Pensez le Futur.

Guterres snobe Attaf à Luanda : l’ONU rompt avec l’impolitesse algérienne sur le Sahara 204

Lors du sommet Afrique-Europe tenu à Luanda, un incident filmé et diffusé, avec en scène, António Guterres, Secrétaire Général de l’ONU, et Ahmed Attaf, ministre algérien des Affaires étrangères, a mis en lumière de manière spectaculaire une tension diplomatique profonde. Une vidéo montrant ce moment est rapidement devenue virale sur les réseaux sociaux, suscitant un vif débat et plein de moqueries. Le geste brusque de Guterres, qui a adressé un salut formel et froid avant de tourner précipitamment le dos à Attaf, alors que ce dernier tentait désespérément d’échanger avec lui, dépasse la simple maladresse protocolaire. Le geste est parfaitement volontaire. Il symbolise de façon frappante une relation conflictuelle, chargée d'agacement entre l’ONU et l’Algérie, le Secrétaire Général affichant ainsi une posture claire de l’institution; on ne peut plus officielle. À un niveau diplomatique aussi élevé, les gestes ne sont jamais anodins ni improvisés. Guterres, en fin de mandat, n’a plus de temps ni de patience pour tolérer certains comportements, y compris ceux d’un ministre des Affaires étrangères d'un pays à l'insistance harcelante, éreintante, assommante. Politiquement, ce refus de l’échange public ne peut s’interpréter comme un simple accident ou hasard. Il s’agit d’une manifestation explicite d’exaspération face à la posture adoptée par l’Algérie. Il montre aussi que le Ministre n'a sans doute pas réussi à avoir une entrevue avec le Secrétaire Général. Le contexte est lourd : la question du Sahara marocain anime une dynamique tendue par une Algérie poursuivant une stratégie offensive et systématique de contestation des rapports et résolutions onusiens, accusant l’ONU de partialité. Alger adopte un discours de soi-disant neutralité, qui masque maladroitement la réalité. C'est elle qui entretient le conflit et l'alimente depuis qu'elle l'a engendré avec la Libye de Kadhafi voilà un demi-siècle déjà. Et ça tout le monde le sait... Le pouvoir algérien ne cesse de critiquer l’ONU dans ses médias officiels, usant fréquemment d’invectives parfois surprenantes en diplomatie. Aucun des pays, ayant reconnu la marocanité du Sahara ex espagnol, ni leurs dirigeants, de Donald Trump à Pedro Sánchez, en passant par Emmanuel Macron jusqu’au Cheikh Mohammed ben Zayed, n’a échappé à ces attaques acerbes et aux insultes des médias officiels et acolytes d'Alger. Israël et le sionisme aussi y sont mêlés, comme par magie. Tout est bon pour faire bomber le torse au vaillant peuple algérien, auquel on fait croire à son rôle de gardien du temple de la liberté et de la démocratie, en attendant qu'arrivent sur les étals: huile, semoule, lentilles et haricots. Une telle débauche d’impolitesse politique est inédite au niveau international. Le discours de Amar Bendjama, représentant de l'Algérie, après le vote de la résolution 2797 était dans ce texte, particulièrement révélateur, mêlant mimique dédaigneuse et propos irrespectueux envers le Conseil de Sécurité de l’ONU. Ce climat de tensions répétitives a engendré un véritable blocage diplomatique pour Alger, cherchant désespérément à influencer les mécanismes des Nations Unies par des pressions publiques répétées, en rupture avec les usages traditionnels de la diplomatie. Alger s'est faite avoir à son propre jeu. Le geste de Guterres peut être lu comme un signal politique fort, un rejet tacite d’une posture jugée déstabilisante et contre-productive, d'Alger. Par ce geste, le Secrétaire Général envoie un message clair au ministre algérien : « ça suffit ». Gageons qu'il n'en tiendra pas compte. L'entêtement est génétique en Algérie. Mais jusqu'à quand peut on se questionner. Cet épisode s’inscrit dans un contexte géopolitique plus large, où les divisions autour de questions clés affaiblissent la capacité de l’ONU à jouer son rôle d’arbitre crédible. Pour une fois que le Conseil de Sécurité arrive à voter à la quasi unanimité un texte sur un conflit qui n'a que trop durer, il est difficile d'accepter encore les tribulations d'un pays dont les agissements coutent cher à toute une région depuis trop longtemps. L’Algérie, quasi-exclusive défenseure internationale de ce qu’elle appelle « le peuple sahraoui », entité contestée hors de son propre lexique, se retrouve de plus en plus isolée sur la scène mondiale. L’image d’un ministre algérien ignoré dans un sommet d’une telle envergure illustre bien l’affaiblissement du poids politique d’Alger dans ces enceintes multilatérales. Pendant ce temps, le Maroc renforce son influence diplomatique à la fois régionale et globale. Enfin, ce geste dépasse la seule dimension individuelle : il traduit une rupture symbolique dans les relations entre Alger et l’ONU, exacerbée par la récente résolution onusienne mentionnant clairement les quatre parties au différend du Sahara marocain. Après un effort d’Alger pour minimiser et déformer cette résolution, sa réaction souvent véhémente ainsi que ses critiques publiques ont fini par irriter certains hauts responsables onusiens, ce qui explique en partie la brusquerie de Guterres. Alger n'a plus aucun choix sinon que celui de s'assoir à la table des négociations. Son nom est explicitement cité aux cotés de son rejeton le polisario, de la Mauritanie et du Maroc. A l'ordre du jour une seule solution, celle de l'autonomie sous souveraineté marocaine. Difficile à digérer pour Alger qui même à l'occasion du sommet du G20, n'est point arrivé à piper mot sur le Sahara Marocain. Pourtant le sommet se tenait en Afrique du Sud, véritable soutien d'Alger pour encore quelques temps. Au-delà de ce seul incident, cet épisode rappelle les limites de la diplomatie informelle dans les grands forums internationaux, où l’insistance hors protocole d’un acteur jugé agressif se heurte à la nécessité d’équilibre et de rigueur des interactions. Par ce geste, Guterres lance non seulement un avertissement diplomatique, mais également un rejet politique clair, témoignant de l’irritation croissante autour du dossier du Sahara Marocain, d’autant plus que les grandes puissances ont décidé publiquement de mettre fin à ce qu’elles considèrent comme un caprice algérien. Pendant longtemps elles ont tolérés les agissements hors sol des gouvernants algériens sans doute dans l'attente d'une prise de conscience de ces derniers, de leur bêtise. Ils se sont montrés incapables de raison malgré les appels répétés à la réconciliation du Souverain Marocain. Les enjeux géopolitiques en Méditerranée et en Afrique sont trop importants pour que la communauté internationale continue à tolérer les agissements d’un pays qui a fait de la déstabilisation régionale sa doctrine. L'Algérie n’aura réussi, au final, qu’une terminologie nouvelle: celle de «Sahara occidental». C’est justement, aujourd'hui, ce qui a ravivé la question du «Sahara oriental». De plus en plus, les jeunes puisent dans l’histoire et publient les preuves de la marocanité de ces territoires rattachés par la France à sa colonie d’alors...
Aziz Daouda Aziz Daouda

Aziz Daouda

Directeur Technique et du Développement de la Confédération Africaine d'Athlétisme. Passionné du Maroc, passionné d'Afrique. Concerné par ce qui se passe, formulant mon point de vue quand j'en ai un. Humaniste, j'essaye de l'être, humain je veux l'être. Mon histoire est intimement liée à l'athlétisme marocain et mondial. J'ai eu le privilège de participer à la gloire de mon pays .


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Mondial 2026 : risque d’un tournoi réservé aux plus riches ? Une inflation sans précédent. 36

La Coupe du monde 2026, organisée conjointement par les États-Unis, le Canada et le Mexique, s’annonce comme un événement hors normes : un format élargi à 48 équipes, 104 matchs, des installations de pointe et une couverture médiatique estimée comme la plus massive de l’histoire du sport. Mais à mesure que les premières informations sur la billetterie et les coûts logistiques se dévoilent, une inquiétude grandit parmi les passionnés : **le Mondial nord-américain pourrait devenir la Coupe du monde la plus chère jamais organisée**, au point de remettre en cause l’accessibilité même de l’événement. Au cœur de cette inquiétude figure le modèle américain du *dynamic pricing*, un système où les prix ne sont jamais fixes. Ils évoluent en fonction de la demande, du volume de requêtes en ligne, de la réputation de l'affiche, et même de paramètres algorithmiques sur lesquels le consommateur n’a aucune prise. Ainsi, une chambre d'hôtel vendue normalement à environ 200 USD ne sera pas proposée à moins de 500, voire 600 USD, et probablement davantage pour les retardataires. Ce mécanisme, courant dans le sport professionnel américain, pourrait transformer l’achat de billets pour le Mondial en une course effrénée, voire injuste. Certains tickets pour la finale sont déjà annoncés entre 5 000 et 20 000 dollars, un niveau totalement inédit. Les billets des matchs de poules pourraient connaître des fluctuations quotidiennes, rendant quasi impossible toute projection financière pour les fans étrangers. Les supporters américains, déjà habitués à des prix très élevés en NBA, NFL ou MLB, semblent mieux armés pour naviguer dans ce système. En revanche, pour le fan marocain, brésilien, sénégalais, égyptien ou indonésien, ce modèle représente un obstacle presque infranchissable. À ce tableau déjà ombragé s’ajoute la question de la plateforme officielle de revente.**FIFA Official Ticket Resale Platform**. Dans l’idéal, elle permet d’éviter le marché noir et de sécuriser les transactions. Mais dans un marché dominé par la logique spéculative, elle pourrait devenir le nouveau terrain de jeu d’acteurs cherchant à maximiser leurs profits, d'autant plus que FIFA prend une commission au passage. FIFA n’a pas encore communiqué sur les garde-fous qu’elle compte mettre en place. Sans régulation stricte, la revente pourrait amplifier la volatilité des prix, surtout pour les matchs les plus prisés : phases finales, rencontres impliquant des équipes à forte diaspora, ainsi que le match d’ouverture et la finale. L’un des éléments les plus déconcertants de ce Mondial est la vente anticipée de billets sans affectation précise. Aux USA, sur les **6 millions de billets prévus**, près de **2 millions ont déjà trouvé preneur**, alors que leurs détenteurs ne savent pas encore pour quels matchs ils ont payé. Cela reflète plusieurs dynamiques : - Une confiance totale du public américain dans l’organisation de l’événement ; - Le pouvoir d’achat élevé d’un public prêt à investir massivement dans des expériences sportives ; - Une asymétrie structurelle entre supporters américains et fans internationaux, ces derniers étant contraints d’attendre les affectations pour planifier voyages et budgets. Cette situation alimente la crainte que les stades soient massivement occupés par des spectateurs locaux, au détriment des supporters venant soutenir leurs équipes depuis l’étranger. Les USA comptent parmi les marchés hôteliers les plus chers du monde, et les villes retenues ne dérogent pas à la règle : **New York, Los Angeles, Miami, Seattle, Dallas** ou encore **San Francisco** figurent régulièrement en tête des classements des destinations les plus coûteuses. Une véritable inflation est attendue dans tout le secteur hôtelier. Lors d’événements sportifs d’envergure, les prix des chambres peuvent doubler ou tripler. Pour une Coupe du monde étalée sur plus d’un mois, les projections sont encore plus alarmantes : certains opérateurs évoquent déjà des tarifs « jamais vus ». Les fans devront anticiper : - des hausses massives des prix des hôtels ; - une saturation prévisible des logements alternatifs ; - des coûts de transport interne très élevés, puisque les distances entre villes hôtes exigent souvent le recours à l’avion. L’ensemble de ces paramètres pose une question centrale : **à qui s’adressera réellement la Coupe du monde 2026 ?** Les 250 millions de licenciés du football dans le monde se sentiront quelque peu frustrés. Leur sport leur échappe. Le modèle nord-américain, dominé par les logiques commerciales et les mécanismes spéculatifs, semble incompatible avec la tradition du football en tant que sport populaire. On pourrait assister à l’émergence d’un Mondial à deux vitesses : - **Une Coupe du monde premium**, largement fréquentée par le public nord-américain et les supporters les plus aisés ; - **Une Coupe du monde à distance** pour des millions de fans internationaux qui devront se contenter des retransmissions télévisées, faute de moyens suffisants pour se rendre sur place. Pour les supporters venant de pays où le revenu médian est largement inférieur à celui des États-Unis, qu’il s’agisse de nations africaines, latino-américaines, asiatiques ou même européennes, l’expérience pourrait devenir inaccessible. La FIFA est visiblement face à un dilemme stratégique. Elle devra tôt ou tard répondre à cette problématique. Certes, le choix des États-Unis garantit des infrastructures de haut niveau, des recettes record, un marché publicitaire colossal et une organisation logistique d’une fiabilité rare. Mais cette logique financière pourrait entrer en contradiction directe avec la mission sociale et symbolique du football : **rassembler, fédérer, inclure**. Si le Mondial 2026 se transforme en événement élitiste, il risque de laisser une trace négative durable dans l’opinion publique. Le football moderne, déjà critiqué pour sa dérive commerciale, pourrait faire face à une contestation accrue venant des fans, ces mêmes fans qui font vivre ce sport, d'autant plus que les revenus de la FIFA vont passer de 7,5 à 13 milliards USD. Le Mondial est ainsi sous tension. En 2026, il sera sans doute spectaculaire sur le plan sportif et organisationnel. Mais il pourrait aussi devenir un tournant dans l'histoire de la Coupe du monde : celui où l’événement cesse d’être un rendez-vous populaire et accessible pour se transformer en produit premium destiné à un public privilégié. Entre inflation des billets, explosion des prix hôteliers, distances logistiques et modèle économique américain, **le risque est réel de voir cette édition entrer dans l’histoire comme la plus exclusive, la plus chère et la moins accessible**. La FIFA, les organisateurs et les villes hôtes devront trouver les moyens d’atténuer cette dynamique pour ne pas sacrifier l’essence même du football : un sport universel, qui appartient à tous. La proximité de Gianni Infantino avec Donald Trump, voire l'amitié qui lie les deux hommes, pourra-t-elle aider en quelque chose ?

CAN 2025 au Maroc : reflet d’une transformation migratoire et sociale majeure probable... 156

À trois semaines de la Coupe d'Afrique des Nations au Maroc, il me semble opportun de revenir sur quelques enseignements du Recensement Général de la Population et de l’Habitat de 2024 (RGPH 2024). Cet événement aura sans doute un impact puissant sur la perception du pays, par les images positives qu'il commence déjà à diffuser et partant sur quelques données démographiques futures Le recensement montre que, sur 36,8 millions d’habitants recensés, 148 152 personnes sont de nationalité étrangère, soit près de 0,4% de la population totale, en hausse de plus de 76% par rapport à 2014. Derrière ce poids relatif modeste se dessine une transformation structurelle : montée en puissance des migrants d’Afrique subsaharienne, féminisation partielle des flux, forte concentration urbaine et profils de plus en plus qualifiés. La situation géographique et l'évolution économique du Maroc l'ont fait passer, en relativement peu de temps, de pays d’émigration à un espace d’installation et de transit pour des migrants aux profils variés. La Stratégie nationale d’immigration et d’asile (SNIA), adoptée en 2013, ainsi que les campagnes de régularisation de 2014 et 2017, ont installé au Maroc une approche plus inclusive et une meilleure connaissance statistique des populations concernées. Les ressortissants d’Afrique subsaharienne représentent désormais près de 60% des migrants, contre environ 27% en 2014. La part des Européens recule à un peu plus de 20%. Celle des ressortissants de la région MENA n’est que de 7%. L’ancrage continental du Maroc est ainsi confirmé. Au niveau des nationalités, le Sénégal et la Côte d’Ivoire totalisent plus d’un tiers des étrangers, devant la France, qui demeure la principale nationalité européenne avec près de 14% des résidents étrangers. D’autres pays comme la Guinée, le Mali, le Congo-Brazzaville, le Cameroun ou la Syrie complètent ce panorama. Les résidents étrangers au Maroc sont, pour l’essentiel, des arrivants récents : plus de la moitié déclarent être arrivés depuis 2021, et plus d’un tiers entre 2011 et 2020, ce qui témoigne d’une accélération très récente des arrivées. Une majorité de cette population ira garnir les tribunes lors de la CAN. Les motifs économiques dominent largement : plus de 53% des migrants évoquent le travail comme raison principale, confirmant le rôle du Maroc comme pôle d’attraction régional dans les secteurs du bâtiment, des services, de l’agriculture et de l’économie informelle. Viennent ensuite les raisons familiales (un peu plus de 20%), traduisant le poids croissant du regroupement familial et des projets d’installation à moyen ou long terme, puis les études et la fin d’études (environ 14%), signe de l’attractivité académique du pays auprès des étudiants subsahariens. Les motifs humanitaires, fuite de conflits, insécurité, racisme ou effets des changements climatiques, restent numériquement minoritaires. Le Maroc apparaît ainsi comme un espace hybride où coexistent migrations de travail, mobilités étudiantes, regroupements familiaux et besoins de protection internationale. L’immense majorité des résidents étrangers vit en ville : près de 95% sont installés en milieu urbain, ce qui confirme le rôle des grandes agglomérations comme portes d’entrée et espaces d’intégration. Deux régions dominent nettement : Casablanca–Settat, qui accueille plus de 43% des étrangers, et Rabat–Salé–Kénitra avec un peu plus de 19%, même si cette dernière voit sa part reculer par rapport à 2014 au profit de Casablanca. Près de 56% de cette population sont des hommes, mais la féminisation progresse, notamment chez certaines nationalités comme les Ivoiriennes et les Philippins, très présentes dans les services à la personne et le travail domestique. Plus de 80% des résidents étrangers ont entre 15 et 64 ans, ce qui en fait un groupe essentiellement en âge d’activité, avec une présence non négligeable d’enfants et une minorité de personnes âgées. Près de la moitié des personnes de 15 ans et plus sont célibataires, tandis qu’un peu plus de 45% sont mariées, ce qui montre la coexistence de trajectoires individuelles de mobilité et de projets familiaux stabilisés. Le niveau d’instruction apparaît globalement élevé : près de 39% disposent d’un diplôme supérieur et 28% ont atteint le secondaire. Les actifs occupés sont majoritairement salariés du secteur privé, tandis qu’une minorité exerce comme indépendants, employeurs ou salariés du secteur public, ce qui souligne la diversité des modes d’insertion professionnelle. La part relativement limitée des chômeurs peut masquer des formes de sous-emploi ou de précarité dans l’informel. En 2024, plus de 71 000 ménages comptent au moins un résident étranger. Environ 31% sont exclusivement composés d’étrangers, tandis qu’environ 69% sont des ménages mixtes associant Marocains et étrangers, une proportion en forte hausse par rapport à 2014. Cette montée des ménages mixtes traduit un approfondissement de l’intégration résidentielle et sociale, via les mariages mixtes, l’accueil de proches ou des cohabitations partagées liées au travail et aux études. Sur le plan résidentiel, la majorité des ménages étrangers vit en appartement, suivie par les maisons marocaines modernes, ce qui reflète une intégration dans le tissu urbain ordinaire plutôt que dans des formes d’habitat ségrégué. Les ménages exclusivement étrangers sont massivement locataires, alors que les ménages mixtes sont plus souvent propriétaires ou copropriétaires, ce qui met en évidence des trajectoires d’installation différenciées selon la composition du ménage. Les résultats du RGPH 2024 confirment que la présence étrangère au Maroc, bien que numériquement limitée, constitue désormais un fait structurel et durable de la société. La jeunesse, la forte proportion d’actifs, la montée des ménages familiaux et mixtes ainsi que la diversification des profils scolaires appellent à une articulation plus poussée entre politiques migratoires, politiques urbaines, sociales et éducatives. Les enjeux majeurs concernent la valorisation du potentiel économique et démographique de cette population, l’accès à l'éducation, la santé, le logement et un travail décent et la lutte contre les discriminations dans un contexte de pluralisation culturelle. Les dispositifs de la SNIA pour répondre aux engagements régionaux et internationaux du Maroc en matière de gouvernance des migrations doivent aussi évoluer. Cependant, ces chiffres et données vont probablement connaître une véritable évolution dans les années à venir : le focus médiatique africain sur la CAN, puis plus tard sur la Coupe du monde au Maroc, va faire découvrir les atouts du pays et augmenter son attractivité. Ces deux événements, par leur poids médiatique conjugué aux impressions rapportées par les milliers de spectateurs attendus, devraient jouer un rôle de promotion pour le pays. L’Afrique profonde va découvrir le Maroc et les multiples opportunités qu'il offre, tant sur le plan économique que pour les études.

Guterres snobe Attaf à Luanda : l’ONU rompt avec l’impolitesse algérienne sur le Sahara 204

Lors du sommet Afrique-Europe tenu à Luanda, un incident filmé et diffusé, avec en scène, António Guterres, Secrétaire Général de l’ONU, et Ahmed Attaf, ministre algérien des Affaires étrangères, a mis en lumière de manière spectaculaire une tension diplomatique profonde. Une vidéo montrant ce moment est rapidement devenue virale sur les réseaux sociaux, suscitant un vif débat et plein de moqueries. Le geste brusque de Guterres, qui a adressé un salut formel et froid avant de tourner précipitamment le dos à Attaf, alors que ce dernier tentait désespérément d’échanger avec lui, dépasse la simple maladresse protocolaire. Le geste est parfaitement volontaire. Il symbolise de façon frappante une relation conflictuelle, chargée d'agacement entre l’ONU et l’Algérie, le Secrétaire Général affichant ainsi une posture claire de l’institution; on ne peut plus officielle. À un niveau diplomatique aussi élevé, les gestes ne sont jamais anodins ni improvisés. Guterres, en fin de mandat, n’a plus de temps ni de patience pour tolérer certains comportements, y compris ceux d’un ministre des Affaires étrangères d'un pays à l'insistance harcelante, éreintante, assommante. Politiquement, ce refus de l’échange public ne peut s’interpréter comme un simple accident ou hasard. Il s’agit d’une manifestation explicite d’exaspération face à la posture adoptée par l’Algérie. Il montre aussi que le Ministre n'a sans doute pas réussi à avoir une entrevue avec le Secrétaire Général. Le contexte est lourd : la question du Sahara marocain anime une dynamique tendue par une Algérie poursuivant une stratégie offensive et systématique de contestation des rapports et résolutions onusiens, accusant l’ONU de partialité. Alger adopte un discours de soi-disant neutralité, qui masque maladroitement la réalité. C'est elle qui entretient le conflit et l'alimente depuis qu'elle l'a engendré avec la Libye de Kadhafi voilà un demi-siècle déjà. Et ça tout le monde le sait... Le pouvoir algérien ne cesse de critiquer l’ONU dans ses médias officiels, usant fréquemment d’invectives parfois surprenantes en diplomatie. Aucun des pays, ayant reconnu la marocanité du Sahara ex espagnol, ni leurs dirigeants, de Donald Trump à Pedro Sánchez, en passant par Emmanuel Macron jusqu’au Cheikh Mohammed ben Zayed, n’a échappé à ces attaques acerbes et aux insultes des médias officiels et acolytes d'Alger. Israël et le sionisme aussi y sont mêlés, comme par magie. Tout est bon pour faire bomber le torse au vaillant peuple algérien, auquel on fait croire à son rôle de gardien du temple de la liberté et de la démocratie, en attendant qu'arrivent sur les étals: huile, semoule, lentilles et haricots. Une telle débauche d’impolitesse politique est inédite au niveau international. Le discours de Amar Bendjama, représentant de l'Algérie, après le vote de la résolution 2797 était dans ce texte, particulièrement révélateur, mêlant mimique dédaigneuse et propos irrespectueux envers le Conseil de Sécurité de l’ONU. Ce climat de tensions répétitives a engendré un véritable blocage diplomatique pour Alger, cherchant désespérément à influencer les mécanismes des Nations Unies par des pressions publiques répétées, en rupture avec les usages traditionnels de la diplomatie. Alger s'est faite avoir à son propre jeu. Le geste de Guterres peut être lu comme un signal politique fort, un rejet tacite d’une posture jugée déstabilisante et contre-productive, d'Alger. Par ce geste, le Secrétaire Général envoie un message clair au ministre algérien : « ça suffit ». Gageons qu'il n'en tiendra pas compte. L'entêtement est génétique en Algérie. Mais jusqu'à quand peut on se questionner. Cet épisode s’inscrit dans un contexte géopolitique plus large, où les divisions autour de questions clés affaiblissent la capacité de l’ONU à jouer son rôle d’arbitre crédible. Pour une fois que le Conseil de Sécurité arrive à voter à la quasi unanimité un texte sur un conflit qui n'a que trop durer, il est difficile d'accepter encore les tribulations d'un pays dont les agissements coutent cher à toute une région depuis trop longtemps. L’Algérie, quasi-exclusive défenseure internationale de ce qu’elle appelle « le peuple sahraoui », entité contestée hors de son propre lexique, se retrouve de plus en plus isolée sur la scène mondiale. L’image d’un ministre algérien ignoré dans un sommet d’une telle envergure illustre bien l’affaiblissement du poids politique d’Alger dans ces enceintes multilatérales. Pendant ce temps, le Maroc renforce son influence diplomatique à la fois régionale et globale. Enfin, ce geste dépasse la seule dimension individuelle : il traduit une rupture symbolique dans les relations entre Alger et l’ONU, exacerbée par la récente résolution onusienne mentionnant clairement les quatre parties au différend du Sahara marocain. Après un effort d’Alger pour minimiser et déformer cette résolution, sa réaction souvent véhémente ainsi que ses critiques publiques ont fini par irriter certains hauts responsables onusiens, ce qui explique en partie la brusquerie de Guterres. Alger n'a plus aucun choix sinon que celui de s'assoir à la table des négociations. Son nom est explicitement cité aux cotés de son rejeton le polisario, de la Mauritanie et du Maroc. A l'ordre du jour une seule solution, celle de l'autonomie sous souveraineté marocaine. Difficile à digérer pour Alger qui même à l'occasion du sommet du G20, n'est point arrivé à piper mot sur le Sahara Marocain. Pourtant le sommet se tenait en Afrique du Sud, véritable soutien d'Alger pour encore quelques temps. Au-delà de ce seul incident, cet épisode rappelle les limites de la diplomatie informelle dans les grands forums internationaux, où l’insistance hors protocole d’un acteur jugé agressif se heurte à la nécessité d’équilibre et de rigueur des interactions. Par ce geste, Guterres lance non seulement un avertissement diplomatique, mais également un rejet politique clair, témoignant de l’irritation croissante autour du dossier du Sahara Marocain, d’autant plus que les grandes puissances ont décidé publiquement de mettre fin à ce qu’elles considèrent comme un caprice algérien. Pendant longtemps elles ont tolérés les agissements hors sol des gouvernants algériens sans doute dans l'attente d'une prise de conscience de ces derniers, de leur bêtise. Ils se sont montrés incapables de raison malgré les appels répétés à la réconciliation du Souverain Marocain. Les enjeux géopolitiques en Méditerranée et en Afrique sont trop importants pour que la communauté internationale continue à tolérer les agissements d’un pays qui a fait de la déstabilisation régionale sa doctrine. L'Algérie n’aura réussi, au final, qu’une terminologie nouvelle: celle de «Sahara occidental». C’est justement, aujourd'hui, ce qui a ravivé la question du «Sahara oriental». De plus en plus, les jeunes puisent dans l’histoire et publient les preuves de la marocanité de ces territoires rattachés par la France à sa colonie d’alors...

Le stylo de mon père 143

Je le connais depuis mon jeune âge. Mon regretté papa alors directeur d'école m'a offert mon premier stylo quand j'ai réussi mon certificat d'études primaires en juin 1966. Il m'a ainsi appris la façon de le tenir entre mon pouce et mon index et à améliorer mon écriture aussi bien en arabe qu'en français. Il m'arrivait souvent de m'enfermer dans mon studio qui se trouvait au jardin de notre maison de fonction à l'école de Sidi Amr à Meknès. C'est ainsi que j'ai commencé à écrire des petits récits, des poèmes et même des lettres d'amour à une bien-aimée imaginaire. Je tenais aussi mon journal personnel. Mon professeur de français à la première année dite classe d'observation au lycée Moulay Ismail Mr Rossetti m'encourageait à écrire. Mon stylo était pour moi un outil précieux qui me permettait d'exprimer tout ce que je ressentais à cette époque de ma vie. C'était pour moi une manière non seulement de me distraire mais aussi de consolider un don pour l'écriture et la composition de poèmes. Mon père supervisait à distance ce que je produisais comme écrits et avait l'art et la manière de corriger mes dissertations tout en m'incitant à aller de l'avant. Mon capitale << vocabulaire>> s'enrichissait jour après jour. J'avais pris l'habitude à ce jour d'écrire d'un seul trait sans avoir recours au brouillon. Maintenant que je frôle mes soixante dix ans je continue à écrire avec une facilité déconcertante qui surprend mon entourage. Pour moi rien d'étonnant car je possède des gènes transmis par mon père un enseignant et directeur d'école hors pair qui officié plus de quarante ans et qui comme moi et mes frères et sœurs a formé des centaines et des centaines d'élèves. Qu'il repose en paix et qu'il sache que son stylo est entre de bonnes mains. Dr Fouad Bouchareb Tous les droits sont réservés Le 27 Novembre 2025

Le futur du football marocain se joue loin des projecteurs 146

L’Académie Mohammed VI : le cœur battant du football marocain moderne Quand on observe la trajectoire récente du football marocain, une évidence s’impose : une grande partie de la transformation passe par un seul et même point d’origine. L’Académie Mohammed VI de Football n’est plus seulement une structure de formation. Elle est devenue une référence, un repère, parfois même un symbole d’ambition et de crédibilité retrouvée. Là où le Maroc produisait autrefois des talents de manière irrégulière, souvent livrés à eux-mêmes, il dispose aujourd’hui d’un centre capable de fabriquer des internationaux au sens le plus professionnel du terme. Le football marocain n’improvise plus : il planifie, il investit, il structure. Une génération qui ne doit rien au hasard Si les Lions de l’Atlas brillent aujourd’hui dans les plus grands championnats européens, ce n’est pas le fruit du hasard ou d’une génération dorée tombée du ciel. Derrière les performances, il y a du travail, de la méthode et surtout une politique de formation cohérente. Des joueurs comme Nayef Aguerd, Youssef En-Nesyri, Azzedine Ounahi, Oussama Targhalline ou encore Abdel Abqar incarnent ce changement profond. Ils ont grandi dans un environnement structuré, exigeant, où l’on ne forme pas uniquement un joueur… mais un professionnel. Et cette dynamique ne se limite pas à l’équipe A. Les catégories de jeunes confirment, année après année, que le vivier est désormais riche, constant, maîtrisé. Les équipes U17 et U20 rivalisent aujourd’hui avec les meilleures formations mondiales. La victoire en Coupe du monde U20 en 2025 n’est pas un exploit isolé, mais l’aboutissement logique d’un long travail de fond. Des profils émergent, s’installent, progressent, comme Zabiri ou Essadak, et attestent que la relève est non seulement assurée, mais organisée. Une école de discipline avant d’être une école de football Ce qui distingue l’Académie Mohammed VI, ce ne sont pas uniquement ses terrains, ses bâtiments ou ses équipements. C’est surtout sa rigueur, presque militaire, et son exigence quotidienne. Les jeunes y apprennent le football, bien sûr, mais surtout le métier de footballeur. La ponctualité, l’effort, la nutrition, la récupération, la gestion mentale, la vie collective, les études : tout est intégré dans un cadre clair, sans folklore et sans approximations. Contrairement à beaucoup de structures locales qui bricolent avec les moyens du bord, l’Académie fonctionne comme un club professionnel à part entière. Bilans réguliers, programmes individualisés, accompagnement scolaire, ouverture à l’international : rien n’est laissé au hasard. Le football marocain a enfin cessé de fonctionner à l’intuition. Il repose désormais sur une méthode. La formation n’est pas un coût, c’est un investissement Là où l’Académie Mohammed VI a été visionnaire, c’est en assumant une vérité que beaucoup de clubs refusent encore de regarder en face : la formation n’est pas une charge financière, mais une stratégie économique. Former un joueur, ce n’est pas seulement préparer un futur titulaire, c’est constituer un actif. Un joueur bien formé a une valeur marchande, et cette valeur ne disparaît pas avec son départ du club. Au contraire : elle peut se prolonger toute une carrière. Le mécanisme de solidarité de la FIFA garantit que chaque club formateur est rémunéré à chaque transfert international d’un joueur entre ses 12 et ses 23 ans. Ce système transforme la formation en source de revenus structurée, régulière et durable. Le parcours de Nayef Aguerd en est un exemple parfait. Entre Dijon, Rennes, West Ham et Marseille, ses transferts ont généré des montants importants. À chaque mouvement, l’Académie Mohammed VI et le FUS de Rabat perçoivent une part. Sans négociation. Sans polémique. De manière automatique. Ce sont des revenus discrets, invisibles pour le public, mais extrêmement précieux pour les structures formatrices. Ils permettent d’investir à nouveau, de sécuriser les budgets, de sortir de la dépendance chronique aux subventions. En Europe, des clubs ont bâti leur solidité financière sur ce modèle. Former, vendre, former encore. Le Maroc a les talents pour faire pareil. Ce qu’il lui manque encore, c’est la généralisation de cette logique. La vraie question : pourquoi les clubs n’emboîtent-ils pas le pas ? Tout le monde connaît désormais le modèle. Tout le monde voit ses résultats. Et pourtant, peu de clubs marocains ont pris le virage. La raison principale est simple : la formation demande du temps, de la patience et du courage managérial. Elle ne rapporte pas immédiatement. Elle impose de penser à cinq ou dix ans, dans un football local encore trop dépendant de considérations politiques, émotionnelles ou court-termistes. Beaucoup de clubs vivent encore en équilibre précaire, sous perfusion, sans vision économique claire. On recrute dans l’urgence. On licencie dans la panique. On change de coach comme d’entraîneur physique. Mais on ne bâtit rien de durable. Construire une académie performante, ce n’est pas spectaculaire. Mais c’est fondamental. Le Maroc a ouvert la voie. Il reste à la généraliser.

Le Maroc face à son défi sportif : du loisir à la locomotive nationale... 165

Longtemps cantonné à un simple divertissement populaire ou utilisé comme un outil de communication politique, ou encore comme une occupation socialement jugée inutile, le sport marocain s’annonce désormais comme un moteur économique, social et sanitaire incontournable. Sous les projecteurs de la CAN 2025 et du Mondial 2030, le Royaume Chérifien doit embrasser pleinement ce potentiel. Plus de place pour la demi-mesure, le secteur qui pèse déjà lourd. Le sport génère aujourd’hui 1,56% du PIB national, soit plus de 21 milliards de dirhams. Et ce n’est que le début : en franchissant la barre symbolique de 3%, potentiel estimé par la Banque Mondiale, le sport pourrait à terme rivaliser avec des poids lourds économiques comme l’agroalimentaire ou le tourisme auquel il sert déjà de booster. Le secteur est en pleine effervescence. Le commerce d’articles sportifs bondit à 3,77 milliards de dirhams, tandis que clubs et salles de fitness affichent un chiffre d’affaires en hausse de 25%, atteignant 604 millions. Le football professionnel, qui capte 12% des emplois sportifs, pèse lui 879 millions de dirhams. **Le sport marocain n’est plus un loisir, c’est une économie émergente à part entière**. Sur la scène mondiale, le football est une locomotive de taille : estimé à 59 milliards de dollars en 2025, la FIFA prévoit pour elle des revenus records de 11 milliards pour le cycle 2023–2026. Le Maroc a tout intérêt à s’accrocher à cette dynamique globale et il le fait très bien. Les grands chantiers, du béton à l’emploi participe à cette nouvelle manne. La CAN 2025 et la Coupe du Monde 2030 ne sont pas que des compétitions sportives. Elles incarnent un formidable levier d’investissement et de transformation. Les trois pays hôtes: Maroc, Espagne, Portugal, mobiliseront entre 15 et 20 milliards de dollars, dont 50 à 60 milliards de dirhams pour le seul Maroc qui ne fait pas que rattraper son retard mais est entrain de doubler ses partenaires. Stades rénovés, routes, infrastructures hôtelières et transports : ces chantiers devrait créer entre 70 000 et 120 000 emplois, directs comme indirects. À cela s’ajoute le tourisme sportif, moteur déjà puissant avec 2 milliards de dirhams générés par des événements mythiques comme, les tournoi de Golf, le Marathon des Sables, ou les trails de l’Atlas. Mais L'activité physique et le sport ne sont pas que cela ce sont des investissements qui soignent. Au-delà de l’économie, l’investissement dans l'activité physique est le sport est un enjeu crucial pour la santé publique. Selon l’OMS, chaque dollar investi dans l’activité physique génère trois dollars d’économies en frais médicaux. L'Europe estime que pour 10 % de pratiquants de plus on économise 0,6 % de PIB en coûts médicaux . Au Maroc, où 59% des habitants sont en surpoids et 24% souffrant d'obésité, 48,9 % des Marocains sont touchés au moins une fois dans leur vie par un trouble mental, l'activité physique pourrait inverser la tendance sanitaire. Elle diminue la mortalité prématurée de 30%, le diabète de type 2 de 40%, la dépression de 30%, tout en augmentant la productivité de 6 à 9%. **L'activité physique et le sport, sont le meilleur médicament gratuit. Il guérit avant même que la maladie n’apparaisse**, Le sport n’est donc pas qu’un plaisir : il est un puissant levier de santé publique durable. Quoi de mieux pour canaliser l'Energie débordante de La Jeunesse . Le sport est aussi l’école de la vie et de la citoyenneté. Les études montrent que les élèves sportifs obtiennent en moyenne 0,4 point de plus, gagnent 13% en concentration et perdent 20% de stress. Pourtant, seuls 22% des jeunes Marocains pratiquent une activité physique régulière, alors que le potentiel dépasse 6 millions. Les enfants ont tendance à remplacer le ballon par l’écran. Et le risque est très important: sans une politique forte, on prépare une génération fragile. Le Royaume investi déjà pas mal dans les activités sportives pour tous notamment par la mise à disposition des jeunes d'infrastructures gratuites de plein air, il lui reste encore beaucoup à faire. Voici une version corrigée et améliorée de votre texte : Le cadre législatif est manifestement en décalage avec les ambitions. La loi 30-09, qui régit le sport au Maroc, est critiquée pour sa centralisation excessive, ses lourdeurs administratives et le manque d’autonomie des clubs et des fédérations. Elle ne définit pas clairement les concepts et a créé un véritable flou juridique. Plus que jamais, il serait judicieux de s’orienter vers une nouvelle loi, qui mette en œuvre et respecte les dispositions de la constitution de 2011 ; une loi plus incitative, qui définisse clairement les concepts et, par conséquent, les responsabilités ; qui corrige l’ensemble des défauts de la précédente, et ils sont nombreux. Il serait également urgent de sortir le sport du temps politique et de le confier à une administration de mission dont les tâches, les stratégies et le rythme s’adapteraient au temps sportif, beaucoup plus long, et seraient en harmonie avec les temps sportifs à l’échelle internationale. L'ensemble des Fédérations Royales Marocaines Sportives ne captent pas plus 350 000 licenciés pour un potentiel de 6 à 7 millions. Les clubs peinent à se professionnaliser, les investisseurs privés ne sont pas très chauds, et la pratique de masse est encore proportionnellement négligée. Pour accélérer la croissance, il faudra probablement alléger la fiscalité avec une TVA réduite sur les équipements et abonnements, alléger les charges pour les start-ups du sport, et reconnaître officiellement le sport comme activité d’utilité publique. Le Projet de Loi de Finances 2026 prévoit justement des ajustements afin de favoriser les partenariats public-privé et booster l’investissement privé. La prochaine décennie peut marquer un tournant historique dans le développement du pays. Le Maroc à l’horizon 2030 a choisi le sport comme pilier national. Avec des compétitions internationales prestigieuses, des infrastructures modernes et une jeunesse pleine d’énergie, le Maroc a toutes les cartes en main pour faire du sport un pilier du développement durable. Mais tout cela nécessite un changement de paradigme : le sport n’est pas seulement un spectacle ni un outil d’image, c’est une filière économique, une culture à promouvoir, et une politique publique à construire. Le Maroc a désormais la possibilité de faire du sport un vecteur majeur de prospérité, de santé, d’emploi et de cohésion sociale. C'est le choix qui a été fait sortir le sport du cadre du loisir et l’inscrire pleinement dans une stratégie nationale. **Le sport, ce n’est pas un luxe. C’est un investissement collectif dans la santé, l’emploi et l’unité nationale.** Le message est clair : en 2030, le Maroc ne devra pas seulement briller par ses équipes, mais aussi par sa vision ambitieuse du sport comme levier de développement humain et économique.