
Les gouvernants doivent comprendre qu’il n’y a pas d’alternative à l’éducation et pour cela les codes, les modes et les programmes scolaires doivent être revisités et orientés vers les valeurs de socialisation. Les enseignants doivent être formés convenablement et non plus recrutés sur le tas.
Le bricolage en éducation physique à l’école primaire doit cesser. Cette matière est extrêmement importante dès le très jeune âge. Elle doit être renforcée plus tard, dans les collèges et lycées avec davantage d’heures, dirigées par des enseignants qualifiés et volontaires. Le sport doit enfin être présent correctement dans les universités. C’est tout de même malheureux qu'il n'en soit pas ainsi en 2025.
Le monde des sports doit impérativement jouer son rôle et prendre ses responsabilités. Comment admettre encore le chiffre très bas d’adhérents dans les associations et clubs sportifs qui ne dépasse guère trois centaines de milliers.
Depuis quelques temps, il a été estimé que la seule matière d’éducation religieuse était en mesure d’assurer la mission d’enseignement des valeurs. Cela n’a pas marché et il faut le reconnaitre sans démagogie et avec courage.
Nos prisons sont surchargées de jeunes qui n’auraient rien à faire là si le système marchait vraiment.
Privilégier uniquement la punition face aux incivilités et aux comportements agressifs n'est pas efficient. Seule l’approche éducative permet de mieux comprendre les causes sous-jacentes et d’agir durablement sur tout phénomène préjudiciable.
Ce n’est qu’à ce prix que les choses peuvent changer et que la société pourrait durablement s'apaiser et travailler la prospérité du pays.
Mama Rita : L'héritage de la charité et de l’amour 517
Je garde précieusement dans ma mémoire les souvenirs d'enfance liés au 5ᵉ étage de l'hôpital Mohamed V. Cet étage n'était pas comme les autres. Il portait en lui une signification profonde, un symbole de charité et de solidarité. C'était là que Mama Rita accueillait les enfants abandonnés, leur offrant bien plus qu'un toit : une famille, une chance de grandir entourés d'amour et de dignité.
À chaque visite à l'hôpital, entre deux éclats de rire d'enfant et des moments d'amusement insouciant, je ressentais cette énergie particulière qui émanait de cet étage. Mama Rita incarnait cette force discrète mais immense, celle de l’amour inconditionnel, du don de soi, de la réparation des âmes blessées.
Plus tard, dans la salle de sport Samurai, où je pratiquais le karaté shotokan, je croisais souvent ces enfants de Mama Rita. Ils venaient s'entraîner avec une discipline et une volonté admirables, portant en eux une résilience qui semblait presque naturelle. Leur transport, marqué par la présence bienveillante de Mama Rita, faisait partie du décor familier de mon quotidien. C'était une preuve vivante que l'amour et la bienveillance pouvaient véritablement transformer des vies.
En arrivant au lycée, une école voisine accueillait ces enfants pour leur socialisation primaire. Mama Rita avait compris l'importance de l’éducation, non seulement comme un droit fondamental, mais aussi comme un outil d’intégration et d’émancipation. Grâce à elle, ces enfants trouvaient une place dans la société, une identité, une voix.
Et puis, sans vraiment y penser, j'ai nommé ma fille Rita. Aujourd'hui, je réalise que ce n'était pas un simple hasard. Ce prénom porte en lui une symbolique forte, un héritage d’amour, de don de soi et de charité. En la regardant grandir, je me surprends à espérer qu’elle incarne ces mêmes valeurs : la capacité à aimer sans condition, à tendre la main à l'autre, à voir la lumière même dans l'obscurité.
Mama Rita n'est pas seulement un nom ou un souvenir d’enfance. Elle est devenue une source d'inspiration intemporelle, un modèle de force et de générosité. Son empreinte continue de vivre à travers les cœurs qu'elle a touchés y compris le mien et à travers cette nouvelle génération qui, je l’espère, portera en elle la même lumière.
Partie 2: Les réactions à l'article: La richesse archéologique du Maroc incommensurable du Maroc et la réécriture de l'histoire 630
Mokhtar Belasri
C'est une fierté de voir un tel article, bravo ssi Aziz, le pays a besoin de plusieurs musée. Voir naître un grand est une bonne nouvelle, nous avons au museum de Marrakech, qui hélas n'a rien de museum que le nom, énormément d'échantillons de fossiles de plusieurs bassins notamment Argana et le bassin des phosphates d'où sont extraits plusieurs précieux fossiles par l'équipe du chercheur Jalil qui a émigré au museum de Paris, ces trésors ont besoin d'être sauvegardés dans un musée digne de ce nom, le Maroc n' a pas délivré tous ses secrets historiques et archéologiques et nous avons grand besoin de transmettre aux générations futures les richesses de ce fameux pays qui est le nôtre. Encore une fois bravo.
Abil belgaid
Cher Ssi Aziz,
Félicitations et grand bravo pour cet article d’une grande richesse et d’une profondeur remarquable; Vous mettez en évidence avec clarté et passion l’importance de l’archéologie non seulement dans la préservation de notre patrimoine, mais aussi dans la construction d’un récit historique objectif et affranchi des biais du passé. L’initiative de ce grand musée est une avancée majeure qui renforcera sans aucun doute l’ancrage identitaire des Marocains et valorisera notre contribution à l’histoire universelle.
Une réflexion qui pourrait encore enrichir ce débat serait d’explorer comment cette réécriture de l’histoire pourrait être intégrée concrètement dans l’enseignement scolaire et universitaire. En effet, au-delà du musée, il serait pertinent de voir comment ces découvertes archéologiques pourraient nourrir une réforme des curricula, permettant aux jeunes générations de s’approprier pleinement cette richesse et d’en faire un socle de leur identité.
Merci pour cette analyse éclairante et au plaisir de vous lire à nouveau.
Sportivement
Adil BELGAID
Mohamed Benamour
Je suis à l étranger où j ai vu l article sur la richesse archéologique du Maroc comme la création du Musée qui lui est consacré. Cela honore notre pays et aussi des hommes comme vous dont le dévouement autant que le parcours est particulièrement remarquable. Un immense bravo en attendant mon retour au Maroc pour échanger de vive voix sur différents sujets… très bonne fin du Ramadan.
Med Benamour
les réactions à l'article, partie une : La richesse archéologique incommensurable du Maroc et la réécriture de l'histoire 651
Mon article: La richesse archéologique incommensurable du Maroc et la réécriture de l'histoire, a suscité de nombreuses réactions vous en avez quelques une ci-après:
Driss Hmich
la gestion de l’archéologie au Maroc doit se reposer sur une collaboration entre les régions et les autres institutions (instituts archéologiques, ministère de la culture, ministère du tourisme et ministère du développement durable)
Rachid El Yacouti
Bonjour Ssi Aziz,
D'abord, merci pour cette réflexion passionnante et inspirante autour de notre Histoire dans sa dimension archéologique. C’est toujours un plaisir de vous lire et d’échanger avec vous. Sincèrement, j'ai trouvé votre article à la fois profond et éclairant. Vous avez bien fait d’aborder ce sujet, car notre histoire, malheureusement, se résume encore trop souvent à des manuels scolaires qui ne reflètent pas toute sa richesse ni sa complexité. Oui le Maroc n’a pas seulement été influencé par les civilisations qui l’ont traversé, il y a activement contribué. Les récentes découvertes archéologiques viennent confirmer cette réalité et montrent l’importance de revisiter nos récits historiques avec objectivité, et donc l’initiative de créer un grand musée de l’archéologie prend ainsi tout son sens. Ce n’est pas un simple projet culturel, mais un moyen de préserver notre patrimoine, de transmettre la connaissance et de renforcer le sentiment d’appartenance des générations futures. Comme vous le soulignez avec justesse, il est temps que nos institutions prennent à bras-le-corps cette mission et que notre enseignement de l’histoire s’enrichisse des vérités que nous livrent la recherche et les fouilles archéologiques.
Encore une fois toutes mes félicitations pour ce bel article. À très bientôt inchallah
Othmane Cherif Alami
Tant de niches dans les découvertes scientifiques et touristiques à venir :
Tourisme et spéléologie
Tourisme et Archéologie
Tourisme et Santé
Tourisme et Activités Sportives
Tourisme et Loisirs
Tourisme Balnéaires
Tourisme Rural et Agro Tourisme
Tourisme Urbain
Tourisme des Montagnes
Tourisme des 1000 kasbahs
Tourisme des médina vivantes
Tourisme Religieux
Tourisme du Désert
Tourisme de Sports aquatiques
Tourisme et les villages millénaires
Tourisme et les musiques
Enfin tellement de choses très intéressantes et obligatoires dans les perspectives touristiques à fortes identités locales, traditionnelles et culturelles.
Abdeljalil Bouzouggar, Directeur de l'Institut National des Sciences de l'Archéologie et du Patrimoine (INSAP)
J'ai lu la publication de Ssi Daouda (je me souviens très bien de ses exploits et de ce qu'il a donné à l'athlétisme marocain). La publication est très intéressante et de toute évidence elle est basée sur les nouvelles découvertes archéologiques même si certaines malheureusement ne reflètent pas exactement ce qui a été publié dans les revues scientifiques.
Pour le plaisir, voici les découvertes phares :
- 2014 : découverte des plus anciens indices de sédentarisation au monde
- 2017 : découverte du plus ancien Homo sapiens au monde
- 2018 : découverte du plus ancien ADN fossile en Afrique
- 2021 : découverte des plus anciens objets de parure au monde
- 2021 : découverte de la plus ancienne utilisation de l'olivier (y compris les branches) comme combustible
- 2021 : découverte des plus anciens outils de "confection" des vêtements
- 2021 : découverte de la plus ancienne exploitation de l'arganier au monde
- 2024 : découverte du plus ancien complexe agricole en Afrique en dehors du Nil
- 2024 : découverte de la plus ancienne utilisation médicinale de plantes
- 2025 : découverte de la plus ancienne utilisation d'un oiseau comme offrande
Il y en a d'autres dans le "pipeline".
Bonne journée
Noureddine Ayouch
C'est un projet très important pour jeunes et grands.
Merci cher Aziz pour tes commentaires. Chers amis j'en profite pour vous inviter tous... On discutera de la darija et du patrimoine archéologique de notre beau pays. Ssi Aziz pourrait s'il veut bien nous exposer la richesse archéologique du Maroc avec des photos si possible et Khalil nous parlera de l'évolution de notre projet de la Darija.
Merci de confirmer aujourd'hui ou demain votre participation.
Noureddine
Aida Machiche Alami
Merci pour cet article passionnant et nécessaire ! La richesse archéologique du Maroc est un trésor inestimable, et il est essentiel de continuer à la préserver et à la mettre en lumière. Ton analyse sur l’importance de l’archéologie dans la réécriture de notre histoire et la construction de notre identité est on ne peut plus juste.
Cela me rappelle un combat que mon père avait mené il y a 28 ans, en 1995, à travers notre fondation, pour protéger les sites de Thamusida et Banassa, qui étaient complètement abandonnés. Nous avions organisé une visite sur place avec plusieurs ambassadeurs afin de sensibiliser et mobiliser des aides pour la préservation de ces sites. C’était un moment marquant qui m’a fait prendre conscience de l’urgence et de la nécessité d’agir pour sauvegarder notre patrimoine.
D’ailleurs, savoir que ce nouveau musée d’archéologie prend place sur l’ancien emplacement de l’ambassade des États-Unis et qui surplombe le BouRegreg est une belle symbolique. C’est un lieu chargé d’histoire qui va désormais porter notre propre héritage, un espace dédié à la valorisation de nos racines et à la transmission de notre patrimoine aux générations futures. Espérons que cela contribuera à éveiller davantage de consciences et à renforcer l’attachement des jeunes générations à leur histoire. Bravo pour ton engagement et cette belle réflexion Si Aziz !
Vous quittez Bluwr.
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La richesse archéologique incommensurable du Maroc et la réécriture de l'histoire... 1037
Le Maroc vient de décider de se doter d’un nouveau musée de l’archéologie et il voit grand ; Ce sera le plus grand du genre en Afrique, d'une superficie de 25000m2.
C’est à la fois énorme et flatteur.
Certains vont parler de démesure ou n’en verront pas simplement l’utilité. A cela il faut vite rétorquer: détrompez-vous.
Si le Maroc a toujours été considéré comme très intéressant au plan archéologique, cet intérêt n’a jamais été aussi grand sinon depuis les dernières trouvailles: celle du plus ancien fossile d’homo sapiens à Jbel Ighoud, non loin de Safi; celles des plus anciens actes et soins chirurgicaux à Tafoghalt, proche de Berkane; celles des vestiges de l’âge du bronze tout récemment mise à l’évidence du côté de Wad Laou, sur le site préhistorique dit KachKouch, pas loin de Tétouan ; celles de la nécropole au sud de Tagounite du côté de Zagora ; celles des parures datées entre 142 et 150 mille ans, mises à nues dans la grotte Bizmoune du côté d’Essaouira ; Celles de l’exploitation agricole de 12 ha du côté de Oued Beht, une dimension jamais connue en Afrique du nord, datant de la fin du Néolithique, témoignant d'une grande richesse et d'un savoir-faire très évolué.
La liste est extrêmement longue.
Penser maladroitement que les recherches et les fouilles archéologiques soient un luxe ou l’affaire de quelques experts pour leur plaisir est absolument erroné. L'importance de la recherche archéologique pour l'écriture de l'histoire n’est point discutable. Elle est fondamentale.
Les vestiges et traces du passé permettent de compléter, de corriger et ou de confirmer les récits historiques. Les fossiles, les structures, les artefacts découverts sur les sites archéologiques sont autant de témoignages tangibles, offrant une vision objective et nuancée des civilisations disparues notamment quand elles n’ont pas laissé de traces écrites.
L’archéologie renseignent sur les modes de vies, sur la culture, sur les croyances et les interactions humaines, sur les techniques utilisées et le degré d’évolution des civilisations disparues.
Elle est essentielle pour préserver et s'approprier le patrimoine national et partant celui de l’humanité. Elle permet de jalonner l’évolution humaine et permet d’expliquer ce que nous sommes aujourd’hui.
La transmission des connaissances étant capitale, la recherche archéologique permet de mettre à la disposition des générations que nous sommes et celles futures, des indices indiscutables de fierté et d’identité. Elle est ainsi incontournable pour l’écriture et la réécriture de l’histoire, qu’elle nettoie des biais que certains historiens peuvent y avoir insérés çà et là par méconnaissance ou manque d’évidence et ceux que des idéologues pour des raisons plus ou moins louables, peuvent y avoir volontairement introduits comme orientations ou aspects fallacieux.
Les trouvailles au Maroc remettent justement en cause ce que des générations successives ont appris de leur histoire et de leur origine. S’il est prouvé que Le rôle des populations locales dans les échanges et dans la construction de la civilisation méditerranéenne était fort important, on continu hélas à colporter une histoire biaisée ignorant justement ces apports et évidences archéologiques, aujourd’hui prouvés sans ambiguïté.
Depuis 1985, le Maroc s’est doté d’un Institut National des Sciences de l’archéologie et du Patrimoine (INSAP). Et ce n’est ni pour rien ni par hasard que la recherche archéologique est ici étroitement liée au patrimoine. Qui dit patrimoine dit preuves tangibles quand il s’agit de patrimoine matériel et preuves transmissibles, s'il s’agit de patrimoine immatériel. Il se trouve que le Maroc est immensément riche des deux.
Ce ne sont pas les chercheurs de l'INSAP qui vont contredire les propos ici développés ou encore Ibn Khaldoun que nous vénérons sans pour autant en respecter la doctrine.
Il est aujourd’hui fondamental de revisiter le narratif qui lie l’origine des populations marocaines à une quelconque migration venue d’ailleurs et encore moins de l’est du pays ; comme il est temps de mettre l’accent sur l’évolution de ces populations et leurs apports indéniables à la civilisation méditerranéenne et donc du monde. Les populations d’ici n’ont pas subi les civilisations de la région, ils y ont contribué amplement et largement et cela doit être enseigné dans nos écoles. Faire fi de cette vérité crée des carences notamment de perception identitaire.
Les nations ont besoin de référentiel historique pour s'épanouir. Certains se le construisent à partir de rien, alors qu’au Maroc il est là et s’impose à l'évidence. Ce sont des vérités on ne peut plus limpides. Elles doivent constituer la base de notre référentiel identitaire.
Les problèmes dont souffre une certaine frange de la population notamment les jeunes en quête d’identité et qui hélas aujourd’hui sont happés par des idéologies importées pouvant embrasser un extrémisme dangereux; ne peuvent trouver de solutions que par la mise en œuvre d’un travail de réécriture de l’histoire de façon objective, basée sur les faits et les preuves historiques, des plus lointaines au plus proches.
Les jeunes, à l’adolescence et au début de l’âge adulte notamment, se posent des questions profondes sur ce qui ils sont, ce qu’ils veulent devenir et quelle place ils occupent dans le monde. Ce questionnement, s’il est influencé par nombreux facteurs dont bien évidemment la famille, la culture, les amis, les expériences personnelles et l’environnement social, il est aussi impacté de façon incontournable par l’histoire du pays. Plus cette histoire est lointaine dans le temps, plus elle est motif de fierté et de sérénité.
Dans ce monde en constante évolution, où les réseaux sociaux et les pressions de tous genres jouent un rôle conséquent, cette quête d’identité peut être complexe et parfois source d’angoisse. Le désarroi peut aiguillonner vers un réconfort d'ailleurs. Certains peuvent aller jusqu’à penser remonter un temps imaginaire et se construire un monde romanesque, édulcoré par des idéologues servant des causes évidemment invraisemblables.
L’investissement dans un musée d’archéologie aussi important est donc venu à temps combler un déficit culturel extrêmement sérieux, réunissant en un lieu accueillant, de dimension respectable, des tas de preuves de la richesse de l’histoire du Maroc.
Les historiens eux, devraient se saisir de la question identitaire pour justement pallier les insuffisances et éliminer les biais; Certains s’y sont déjà mis ardemment de façon individuelle et militante. Il faut cependant impérativement que les institutions se saisissent vigoureusement de la question. L’Education Nationale en premier, se doit de prendre la mesure de l’importance de la révision des cursus et contenus des cours d’histoire enseignés dans nos écoles; sans omettre de former un nombre conséquent de spécialistes pour améliorer la recherche dans un domaine aussi cardinal.
Bagarre dans une mosquée... 829
Des citoyens ont fait circuler des images d’une brutalité surprenante, devenues rapidement virales sur la toile et pour cause. Ils relatent une bagarre dans une mosquée.
A khénifra, une mosquée paisible d’habitude, édifiée pour le besoin spirituel des citoyens s’est en une fraction de seconde transformée en un ring. Un fidèle généreusement avait amené quelques bouteilles d’eau afin que ses compagnons puissent se désaltérer au besoin; quelque chose de très habituel en ce mois sacré.
Le muezzine ce soir-là, probablement devant la profusion de ce qui venait d’être offert, s’est accaparé quelques bouteilles pour les ramener chez lui. Ce ci n’a pas été du gout de l’une des fidèles. Il en apostropha le muezzine qui n’apprécia pas les propos les jugeant offusquant. Le ton monte et la paisible mosquée de vivre grandeur nature un combat de MMA.
On peut bien sûr regarder ces images comme un fait anodin peut être même rigolo; aussi rigolo que celles du voleur dérobant subtilement des tapis dans une autre mosquée.
On peut aussi y palper un manque de civisme et de la part du muezzine et du justicier.
Ce pendant à relier cette altercation avec tous les échantillons enregistrés devant les collèges et lycées et à l’intérieur de ces établissements ; ce qui se passe dans et aux alentours des stades, dans les marchés et souks, dans les transports publics, sur les routes, dans les hôpitaux même, voilà qui en fait trop.
L’incivisme et la violence sociale sont-elles un fléau galopant ne ménageant aucun espace.
On peut tourner la page et conclure que cela n’est point étonnant ni particulier au Maroc. L’incivisme et la violence sociale sont des phénomènes qui prennent de l'ampleur dans les sociétés contemporaines. Cela banaliserait les manifestations des tensions entre individus, les comportements belliqueux, les conduites irrespectueuses, les atteintes aux règles de vie en communauté, les dépassements des lois et règles de vie en société.
Prenons par exemple le nombre d’accidents et le nombre de décès annuels sur nos routes: aux alentours des 4000 vies perdues. C'est une perte sèche de19.5 milliards de DHS par an. C'est une forme de manifestation de violence et d’incivisme. Le Maroc est à la 110ème place en matière de sécurité routière.
En fait la violence est la même sauf qu’elle prend des aspects différents, s’exprime selon les circonstances, et se manifeste selon la conjoncture et le contexte. Le jeune violent devant son lycée pourra plus tard manifester son agressivité au volant d’une voiture ou dans un stade de football et phénomène nouveau dans une mosquée. Ces comportements sont strictement liés. Pour les traiter il ne faut pas du tout les isoler les uns des autres.
L’incivisme est un manque de respect des normes sociales telles qu’elles soient. Il manifeste aussi un état d’esprit ou peut être un ras le bol d’une situation économique, d’un manque d’intégration, d’une frustration, d’une injustice ou d’un déficit dans l’éducation.
Celui qui jette des ordures dans des lieux inappropriés, n’exerce-t-il pas une violence. Cependant n’exprime-t-il pas quelques choses qui le ronge de l’intérieur. Celui qui vandalise un bus ou un ban d’école ou qui refuse expressément de respecter les biens communs, n’exercent-t-ils pas une sorte de violence.
Le manque de civisme a un cout social élevé et une cout économique énorme. Il engendre des conséquences néfastes sur la vie sociale. Il nuit à la qualité de vie, accentue les inégalités et provoque un climat de méfiance entre citoyens. Il conduit à creuser les différences et les clivages. D’un côté on va parler avec dédain de ceux plus bas économiquement de l’autre on va parler d’impunité des puissants, d’injustice, de manque d’égalité, de répartition injuste de la richesse.
Perçue ainsi, la violence sous toute ses formes et de quelque faction qu’elle provienne est un véritable danger pour la cohésion sociale. Elle peut se traduire par des conflits, des agressions verbales ou physiques, des discriminations fragilisant la paix sociale. Elle peut prendre plusieurs formes. Les bagarres, les agressions, les actes criminels ne sont jamais isolés de leur environnement social et politique, si elles ne sont pas engendrées par un tel contexte faisant le lit de toutes les radicalisations et extrémismes.
Une société qui banalise la violence verbale, les insultes, le harcèlement, les discours haineux est une société qui souffre, une société frustrée. Une société qui répond peut-être à une autre forme de violence, celle institutionnelle vraie ou perçue responsable des inégalités, du manque d’accès aux droits fondamentaux.
Elle s’exprime comme le résultat de frustrations accumulées, d’injustices ressenties, du manque de dialogue et de respect mutuel.
Les propos des citoyens s’exprimant sur la cherté de la vie témoignent justement de ce genre de frustrations et s’en réfèrent aux institutions. N’a-t-on pas vu des altercations violentes à cette occasion.
Que faut-il faire alors ?
Laisser passer comme si de rien n’était ; considérer le phénomène comme étant normal ou alors s’en saisir et tenter de redresser la situation.
C’est peut-être-là le chantier le plus complexe avant la coupe du monde de 2030.
Le dialogue social ne doit pas se contenter de quelques réunions avec des syndicats fort peu représentatifs. Il doit être élargi et développé de façon à favoriser la communication et la médiation pour désamorcer les tensions.
Ce dialogue doit notamment inviter les marocains à l’engagement. Ils ne doivent plus être considérés comme des mineurs et des consommateurs mais comme des acteurs. Il faut les encourager à la participation citoyenne à la préservation du cadre de vie et à la promotion du respect mutuel.
L’école doit être véritablement réformée et offrir un cadre de vie, plutôt qu’un espace mécanique de bourrage de cranes. Les élèves doivent participer à la gestion de leurs établissements. C’est le leur. Leurs points de vue devraient primer sur n’importe quelle instruction ou programme conçus ça et là sans rapport véritable avec l’environnement et le contexte particulier de chaque région, de chaque établissement. Le système scolaire doit favoriser l’éducation plutôt que l’instruction. Le milieu universitaire doit être celui de la sensibilisation à la participation responsable. Il y a un besoin urgent à inculquer les valeurs communes dès le plus jeune âge. S'en référer à la seule religion n'est pas suffisant. Le citoyen marocain doit apprendre à respecter les lois et ne pas en avoir peur.
Bien sûr qu’il faut aussi le renforcement des sanctions, l’application de façon égalitaire des mesures dissuasives pour décourager les comportements inciviques et violents. Cela va de soi.
Il s'agit de consolider l’harmonie sociale, tellement nécessaire à notre développement. Et c’est avec cette prise de conscience collective, avec des actions concertées que nous bâtirons un environnement plus respectueux et plus apaisé évitant ainsi les bagarres dans les mosquées aussi.
Le couscous ou l'histoire du Maroc autrement... 769
Le texte plus bas n'est pas de moi. C'est le communiqué rendu public par le chercheur Nabil Mouline.
Pour ceux qui ne le connaisse pas déjà Si Nabil est docteur en histoire de l'Université Paris-Sorbonne et de Sciences Po Paris, ce qui en fait à la fois un historien et un politologue. Il est actuellement chercheur au CNRS à Paris et est l'auteur de nombreux articles et ouvrages qui en font l'un des meilleurs spécialistes de l'histoire du Maroc. Cette histoire, unique, variée et richissime, il la raconte à sa façon dans un narratif dépouillé des fioritures et imprécisions auxquels ont pourrait être confrontés ailleurs.
Nabil Mouline s'est donné pour mission de rapprocher les marocains de leur histoire et de mettre au niveau de tous, la compréhension de personnages, de faits, de situations et contextes historiques, pour nous aider, notamment les générations montantes, à nous en saisir, nous en inspirer et à nous nous accaparer; à la vivre pleinement et à en être fiers.
Dernièrement dans un effort pédagogique exceptionnel, Si Mouline s'est associé à l'un des visages les plus appréciés du Maroc Mustapha ElFakkak connu sous le nom de Swinga, pour nous raconter cette histoire sous forme d'une série animée. La voix justement majestueuse et parfaitement adaptée de Si Mustapha donne à la série une attractivité particulière.
Le succès n'a pas tardé, tellement les marocains sont assoiffés de connaitre leur histoire racontée autrement que ce qui leur est imposé à l'école.
La série s'appelle Basmat Al-Tourath. Le premier numéro est consacré à l'histoire du couscous alors que le second est consacré à la genèse de la dynastie Almohade et au trésors cachés à Tinmel. Les deux à cet instant ci, ont cumulé près de 400 mille vues sur YouTube.
Ici-bas vous avez le lien du premier épisode.
Voici le texte de Si Nabil Mouline.
"Basmat al-Tourath : L’histoire comme enjeu de souveraineté narrative
L’histoire n’est jamais neutre. Elle est un territoire disputé, un champ de bataille où se décide la manière dont les peuples se perçoivent et dont ils veulent être perçus. Le patrimoine, loin d’être une simple archive du passé, est un enjeu politique et identitaire qui conditionne l’avenir. C’est avec cette conscience aiguë que l’historien et chercheur au CNRS, Nabil Mouline, conçoit Basmat al-Tourath (L’empreinte du patrimoine), la toute première série animée consacrée au patrimoine matériel et immatériel du Maroc. Un projet qui ne se contente pas de raconter l’histoire : il l’incarne, il la revendique, il l’inscrit dans le présent.
L’enjeu est double. D’une part, il s’agit de faire de l’histoire un récit vivant, accessible à tous, loin des cercles académiques fermés et des manuels scolaires figés. D’autre part, il est question de conquérir une "souveraineté narrative", un concept fondamental qui souligne combien la manière dont un peuple raconte son passé conditionne la manière dont il se projette dans l’avenir. Basmat al-Tourath ne se présente donc pas comme une simple entreprise de vulgarisation, mais comme un acte de restitution historique, un outil stratégique face aux défis contemporains de l’appropriation culturelle et des batailles mémorielles.
Pour donner à ce projet toute son ampleur, Pr. Mouline s’est associé à Mustapha El Fekkak, alias "Swinga", l’un des plus importants vulgarisateurs du monde digital marocain. Ensemble, ils ont décidé de proposer un format qui allie rigueur scientifique et puissance narrative, afin que chaque épisode soit une véritable expérience immersive.
Un rendez-vous hebdomadaire pendant Ramadan
Chaque vendredi soir du mois de Ramadan, un nouvel épisode viendra explorer un aspect fondamental du patrimoine marocain. Le premier, consacré à Tinmel, a révélé au grand public le rôle essentiel de ce village du Haut Atlas dans la formation de l’Empire almohade, véritable superpuissance médiévale qui a régné sur une vaste partie du monde islamique. Cette approche immersive a permis d’ancrer Tinmel dans l’imaginaire collectif non plus comme un simple site archéologique, mais comme un foyer religieux, intellectuel et militaire ayant bouleversé l’histoire régionale.
Les trois prochains épisodes aborderont des sujets tout aussi fascinants, mais leur thématique reste volontairement tenue secrète afin de maintenir le suspense et l’impatience du public. Cette stratégie vise à transformer Basmat al-Tourath en un véritable rendez-vous culturel incontournable, un moment de découverte et de réflexion partagé par les Marocains, où qu’ils se trouvent.
L’histoire, un enjeu de pouvoir
Si Basmat al-Tourath suscite un tel engouement, c’est parce qu’elle répond à une nécessité impérieuse : redonner aux Marocains la maîtrise de leur propre histoire, face à des tentatives récurrentes d’appropriation culturelle. Les querelles sur l’origine du caftan, du couscous ou de certaines traditions ne sont pas de simples différends folkloriques traduisent des affrontements plus profonds sur la légitimité et l’hégémonie régionale. Derrière ces débats, ce qui se joue, c’est la cristallisation de l’ipséité, cette conscience de soi comme entité unique et distincte.
Basmat al-Tourath ne se limite pas à raconter le passé, elle le met en valeur comme un héritage précieux, un élément essentiel de l’identité collective à préserver et à transmettre. Le Maroc, fort d’une continuité historique remarquable, a la responsabilité de faire connaître et reconnaître son patrimoine, en veillant à ce qu’il soit fidèlement représenté et pleinement apprécié.
Un projet de transmission et de rayonnement
Au-delà de la mise en valeur du patrimoine, cette série se veut également un outil de transmission. Une histoire qui n’est pas partagée risque de s’effacer avec le temps. Basmat al-Tourath aspire ainsi à ancrer la mémoire marocaine dans les nouvelles générations, en leur proposant des formats modernes et accessibles pour mieux comprendre et s’approprier leur héritage culturel.
En mettant en lumière la richesse et la diversité du patrimoine marocain, ce projet contribue également à son rayonnement au-delà des frontières. Le patrimoine est un vecteur essentiel d’influence culturelle, et en valorisant son identité historique et civilisationnelle, le Maroc renforce à la fois sa cohésion nationale et son attractivité sur la scène internationale.
Basmat al-Tourath est bien plus qu’une simple série ; c’est une démarche de transmission et de sensibilisation, un engagement en faveur d’une histoire vivante et partagée. Elle invite à considérer le passé non pas comme une mémoire figée, mais comme une source d’inspiration pour bâtir l’avenir."
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Coupe d'Afrique des Nations : le public sera-t-il au rendez-vous? 972
La Coupe du Monde de 2030 approche à vitesse grand V mais encore plus proche de nous est la Coupe d’Afrique des Nations, à la fin de l’année.
De nombreux citoyens se posent des questions sur les travaux de rénovations et de reconstructions des stades. Des photos et vidéos choppées par ci par là montrent que les choses avancent bien et que bientôt, certainement avant l’ouverture de la CAN, tous les stades seront opérationnels. Les responsables devraient être plus transparents à ce sujet et livrer de temps à autre des points de presse. Cela tranquilliserait tout le monde, stopperait les contrevérités de certains et surtout favoriserait l’adhésion des populations en vue justement du succès de l'événement.
Le niveau de réussite d’une telle entreprise dépend aussi de l’adhésion des citoyens qui devraient se sentir concernés. Après tout, c’est avec leurs impôts que se construisent les stades et c’est pour booster les avancées de notre pays à tous que nous abritons ce genre de manifestations. On gagnerait à ne pas les considérer que comme des consommateurs d’événements mais plutôt comme élément clé de la réussite.
Le succès dépend de la qualité de l’organisation et en cela point de soucis à se faire. Le Maroc a toujours fait montre d’un grand savoir et d’une grande maitrise dans ce domaine. Conjugué à l’hospitalité séculaire des marocains, toutes les organisations sur le sol marocain connaissent des réussites incommensurables.
La réussite est également tributaire du niveau des infrastructures proposées. Là aussi, pas de problème, le pays est depuis quelques temps passé maitre dans les grandes réalisations. L’ingénierie, l’architecture et les travaux par des entreprises nationales ont montré une très grande efficacité et un niveau de maitrise digne des plus grandes nations au monde. Le Maroc livrera de véritables monuments à la gloire du sport. Et il y aura de quoi être fier. Espérons seulement que la touche marocaine ne soit pas omise et que de nombreux métiers de l’artisanat puissent intervenir dans les finitions et décorations. Cela créerait beaucoup d’emplois et boosterait le secteur un peu comme l’avait fait la mosquée Hassan II.
Le troisième pilier du succès est bien sur une victoire marocaine. Un pays qui abrite des manifestations sportives internationales, le fait aussi pour y briller. Cela fait quasiment 50 ans que les marocains n’ont pas soulevé le trophée africain. C’est quand même beaucoup pour le pays qui a été le premier à représenter le continent, le premier pays africain à passer le premier tour et tête de groupe s’il vous plait et le premier tout récemment à être arrivé au carré final de la Coupe du Monde. Le Maroc se sent pousser des ailes même si la prestation en Côte d’Ivoire avait déçue. Les citoyens et le public du football en particulier ne peuvent imaginer quelqu’un d’autre, que le capitaine marocain, soulever la fameuse Coupe.
Le quatrième élément de réussite est l’adhésion du public et pas uniquement quand il s’agit des rencontres de l’équipe du Maroc. Le succès se mesure aussi au nombre de spectateurs présents lors de toutes les rencontres. En cela il y a vraiment des inquiétudes, certainement des questions à se poser et obligatoirement des réponses à trouver.
Le Maroc avait déjà abrité une CAN en 1988. Si les rencontres du Maroc se jouaient à guichet fermé, les autres l'étaient dans une intimité gênante. Je faisais partie du comité d’organisation et sincèrement on avait honte et n’avions aucune explication à donner aux dirigeants des nations participantes. Tous, pensions que nous étions un pays de football et que les stades allaient être archicombles.
La question c’était donc posée en 1988 mais depuis est ce que cela a changé ?
Les développements des dernières années nous montrent que nous avons plusieurs genres de publics de football. Nous avons les supporters des clubs. Les fanatiques qui ne se déplacent que pour leurs clubs. Ne nous attardons pas sur certains comportements de ces derniers poussant de nombreux adeptes du spectacle footballistique à ne plus mettre les pieds dans un stade. Nous avons le public de l’équipe nationale. Et c’est un autre profil sociologique. Il y a aussi ces millions de spectateurs dans les cafés qui suivent notamment et surtout les compétitions européennes. Nombreux par ailleurs sont ceux qui supportent certains clubs prestigieux étrangers, s’organisent en communauté et se déplacent même pour aller encourager leurs équipes.
Qui de ceux là vont remplir les stades de la CAN ?
Durant ce mois de Mars, nous allons avoir la chance de vivre un test grandeur nature. Le Maroc va abriter pas moins de douze rencontres africaines dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du Monde, dans six villes différentes. Si à Oujda il n’y aura pas de problèmes car c’est les lions de l'Atlas qui s’y produisent, qu’en sera t il à Meknès où va jouer la Cote d’Ivoire et le Burundi. Il serait incompréhensible que le champion d’Afrique puisse se produire dans un stade clairsemé. De même pour Berkane où va jouer le Mali, un adversaire direct de l’équipe nationale ou encore Eljadida qui accueillera le Burkina Faso connu pour son football chatoyant de qualité. Qu’en sera-t-il au stade Larbi Zaouli à Casablanca qui va recevoir et le Mali et l’Egypte avec des stars de niveau mondial des deux côtés. Nous sommes ici à Casablanca, la ville la plus peuplée où le fanatisme pour les clubs est à son paroxysme. Les choses seraient elles meilleures au stade d’El Houceima où va se produire le Ghana?
Nul doute que les africains et la presse mondiale seraient étonnés de voir des rencontres au sommet se dérouler sans public et sans ambiance.
Attendons de voir, mais d’ores et déjà les choses ne paraissent pas claires. Il n’y a quasiment aucun écho dans les médias et c’est de mauvais augure. La presse doit jouer son rôle d’information mais aussi d’incitation du public à aller profiter de telles prestations de niveau mondial.
Pour en revenir à La CAN, il nous faut aussi penser aux réalités du continent. D’abord n’oublions pas les dimensions de l’Afrique et la rareté des liaisons aériennes qui rendent les tarifs des transports très chers. Ceux qui font des comparaisons avec l’Europe se trompent beaucoup. Il faut 3h30 de vol de Moscou à Paris exactement comme Casablanca – Dakar. Par contre il faut 5h30 pour Yaoundé ou Douala par exemple. Ne parlons pas d’Afrique de l’Est ou du Sud.
C’est dire que c’est aux marocains de remplir les stades, là au mois de Mars et bien sur en décembre prochain. Pour cela n’oublions pas de travailler sur la question de la culture footballistique. Le marocain aime surement le football surtout quand il est concerné. Il faut qu’il l’aime pour la qualité du spectacle et qu’il fasse l’effort de le démontrer même quand ce n’est ni son club ni son équipe nationale qui jouent. Ce n’est pas une mince à faire. Il faut la prendre au sérieux, il y va de la réussite d’un événement test avant 2030 et de la rentabilité économique du projet.
Prix de la viande, la spirale haussière est stoppée net... 948
S’il y a un sujet de préoccupation des citoyens depuis un bon bout de temps, épisode qui hélas s'est prolongé, c’est celui du cout de la vie. Il est ressenti comme irréel par une frange large de la société. A vrai dire ce n’est pas qu’un ressenti mais une réalité amère que le gouvernement n’a pas été capable de redresser. Juguler une inflation n’a jamais été chose aisée nulle part au monde, sinon à coup de décisions drastiques et impopulaires. Ce qui est en train de se passer actuellement en Argentine est l’illustration parfaite de cette difficulté. Le gouvernement marocain n’est pas prêt à endosser une telle responsabilité, d’autant plus que certaines de ses décisions dites sociales ont contribué à engendrer la situation actuelle.
Depuis la pandémie du COVID, l’inflation n’a pas arrêté. Il y eut bien sur celle importée notamment depuis le déclenchement des hostilités entre la Russie et l’Ukraine, mais il y a eu aussi celle domestique qui est là depuis certaines décisions des gouvernements du PJD. La hausse des prix installée donc dans la durée s’est aussi accélérée du fait de l’argent distribué par le gouvernement actuel, pour des raisons fort compréhensibles au plan humain.
Le citoyen lui ne sait plus où donner de la tête. Le HCP le confirme, il y a eu un léger mieux global au Maroc, ce qui est à saluer, mais pas pour tous. Les écarts se creusent encore et la précarité est en train de happer une classe moyenne fragilisée depuis près de dix ans maintenant, coup sur coup.
Dans ce contexte amer, depuis quelques semaines, les citoyens se projetant avec une incertitude dans les dépenses de ramadan, évoquaient déjà l’Aid ; se demandant comment ils allaient faire pour joindre les deux bouts. Ils osent des propos alarmants, des vociférations récurrentes, notamment dans les réseaux sociaux et à travers certains sites « spécialisés ». Des revendications dépendantes claires sont venues interpeller le gouvernement. A chaque fois, disons-le, timidement il a essayé de répondre sans pour autant convaincre. Chaque jour que le bon Dieu a fait pendant quelques semaines pour ne pas dire mois, n’a fait que creuser le fossé, au point qu’une fissuration s’est faite sentir dans la coalition aux commandes. Le patron de l’Istiqlal est sorti se mettre clairement du côté des plaignants, reprenant l’argumentaire de cette frange importante de la société.
La conjoncture est bien particulière. L’impact des 6 années successives de manque de pluie sur le pâturage et donc par ricochet sur le cheptel est palpable. En conséquence, toujours selon la logique économique, les prix sont dans un trend haussier. En même temps il est constaté que pour quelques années maintenant, les habitudes des marocains ont beaucoup changé. L’amélioration du niveau de vie et certains biais culturels font que nous égorgeons davantage plus de moutons que n’importe quel autre pays musulman; notamment quand on rapporte le nombre de bêtes sacrifiées en cette journée sacrée de l’Aid, au nombre d’habitants. Effectivement, les 36 millions de marocains que nous sommes depuis un bout de temps déjà, sacrifions quelques 6 millions de bêtes chaque année, en une seule journée. C’est quasiment près du tiers des ovins qui sont ainsi prélevés sur le cheptel national. Les marocains très attachés à la tradition sont le peuple qui sacrifie le plus grand nombre d’ovins à l’occasion de l’Aid El Kébir. A titre d’exemple, les voisins qui sont pourtant plus nombreux de cinq millions d’habitants ne sacrifient qu’entre 3 et 3.5 millions de bêtes. Dans les pays du golfe et même à la Mecque durant le pèlerinage, les gens préfèrent consacrer à la bienfaisance, l’équivalent du montant nécessaire à l’achat d’un mouton.
L’impasse.
On sentait bien qu’il fallait une décision puissante et de grande portée pour renverser la donne.
Et c’est à travers un message, que Sa Majesté le Roi que Dieu l’assiste, en sa qualité de commandeur des croyants, est venu casser la spirale et redonner espoir au peuple.
Jamais Si Ahmed Taoufiq Ministre des Habous et des affaires Islamiques en lisant le message royal, appelant les fidèles à l’abstention d’accomplir le rite du sacrifice de l’Aid, ne pouvait s’imaginer l’ampleur des manifestations de joie que les mots prononcés solennellement, allaient provoquer. Chez eux les marocains ont instantanément apprécié l’invitation et scandé à l’unisson des prières pour la santé de Sa Majesté. Le poids et l’impact des mots du souverain en la circonstance sont venus comme un baume, panser les blessures et rassurer les gens. Dans les cafés certains se sont comportés comme quand notre équipe nationale inscrivait des buts en coupe du monde. Des chaises ont sauté, la joie et l’émotion sont vives. Les marocains approuvent et sont satisfaits, heureux.
Le lendemain la donne avait changée.
J’ai été particulièrement surpris que la viande bovine fût proposée à 75 dirhams à Temara samedi. Le prix a chuté de 40 dirhams en un temps records.
L’impact du message royal est allé bousculer les choses en profondeur. Les langues se sont déliées. Certains spéculateurs ont été débusqués, d’autres racontent que des intervenants dans la filière ne déclaraient pas le nombre exact de bêtes en leur possession ou n’en déclaraient même pas. Tous ce beau monde, comme par magie est sorti de sous terre, qui pour se plaindre qui pour exprimer son mécontentement. C’est qu’en fait les gens dont le métier n’est pas d’élever des moutons, ne disposent d’aucune structure pour s’en occuper. Généralement, ils ne disposent que de hangars et d’un personnel pour le gardiennage. Leur difficulté maintenant est comment écouler la quantité de moutons objet de leur commerce.
On comprit alors que les effets de la sècheresse se conjuguaient en fait avec ceux d'une spéculation outrancière aux dépens du consommateur.
La situation est qu’aujourd’hui la viande est en train de retrouver des prix abordables, voire normaux, d’avant crise, sans importation et sans que ne soient distribuées des aides publics pour cela. En fait sans intervention aucune du gouvernement dont les tentatives précédentes n’ont pas réussi.
Les choses ne s’arrêteront sans doute pas là. La baisse du prix de l’ovin a entrainé donc une baisse de celui du bovin et va probablement entrainer celle du caprin, du poulet et du poisson. Une baisse salutaire en cascade. L’équilibre de ces produits dans le panier de la ménagère va obligatoirement rééquilibrer les prix à l’avantage de tous.
La spirale haussière est stoppée net.
Les citoyens marocains ont eu encore une fois la preuve, s'il en fallait, de la proximité de Sa Majesté Amir Almoumine et se sentent ainsi parfaitement bien protégés.
En écrivant ces mots une chanson s'est invitée dans mon esprit: habib aljamahir de Abdelwahab Doukkali...
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Les maladies rares ne sont pas si rares que cela... 1050
J’ai eu le privilège samedi d’assister à la 6ème journée des maladies rares. Docteur Khadija Moussayer, présidente de l'Alliance Maladies Rares du Maroc, m’en fait l’honneur, et je l’en remercie, de m’avoir permis de m'assoir à la table de grands professeurs de médecine qui allaient débattre de problématiques médicales pointues, requérant expertise et maitrise de sujets divers et requérant aussi un humanisme profond et un amour certain du pays et de sa population.
Je n’ai pu malheureusement assister qu’à la moitié des travaux et j’en suis navré.
Les maladies dites rares ne sont pas en fait si rares que cela. Si elles le sont peut-être par le nombre, elles sont si fréquentes qu’elles s’imposent au quotidien en milieu médical. Elles sont rares parce que souvent invisibilisées dans un milieu social qui ne les comprend pas encore ou pas assez. Elles sont d’un impact lourd sur la vie affective, sociologique et économique des familles et énormément sur la vie des personnes touchées. Elles ne sont pas encore traitées convenablement dans le cursus universitaires et peu maitrisées par les généralistes, voire par bon nombre de pédiatres. L’accès à la médicalisation de plus en plus facilité, les révèle au grand jour et les fait découvrir dans leur complexité et leur diversité, tant au milieu médical lui-même qu’aux familles et à la société.
Leur impact psychologique est énorme sur les familles, les déboussolant, les déchiquetant, les appauvrissant. Par leur aspect génétique, elles installent les familles et personnes concernés dans le doute, les plongent dans l’anxiété, le dégout et la haine de soi. Les raisonnements émotionnels négatifs et le sentiment de responsabilité ne sont jamais très loin. C'est là souvent le moteur de préjugés sociaux lourds. Les traditions, le manque d’instruction font le reste. Elles peuvent aller jusqu’à briser une famille et font souvent de la femme la responsable. J’ai rencontré moi-même une jeune femme répudiée, rejetée simplement parce qu’elle a donné naissance à un enfant Marfan. Son mari et sa famille l’on rendu responsable de la naissance problématique et l’on mise à la rue. Elle élève seule son enfant aujourd’hui et se bat pour le nourrir, le soigner, l’éduquer, faire comprendre et admettre sa différence à l’école.
Les maladies rares sont davantage problématiques, quand on sait qu’un médecin ne les rencontre pas tous les jours dans sa consultation et peut aller jusqu’à en ignorer l’existence. Leurs diagnostiques sont si complexes des fois qu’elles nécessitent l’intervention de multiples spécialités hautement qualifiées pour en définir l’existence et les protocoles à suivre. Plus que dans n’importe quelle autre situation, la personne diagnostiquée doit être suivie par plus d'un spécialiste en même temps. Est-ce toujours le cas ?
Il faut ici rendre un hommage tout particulier aux professeurs Asmaa Quessar et Amine Benmoussa ayant traité la question du point de vue hématologique, expliquant la complexité des manifestations de certaines de ces maladies et l’impact de certains traitements. Le Pr FZ El Fatoiki s’est particulièrement penchée sur les manifestations cutanées qui dans les faits cachent bien des choses en dedans et donc sont capitales dans les diagnostiques.
Une mention spéciale au professeur Imane Chahid pour son intervention sur les Neurofibromatoses de type 1, au-delà des taches café au lait. Elle recommanda la constitution de pôles de travail avec toutes les spécialités concernées afin de limiter l’errance médicales des malades, gagner en temps, en efficacité et en économie. On doit expliquer aux mamans que les taches café au lait sur la peau d'un bébé, ne sont pas des «touhimates». Cette ignorance peut retarder la prise en charge d’un enfant atteint avec les conséquences que cela peut induire.
Effectivement.
L’une des problématiques à la quelle font face les familles est l’errance médicale. Le malade peut passer longtemps à consulter et traiter des symptômes: ophtalmologiques, gastriques, dermatologiques etc, avant que ne soit diagnostiqué une maladie rare. L’errance et extrêmement lourde de conséquence.
Le témoignage dans ce sens d’un papa ayant perdu deux enfants était particulièrement poignant. Un moment de grande émotion. La dignité et le courage dont il a fait montre en font un personnage admirable.
J'ai été rassuré par la jeunesse et l’engagement de plus d’un intervenant. L’assistance par le nombre et la qualité et les questions posées par les professionnels et les parents, montrent qu’il y a un intérêt et de la compétence en construction. Les éclaircissements et l’engagement exprimé au nom des généticiens marocains du Pr Karim Ouldim laisse augurer des jours meilleurs et une approche probablement innovante dans le diagnostic rapide et précoce et partant dans la prise en charge. Il répondait un peu à l’appel du Pr Chahid pour le travail en pôle.
S’intéresser à la génétique nous ramène à la question des data et de la puissance de nos calculateurs. Dans les questions génétiques, l’IA va jouer un rôle capital et pour ne pas subir les biais des autres, le Maroc se doit de compiler et de traiter ses propres data et entrainer des machines capables de saisir les spécificités génétiques du marocain car il y en a et c’est normal. Tout retard dans ce domaine aura pour conséquence un manque de maitrise, une dilapidation de compétences, du gaspillage et un défaut d’efficacité à répondre aux besoins réels des citoyens.
Une question fondamentale a plané sur la salle juste avant la pause déjeuner, pourquoi les travaux réalisés par les éminences marocaines, les résultats des recherches sur le territoire national et autres découvertes ne sont-elles pas considérées dans l’établissement des politiques publiques de santé. L'espace entre la recherche marocaine et les sphères de décision politique est simplement anormal. Un pays ne progresse que de l’intérieur par la recherche scientifique et le travail. Les politiques publiques se doivent de reposer sur les innovations et les recherches sur le terrain marocain. Le benchmarking est bien mais la recherche au niveau nationale c’est encore mieux. J’ai eu l’impression, étais-je le seul, que les politiques vont jusqu’à ignorer pour ne dire mépriser les compétences nationales, préférant faire confiance à des bureaux d’études étrangers souvent mal inspirés et ignorant les réalités et le particularisme marocain. C’est là l’une des raisons qui entravent et impactent notre système de santé et autres.
Il est tout de même malheureux de se poser ce genre de questions en 2025.
La journée a été une réussite incommensurable et mérite une grande médiatisation, car le but en était la sensibilisation. Lalla Khadija Moussayer et son équipe ont réussi le pari. On ne les remerciera jamais assez pour cela.
Merci aussi de m’avoir permis de retrouver le professeur Mohammed Itri, éminent pédiatre parti de Rabat enseigner au CHU Ibn Rochd mais n’ayant jamais oublié son quartier et ses voisins d’enfance…
Entre Gaza et l'IA il n' y a que quelques mots... 1097
La deuxième semaine de février aura vu des échanges d'otages israéliens contre des palestiniens. Les Hamsaouis étaient encore armés jusqu’aux dents. Les bombardements n’y ont pas fait grand-chose. Ça s'est passé sur fond de confirmation du pdt Trump de faire une Rivera de Gaza sans les palestiniens. le bluff devient une constante dans le langage du Président. Il dit être certain à 99% que l’Egypte et la Jordanie allaient accepter de les recevoir brandissant l’arme fatale du Dollars.
Quand il reçut le Roi de Jordanie au bureau ovale, le moment était douloureux frôlant l’humiliation. Il a fallu toute la classe et le doigté du souverain hachémite pour finalement s’en sortir, le visage crispé et rouge d’une colère et d’une tristesse à peine voilée. Il fallait tenir bon et il l’a fait.
Trump semble ignorer l’histoire et la géographie ou du moins ne les prend en considération. Attendons le sommet arabe le 27 février au Caire et les réactions de pays jusqu’ici silencieux ou dans l’expectative. Entre temps Hamas supplie les pays arabes de les aider allant jusqu’à reconnaitre que le 7 octobre était une erreur.
Trump est vite passé à autre chose. Après les 19 minutes et 55 secondes accordées au Roi de Jordanie, voilà qu’il s’entretient longuement au téléphone avec le sieur Poutine pendant près d'une heure trente. Les deux hommes semblent sur la même longueur d’onde. Ils disent vouloir la paix rapidement en Ukraine. Les lendemains du trublion Zelensky semble comptés. Pour le principe les européens disent que la paix ne peut pas se faire sans eux. Ils n’ont n’en pas la puissance, divisés qu’ils sont.
En parallèle l’autorité palestinienne ou ce qu’il en reste a remercié Sa Majesté le Roi Mohammed VI pour son intervention à fin que soit libéré à son profit, des fonds retenus par Israël.
Ce qui se passe à Gaza a éclipsé le rendez-vous le plus important de ce début du mois : le fameux sommet parisien consacré à l’intelligence artificielle. La quasi-totalité des pays du monde était là. Certains représentés par leurs présidents comme l’Inde ou les Emirats. La Chine et les USA étaient représentés par leurs vice-présidents respectifs. C’est dire l’importance du sujet pour l’avenir de l’humanité entière. Certains veulent une équité, d’autres un équilibre et d’autres encore de la transparence et de l’éthique. Difficile à atteindre quand les grands de ce monde ne signent pas les résolutions finales et ne prennent aucun engagement contraignant leur domination et le développement technologique qui les sert en premier. 61 pays ont signé pour une IA ouverte, inclusive et éthique, pas les USA et le Royaume uni.
En marge du sommet il y eu une réunion fort importante de l’instance dite Partenariat Mondiale de l’Intelligence Artificielle qui réunit à aujourd’hui une cinquantaine de pays. Il le fallait bien car nombreux sont les pays qui tapotent à la porte pour en faire partie dont le Maroc. La jeune instance a profité de l’occasion pour faire le point sur les axes de sa stratégie qu’elle cherche à mettre en conformité avec les recommandations de l’OCDE en matière d’IA.
Si bon nombre de pays militent pour réduire au maximum les écarts entre les nations, il faut dire que c’est plutôt très mal parti pour les puristes et les naïfs. L’écart est déjà là avec les deux mastodontes que sont les USA et la Chine bien installé en tête. D’autres espèrent et font tout pour coller au peloton de tête notamment l’Inde et maintenant la France qui annonce vouloir investir 109 milliards de dollars en matière d’IA. Pour cela, elles s’allient aux Emirats arabes qui vont mettre 50 milliards et au Canada qui va injecter 20 milliards dans le projet. Le plus important et d’avoir ses propres centres de données. Les données étant le nerf de la guerre à ce niveau à côté bien évidemment des technologies. Le montant annoncé par la France reste tout de même bien loin du projet américain de 500 milliards. Nous sommes là sur une autre planète.
Mais faut-il autant d’argent quand on apprend par ailleurs que DeepSeek développé par les chinois n’aurait couté que 6 millions USD. Ce que ne dit pas la Chine est qu'elle est partie de là où les américains étaient arrivés à coup d'investissements lourds en utilisant même des cartes INVIDIA mais de génération un peu ancienne tout de même.
Pour se rendre compte des écarts existant, il faut savoir qu’en termes de Data centers il en existe 5381 aux USA contre 521 en Allemagne, 449 en Chine, 315 en France et seulement 219 au Japon à titre d’exemple. Les USA ont ainsi plus de 50% de la capacité mondiale de stockage des données contre 16% pour la Chine. L’Afrique est recensée dans le reste du monde, une quantité véritablement négligeable.
Disposer de centres de données et de calcul est d'abord une affaire de volonté et de financement et aussi de capacité à produire de l’Energie et à disposer de quantité importante d’eau.
Et oui, quand vous cliquez pour ouvrir un message WhatsApp ou quand vous en envoyer un ; quand vous faites une rechercher sur google, Brave ou autres ; quand vous regardez une vidéo sur YouTube ou un film sur Netflix, vous consommez de l’Energie pour faire tourner la machinerie qui va vous répondre mais aussi de l’eau car c’est l’eau qui la refroidit. La technologie et très énergivore et consomme beaucoup d’eau. Certains disent même que c’est la consommation excessive d’eau de la Silicon Valley qui expliquerait les récents incendies gigantesques de Californie.
Si Le Maroc cherche à intégrer le PMIA, C’est qu’il ressent l’importance de ne pas être qu’un simple consommateur d’IA. Il veut avoir sa petite part et surtout se positionner pour ne pas être distancé. Le pays compte déjà des centres de calculs de taille respectable lui permettant d’ambitionner une efficacité dans la recherche scientifique et le traitement des besoins de ses citoyens. Ce n’est pas suffisant. L’IA est aujourd’hui partout dans notre quotidien et elle le sera davantage et de plus en plus. Le Maroc ambitionne de poursuivre sa transformation numérique et cherche une petite part en matière d’innovation technologique. C’est dire que nous aurons besoin de produire davantage d’Energie et pour se faire il faudrait peut-être tenir compte des limites des énergies renouvelables et leur cout et réfléchir sérieusement au nucléaire. C'est ce qui est prévu dans le projet américain.
Nous ne devons pas être de simples consommateurs d'IA sinon nous allons importer les biais des autres et là nous serions simplement perdus.
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Agence Marocaine Antidopage: Vivement une seconde caravane. 1260
Il n’est pas question pour moi ni de définir le dopage, ni de parler des techniques de dopage, ni d’en sérier les conséquences, ni ou encore de m’attarder sur les techniques ou les procédures de lutte contre ce phénomène qui n'entache plus le sport d’élite en particulier mais qui est devenu un phénomène de société tant il est avéré que nombreux sont les jeunes qui ont recours à certains produits afin pensent-ils d'accélérer les effets de l'entrainement sur le musculature et apparence physique.
D’autres le font beaucoup mieux que moi.
Le dopage est un phénomène qui n’est pas nouveau. Certains disent qu’il a accompagné l’humanité depuis que la compétition sportive existe. Le premier cas avéré dans les temps moderne, remonte à 1865 et depuis le dopage n’a jamais cessé d’exister.
Le dopage dans le sport a été toléré des décennies durant, sans doute par méconnaissance de ses conséquences sur la santé, par manque de prise de conscience de son immoralité, et par le fait qu’il a longtemps été à la base de politiques sportives pour certains états puissants dotés de moyens mais avant tous maitrisant certaines techniques, les dessous de la technologie et d’autres aspects scientifiques pointus.
De nos jours les choses sont clarifiées, la communauté internationale s’est toute rangée du même côté. Elle condamne le dopage. Elle l’a criminalisé et s’est fixé pour objectif de l’éradiquer.
Tous les pays du monde et toutes les instances sportives internationales et nationales sont dans une même logique, celle de ne plus accepter le phénomène du dopage et de lutter contre.
Il existe aujourd’hui une instance internationale à laquelle l’ensemble a adhéré et se réfère. Elle fixe le cap et dicte à tous la voie à suivre. Bon nombre de pays dont le Maroc sont allés encore plus loin et ont criminalisé le dopage en inscrivant le recours, l’usage et le commerce de produits dits dopant dans leur droit pénal, avec des sanctions lourdes.
Tous les pays du monde se sont dotés d’instances indépendantes dont la seule mission est de lutter contre le dopage. Mieux encore les états et les comités olympiques nationaux sont dans l’obligation de financer, d’épauler et de garantir l’indépendance totale des agences nationales de lutte contre le dopage.
Les techniques de dépistage ont tellement évolué que personne ne peut plus échapper à la sanction. La communauté sportive internationale est allée jusqu’à préserver pour très longtemps les échantillons prélevés sur les sportifs, pour revenir à leur analyse des années plus tard, avec des techniques chaque jour plus sophistiquées, chaque jour plus précises. Aujourd’hui des sportifs sont confondus de dopage et sanctionnés sur la base d’échantillons prélevés huit années auparavant. D’autres sont sanctionnés sur la base de variations anormales constatées sur leurs passeports biologiques.
C’est dire que la lutte est totale.
Seulement s'attaquer au dopage chez les sportifs connus et reconnus et chose aisée. Ils sont identifiés et à portée de main pour les agences. Reste posée la possibilité et l'efficacité du système chez les jeunes et moins jeunes qui eux ne sont ni inscrits dans un club affilié à une fédération ni n'ont pour ambition de participer à une quelconque compétition. Beaucoup ont recours à des produits dopants ou simplement à des suppléments ou compléments alimentaires qui peuvent être contaminés par des molécules dopantes.
L’Agence Marocaine AMAD a eu l’idée géniale d’organiser une caravane de sensibilisation à l'adresse du public le plus large et des jeunes. Elle a visité l’ensemble des douze régions du territoire nationale. Pendant plus d’une année, ses équipes, son staff, accompagnés d’experts et de personnalités sportives n’ont eu de cesse d’informer de rappeler et de faire prendre conscience non point des aspects juridiques seulement mais aussi des méfaits et conséquences du recours à certains produits, à certains suppléments ou compléments alimentaires, sur la santé de l'individu et partant à un niveau de santé publique. L’objectif était de faire prendre conscience aux jeunes des conséquences catastrophiques du dopage sur leur santé physique et mentale, sur leur vie en société, sur leur réputation et celle de leur pays pour les sportifs. Je suis certain que tous le comprennent aisément.
Mais la compréhension et l’adhésion de chacun dans son petit coin n’est pas suffisante. Nos sportifs et l'ensemble de nos dirigeants sportifs, nos enseignants d'EPS et nos encadrants sportifs doivent tous contribuer dans cette lutte que le Royaume mène inlassablement contre le dopage. Ils doivent être des relais pour contrecarrer ce qui se dit et se fait ici dans leurs clubs, dans leurs écoles et quartiers.
S’il n’est pas avéré qu’avec un quelconque produit on devient un grand champion, il est par contre certain que le dopage nuit automatiquement à la santé de l'individu et le fait basculer dans la criminalité. On peut aller jusqu'à devenir la honte de sa famille et entacher la réputation de son pays.
Le Comité National Olympique Marocain ne ménage aucun effort pour contribuer à cet élan novateur qui prend naissance aujourd’hui et se développe. Notre mission à nous citoyens est d’être là, présents, à côté des Fédérations Royales Marocaines Sportives, du Ministère des Sports et bien évidement au côté de l’agence nationale de lutte contre le dopage, AMAD.
Le Maroc est aujourd’hui un modèle dans cette lutte. Il s’est doté d’un arsenal juridique fort et d’une instance efficace et compétente de lutte contre le dopage et nous nous en félicitons. L'expérience marocaine est scrutée avec intérêt et sa coopération souhaitée dans mout pays africains entre autres. Cette confiance fait que tout récemment la Présidente de l'AMAD, Dr Fatima Abouali a gagné la confiance de ses pairs africains qui l'ont élue présidente de l'UAMS: Union Africaine de Médecine du Sport.
Le dopage est notre ennemi à tous et ceux qui le pratiquent, en font commerce ou incitent nos jeunes à y recourir se placent volontairement en marge de la société.
Le sport, se sont avant tout des valeurs d’honnêteté.
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Ces nouveau défenseurs des libertés et de la démocratie... Partie: 1 1267
Avec l'autorisation de mon ami Aziz Boucetta, je me permets ici de partager avec les lecteurs de Bluwr, le billet qu'il a publié dans Panorapost.com, un organe de presse qu'il dirige avec compétence et responsabilité. le titre est édifiant et la raison de sa colère évidente. Le paysage journalistique et celui des réseaux est aujourd'hui submergé, inondé pollué au point de devenir nauséabond. Il est probablement temps de se prononcer et que chacun prenne ses responsabilités mais aussi d’agir en contradicteur de l’imbécilité et de l’indécence.
Le lien de la source est au bas de la page.
Voici ici le texte tel que signé Aziz Boucetta le 29 janvier 2025.
Partie: 1
Aujourd’hui, aucune personne sensée ne peut plus mettre en doute cette vérité que nous vivons dans un monde dangereux. Instable, incertain, et donc dangereux. Dans cette planète mondialisée où l’humanité est réduite à un petit village grand ouvert, nous assistons à ce paradoxe qui voit tous les pays se fermer sur eux-mêmes, procéder à des introversions sur eux-mêmes. Les Etats se défendent désormais contre les menaces extérieures qui les affaiblissent et les attaques intérieures qui les rongent. Mais ce qu’on oublie, c’est la nécessité d’avoir un Etat fort… un Etat fort qui rende des comptes certes, qui doit les rendre, mais qui doit également être protégé et préservé.
Or, que voyons-nous, dans le monde entier, et au Maroc en particulier ? Des gens qui rappellent cette pensée d’Umberto Eco : « Les réseaux sociaux ont donné le droit de parole à des légions d'imbéciles qui avant, ne parlaient qu'au bar et ne causaient aucun tort à la collectivité. On les faisait taire tout de suite. Aujourd'hui, ils ont le même droit de parole qu'un prix Nobel ». Ces gens alimentent les colères rentrées des gens et les agrègent, surfent sur leurs mécontentements, profitent de leur naïveté et de leur crédulité, abondent dans leur sens, mentent au besoin, mentent souvent.
On les appelle youtoubeurs, influenceurs… ils se choisissent des noms de scène, faciles à retenir, soigneusement marketés, où ils s’affublent de titres universitaires, souvent abusifs, docteur, professeur, maître… Et ils portent et promènent leurs paroles sur les réseaux sociaux qui leur sont si favorablement ouverts, et dans lesquels ils trouvent des gens si facilement convaincables et influençables.
Un Etat fonctionne à sa manière, et c’est partout la même ; les méthodes sont universelles mais leurs déclinaisons restent nationales. Dans tous les pays, les Etats à travers leurs institutions renferment des gens douteux, procèdent à des activités pas toujours légales, entreprennent des actions parfois liberticides, se lancent dans des opérations moralement répréhensibles… Et c’est pour cela qu’il existe des contre-pouvoirs, et qu’il en faut. Jusqu’à récemment, ces contre-pouvoirs étaient institutionnels et, souvent, ils ne suffisaient pas, et ne suffisent toujours pas.
Les réseaux sociaux ont apporté une nouvelle puissance à ces contre-pouvoirs. Désormais, tout un chacun peut anonymement dénoncer un passe-droit, un abus, une irrégularité, voire un crime financier. Et c’est là où les choses peuvent déraper, c’est là qu’elles dérapent. Et c’est là qu’il faut savoir raison garder, et ramener les choses à leur endroit.
Première vérité : L’Etat n’est pas un ennemi. Il gère, légifère réglemente, contrôle, sanctionne, taxe, dépense, régule, prévoit… L’Etat est nécessaire, et l’affaiblir est dangereux. Jadis, l’Etat versait systématiquement, ou presque, dans des abus de tous ordres. Aujourd’hui, la tentation est la même, mais la prudence est devenue de mise. Tout acte répréhensible ou abusif est susceptible d’être dénoncé, rapporté à l’opinion publique, avec preuves à l’appui. Les réseaux sociaux sont là pour ça, les dirigeants le savent et agissent en conséquence.
Deuxième vérité : Tout le monde ne peut pas être « justicier » et personne ne peut prétendre détenir la vérité, même les plus bruyants, même les plus « talentueux » sur Facebook, Youtube et autres plateformes.
Troisième vérité : L’expression et l’opinion doivent être libres, cela ne fait aucun doute, mais cette liberté est encadrée, réglementée. On ne peut tout dire sous le toit de la liberté d’expression, qui glisse souvent en diffamation, en calomnie, en désinformation. La liberté d’expression, c’est aussi une obligation, on l’oublie bien souvent.
Au Maroc, comme ailleurs, ces « justiciers » sont pléthore. Certains, les « intellectuels », font des analyses, agissent de manière en apparence « rationnelle », développent leurs arguments ; ils sont sur leurs chaînes personnelles, ou agissent au nom d’ONG connues et souvent donneuses de leçons (orientées et sélectives, comme on le sait désormais depuis Gaza), à la manière des années 70 du siècle dernier, alors que le monde a changé. Ils sont connus, pour avoir exercé des responsabilités au Maroc ou pour y avoir porté des titres, mais ils sont souvent expatriés. Leur problème est que leurs logiciels de pensées sont restées figés au début des années 2000, et pour certains plus haut encore dans l’histoire, dans le cadre tracé par John Waterbury à la fin des années 60 du siècle dernier ; et alors que le Maroc est aujourd’hui tourné vers l’avenir, ils persistent à ressasser les anciennes critiques, sur la monarchie, sur la démocratie, sur les libertés, sur le monde arabe comme ensemble homogène ou l’espace maghrébin comme espace hétérogène…
A suivre en partie 2.
Ces nouveaux défenseurs des libertés et de la démocratie.... Partie 2 1258
Avec l'autorisation de mon ami Aziz Boucetta, je me permets ici de partager avec les lecteurs de Bluwr, le billet qu'il a publié dans Panorapost.com, un organe de presse qu'il dirige avec compétence et responsabilité. le titre est édifiant et la raison de sa colère évidente. Le paysage journalistique et celui des réseaux est aujourd'hui submergé, inondé pollué au point de devenir nauséabond. Il est probablement temps de se prononcer et que chacun prenne ses responsabilités mais aussi d’agir en contradicteur de l’imbécilité et de l’indécence.
Le lien de la source est au bas de la page.
Voici ici le texte tel que signé Aziz Boucetta le 29 janvier 2025.
Partie 2:
D’autres, de ces « justiciers », sont vulgaires et grossiers : ils braillent, insultent, menacent, s’en prennent aux institutions habituellement ciblées (monarchie, services de sécurité, justice), et promettent des révélations qui ne viennent jamais, parce qu’elles n’existent pas. Dans cette catégorie, il y a les aigris qui veulent compenser des échecs, et attaquent tout et tous, et il y a les mercantiles qui le font pour l’argent (« plus j’insulte, plus je parais prendre des risques, et plus je suis regardé et écouté, et plus j’engrange de l’argent, directement sur les plateformes ou en ‘monnayant’ mon audience »). Ils utilisent les institutions marocaines, tour à tour la monarchie, les services de sécurité, la justice, comme des produits d’appel pour attirer le chaland. Le plus souvent, ils agissent de l’étranger, forts de leurs doubles citoyennetés, et le plus souvent aussi, ils sont en délicatesse avec les justices de leurs pays d’accueil : Dounia Filali en France, Zakaria Moumni ou Jrindo au Canada, Mohamed Hajib en Allemagne. Ils sont passés des attaques contre la monarchie, (c’est toujours payant) aux accusations contre les services qui menaceraient cette même monarchie, et, ce faisant, ils se sont transformé en défenseurs de la monarchie, car c’est désormais encore plus payant !… Souvent, ils sont davantage dans l’extorsion de fonds ou la monétisation de leurs audiences, affichant de grands desseins politiques pour masquer leurs petits calculs financiers.
Enfin, une troisième catégorie est celle de ceux qui agissent directement du Maroc. Ils ont au moins la cohérence de critiquer l’environnement dans lequel ils vivent. Mais ceux-là, militants, historiens, journalistes revenants, universitaires (ils ne sont pas si nombreux) pèchent par une sorte de haine du pays et de déni de tout ce qu’il a pu construire et édifier en 50 ans. A leurs yeux, rien de ce qui se fait au Maroc n’est bon ; pour eux, la démocratie reste occidentale ou n’est pas. Pour eux, nous serions tous et toujours en danger si notre système reste le même et, bien évidemment, notre police est une Stasi du 21ème siècle et une Savak en devenir. Certains critiquent et dénoncent tout, régionalisation, industrialisation, normalisation, tout… Ils sont dans l’abus systématique et, bien heureusement, restent dans la confidentialité numérique.
L’objectif de tous ces gens ou presque est d’affaiblir l’Etat, ce en quoi ils auraient réussi si l’Etat était faible ou si leurs accusations étaient vraies, étayées et prouvées. Ce qui n’est pas le cas. Mais, pour autant, et en dépit d’une baisse vertigineuse de leurs audiences – les internautes comprenant de plus en plus leurs objectifs –, il est important de protéger et de sauvegarder l’Etat. En outre, le Maroc ne semble pas avoir besoin de ces « lanceurs d’alerte » qui font de l’attaque personnelle une vérité et de la punchline une doctrine ; cette fonction est parfaitement remplie par les journalistes, les vidéastes et surtout les jeunes, les jeunes et encore les jeunes, qui interviennent et corrigent ce qui doit l’être, dénonçant au besoin des travers ou des dysfonctionnements ; la Cour des comptes existe et elle travaille, le HCP est là pour tirer les sonnettes d’alarme, Bank al-Maghrib s’alarme et parfois s’insurge… Les institutions, les corps élus, les services, tout le monde doit pouvoir être critiqué, surveillé, mais dans les règles et dans le respect de la loi et de la justice et de ses jugements, et quand les verdicts sont abusifs, ils sont aussi dénoncés et souvent, corrigés en appel.
En effet, il est important de le rappeler, dans un monde où Trump déboule, où l’Europe se cherche mais se perd dans l’intervalle, où Chine et Russie sont de plus en plus intrusives, où la menace de pandémie guette désormais, où l’argent coule à flots et où l’argent n’a plus de limites, les Etats, dont celui du Maroc, reçoivent des coups, mais résistent. Il est important de prendre conscience que dans ce monde, les peuples ont besoin d’Etats forts, stables et visionnaires. Et c’est, bien heureusement, le cas de l’Etat marocain. Pour ceux qui pourraient être amenés à en douter, souvenons-nous de l’action résolue pendant la crise Covid et comparons aux centaines de milliers de morts en Europe et aux Etats-Unis, au nombre effarant de décès dans des pays non structurés, et à la vitesse de réaction et d’anticipation des Marocains ; constatons aussi le nombre d’attentats ici et ailleurs (cette semaine, la DGST a démantelé une cellule terroriste à Had Soualem)… Comme le disait le Nouveau modèle de développement, une société forte et un Etat fort.
Il faut le dire et s’en réjouir, puis en prendre conscience, s’en convaincre, et agir en conséquence. Une fois cela établi, il n’est aucunement question d’accorder un chèque en blanc à toutes les institutions ciblées ; elles sont suivies dans leurs actions, lesquelles actions doivent être décortiquées, soumises à l’épreuve de la loi, et le cas échéant dénoncées, critiquées, poursuivies en justice.
En définitive, ce sport national qui consiste à mettre à bas tout ce qui est institutionnel doit cesser ; il n’apporte rien au débat national et n’apporte rien à cette mouvance gauchiste qui a vécu et que ces nouveaux « militants », numériques, essaient de ressusciter. Jadis, il fallait protéger les militants dénués de moyens de communication contre un Etat censeur, brutal et liberticide ; aujourd’hui, face à tous ces coups de boutoir, inutiles et intéressés, il importe de protéger l’Etat, tout en surveillant son action, avec les moyens légaux.
Aziz Boucetta.
Parlement Européen : deux votes imbéciles... 1392
Le récent vote pour une résolution européenne appelant à la libération de l’écrivain Boualem Sansal a fini par dévoiler ce qu’est une certaine gauche en France; ce qu’elle pense, ses tendances doctrinaires, son héritage idéologique sa philologie et surtout l’idée qu’elle se fait de la liberté d’expression et de l’humanisme.
Deux députées françaises, donc représentant le pays des lumières et de la déclaration des droits de l’homme, n’ont rien trouvé de plus intelligent, pour se distinguer aux yeux des européens, que d’aller à contre-courant de ce que toute personne sensée puisse penser : l’une s’est abstenue et l’autre a carrément voté contre la résolution.
Il s’agit là de la position de la mouvance politique qu’elle représente et point d’une posture personnelle.
L’une est connue pour n’avoir pas grand-chose à faire valoir sinon qu’elle soit une rentière de la politique par son héritage. L’autre brille par des positionnements bizarres, valsant au grès des vents entre des idées d'extrême gauche et d'extrême droite pèle mêle. C'est à donner le tournis. Peu importe, ce qui compte est qu'elle trouve échos dans les médias et tous les jours. On ne lui a pas appris que la valeur et la bonification viennent avec la rareté et non par la profusion et l'abondance.
Elle est par exemple la seule à savoir où se trouve la Mecque des libertés et des révolutionnaires sur la carte du monde.
Ainsi pour ces deux turbulions de la politique, les 553 députés qui ont voté pour la résolution se sont probablement trompés.
Par leurs votes, les deux exciteuses ont défendu l’emprisonnement arbitraire d’un vieux de 75 ans ; un intellectuel qui dans une émission de télévision a rappelé simplement des faits historiques et géographiques, sans appeler à quoi que ce soit, ou plaider pour quoi que ce soit.
Le vrai visage d’une certaine gauche française est ainsi dévoilé ; Toujours Nostalgique des régimes totalitaires du bloc de l'est... Fondamentalement Nostalgique de la seule vérité qui soit celle du parti unique. Mais ça, ils ne le disent pas aux Français ; ils le pratiquent.
Mais ne sont-elles pas, elles-mêmes, très jeunes qu'elles sont, les victimes d’un endoctrinement gauchiste d'un autre temps ; ayant engendré un endormissement de leurs esprits ; ayant inhibé chez elles les neurones du discernement et de la lucidité. Elles ont toujours vécu dans un environnement où le bon sens se trouve être la cible quotidienne d'une propagande révolue, héritage d'un autre temps ; temps qui s'est essoufflé sous nos yeux mais auquel elles sont restées simplement fidèles. L’idéologie imbécile finit toujours par tuer... Ainsi l'humain ne compte pas pour elles, le droit encore moins... Faut-il oublier qu'elles et leurs acolytes ne sont que la digression contemporaine de Ceausescu, de Tito ou de Brejnev et leurs partis, pour ne pas remonter jusqu'à Staline and co...
Leurs noms ne sont pas mentionnés dans ce texte comme prélude au fait que l’histoire ne les retiendra surement pas.
Elles sont l'illustration de l'imbécilité et rien d'autre. Leurs votes n'ont pas pesé.
Président Trump: les premières décisions. Part 1 1324
Le soir même de son investiture, le 20 janvier 2025, le président Donald Trump a, comme promis, procédé à la signature de pas moins de 77 décrets. Nombreuses sont les décisions qui ont simplement abrogé celles de son prédécesseur et les politiques du camp adverse. Il assoit ainsi les premiers jalons de sa politique future telle qu’il l’avait annoncé. Voici ici la liste des « President acts » qu’il a signé dans une mise en scène véritablement revancharde.
Partie 1:
1. Abrogation de 78 décrets de l'administration Biden : Annulation de mesures concernant la baisse du prix de certains médicaments, les programmes de lutte contre les discriminations et les sanctions contre certains colons en Cisjordanie.
2. Déclaration d'une urgence nationale à la frontière mexicaine : Autorisation du déploiement de troupes américaines pour renforcer la sécurité frontalière.
3. Retrait des États-Unis de l'Accord de Paris sur le climat : Marque une rupture avec les engagements environnementaux internationaux.
4. Retrait des États-Unis de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) : Coup d'arrêt à la collaboration avec l'OMS.
5. Grâce présidentielle pour plus de 1 500 personnes impliquées dans l'émeute du 6 janvier 2021 : Pardons accordés aux partisans impliqués dans l'assaut du Capitole.
6. Suspension du télétravail pour les employés fédéraux : Encouragement au retour au travail en présentiel.
7. Déclaration d'une urgence énergétique nationale : Augmentation de la production de pétrole et de gaz, retrait des subventions aux véhicules électriques et abandon de l'Accord de Paris.
8. Reconnaissance officielle de deux genres biologiques : Limitation des politiques de diversité et inclusion, reconnaissance uniquement des genres masculin et féminin.
9. Désignation des cartels de la drogue comme organisations terroristes : Renforcement des mesures contre les cartels et sanctions accrues.
10. Prolongation du délai pour TikTok : Suspension temporaire de l'interdiction de TikTok, accordant 75 jours supplémentaires pour se conformer aux réglementations américaines.
11. Fin des programmes de diversité, équité et inclusion dans les agences gouvernementales : Suppression des initiatives visant à promouvoir la diversité au sein des institutions fédérales.
12. Création du Service des Revenus Extérieurs : Établissement d'une nouvelle agence chargée de la perception des tarifs et droits de douane.
13. Renommage du Golfe du Mexique en Golfe d'Amérique : Changement symbolique de nom pour affirmer la souveraineté américaine.
14. Rétablissement du nom de Mont McKinley pour le Denali : Retour à l'appellation traditionnelle de la montagne en Alaska.
15. Gel des embauches fédérales : Suspension des nouvelles embauches au sein du gouvernement fédéral, à l'exception des postes liés à la sécurité nationale.
16. Révocation du mandat de véhicules électriques : Annulation de l'obligation de transition vers les véhicules électriques.
17. Fin de la citoyenneté par droit du sol : Suppression de l'acquisition automatique de la citoyenneté pour les enfants nés sur le sol américain de parents étrangers.
18. Réintégration des militaires renvoyés pour non-conformité vaccinale : Rétablissement des membres des forces armées licenciés pour avoir refusé la vaccination, avec paiement rétroactif.
19. Interdiction de la censure gouvernementale : Mise en place de mesures pour protéger la liberté d'expression et empêcher la suppression de discours politiques.
20. Création du Département de l'Efficacité Gouvernementale : Nomination d'Elon Musk à la tête d'un nouveau département chargé de réduire le gaspillage et d'améliorer l'efficacité des agences fédérales.
21. Retrait des sanctions contre les colons israéliens en Cisjordanie : Annulation des mesures punitives à l'encontre des implantations israéliennes.
22. Réintégration de Cuba sur la liste des États soutenant le terrorisme : Rétablissement de Cuba en tant qu'État sponsor du terrorisme, entraînant des sanctions économiques.
23. Transfert du siège du Commandement spatial des États-Unis en Alabama : Déplacement du quartier général du Commandement spatial à Huntsville, Alabama.
24. Mise en œuvre de l'annexe F : Réduction des protections d'emploi pour des milliers d'employés fédéraux, facilitant leur licenciement.
25. Réévaluation de l'aide étrangère : Réduction ou suppression des financements aux pays jugés hostiles aux intérêts américains ou ne soutenant pas les initiatives des États-Unis dans les organisations internationales, avec une priorité pour les alliés stratégiques.
26. Interdiction des programmes d'éducation critique sur la race : Suppression des financements pour les écoles promouvant la théorie critique de la race.
27. Expansion des forages pétroliers et gaziers : Autorisation de nouveaux permis pour l'extraction dans les zones protégées.
28. Annulation des subventions pour les énergies renouvelables : Suppression des incitations fiscales pour les énergies éoliennes et solaires.
29. Création d'une commission sur la fraude électorale : Lancement d'une enquête nationale sur les irrégularités électorales de 2020.
30. Suspension des visas pour les citoyens de plusieurs pays du Moyen-Orient : Rétablissement d'un « Muslim Ban » modifié.
31. Rétablissement de la politique « rester au Mexique » : Les demandeurs d'asile doivent attendre au Mexique pendant le traitement de leur dossier.
32. Fin du financement fédéral pour les villes sanctuaires : Suppression des subventions pour les juridictions qui protègent les immigrants illégaux.
33. Augmentation des taxes à l'importation sur les produits chinois : Renforcement des droits de douane pour protéger les industries américaines.
34. Protection des monuments historiques : Interdiction de la destruction ou du déboulonnement de statues fédérales.
35. Encouragement au Made in USA : Renforcement des exigences d'approvisionnement local pour les agences gouvernementales.
36. Réduction des droits syndicaux pour les employés fédéraux : Limitation des négociations collectives dans la fonction publique.
37. Suppression des limites sur les donations politiques : Assouplissement des restrictions sur les financements électoraux.
38. Proclamation du jour de la liberté énergétique : Célébration nationale des industries pétrolières et gazières américaines.
39. Création d'un fonds pour les victimes du crime : Augmentation des ressources pour les victimes d'actes criminels, particulièrement ceux perpétrés par des immigrants illégaux.
40. Suppression des normes fédérales sur les toilettes transgenres : Rétablissement des lois définissant les toilettes par le sexe biologique.
Président Trump: Les premières décisions. Part 2 1327
Le soir même de son investiture, le 20 janvier 2025, le président Donald Trump a, comme promis, procédé à la signature de pas moins de 77 décrets. Nombreuses sont les décisions qui ont simplement abrogé celles de son prédécesseur et les politiques du camp adverse. Il assoit ainsi les premiers jalons de sa politique future telle qu’il l’avait annoncé. Voici ici la liste des « President acts » qu’il a signé dans une mise en scène véritablement revancharde.
Partie 2:
41. Renforcement des contrôles à la frontière nord : Expansion des mesures de sécurité avec le Canada.
42. Évaluation des pratiques des médias sociaux : Lancement d'une commission pour examiner la censure des opinions conservatrices.
43. Suppression de la réforme Obamacare : Nouvelle tentative de démantèlement complet de la loi sur les soins de santé abordables.
44. Révocation des règles sur les logements sociaux : Suppression des exigences pour les zones résidentielles d'accepter des logements subventionnés.
45. Interdiction des partenariats public-privé avec la Chine : Blocage des investissements chinois dans les infrastructures critiques américaines.
46. Rétablissement des exécutions fédérales : Réactivation des exécutions pour les criminels fédéraux condamnés.
47. Annulation des restrictions sur les armes à feu : Révocation des lois fédérales limitant la possession d'armes semi-automatiques.
48. Fin des subventions aux entreprises soutenant des causes progressistes : Réduction des crédits fiscaux pour les initiatives liées au climat et à l'inclusion.
49. Promotion de la célébration de Noël dans les écoles : Obligation pour les établissements publics de reconnaître et promouvoir les traditions chrétiennes.
50. Assouplissement des règles de pollution pour les grandes industries : Réduction des normes sur les émissions pour relancer la compétitivité industrielle.
51. Reconnaissance des institutions chrétiennes dans les financements fédéraux : Priorité aux écoles confessionnelles pour les subventions éducatives.
52. Augmentation du budget pour les forces de l'ordre : Renforcement des dotations pour la police et les départements fédéraux de sécurité.
53. Réouverture de Guantanamo : Réactivation du centre de détention pour les terroristes étrangers présumés.
54. Renforcement des sanctions contre l'Iran : Retour aux sanctions économiques les plus strictes contre Téhéran.
55. Financement prioritaire des infrastructures rurales : Orientation des fonds publics vers les communautés rurales plutôt que les grandes villes.
56. Création d'un mur technologique avec des drones et des caméras : Déploiement de la technologie avancée pour surveiller la frontière sud.
57. Révision des quotas de réfugiés : Réduction significative du nombre annuel de réfugiés acceptés.
58. Fin des financements à l'ONU pour les projets climatiques : Suspension des contributions des États-Unis aux initiatives climatiques internationales.
59. Promotion des écoles à charte : Augmentation des fonds pour les établissements indépendants.
60. Mise en œuvre d'un programme national d'alphabétisation civique : Création d'un programme pour enseigner les valeurs et l'histoire américaine dans les écoles publiques.
61. Rétablissement des droits religieux dans les entreprises : Autorisation pour les entreprises de refuser certains services pour des raisons de croyances religieuses.
62. Encadrement des réglementations bancaires : Réduction des restrictions imposées aux banques par la loi Dodd-Frank.
63. Augmentation du budget militaire : Renforcement du financement pour la modernisation des équipements et la cybersécurité militaire.
64. Suppression des visas de travail pour les étrangers dans certaines industries : Réduction de l'immigration légale pour privilégier l'emploi national.
65. Rétablissement des sanctions économiques contre la Corée du Nord : Mesures plus strictes pour limiter les ressources financières du régime nord-coréen.
66. Financement des infrastructures pour l'armée : Priorisation des fonds pour améliorer les bases militaires et les logements des militaires.
67. Suspension des financements pour le planning familial : Suppression des subventions pour les services liés à l'avortement.
68. Promotion des partenariats public-privé dans les infrastructures : Encouragement des investissements privés pour moderniser les routes, ponts et aéroports.
69. Création d'une base de données nationale sur les migrants : Centralisation des informations sur les migrants pour faciliter le suivi et la sécurité nationale.
70. Déclaration du « Jour national du patriotisme » : Instauration d'un jour férié pour célébrer les valeurs américaines.
71. Restriction des activités des ONG internationales : Réduction des financements pour les organisations promouvant des idéaux progressistes à l'étranger.
72. Fin de la coopération scientifique avec la Chine : Suspension des échanges académiques et technologiques avec des institutions chinoises.
73. Expansion des programmes de formation professionnelle : Augmentation des fonds pour les apprentissages et les écoles techniques.
74. Encadrement des pratiques de Big Tech : Renforcement des régulations sur la collecte de données et la transparence algorithmique.
75. Réintégration des monuments confédérés dans les sites historiques nationaux : Restauration et préservation des monuments controversés.
76. Abrogation des restrictions sur les entreprises pétrolières dans l'Arctique : Réouverture des forages dans les zones polaires.
77. Promotion de la liberté académique : Interdiction pour les universités de sanctionner les opinions politiques de leurs enseignants et étudiants.
Bonne année..........Action, ça tourne 1252
le générique de fin défile sur l écran
un épisode s achève, commence un autre different
sans entracte ni pub, la saison suivante débute
résolutions , challenges et nouveaux buts
l opportunité de réimaginer son propre scenario
du stylo qui écrit son destin devenir le proprio
Réalisateur, producteur….bref chef du tournage
Mener le shooting avec determination et courage
embaucher le meilleur ingé son pour désormais se faire entendre
choisir le volume necessaire, sa vision savoir défendre
casting inédit, seconds roles et figurants
uniquement des acteurs inspirés et inspirants
bien entendu, être soi-meme la star
jouer le role de sa vie, viser l oscar
une histoire avec suspens, tension et inévitablement drame
mais un final heureux, tirant de vos spectateurs une larme
un happy end comme les américains savent faire
une dernière scene au paradis, après plusieurs passages en enfer
Terrasser ses ennemis, désarmer ses bourreaux
dans le film de son existence , être le super héros
SPREAD LE 7OB
2024, Palme d'or au Kenya pour les records du monde. 1466
2024 a sans doute été l’année des jeux Olympiques par excellence avec des moments palpitants, des compétitions inoubliables, de grandes performances et une ambiance des grands jours. Paris ne pouvait rêver mieux surtout avec l’adhésion remarquablement exceptionnelle des spectateurs. Le nombre y était et l’enthousiasme aussi.
Le score record de 198 350 points dans le classement des compétitions de l’année de World Athletics est le meillféminineur résultat de tous les temps pour les compétitions de type Championnat.
Les Américan Trials sont relégués à la seconde place et les championnats d'Europe d'athlétisme à la troisième.
Mais l’année 2024 a été aussi celle des records du monde par excellence. On pensait 2023 une année exceptionnelle, pas du tout 2024 a été meilleure avec une part de lion pour les athlètes du Kenya; ce qui est tout à l’honneur du continent Africain en plein essor.
A tout seigneur tout honneur et c'est au suédois Mondo Duplantis et ses trois records au saut à la perche que revient la palme d'or ainsi qu'à la galactique américaine Sydney McLaughlin-Levrone par deux fois recodwomen aux 400m haies cette année. Les deux Mega stars se sont distingués aussi parce qu'ayant amélioré des records pendant les compétitions des Jeux Olympiques.
Au marathon féminin Ruth Chepngetich va pulvériser le record du monde dans une course mixte et Perez Jepchirchir, dans une course exclusivement féminine. Il y eu aux 1500m Faith Kipyegon et aux 10 000m la tonitruante Beatrice Chebet.
L’un des records les plus inattendus de l’année fut réalisé au saut en hauteur féminin avec l’ukrainienne de 1m80, Yoroslava Mahuchikh, suivi au disque hommes avec Mykolas Alekna qui nous vient de Lituanie.
Plus confidentiels mais non moins importants sont les records obtenus à la marche sur 35 km par le japonais Masatora Kawano chez les hommes et au relais mixte 4x400m par l’équipe des USA.
Trois records du monde ont également été établis sur 2000 m féminin avec l’australiene Jessica Hull et aux 3000 m masculin avec le survolté norvégien Jacob Ingebrigtsen qui n'arrive pas à s'y prendre corectement pour le record des 1500m toujours en possession du légendaire Hicham El Guerrouj.
D’autres records ont été battus dans les épreuves sur route, dans les 5 km et les 10 km par Agnes Ngetich encore une kenyane dans une course mixte. Dans le mile sur route le record masculin a été amélioré à deux reprises par un autre Kenyan Emanuel Wanyonyi et par le britanique Elliot Giles. Celui du semi-marathon a lui été battu par l’ethiopien Yomif Kejelcha.
D'autres records du monde ont été établis dans les épreuves en salle également avec aux 60m haies féminin par deux fois la bahaméenne Devynne Charlton, record qui sera égalé par l’américaine Tia Jones.
La hollandaise Femke Bol a amélioré le record du monde en salle des 400m par deux fois également, avant d’alller plus tard porter haut son pays aux jeux olympiques. Sur 60m haies masculin l’américain Grant Holloway va pulvériser le record en cette année 2024.
Il y a eu également trois records du monde, sur des distance moins conventionnelles comme les 600m par la kenyane Mary Moraa, les 300m avec la révélation mondiale, le botswanais LetsileTebogo, élu par ailleurs meilleur athlète de l’année. Le record du double mile en salle fut également amélioré par celui qui est entrain de redorer le blason britanique au demi fond Joshua Kerr.
A cela s'ajoutent 14 records du monde chez les U20 et six dans la catégorie des U18.
Ces réalisations montrent parfaitement le caractère universel de l’athlétisme. La quasi totalité des continents est représentée sur la liste des nouveaux records du monde avec une domination certes africaine grâce notamment aux athlètes du Kenya.
Hakimi Achraf n'est pas ballon d'Or 2024, la CAF désavouée? 1491
Nous sommes le lendemain de la cérémonie des « African Awards de football ». Une cérémonie célébrée avec brio et surtout vécue avec un fast sublimé au maximum à Marrakech…Une cérémonie que seul le Maroc, à sa façon millénaire, est capable de délivrer à un niveau frôlant la perfection.
Ce fut une belle soirée à laquelle le brio et la brillance d’un Jalal Bouzrara au summum de son art et sa coéquipière un peu dépassée mais bien nantie, vont donner un bon rythme que seules les turbulences d’un président à la veste déboutonnée, le ventre pendant et l’habit très loin de respecter la circonstance vont de temps à autre déranger.
Infantino lui-même était mal à l’aise subissant à souhait les mains galopantes d’un président qui joue à être plus africain que les africains. Son regard et des fois ses grimaces trahissaient son flegme pour laisser comprendre au Président de la CAF que ce n’était point comme cela qu’il faille agir dans une cérémonie suivie à travers le monde, le monde africain au moins.
La salle est comble et bon nombre d’invités applaudissaient mécaniquement des trophées remis par ci par là à la meilleure ceci ou au meilleur cela. L’impression de l’autre côté de l’écran était celle de ces émissions de télévision ou un chauffeur de salle, un ambianceur, ordonne à l’assistance bien triée d’applaudir à son rythme et d’arrêter en fonction du timing choisi par le réalisateur. Non pas que les personnes ou les équipes primées n’eurent été légitimes à recevoir les trophées qui leur étaient décernés mais la façon de les annoncer par des stars ou moins stars n’a pas toujours été réussie.
A chaque fois on a voulu jouer le suspense et la surprise alors qu’il n’y en avait pas lieu. L’évidence était là et bien là. Quelle équipe pouvait-on primer sinon celle de Côte d’Ivoire qui a délivré une coupe d’Afrique des plus palpitantes. Quelle autre entraineur femme pouvait être primée par exemple sinon la courageuse Lamia Boumehdi. Il n’y a pas pire dans un tel contexte, pour le spectacle, que de surjouer la surprise devant l’évidence.
Dans de telles circonstances à un moment donné, l’ennui finit par s’installer et l’assistance de se lasser. Le Président de la CAF le ressent et une fois sur scène, encore une fois, va se pourfendre d’excuses à peine déguisées ; I know we are late… Il fait semblant de vouloir faire vite mais finit par retarder davantage les choses au grand dam de l’ami Jalal Bouzrara qui voyait ainsi son conducteur mal mené.
En fait et cela se comprend parfaitement, tous dans la salle, comme nous tous derrière nos écrans par ailleurs, attendions un seul moment, le moment : Celui de l’annonce du meilleur jouer africain de l’année. C’est le seul et unique trophée dont on se rappelle des années plus loin et qui marque de telles cérémonies et les valorise. S’il venait à être annoncé en début de festivité, il est quasi certain qu’immédiatement après les salles se videraient très vite.
Marrakech n’a pas fait exception. Le suspense fut maintenu par des choix musicaux sans doute discutables sinon par ceux les ayant recommandés. A chacun son gout.
En un instant la sale se transforma en une mosquée et une cathédrale bien silencieuse. A chacun ses convictions mais le football réunit tout le monde autour de six litres d’air. Le moment attendu était bien arrivé cette fois ci.
Toujours de la part des deux patrons du foot présents, celui du monde et celui de l’Afrique on annonça non sans quelques façons, le nom du ballon d’or africain pour l’année 2024.
Le silence fut pesant un instant avant que quelques voix ne scandent le nom de Hakimi, des voix de plus en plus nombreuses. La douche est froide pour le clan marocain mais pas que. La CAF se retrouve désavouée. Le choix n’est pas le bon. Non pas que le joueur choisi ne soit pas méritant mais Hakimi est sans doute plus méritant pour plus d’une raison, aussi objectives les unes que les autres.
Des questions se sont alors imposées de facto. Comment se fait-il que le ballon d’or ne soit pas revenu à un marocain à la suite de la Coupe du Monde du Qatar en 2022. Comment se fait que le trophée de 2023 ne soit pas revenu à Bounou et bien évidemment comment est-ce que le ballon d’or ne soit pas revenu à un des joueurs marocains ayant remporté le bronze aux jeux olympiques en l’occurrence ici Hakimi patron imposant et efficace de cette équipe.
C’est là que des hypothèses et des questions peuvent être avancées. Les votants ont-ils quelque chose à reprocher aux joueurs marocains. Ne les perçoivent-ils pas comme suffisamment africains alors qu’ils le sont au même titre que les autres. Peut-être aussi et surtout que certains, sans doute une minorité mais pesant sur le vote, font l’amalgame avec ce qui se passe ça et là et dont sont victimes certains subsahariens. Le concept, laborieux, creux et non fondé de Maghreb ne pousse-t-il pas à faire l’amalgame entre tous les habitants de l’Afrique du Nord, sachant que des dirigeants de certaines contrées nord africaines se sont égarés dans des propos inacceptables à l’encontre des subsahariens et que d’autres ont eu des agissements plutôt inhumains visant de pauvres gens, poussés malgré eux à migrer du sud du Sahara vers le nord, en quête d’une vie meilleure. Des propos tenus ailleurs, des exactions commises ailleurs à des milliers de kilomètres du Royaume du Maroc.
Ce ne sont là que des hypothèses que certains vont trouver déplacées ou infondées mais elles peuvent être discutées et démenties si elles n’étaient pas vérifiées.
C’est là qu’il faut peut-être vite dire et préciser que le Maroc est le pays d’Afrique du Nord qui compte le plus de migrants, plus de 148 milles en 2024, avec une augmentation annuelle de 5.6% soit un bond spectaculaire de 71.86% en dix années seulement. Le Royaume est un pays de destination et de transit. Il a mis en place une véritable politique de soutien et d’intégration de ces populations migrantes. Le Pays s’est engagé pleinement dans le pacte mondial pour des migrations sures, ordonnées et régulières. C’est à ce titre que régulièrement sont régularisés des nombres importants de migrants notamment subsahariens qui jouissent ainsi des mêmes droits que les citoyens marocains.
Voilà qui est dit au cas où...
En tout cas ce matin les marocains, à juste titre ne sont pas contents et comprennent encore mieux la colère de Venicius et le Réal Madrid.
Hakimi méritait amplement d’être Ballon d’or africain 2024.
Bashar El Assad, un bonhomme de neige... 1468
J’aurais tant aimé que les images et les vidéos a profusion sur le net depuis la chute de Assad soient des fakes ou des extraits de films d’horreur.
Elles sont insoutenables à vomir.
Comment un humain au 21è siècle puisse se targuer d’être leader, chef d'état dans un pays et permettre à ses fonctionnaires sécuritaires de faire subir à des compatriotes des tortures aussi odieuses, aussi cruelles, aussi dégradantes, aussi déshumanisantes?
Elles étaient aussi dégradantes d’abord et avant tout pour les narcissiques qui en faisaient subir les supplices à d’autres humains, à leur frères et sœurs.
Quel type d’homme était ce Bashar, ce Assad, lion en arabe.
Un lion est supposé d'abord protéger et défendre les siens mais Bashar n'était en fait qu'un lion en poudre de glace, un petit bonhomme de neige avec le nez de Pinocchio, puisque du haut de ses presque deux mètres il va fondre comme neige.
Deux coups de boutoir de quelques hommes armés, sans doute aucun bien épaulés par ailleurs, ont suffit pour le faire fuir tel un rat rentré par inadvertance quelque part. Cette inadvertance dura tout même près de soixante ans partagés entre lui et son père, un autre sanguinaire qui avait fait des mains et des pieds et complotait sans relâche pour étendre ce type de régime et la doctrine de son parti: Baat à l'ensemble de la région et même plus loin. Humilier, dégrader, torturer, tuer sont bien gravés dans leur génome semble t il. Le père était tueur, les oncles étaient cruels, les proches étaient sanguinaires. Tous logés à la même enseigne.
Depuis soixante ans, dans des prisons de l’horreur absolue que même Alexandre Aja, réalisant le film « les collines ont des yeux » n’aurait pu imaginer, des hommes et des femmes ont été écorchés vifs, écrasés, pressés, broyés entre deux plaques d’acier. Des hommes et des femmes ont été pendus jusqu'à ce que mort s'en suive au bout de cordes avec une couler bien précise: le rouge.
Chacun et chacune qui pour leur malheur étaient conduit au mouroir de Saydanaya et il doit y en avoir d’autres, devaient subir le rituel de bienvenue. Un rituel documenté dans des vidéos. Ces « clip » sont sans doute une sorte de victoire sur les bourreaux portant l’uniforme de l’horreur. Ils montrent la cruauté humaine sublimée par des fous, des assassins. Ces imbéciles sans doute eux-mêmes étaient victimes du système Assad qui obstruait en eux, lui et ses généraux, jusqu’à la dernière veine de l’humanisme. Victimes probablement mais victimes complices et redevables devant la justice.
Comment ce sanguinaire de chef d’état, ce fou, ce névrosé extrême, pouvait-il lui et ses sbires, manger, dormir, se raser devant un miroir, tendre la main à des gens, parler démocratie, promettre la prospérité et la paix au peule tout en sachant que chaque jour que le bon Dieu faisait, des jeunes et des moins jeunes étaient maintenus dans le noir absolu, sous terre, jusqu’à les déposséder de leur humanité de leur raison et de leur raison d’être.
Comment est ce qu’un régime comme celui-ci pouvait siéger auprès des autres dans des institutions internationales, profitant d'une tolérance dont on ne peut dire aujourd'hui autre chose qu’elle était indécente.
Un cannoli italien au cœur d'Amsterdam ... 1282
Un après-midi ensoleillé à Amsterdam, je me promenais tranquillement dans les rues pavées de la ville. L'air frais me chatouillait le visage, et je m'imprégnai de l'atmosphère unique qui régnait dans ce quartier animé. En me promenant, je décidai de m'arrêter dans un petit magasin de fromages, un véritable trésor des Pays-Bas, où les étagères étaient garnies de toutes sortes de fromages hollandais aux saveurs puissantes.
Cependant, ce qui attira mon attention ne fut pas les fromages, mais plutôt un petit gâteau posé sur le comptoir, sous une cloche en verre. Un vendeur néerlandais, souriant et chaleureux, me l'indiqua en m'expliquant qu'il s'agissait d'un « cannoli italien ». C’était étrange, je ne m'attendais pas à voir une pâtisserie italienne dans un tel lieu, mais la curiosité l'emporta.
Je pris un cannoli, et en le dégustant, je fus immédiatement transportée en Italie par ses saveurs délicates et sa texture croustillante. Ce petit gâteau, si emblématique de la culture italienne, était ici, au cœur d'Amsterdam, un parfait exemple de l'hospitalité néerlandaise envers d'autres cultures. Les Néerlandais, toujours ouverts aux influences extérieures, savent non seulement apprécier mais aussi adapter ce qu’ils accueillent avec une touche d'originalité. Leur accueil chaleureux, leur sens du service et leur capacité à intégrer des traditions culinaires étrangères dans leur quotidien sont impressionnants.
Ce moment simple, partagé entre un fromage néerlandais et un cannoli italien, reflétait cette étonnante capacité des Néerlandais à embrasser la diversité culturelle tout en restant fidèles à leur propre identité. Une belle illustration de la manière dont la gastronomie peut servir de pont entre les cultures et enrichir les échanges.
Mes récits entre Espagne, Malte, Pays-Bas et Allemagne ... 1196
En parcourant Bluwr, j'ai été profondément inspirée par les auteurs qui ont partagé leurs récits de voyage. Ces histoires, empreintes d'authenticité, m'ont donné envie de parler de mes propres aventures récentes, qui m'ont menée à travers plusieurs pays européens riches en découvertes.
Mon périple a commencé en Espagne, un pays vibrant de culture et de couleurs. À Torremolinos, j’ai savouré le mélange parfait entre détente et dynamisme. Ses plages dorées, son ambiance festive et ses marchés animés m’ont offert une escapade ressourçante.
À Valence, j’ai été émerveillée par l’architecture impressionnante de la Cité des Arts et des Sciences, qui se dresse fièrement au cœur de la ville moderne. Pourtant, c’est dans le dédale des rues anciennes et lors d’un repas traditionnel en bord de mer que j’ai ressenti l’âme de cette ville fascinante.
Malte et Gozo m'ont transportée dans une autre époque. À Malte, les forteresses et les rues pavées racontent des siècles d’histoire. La chaleur humaine et la beauté brute des paysages m’ont profondément touchée. Gozo, avec sa tranquillité et sa nature préservée, m’a invitée à prendre le temps de contempler et de me reconnecter à l’essentiel.
À Amsterdam, la vie coule doucement au rythme des canaux. J’ai adoré flâner dans ses rues bordées de maisons colorées et découvrir ses musées captivants, entre art et histoire. La liberté et l’authenticité de cette ville en font un lieu unique, où chaque coin de rue semble raconter une nouvelle histoire.
En Allemagne, j'ai eu l'occasion de visiter la ville de Stade, située au nord du pays, près de Hambourg. Cette petite ville historique, avec ses maisons à colombages et ses canaux tranquilles, m’a charmée par son atmosphère paisible et son riche patrimoine. Entre promenades le long du fleuve Schwinge et découvertes culinaires locales, Stade m’a offert un aperçu authentique de la culture allemande.
Ces voyages, bien plus que des déplacements, m’ont permis de grandir et de m’émerveiller devant la richesse et la diversité de notre monde.
Trump tel un empereur de Rome... 1475
Pendant sa campagne le Président Trump a été reçu par Joe ROGAN à son fameux Podcast, aujourd’hui plus puissant que beaucoup de médias classiques réunis. C’est là que Mr. Trump s’est le plus lâché et c’est là qu’il faut aller pour cerner sa politique projetée tant en interne que pour l’extérieur.
Trump a dit en substance, à cette occasion "je serais dictateur une journée et le reste du temps, je serai démocrate". Entendez par là, qu'une fois installé au bureau de 75.8 m2, face à la roseraie de la Maison Blanche, il signera beaucoup de «Presidental Orders ». Il est coutumier du fait. Il en avait signé 53 en 10 mois lors du premier mandat.
Les Presidential Orders sont les décrets qu’un président américain peut à prendre sans en référer au Congrès. La procédure quoique ne figurant pas dans la constitution a toujours été utilisée. Georges Washington, déjà en 1793 y a eu recours pour s'imposer la neutralité dans le conflit qui opposait France et Angleterre. C’est sous Franklin en 1862 que la procédure semble s’être invitée de façon pérenne dans les usages. Franklin D. Roosevelt est le président qui en détient le record puisqu’il en signera 3700. Cela n’a pas trop dérangé les américains qui faisaient alors confiance à leur président pour les sortir de la crise et préserver le pays de la faillite. Plus près de nous Georges W. Bush en signera 291. Le Congrès reste tout de même maitre de la situation dès lors qu’il s’agit de financement et donc de budget. Pour le Trump cela ne posera pas de problèmes. Ses fidèles sont bien majoritaires dans les deux chambres et ne lui opposeront à priori aucune difficulté.
Le 20 janvier, il va montrer son dévouement aux USA et concrétiser ne serait-ce qu’en partie ses engagements, en signant une multitude de document de tous ordres. Certains vont les toucher les gens dans leur portemonnaie dès le lendemain. Il offrira aux collaborateurs réunis autour de lui comme un véritable capitaine d’équipe, des stylos à encre de marque prestigieuses. La dernière fois il y avait autant de stylos que d’actes signés.
Trump a signifié qu’il entendait mettre fins aux guerres et n’entendait pas en mener ou laisser se produire de nouvelles. Il dira également en substance vouloir réduire certaines factures de l’état dont celles de l’armée. Il sait pertinemment que les grands empires ont tous quasiment chuté dès lors que leurs dépenses militaires avaient dépassées l’entendement. Pour lui, le pays dépense trop en guerre et en armée. Pèsera-t-il vraiment devant la puissance du Pentagon et ses raisons occultes.Il enstend en limoger le patron.
Fort du ras de marais en sa faveur lors des récentes élections, il entend user de cet atout majeur et influer rapidement sur le cours des choses. Dans son approche économique, il cherchera prioritairement à réduire le déficit de la balance commerciale. Les américains sont déficitaires avec toutes les grandes économies du monde : 275 milliards US vis-à-vis de la Chine, 152 avec le Mexique, 72 avec le Japon etc. Un déficit énorme et plutôt malsain. Rien qu’en alcool et spiritueux le déficit est de 15 milliards.
Il veut également reprendre la main sur la production des hydrocarbures et favorisera outrageusement l’exploitation des schistes bitumineux. Les accords de Paris, il s’en balance. Il entend revigorer certaines industries dont celles de l’automobile naguère fleuron de l’économie américaine. Pour cela il aura besoin de main d’œuvre, de plus en plus rare aux USA. S’il est apparemment contre l’immigration il a tout de même une solution. En somme, il ne veut plus de passagers clandestins, d’intrus de hasard ou ceux de la fameuse loterie. Il préconise une immigration basée sur les compétences en fonction des besoins.
Le président est convaincu que c’est la voie pour concrétiser son fameux ‘America first’
Il ne veut plus mettre le nez dans les affaires des autres pays mais va cependant impacter indirectement leurs politiques économiques par la mise en place de taxes douanières plutôt élevées sur les importations. Et il est plutôt sélectif. Il vise la Chine en premier et projette de lui appliquer un taux de 60%. Le Mexique en fera drôlement les frais par ailleurs le 200% qui serait appliqué aux voitures électriques qu’il exporte vers les USA. Le voisin latino a favorisé sur son sol l’implantation d’entreprises chinoises fabriquant des voitures électriques. Elles sont ensuite introduites aux USA dans le cadre des accords de l’ALENA, signés en 1994 avec le Canada et le Mexique. Pour le reste du monde selon le client, les taux seraient de 10 à 20%.
Une autre disposition risque aussi de perturber le cours des choses : la taxe douanière d’un taux de 100% qu'il veut imposer aux importations provenant des pays qui n’utilisent pas le dollar dans les transactions internationales. Le BRIX est directement visé.
Si Trump dit ne pas vouloir de guerre nouvelle, voilà qu’il risque d’en déclarer une bien bonne à beaucoup de monde en même temps. Une guerre tous azimuts. Le très sérieux Centre d’Etudes Prospectives d’Informations Internationales estime par exemple que ces mesures, risqueraient de provoquer un repli du PIB mondial de l’ordre de 0.5%. Ce n’est point négligeable au regard des taux réalisés dans la quasi-totalité des pays sauf cas exceptionnels. Les pays qui exportent vers les USA se trouveraient ainsi impacté.
En apparence ces mesures vont permettre de relocaliser aux USA certains secteurs productifs mais avec quels travailleurs alors qu’il entend en parallèle expulser près de 13 millions de personnes que lui et ses adeptes jugent de trop sur le sol américain. Cependant expulser n’est pas chose aisée et risque d’être très couteux à l’Etat dont il prétend défendre les deniers. Cette opération couterait quelques 315 milliards US au contribuable américain. En fait ce qu’il économiserait ou prendrait d’une main, sera perdu de l’autre.
Reste aussi à savoir qu’elle sera la réaction de la ménagère américaine. Si en grande majorité elle a sanctionné les démocrates pour l’inflation, toutes les mesures plus haut mentionnées et d’autres encore proposées sont génératrices de cherté de la vie. L’américain moyen qui s’est habitué à payer une chemise made in China à 15 USD risque de devoir la payer plus de 20…et ce n’est pas pour cela qu’il a voté Trump.
En tous cas, les deux mois qui nous séparent de l’investiture du 47è président des USA ne vont pas être de tout repos pour le monde entier. Les économistes et les politiques sont à pieds d’œuvre calculette à la main. Les uns comme les autres. Nul doute que certains ne soient déjà en train de préparer la parade aux dispositions projetées. Les USA ne sont plus ce qu’ils étaient il y a encore quinze ou vingt ans. Ils ont beaucoup perdu de leur superbe et de leur hégémonisme économique et Trump risque bien de l’apprendre à ses dépens, ou pas d’ailleurs. Il signera tout de même de sa main un paquet de Presidential Orders le 20 Janvier 2025, tout en savourant son grand triomphe tel un empereur romain.
Journal de voyage #3: Road Trip à Madagascar 1257
Pour des raisons de sécurité et de conditions de routes/pistes nous avons loué un 4x4 avec chauffeur pour notre séjour à Madagascar et quelle bonne idée! Vous comprendrez pourquoi dans le récit qui suit.
Reprenons au début. Nous avons logés deux nuits dans le centre d’Antananarivo pour visiter un peu et nous reposer. Cette ville est située à une altitude de 1200m environ et les rues sont loin d’être planes. Après plusieurs semaines de safaris en voiture nos corps avaient grandement besoin de se décrasser. Nous avons visité la ville à pied.
le matin du départ nous rencontrons le responsable de l’agence de location le matin du départ qui nous indique que la transmission de la voiture que nous devions avoir est cassée. Nous aurons donc une voiture et un chauffeur pour la journée et notre guide nous retrouvera le lendemain. En route pour Antsirabe. A midi, a notre grande surprise, nous faisons un arrêt dans la ville spécialisée dans… le foie gras, absolument délicieux!
Le lendemain nous rencontrons notre chauffeur, Georges. Mon fils ayant quelques soucis de digestion, une chance que l’ingrédient principal des 3 repas journalier malgaches soit le riz. Georges nous propose de passer la nuit chez sa tante à Miandrivazo avec pour repas une soupe de poulet malgache. C’est un poulet élevé en plein air, vadrouillant dans les rues des villages librement. Il est préparé dans un bouillon avec un peu de gingembre et du riz. Le lendemain, mon fils est complètement guérit. Nous roulons jusqu’à Morondava avant de partir le lendemain en direction de Bekopaka. Malheureusement la voiture commence à cracher de la fumée blanche après environ 1h de route. Nous attendons une nouvelle voiture et nouveau chauffeur. Georges fera les réparations. Le turbo de la voiture est cassé.
Avec notre nouveau chauffeur, direction la forêt de Kirindy qui se trouve sur le chemin, impossible d’arriver à Bekopaka avant la nuit. Le soir même nous faisons une visite guidée de la forêt pour observer plusieurs espèces de lémuriens nocturnes. Le lendemain matin, après un tour pour observer les lémuriens diurnes, direction Bekopaka. La traversée des 2 rivières se fait avec des bacs. Ce sont des passerelles en bois motorisées où stationnent côte à côte 5 véhicules.
Le lendemain, visite des Tsingys de Bremaha, inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ces blocs de calcaire noir (oxydé) pointus s’élèvent jusqu’à 700m. La randonnée dure 4h environ et contient des portions de via ferrata. La randonnée est difficile, mais le spectacle est époustouflant. Nour retournons ensuite à Morondava, cette fois les 10h de route en une journée.
Nous retrouvons ensuite Georges le jour suivant pour continuer notre route vers Belo sur mer. Nous en profitons pour faire une sortie en mer avec une pirogue à voile. Il y a deux personnes naviguant la pirogue. La première à la gestion de la tension de la voile et d’une pagaie servant de safran et la seconde a l’avant pour la gestion de la voilure. La personne en avant a pour siège une planche de bois reliant la pirogue à un contre-poids mesurant environ 10cm de large. Il semble confortablement installé pendant les 3h nécessaires à rejoindre une petite île perdue dans les eaux turquoises où nous pique-niquons.
Pour descendre encore le long de la côte ouest de Madagascar, il faut faire un petit détour par l’intérieur des terres dans la ville de Manja. Sur le chemin de terre, une petite rivière à passer en 4x4 a surpris notre chauffeur par sa profondeur. Le lendemain en repartant c’est confirmé: il y a de l’eau dans le réservoir. En faisant demi-tour, l’axe de direction casse. Nous rejoignons le letit restaurant que l’on venait de passer quelques minutes au paravant. La méthode est plutôt cocasse sans axe de direction. Le chauffeur au volant, je marche à côté de la voiture en faisant tourner les roues du 4x4 à la main pour leur donner la bonne direction. Arrivés au restaurant, le chauffeur tente une réparation. Par chance, nous rencontrons sur place un chauffeur qui nous conduira directement à la ville d’Ifaty. Nous annulons les villes côtière plus au nord nécessitant un 4x4 fonctionnel puisque ce sont des pistes de terre. La route est en asphalte mais pour traverser la rivière il manque tout de même un pont. Des piroguiers ont pris l’initiative donc de s’organiser pour offrir un service de traversée. Six pirogues jointes par des planchers de branches clouées ensembles accueillent une voiture à la fois. Les piroguiers, ayant pied dans la rivière en cette saison sèche, poussent le tout jusqu’à l’autre rive. Quelques jours à Ifaty le temps de trouver une nouvelle voiture nous permettent de nous reposer un peu et faire une sortie de plongée masque et tuba. Les coraux et poissons sont magnifiques.
Après ce repos nous récupérons une nouvelle voiture et un nouveau chauffeur pour aller visiter le parc national d’Isalo. C’est un parc constitué de massifs montagneux en plein désert entre lesquels un canyon verdoyant se dessine. Nous faisons une randonnée de 8km mais que nous parcourons en 6h environ, le temps de nous baigner dans deux cascades. Nous rencontrons de nombreuses espèces d’insectes et animaux en tout genre dont les fameux maki cata. Un insecte particulièrement surprenant dont nous faisons la connaissance: le phasme. On le distingue à peine d’une branche d’arbuste. Sans notre guide impossible d’en voir.
La journée suivante est une longue journée de route pour rejoindre le parc de Ranomafana également inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Nous y faisons une randonnée de 8km durant 3h30 dans la forêt tropicale. Nous observons 5 espèces différentes de lémuriens dont le hapalémur doré identifié pour la première fois en 1986 par la primatologue Patricia Wright. Sur la fin de la randonnées nous la rencontrons justement accompagnée d’une de ses étudiantes, quelle coïncidence!
Pour la dernière étape, nous repassons par Antsirabe. Cette fois nous prenons le temps de visiter un peu les alentours. Nous allons au lac Tritriva. Lac sacré pour les malgaches. Nous pouvons néanmoins en faire le tour et s’y baigner. Ce lac est dans le cratère d’un volcan et a une profondeur d’environ 140m. Une légende raconte que Rabeniomby and Ravolahanta (les Roméo et Juliette malgaches) s’y sont suicidés.
Le lendemain, retour à Antananarivo. Durant les longues heures de routes avec les différents chauffeurs, mais aussi avec d’autres personnes, nous avons eu l’occasion de discuter de beaucoup d’aspects de la vie malgache. Nous en avons appris beaucoup sur la culture mais aussi la vie politique beaucoup moins rose que ce qui est raconté dans les médias. Malgré les conditions de vie et la corruption, les personnes que nous avons rencontré avaient le plus souvent le sourire et n’étaient jamais découragées. Au delà des paysages variés, d’une faune unique et une flore époustouflante, nous avons donc vécu une très belle aventure humaine.
Un long trajet nous attend maintenant pour la prochaine destination…
Félicitations M. Donald Trump, 47ème Président des Etats Unis d'Amérique... 1443
Voilà Trump est bien le 47è président des USA, après en avoir été le 45è. C’est inédit et intéressant. Déjà lors de son premier mandat, il avait fait dans la rupture avec ce à quoi le monde s’était habitué de la part des USA. Il ira jusqu’à créer contact avec Kim Jong-Un, chef suprême de Pyongyang et de plus 26 millions de nord-coréens. Il aura une relation empreinte de respect avec Poutine et la Chine pouvait commercer avec lui sans difficultés idéologiques.
Sa philosophie est basique : USA first. Tout ce qui peut garantir l’intérêt de son pays est le bienvenu. Dans sa tête il n’y a pas d’alliés mais que des rivaux économiques ; même pas les européens. L’OTAN est pour lui une lourde charge et défendre quiconque n’est pas son affaire. Il dira aux européens, vous voulez que l’OTAN vous défende, payez.
Les chefs européens, intervenants en ordre dispersés, sont passés quémander sa bénédiction et sa protection en vain. Ils n’avaient récolté, par contre, que dédain, voire l’humiliation. Merkel et Macron en savent quelque chose.
Les chefs du monde, les européens et les autres ont veillé tard mardi 5 novembre 2024 et vécu impuissants la réélection du président le plus atypique que les USA aient connu. Celui qui a bousculé toutes les habitudes électorales nord-américaines. Beaucoup ont eu mal à la tête, très mal même. Dans leur majorité, ils souhaitaient en douce l’élection de Kamala dans l’espoir d’un continuum politique et stratégique, celui des démocrates, bien incarnés par Biden. Ils se bousculeront pour présenter leurs félicitations : Congratulations Mr Président.
Trump a mis KO Kamala et ses 2.8 milliards de dollars ramassés pour la campagne alors que lui, malgré l’appui sans limite d’Elon Musk, n’a pas dépassé les 1.8 milliards. Le sourire forcé, caricatural de Kamala, n’a pas suffi. Elle qui n’avait jamais perdu une élection sa vie durant n’a même pas le courage de s’adresser aux siens le soir du suffrage.
Kamala n’a pas réussi à se départir de l’image altérée de Biden. Elle lui a collé fortement à la peau. La réussite économique de son mandat n’a pas suffi ; les 1000 milliards de dollars investit dans les infrastructures non plus. La ménagère américaine comme le jeune cadre et l’ouvrier, le considérèrent responsable de la dégradation de leur pouvoir d’achat et l’ont fait savoir à Kamala dans les urnes.
Et ce n’est pas faut. L’inflation qui a sévit dans le monde entier est en grande partie dû à la guerre Russo-ukrainienne que l’administration Biden a fait durer par ses aides généreuses en armes et munitions au feu follet passé directe d’une série télévisuelle à un mandat présidentiel dans un pays pour le moins bizarre, depuis qu’il s’est détaché de l’URSS. N’y avait-il pas place à la négociation notamment si on avait fait revivre les accords de Minsk, signés pourtant sous l’égide des européens, Allemagne en tête et avec bien entendu la bénédiction américaine. Poutine ne voulait que cela.
Les tensions attisées avec la Chine ont aussi aidé dans cette crise inflationniste qui a impacté le monde entier avec des conséquences catastrophiques pour les petites économies et les 8 milliards d’humains sur terre. Kamala a payé cela mais également le fait que ses propos étaient confus et qu’au lieu de présenter un plan d’avenir pour les américains, elle n’a fait que creuser sa tombe s’enlisant dans des rhétoriques dans les quelles Trump l’attirait avec habileté. Ces conseillers et ses communicants n’ont pas saisi l’astuce.
Le 20 janvier, juste après le plaisir de fêter copieusement Noel et la Saint Silvestre ; victorieux, Trump prêtera sermon.
D’ici là il va affiner ses plans et finir de composer ses équipes qu'il va composer des fidèles parmi les fidèles. Il ne veut pas revivre le premier mandat et ses défections dans son équipe. Et il sera fort ce 47è président des USA, sans opposition à l’US Congress, son parti ayant raflé la majorité dans les deux chambres. La Cour Suprême lui également acquise. Il aura les coudées bien franches.
Dans le monde il n’y a pas que l’Europe et la Chine ou encore l’Inde et la Russie, il y a également l’Afrique. Lors de son précédent mandat, il n’y regardait même pas. Il avait été jusqu’à insulter de la pire des façons les Etats africains, les traitant de pays de m…Biden avait lui fait attention à ce qui se passe sur le continent noir et à l’intrusion de plus en plus forte de la Russie, de l’Inde, de la Turquie et surtout de la Chine. Il y avait vu une menace pour les intérêts américains et avait commencé à agir pour les contrer. Il va accuser ses rivaux d’exploiter les ressources africaines sans contrepartie juste. Il va plaider pour plus de justice dans un partenariat respectant la dignité des africains. Biden organisera même un sommet USA-Afrique et serra la main des chefs africains comme aucun président US avant lui ne l’avait fait. Même pas le kenyan Obama. Joe fera du Kenya un partenaire stratégique et recevra en visite d’Etat le président Kenyan justement, privilège dont aucun chef africain n’avait bénéficié depuis plus d’une quarantaine d’années. Il parla d’intégration de l’Afrique au sein du marché mondial, facilitant la mobilisation de capitaux pour financer de grands projets. 55 milliards USD seront mobilisés à cet effet. C’est ainsi qu’entre autre sera financé la ligne de chemin de fer du corridor Lobito qui intègre l’Angola avec sa ligne de Benguela et la mettra en liaison avec la Zambie et la RDC.
Les africains comme les européens peuvent se poser des questions légitimes quant à la place que va leur réserver Donald Trump dans sa politique étrangère, surtout économique. Beaucoup espérait sans doute tirer profit de la couleur de peau de Kamala et de ses origines… Mais c’est aussi ne pas connaitre la mentalité des américains toutes origines confondues.
Ceux qui devraient se faire beaucoup de soucis se sont les palestiniens. Trump c’est Israël en avant toute. N’est-ce pas le président qui transféra l’ambassade US de Tel-Aviv à Jérusalem. Aucun président avant lui n’avait eu le courage de le faire. Netanyahou a surement suivi de près les élections américaines et a très bien dormi cette nuit-là. Malgré son soutien inconditionnel, Trump va chercher à rétablir la paix au Moyen Orient. Chercher a-t-il à imposer une solution durable : probablement. Il aimerait bien que l’histoire lui retienne cela. Mais à quel prix pour les palestiniens ? Les conséquences du 7 octobre risquent de leur causer plus d’un préjudice. Dans l’esprit de Trump, ils s’en feront une raison.
En tous cas voilà que le lendemain des élections, le prix du pétrole a baissé de façon drastique et le dollar a repris des couleurs.
Pour les marocains Trump est adulé. C’est le président américain qui avait solennellement reconnu la légitimité de la souveraineté du Royaume Chérifien sur ses provinces du sud et qui va sans doute accélérer davantage les choses.
Quant à l’ami Zelenski, il y a de fortes chances que pour lui, la pièce de théâtre soit bien finie cette fois ci.