Trump tel un empereur de Rome...
Pendant sa campagne le Président Trump a été reçu par Joe ROGAN à son fameux Podcast, aujourd’hui plus puissant que beaucoup de médias classiques réunis. C’est là que Mr. Trump s’est le plus lâché et c’est là qu’il faut aller pour cerner sa politique projetée tant en interne que pour l’extérieur.
Trump a dit en substance, à cette occasion "je serais dictateur une journée et le reste du temps, je serai démocrate". Entendez par là, qu'une fois installé au bureau de 75.8 m2, face à la roseraie de la Maison Blanche, il signera beaucoup de «Presidental Orders ». Il est coutumier du fait. Il en avait signé 53 en 10 mois lors du premier mandat.
Les Presidential Orders sont les décrets qu’un président américain peut à prendre sans en référer au Congrès. La procédure quoique ne figurant pas dans la constitution a toujours été utilisée. Georges Washington, déjà en 1793 y a eu recours pour s'imposer la neutralité dans le conflit qui opposait France et Angleterre. C’est sous Franklin en 1862 que la procédure semble s’être invitée de façon pérenne dans les usages. Franklin D. Roosevelt est le président qui en détient le record puisqu’il en signera 3700. Cela n’a pas trop dérangé les américains qui faisaient alors confiance à leur président pour les sortir de la crise et préserver le pays de la faillite. Plus près de nous Georges W. Bush en signera 291. Le Congrès reste tout de même maitre de la situation dès lors qu’il s’agit de financement et donc de budget. Pour le Trump cela ne posera pas de problèmes. Ses fidèles sont bien majoritaires dans les deux chambres et ne lui opposeront à priori aucune difficulté.
Le 20 janvier, il va montrer son dévouement aux USA et concrétiser ne serait-ce qu’en partie ses engagements, en signant une multitude de document de tous ordres. Certains vont les toucher les gens dans leur portemonnaie dès le lendemain. Il offrira aux collaborateurs réunis autour de lui comme un véritable capitaine d’équipe, des stylos à encre de marque prestigieuses. La dernière fois il y avait autant de stylos que d’actes signés.
Trump a signifié qu’il entendait mettre fins aux guerres et n’entendait pas en mener ou laisser se produire de nouvelles. Il dira également en substance vouloir réduire certaines factures de l’état dont celles de l’armée. Il sait pertinemment que les grands empires ont tous quasiment chuté dès lors que leurs dépenses militaires avaient dépassées l’entendement. Pour lui, le pays dépense trop en guerre et en armée. Pèsera-t-il vraiment devant la puissance du Pentagon et ses raisons occultes.Il enstend en limoger le patron.
Fort du ras de marais en sa faveur lors des récentes élections, il entend user de cet atout majeur et influer rapidement sur le cours des choses. Dans son approche économique, il cherchera prioritairement à réduire le déficit de la balance commerciale. Les américains sont déficitaires avec toutes les grandes économies du monde : 275 milliards US vis-à-vis de la Chine, 152 avec le Mexique, 72 avec le Japon etc. Un déficit énorme et plutôt malsain. Rien qu’en alcool et spiritueux le déficit est de 15 milliards.
Il veut également reprendre la main sur la production des hydrocarbures et favorisera outrageusement l’exploitation des schistes bitumineux. Les accords de Paris, il s’en balance. Il entend revigorer certaines industries dont celles de l’automobile naguère fleuron de l’économie américaine. Pour cela il aura besoin de main d’œuvre, de plus en plus rare aux USA. S’il est apparemment contre l’immigration il a tout de même une solution. En somme, il ne veut plus de passagers clandestins, d’intrus de hasard ou ceux de la fameuse loterie. Il préconise une immigration basée sur les compétences en fonction des besoins.
Le président est convaincu que c’est la voie pour concrétiser son fameux ‘America first’
Il ne veut plus mettre le nez dans les affaires des autres pays mais va cependant impacter indirectement leurs politiques économiques par la mise en place de taxes douanières plutôt élevées sur les importations. Et il est plutôt sélectif. Il vise la Chine en premier et projette de lui appliquer un taux de 60%. Le Mexique en fera drôlement les frais par ailleurs le 200% qui serait appliqué aux voitures électriques qu’il exporte vers les USA. Le voisin latino a favorisé sur son sol l’implantation d’entreprises chinoises fabriquant des voitures électriques. Elles sont ensuite introduites aux USA dans le cadre des accords de l’ALENA, signés en 1994 avec le Canada et le Mexique. Pour le reste du monde selon le client, les taux seraient de 10 à 20%.
Une autre disposition risque aussi de perturber le cours des choses : la taxe douanière d’un taux de 100% qu'il veut imposer aux importations provenant des pays qui n’utilisent pas le dollar dans les transactions internationales. Le BRIX est directement visé.
Si Trump dit ne pas vouloir de guerre nouvelle, voilà qu’il risque d’en déclarer une bien bonne à beaucoup de monde en même temps. Une guerre tous azimuts. Le très sérieux Centre d’Etudes Prospectives d’Informations Internationales estime par exemple que ces mesures, risqueraient de provoquer un repli du PIB mondial de l’ordre de 0.5%. Ce n’est point négligeable au regard des taux réalisés dans la quasi-totalité des pays sauf cas exceptionnels. Les pays qui exportent vers les USA se trouveraient ainsi impacté.
En apparence ces mesures vont permettre de relocaliser aux USA certains secteurs productifs mais avec quels travailleurs alors qu’il entend en parallèle expulser près de 13 millions de personnes que lui et ses adeptes jugent de trop sur le sol américain. Cependant expulser n’est pas chose aisée et risque d’être très couteux à l’Etat dont il prétend défendre les deniers. Cette opération couterait quelques 315 milliards US au contribuable américain. En fait ce qu’il économiserait ou prendrait d’une main, sera perdu de l’autre.
Reste aussi à savoir qu’elle sera la réaction de la ménagère américaine. Si en grande majorité elle a sanctionné les démocrates pour l’inflation, toutes les mesures plus haut mentionnées et d’autres encore proposées sont génératrices de cherté de la vie. L’américain moyen qui s’est habitué à payer une chemise made in China à 15 USD risque de devoir la payer plus de 20…et ce n’est pas pour cela qu’il a voté Trump.
En tous cas, les deux mois qui nous séparent de l’investiture du 47è président des USA ne vont pas être de tout repos pour le monde entier. Les économistes et les politiques sont à pieds d’œuvre calculette à la main. Les uns comme les autres. Nul doute que certains ne soient déjà en train de préparer la parade aux dispositions projetées. Les USA ne sont plus ce qu’ils étaient il y a encore quinze ou vingt ans. Ils ont beaucoup perdu de leur superbe et de leur hégémonisme économique et Trump risque bien de l’apprendre à ses dépens, ou pas d’ailleurs. Il signera tout de même de sa main un paquet de Presidential Orders le 20 Janvier 2025, tout en savourant son grand triomphe tel un empereur romain.
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Congratulations Mr Donald Trump 47th President of the United States of America...
Voilà Trump est bien le 47è président des USA, après en avoir été le 45è. C’est inédit et intéressant. Déjà lors de son premier mandat, il avait fait dans la rupture avec ce à quoi le monde s’était habitué de la part des USA. Il ira jusqu’à créer contact avec Kim Jong-Un, chef suprême de Pyongyang et de plus 26 millions de nord-coréens. Il aura une relation empreinte de respect avec Poutine et la Chine pouvait commercer avec lui sans difficultés idéologiques.
Sa philosophie est basique : USA first. Tout ce qui peut garantir l’intérêt de son pays est le bienvenu. Dans sa tête il n’y a pas d’alliés mais que des rivaux économiques ; même pas les européens. L’OTAN est pour lui une lourde charge et défendre quiconque n’est pas son affaire. Il dira aux européens, vous voulez que l’OTAN vous défende, payez.
Les chefs européens, intervenants en ordre dispersés, sont passés quémander sa bénédiction et sa protection en vain. Ils n’avaient récolté, par contre, que dédain, voire l’humiliation. Merkel et Macron en savent quelque chose.
Les chefs du monde, les européens et les autres ont veillé tard mardi 5 novembre 2024 et vécu impuissants la réélection du président le plus atypique que les USA aient connu. Celui qui a bousculé toutes les habitudes électorales nord-américaines. Beaucoup ont eu mal à la tête, très mal même. Dans leur majorité, ils souhaitaient en douce l’élection de Kamala dans l’espoir d’un continuum politique et stratégique, celui des démocrates, bien incarnés par Biden. Ils se bousculeront pour présenter leurs félicitations : Congratulations Mr Président.
Trump a mis KO Kamala et ses 2.8 milliards de dollars ramassés pour la campagne alors que lui, malgré l’appui sans limite d’Elon Musk, n’a pas dépassé les 1.8 milliards. Le sourire forcé, caricatural de Kamala, n’a pas suffi. Elle qui n’avait jamais perdu une élection sa vie durant n’a même pas le courage de s’adresser aux siens le soir du suffrage.
Kamala n’a pas réussi à se départir de l’image altérée de Biden. Elle lui a collé fortement à la peau. La réussite économique de son mandat n’a pas suffi ; les 1000 milliards de dollars investit dans les infrastructures non plus. La ménagère américaine comme le jeune cadre et l’ouvrier, le considérèrent responsable de la dégradation de leur pouvoir d’achat et l’ont fait savoir à Kamala dans les urnes.
Et ce n’est pas faut. L’inflation qui a sévit dans le monde entier est en grande partie dû à la guerre Russo-ukrainienne que l’administration Biden a fait durer par ses aides généreuses en armes et munitions au feu follet passé directe d’une série télévisuelle à un mandat présidentiel dans un pays pour le moins bizarre, depuis qu’il s’est détaché de l’URSS. N’y avait-il pas place à la négociation notamment si on avait fait revivre les accords de Minsk, signés pourtant sous l’égide des européens, Allemagne en tête et avec bien entendu la bénédiction américaine. Poutine ne voulait que cela.
Les tensions attisées avec la Chine ont aussi aidé dans cette crise inflationniste qui a impacté le monde entier avec des conséquences catastrophiques pour les petites économies et les 8 milliards d’humains sur terre. Kamala a payé cela mais également le fait que ses propos étaient confus et qu’au lieu de présenter un plan d’avenir pour les américains, elle n’a fait que creuser sa tombe s’enlisant dans des rhétoriques dans les quelles Trump l’attirait avec habileté. Ces conseillers et ses communicants n’ont pas saisi l’astuce.
Le 6 janvier, juste après le plaisir de fêter copieusement Noel et la Saint Silvestre ; victorieux, Trump prêtera sermon.
D’ici là il va affiner ses plans et finir de composer ses équipes qu'il va composer des fidèles parmi les fidèles. Il ne veut pas revivre le premier mandat et ses défections dans son équipe. Et il sera fort ce 47è président des USA, sans opposition à l’US Congress, son parti ayant raflé la majorité dans les deux chambres. La Cour Suprême lui également acquise. Il aura les coudées bien franches.
Dans le monde il n’y a pas que l’Europe et la Chine ou encore l’Inde et la Russie, il y a également l’Afrique. Lors de son précédent mandat, il n’y regardait même pas. Il avait été jusqu’à insulter de la pire des façons les Etats africains, les traitant de pays de m…Biden avait lui fait attention à ce qui se passe sur le continent noir et à l’intrusion de plus en plus forte de la Russie, de l’Inde, de la Turquie et surtout de la Chine. Il y avait vu une menace pour les intérêts américains et avait commencé à agir pour les contrer. Il va accuser ses rivaux d’exploiter les ressources africaines sans contrepartie juste. Il va plaider pour plus de justice dans un partenariat respectant la dignité des africains. Biden organisera même un sommet USA-Afrique et serra la main des chefs africains comme aucun président US avant lui ne l’avait fait. Même pas le kenyan Obama. Joe fera du Kenya un partenaire stratégique et recevra en visite d’Etat le président Kenyan justement, privilège dont aucun chef africain n’avait bénéficié depuis plus d’une quarantaine d’années. Il parla d’intégration de l’Afrique au sein du marché mondial, facilitant la mobilisation de capitaux pour financer de grands projets. 55 milliards USD seront mobilisés à cet effet. C’est ainsi qu’entre autre sera financé la ligne de chemin de fer du corridor Lobito qui intègre l’Angola avec sa ligne de Benguela et la mettra en liaison avec la Zambie et la RDC.
Les africains comme les européens peuvent se poser des questions légitimes quant à la place que va leur réserver Donald Trump dans sa politique étrangère, surtout économique. Beaucoup espérait sans doute tirer profit de la couleur de peau de Kamala et de ses origines… Mais c’est aussi ne pas connaitre la mentalité des américains toutes origines confondues.
Ceux qui devraient se faire beaucoup de soucis se sont les palestiniens. Trump c’est Israël en avant toute. N’est-ce pas le président qui transféra l’ambassade US de Tel-Aviv à Jérusalem. Aucun président avant lui n’avait eu le courage de le faire. Netanyahou a surement suivi de près les élections américaines et a très bien dormi cette nuit-là. Malgré son soutien inconditionnel, Trump va chercher à rétablir la paix au Moyen Orient. Chercher a-t-il à imposer une solution durable : probablement. Il aimerait bien que l’histoire lui retienne cela. Mais à quel prix pour les palestiniens ? Les conséquences du 7 octobre risquent de leur causer plus d’un préjudice. Dans l’esprit de Trump, ils s’en feront une raison.
En tous cas voilà que le lendemain des élections, le prix du pétrole a baissé de façon drastique et le dollar a repris des couleurs.
Pour les marocains Trump est adulé. C’est le président américain qui avait solennellement reconnu la légitimité de la souveraineté du Royaume Chérifien sur ses provinces du sud et qui va sans doute accélérer davantage les choses.
Quant à l’ami Zelenski, il y a de fortes chances que pour lui, la pièce de théâtre soit bien finie cette fois ci.
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Malgré cela les USA continueront à nous faire rêver...
Le monde retient son souffle. Nous ne sommes plus qu’à quelques heures des élections présidentielles américaines. Celles qui impacteront notre vie au moins quatre ans durant.
Peu importe qui sera le locataire de la maison blanche, il ou elle, sera le plus grand influenceur du monde. Tous les jours au bureau seront prendra des décisions qui vont impacter la vie de tous. Le bureau que Georges Washington avait voulu elliptique semble être ainsi comme pour une vue sur tout le monde, sans aucun angle obstructif. Les USA se sont ainsi placés au centre du monde.
La maison blanche ce n’est pas que le bureau ovale et la demeure du président et sa famille. D’autres influenceurs, plus ou moins connu y exercent leur pouvoir. Ils sont conseillers, secrétaires d’états, journalistes ou simples copains.
Toutes sortes de journalistes y ont des bureaux et passent leurs journées à scruter l’information, à peser sur les décisions et en provoquer, surtout quand ils ont en face le Président en personne. Lui aussi obéit au dictat de la presse et craint son omnipotence.
Le pouvoir aux USA, ce n’est pas que la Maison Blanche. Non loin de là trône le Congrès avec une gérontocratie à vous donner des sueurs froides. Certains des Congressmen peuvent aller jusqu’à perdre leur latin mais tiennent beaucoup au pouvoir que leur confère la plus vielle des constitutions. Ils paraissent être la réincarnation de ceux qui ont imaginé et rédigé la constitution. Il y avait un marocain juif parmi les auteurs, soit dit au passage. Certains n’ont de savoir et de compétence que celui que leur confère les millions de dollars qui leur permettent de se maintenir. Ils n’ont idée ni de la géographie ni de l’histoire et encore moins des cultures des autres peuples. Ils sont américains et donc les meilleurs et les plus intelligents et sans doute les plus puissants. Ils peuvent prendre des décisions à faire trembler le monde. Peu importe, le soir, ils vont somnoler sans voir ni comprendre ce qu’ils auraient provoqué.
Ils ne sont pas seuls les vieux. Il y a aussi de petits jeunes et jeunettes qui se font les dents. Beaucoup sont issus de l’immigration mais sont contre. Les USA en a drôlement besoin pour sa croissance mais peu importe. Ils sont mexicains ou cubains d’origine mais ne veulent plus de nouveaux cubains ou mexicains.
Tous font des lois sur des sujets que seule une minorité comprend. Ils dénoncent la tyrannie dans le monde mais ne mesurent pas celle qu’eux exercent sur ce même monde. Ils défendent les droits humains mais ne se rendent pas compte que leur armée et entreprises en bafouent chaque seconde. Ils sont les meilleurs n’en déplaise aux autres peuples de la barbarie…
Le 6 janvier 2021, l’Afrique a perdu la primauté des élections contestées. Le président sortant conteste les résultats un peu comme ces opposants africains dont on peut facilement imaginer les déclarations d’après comptage des voix. Un véritable coup d’Etat. Les USA perdront de leur superbe devant le monde. Le Capitol, la maison du peuple est prise d’assaut. Des illuminés se hissent au rang de mentors et de sauveurs du peuple.
Une partie des américains, pense que la démocratie est en danger et qu’il leur appartient de la défendre. Ils sont nombreux à constater que leur système est gangréné et malade. Nombreux sont ceux ayant pris conscience que quelque chose doit changer mais n’ont de choix que de subir. Albert Arnold Gore en avait fait les frais. Gentil comme il paraissait, il avait accepté de perdre devant le pire de présidents que les USA allait avoir pour sauver le système. Ses traits le trahissaient.
Non loin vous avez l’autre centre du pouvoir : la Cour Suprême des USA. Les concepteurs du système pensaient qu’avec cette institution ils allaient épargner aux USA toute sorte d’abus. Ils ne pouvaient imaginer le type d’humains qui allaient leur succéder. Ceux qui par des micmacs vont aller chercher à détourner cette institution et à y imposer des copains pour épauler leurs dérives. N’en déplaise au peuple. La Cour va statuer au gré des vents et de la volonté de celui qui a présidé à la désignation de tel ou tel juge.
A la veille des élections ces trois symboles de la grande démocratie américaines sont barricadés. La sécurité a installé des barrières et quasiment des barricades. Ils ont peur de l’illuminé qui pour contester les résultats va venir s’immoler ici, du fanatique qui arme au poing pourrait venir allumer quelques innocents, du peuple convaincu par l’un ou l’autre des candidats de venir sauver la démocratie. Les USA ont peur des américains.
Non loin de là, le Pentagone semble scruter paisible ce qui se passe. L'Etat profond est paisible. Pas grand-chose ne bouge ici comme si l’on ne voulait pas déranger le repos des locataires de Darlington. C’est là que seraient prises les grandes décisions en cas de pépins.
Le tour serait incomplet sans évoquer les dizaines de milliers de lobbyste qui scrutent la situation, souriants. Peu importe, eux n'ont de souci que de faire basculer les décisions en faveur de ceux qui les financent. Dans des bureaux calfeutrés, se nourrissant et nourrissant leurs proies dans des restaurants huppés, les font souler dans des bars recommandés. Un pouvoir pour lequel personne n’a voté. Autour d’un repas ou d’un verre on peut sceller l’avenir du peuple ou de l’humanité. Les armes, le Tabacs, les médicaments, les produits chimiques ne sont jamais loin du Capitole.
Jamais campagne américaine n’avait ressemblée à celle d'aujourd’hui. Les deux sont tombés au plus bas. Les insultes fusent. La rhétorique infame et les propos calomnieux insupportables retentissent des deux côtés à en lasser le monde.
Même les universités n’échappent plus aux affrontements idéologiques violents. La radicalité ne semble déranger personne ; au contraire elle est bien nourrie par les propos des candidats et leurs sbires.
Elon Musk et d'autres stars sont là aussi pour influer qui avec des millions qui avec des millions et le sourire forcé.
Et qu’il est drôle leur sourire forcé, limite caricaturale.
En tous cas le spectacle est à la fois amusant et alarmant au point de nous poser la question de savoir si le système n’était pas à bout.
Peu importe celui ou celle, celle ou celui qui va occuper le bureau ovale, les USA resteront les USA et tous allons attentivement veiller pour savoir qui va les gouverner et nous gouverner par ricochet pour au moins quatre années.
I have a dream, avait dit Martin Luther King. Le Pasteur finira par être tué. Aujourd’hui non loin de la Maison Blanche, du Capitole, du Congrès, de la Cour Suprême et du Pentagone, des dizaines de gens crèvent la dalle et leurs enfants, à un âge de plus en plus précoce, s’entretuent à armes de guerre. Washington n’est plus la ville chocolat. C’est l’une des villes ou la fracture sociale est la plus prononcée. C’est la Cinquième ville la plus meurtrière des USA.
Malgré cela les USA continueront à nous faire rêver.
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Visite du Président Macron au Maroc: l'ombre de Moulay Ismail,de Benaicha et de Louis XIV...
Sa Majesté le Roi Mohammed VI a donné un caractère historique à la visite d’Etat du président Macron au Maroc. De mémoire d’hommes seules les grandes monarchies et les pays nations les plus anciens peuvent réserver à un chef d’Etat étranger un accueil authentique, aussi riche en symboles.
Il y eu bien l’insistance du Président quand il évoque la position d’Etat de la France en ce qui concerne les provinces du Sud marocain et bien évidemment la dizaine de milliards d’Euros d’accords économiques de signés mais est là l’essentiel?
Dans l’une de ses prises de paroles, le président Macron n’a pas manqué d’évoquer l’histoire. Il remonta même jusqu’au fascinant personnage de l’ambassadeur Benaicha, celui que le Sultan Moulay Ismail avait dépêché auprès du Roi soleil. Il aurait pu remonter plus loin car il y eu bien des échanges antérieurs à la période ou aux années évoquées.
Pour en rester aux mêmes règnes à Paris et au Maroc on peut rappeler que Louis XIV avait en 1689 dépêché auprès du Sultan Chérifien Moulay Ismail, François Pidou de Saint-Olon. A l’époque quand un souverain envoyait un émissaire auprès d’un autre on parlait d’ambassade. C’est donc en réponse à cette ambassade que le Sultan envoya à son tour une ambassade en la personne de Abdallah Benaicha qui pris le chemin de Paris en 1698, soit quasiment dix années après.
Les voyages étaient longs, fastidieux et risqués à l’époque et les échanges très peu politiques sinon quand il s’agissait de garantir un tant soit peu de sécurité pour permettre et favoriser les échanges commerciaux et beaucoup pour libérer les captifs d’un côté comme dans l’autres. A l’époque l’Empire Chérifien faisait beaucoup dans l’export des cuirs, du sel, du blé notamment. Benaicha qui ne rencontra Louis XIV que le 16 février 1699, était en fait venu négocier la libération des captifs musulmans fait prisonniers en mer par les navires du Roi Soleil. Les malheureux étaient utilisés de force dans les carrières. Il voulait ainsi négocier un traité dans ce sens.
Abdallah Benaicha était un marin de haut rang. On peut l’assimiler à une sorte d’Amiral de l’époque. Il ne parlait pas français mais plutôt l’anglais et l’espagnol. C’étaient là les langues que les commerçants et les gens avertis, notamment ceux de la navigation, parlaient du côté sud de la méditerranée aussi. Les puissances maritimes qui se dessinaient étaient justement espagnoles et anglaises.
Qui d’autre pouvait négocier un tel traité que Benaicha qui lui-même avait été captif en Angleterre dans sa jeunesse et qui n’avait été libéré qu’au prix d’une importante rançon. C’était monnaie courante. On captivait des gens généralement en mer, on profitait de la force de leur bras et de leur savoir quand ils en avaient et on négocie leur libération contre des sommes importantes d’argent, par la suite. Les gouvernants de l’époque cédaient facilement à ce genre de chantage. La religion n’était jamais très loin de la problématique. Les chrétiens captivaient des musulmans et les musulmans faisaient de même pour les chrétiens. Le monde était ainsi divisé selon les confessions des habitants de telles ou telles régions.
A Paris, Benaicha sera accueilli chaleureusement avec beaucoup d’égards, histoire de manifester la considération de Versailles à Moulay Ismail et sa puissance. On lui organisa de nombreuses visites de monuments, bien évidemment pas du tout dans un but culturel mais plutôt pour lui signifier la puissance du pays et du règne de son souverain de l’époque. Il fallait l’épater dans le but de revenir en faire le récit à son propre Sultan. Louis XIV se vantait ainsi de son pouvoir pour intimider le Sultan Chérifien. C’était une façon d’impressionner et de dissuader quiconque pouvait douter de la puissance du pays. On agissait ainsi à l’époque et peut être encore aujourd’hui. C’était là les atouts de la politique étrangère : faire peur et montrer combien on était en avance et puissant.
Benaicha par sa classe, ses manières raffinées, son accoutrement richissime, son allure et sa culture va être perçu comme une curiosité plutôt intéressante et séduisante. On dira même qu’il aurait séduit plus d’une dame de la noblesse de la Cour de Louis XIV. Les femmes de la cour ne se privaient pas à l’époque et avaient leurs habitudes à peine cachées également…
Durant son séjour fort prolongé non sans raisons apparentes ou pas, Benaicha a également rencontré Jacques II roi d'Angleterre détrôné, qui s’était réfugié en France. Il l’avait apparemment connu dans sa jeunesse quand il avait été comme dit plus haut, fait esclave musulman. L’Angleterre à l’époque était proie à véritable instabilité avec un substrat religieux compliqué. Le catholicisme était confronté à de très grandes difficultés. Normal que Jacques II lui-même catholique se soit réfugié auprès d’un Roi catholique. Pour rappel, alors qu’il rencontrait des difficultés à se maintenir sur le trône anglais Jacques II aurait reçu une proposition d’aide de Moulay Ismail. Seulement le soutien militaire avait été assortie d’une condition complexe et compliquée. Moulay Ismail aurait demandé simplement à Jacques II de se convertir à l’Islam et à défaut au protestantisme.
Contrairement à la visite d’Etat du Président Macron au Maroc qui s’acheva en apothéose avec de grandes conventions, des contrats gigantesques et des sourires prometteurs et sincères, la mission de Benaicha s’était achevée sur pas grand-chose…Comme toutes les expéditions de l’époque. Cependant ne faut-il pas reconnaitre que cette ambassade avait laissé quelques germes. Elle a eu le mérite de faire connaitre à l’un et à l’autre ce qu’on était véritablement chacun de son côté.
Les jalons posés alors et les graines semées par Benaicha lors de son périple parisien auront certainement servi de fondements à ce qui vient d’être vécu lors de la visite du Président Macron qui a eu l’intelligence de l’évoquer. C’est justement le moment qui a été saisi de part et d’autre pour dire haut et fort que seul la considération et le respect réciproque pouvait sceller une grande amitié et garantir les intérêts des uns et des autres.
Quatre siècles de relations ont été évoqués avec intelligence sans doute pour dire qu’on ne peut faire sans s’inscrire dans la perspective historique pour réfléchir et construire le présent et l’avenir.
En tous cas l'ombre et l'esprit de Moulay Ismail, ceux de son ambassadeur Benaicha étaient bien présents et ceux de Louis XIV aussi.
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Un tournant historique avec le transfert de 2,5 millions de documents d’archives à Rabat, source d’inquiétude pour l’Algérie
La visite du Président Macron au Maroc a été reportée à moult reprises pour des raisons aussi diverses que variées. Alors que beaucoup y voyaient un enlisement dans une situation grave et insoluble, le temps a, lui, montré le contraire. Au vu des récents développement, plutôt que de parler de crises successives profondes mieux vaut aujourd’hui parler d’une halte bénéfique et productive, puis qu’elle a permis de remettre les pendules à l’heure, de clarifier la situation de part et d’autre, de rendre lisibles les positions de chacun sur les problématiques qui le concernent et de dissiper certaines difficultés latentes qui en fait hantaient les deux parties.
L’espoir maintenant est de voir la locomotive et les wagons de la complémentarité sur les rails, dans un esprit de mutuel respect et d’intérêts communs, dans le programmatisme le plus absolu et la perspective la plus rentable pour les deux parties.
Dans ce contexte, l’une des questions, depuis des décennies en suspens entre les deux pays, est celle des archives qui concernent le Maroc; notamment ceux de la période du protectorat et légèrement avant. C’est à dire les documents depuis que la France avait commencé à s’intéresser au Maroc. Pendant longtemps et jusqu’aux circonstances ‘post’ récente crise, la France avait toujours feint ne pas entendre les revendications du Maroc sur la paternité de ses archives quoique le concernant directement.
En fait la France dans son jeu d’équilibriste, cherchant à rester à mi-distance entre l’Algérie et le Maroc, ne pensait pas productif que de livrer un tel trésor d’informations au Royaume, sans que cela n'éclabousse ses relations avec ses anciens départements; une équidistance plutôt relative puisque l'ancienne puissance coloniale a plus eu des agissements à l’avantage de l’Algérie pour des raisons historiquement évidentes et compréhensibles. Seulement la France n'a jamais eu en retour une quelconque considération pour ce positionnement, perçu injuste du côté de Rabat.
A l’évidence ces archives sont d’une importance capitale pour le Maroc car concernent son histoire et surtout sa géographie d’avant colonisation de son Sud par l’Espagne, avant spoliation de son Est par la France, avant rattachement de certaines de ses provinces à l’Algérie et avant partage en strates du reste de son territoire, toujours entre la France et l’Espagne. En fait l’Empire Chérifien avait été dépiécé, sans doute dans la perspective de l’affaiblir à jamais.
Voilà donc que la période froide entre les deux pays, aujourd’hui révolue, va permettre la mise sur la table de cet épineux dossier des archives, jusqu’à l’aboutissement à un accord qui va permettre au Royaume chérifien de récupérer plus de deux millions et demi de documents. Les cartons qui seront remis au Maroc seront sans doute d’une véritable utilité et vont surement être d’un impact important quant à l’avenir de sa politique étrangère et pas que. Ils pèseront lourdement sans doute aucun, dans ses relations avec le voisinage.
Mon ami MH vient de consacrer une réflexion des plus pertinentes à la question, texte qu’il a publié, comme à son habitude sur LinkedIn. Avec sa permission je me permets de le publier ici dans son intégralité. Il est capital de lire ce texte pour comprendre le véritable enjeu de cette insistance marocaine pour recouvrir les dites archives.
« Le Maroc et la France viennent de franchir une étape cruciale dans leurs relations avec la signature d’un accord officiel prévoyant le transfert d’environ 2,5 millions de documents d’archives françaises à Rabat.
Ce développement, qui fait suite à des décennies de demandes marocaines, revêt une importance stratégique majeure. Ces documents, qui contiennent des informations précieuses sur les revendications historiques du Maroc et ses frontières territoriales, notamment dans les zones contestées depuis la fin de l’ère coloniale, viennent renforcer la légitimité des positions marocaines.
Ce transfert d’archives concerne en particulier des territoires occupés illégalement, tels que le Sahara oriental, une région dont la souveraineté est au cœur des différends entre le Maroc et l’Algérie. Ces documents apportent des preuves historiques susceptibles de consolider les revendications marocaines sur ces territoires.
Lors de la rencontre qui a officialisé cet accord, les responsables marocains et français ont souligné l’importance de cette documentation dans la résolution des litiges territoriaux et la reconnaissance des droits historiques du Maroc.
Cet accord a provoqué une onde de choc du côté du régime algérien, particulièrement inquiet face à la remise de ces archives. L’Algérie, consciente du bien-fondé des revendications marocaines, craint que ces nouveaux éléments historiques ne viennent renforcer la position du Maroc dans les instances internationales.
Pendant des décennies, les dirigeants algériens ont cherché à nier la légitimité des revendications marocaines. Pour occulter ces revendications et retarder toute négociation, l’Algérie n’a pas trouvé mieux que de créer le conflit autour du Sahara occidental. Peine perdue.
Cet accord marque un tournant décisif non seulement dans la gestion des litiges historiques entre le Maroc et la France, mais aussi dans l’équilibre géopolitique régional. Il est perçu par beaucoup comme une reconnaissance implicite, de la part de la France, de l’importance du contexte historique dans les revendications territoriales contemporaines. La remise de ces documents à Rabat, après des décennies de réclamations, représente un coup dur pour le régime algérien, qui voit ses positions de plus en plus fragilisées face à une vérité historique désormais accessible et incontestable.
Le Maroc, grâce à cet accord, renforce ses moyens de défense sur la scène internationale, tandis que l’Algérie, confrontée à une situation délicate, pourrait voir ses arguments s’effriter face à des preuves archivistiques irréfutables. Ce transfert d’archives n’est pas seulement une victoire diplomatique pour le Maroc, mais aussi un acte qui éclaire les injustices historiques commises durant la période coloniale et les revendications légitimes qui en découlent. »
Voilà qui est dit mais surtout, voilà un geste éminemment politique que de restituer de telles archives, sachant l’impact puissant que cela va fatalement avoir , à savoir influer fortement sur la géostratégie de la région. La France le sait, le Maroc le sait. Quant à l’Algérie, il lui reste les yeux pour pleurer et surtout à se ressaisir et pourquoi pas se départir de la fuite en avant qui caractérise ses agissements au quotidien depuis longtemps déjà.
(En lien ici bas vous avez l'article en anglais te que publié par Morocco World News)
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Un tournant historique avec le transfert de 2,5 millions de documents d’archives à Rabat, source d’inquiétude pour l’Algérie
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Logement, le vrai destructeur du pouvoir d'achat des actifs.
Ma proposition de reforme pour apporter une solution à une dépense qui plombe gravement le pouvoir d'achat des marocains: le Logement!!!!
Les villes du Maroc souffrent d'une bulle immobilière gigantesque maintenu artificiellement par des promoteurs et intermédiaires véreux!!!! Juste pour comparaison les prix dans des pays ultradéveloppés sont parfois bcp moindre que les prix affichés au Maroc.
Sauf que ces prix ne reflètent pas le prix réel d'un marché sain. Le but sera de dégonfler drastiquement cette bulle. Comment ? En taxant grandement certains cas de figure afin d'augmenter l'offre et réduire la demande tout en poussant les gens à réaliser la transaction financière au lieu de garder l'espace inoccupée (Terrain non exploitée, Maison ou appartement inoccupée). Voici les cas de figure en détail:
◆ Surtaxation des appartements et maisons vides non occupés plus de 4mois pendant l'année pour pousser les propriétaires soit à vendre ou soit à louer. Les gens n'ont pas idée du nombre de résidence secondaire non occupés et qui plombe l'offre et la demande.
◆ Cette taxe doit être adapté par quartier par ville selon la demande.
◆ Le fait de louer à des étudiants exclusivement donne droit à une réduction de la taxe habitation.
◆ Surtaxation des terrains et maison abandonnés afin de pousser soit à les bâtir soit à les vendre à des promoteurs qui auront alors un délai pour les bâtir.
◆ Pousser vers la construction d'immeuble plus grand avec beaucoup plus d'appartements.
◆ Augmenter la taxe des maisons qui se retrouvent au plein milieu des zones immeubles afin de pousser à la construction d'immeuble à leur place et offrir plus de logement.
◆ En contrepartie l'état devra s'engager à assurer des normes minimum de salubrité. Un logement insalubre ne devrait pas être loué. En même temps l'état doit s'engager au respect de normes strict à fin d'assurer une certaine qualité de logement.
◆ Elargissement des réseaux de transports publique en améliorant leur qualité, disponibilité et rapidité: Métro, Tramway, Busway, RER, Double decker bus, réformer le secteur des Taxis et VTC.
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Un athlétisme mondiale plus riche mais pas pour tous...
L'athlétisme mondiale est il subitement devenu plus riche ou seulement tente t il d'être plus juste dans la répartition des rentrées financières, notamment dans la part qu'il accorde aux athlètes.
En tous cas les nouvelles pour les prochaines années semblent confirmer un important flux d'argent vers l'athlétisme avec pour premiers bénéficiaires, les athlètes. Il semble aussi que les projets récemment mis en place et formules nouvelles de compétitions soient très attractifs et intéressent beaucoup les promoteurs et annonceurs.
Historiquement, il en a toujours été ainsi depuis les années 80 où sous le contrôle du président vénéré Primo Nebiolo, l'homme qui révolutionna l'athlétisme, l'IAAF à l'époque, avait été pionnière en décidant d'octroyer des primes aux athlètes lors des championnats du monde. Elle commença aussi à verser des aides aux fédérations nationales pour la préparation de leurs athlètes. En fait elle faisait une répartition aussi juste que possible des revenus générés par les compétitions mondiales.
World Athletics (nouvelle appellation de IAAF) dans la même lancée, quarante ans plus tard a, elle, annoncé des primes aux athlètes lors des derniers jeux olympique à Paris. Ceci avait fait grincer les dents de plus d'une fédération internationale et bien évidemment du CIO...Un jour celui devrait revoir sa politique financière et venir à l'évidence qu'à la base de l'argent qu'il engrange, il y a un spectacle dont les acteurs sont les sportifs et que toute prestation qui génère des bénéfices doit bénéficier à ses acteurs en premiers.
Je suis de ceux qui pensent que le CIO et au plus vite, devrait commencer à verser des primes aux vainqueurs.
Il semble aujourd'hui que du fait d'une augmentation importante de ses ressources, la compétition annuelle la plus importante en athlétisme , la "Wanda Diamond League" va augmenter les primes aux athlètes en 2025. Les montants ainsi prévus seront élevés par rapport aux saisons précédentes. La valorisation promise concernera tant les compétitions individuelles que les prix globaux versés lors de la finale annuelle.
De son côté World Athletics qui avait déjà augmenté en 2022, la dotation réservée aux athlètes aux championnats du monde, propose maintenant une nouvelle formule de compétition annuelle qu'elle appelle désormais "Ultimate Championships". Cette compétition débuterait en 2026 avec une dotation de 10 millions USD. Les vainqueurs des différentes épreuves devraient recevoir 150 000 USD.
Par ailleurs arrive la nouvelle ligue mondiale, Grand Slam Track (GST), fondée par le légendaire sprinter américain Michael Johnson, ancien recordman du monde des notamment. Cette compétition fera ses débuts en avril 2025. Le GST, qui verra s'affronter les meilleurs coureurs masculins et féminins du monde, offre 262 500 USD de prix à chacune de ses quatre rencontres, chaque vainqueur recevant 100 000 USD.
Récemment aussi, on a vu surgir The Athlos, un événement organisée à New York par Alexis Ohanian (le mari de Serena Williams). Cette compétition réservé aux femmes est doté d'un prix de 110 500 USD par course dont 60 000 USD pour chacune des vainqueurs.
L'athlétisme européen n'est pas du reste et a connu également un véritable bouleversement en lançant cette année aux Championnats d'Europe de Rome les couronnes d'or d'une valeur de 50 000 EUR, octroyés au meilleur résultat par groupe d'épreuves. Ces primes ont été remportées par 10 athlètes de renom: Warholm, Ingebrigtsen, Duplantis, Fabbri, Erm - Bol, Battocletti, Elkasevic, Mihambo et Thiam. En outre, pour 2025, les compétitions en plein air organisées sous l'égide de l'European Athletics seront dotées de prix encore plus élevés : 75 000 EUR pour l'argent, 30 000 EUR pour le bronze et 12 000 EUR pour le challenge.
Ainsi l'athlétisme semble s'être remis d'aplomb financièrement et ceci est sans doute conséquence de la bonne santé des performances des athlètes toujours en progrès et de compétitions de plus en plus spectaculaires.
Ce pendant ces nouvelles formules risquent de creuser encore plus l'écart entre les différentes régions du monde, notamment quand il s'agit des compétitions continentales.
Si l'Asie et l'Amérique du nord ont la capacité de suivre le pas, un peu moins l'Océanie et l'Amérique du Sud, l'Afrique quant à elle semble loin de pouvoir générer des flux financiers à même de lui permettre d'organiser de grands championnats en versant des primes aux athlètes. Ce n'est ni une question de volonté ni encore moins de compétence en la matière. C'est plutôt le contexte économique qui est ici déterminant. Lors des championnats continentaux à Assaba au Nigéria en 2018, l'Afrique avait devancé l'Europe en tentant justement de verser des primes aux vainqueurs des différentes épreuves, d'un montant de 3000 USD. Le projet n'avait hélas pas abouti.
La Confédération Africaine d'Athlétisme risque d'avoir du mal à attirer les meilleurs athlètes africains à ces compétitions si elle ne s'alignait pas avec ce qui se passe ailleurs.
Pour ce qui est des meetings, là aussi l'écart risque encore de se creuser davantage. Les formules en Europe et en Amérique du Nord vont lourdement handicaper l'attractivité des compétitions ailleurs et notamment en Afrique, encore une fois.
Seul donc l'avenir nous dira ce qu'il en sera vraiment...très bientôt d'ailleurs.
Au finale se sont les athlètes qui seront plus justement récompensés pour leurs efforts et sacrifices. Et ça c'est incontestablement un grand progrès mondial.
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Les Soupirs d'Azemmour: Réactions et commentaires...
Mon article sur d'Azemmour, son passé glorieux et son présent ternis par le désintérêt des humains et leur insouciance ou inconscience, n'est pas passé inaperçu. Intitulé "Les soupirs d'Azemmour" l'article a suscité de nombreuses réactions dont celle de mon ami Zaki Semlali, maire de la ville.
D'abord il y a eu la reprise qu'en a fait Lecollimateur.ma, un site d'information des plus avertis et des plus engagés. La rédaction du site a bien mentionné que l'article avait été publié sur Bluwr. Je les en remercie infiniment. Ils ont ainsi donné à l'article une autre dimension et un autre rayonnement. Il y eu également de nombreuses réactions sur Facebook et X ou encore linkdin, de personnes qui ont exprimé pour les uns de la compassion pour la ville, pour les autres de la colère ou leur rage.
Il y eu par ailleurs des amis proches qui eux ont on réagit carrément avec de petits textes que j'ai trouvé intéressants au point ou, avec leur permission, je me permet ici de les partager avec vous.
Ainsi mon ami Mustapha Guiliz, auteur du magnifique opus 'les hommes de la nuit' ou encore de 'Le Monde d'Ibrahim' et dont vous avez aimé des textes publiés ici même dans Bluwr, pense avec force qu'il y va de notre humanité que de s'occuper d'un tel patrimoine. Il dit en substance: "Il faut être un patient mystique pour accéder à cette zone lointaine en soi , pour pouvoir rendre compte de cette expérience des choses avec un lyrisme très heureux. L’âme réceptive des beautés du présent entretient l’aura du passé qui refuse d’être qualifié de passé. Une ville a l’âme cosmopolite est davantage une terre aux esprits; elle n’a cure de la petitesse des politicards. Elle se nourrit d’elle même. Et des hommes de ton envergure mon cher ami. Tu es le sel de la terre, le rayon de soleil qui en pénètre l’âme. tu revient de cette exploration attentive à nous révéler à nous mêmes et à nous dire que la vie est une merveille qu’il faut savoir entretenir. Il y va de notre humanité". Vite et sans hésitation, Mustapha se place et place le texte, humblement écrit, dans une dimension de débat philosophique.
Oui mon ami, j'ai commencé à me rendre à Azemmour depuis une quarantaine d'années. Je suis témoin qu'elle est là à narguer ceux et celles qui ont eu ou ont le devoir et l'obligation de s'en occuper; comme pour leur dire: vous êtes de passage, je suis là éternelle. Ce patrimoine n'est pas que l'affaire d'une municipalité, d'une commune ou d'une province... S'en occuper et en prendre soin est l'affaire de l'Etat. Azemmour est une ancienne capitale et doit pour cela et pour sa richesse plusieurs fois millénaire bénéficier de tous les égards et d'un respect sans réserve...
Ce matin je reçois un appel de mon ami Said Benmansour. Il me damande si j'avais lu le commentaire qu'il m'adressa sur watrsap. Je me suis garé pour le lire. Je l'ai relu à tête reposée une fois à la maison. Said défend au quotidien un autre patrimoine. Un patrimoine immatériel...Il défend les anciens sportifs et leur mémoire. Tous les jours que le bon Dieu fait dans le cadre de l'association" Sport et Amitié" qu'il a crée et qu'il préside inlassablement de main de maitre, il réunit les anciens sportifs, les encadre et prône auprès d'eux et d'un public plus large la nécessité de la solidarité et de l'amitié.
Le texte de Said Benmansour est touchant. Il évoque Azemmour d'avant l'autoroute. Comme quoi le développement du réseau routier n'a pas que des avantages...au détour d'une colline ou d'une difficulté physique toute un pan de la société peut être laissé pour compte. C'est le cas d'Azemmour, ville de feu Abdellatif Semlali et de Bouchaib Lamaachi pour ne parler que des gens du sport. Said Benmansour l'a parfaitement bien pointé mais a aussi rappelé que le cas d'Azemmour n'est point une exception. Il faut plus de budget pour la recherche, les fouilles et à l'entretien du patrimoine, première richesse du pays.
Le Maroc peine à entretenir l'ensemble de son patrimoine gigantesque. Le manque de moyens y est pour quelques chose probablement mais pas que.
Said Benmansour sans doute pris par l'émotion à la lecture de mon texte, dit en substance:
"Les nostalgiques, comme moi, se doivent de te remercier pour avoir éveillé en eux des souvenirs indélébiles de cette belle cité que fut Azemmour avant que l'autoroute ne vienne ,hélas, nous priver du plaisir de savourer un thé à la menthe à la terrasse d'un café en face des remparts de la vieille médina, avant de continuer notre chemin vers le sud du pays en longeant la côte Atlantique.
Crois- moi ,cher Aziz, que je n'ai pu rester insensible au descriptif que tu as fais des belles traditions de la ville, avec quelques signes distinctifs dont notamment la célèbre alose, considérée, à juste titre, comme partie maîtresse d'une fresque artistique que constitue l'embouchure majestueuse de Oued Oum- Rebii.
Tous mes compliments pour ta belle plume en attendant de recevoir d'autres "soupirs" concernant, peut-être Taza, Sefrou, Sijilmassa, Debdou.
A très bientôt."
Merci Si Mustapha et Si Said, merci à ceux nombreux ayant réagit et aussi à ceux n'ayant pas réagit mais qui ont consulté le texte. Les murailles, les Riads, les maisons et maisonnettes d'Azemmour vous en remercie certainement.
Une remarque au passage, le texte a été publié en français et en anglais. Il est plus consulté en anglais...Je remercie ma fille Kawtar pour l'excellence de sa traduction.
Ici bas vous avez le lien de Qasidat Azemmour du poète Driss Rahmoune interprétée par Abdelmajid Rahimi...Il y parle mieux que quiconque de ce bijou de l'humanité.
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Le pavé dans la marre de Vinicius Jr.: bouger la coupe du monde d'Espagne
La récente déclaration de Vinicius Jr. meilleur joueur du Real Madrid, concernant l’octroi de la Coupe du Monde à l’Espagne n’en finit pas de soulever de vives réactions. Il a dit en substance que la Coupe du Monde 2030 devrait être jouée dans un autre pays si les choses ne s'améliorent pas et qu’il est souvent victime d'insultes raciales en Espagne.
"… J'espère que l'Espagne apprendra à ne pas insulter les gens à cause de leur couleur de peau. Si les choses ne changent pas d'ici 2030, la Coupe du monde devrait bouger. "Si les joueurs ne se sentent pas à l'abri du racisme, il est difficile d'y jouer", a-t-il dit en substance à CNN tout de même.
La puissance du média choisi, c’est bien imbriquée avec celle de la parole de l’un des joueurs les plus connu de la planète.
Il met ainsi dans l’embarras l’Espagne tout entière, conscient du pouvoir de star du football dont il jouit et sachant pertinemment que les opinions des sportifs de haut niveau ont un impact et peuvent affecter les institutions et les pays.
A t’il bien réfléchit aux suites possibles ou probables de ses propos avant de se lancer dans une telle aventure : les conséquences pour son club, qui travaille avec la FIFA pour faire du Santiago Bernabeu rénové le lieu de la finale de la Coupe du Monde.
Cette déclaration a un gout d’alerte sur un ras le bol des sportifs noirs en Espagne et peut être de vengeance même. Venicius Jr. sait surement que ses propos ne seront pas bien accueillis par les fans du sport et du football espagnols en particulier, cependant il s'exprime ainsi, qu’en Espagne on peut être insulté de manière raciste en sport comme dans la vie de tous les jours…C'est un véritable problème de société.
Vinicius Jr. A pris des précautions en nuançant ses propos il n’a pas dit explicitement et catégoriquement que l'Espagne était un pays raciste mais plutôt « un pays où l'on peut souffrir de racisme ».
N’empêche.
Tout le monde a compris qu’il voulait simplement dire que l’Espagne est un pays raciste où les joueurs de couleur ne se sentent pas forcément très bien ; sinon pourquoi a-t-il été jusqu’à demander à la FIFA de manière à peine atténuée de réfléchir avant d’octroyer la Coupe du monde de 2030 à l’Espagne.
Faut-il rappeler ici que l’Espagne est en candidature tripartite avec le Maroc et le Portugal pour l’édition centenaire de cette coupe.
De tels propos ne vont pas tarder à générer un clivage entre ceux qui vont se soulever et les rejeter de fond en comble et ceux qui vont se ranger derrière Vini…Gageons que ceux-là ne seront pas très nombreux. Chose est certaine cela ne restera pas sans conséquence…même pour le Réal qui va surement réfléchir à la manière de calmer le jeu mais sans doute juste avant de prendre une décision quant à l’avenir du joueur dans le club…
Certains ont déjà pris les devants, balayent d’un revers de la main les propos du brésilien en rappelant qu’actuellement les joueurs les plus adulés en Espagne et particulièrement en Equipe Nationale Espagnole sont bien LAMINE YAMAL ET NICO WILLIAMS et ils ne sont pas blancs…N’est ce pas une façon de discréditer avec une petite pointe d’ironie Vinicius Jr.
Par ses propos l’attaquant madrilène aura il contribué à faire taire à l’avenir les insultes et les commentaires désagréables et déplacés dans les tribunes des stades de football ? Seul l’avenir nous le dira. Chose certaine il a soulevé un véritable débat un peu partout dans une Espagne qui ne respire que par le football… Il aura amené certains à se poser des questions sérieuses quant à leur comportement en tolérant ou en participant à des actes de nature raciste en Espagne et au-delà.
Comme une trainée de poudre les propos du joueur ont parcouru l’Espagne et le monde en l’espace de quelques heures démontrant ainsi la puissance de la voix des sportifs de haut niveau.
On en parlera surement à la FIFA mais pas pour aller, pour autant, jusqu’à suivre le joueur dans son idée de ne pas donner la coupe du monde à l’Espagne si la situation ne change pas avant 2030.
Espérons tout de même que cela change vraiment...
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le réveil de l'Afrique est inéluctable...
Le monde est-il véritablement conscient des grands changements s’opérant sous nos yeux ?Probablement que oui.Mais alors que fait-il pour les anticiper, les accompagner, s’y préparer et surtout pour en faire des atouts de développement, de paix, de concorde et de coexistence.Que faisons-nous pour les conjuguer en efforts de compréhension de l'autre, en stratégies communes, alors que la géopolitique en est impactée et est en pleine évolution, un peu en roue libre tout de même.La réponse est sans équivoque : pas grand-chose. On cherche plutôt à gagner du temps, on pousse la poussière sous le tapis et ou on résiste.Pour quelle raison et jusqu’à quand ?Force est de constater simplement que les ‘puissances’ dominantes n’ont aucunement envie de voir les choses évoluer différemment, aucunement la volonté de voir les contextes se mouvoir autrement que dans le sens de la consolidation de leurs acquis historiques, économiques et politiques.Pour ‘le jusqu’à quand’, la réponse est encore plus complexe. Selon que l’on se situe au nord ou au sud, la perspective est différente.Les jeunesses du sud, de plus en plus qualifiées, de mieux en mieux formées, de plus en plus ambitieuses n’entendent plus les choses avec la logique défaitiste et résignée de leurs aînés.Les populations du sud, notamment celles d’Afrique, ne sont plus sensibles au discours creux des idéologies révolutionnaires naguère servi comme un cataplasme pour les amadouer, voire les faire taire, en attendant des jours meilleurs… La jeunesse a compris et s’est réveillée…On attribue à Napoléon en 1816 « Laissez donc la Chine dormir, car lorsque la Chine s’éveillera, le monde entier tremblera » on sait depuis que la Chine s’est bien réveillée…et de quelle manière. Alain Peyrefitte l’avait bien prédit à son tour.Drôlerie de l’histoire, personne n’a jamais dit chose pareille en ce qui concerne l’Afrique… Et pourtant l’Afrique est bien en train de sortir de son sommeil…attendez donc qu’elle se débarbouille un peu.La Chine ce n’est pas grand-chose devant l’Afrique, sinon le leg ressuscité de Confucius habilement conjugué avec un pragmatisme communiste que personne n’avait imaginé.L’Afrique est beaucoup plus vaste, avec une population plus nombreuse et en continue croissance. L’Afrique c’est une jeunesse vive et enthousiaste. L’Afrique c’est beaucoup de richesses, c’est la plus grande île sur terre avec des façades, face à tous les continents.Le continent dit noire, c’est de très nombreux atouts certes mais probablement aussi quelques inconvénients à même de bloquer ou ralentir l’élan. On peut les aligner pêle-mêle : la soumission de certains dirigeants, quelques régimes politiques défaillants, des frontières toxiques héritages du colonialisme, la corruption endémique encouragée et soutenue par les multinationales et quelques régimes occidentaux et leurs services, un fatalisme profondément ancré.Mais l’Afrique est aussi d’un dynamisme déterminé. Allez voir son Est, son Ouest, son Nord ou son Sud, partout L’Afrique est en ébullition. Les jeunes parlent, agissent, travaillent, innovent ; font de la politique autrement et veulent changer les choses. Leurs aspirations sont croissantes voire sans limites. Bien sûr qu’il y a encore des écervelés qui ne jurent que par l’immigration mais cela va s’estomper sous peu. Les perspectives de croissance et les taux déjà atteints dans certains pays vont changer la donne…Globalement les 54 pays d’Afrique ont compris la mouvance et sont de plus en plus conscients de la possibilité de s’imposer et d’imposer un point de vue au profit de leurs jeunesses. Rappelons-nous l’altercation du président de RDC avec le président Macron ou encore le Discours historique du Roi Mohammed VI à l’occasion du retour du Maroc au sein de l’Unité Africaine. (Vous avez le lien du discours ici bas)L’ambitieuse ZLEKAF est sans doute la réponse la plus osée, comme par ailleurs le gazoduc Nigéria - Maroc, les plateformes de fabrication d’engrais, le projet de tunnel entre le Maroc et l’Espagne, les Giga factory qui s’y installent etc… sont des exemples on ne peut plus éloquents.Deux données fondamentales déterminent toutes les évolutions : la géographie et la démographie. Les deux sont en faveur de l’Afrique.Dans ce contexte mouvant, reste alors deux façons d’agir pas plus: soit intégrer le continent dans un processus de reconnaissance, d’estime, de respect de la dignité et de co-développement ; soit risquer des confrontations et des affronts des plus acerbes. La France en sait quelque chose depuis quelque temps…et ce n'est qu'un début.Le milliard et demi d’habitants du continent, c’est-à-dire plus du quart des membres des Nations unies sont à prendre en compte urgemment.Ainsi ne faut-il pas au plus vite intégrer l’Afrique dans la gouvernance mondiale ?Ne faut-il pas entendre l’appel solennel de l’Afrique de disposer de sièges au Conseil de Sécurité au plus vite en lieu et place des trois strapontins de membres non permanents ?Ne faut-il pas au plus vite commencer à payer aux justes prix ce que les occidentaux pompent en Afrique ?Autant de questions auxquelles il y a urgence à répondre de manière sensée et pragmatique car le cours normal de l’histoire est ainsi que le constatait déjà Ibn Khaldoun…Soit que l’évolution est maîtrisée et canalisée au profit de tous, soit que le changement va intervenir dans la douleur…au profit des plus nombreux que ni les armes, ni les frontières, ni les politiques de blocus migratoire ne pourront ni juguler, ni arrêter. L’Afrique est en train de se débarbouiller, par pour longtemps avant son grand réveil. Une résurrection inéluctable.
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Jamal Berraoui s'en est allé...se reposer et la terre trembla
A Dieu Si Jamal Berraoui tu n’es plus parmi nous dans ce monde que tu as tant aimé, dans ce pays que tu chérissais à la folie et pour lequel toute une vie durant, tu as milité.Tu as bataillé pour la justice, pour le progrès, pour l’équité, pour la dignité et tant d’autres valeurs auxquelles tu donnais un sens qui t’était propre.Tantôt philosophe, tantôt philanthrope tu naviguais entre le bon sens et la fidélité à une idéologie qui t’a happé jeune mais que tu as su dompter à ta manière. Ta fidélité à ton parti ne t’a pas aveuglé, ton désintéressement t’a assuré une liberté de ton et de temps.Tu avais réussi à dompter le temps.Tantôt écrivain, tantôt chroniqueur, tantôt journaliste mais jamais silencieux. Jamais la déception ou encore le découragement et le nihilisme ne t’ont eu.La vie a été dure avec toi mais tu l’as aimé avec tendresse. Tu as été un journaliste réputé et un analyste politique hors pair. Tes contributions significatives au journalisme marocain et tes analyses pointues sur les questions politiques, économiques, sociales et sportives du pays ont fait de toi la voix influente de la majorité silencieuse.Ta perspective critique et informée sur les événements d'actualité, tu as su la transmettre à tout un chacun dans un « Ach Waqe3 » que tu as façonné à ta manière. Tu as ainsi ramené la politique à sa juste valeur, à la portée de tous. Dans une darija propre, tu as su redonner à beaucoup le goût du débat, la volonté de réfléchir et le désir de la participation à la chose politique.A toi seul tu as fait plus que tous les partis réunis, plus que tous les médias, plus que nous tous.Tes participations à Décryptage chaque dimanche matin dans les studios, à partir de ton lit d’hôpital ou simplement de chez toi par téléphone étaient des moments clés, des moments sublimes d’intelligence et d’humanisme.Je te fais une confidence mon cher alors que je ne vais plus te revoir parce que Dieu en a décidé ainsi : Quelle ne fut ma fierté à chaque fois que tu as cité en référence mon nom, un de mes propos ou une de mes positions.Sidi Jamal Berraoui combien de journalistes tu as éduqué, formé ; combien de citoyens tu as rendu heureux par tes propos ?Tu as contribué à ta manière de 'safiote' à l'évolution du paysage médiatique marocain. Tes interventions publiques ont toujours été suivies avec attention, abordant des sujets complexes avec simplicité, clarté et rigueur. La large audience que les marocains t’ont réservée en dit long sur leur grand respect à ton égard, parmi tes pairs. Ils se retrouvaient en toi.Tu as toujours défendu la liberté de la presse et ton désir de voir un journalisme indépendant et rigoureux se développer.Tu as fortement contribué à « tamaghrabiyt » à ta manière en te référant subtilement à ta ville natale, à ton quartier à Casablanca, à tes voisins, à des musiques, à une histoire, un adage, au Raja, à tous ce qui nous rattache à notre richissime culture, à notre histoire largement méconnue ou spoliée, à nos racines, à notre continent, au monde.Repose-toi mon ami après tant d’années de batailles remportées, d’abnégation et de courage.Tu as finalement vaincu la maladie. Oui tu as réussi à vaincre la maladie : tes médecins, ta petite famille, tes amis, tes lecteurs et tes auditeurs le savent très bien. Ce n’est pas la maladie qui a fini par t’avoir, c’est plutôt toi qui a décidé de mettre fin à la maladie et à ta mission.Je sais que tu as poussé un long soupir et affiché un petit sourire charmant au moment de nous quitter, car c’est dans ta nature de toujours sourire.Tu as enfin décidé de te reposer.Tu nous manques déjà Sidi Jamal.Si Abdelaziz Erromani n’aura plus à demander en début d’émission « Qi Bqat Shiha Si Jamal ? » Jamais plus de "ana matafeqch m" a si Hadad" qui ponctuaient de temps à autre tes interventions dans Décryptage.Mission accomplie. Tu as été une denrée rarissime.Et puis quelle coïncidence même la terre aura tremblée ce jour là...
(En cette triste occasion écoutons la chanson en lien ici-bas, cela fera plaisir à Si Jamal, j’en suis certain)
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La Conscience Politique et Géopolitique du Chercheur en Sciences Humaines : Une Nécessité ?
La recherche en sciences humaines, englobant des disciplines telles que la sociologie, la psychologie, l'anthropologie et l'histoire, vise à comprendre les comportements humains, les cultures et les sociétés. Mais doit-elle se dérouler en vase clos, détachée des réalités politiques et géopolitiques ? La question mérite d'être posée : un chercheur en sciences humaines doit-il être conscient de la situation politique et des conflits géopolitiques ?
Tout d'abord, les phénomènes politiques et géopolitiques influencent profondément les sociétés humaines. Ils façonnent les structures sociales, les relations de pouvoir, les dynamiques culturelles et les trajectoires historiques. Un chercheur en sciences humaines qui ignore ces contextes risque de passer à côté d'éléments essentiels pour une compréhension complète et nuancée des sujets qu'il étudie. Par exemple, une étude sur l'impact des grandes compétitions sportives ne peut être pleinement pertinente sans prendre en compte les enjeux politiques et géopolitiques qui les entourent. Les Jeux Olympiques, par exemple, ne sont pas seulement un événement sportif, mais aussi un terrain de rivalités politiques, de diplomatie internationale et de promotion nationale.
Ensuite, la recherche en sciences humaines a souvent un impact sur les politiques publiques et les perceptions sociales. Les travaux des chercheurs peuvent informer et influencer les décisions politiques, les programmes éducatifs et les interventions sociales. Ainsi, être conscient des enjeux politiques et géopolitiques permet aux chercheurs de situer leur travail dans un cadre plus large et de contribuer de manière plus éclairée et responsable aux débats publics.
Par ailleurs, la prise de conscience des contextes politiques peut également protéger les chercheurs eux-mêmes. Dans certaines régions du monde, les chercheurs peuvent être exposés à des risques s'ils abordent des sujets sensibles ou controversés. Une compréhension approfondie des dynamiques en jeu permet de naviguer ces situations avec plus de prudence et de sécurité.
Enfin, il est important de souligner que la recherche en sciences humaines n'est jamais complètement neutre ou objective. Les choix méthodologiques, les questions de recherche et les interprétations des données sont souvent influencés, consciemment ou non, par les contextes politiques et les positions idéologiques des chercheurs. Prendre conscience de ces influences permet d'adopter une approche réflexive et critique, essentielle pour la rigueur scientifique.
En conclusion, la conscience des situations politiques et des conflits géopolitiques n'est pas seulement bénéfique, mais elle semble indispensable pour un chercheur en sciences humaines. Elle enrichit la compréhension des phénomènes étudiés, informe les applications pratiques des recherches, protège les chercheurs et renforce la rigueur scientifique. En somme, un chercheur en sciences humaines ne peut se permettre d'ignorer les contextes politiques et géopolitiques sans risquer de compromettre la pertinence et l'impact de son travail. Dès lors, comment les chercheurs peuvent-ils équilibrer leur objectivité tout en prenant en compte ces dimensions politiques et géopolitiques dans leurs études ?
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L'Union Africaine et les "dix commandements" pour améliorer l'éducation des femmes en Afrique
Une information vient d’attirer mon attention et susciter mon étonnement, tellement elle rappelle une évidence. Elle rappelle l'un des déficits chroniques connus du continent africain, à l’origine de sa situation socioéconomique et de ses difficultés à quitter la zone de précarité systémique d’une grande frange de la population.
L’Unité Africaine vient d’organiser les 4 et 5 juillet 2024, un rassemblement qualifié de fort important puisqu’on lui a donné le nom de Conférence.
Ladite Conférence a été consacrée à débattre de l’importance de l’éducation des filles et des femmes. Bien évidemment pour faire tendance et s’inscrire dans un narratif moderne on parla de stratégie.
La conférence a donc discuté d’une stratégie pour un accès accru à « un apprentissage inclusif, tout au long de la vie, de qualité et pertinent en Afrique ».
Mon étonnement vient du fait que ce n’est qu’en 2024 enfin, que l’Unité Africaine se soit intéressée à une problématique récurrente, quasi présente, sur l’ensemble du continent depuis la nuit des temps. Un problème que tout un chacun pense être l’une des causes principales du sous-développement du continent et de la précarité omni présente dans sa population.
C’est qu’en fait depuis fort longtemps, l’organisation panafricaine que ce soit dans son ancienne formule ou la nouvelle, ne fait que patauger dans des difficultés dites politiques. Elle ne vit qu’au rythme de conflits mesquins et de conciliations jamais abouties entre petits chefs de guerre imbibés d’idéologies importées, auxquelles ils ne croient pas eux-mêmes mais peu importe. Elle ne fait que dénoncer ou essayer d’amadouer des auteurs de massacre au nom de causes souvent pour le compte de tel ou tel intérêt, sans jamais réussir à imposer ou régler quoi que ce soit…
En fin donc, en juillet 2024, le Commissaire dédié à cette mission au sein de l’Unité Africaine va nous gratifier de sa prophétie. Il dit en substance « En tant qu’États membres, nous devons redoubler d’efforts pour soutenir l’éducation des filles en agissant sur les connaissances et les compétences. Soutenons l’éducation des filles aux niveaux primaire, secondaire et même tertiaire, afin que nos filles terminent leurs études avec succès et deviennent des citoyennes très responsables, capables de prendre des décisions très judicieuses”.
Fantastique. Il ne s’agit donc que de préparer nos filles et femmes à prendre des décisions judicieuses…De quelles décisions s’agit-il Monsieur le Commissaire : arrêter les conflits qui fatiguent plus d’une région riche, arrêter de dilapider les deniers publiques dans des projets farfelues et des politiques mal inspirées, créer du travail pour la jeunesse par l’encouragement à l’investissement d’abord interne, aider à la gouvernance au profit de tous, améliorer les services de santé et autres nécessités publiques ? Pour cela Monsieur le Commissaire il va falloir aller plus loin et plus profondément et questionner les régimes politiques notamment et la manière dont on s'accapare le pouvoir dans certaines contrées…
Merci Monsieur le Commissaire de rappeler à l’Afrique une évidence dont elle se devait de s’occuper depuis bien longtemps. Vous auriez juste ajouté ‘que de temps perdu dans des luttes intestines, et des débats imbéciles au lieu de se pencher sur les véritables problématiques du continent’.
Ce qui est étonnant encore est que pour soi-disant aider à surmonter la situation endémique de la femme sur le continent on en soit encore à des recommandations…
La Conférence n’étant que consultative bien évidemment n’a eu pour résultat que la publication de recommandations. Elles sont au nombre de Dix…
Même Moise n’a pu à ce jour imposer depuis des millénaires ses recommandations pourtant paroles divines : Tu ne tueras point, tu ne voleras point, tu ne porteras point de témoignage mensonger contre ton prochain par exemple…
Monsieur le Commissaire n’aurait-il pas été judicieux de rappeler ces Commandements de Moise en préambule des recommandations de la Conférence…
Peut-être que...
La Conférence dans ses ‘dix commandements’ par exemple appelle les parties concernées, ceux qui financent ou peuvent le faire, à mettre un peu plus de fonds, c’est-à-dire plus d’argent dans les budgets de l’éducation… Le problème sur lequel la conférence ne s’est pas penchée, mais en avait-elle le courage, c’est comment sanctuariser cet argent, supposé venir, pour qu’il soit vraiment dépensé dans l’éducation pour l’éducation…et qu’il n’aille plus, comme dans plus d’un cas, dans les poches et les comptes lointains de ceux supposés le gérer pour le bien des africaines et des africains…
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Mais que se passe t-il sous nos yeux...
Mais qu’arrive-t-il au monde ?
La France s’apprête à se mettre au garde à vous sous la férule d’un à peine bachelier mais combien charmant et charmeur. Un visage d’ange qui a réussi à cacher toute une histoire de haine adulée, de racisme évident, de ségrégationnisme revendiqué et de fascisme assumé du parti qu’il incarne. Comme par magie, médias achetés aidant, le jeune bachelier est arrivé en un clin d’œil à maquiller toute une idéologie et à embobiner tout un peuple de France qui va en fin se rendre compte que Vichy n’était pas un accident et qu’une proportion fort importante de la population d’alors n’était point dans la résistance mais plutôt dans la collaboration…
La France passe à droite mais attention rien ne risque vraiment de changer, du moins immédiatement car pour cela il faudra le plein pouvoir et cela passe par une Présidente RN, un premier ministre RN et une majorité parlementaire RN. Les RN ne sont pas bêtes et sauront attendre… à moins que le jeune Bardella ne soit pressé et qu’il ait un propre agenda visant à doubler Mme Le Pen et la mettre hors-jeu pour les prochaines présidentielles. Sera-t-il si pressé d’aller vite ? Possible mais peu probable. Ce pendant seul le temps est à même de nous éclairer sur les intentions des uns et des autres…En tous cas l’attitude du Président amateur, joueur de poker, aura été la pierre angulaire dans l’accélération de la réussite du RN et est aujourd’hui le propulseur de l’ascension à la présidence, attendue, de Mme Le Pen, dans peu de temps… pourquoi pas suite à une démission forcée…Car avec Bardella, Macron sera sans doute maintenu en « résidence surveillée » à l’Elysée auprès de sa dulcinée pas plus.
Loin de là, en Afrique du Sud on s’attendait au véritable changement souhaité et voulu par le peuple arc en ciel, après des décennies de ‘dictature’ mal vaillante de l’ANC qui fait de la rente mémorielle le seul socle d’une politique ayant conduit au désastre et à l’appauvrissement sans espoir d’une grande frange de la population. Il n’en sera rien. L’ANC vient d’obtenir 20 des 32 postes ministériels du nouveau gouvernement dit d’unité national. Les missions les plus importantes ne lui échappe pas dans ce gouvernement inédit pourtant. Les Finances, l’Énergie, les Affaires étrangères, la Police et la Justice restent aux mains de l’ANC. Le principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique, n’a obtenu que six portefeuilles dans le nouveau gouvernement : celui de l’Agriculture, de l’Environnement, des Affaires intérieures et des Travaux publics ; c’est-à-dire les ministères casse-pipe.
De l’Autre côté de l’atlantique les choses ne sont guère réjouissantes. Le récent Débat Biden – Trump nous ont révélé une Amérique titubante à la mesure du rythme de marche du croulant président. Une Amérique qui traverse un véritable désastre, un moment inédit dans son histoire, un moment de confusion, de fatigue politique. Un moment qui pousse à se demander s’il était possible que les américains soient tombés ci bas et que leurs grands partis se soient tellement enfermés dans un aveuglement historiquement étonnant. La première puissance mondiale est parue ainsi vivre un moment de décrépitude grave livrant au monde un spectacle de désolation et de naufrage. Les américains ont ainsi le choix entre un vieillard haut en couleur, néo-autoritaire et un autre vieillard croulant de surcroit encore président et qui ne veut pas lâcher le morceau… N’est-ce pas gênant pour le peuple américains (50 millions de téléspectateurs en direct) de voir leur président la mémoire défaillante, un président ayant perdu la cohérence des propos, alignant des mots dans des phrases aussi inaudibles que confuses. N’est ce pas gênant pour eux de voir qu’en face, leur seul choix est un personnage haut en couleur dont les démêlés avec la justice ne sont pas près de s’arranger.
Retournons en Afrique constater que les mauritaniens eux ont choisi la continuité avec Ould El Ghazouani qu’ils ont reconduit avec près de 56% des suffrages…Cette fois ci sera-t-elle la bonne pour la stabilité de ce pays sahélien, héritage colonial, ayant connu plus d’un changement brutal par coup d’états successifs, pays ou crise politique se conjugue au quotidien de façon quasi permanente ; les rivalités tribales et personnelles y sont acerbes et ininterrompues.
Ainsi va le monde, un monde changeant certes mais peu rassurant… En tous cas ce n'est pas ce monde là dont on aura rêvé et que nous nous apprêtons à léguer aux générations futures.
Ainsi va le monde doute par ci, inquiétude par là mais nul doute que demain sera différent, hier était déjà différent d'aujourd'hui...
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Un G7 affaibli, plus faible que jamais...
Giorgia Meloni, femme propulsée au pouvoir par l’extrême droite italienne a reçu le G7 dans une situation inédite. De tous les présents, elle est la seule fort probablement à se sentir forte, alors que les autres sont quasiment tous affaiblis ou moribonds politiquement.
La situation en Grande Bretagne est en train de pousser vers la porte Mr. Rishi Sunak qui va certainement bientôt quitter le pouvoir, le brexit n'est pas loin et la situation loin de se stabiliser notamment économiquement. Son voisin français est en train de vivre le même cauchemar lui qui a été forcé à provoquer des élections législatives, suite à la débâcle de sa majorité au suffrage européen, au profit du Bachelier, à peine, M. Jordan Bardella qui rêve sans doute d'être présent au prochain G7 à côté du sieur Macron. La cohabitation n'est pas loin...Macron a joué à la roulette russe et risque de recevoir l’unique balle du barillet en plein cœur.
Non loin de là le chancelier allemand Olaf Scholz, ne pouvant devenir le digne successeur de Mme Angela Merkel revenue vivre en femme du peuple, est lui aussi en grande difficulté et donc véritablement affaibli depuis les dernières élections européennes. Il subit entre autres de vives critiques au sein même de sa coalition.
Les représentants de l’outre atlantique à ce sommet ne sont pas en meilleures postures, M. Justin Trudeau qui ne traverse pas un moment mais plutôt des moments difficiles tant au plan familial que politiques parait plus atténué que jamais. Certains canadiens s’emportent même à dire que le Canada n’a jamais été aussi mal. Son voisin américain lui aussi est exténué et n’est pas certain de rester à la maison blanche tant Donald Trump le malmène et lui montre les crocs.
C’est donc un G7 de gens baignant dans la faiblesse que Mme Meloni a reçu dans un superbe tailleur rose comme pour signifier à ses paires qu’elle, la femme du groupe est la seule à être à l’aise dans son fauteuil.
Madame Meloni qui disait de Macron que c'était entre autre un irresponsable était là à pavaner, à le regarder de haut. Elle sera surement là ou presque, dans un autre G7 avec à ses côtes bien triomphante Mme La présidente Lepen...ou qui sait encore M. Le président Bardella....une italienne à côté d'un italien...d'origine.
Ainsi dans ce G7 de la faiblesse, naguère décrié, le fascisme se retrouve puissamment réhabilité et fréquentable...Mussolini et pourquoi pas Hitler en sont si heureux dans la profondeur de leurs tombes...Leur progéniture est entrain de faire un bon travail et domine aujourd'hui le groupe politico-économique le plus puissant, le G7 qui devient aussi le groupe de la honte aux yeux de ceux qui croient encore au plus grand mensonge de l'histoire moderne: l'humanisme et les valeurs universelles...
La question qui se pose alors est de savoir si le véritable vainqueur dans cette situation d’incertitude des occidentaux n’est autre que l’Absent-Présent à ce G7 Vladimir Poutine…lui qui sort d’élections remportées haut la main, à la majorité écrasante et qui attend tous ce beau monde sur les terres d’Ukraine...
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Elections sud-africaines: changement ou continuité...
C’est acté, l’ANC a beaucoup perdu lors des élections sud-africaines de 2024, contrairement à toutes celles d’avant où elle trônait sans rivalité notoire.
La rente mémorielle et le populisme au goût de luttes contre toutes sortes de chimères, les promesses, jamais tenues par ailleurs, n’ont plus suffit pour amadouer les masses et les faire voter pour ceux qui aujourd’hui sont plutôt tenus pour être responsables de ce que bon nombre de sudafricains ressentent comme une trahison.
Les résultats confirment aujourd’hui la débâcle du parti au pouvoir depuis Mandela.
L’ANC de Ramaphosa est toujours le premier parti du pays certes mais il est lourdement sanctionné avec seulement 40% des votes. C’est une perte sèche de 17 points par rapport aux élections de 2019.
Celles-ci annonçaient déjà la débâcle d’aujourd’hui.
Pour les africains du sud. Les résultats des élections de 2019 étaient déjà une sorte d’alarme…Mais cela n’a pas suffi pour le réveil attendu, pour une prise de conscience que quelque chose devait changer.
De ce fait les élections législatives sud-africaines de cette année resteront dans les annales politiques du pays, certains interprétant les résultats comme étant l’expression d’un ras le bol du système politique imposé depuis 1994 par l’ANC.
Les résultats aujourd’hui obtenus imposeraient une cohabitation et c’est plutôt inédit, l’ANC ayant gouverné sans partage depuis1994.
La question et de savoir avec qui elle va s’opérer cette coalition ?
Beaucoup pencheraient à penser qu’elle se fera avec Zuma ; multi récidiviste moult fois condamné, il a su aller reprendre en main et raviver les nostalgiques de la lutte à savoir le bras armé de l’ANC…Umkhonto we Sizwe…dit MK. Ce "nouveau parti" a réussi à glaner 14.9 % des voix, se plaçant à la troisième place.
S’il ralliait l’ANC cela donnerait en fait au même parti, avec ces deux mouvances, une majorité confortable d’un peu plus de 55%, soit un score assez proche de celui de l'ANC en 2019 qui était de quelques 57%.
Si cette coalition se faisait, alors l’Afrique du Sud n’aura pas changé et l’ANC aura cinq années soit pour réformer le pays et le remettre sur les rails, soit pour l’enliser davantage dans les problématiques économiques et sociales. Les séparatistes de la région du Cap qui estiment que le pays ne peut pas être sauvé auraient davantage possibilité de se faire entendre.
Les scandales de corruption du parti au pouvoir avec tout récemment celui de l’ancienne présidente de l’Assemblée nationale, Nosiviwe Mapisa-Nqakula ont certes pesé mais pas au point d’apporter un changement radical.
Jacob Zuma président de 2009 à 2018, jugé coupable est aujourd’hui de retour par la fenêtre avec le soutien de la branche armée de l’ANC… C’est dire qu’une partie de la société n’est point sensible au scandale et vote par appartenance plutôt que pour le respect de la moralité, quand il s’agit d’exercice du pouvoir.
Cyril Ramaphosa, président sortant est plutôt certain, selon ses dires, d’obtenir la majorité car il voit mal l’ensemble des oppositions se mettre du même côté et refuser la majorité à l’ANC. C’est dire que rien ne va changer dans les faits.
La question est alors de savoir si cette nouvelle situation de coalition va trouver les bonnes réponses pour la question du chômage endémique par exemple ?
Le taux de participation de l’ordre de 60% sur les 27 millions de personnes appelées aux urnes est quasiment le plus bas depuis le début de l’expérience politique actuelle du pays arc en ciel. C’est un autre indice de désamour entre les 62 millions d’habitants et leur modèle politique qui ne les rassure plus pour leur avenir. La fuite du capital vers les pays limitrophes est un gros indice de ce désamour.
Les jours à venir risquent d’apporter leur lot de surprises mais seront-elles de tailles à surprendre vraiment ?
Voici les résultats définitifs de ces élections
• ANC 40.18,
• Alliance démocratique (DA) 21.82
• Umkhonto we Sizwe (MK) 14.59
• Combattants pour la liberté économique (EFF) 9.49
• Parti Inkhata de la liberté (IFP) 3.86
• Alliance patriotique (PA) 2.06
• Front de la liberté (VF) 1.36
• ActionSA 1.18
• Parti chrétien démocrate africain (ACDP) 0.60
• Mouvement démocratique uni (UDM) .049
Vous aurez remarqué que trois partis sur les 10 ayant obtenu des voix, ont le mot liberté dans leurs appellations et que trois se revendiquent démocrates…Ce ci en dit long sur les attentes de ce peuple sud-africain et sur ses rêves.
Dans tous les cas, ces élections auront un impact sur l'histoire du pays et des répercussions sur l'ensemble du continent. L'Afrique du Sud est actuellement la deuxième économie d'Afrique.
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Le Sport un moyen de développement durable?
Toute personne opérant dans la sphère publique est doublement interpellée quand il s’agit de développement durable et de responsabilité sociale. Celles actives en sport le sont également.
Il faudra dire que la question de développement durable est très confuse dans l’esprit des gens. Dans certaines contrées, la nécessité est d’un développement tout court afin que les citoyens puissent vivre décemment, dans la dignité, avec une réponse correcte à leurs besoins, en profitant des richesses de leurs pays.
Il y a cependant plein de confusions dans les messages véhiculés par la quasi-totalité des hommes politiques et différents influenceurs qui se sont accaparés la question sans la moindre compétence dans le domaine, avec une prédominance idéologique dans la communication, ce qui rend difficile la compréhension d’un sujet pourtant capital.
La question par exemple de dire que la planète est en danger est juste ridicule. Ce sont les humains qui sont menacés de disparition et de pleins de problèmes probables avant leur disparition, si rien n’était fait pour renverser la tendance.
Aussi n’est-il pas légitime de poser ouvertement la question de savoir si la compensation carbone imaginée comme solution, n’est-elle pas un moyen de figer les pauvres dans leur pauvreté et les riches dans leur confort ?
Du temps où j’exerçais en ma qualité de responsable directe dans le sport, la question de développement durable se posait beaucoup plus dans sa dimension sociale plutôt qu’environnementale, or il se trouve que justement le sport et l’athlétisme pour ce qui m’intéresse, dans certaines régions du continent en particulier, ont permis de solutionner énormément de problèmes à partir de l’amélioration du niveau de vie d'individus. Cette amélioration a eu à chaque fois un impact positif sur l’environnement immédiat des personnes concernées et parfois sur un cercle encore plus large autour de cette personne, au niveau de tout un village par la création d’écoles, de structures de santé, de mise en place de moyens de production, de mise en place de point d’eau.
Je suis de ceux convaincus que le retour et la valorisation de systèmes coutumiers et de traditions ancestrales ; résultat d’un cumul culturel dans le temps et l’histoire, est extrêmement important, non pas dans une vision de nostalgie et ou de ‘folklore’ mais plutôt pour y puiser des solutions aux problèmes actuels. L’homme, partout dans le monde, a toujours mis en place des systèmes ingénieux pour résoudre ses problèmes de l’adduction, de la conservation et du partage de l’eau par exemple.
Pour en revenir aux valeurs actuelles, le sport, sans doute aucun, est un vecteur d'éducation des jeunes filles et des femmes, une école du vivre ensemble, de paix et de diplomatie. Il est du reste le moyen le plus efficace pour la cohésion et l’inclusion sociale, même quand il s’agit de populations carcérales.
Dans les années 80 j’avais initié l’activité sportive en faveur des handicapés dans mon pays, ce qui a abouti peu de temps après à la création d’une Fédération Royale Marocaine dédiée. Aujourd’hui au Maroc, la quasi-totalité des catégories de personnes à besoins spécifiques bénéficient d’encadrements sportifs dans des centaines d’associations et de nombreux centres spécialisés. Les résultats du Maroc dans ce domaine sont souvent cités en exemple.
Cette conviction toujours présente fait qu’aujourd’hui encore, je fais partie de deux importantes associations dédiées à l’activité physique et au sport pour les jeunes filles et les femmes : l’Association nationale Femme et activité Physique initiée début des années 80 par Mme Fatima El Faquir et l’Association Femmes Réalisations et Valeurs initiée par Mme Nezha Bidouane. Les deux font bénéficier des dizaines de milliers de femmes d’une activité soutenue et régulière.
Je participe par ailleurs assez régulièrement à des activités initiées en milieu carcérale etc.
Ce pendant afin que le sport puisse jouer convenablement ce rôle d’axe de développement durable et sociale, il y a bien des choses à améliorer dans la formation des encadrants. D’abord il faut privilégier les formations académiques dans des institutions et les facultés spécialisées. L’activité physique et le sport sont des domaines fort complexes. Les fédérations internationales ont très mal fait en mettant le nez dans les formations. Elles devraient se consacrer à la qualification et laisser les formations aux systèmes universitaires.
Il ne faut pas oublier que le sport lui-même est menacé par les risques climatiques et environnementaux, mais également par un tas de dérives qu’il peut subir ou engendrer.
Le réchauffement climatique par exemple contraint les sportifs à ajuster leurs heures d'entraînements, le manque d'eau ne permet pas l'installation de certaines infrastructures sportives sur certains territoires : piscines, terrains de tennis, golfs...).
La pollution atmosphérique et sonore de certains sports, la violation des droits de l'homme qui entache la crédibilité de certains grands événements sportifs, les violences psychiques ou physiques infligés aux sportives sont également autant de menaces qui pèsent lourd et qui compromettent la mission noble du sport.
Un autre risque majeur ici est celui de l’exploitation qu’elle soit financière ou physique. Je pense ici à tous ces jeunes sportifs exploités, auxquels ont fait miroiter plein de bonnes choses et un avenir radieux, dans différents centres de soi-disant formation qui n’obéissent à aucune règle démonologique ni à aucun code éthique. Je pense aussi à l’exploitation sexuelle, à la pédophilie, au harcèlement et à l’exploitation sexuelle des jeunes filles.
Il y a également l’hérésie de toutes ces activités hautement polluantes qui se disent sportives…que ce soit directement par l’utilisation de motorisation puissante, de caoutchouc, de plastique et autres composants nocifs.
La violence est également présente au quotidien dans le sport notamment quand les enjeux sont très importants et quand s’y ajoute une dimension exagérée de fanatisme.
Le racisme est aussi de plus en plus exprimé sans gêne dans les tribunes par un public de plus en plus libéré de contraintes morales ou judicaires, dans une impunité déconcertante.
Alors bien évidemment il y a des actions qui sont menées à travers ce qui est communément appelé aujourd’hui Safeguarding. Beaucoup de fédérations internationales dont World Athletics se sont lancées dans cette voie. Attendons de voir les résultats de telles stratégies mais toujours est-il que ces questions ne peuvent être solutionnées par de simples règles et sanctions.
La Création par les Nations unis de la Journée Internationale du Sport au service du Développement et de la Paix a surement été pensée dans ce sens. Faut-il le rappeler la journée a été proposée par un africain : le marocain Kamal Lahlou.
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Entre échanges authentiques et opportunités manquées
Ma visite au Salon International de l'Agriculture de Meknès a été une expérience intéressante mais également révélatrice des défis auxquels font face les exposants et les organisateurs de tels événements.
Ce qui a particulièrement attiré mon attention, c'est l'effort remarquable des coopératives agricoles de toutes les régions présentes sur le salon. Elles étaient là pour exposer et échanger avec les visiteurs, ce qui reflète une volonté de partager leur savoir-faire et d'établir des liens avec d'autres acteurs du secteur. Cela démontre également l'importance croissante des coopératives dans le paysage agricole, ainsi que leur désir de se faire connaître sur la scène internationale.
Cependant, j'ai également remarqué une différence marquée avec certains exposants à grande échelle. Ces derniers semblaient plus enclins à maintenir la même dynamique qu'ils auraient dans leurs locaux professionnels. Plutôt que d'utiliser le salon comme une opportunité de rencontre et d'échange avec le public, ils ont traité leur temps d'exposition comme une extension de leurs réunions internes, ce qui limite le potentiel de networking et de collaboration que ces événements offrent.
Une autre observation pertinente concerne la culture générale des expositions. Trop de visiteurs semblaient se déplacer dans les allées du salon de la même manière qu'ils le feraient dans une administration sans murs, sans réellement s'engager avec les exposants ou saisir les opportunités qu'offre un tel événement. Certains exposants ont même tenté de créer des spectacles pour attirer l'attention, mais sans un objectif clair, cela semblait peu efficace et superficiel.
En ce qui concerne la ville de Meknès en tant qu'hôte, j'ai été surprise de constater qu'il n'y avait aucun stand mettant en valeur les attractions touristiques ou les particularités de la ville en termes d'agriculture. Cela représente une opportunité manquée de promouvoir le tourisme local et de mettre en avant les aspects uniques de la région.
En résumé, ma visite au Salon International de l'Agriculture de Meknès a été enrichissante mais a également révélé des aspects à améliorer, tant du côté des exposants que des organisateurs. Il est essentiel de repenser la manière dont ces événements sont abordés afin de maximiser leur impact et leur efficacité pour tous les acteurs impliqués.
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En route pour décrocher l'Investment Grade!!!!
Bilan des Finances Publiques pour la période Jan-Mar 2024 et évolution p/p à 2023.
Recettes Fiscales 84.20 Milliards de Dhs +9.3%
Recettes non Fiscales 10.66 Milliards de Dhs +35.2%
Dépenses Ordinaires 75.23 Milliards de Dhs -4.2%
Solde Ordinaire un excédent de +19.13 Milliards de Dhs alors que la loi de finance 2024 table sur un déficit de -7.8 Milliards de Dhs à la fin de l'Année
Investissement Etatique 24.14 Milliards de Dhs +2.8%
Financement Intérieur -8.26 Milliards de Dhs càd qu'on a réduit notre endettement intérieur en valeur nominal brute.
Financement Extérieur 4.53 Milliards de Dhs
Si nous continuons sur cette lancée positive, comme l'a confirmé Standard & Poor's avec sa perspective positive, nous aurons alors l'Investment Grade avant fin 2025.
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Les Communautés économiques régionales et le maintien de la paix en Afrique : Cas de l’intervention de la CEDEAO au Mali (IIème Partie)
Résumé : La fin de la guerre froide a impliqué les Communautés économiques régionales (CERs) dans le domaine du maintien de la paix et la sécurité, depuis les années 90 plusieurs organisations ont intervenu dans le domaine avec le cas marquant de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), ce travail va jeter la lumière sur les fondements de cette régionalisation du maintien de la paix en Afrique pour faire ressortir les limites et les enjeux en analysant le cas de l’intervention de la CEDEAO dans la crise malienne.
Mots clés : CERs, maintien de la paix et la sécurité en Afrique, fondements, limites, enjeux, CEDEAO, crise malienne.
Abstract: The end of the cold war has involved the regional economic communities (REC) in peacekeeping in Africa, since the 90 many regional organizations have participated in this area, especially ECOWAS. This paper will try to throw light on the regionalization of peacekeeping in Africa, in order to detect basics, limits and issues by analysing the participation Of ECOWAS in the peacekeeping in Mali.
Keywords: REC, peacekeeping in Africa, basics, limits, issues, ECOWAS, the crisis in Mali.
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La langue maternelle dans l'enseignement, un impératif de développement...
Je remercie chaleureusement les nombreuses personnes qui ont réagi à mes précédents articles sur la question de la langue au Maroc. Les avis continuent de diverger concernant le recours à la langue maternelle marocaine dans l'enseignement.
Certains sans le moindre argument s’y oppose avec une ferveur incommensurable.
Faux débat, disent d’autres.
Dans les faits, la quasi-totalité des enseignants recourent déjà à la Darija pour expliquer le contenu des leçons notamment dans les matières scientifiques.
Tant mieux.
Ce qui laisse perplexe, par contre, est cette logique d´opposition que certains s'évertuent à imposer entre l'arabe et la Darija.
En fait, scientifiquement, ce qui est requis dans l’enseignement notamment dans les premières années, ce qui est conseillé par l’ensemble des instances internationales concernées, ce qui est conclu par la quasi-totalité des recherches scientifiques en la matière, est un continuum linguistique, dans la complémentarité entre la langue utilisée à la maison et les autres langues, l'arabe en tête dans le cas du Maroc, puisque politiquement nous en avons fait la langue du pays.
La Darija et l’arabe se complètent parfaitement d'ailleurs.
L'avantage à apprendre dans la langue maternelle pendant les premières années de scolarité est justement de permettre un transfert vers les autres langues sans fracture ni cassure, assurant une structuration mentale normale.
L'enfant n'est pas choqué et se développe psychologiquement, normalement, dans la continuité de son bagage linguistique, génétique, historique, civilisationnel et social.
Logiquement, comme cela s'est avéré être le cas dans les pays ayant opté depuis longtemps pour l’usage de la langue maternelle dans l’enseignement, la démarche a pour effet salutaire l'assimilation aisée et assurée du savoir par les apprenants, l’adoption sans difficultés des valeurs sociales et l’intégration facilitée des valeurs civiques. L'école étant ici une composante de la vie, parfaitement intégrée à son environnement.
Procéder comme nous le faisons jusqu'à maintenant hélas est justement à l'opposé de cette logique.
Notre façon de faire favorise le dédoublement de la personnalité pour ne pas dire plus. Un enfant dès sa scolarisation va adopter un comportement pour l'école, un comportement dans sa famille et plus tard un autre comportement pour la rue et la vie au quotidien. Il développera un langage pour chacune de ces sphères.
Cela favorise de nombreuses anomalies mentales et est la principale cause du décrochage scolaire, qui enregistre au Maroc des chiffres plutôt inquiétants, sans parler des budgets colossaux dépensés, pour un rendement faible. Il y va ainsi de dépenses publiques malheureuses, de montants invraisemblables dilapidés sans vergogne depuis longtemps et sans remise en question. .
L'enfant n'ayant pas intégré convenablement l'outil qu'est la langue d'apprentissage qui lui est imposée, est tout simplement découragé et va s’éjecter de lui-même du système scolaire.
Plus tard, le jeune n'ayant pas réussi sa scolarité, va se retrouver être un sous homme et se percevoir ainsi.
Quoi qu'il acquière comme savoir professionnel plus tard, du moment qu'il n'est pas capable de l'exprimer en arabe standard ou en français, il est considéré ignorant.
Le citoyen qu'il va devenir est exclu par exemple de l'information officielle qui n'est servie que dans les deux langues plus haut citées, sinon en amazigh et en espagnol.
Petit à petit, il se déconnecte de "la vie officielle", décroche de la vie culturelle, ne va plus lire, ne va plus écrire et vite retombera dans l'illettrisme primaire.
Cet état des choses crée un divorce entre ces citoyens là, hélas fort nombreux et la Chose publique par exemple. Ils ne vont plus pouvoir, ni vouloir participer à la vie sociale et encore moins à celle politique. Ce rejet est normal car ces citoyens-là, ne se sentent plus concernés et se perçoivent vivre à la marge, le ou les langages utilisés leur étant étrangers.
Dans la logique des choses, les plus aigris vont aller jusqu'à développer un rejet puis une haine de la chose publique. Ils constitueront le terreau propice au nihilisme et pourquoi pas à l'intégrisme.
L'enfant commence par rejeter et haïr son école et transposera cet état d'âme sur tout son environnement par la suite et notamment sur les institutions. Les violences qui se développent dans notre société peuvent trouver ici une explication plausible.
Voilà en résumé la problématique du déni de la langue maternelle. Ce n'est pas une simple affaire de technique ou de linguistique mais plutôt une affaire existentielle pour une société. C'est lié de manière intime au développement humain et partant au développement tout court du pays.
Toute réflexion ici devra être menée avec intelligence, loin de toutes idéologies partisanes ou de convictions immuables.
La langue maternelle est par essence structurante et rien ne peut remplacer ni son efficacité ni sa richesse.
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La langue maternelle dans l'enseignement, un impératif de développement...
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Le Maroc au défi de l'Eau
Retour sur le plus grand challenge de l'histoire de notre pays et qui déterminera l'ampleur de son développement et de son évolution.
Le Maroc se trouve géographiquement par la force des choses dans une zone à stress hydrique extrêmement élevée. De ce fait la marge de manœuvre y est extrêmement réduite et chaque action de sauvegarde ou de dilapidation des ressources hydriques y a une ampleur fatidique.
La première solution évidente à implémenter est le dessalement de l'eau de mer. Trois aspects y sont déterminant:
◆Disponibilité
◆Capacité
◆Coût
Disponibilité
Le Maroc possède un littoral long de 3500km dont il faut en profiter. Un objectif d'une usine de dessalement par 150km de côte semble à mon avis suffisant pour une première phase afin de rendre l'eau disponible sur l'ensemble du territoire. Ceci équivaut à 24 usines de dessalement reparti sur la longueur du littoral.
Capacité
La capacité de production devra être suffisante afin d'assurer le besoin en eau potable de toute la population se trouvant à moins de 40km des côtes. Ceci permettra de mieux sauvegarder les eaux en amont grâce aux barrages et aux nappes phréatique. Cette eau disponible en amont pourra vraiment être bénéfique à une population proche des montagnes qui est la moins riche du Maroc.
Coût
C'est le facteur le plus important et celui qui déterminera la réussite ou la banqueroute de cette entreprise de dessalement. La solution technologique la plus rentable est l'osmose inverse qui permet après plusieurs passages d'avoir une eau dilué avec une teneur faible en sel. Grâce aux récents développements dans le domaine, le coût de cette technologie est maintenant estimé entre 2 et 4 kW.H par m³ d'eau. Dans le but d'assurer un rendement final encore meilleur il est recommandé de développer 2 à 3 réacteurs nucléaires qui reste d'ailleurs la source d'énergie la plus sure et la plus génératrice d'énergie. Aujourd'hui on est capable de produire 1m³ d'eau potable à 7dhs. Il était de 50 dhs en 1977 quand on avait construit à l'époque l'usine de dessalement de Boujdour. Si on arrive à réduire ce coût à 3∼4 dhs le m³, on aura rendu ce process profitable et on pourra permettre l'utilisation de cette eau profitablement dans l'agriculture et l'industrie.
Deuxième solution à implémenter est la mutualisation des ressources en eau entre les grand bassins hydraulique du Royaume:
◆ Loukkos
◆ Moulouya
◆ Sebou
◆ Bouregreg – Chaouia
◆ Oum Er-Rabia
◆ Tensift
◆ Guir–Ziz–Rheris
◆ Draa – Oued Noun
◆ Souss – Massa
Cette mutualisation est possible grâce aux autoroutes de l'eau qui sont en réalité des pipes de transferts d'eau à l'aide d'unité de pompage. L'énergie nucléaire pourra produire en abondance l'électricité nécessaire à faible coût. On pourra même envisager à moyen/long terme d'avoir des pipes creusé sous la montagne afin de détourner une partie du flux d'eau en direction de l'ouest vers l'est qui en a grand besoin. Il faut aussi ne pas oublier de prévoir la possibilité de pomper l'eau dans les 2 sens. A l'instant T les 2 autoroutes soit réalisés ou entrain de réaliser ne permettent malheureusement de pomper l'eau que dans un seul sens.
Troisième solution à implémenter est la généralisation des stations de traitement des eaux usées dans tout les espaces urbains au Maroc, ceci dans le but de l'arrosages des espaces verts et des golfs.
On peut même envisager des nouvelles canalisations qui permettront de distribuer cette eau traité mais toujours non potable dans les ménages afin de l'utiliser dans les jardins et WC et pourquoi pas dans les piscines.
Dans un pays à stress hydrique comme le Maroc chaque action d'optimisation de la gestion de l'eau est appréciable.
Quatrième solution est de faire payer les agriculteurs et les industriels le prix réel de l'eau ou un prix qui s'en rapproche et qui soit juste. Ceci nous évitera les discours démagogique et populiste d'interdire la plantation de pastèques et d'avocats etc car tout plantation de produit agricole reposera sur une logique économique et évitera au contribuables des Milliards en subvention.
Il faut aussi lutter activement et punir sévèrement les actes de fraude. On entend beaucoup de rumeurs sur certains agriculteurs qui pompent directement l'eau du barrage avec insouciance et sans payer.
Cinquième solution est de règlementer, recenser et cartographier les différents forages de puits au Maroc. On peut même penser à certaines solutions IoT pour prélever et enregistrer en temps réel la consommation en eau des nappes phréatiques.
Sixième et dernière solution est de réfléchir à des process de collectes des pluies pluviales en zones urbaines.
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Dialogue entre Dame Tour Mohamed VI et Dame Tour Hassan...
Le hasard n'a jamais fait autant bien les choses comme cette fois ci...
Se promenant sur les berges du Bouregreg, probablement seul, à une heure où âme ne bouge, notre ami Aziz Boucetta a surpris une discussion à laquelle il ne pouvait s'attendre et ne pouvait penser; une discussion entre la Tour Mohamed VI et la Tour Hassan...rien que ça.
Au premier balbutiement de la discussion, je l'imagine s'arrêtant, sortant son carnet de notes de journaliste à l'ancienne et consignant à jamais la teneur des mots, des idées échangés. Un moment rare.
Commencée comme une honteuse rivalité telle qu'on les connaissait naguère entre Lmra Lbeldia et Lmra Al3asria...la discussion s'est très vite élevée, tanguant au grès des vents entre histoire et philosophie...des pics...de temps à autres semblent ici s'adresser à nous tous et parfois plus directement à nos politiques ou ceux qui s'en revendiquent.
Les deux tours, gentiment dans un langage empreint de sagesse, parfois de nostalgie s'adressent à nous tous pour nous réveiller nous qui passons au quotidien par là, sans jamais nous soucier de ce dialogue des temps.
Elles s'adressent au monde comme pour dire que si nous en sommes là aujourd'hui, c'est surement pas notre faute mais que nous nous attelons hardiment à redevenir comme avant; à reprendre notre petite place légitime.
Nous ne reprochons rien à personne, ni n'avons de compte à régler avec qui que ce soit; mais d'un pas ferme nous sommes sur le chemin du retour.
Nous en sommes certes au premier pas mais un pas ferme qui se veut imperturbable. Pour cela il y a des conditions que nous essayons de nous opposer à nous mêmes: le sérieux et la détermination. Il y a aussi hélas les conditions que nous opposent les squatters de la politique et de l'économie, sans scrupule.
Les sangsues devraient également nous laisser en paix, les imbéciles aussi.
Un jour, si Dieu me prête vie je vais demander à Si Aziz de me dire dans quelle langue, les deux tours avaient elles tenu cette discussion et comment sont elles arrivées à dialoguer.
Mais le sait il lui même... A l'époque la Tour Hassan ne devait point parler comme nous aujourd'hui...J'imagine que la Tour Mohamed VI est elle plus à l'aise en anglais...ou en Darija peut être.
lisez ce billet inspiré et inspirant, vous vous feriez votre propre idée comme je me suis fait la mienne.
Le lien du beau récit de Si Aziz est ici bas.
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Alerte!!! L'Algérie est entrain de nous entourlouper sur la Mauritanie!!!
Ne jurant que par la chute du Maroc tout en n'hésitant pas à sacrifier les intérêts de sa population à maintes reprises, l'Algérie semble avoir trouvé la faille au développement économique inévitable du Maroc en Afrique. En effet les routes commerciales terrestres partant du Maroc vers le fin fond Africain, que ce soit via le Sénégal ou le Mali, passe obligatoirement par la Mauritanie.
De ce fait après les échecs cuisant de l'Algérie que ce soit diplomatiquement ou économiquement dans plusieurs pays africain, l'Algérie semble concentrer tout ses efforts sur la Mauritanie.
Sachant que l'économie et les finances de la Mauritanie dépendent essentiellement du Fer (ndlr: le Fer représente 40% des exportations de la Mauritanie). l'Algérie a décidé subitement s'acheter massivement du Fer🇲🇷 alors que bizarrement elle annonce en grande via ses réseaux de presse la production domestique de fer dans les mines de Gara Djebilet🇩🇿. En effet l'Algérie utilise le Fer mauritanien comme élément de pression et surtout comme moyen de chantage sur les dirigeants mauritaniens.
Sur l'année 2023 seule, l'Algérie a acheté 24% de la production mauritanienne en fer à un prix supérieur de 26% au autres pays😱. Ces achats de fer représente 99.49% du total des achats algérien en Mauritanie, preuve que l'Algérie s'en fout totalement de la Mauritanie.
En plus de cela l'Algérie n'hésite pas à utiliser la force pour forcer les dirigeant mauritaniens à adopter les tactiques fourbes algérienne. Récemment il n'ont pas hésiter à liquider le garde corps du président mauritanien juste pour faire passer le message. Comme il avait poussé la Mauritanie à imposer des droits de douane sur les produits agricoles marocains afin d'entraver son commerce florissant en Afrique. Force est de constater que malheureusement certains pays africains sont encore faibles et que ce genre de rapports de force mafieux marche encore.
Le Maroc se retrouve alors dans une guerre diplomatique et économique qui ne dit pas son nom et ce n'est pas les efforts diplomatiques de M. Bourita qui vont régler cela. Il faut bcp plus de moyens et de volonté. C'est pour cela que j'avais appelé nos Forces Armées Royales à maintes reprises à investir la zone Sud est du Mur (Zug, Agounit, Mijek) afin de se positionner tout près des Mines de Zouerate et former un demi-cercle protecteur afin de rendre nulle les menaces d'interventions militaires algérienne via son proxy terroriste le polisario. Tout comme j'avais appelé à instaurer une industrie métallurgique massive au sud et à construire une ligne de chemin de fer Zouerate - Dakhla afin d'exploiter le fer mauritanien en abondance. Surtout qu'on veut développer une industrie militaire marocaine forte et que cette industrie nécessite massivement et essentiellement du Fer.
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Des leaders et non pas des dealers
DES LEADERS, PAS DES DEALERS !
Lorsque nos jeunes se réveillent chaque matin, que trouvent ils à se mettre ‘’sous les yeux’’ ? Hélas beaucoup plus l’image d’aînés qui ont réussi non pas grâce à leurs études, à leur travail mais beaucoup plus à des réussites ‘’tordues’’, liées au deal, à des marchés douteux et peu recommandables.
Tous les jeunes ont besoin de « héros », de jeunes de la génération qui les précède ou directement de la leur et qui incarnent une forme de « réussite », qui représentent des « modèles » auxquels s’identifier…en clair un jeune a besoin de rêve, d’espoir, de perspectives, incarnés par un « héros » qui lui ressemble, issu de son milieu.
Dans nombre de sociétés le jeune à la recherche « d’idoles » se tourne tout naturellement vers le sport, la chanson ou le cinéma. On les appelle idoles, héros, stars...peu importe le vocable en fait…seule compte la recherche de repères qui habite ces jeunes.
Ces personnalités populaires, charismatiques et qui représentent des valeurs telles que le fair-play, la réussite sociale, la rage de vaincre, la volonté, l’endurance ont un rôle primordial à jouer en ces temps d’embrigadement, de radicalisation, de violence.
Or ces images valorisantes, qu’on le veuille ou non ont, de tout temps, étaient portées par des champions sportifs, des stars de la chanson ou des acteurs célèbres...
Au Maroc le football est par excellence le vivier où nos jeunes puisent les héros auxquels s’identifier.
Certes le business, l’argent à gogo perturbent ce phénomène d’identification et l’argent facile devient parfois ce qui incite nos jeunes à y puiser leurs modèles, pourtant il ne faut pas généraliser et aujourd’hui de plus en plus de sportifs prennent conscience du rôle qu’ils peuvent tenir.
Il s’agit d’une réelle responsabilité, d’un engagement d’honneur, d’un devoir volontaire.
Nous possédons entre notre sein ces personnalités de grande qualité, susceptibles de mettre leur popularité au service des causes liées à la jeunesse. Encore faut il pour cela les solliciter à bon escient et dans un esprit de confiance et non mercantile...
Tant l’exclusion subie par nombre de jeunes, que la radicalisation qui en emporte d’autres ou encore les phénomènes de violence –en particulier dans les stades – doivent pousser ces sportifs populaires et charismatiques à réagir, et donc à s’engager
Des joueurs tels Sofiane Boufal, Achraf Hakimi, Azeddine Ounahi, Hakim Ziyech…sont ceux qui à l’heure actuelle sont les plus suivis, admirés, mis sur un piédestal, ils ont les atouts et le charisme, à eux de décider ce qu’ils peuvent, ce qu’ils souhaitent en faire.
Mettre son image, sa ligne de conduite, son prestige à la disposition de cette jeunesse en manque de repères est une responsabilité, puissent ils contribuer à donner à la jeunesse de leur pays d’origine, les valeurs dont ils sont porteurs.
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Les marocains ont bien une langue historique.
En conclusion du panel ‘Which langue binatna’ consacré à la langue du futur du Maroc, lors de la 7ème édition Des Impériales, mercredi 14 février 2024, j’ai lancé un pavé dans la marre en disant que j’étais franchement pour l’officialisation et la constitutionalisation de la langue marocaine, dite Darija. Depuis le débat est ravivé et les avis continuent de diverger notamment concernant le recours à la langue maternelle marocaine dans les premières années de l'enseignement, la structuration mentale de l'enfant étant quasiment complétée dans les premières six années de la vie.
Faux débat, disent certains.
Dans les faits, la quasi-totalité des enseignants recourent déjà à la Darija pour expliquer le contenu des leçons spécialement dans les matières scientifiques.
Tant mieux, cela permet aux élèves de comprendre tant soit peu.
Ce qui laisse perplexe, par contre, est cette logique d´opposition que certains s'évertuent à imposer entre l'arabe et la Darija.
Les deux langues se complètent parfaitement d'ailleurs. L'arabe est une composante et une acquisition fondamentale de la culture mais elle n'est la langue maternelle des marocains.
L'avantage à apprendre dans la langue maternelle pendant les premières années de scolarité est justement de permettre un transfert vers les autres langues sans fracture ni cassure, assurant une structuration mentale normale.
En fait, scientifiquement, ce qui est requis est un continuum linguistique, dans la complémentarité entre la langue maternelle et les autres langues, l'arabe en tête. Toutes les instances internationales le préconisent et le recommandent, forts en cela par les conclusions de nombreuses recherches scientifiques afférentes.
L'enfant qui apprend dans sa langue maternelle n'est pas choqué et se développe psychologiquement normalement dans la continuité de son bagage génétique et sociale.
Logiquement, comme cela s'est avéré être le cas dans les pays qui nous ont devancé, la démarche a pour effet salutaire l'intégration assurée du savoir, des valeurs sociales et des valeurs civiques. L'école étant ici une composante de la vie, parfaitement intégrée à son environnement.
Procéder comme nous le faisons jusqu'à maintenant est justement à l'opposé de cette logique.
Notre façon de faire favorise le dédoublement de la personnalité pour ne pas dire plus. Un enfant dès sa scolarisation va adopter un comportement et une langue pour l'école, un comportement et un langage dans sa famille et plus tard un autre comportement et une autre langue pour la rue et la vie au quotidien.
Cela favorise de nombreuses anomalies mentales et est la principale cause du décrochage scolaire qui connait au Maroc des chiffres plus qu'inquiétants.
L'enfant n'ayant pas intégré convenablement l'outil qu'est la langue que l’école lui impose se confine et échec après échec, difficulté après difficulté, il est tout simplement éjecté ou s'éjecte volontairement du système d'apprentissage.
Plus tard, le jeune n'ayant pas réussi sa scolarité va se retrouver être un sous homme. Quoi qu'il acquière comme savoir professionnel, du moment qu'il n'est pas capable de l'exprimer en arabe classique ou en français, il est considéré illettré, analphabète et limite ignorant.
Le citoyen qu'il va devenir est exclu quasiment de tout. Il est exclu du droit de suivre l’activité officielle de son pays ; l'information ne lui est servie que dans les deux langues officielles, sinon en amazigh et espagnol... Certaines radios privées ont heureusement compris et sont en train de réparer l’injustice.
Petit à petit, ce citoyen est déconnecté. Il décroche de la vie culturelle, ne va plus lire, ne va plus écrire et très vite retombera dans l'analphabétisme primaire.
Cet état des choses crée un divorce entre ces citoyens dont le nombre dépasse le tiers de la population et la chose publique par exemple. Ils ne vont plus pouvoir, ni vouloir participer à la vie sociale et encore moins à celle politique. Ce rejet est normal car ces citoyens-là, ne se sentent plus concernés, les langages utilisés leur sont étrangères.
Dans la logique des choses, les plus aigris vont aller jusqu'à développer un rejet puis une haine de la chose publique. L'enfant commence par rejeter et haïr son école et transposera cet état d'âme sur tout son environnement par la suite. Les violences qui se développent dans notre société peuvent trouver ici une vraie explication.
Voilà en résumé la problématique du déni de la langue maternelle. Ce n'est pas une simple affaire de technique ou de linguistique mais plutôt une affaire existentielle pour une société. C'est lié de manière intime au développement humain et partant au développement tout court.
Voilà qui me fait dire ici encore une fois : Il faut absolument officialiser la langue des marocains et l’inscrire dans la constitution, une façon incontournable de redonner de la dignité à tous les marginaux d’aujourd’hui. On a besoin d’eux aussi pour développer le pays.
L'idéologie et les postures politiques n'ont pas leur place ici. La Darija est une composante fondamentale de l'identité des marocains et sans identité reconnue, il n'y a ni dignité, ni appartenance et surement pas de développement social.
La Darija est la langue historique des marocains elle est la résultante d'un cumul historique depuis des siècles...Elle leur permet de se comprendre avec leurs frères de l'Est quasiment jusqu'à la frontière égyptienne et avec leurs frères du Sud jusqu'à la frontière du Sénégal...
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Repenser la Jeunesse au Maroc : Donner Pouvoir et Confiance à la Prochaine Génération
Au Maroc, le concept de jeunesse est parfois sujet à une certaine ambiguïté. Dans de nombreux contextes, même une personne dans la quarantaine peut être considérée comme un "enfant" et être adressée comme tel dans le milieu professionnel avec le qualificatif « weldi ». Cette perception de la jeunesse, à la fois au travail et dans le sport, soulève des questions cruciales sur la manière dont les jeunes sont perçus et traités dans la société marocaine.
Une Redéfinition Nécessaire :
Il est temps de reconsidérer ce que signifie être jeune au Maroc. La jeunesse ne devrait pas être définie par l'âge, mais plutôt par l'attitude, les compétences et le potentiel. En considérant les jeunes comme des membres actifs et précieux de la société, nous pouvons commencer à débloquer leur potentiel et à favoriser un développement économique, social et culturel plus dynamique.
La Question de l'Emploi :
Dans de nombreux milieux professionnels au Maroc, les jeunes sont souvent relégués à des postes subalternes, avec peu d'opportunités de progression ou de leadership. Leur manque d'expérience est souvent mis en avant pour justifier ce traitement. Cependant, en leur donnant plus de pouvoir et de confiance, en leur offrant des formations et des opportunités d'avancement, nous pouvons créer une force de travail plus diversifiée et innovante. Les jeunes ont souvent une perspective fraîche et des idées novatrices qui peuvent contribuer à la croissance et à la compétitivité des entreprises marocaines.
Le Cas du Sport :
Dans le domaine sportif, un sportif de 23-24 ans est souvent désigné comme un espoir, alors que dans d'autres pays, un espoir est généralement un sportif de moins de 18 ans. A 23 ans, en Europe, un footballeur est déjà arrivé à maturité et vaut des millions d’Euros. Au Maroc, un joueur aspire à jouer à un âge plus avancé et arrivé à maturité qu’à l’approche de la trentaine. Son centre de formation se fait durant la compétition professionnelle alors que dans d’autres cieux, les joueurs sont prêts pour le haut niveau dès leurs 17-18 ans. Plusieurs causes à cela : la qualité de la formation des joueurs, la faiblesse psychologique ou physique du joueur, la peur de l’entraineur de faire jouer des jeunes et de se faire licensier, la pression du public de faire jouer des joueurs plus expérimentés et de recruter des grands noms, une absence de politique de club et de ligne directrice, l’absence de centre de formation dans le dit-club, …
Investir dans l'Éducation et la Formation :
Pour donner aux jeunes plus de pouvoir et de confiance, il est essentiel d'investir dans leur éducation et leur formation. Cela signifie non seulement fournir un accès équitable à l'éducation de qualité, mais aussi offrir des opportunités de formation professionnelle et de développement des compétences tout au long de leur vie. En outillant les jeunes avec les connaissances et les compétences nécessaires pour réussir dans un monde en évolution rapide, nous les préparons à prendre des décisions éclairées et à contribuer de manière significative à la société.
L'Art de la Transmission : Cultiver les Savoirs Traditionnels chez les Jeunes
Dans la société marocaine, la transmission des savoirs traditionnels des anciens aux jeunes revêt une importance capitale. De génération en génération, des techniques ancestrales, des métiers manuels et des recettes culinaires uniques sont transmis, enrichissant ainsi le patrimoine culturel et artisanal du pays. Il est essentiel d'encourager cette transmission dès le plus jeune âge, car elle permet aux jeunes de se connecter avec leur héritage culturel tout en acquérant des compétences pratiques essentielles.
En apprenant des métiers manuels et en maîtrisant certaines techniques artisanales, les jeunes développent non seulement des compétences utiles pour leur avenir professionnel, mais aussi un sentiment de fierté et d'identité culturelle. En outre, cette transmission permet aux jeunes de devenir plus indépendants dès leur plus jeune âge, en leur donnant les outils nécessaires pour affronter les défis de la vie quotidienne.
Il est essentiel que les jeunes ne soient pas surprotégés, mais plutôt exposés à la réalité de la vie dès leur plus jeune âge. En leur enseignant les bons codes de conduite, en les encourageant à sortir de leur zone de confort et en leur permettant de voir la vérité telle qu'elle est, nous les préparons à devenir des citoyens responsables et engagés.
Le Numérique : Un Pont Entre les Générations
Parallèlement à la transmission des savoirs traditionnels, le lien entre la jeunesse et le digital joue un rôle de plus en plus important dans la société marocaine moderne. Les jeunes d'aujourd'hui maîtrisent souvent le numérique dès un âge précoce, ce qui leur confère un avantage significatif dans un monde de plus en plus connecté. Leur expertise dans ce domaine peut être une ressource précieuse pour les générations plus âgées, leur permettant d'apprendre de nouvelles compétences et de s'adapter aux évolutions technologiques rapides.
De plus, le digital est devenu un outil indispensable pour de nombreux secteurs d'activité, notamment le commerce, la communication et l'éducation. Les jeunes marocains, en maîtrisant les compétences numériques, peuvent contribuer de manière significative à la croissance économique et au développement social du pays.
Conclusion :
Plusieurs belles initiatives existent au Maroc notamment via la relance de plusieurs maisons de jeunes et de quartiers par le ministère de la culture, les diverses actions menées par la Fédération Royale Marocaine de football au profit des jeunes joueurs et joueuses, l’engagement de plusieurs associations pour le développement par le sport tel que Tibu, We Can, et des initiatives internationales via l’AFD, l’UNESCO, ….
Si ces initiatives sont louables, elles ne sont pas suffisantes.
Repenser le concept de jeunesse au Maroc est essentiel pour construire un avenir plus prometteur et inclusif. En donnant plus de pouvoir et de confiance aux jeunes dans tous les domaines, nous favorisons non seulement leur développement personnel et professionnel, mais nous dynamisons également la société dans son ensemble.
Enfin, la transmission des savoirs traditionnels et la maîtrise du digital sont deux aspects essentiels du développement de la jeunesse marocaine. En combinant ces deux éléments, nous pouvons créer une génération de jeunes compétents, conscients de leur héritage culturel et prêts à relever les défis du monde moderne. Toutefois, il est crucial de trouver un équilibre entre l'utilisation productive du digital et la préservation des valeurs traditionnelles, afin de garantir un avenir prometteur pour la jeunesse du Maroc.
En guise de conclusion, il est temps de reconnaître que la jeunesse est une ressource précieuse à cultiver et à soutenir, et non pas simplement une étape transitoire de la vie. En investissant dans les jeunes d'aujourd'hui, nous investissons dans le futur du Maroc.
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Obésité et Tabagisme des problématiques à prendre au sérieux.
S’il est des problématiques dont on ne semble pas se soucier sérieusement malgré leur gravité et impact sur le devenir du pays, tout au moins selon ce qui filtre comme information et est publiées comme statistiques au Maroc, c’est celui du surpoids et de l’obésité, et celui du tabagisme.
Aujourd’hui, au Maroc, près du quart de la population est touchée par le phénomène de surpoids. Ils seraient, selon l'Atlas Mondial de l'Obésité édition 2023, de la Fédération Mondiale de l’obésité, quelques 21,6% de citoyens marocains concernés. Plus grave encore ce pourcentage n’est pas figé, puisque selon les prévisions de la même instance, il passerait à 47,9% à horizon 2035, c’est-à-dire dans un avenir proche. Parmi cette population qui serait atteinte, près de 5 millions de citoyens seraient alors atteints d’obésité morbide, donc présenteraient des complications graves en termes de santé.
Plus préoccupant encore, se sont les enfants qui seraient les plus concernés, puisque toujours en 2035, près de 30 % de nos enfants seraient atteints. Ils sont déjà quelques 20% aujourd’hui.
Le gouvernement marocain semble être bien conscient de la complexité de la problématique et ses conséquences extrêmement grave sur la santé publique et partant sur l’économie et les budgets du pays. Mais a t'il opposé à la problématique des remèdes efficients?
Le Ministère de la Santé Publique a bien mis au point une stratégie pour peser sur la tendance et l’inverser. Cette stratégie a même un objectif, celui de réduire le taux chez les enfants à 15% d’ici l’année prochaine, 2025… Sa stratégie est basée sur les mêmes armes et moyens que l’on retrouve un peu partout mais qui nulle part n’ont donné de véritables résultats.
• Le Ministère entend s’attaquer au diagnostic précoce et à une meilleure offre de soins. On ne peut être plus imprécis.
• Le Ministère entend aussi peser sur l’hygiène alimentaire, favorisant une alimentation saine et équilibrée, comme si c’était le ministère qui donnait directement à manger aux enfants et aux familles.
• En fin ladite stratégie, toujours selon le Ministère, repose également sur des actions à même de peser et d’améliorer l’environnement qui induit ou favorise la prise de poids.
On attendra fin 2024 pour voir si les chiffres vont véritablement s’améliorer et s’ils contredisent la tendance telle que projetée par la Fédération Mondiale de l’Obésité.
Sans être excessivement septique, on sait ici le sort de toutes ces stratégies que l’on nous a servi dans tous les domaines sans jamais les évaluer. Un bon Powerpoint qui nous projette sur un horizon tellement lointain est le tour est joué. Le terme est tellement éloigné qu’on ne peut qu’oublier les objectifs, sinon oublier l'existence même des soi-disant stratégies, carrément.
L’obésité est une problématique complexe, elle dépend du niveau de vie, des possibilités d’exercices physique, de l’urbanisme et de l’organisation de la vie.
Les enfants issues de familles de niveau économique moyen et plus bas sont les plus exposés. L’alimentation à ce niveau de vie a tendance à être composée de beaucoup de matières grasses saturés et de sucre. Le pain véritable base de la nourriture de nos concitoyens c’est du sucre, par exemple. Il n’y a qu’à voir le nombre grandissant de fastfood de tout genre proliférer, notamment dans les quartiers populaires et les aliments conditionnés dans le commerce, comprenant énormément de sucre et autres composants nocifs, les habitudes alimentaires des jeunes, pour comprendre la tendance.
Le plus étonnant est que l’exercice physique véritable moyen et sans doute le plus efficace pour limiter les dégâts n’est pas pris en compte dans la stratégie du gouvernement. Il n’est pas cité parmi les 5 piliers du nouveau modèle de santé mis en marche. Alors que le premier pilier de tout système de santé physique et mentale, d’ailleurs, doit être l’exercice physique.
L’autre problématique absolument préoccupante est le tabagisme. C’est quasiment tout le continent africain qui se trouve aujourd’hui impacté car cible de grandes campagnes poussant à la consommation des tabacs manufacturés et au vapotage.
Ils seraient quelques 3.500.000 fumeurs réguliers au Maroc. Soit quasiment 10 % de la population nationale, avec tous ce que cela induit comme conséquences sur la santé individuelle et partant pour la santé publique.
Ailleurs en Afrique cela est encore plus grave comme par exemple en Egypte premier pays en consommation des tabacs manufacturées, suivie de l’Afrique du Sud, de l’Algérie et de la République Démocratique du Congo. Le Maroc lui est septième sur le continent.
Là au moins les mesures et stratégies adoptées çà et là pour limiter les dégâts se sont avérées efficaces puis que 150 pays ont réussi à réduire la consommation des tabacs avec à leur tête le Brésil et les Pays Bas. Mais ils seraient tout de même 1.25 milliards de fumeurs adultes dans le monde…quand aux enfants ils se cachent pour fumer…
L’Obésité comme la consommation des tabacs manufacturés sont sans doute aucun de véritables dangers pour la Santé Publique dont il va falloir s’occuper sérieusement. Au Maroc il y a bien une loi, par exemple, qui interdit de fumer dans les lieux publics…quant à son application…C’est une autre paire de manche.
Mon ami Mustapha Guiliz me rappelle que les USA dépensent aujourd'hui 70 milliards US annuellement pour lutter contre l'obésité... Qu'en sera t il de nous dans une dizaine d'années...
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Un vent du renouveau souffle en Afrique!!!
La CEDEAO qui n’est plus ou moins qu’un framework hérité de l’époque coloniale, n’a pas d’objectif global partagé par tout ses membres et a toujours failli pour rassembler les états ouest africain. Lorsque le Maroc avait déposé sa demande pour intégrer cette communauté “économique”, complétant le puzzle logique d’une liaison commerciale terrestre entre l’Afrique de l’Ouest et l’Europe, sa lettre est resté sans réponse alors que les voix de la raison imposaient cette alliance. Les voix de la haine ont tout fait pour faire capoter ce projet d’alliance avec le Maroc.
Nous pouvons nous au Maroc qu’accueillir favorablement cette décision très courageuse du Mali, Burkina Faso et Niger de quitter la CEDEAO. Notre projet d’ouverture vers l’atlantique a été très bien compris et assimilé par ces pays qui ont été visionnaire et ont vu comment le Maroc par sa position géographique stratégique pourrait leur procurer l’eldorado économique souhaité. L’histoire nous a montré que seulement par le commerce équitable et libre qu’un pays peut s’enrichir.
Il faut maintenant travailler ardemment afin de sécuriser ces voies commerciales terrestres.
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Les marocains ont ils le droit d'utiliser leur langue maternelle...
Ils seraient 10 millions d'analphabètes au Maroc selon l'Agence Nationale de Lutte contre l'Analphabétisme. ANLCA.
Un chiffre à donner des sueurs froides.
Nous sommes bien au 21ème siècle.
Nombreux spécialistes préfèrent parler d'illettrisme, l'agence parle d'analphabétisme. Ne nous attardons pas sur le vocabulaire ou la sémantique et disons simplement que ce chiffre fait peur, très peur.
Il fait peur par son importance en tant que tel, mais pas que cela.
Il fait peur surtout parce que dès l'indépendance du pays feu Mohamed V avait déjà lancé une politique et des opérations d'alphabétisation.
Depuis, tous les gouvernements qui se sont succédés, sans exception, avaient traité du phénomène, créé des structures administratives dédiées, entrepris des politiques pour améliorer la situation, mobilisé des budgets importants et bénéficiés d'aides étrangères diverses.
Tout cela en vain.
Ce chiffre veut dire hélas que depuis 1957 â nos jours, aucune de ces politiques ni démarches n'a réussi.
Le taux d’analphabétisme officiellement déclaré par l’ANLCA est de 47,5% dans le milieu rural contre 22,6% dans le milieu urbain. Ce qui représente une petite baisse de 13% en milieu rural et de 6,8% en milieu urbain en comparaison avec 2004.
Aujourd'hui c'est donc une agence dédiée qui est en charge de faire disparaître l'analphabétisme ou l'illettrisme comme vous voulez.
Elle avait dit avoir une stratégie d’éradication de l’illettrisme et l'avait appelé savamment : stratégie 2014 -2024. Le but en était d'éradiquer l'analphabétisme en une décennie.
Plus d'analphabètes donc après 2024 nous avait fait miroiter l’agence.
Ambitieux ou réaliste ce programme â eu le mérite d'exister, de faire travailler des gens sur une problématique si épineuse et surtout peut être de nous interpeller sur la philosophie et la stratégie.
Hélas l’échec est là et encore une fois on aura dilapidé des deniers publics sans réelle efficacité.
Depuis l'avènement de cette agence l'’état a botté en touche et confié la quasi-totalité des programmes à des associations. Seulement toutes réunies, elles ont encadré en 2021-2022 quelques 94.000 personnes. Chiffre bien maigre. Le Ministère des Habous lui déclare encadrer quelques 85.000 personnes pour la même période. Au total tout programme confondu seuls 189.754 citoyens sont bénéficiaires dont une, une seule personne, tenez-vous bien dans les forces auxiliaires. C'est ce qui ressort d'une publication de l'agence.
A ce rythme, il faudra combien d’années encore pour enfin déclarer l’éradication de l’illettrisme au Maroc?
Le chiffre de 10 millions d’analphabètes est quasiment constant depuis près de deux décennies.
La promesse 2024 n’aura pas été tenue et c’était prévisible, tellement l’approche n’était pas judicieuse ni encore moins la philosophie sous-jacente à la réflexion.
Il faudra bien qu'un jour, chez nous, tout de même, à l'instar de toutes les nations modernes, tous les citoyens soient â même de lire et d'écrire.
A décortiquer la question l’on ne se rend compte du déphasage entre la réalité de la vie de tous les jours et les statistiques officielles depuis des décennies, basées sur des critères au départ comportant un biais philosophique important.
Deux questions s'imposent avec insistance. Les réponses à leur apporter pourraient justement nous dégager de cette impasse où l’on s’est engouffrée depuis le recouvrement de l’indépendance.
La première est de savoir combien parmi les dix millions sont passés par le système scolaire national avec toutes les conclusions qu'il faut tirer d'une telle difformité singulière. C’est donc l’échec de l’approche que nous avons eu pour notre système d’enseignement et ses programmes qui continuent à produire des illettrés malgré la part budgétaire fort importante chaque année injectée.
La seconde est de circonscrire ce que nous entendons réellement par analphabète. Force est de constater qu'il s'agit officiellement de citoyens incapables de lire et d'écrire dans les langues de l'enseignement ou langues officielles, C’est-à-dire l’arabe de l’école et le français et c'est là le hic.
Ces mêmes citoyens, si nombreux soient-ils, s'ils disposaient simplement des rudiments de l'apprentissage ne seraient-ils pas capables de lire et d'écrire dans leur langue maternelle, celles que leur transmet leurs mères, celles que nous utilisons dans notre quotidien, dans nos familles, au travail, dans nos activités sociales ?
Si nous ne sommes pas arrivés à venir à bout de ce problème grave depuis plus de 70 ans, c'est que quelque part l'approche n'est pas bonne et reste inefficace.
Est-il intelligent de persévérer dans la même voix ?
Force est de penser alors qu'il n'y aura point de solution tant que la question de la langue d'enseignement de base ne sera pas définitivement tranchée, en faveur de la langue maternelle commune.
Si vous questionner le mécanicien marocain sur son métier et ses techniques, dans sa langue maternelle, est-il capable de répondre ou non dans sa langue maternelle ? Il en est bien capable et vous répondra au même niveau de connaissances que l’américain, le hongrois ou le russe qui eux ne sont pas considérés comme analphabètes quoique ne parlant qu'une seule langue...Celle de la maison. Le marocain lui sera considéré illettré parce qu’à l’occasion des recensements, à la question quelle langue vous parlez et écrivez, il répondra aucune parce qu’effectivement soit il n’a jamais appris les langues officielles, soit qu’il a eu le temps de les oublier depuis qu’il a quitté l’école parce que justement ne les utilise pas dans son quotidien, comme nous tous.
Il est temps de repenser la chose et de respecter tout simplement les recommandations des spécialistes et des instances internationales spécialisées qui insistent sans exception sur l'utilisation de la langue maternelle notamment dans les premières années de l'apprentissage; apprentissage de base sur lequel tout se construit par la suite. On aura moins de "hadr madrassi", on dilapidera mois d'argent et on fera disparaitre pour de bon l'illettrisme et l'analphabétisme.
Les marocains ont le droit aussi de n'utiliser que leur langue maternelle. C'est ce qu'ils font tous au quotidien mais pas officiellement.
La langue des marocains qui les unie du nord vers le sud et de l'est vers l'ouest est celle communément appelé Darija. La langue du Malhoune, La langue de plein de Dahir des sultans marocains, la langue de tous les métiers traditionnelles, la langue qui a permis de consolider toute une civilisation, la langue qui s'est construite sur des siècles et des siècles, qui évolue chaque jours parce que vivante et qu'aucune autre langue n'est arrivé à surpasser dans cette région du monde.
En fait c'est quasiment la langue de plus de 100 millions d'habitants, de l'atlantique jusqu'à la frontière ouest de l'Egypte?
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Les marocains ont ils le droit d'utiliser leur langue maternelle...
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Le civisme, le respect de la loi et des règles doivent être au cœur de l'éducation et du système de l'enseignement.
Hier j'ai conduit de Rabat vers Marrakech et eu encore une fois l'occasion de constater le nombre de "criminels" qui parcourent en toute impunité nos routes et autoroutes.
Entre les grosses cylindrées et les compacts cars qui roulent à des vitesses dignes de celles des poursuites américaines, qui n’existent en vrai que dans les films, œuvre de cascadeurs bien rodés, les camionneurs qui doublent n'importe comment et s'imposent par leurs volumes et leurs dimensions, les voitures avec des lumières mal réglées, ceux qui rentrent chez eux indemnes sont véritablement des miraculés.
C'est dans un contexte alarmant que mon texte trouve toute sa place et sa justification.
"Dénoncer les dangers permanents de la circulation au Maroc a été fait maintes fois...Et, tout récemment encore, au cours des débats du Conseil du Gouvernement, des voix nombreuses se sont élevées pour réclamer impérieusement- et d'urgence- des mesures nouvelles de nature à limiter le nombre des accidents.
Il semble, en effet, que les sanctions prévues pèchent actuellement par un manque de célérité et aussi relative modération.
Aucune loi, bien sûr, ne saurait remplacer la prudence et la maîtrise des conducteurs. Mais vient une heure où le nombre d'accidents est tel, où les blessés et les morts jalonnent tragiquement les routes, que "la crainte du gendarme" doit être accrue pour amener un commencement de sagesse."
Ce vous venez de lire n'est pas de moi. Il est de de Monsieur Louis Gravier correspondant particulier de la Vigie du Maroc à Rabat.
C'est le début d'un article, tenez-vous bien, publié à la une du journal le 6 janvier 1952.
Il y a donc exactement 71 ans et quelques jours.
Comme si le temps s'était figé.
Vous changez la date, le nom du journal et peut être celui de l'auteur et vous êtes on ne peut plus dans l'actualité.
Force est de constater que rien ne semble avoir évolué, malgré l'amélioration colossale des infrastructures et celle de la qualité des véhicules ; malgré moult réformes du code de la route et des lois.
Si l'article responsabilisait déjà le comportement des conducteurs, aujourd'hui c'est de l'ensemble des citoyens qu’il faut peut-être parler. Tous les conducteurs et j’en fait partie, sont quelques peu chauffards, les conducteurs mais aussi les motocyclistes, les cyclistes et les piétons ont des comportements irresponsables.
Conduire à Marrakech où je me trouve en ce moment est un véritable calvaire pour les non habitués.
71 ans après cet article, le code de la route n'est applicable que quand il y a un agent de l'autorité dans les parages et à l’annonce des radars.
Mettez les signalisations et les équipements que vous voulez, rien n'y fait. Seule l'uniforme dissuade quelque peu les conducteurs, les piétons ne se sentent point concernés par un quelconque respect du code de la route ou encore des feux de signalisations. Vert comme rouge, ils passent ou force le passage.
Quant à la majorité des cyclistes et motocyclistes, ils ne se sentent même pas concernés et narguent sans vergogne les agents de l'autorité.
Bien évidement qu'il faut durcir les sanctions, être plus vigilant et dissuasif, mais cela suffirait il?
On ne peut ni assigner un gendarme à chaque conducteur, ni encore moins scruter en permanence le comportement de chacun des piétons?
D’ailleurs les caméras installées n’ont pas amené la dissuasion escomptée
Il faut que le conducteur, le piéton se sentent surveillés certes, mais c'est dans la tête de chacun qu'il faut construire un mécanisme pour rappeler les règles, avertir de la faute, réprimander en cas d'incartade.
Le citoyen doit intégrer que la loi et les règles, notamment celles de la circulation, sont là pour le défendre et le protéger lui d'abord, avant les autres. Il doit les respecter au lieu de les craindre.
J'avais huit mois d'âge quand Louis Gravier écrivait les lignes plus haut évoquées. Depuis les problèmes de la circulation se sont aggravés de manière exponentielle.
En nombre d'accidents et de morts sur les chaussées, nous battons de tristes records.
C'est dire surtout que les campagnes successives n'y ont rien fait et que les problématiques n'ont certainement pas encore été ni parfaitement étudiés, ni judicieusement maîtrisées.
Évidemment qu'il faut que la persuasion et la vigilance augmente. Bien sûr qu'il faut des règles plus sévères et une application stricte des lois, mais c'est au niveau psychologique et comportemental qu'il faut peut-être aller chercher des solutions efficaces et pérennes.
Le respect de la loi, le vivre ensemble, le comportement dans les lieux publics, le civisme tout court, doivent être au cœur de l'éducation et du système de l'enseignement.
Le respect du code de la route, le comportement au volant, l'attitude sur un deux roues, ou simplement les agissements en marchant, ne sont en fait que des déclinaisons du comportement global du citoyen.
Nous devrions probablement aller plus loin dans l'approche et étudier notre capacité d'orientation dans l'espace, notre perception de l'autre, notre rapport au danger, nos habilités motrices à maîtriser un engin, notre appréciation de la vitesse et bien d'autres aspects de notre comportement.
Ce ne sont pas des campagnes sporadiques combien mal inspirées des fois, et encore moins la fameuse signature institutionnelle des bandes d'annonces qui vont y changer quelque chose.
Si rien n'évolue au plan stratégique et du concept, dans 70 ans, on aura perdu encore des dizaines de milliers de vie et certainement mutilé des centaines de milliers de nos frères et sœurs.
Et le texte de Louis Gravier serait hélas encore d'actualité.
Je me rappelle avoir commis une chronique similaire le vendredi 22 avril 2016, du temps où j'avais tous les vendredis un temps de parole à Radiomars... Que le temps passe vite.
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Mais que Fait encore Gamal Abdel Nacer à Conakry...
Quelle ne fut ma surprise quand on m’a annoncé que pour mon séjour de seulement 3 nuitées à Conakry, j’allais habiter l’Hôtel de L’Université qui s’appelle en fait Université Gamal Abdel Nacer.
Il faut revenir à l’histoire à la fois récente et lointaine de la Guinée Conakry pour comprendre ce que fait ou plutôt faisait Gamal Abdel Nacer dans ces contrées.
L’Université a maintenant quelques 60 années d’existence. Elle ne compte pas moins de 35.000 étudiants et quelques 620 enseignants. Les étudiants y représentent près d’une vingtaine de pays.
C’est une université qui se veut innovante et compétitive au service du développement socio–économique et de l’équilibre environnemental en Guinée, dans la région et dans le monde.
Construite avec le soutien de l'Union Soviétique en 1962, elle a été connue jusqu'en 1984 sous le nom d'Institut Polytechnique de Conakry. L’université est ensuite nommée en l'honneur du président égyptien Gamal Abdel Nasser. Elle a servi pendant longtemps à fournir au pays ses élites.
Ici Gamal est honoré, ailleurs il a été nommé Tigre en papier ou encore tigre de Falouga, tellement il a bombé le torse et enchainé les défaites et les catastrophes que son pays n’a de cesse de payer à aujourd’hui. Un excès de vision « philosophique » sans doute mal inspirée, des slogans vides de sens, basés sur une idéologie sans ancrage, ni social et encore moins culturelle ou historique, sinon le rêve.
L’Officier qui se disait libre avait, a avec une bande de copains, renversé la Monarchie toute jeune en tant que Royaume. Auparavant l’Egypte avait des Sultans. Fouad II renversé par Gamal et ses amis des casernes, accède au trône en juillet 1952, âgé de seulement 7 mois et 10 jours, après l'abdication de son père Farouk.
Farouk a pensé qu’en abdiquant, laissant le trône à son bébé avec un régent qui semblait être accepté, il allait calmer l’ardeur des officiers et sauver ainsi sa jeune monarchie. Cela ne marcha pas. Farouk finit par quitter le pays dans les honneurs évitant ainsi un bain de sang et l'affrontement entre les militaires et les forces pro monarchistes.
Les officiers libres nommeront alors en juin 1953 Mohammed Naguib président de la République Arabe d’Egypte.
Une République Arabe en Afrique, héritière de la plus grande civilisation que le continent africain et le monde avait enfantée.
Gamal est nommé premier ministre en Avril 1954 mais pas pour longtemps…Quelques mois après, soit le 14 novembre 1954, le pauvre Naguib est gentiment remercié et Gamal lui succède tout naturellement. Naguib né au Soudan ira alors écrire des livres…A l’époque faut-il le rappeler, le Soudan faisait partie de l’Egypte mais en souveraineté partagée avec le Royaume Uni. Le Soudan sera déclaré État indépendant en janvier 1956.
Les officiers libres d’Egypte en fait, portaient un projet d’indépendance nationale, estimant que l’Egypte n’était pas libre en fait et que les Anglais avaient toujours un ascendant sur la monarchie. Il y avait aussi là, et surtout un air de revanche des gens des terroirs, qu’étaient les jeunes officiers de l’armée, sur une bourgeoisie voire une noblesse cairote, qui s’exprimait beaucoup en français d’ailleurs, d’origine turque ou très proches.
Les officiers naïvement promettaient et sans doute rêvaient d’un développement économique rapide au profit de tous…Une vision un peu spéciale du communisme et d’un socialisme qui se chercha longtemps sans jamais aboutir, basée sur la doctrine du Baasiste Michel Aflak, un syrien qui allie habilement le socialisme et le panarabisme.
Michel Aflak est adepte de la laïcité et de la liberté vis-à-vis des intérêts occidentaux. Le Baas opposait subtilement le socialisme au marxisme, une façon de contenter les populations profondément croyantes, majoritairement musulmanes et pas que et pour qui le marxisme était synonyme d’athéisme. On est ici au Moyen Orient berceau et cœur de toutes les religions monothéiques…
Le Baas trouva en Gamal le tribun idéal. Ses discours enflammant, rencontreront un immense écho en Egypte et dans le monde arabe : l’armée apparaissait alors comme la sauveuse d’une nation élargie. La Nation Arabe…
Les discours de Nacer mobilisaient, embrasaient, les foules chez lui et au-delà. Sa Radio du Caire alors captée en onde courte partout dans le monde dit arabe, allait jouer un rôle capital dans une propagande qui rendra leur fierté aux populations non encore sorties du joug de la colonisation dans la région.
Mohamed Abdelwahab y rajoutera une belle couche avec la chanson Douae Echark (Appel d'Orient) sur les paroles du grand poète que fut Mahmoud Hassan Ismail. C'est sans doute l'une des plus belles musiques du virtuose égyptien. Oum Kaltoum y mettra du sien en 1964 avec Ala Bab Masr (Aux portes de l'Egypte) ; des paroles de Kamal Echanaoui et une composition encore une fois de Mohamed Abdelwahab. Elle chantera également entre autres Ya Gamal ya Mital Alwatania (Gamal Exemple du nationalisme ou du patriotisme...). Mais celui qui chanta le plus à l'occasion des fêtes du 23 juillet fut le jeune d'alors, Abdel Halim Hafez avec notamment sa célébrissime chanson Ihna Chaab (Nous le peuple)
En fait nous sommes là face à un système extrêmement bien huilé au service d'une cause qui se voulait panarabiste au service d'un régime militaire qui se voulait exportable dans l'ensemble des pays avec pour dénominateur commun la langue arabe.
La révolution se voulait égyptienne mais devait s'étendre au monde arabe tout entier. Elle va réussir à renverser les régimes un peu partout, en Iraq en Lybie, en Syrie...Elle va s'installer en Algérie et échouer à faire plier Hassan II par exemple...On lui imposa la guerre des sables mais sa solidité et son sens politique va les étonner...
Si vous avez quelques minutes écoutez Doouae Achark, le lien est ici en bas.
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Mais que Fait encore Gamal Abdel Nacer à Conakry...
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