Pensez le Futur.

Abdou Cherif est parti, emporté par sa voix vers les cieux.

Je conduisais rentrant de Fès, quand la chaine de radio qui me tenait compagnie dans l’habitacle de ma voiture annonça la disparition subite, dramatique, incompréhensible, inattendue, rapide, foudroyante et triste de Abdou Cherif. J’adorais, j’adore et adorerais jusqu’à la fin de mes jours ce virtuose que je n’ai jamais eu la chance de rencontrer mais que la télévision et YouTube par la suite m’ont fait découvrir et aimé. Moi qui adore Abdelhalim Hafed ou Hafez et la belle chanson égyptienne trouve en lui une certaine continuité de la belle époque ; celle du gout musical sublime ; celle où les paroliers comme les compositeurs, les chefs d’orchestre et les interprètes se surpassaient pour offrir au public arabe et pas que, le meilleur de la musique. Inspirés tantôt des arts populaires profondément enracinés, tantôt d’airs musicaux d’ailleurs, allant même jusqu’à explorer le tango argentin, ils nous ont légué un patrimoine musical unique dont on ne mesure pas encore assez la richesse. A écouter Abdou Cherif interpréter Gabar ou habibaha, on est pris dans un tourbillon de magie par sa voix envoutante, forte, douce, expressive. Le son est limpide et la diction claire. Abdou sublime ce genre de chanson à vous faire oublier l’original… Et puis surprise un soir, à l’Olympia du Caire, il annonce douteusement avec douceur qu’il allait s’aventurer à chanter la Bohème. Charles Aznavour aurait tant aimé cet instant. Ce fut un triomphe. Et ce n’est point fini Abdou va tenter l’impossible et à l’impossible nul n’est tenu, il va un soir casablancais étonner, surprendre, en revisitant l’un des standards du Malhoum marocain: Ghita. Qui aurait pensé qu’un jour ce fidèle invétéré de Abdelhalim allait toquer à la porte de Lhaj Driss Benali Al malki et le faire se redresser dans sa tombe vielle de près de deux siècles. Je suis persuadé que là où il est, Driss Benali a du sourire de satisfaction. Jamais personne n’a interprété Ghita comme Abdou Cherif, même pas le grand maitre Driss Toulali. Voilà c’est cet homme qui nous quitte aujourd’hui à jamais nous laissant sa voix, son sourire, son élégance, sa sensibilité et son audace à ce mettre debout dans de grandes salles de spectacle et à faire voyager ses fans au delà du temps. En arrivant à la maison, je me suis mis dans un coin, pris mon téléphone et commencé à écouter en boucle des extraits de ses interprétations passant plus de temps sur quelques unes où il avait été au summum de son art comme par exemple Rahila, composée par un autre de la musique marocaine: Abdesalam Amer et interprété par une autre belle voix celle du crooner Mohamed ElHayani. Lui aussi parti tôt. Une façon de le défunt Abdou Cherif à distance et de prier pour la paix de son âme. J’ai hésité avant de vous faire la proposition d’une quelconque de ses interprétations: toutes sont aussi parfaites et belles les unes que les autres. Finalement je me suis dit pourquoi pas la Bohème. Vous en avez un lien ici bas. Nous sommes à Dieu et à lui nous retournons. Repose en paix Abdou.
youtu.be/hvM66SxNfJY?si=EAZNznev...

Comment pratiquer une agriculture qui consomme moins d’eau ?

L’industrie agroalimentaire représente environ 70 % de la consommation d’eau douce. Dans un climat de plus en plus incertain et avec une population en croissance constante, l’augmentation prévue de la pénurie d’eau aura des effets mondiaux sur la production alimentaire. Voici quelques innovations agricoles qui visent à minimiser le gaspillage d’eau agricole. Des solutions agricoles pour réduire la consommation d’eau Partout dans le monde, scientifiques et chercheurs travaillent à développer des solutions intelligentes pour réduire la pénurie d’eau. L’Institut européen d’innovation et de technologie, par exemple, a lancé une initiative visant à trouver des solutions à la pénurie d’eau, en mettant particulièrement l’accent sur l’Europe du Sud. Voici quelques solutions pour réduire la consommation d’eau en agriculture : Systèmes d’irrigation de haute technologie La numérisation est de plus en plus intégrée aux systèmes agricoles. Certaines entreprises permettent aux agriculteurs de prendre des décisions fondées sur des données et de réduire leur consommation d'eau jusqu'à 30 % grâce à des capteurs d'humidité du sol. L'entreprise italienne Bluetentacles permet aux agriculteurs d'irriguer les champs uniquement lorsque cela est nécessaire, grâce aux données sur le climat et l'humidité du sol. Un système similaire a également été développé par la startup espagnole BioAgro, qui a créé une plateforme d'irrigation intelligente utilisant une technologie à faible coût basée sur les informations obtenues par des capteurs. Les capteurs calibrent l'humidité du sol et permettent l'irrigation automatique et l'application d'engrais uniquement lorsque les cultures en ont besoin. Ces plateformes pourraient également fournir aux agriculteurs des prévisions et des alertes sur les conditions susceptibles de menacer les cultures, afin qu’ils puissent agir en temps opportun. Systèmes d’irrigation goutte à goutte pour les régions les plus pauvres Dans les régions les plus pauvres, certaines des solutions les moins chères et les plus pratiques pour économiser l’eau sont les systèmes d’irrigation goutte à goutte, qui utilisent une irrigation fréquente en petites quantités ciblées. Ces systèmes consistent à creuser des tuyaux sous terre et à ouvrir de minuscules trous dans les tuyaux près des racines des plantes, garantissant ainsi une perte minimale d'eau par évaporation dans l'air. Les tuyaux sont ensuite ouverts fréquemment et à intervalles rapprochés pour fournir de l'eau aux plantes au niveau de la zone racinaire, là où elles en ont besoin. Selon certaines études, les systèmes d'irrigation goutte à goutte ont été utilisés avec succès dans les zones arides et les régions semi-arides pour la production maraîchère, les cultures fourragères et l'entretien des arbres. Stocker l'eau dans les régions sèches Dans les régions sèches, le stockage intelligent de l’eau est également très important. Cet objectif vise à garantir que chacun ait accès à une alimentation saine et de qualité afin de pouvoir mener une vie saine. Ceci est réalisé en capturant l’eau de pluie lorsqu’elle est disponible et en aidant les agriculteurs à la canaliser efficacement vers des réservoirs ou des réservoirs de stockage pour les utiliser lorsque le temps est plus sec. Recyclage des eaux usées Pour mieux gérer les eaux usées, les systèmes captifs italiens éliminent les polluants des eaux usées à l'aide de nanoparticules magnétiques dotées d'un noyau ferromagnétique et d'un revêtement externe. Le système peut éliminer sélectivement différents types de polluants des eaux usées, allant des hydrocarbures et des composés organiques aux métaux. Cela permet de recycler les eaux usées avec une réutilisation potentielle en agriculture. Aquaponie : combiner les techniques agricoles L’aquaponie offre une solution fascinante à la pénurie d’eau. Ce système résulte de la combinaison de l'aquaculture (la pratique de la pisciculture) et de l'hydroponie (la culture de plantes dans de l'eau sans sol). Dans certaines fermes intégrées, ces systèmes peuvent réduire la consommation d'eau de 90 % par rapport à l'agriculture traditionnelle. Agriculture régénérative (ou permaculture) : se concentrer sur le sol Pour s’adapter au changement climatique et réduire en même temps les émissions de gaz à effet de serre (GES), chercheurs, experts et agriculteurs explorent désormais « l’agriculture régénérative », une manière de cultiver des cultures visant à accroître la biodiversité, enrichir les sols, améliorer les bassins versants et améliorer la santé du bétail et de la faune. En se concentrant principalement sur la santé des sols plutôt que sur les graines semées, l’agriculture régénérative promeut un système dans lequel « la santé du sol, des plantes, des animaux et des humains est une et indivisible ». On pense également que cette vision plus circulaire et holistique de la production aide les cultures et les champs à devenir plus résilients dans des conditions stressantes, en particulier pendant les sécheresses. Tandis que les agriculteurs utilisent les dernières technologies pour éviter de gaspiller l’eau, nous pouvons également modifier nos habitudes alimentaires pour réduire une partie de notre empreinte hydrique. On pourrait par exemple réduire la consommation de viande (la production de viande est très consommatrice d’eau) et privilégier les aliments ayant une empreinte eau plus faible. Éviter le gaspillage alimentaire contribuera également à éviter le gaspillage d’eau – une bonne règle de base pourrait donc être d’acheter uniquement ce que nous pouvons raisonnablement consommer. En fin de compte, nos croyances et notre état d’esprit influenceront notre comportement – il est donc utile de se rappeler que chaque goutte d’eau compte.

Un voyage sur la route

Chaque fois que je croise un camion citerne paré de graffitis sur les routes, une vague de joie m'envahit, emportant avec elle les souvenirs du premier jour où j'ai posé les yeux sur ces œuvres d'art mobiles. Ce jour-là, leur présence m'a inspiré à entreprendre une étude minutieuse, une quête pour comprendre l'impact de ces manifestations artistiques sur la sécurité routière. Je me suis plongée dans une recherche passionnante. Aujourd'hui, lorsque je croise ces camions citerne, je ressens un mélange exaltant de fierté et d'accomplissement. Mes compétences observationnelles demeurent aiguisées, toujours à l'affût de tout ce qui est différent, de tout ce qui éclaire d'un nouvel éclat la routine monotone des routes. Pour ceux qui désirent explorer plus en profondeur cette fascination qui m'a animée, je les invite à consulter le lien ci-dessous, où mes réflexions sont consignées dans une étude qui capture l'essence de cette expérience unique.
journals.openedition.org/insaniy...

Une symphonie de pixels ou de fragments de réalité ...

Dans la pénombre chatoyante de la salle de conférence, enveloppée de lumières bleues et rouges, je me tenais devant une assemblée éclectique de joueurs, prêts à plonger dans le monde de gaming d'une manière différente. Les projecteurs diffusaient des teintes vibrantes, reflétant l'énergie palpitante de cet événement international dédié à l'esport. J'avais fait le choix délibéré de m'immerger dans l'esthétique du jeu, en arborant une présentation qui me liait intimement à cette communauté dynamique. Les participants s'étaient rassemblés, parés de leurs accessoires distinctifs, portant leurs avatars virtuels et leurs mondes numériques. Leur intérêt était palpable, curieux de voir une approche académique du jeu, offrant un répit bienvenu dans leur vie quotidienne de joueur. Pour eux, cette incursion dans le monde tangible des conférences a été une expérience à part, à la fois amusante et gratifiante. En tant que scientifique, j'étais confrontée à une question essentielle : devions-nous persister dans notre tradition de transmission d'informations par le biais de conférences traditionnelles, ou devions-nous embrasser et intégrer les espaces communautaires des joueurs ? La réponse est plus complexe qu'il n'y paraît. D'une part, la tentation était grande de rejoindre des communautés virtuelles, de s'engager directement avec les joueurs dans leurs environnements en ligne, là où ils se sentent le plus à l'aise. Cette approche offrait une proximité instantanée et une interaction sans entrave, mais elle risquait également de diluer la nature formelle et structurée des présentations académiques. D'un autre côté, il était important de maintenir la valeur et le prestige des conférences traditionnelles, en invitant les joueurs à s'engager dans un espace physique où les idées pouvaient être échangées de manière approfondie et réfléchie. Cette approche a permis une exploration plus nuancée des sujets, en encourageant la pensée critique et la collaboration en face à face. Au cœur de cette réflexion se trouve la nécessité de trouver un équilibre entre ces deux mondes, de jeter des ponts entre la rigueur académique et la culture du gaming, d'encourager une participation diversifiée et inclusive. Il était peut-être temps d'explorer de nouveaux modes de transmission de l'information, où les conférences traditionnelles pourraient coexister harmonieusement avec les espaces communautaires en ligne, offrant une expérience enrichissante et holistique à tous les participants. Dans cet espace entre le réel et le virtuel, entre la tradition et l'innovation, j'étais prête à guider cette conversation vers de nouveaux horizons, dans l'espoir de façonner un avenir où la convergence entre le gaming et les connaissances académiques n'est pas seulement possible, mais une source d'inspiration et de croissance pour tous.

Dialogue entre Dame Tour Mohamed VI et Dame Tour Hassan...

Le hasard n'a jamais fait autant bien les choses comme cette fois ci... Se promenant sur les berges du Bouregreg, probablement seul, à une heure où âme ne bouge, notre ami Aziz Boucetta a surpris une discussion à laquelle il ne pouvait s'attendre et ne pouvait penser; une discussion entre la Tour Mohamed VI et la Tour Hassan...rien que ça. Au premier balbutiement de la discussion, je l'imagine s'arrêtant, sortant son carnet de notes de journaliste à l'ancienne et consignant à jamais la teneur des mots, des idées échangés. Un moment rare. Commencée comme une honteuse rivalité telle qu'on les connaissait naguère entre Lmra Lbeldia et Lmra Al3asria...la discussion s'est très vite élevée, tanguant au grès des vents entre histoire et philosophie...des pics...de temps à autres semblent ici s'adresser à nous tous et parfois plus directement à nos politiques ou ceux qui s'en revendiquent. Les deux tours, gentiment dans un langage empreint de sagesse, parfois de nostalgie s'adressent à nous tous pour nous réveiller nous qui passons au quotidien par là, sans jamais nous soucier de ce dialogue des temps. Elles s'adressent au monde comme pour dire que si nous en sommes là aujourd'hui, c'est surement pas notre faute mais que nous nous attelons hardiment à redevenir comme avant; à reprendre notre petite place légitime. Nous ne reprochons rien à personne, ni n'avons de compte à régler avec qui que ce soit; mais d'un pas ferme nous sommes sur le chemin du retour. Nous en sommes certes au premier pas mais un pas ferme qui se veut imperturbable. Pour cela il y a des conditions que nous essayons de nous opposer à nous mêmes: le sérieux et la détermination. Il y a aussi hélas les conditions que nous opposent les squatters de la politique et de l'économie, sans scrupule. Les sangsues devraient également nous laisser en paix, les imbéciles aussi. Un jour, si Dieu me prête vie je vais demander à Si Aziz de me dire dans quelle langue, les deux tours avaient elles tenu cette discussion et comment sont elles arrivées à dialoguer. Mais le sait il lui même... A l'époque la Tour Hassan ne devait point parler comme nous aujourd'hui...J'imagine que la Tour Mohamed VI est elle plus à l'aise en anglais...ou en Darija peut être. lisez ce billet inspiré et inspirant, vous vous feriez votre propre idée comme je me suis fait la mienne. Le lien du beau récit de Si Aziz est ici bas.
panorapost.com/post.php?id=44748

Le ramadan chez la Personne âgée : un savant équilibre physiologique à respecter

Pendant le mois sacré du Ramadan, de nombreux musulmans jeûnent pendant la journée. Pour être sûr de rester en bonne santé tout en se privant de manger et de boire, il est primordial pour les personnes âgées de faire attention à ce que l'on consomme avant, pendant et après le jeûne. La clé du repas d'avant l'aube, est de constituer des réserves d'énergie pour tenir bon pendant la journée avec des glucides (sucres) non raffinés. Lors de la rupture du jeûne à ‘’l'iftar’’, il est important de manger beaucoup d'aliments rassasiants mais sans excès... CE QUI EST LOIN D'ËTRE TOUJOURS LE CAS ! Le ramadan est en général sans danger pour les pratiquants et l’âge n’est pas en soi un obstacle à son respect. Il existe des contre-indications (quelque soit l’âge) en cas de diabète traité à l'insuline, d'insuffisance rénale, de maladie cardiaque... et de toute autre pathologie ne supportant pas un jeûne, en particulier certaines MALADIES AUTO-IMMUNES et certaines MALADIES RARES . Il est sage de faire le point avec son médecin traitant et de faire preuve de responsabilité, surtout après 75 ans où le jeûne est à déconseiller en général. Les personnes âgées de plus de 60 ans doivent par contre savoir que leurs « paramètres » physiologiques, très différents d’une personne plus jeune, les oblige à plus de vigilance. Passons en revue toutes ces évolutions du corps et ce qu’elles impliquent. SOMMAIRE : I/ Le manque d’appétit fréquent chez la personne âgée : un risque de dénutrition lors du Ramadan, II/ Une grande vigilance à observer à l’égard des troubles de l’hydratation, III/ Attention à la fonte du capital musculaire, IV/ Une qualité du sommeil à préserver, V/ Les médicaments et le jeûne: un arbitrage raisonnable entre deux éléments contradictoires, VI/ Bibliographie Les personnes âgées ont souvent tendance à diminuer leur apport sans que leurs besoins énergétiques ne soient réduits. Ce manque d’appétit qui survient avec l’âge est en partie dû notamment à l’altération des perceptions des odeurs et du goût (qui stimulent ainsi moins). La capacité discriminative s’affaiblit d’où une difficulté à identifier et apprécier les aliments. Le seuil de détection des 4 saveurs de base est ainsi augmenté en moyenne de 11,6 fois pour le salé, 7 pour l’amer, 4,3 pour l’acide et 2,7 pour le sucré par rapport à un individu jeune. Les besoins énergétiques de la PA sont presque identiques à ceux de l’adulte jeune : 2000 kcal/j pour l’homme et 1800 kcal/j pour la femme contre respectivement 2800 et 2200 à 30 ans. De ce fait, la conjonction d’une baisse de l’appétit et l’observation de longues heures de jeune peut compromettre l’état nutritionnel de la PA et mener à une spirale de conséquences fâcheuses. II/ Une grande vigilance à observer à l’égard des troubles de l’hydratation La PA a tendance naturellement à baisser ses apports en eau, le seuil de perception de la soif s’émoussant aussi avec l’âge. Les pertes en eau de la PA sont aussi plus importantes à cause de la plus forte résistance du rein à l’action d’une substance qui limite les pertes en urine (l’hormone antidiurétique). De plus, les mécanismes de régulation sont moins bien assurés, et l’élimination des surplus de sucre ou de sodium s’accompagne d’une plus grande perte en eau. L’équilibre hydrique est également menacé par certains médicaments (diurétiques, neuroleptiques…). Pour toutes ces raisons, les besoins en eau de boisson sont toujours plus élevés chez la PA que l’adulte jeune (1,7 l/j contre 1,5l/j), d’autant plus que les signes d’une déshydratation sont souvent tardifs et pas toujours faciles à interpréter. Ainsi, des manifestations de somnolence brusque, de troubles neuromusculaires, de constipation… ou d’accélération du rythme cardiaque doivent conduire à une réhydratation d’urgence… et cela sans perdre de temps. III/ Attention à la fonte du capital musculaire Le capital musculaire diminue chez la PA, ce qui aggrave l’état nutritionnel et d’hydratation. Les réserves en eau (73% de l’eau totale du corps sont stockés dans les muscles) baissent en effet corrélativement à la diminution de la masse musculaire (17% du poids du corps à 70 ans contre 30% à 30 ans). Ce phénomène, la sarcopénie, a des répercussions par les faiblesses qu’il provoque : risques infectieux par baisse des réserves protéiques nécessaires aux défenses immunitaires, chutes et fractures éventuelles compromettant l’autonomie de la PA… Pour éviter l’aggravation de la fonte musculaire, l’apport nutritionnel conseillé en protéines animales (viandes, poissons …) et/ou végétales (amande, pistache, noix de cajou, haricots rouges, …) et en particulier lors du ramadan, doit être supérieur à celui de l’adulte jeune : 1 à 1,2 contre 0,8 à 1g/kg/j, soit 12 à 15 % des nutriments. IV/ Une qualité du sommeil à préserver Le sommeil se modifie avec l’âge tant par sa structure que par sa qualité. Son temps total diminue et il devient moins efficace car plus fragmenté par des réveils nocturnes . Il faut donc essayer de conserver une heure de coucher et de lever régulière, de consacrer une heure de sont temps l’après-midi, à une sieste réparatrice, de pratiquer une activité physique et de s’exposer à lumière naturelle durant la journée. La bonne règle en ce domaine est de prendre un petit déjeuner consistant avant le lever du soleil, de faire un repas léger au moment de la rupture et d’en faire un autre 3 heures après. V/ Les médicaments et le jeûne: un arbitrage raisonnable entre deux éléments contradictoires Les médicaments restent en plus grande quantité et plus longtemps dans l’organisme d’une personne âgée. Leur élimination rénale ralentie, leur accumulation dans les graisses et leur passage plus agressif dans le cerveau rendent de fait les PA beaucoup plus fragiles face aux médicaments. Ainsi, le paracétamol s’élimine deux fois plus lentement, L’observance du ramadan se révèle ainsi toujours problématique face à la prise de médicaments. Surtout quand on sait que l’intoxication médicamenteuse est responsable d’un tiers des hospitalisations des PA dans les pays développés ! Bon ramadan à tous et soyez vigilant à ne pas dépasser les exigences physiologiques de votre corps ! Dr MOUSSAYER KHADIJA الدكتورة خديجة موسيار Spécialiste en médecine interne et en Gériatrie, Ex - interne aux Hôpitaux de Paris (Hôpital gériatrique Charles Foy), Présidente de l’Alliance Maladies Rares Maroc رئيسة ائتلاف الأمراض النادرة المغر , et de l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS), Vice-présidente du Groupe de l’Auto-Immunité Marocain (GEAIM) VI/ Bibliographie - Personnes âgées : Questions à Khadija Moussayer, Spécialiste en gériatrie Fév 2017 https://www.lavieeco.com/news/societe/personnes-agees-questions-a-khadija-moussayer%E2%80%85s - Halte à l’overdose pour les personnes âgées ! Que Choisir Santé 28/01/2015 https://www.quechoisir.org/action-ufc-que-choisir-medicaments-halte-a-l-overdose-pour-les-personnes-agees-n14033/

Alerte!!! L'Algérie est entrain de nous entourlouper sur la Mauritanie!!!

Ne jurant que par la chute du Maroc tout en n'hésitant pas à sacrifier les intérêts de sa population à maintes reprises, l'Algérie semble avoir trouvé la faille au développement économique inévitable du Maroc en Afrique. En effet les routes commerciales terrestres partant du Maroc vers le fin fond Africain, que ce soit via le Sénégal ou le Mali, passe obligatoirement par la Mauritanie. De ce fait après les échecs cuisant de l'Algérie que ce soit diplomatiquement ou économiquement dans plusieurs pays africain, l'Algérie semble concentrer tout ses efforts sur la Mauritanie. Sachant que l'économie et les finances de la Mauritanie dépendent essentiellement du Fer (ndlr: le Fer représente 40% des exportations de la Mauritanie). l'Algérie a décidé subitement s'acheter massivement du Fer🇲🇷 alors que bizarrement elle annonce en grande via ses réseaux de presse la production domestique de fer dans les mines de Gara Djebilet🇩🇿. En effet l'Algérie utilise le Fer mauritanien comme élément de pression et surtout comme moyen de chantage sur les dirigeants mauritaniens. Sur l'année 2023 seule, l'Algérie a acheté 24% de la production mauritanienne en fer à un prix supérieur de 26% au autres pays😱. Ces achats de fer représente 99.49% du total des achats algérien en Mauritanie, preuve que l'Algérie s'en fout totalement de la Mauritanie. En plus de cela l'Algérie n'hésite pas à utiliser la force pour forcer les dirigeant mauritaniens à adopter les tactiques fourbes algérienne. Récemment il n'ont pas hésiter à liquider le garde corps du président mauritanien juste pour faire passer le message. Comme il avait poussé la Mauritanie à imposer des droits de douane sur les produits agricoles marocains afin d'entraver son commerce florissant en Afrique. Force est de constater que malheureusement certains pays africains sont encore faibles et que ce genre de rapports de force mafieux marche encore. Le Maroc se retrouve alors dans une guerre diplomatique et économique qui ne dit pas son nom et ce n'est pas les efforts diplomatiques de M. Bourita qui vont régler cela. Il faut bcp plus de moyens et de volonté. C'est pour cela que j'avais appelé nos Forces Armées Royales à maintes reprises à investir la zone Sud est du Mur (Zug, Agounit, Mijek) afin de se positionner tout près des Mines de Zouerate et former un demi-cercle protecteur afin de rendre nulle les menaces d'interventions militaires algérienne via son proxy terroriste le polisario. Tout comme j'avais appelé à instaurer une industrie métallurgique massive au sud et à construire une ligne de chemin de fer Zouerate - Dakhla afin d'exploiter le fer mauritanien en abondance. Surtout qu'on veut développer une industrie militaire marocaine forte et que cette industrie nécessite massivement et essentiellement du Fer.
twitter.com/CoolTheCucumber/stat...

Des leaders et non pas des dealers

DES LEADERS, PAS DES DEALERS ! Lorsque nos jeunes se réveillent chaque matin, que trouvent ils à se mettre ‘’sous les yeux’’ ? Hélas beaucoup plus l’image d’aînés qui ont réussi non pas grâce à leurs études, à leur travail mais beaucoup plus à des réussites ‘’tordues’’, liées au deal, à des marchés douteux et peu recommandables. Tous les jeunes ont besoin de « héros », de jeunes de la génération qui les précède ou directement de la leur et qui incarnent une forme de « réussite », qui représentent des « modèles » auxquels s’identifier…en clair un jeune a besoin de rêve, d’espoir, de perspectives, incarnés par un « héros » qui lui ressemble, issu de son milieu. Dans nombre de sociétés le jeune à la recherche « d’idoles » se tourne tout naturellement vers le sport, la chanson ou le cinéma. On les appelle idoles, héros, stars...peu importe le vocable en fait…seule compte la recherche de repères qui habite ces jeunes. Ces personnalités populaires, charismatiques et qui représentent des valeurs telles que le fair-play, la réussite sociale, la rage de vaincre, la volonté, l’endurance ont un rôle primordial à jouer en ces temps d’embrigadement, de radicalisation, de violence. Or ces images valorisantes, qu’on le veuille ou non ont, de tout temps, étaient portées par des champions sportifs, des stars de la chanson ou des acteurs célèbres... Au Maroc le football est par excellence le vivier où nos jeunes puisent les héros auxquels s’identifier. Certes le business, l’argent à gogo perturbent ce phénomène d’identification et l’argent facile devient parfois ce qui incite nos jeunes à y puiser leurs modèles, pourtant il ne faut pas généraliser et aujourd’hui de plus en plus de sportifs prennent conscience du rôle qu’ils peuvent tenir. Il s’agit d’une réelle responsabilité, d’un engagement d’honneur, d’un devoir volontaire. Nous possédons entre notre sein ces personnalités de grande qualité, susceptibles de mettre leur popularité au service des causes liées à la jeunesse. Encore faut il pour cela les solliciter à bon escient et dans un esprit de confiance et non mercantile... Tant l’exclusion subie par nombre de jeunes, que la radicalisation qui en emporte d’autres ou encore les phénomènes de violence –en particulier dans les stades – doivent pousser ces sportifs populaires et charismatiques à réagir, et donc à s’engager Des joueurs tels Sofiane Boufal, Achraf Hakimi, Azeddine Ounahi, Hakim Ziyech…sont ceux qui à l’heure actuelle sont les plus suivis, admirés, mis sur un piédestal, ils ont les atouts et le charisme, à eux de décider ce qu’ils peuvent, ce qu’ils souhaitent en faire. Mettre son image, sa ligne de conduite, son prestige à la disposition de cette jeunesse en manque de repères est une responsabilité, puissent ils contribuer à donner à la jeunesse de leur pays d’origine, les valeurs dont ils sont porteurs.

Le vrai silence

Je ne sais pas si vous avez remarqué :ce qui sépare les gens,ce sont les mots. Même les petits mots,ceux considérés de rien du tout,peuvent produire les pires dégâts,les pires douleurs. Il ya des mots blessants,et il ya les mots qui tuent. Ainsi l'amour peut commencer sur un signe et finir par un mot de trop. Peut-être bien qu'on habille la réalité avec des mots parce qu'on a peur de la voir toute nue. Peut-être bien aussi qu'il vaudrait mieux se taire plus souvent. Apprendre à contempler sans rien dire. Rester dans le silence. Mais pas n importe quel silence ! Il ya toute une gamme de silences : Des graves,des aigus,des intenses. Il ya le silence qui cache l’absence et le vide. Il ya le silence parce qu’on n'ose pas. Il ya le silence parce qu’on ne veut rien dire ou qu on s'en fiche,il ya le silence parce qu’on ferme les yeux et qu’on ne veut pas s’occuper de ce qui ne nous regarde pas. Tout ceux là ne sont pas de beaux silences. Je veux entendre ici: Des silences à étoiles, Des silences à deux,avec des signes et des messages et des sculptures de connivence. Un silence moelleux et rond comme de la tendresse,et grisant comme de l'amour. Un silence dense,la danse du silence. Les amoureux n’aiment rien d autre autant que ce silence,c'est drôle c'c'est quand ils ne disent rien qu’ils s’entendent le mieux. On reconnaît l’amour véritable à ce que le silence de l’autre n’est plus un vide à remplir,mais une complicité à respecter et à vivre onctueusement dans la volupté totale du silence.

Intelligence artificielle, Le Debrief...

l'intelligence artificielle un sujet et une thématique dont se saisissent des spécialistes certes mais pas que, hélas. Beaucoup se saisissent du sujet, s'en accaparent et répandent plein d'inepties du haut de leur ignorance, des fois frôlant le ridicule et l'intolérable.... Beaucoup prennent la parole dans des débats autant incompréhensibles que stériles. Résultats des courses nombreux citoyens et décideurs sont induits en erreurs avec des propos fallacieux limites inacceptables pour l'intelligence humaine normale. Faut pas être un génie ni un super pro de l'IA pour conclure à l'ignorance de beaucoup de ceux qui prennent la parole, mais tous n'avons pas la possibilité de pénétrer les méandres du sujet et d'en saisir les opportunités fantastiques aujourd'hui offertes à nous... Le sujet est d'une extrême importance et pour en prendre la mesure et donc en comprendre l'enjeu, les contours et les contenus, c'est à de véritables spécialistes qu'il faut donner la parole et c'est ceux là qu'il faut écouter; Ecouter pour s'instruire et comprendre ce qui est entrain de transformer fondamentalement nos connaissances, notre degrés d'intégration de la science et de la technologie et partant prendre les bonnes décisions politiques qui vont impacter notre devenir en tant qu'individus, société et pays. Notre pays se doit de prendre les mesures adéquates pour ne pas rater le coche et pourquoi pas se positionner comme leader dans le domaine. Dans son émission hebdomadaire "LE DEBRIEF" sur Medi1 TV, Si Aziz Boucetta a eu l'intelligence de recentrer le débat et de lui donner de la consistance, en réunissant autour de la même table des spécialistes, experts et praticiens, venant d'horizons différentes et exerçant à des niveaux différents mais tous véritables connaisseurs du Sujet: Maha Gmira, Phd; experte des stratégies de l'IA et genre auprès du PNUD Tariq Daouda, Phd; professeur à l'UM6P de Benguerire Youssef Ghalem, ingénieur ENSIAS et entrepreneur à succès, utilisant l'IA au quotidien pour développer son business. Résultats des courses, tout un chacun à la suite de ce débat, a pu se faire une véritable idée de ce qu'est l'IA véritablement, ses horizons et ses développements, son utilité et son intérêt pour l'humanité et l'humain loin des idées farfelues du danger, du remplacement de l'homme, de la destruction massive des emplois etc. Bref, merci Si Aziz Boucetta et à Medi 1 TV pour ce beau Debrief...et cette immersion intelligente dans l'intelligence artificielle. Les pays qui ne veulent pas rater le virage technologique actuel comme ils ont raté le virage de l'industrialisation, dont le notre bien évidemment, n'ont qu'à écouter les véritables spécialistes de l'IA. Les lois devraient vite bouger, la libéralisation de l'économie et le détricotage de certaines règles du siècle passé devrait être entamé au plus vite. Le ratage du virage de l'industrialisation nous avait tellement affaibli qu'on a fini par être mis sous protectorat pendant 50 ans...Faut pas l'oublier... Le génie des nôtres, contrairement à celui des jeunes américains par exemple est confronté aux incompréhensions des responsables d'un autre âge, aux lois désuètes du siècle passé toujours en vigueur, aux décisions administratives qui bloquent progrès et innovation. La vitesse de compréhension, celle de la réaction sont ici les maitres mots. Le lien de l'émission est ici attaché plus bas pour celles et ceux qui ont 52 minutes pour s'instruire.
youtu.be/1uLQ9thQ7no?feature=sha...

Et si le sport était bien plus que du sport.

ET SI LE SPORT ÉTAIT BIEN PLUS QUE DU SPORT ? Lorsque l’on parle Sport tout naturellement nous viennent à l’esprit les noms des différents athlètes qui brillent dans leur domaine – notamment les stars du foot – nous pensons bien sûr aux victoires, aux médailles, aux compétitions, à nos engouements, à nos célébrations lors de belles réussites… Tout cela est naturel, il s’agit de tout ce qui nous fait vibrer, rêver, il s’agit de la vitrine qui met en lumière LE sport d’un pays, en l’occurrence le nôtre. Mais derrière tout cela il y a le rôle primordial, mais peu évoqué, du sport dans notre société, le rôle du sport auprès de notre jeunesse. Le sport business existe et crée tout un mur de brouillard autour des valeurs du sport, le fric coule à flots en certains domaines pour autant ce qui doit nous intéresser nous - soucieux de transmettre des règles, des lignes de conduites, d’aider notre jeunesse – c’est cette clé que représente le sport au quotidien, je veux parler de l’insertion sociale. Le sport, la culture sont selon moi, sincèrement, les vraies clés de l’insertion de notre jeunesse. Je n’évoque bien sûr pas ici les indispensables que sont l’éducation, la formation, l’emploi…je veux me focaliser sur ce qui est à notre portée, à nous, sur le terrain ! Je reprends ici des termes qui ne m’appartiennent pas mais qui appartiennent à tous les acteurs engagés au sein de la jeunesse : le sport dans sa mission première est capable de transmettre des valeurs, instaurer des règles de vie en société, de permettre l’épanouissement et le dépassement de soi, d’imposer le respect de l’autre, la convivialité, la fraternité, l’entraide…et par-là de préparer notre jeunesse à la formation, l’éducation, à l’insertion sociale tout simplement. Un vent porteur souffle en ce sens, peut-être la popularité de notre équipe nationale de foot, la préparation de la prochaine CAN sur notre sol, éveillent-elles les consciences et les bonnes volontés. Ainsi des stars du foot ont compris à quel point leur charisme et leur popularité étaient nécessaires, utiles, bienvenues pour la jeunesse de leur pays d’origine, j’en citerai deux : Achraf Hakimi qui crée une fondation et Sofiane Boufal -actuellement présent sur notre sol- qui prépare une action d’envergure. Par ailleurs le Mouvement Droit de Cité mis en place il y a quelque temps afin de créer un rapport de force en faveur de la jeunesse -en partenariat avec l’association Marocains Pluriels- a choisi d’enfourcher ce cheval de bataille. Ainsi ils inaugurent une série de rencontres baptisées « L’Débat » qui nous donne un premier rendez-vous le Jeudi 7 Mars à 19h au Centre Sportif l’Ideal de Bourgogne à Casablanca. Le panel d’intervenants est pluriel et riche, tels Aziz Daouda, Lino Bacco, Faycal Sekhnini… et de jeunes sportifs qui ont atteint l’excellence : Othmane Choufani (surf), Mehdi Amri (foot), Romayssa Filahi (danse), Hamza El Malhi (streetworkout)… Voici le texte de présentation de cette première édition de L’Débat : « Notre jeunesse – au féminin et au masculin- est douée en bien des domaines, s’il en est un dans lequel elle excelle c’est bien LE SPORT. Depuis toujours le foot, l’athlétisme, la boxe, le basket…sont des disciplines dans lesquelles les jeunes Marocain(e)s se sont illustrées. Depuis quelque temps, d’autres sports émergent, notamment les sports de rue : le streetworkout, l’acrobatie, le skate, la danse, le parkour… D’autres tel le surf, l’escalade, le vélo…font sans cesse de nouveaux adeptes… Nos jeunes sont cependant confrontés à de nombreux obstacles : manque d’encadrement, d’espaces, de reconnaissance, d’intérêt des élus, d’accès aux responsabilités… Droit de Cité et Marocains Pluriels ont décidé d’ouvrir L’DEBAT, toutes les personnes intéressées par ce sujet – jeunes et adultes, pratiquants et dirigeants, journalistes, sportifs…etc, à venir en discuter en toute liberté et à faire émerger de ce débat des propositions concrètes et impactantes

KTB Darija...

Qyas KtbDarija : Projet pour un Double Standard pour l'Ecriture de l'Arabe Marocain ou Darija a été publié par Tariq Daouda et Nassim Regragui. KtbDarija est un projet initié en 2008 visant à normaliser l'Arabe Marocain www.ktbdarija.com [email protected] 27 septembre 2012 1- Résumé Grâce à internet, la Darija, langue parlée par la quasi-totalité des marocains, est devenue en peu de temps l'une des langues les plus écrites par ceux-ci, paradoxe intéressant pour une langue jusqu'alors essentiellement orale. Ce vecteur visiblement essentiel de la culture marocaine s'arme de plus en plus comme moyen de communication et d'expression. Mais malheureusement, ses apparitions écrites en dehors de la toile restent encore timides, et pour cause : Il n'existe à ce jour aucune norme officielle écrite de la Darija. Le but de ce dossier est donc de proposer une norme d'écriture pour la Darija, qui soit un outil puissant de développement durable pour le Maroc. Un outil qui soit non seulement adapté à sa grammaire et sa phonologie mais qui permette également de combattre l'analphabétisme, d'augmenter l'efficacité du système scolaire marocain, qui réponde au impératifs d'informatisation et d'ouverture vers l'extérieur, tout en restant en accord avec l'histoire, le patrimoine culturel et les réalités sociales du Maroc. §§§§§§§§§§§§§ Voici la table des matières de cette étude extrêmement bien documentée. Si vous êtes intéressés et si vous voulez comprendre davantage l'approche et son extrême importance consultez le site ktbdarija.com. §§§§§§§§§§§§§§ 2- Table des matières 1 Introduction 5 2 Pourquoi une nouvelle façon d'écrire 9 2.1 Le cas de l'écriture Arabisante . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 2.2 Le cas de l'écriture francisante ou francisée . . . . . . . . . . . . . . . 10 2.3 Le cas de l'écriture alphanumérique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 3 La Démarche : Les Exigences Génératrices 13 4 Les alphabets 15 4.1 Les phonèmes issus du français . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 5 Les Règles D'Écriture 21 5.1 Règles génératrices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 5.2 Les règles gages de la pérennité du standard . . . . . . . . . . . . . . . . 21 5.3 Les Règles Pratiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 5.3.1 Règles générales du standard . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 5.3.2 Règles spécifiques à l'écriture arabe . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 5.3.3 Règles spécifiques à l'écriture latine . . . . . . . . . . . . . . . . . 23 5.3.4 Des variantes régionales : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23 5.3.5 Réhabilitation du vocabulaire, et introduction de mots étrangers . 23 6 Claviers : 25 7 Conclusion : 27 8 Annexe 1 : Entretien réalisée le 23 Novembre 2010 par Giosella Licata dans le cadre de sa Maîtrise en Dialectologie Arabe à l'Université de Rome. 29 8.1 Quand est née ktbdarija.com? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29 8.2 Pourquoi avez vous choisi comme titre du site ktbdarija? . . . . . . . . . 29 8.3 A qui votre site s'adresse t-il? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29 8.4 Qui a eu l'idée de ce site et pourquoi? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 8.5 Quelle est la structure de votre site? Quelles sont ses sections? . . . . . . 30 8.6 Pourquoi vous avez choisi comme langue de communication l'arabe dialec- tal marocain? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
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Les marocains ont bien une langue historique.

En conclusion du panel ‘Which langue binatna’ consacré à la langue du futur du Maroc, lors de la 7ème édition Des Impériales, mercredi 14 février 2024, j’ai lancé un pavé dans la marre en disant que j’étais franchement pour l’officialisation et la constitutionalisation de la langue marocaine, dite Darija. Depuis le débat est ravivé et les avis continuent de diverger notamment concernant le recours à la langue maternelle marocaine dans les premières années de l'enseignement, la structuration mentale de l'enfant étant quasiment complétée dans les premières six années de la vie. Faux débat, disent certains. Dans les faits, la quasi-totalité des enseignants recourent déjà à la Darija pour expliquer le contenu des leçons spécialement dans les matières scientifiques. Tant mieux, cela permet aux élèves de comprendre tant soit peu. Ce qui laisse perplexe, par contre, est cette logique d´opposition que certains s'évertuent à imposer entre l'arabe et la Darija. Les deux langues se complètent parfaitement d'ailleurs. L'arabe est une composante et une acquisition fondamentale de la culture mais elle n'est la langue maternelle des marocains. L'avantage à apprendre dans la langue maternelle pendant les premières années de scolarité est justement de permettre un transfert vers les autres langues sans fracture ni cassure, assurant une structuration mentale normale. En fait, scientifiquement, ce qui est requis est un continuum linguistique, dans la complémentarité entre la langue maternelle et les autres langues, l'arabe en tête. Toutes les instances internationales le préconisent et le recommandent, forts en cela par les conclusions de nombreuses recherches scientifiques afférentes. L'enfant qui apprend dans sa langue maternelle n'est pas choqué et se développe psychologiquement normalement dans la continuité de son bagage génétique et sociale. Logiquement, comme cela s'est avéré être le cas dans les pays qui nous ont devancé, la démarche a pour effet salutaire l'intégration assurée du savoir, des valeurs sociales et des valeurs civiques. L'école étant ici une composante de la vie, parfaitement intégrée à son environnement. Procéder comme nous le faisons jusqu'à maintenant est justement à l'opposé de cette logique. Notre façon de faire favorise le dédoublement de la personnalité pour ne pas dire plus. Un enfant dès sa scolarisation va adopter un comportement et une langue pour l'école, un comportement et un langage dans sa famille et plus tard un autre comportement et une autre langue pour la rue et la vie au quotidien. Cela favorise de nombreuses anomalies mentales et est la principale cause du décrochage scolaire qui connait au Maroc des chiffres plus qu'inquiétants. L'enfant n'ayant pas intégré convenablement l'outil qu'est la langue que l’école lui impose se confine et échec après échec, difficulté après difficulté, il est tout simplement éjecté ou s'éjecte volontairement du système d'apprentissage. Plus tard, le jeune n'ayant pas réussi sa scolarité va se retrouver être un sous homme. Quoi qu'il acquière comme savoir professionnel, du moment qu'il n'est pas capable de l'exprimer en arabe classique ou en français, il est considéré illettré, analphabète et limite ignorant. Le citoyen qu'il va devenir est exclu quasiment de tout. Il est exclu du droit de suivre l’activité officielle de son pays ; l'information ne lui est servie que dans les deux langues officielles, sinon en amazigh et espagnol... Certaines radios privées ont heureusement compris et sont en train de réparer l’injustice. Petit à petit, ce citoyen est déconnecté. Il décroche de la vie culturelle, ne va plus lire, ne va plus écrire et très vite retombera dans l'analphabétisme primaire. Cet état des choses crée un divorce entre ces citoyens dont le nombre dépasse le tiers de la population et la chose publique par exemple. Ils ne vont plus pouvoir, ni vouloir participer à la vie sociale et encore moins à celle politique. Ce rejet est normal car ces citoyens-là, ne se sentent plus concernés, les langages utilisés leur sont étrangères. Dans la logique des choses, les plus aigris vont aller jusqu'à développer un rejet puis une haine de la chose publique. L'enfant commence par rejeter et haïr son école et transposera cet état d'âme sur tout son environnement par la suite. Les violences qui se développent dans notre société peuvent trouver ici une vraie explication. Voilà en résumé la problématique du déni de la langue maternelle. Ce n'est pas une simple affaire de technique ou de linguistique mais plutôt une affaire existentielle pour une société. C'est lié de manière intime au développement humain et partant au développement tout court. Voilà qui me fait dire ici encore une fois : Il faut absolument officialiser la langue des marocains et l’inscrire dans la constitution, une façon incontournable de redonner de la dignité à tous les marginaux d’aujourd’hui. On a besoin d’eux aussi pour développer le pays. L'idéologie et les postures politiques n'ont pas leur place ici. La Darija est une composante fondamentale de l'identité des marocains et sans identité reconnue, il n'y a ni dignité, ni appartenance et surement pas de développement social. La Darija est la langue historique des marocains elle est la résultante d'un cumul historique depuis des siècles...Elle leur permet de se comprendre avec leurs frères de l'Est quasiment jusqu'à la frontière égyptienne et avec leurs frères du Sud jusqu'à la frontière du Sénégal...
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Le futur des sports mécaniques est électrique

Le monde du sport automobile connaît un changement sismique à mesure que les courses de voitures électriques prennent de l’ampleur. À l’avant-garde de cette transformation se trouve la Formule E, une série de courses entièrement électriques qui non seulement change la façon dont nous regardons les courses, mais qui est également le fer de lance des progrès dans la technologie des véhicules électriques (VE). Nous allons explorer l'avenir des courses de voitures électriques, en se concentrant sur la montée en puissance de séries comme la Formule E et leur rôle central dans l'innovation des véhicules électriques. Une nouvelle ère de course automobile : la genèse de la Formule E La Formule E, lancée en 2014, a marqué une approche révolutionnaire du sport automobile, démontrant le potentiel de la technologie des véhicules électriques sur les circuits. Les courses sur circuit urbain de la série apportent l’excitation de la course dans les centres-villes, engageant le public d’une manière que les séries de courses traditionnelles ne peuvent pas faire. Voitures électriques à plein régime : l’expérience Formule E Les voitures de Formule E sont des bancs d'essai pour les technologies EV innovantes, repoussant les limites de l'efficacité, de la gestion de la batterie et du freinage par récupération. Les équipes élaborent des stratégies complexes pour maximiser les performances de la batterie et l’efficacité énergétique, soulignant ainsi l’importance de la conduite intelligente. La Formule E donne la priorité à l'interaction des fans via des expériences numériques interactives, permettant aux téléspectateurs d'influencer les résultats des courses et de voter pour leurs pilotes préférés. Promouvoir la durabilité : le double impact des courses électriques La Formule E remet en question la perception des véhicules électriques comme étant lents et peu pratiques, démontrant leur vitesse, leur agilité et leur adaptabilité. La série sert également de plate-forme pour sensibiliser aux avantages environnementaux des véhicules électriques, encourageant ainsi des choix de transport plus durables. Innovations sur et hors circuit : l’effet d’entraînement des courses de voitures électriques Les innovations développées dans l’environnement intense des courses de Formule E se retrouvent souvent dans les véhicules électriques commerciaux, accélérant ainsi leur adoption par le grand public. Les efforts constants de la Formule E en faveur de l’efficacité énergétique entraînent des avancées technologiques en matière de batteries, améliorant ainsi l’autonomie et les performances des véhicules électriques. Impact mondial : ouvrir la voie à la mobilité électrique L’empreinte mondiale croissante de la Formule E apporte l’enthousiasme des courses électriques à de nouveaux publics, favorisant ainsi l’enthousiasme pour les véhicules électriques. Les principaux constructeurs automobiles investissent de plus en plus dans la course électrique, reflétant leur engagement en faveur de la mobilité durable et mettant en valeur leurs prouesses techniques. La route à suivre : une course pour façonner les routes de demain Alors que les courses de voitures électriques poursuivent leur ascension, l’avenir est prometteur tant pour le sport automobile que pour la technologie des véhicules électriques. La Formule E et les séries similaires continueront de pousser la technologie des véhicules électriques dans leurs retranchements, favorisant ainsi les progrès qui se répercuteront sur les véhicules grand public. Les expériences interactives et la participation des fans évolueront, créant un mélange unique de divertissement sportif et de défense de l'environnement. L’influence des courses de voitures électriques s’étendra au-delà de la piste, incitant davantage de particuliers et d’industries à adopter la mobilité électrique. Stratégies pour un avenir électrifié Alors que l’avenir des courses de voitures électriques se dessine, certaines stratégies peuvent tracer la voie à suivre : Poussée technologique continue : Le partenariat entre la course électrique et l’innovation des véhicules électriques doit rester solide, repoussant continuellement les limites de la technologie des véhicules électriques. Pollinisation croisée des idées : la collaboration entre les équipes de courses électriques et les grands constructeurs automobiles peut accélérer le transfert des avancées technologiques vers les véhicules grand public. Élargir l'engagement des fans : élargir les façons dont les fans interagissent avec les courses électriques, telles que des expériences VR immersives ou des informations sur les données en temps réel, peut approfondir le lien entre le sport et ses passionnés. Naviguer dans les virages à venir : un effort unifié Alors que les courses électriques préparent leurs moteurs à l’avenir, les acteurs du secteur doivent travailler ensemble : Engagement des constructeurs automobiles : L’investissement des constructeurs automobiles dans les courses électriques démontre leur engagement en faveur de la mobilité durable, tout en contribuant également au développement de technologies avancées pour les véhicules électriques. Collaboration technique : les équipes de course, les ingénieurs et les fabricants de véhicules électriques peuvent collaborer sur des projets partagés qui stimulent l'innovation sur et hors piste. Inspirer la prochaine génération : les séries de courses électriques peuvent inciter les jeunes esprits à poursuivre des carrières dans les domaines de l'ingénierie, de la technologie et du développement durable, créant ainsi une main-d'œuvre prête à relever les défis de l'avenir. En route vers un avenir chargé : la course à l’innovation Alors que les courses de voitures électriques se profilent vers l’avenir, l’impact de la Formule E et des séries similaires s’étend bien au-delà des circuits. Ces compétitions ne sont pas seulement des vitrines de vitesse et d’habileté, mais aussi des catalyseurs pour l’innovation et la durabilité des véhicules électriques. En mettant l’accent sur la technologie de pointe, la promotion du développement durable et l’engagement des fans, les courses de voitures électriques sont sur le point d’ouvrir la voie vers un avenir électrifié. Lorsque le drapeau à damier flotte, il signale non seulement la fin d’une course, mais aussi le début d’un voyage vers un monde propulsé par l’innovation et animé par un engagement commun pour un avenir plus propre et plus vert.

Une nouvelle version avec de petits changements

Bonjour à tous ! La semaine dernière, nous avons publié une nouvelle version de Bluwr. Le site a l'air identique, mais nous avons : - Simplifié la page de connexion en supprimant la photo (provoquant des erreurs d'affichage sur certains téléphones). - Rendu le bouton "Suivre" plus clair, vous voyez maintenant plus facilement si vous suivez quelqu'un ou non. - Corrigé une erreur qui empêchait le nombre de Bluws de s'afficher dans le tableau des statistiques. - Corrigé quelques fautes de frappe dans la version française. Nous nous efforçons d'améliorer Bluwr chaque jour. Merci d'être là ! L'équipe de Bluwr

Les particularités de la maladie cœliaque chez l’enfant

La maladie cœliaque ou intolérance au gluten est une pathologie auto-immune chronique, qui touche les intestins, suite à l'ingestion de gluten. Il s'agit plus précisément d'une intolérance (et non d'une allergie) à un composant du gluten, la gliadine (ensemble de protéines constituant les farines de certaines céréales, dont le blé, le seigle, l'orge, l'avoine). Le diagnostic de ce trouble est souvent difficile et tardif. Il n'existe toujours pas de traitement curatif et sa seule résolution réside dans l'exclusion de tout gluten de l'alimentation générale. Chez les très jeunes enfants (moins de 3 ans), il y a plus souvent présence de diarrhée, de distension abdominale et de retard de croissance. Les enfants plus âgés et les adolescents seraient plus sujets à présenter d’autres symptômes gastro-intestinaux (douleurs abdominales récurrentes, constipation ou vomissements) ou des symptômes extra-intestinaux. LES SYPTOMES DE LA MALADIE COELIAQUE CHEZ L’ENFANT Elle se manifeste essentiellement de deux manières chez les enfants : - la maladie cœliaque avec des manifestations gastro-intestinales impliquant une croissance médiocre, un abdomen distendu, des diarrhées, des vomissements, des troubles de la croissance avec une cassure de la courbe staturo-pondérale. - la maladie cœliaque atypique avec des manifestations peu significatives, des troubles à des organes autres que l’intestin, une croissance médiocre et assez souvent une anémie en fer ou en acide folique . L’enfant peut aussi présenter des manifestations auto-immunes ou être diagnostiqué de ce type de pathologie. Sachant qu'elles peuvent être associées à la maladie cœliaque, il convient alors de faire des examens en procédant à une recherche d'anticorps, notamment chez les enfants atteints de diabète de type1, de thyroïdite ou d'alopécie areata. Cette recherche est nécessaire aussi pour les enfants atteints de maladies rares comme le syndrome de Down ou de Turner. LES TESTS SANGUINS DE DETECTION DE LA PATHOLOGIE Le diagnostic de la maladie cœliaque doit être réalisé avec rigueur selon des protocoles internationaux au moyen de tests sanguins spécifiques et éventuellement par gastroscopie avec prélèvements biopsiques si nécessaire. Le dosage des anticorps anti-transglutaminase spécifiques de la maladie cœliaque, lorsqu'il est détecté avec une valeur élevée, est le test sanguin le plus approprié à réaliser pour le diagnostic suspecté de la maladie cœliaque. Il doit être associé à la détermination des immunoglobulines IGA totales. UNE PREDISPOSITION GENETIQUE La maladie cœliaque est une maladie à forte prédisposition génétique. Elle est en relation avec notre carte d’identité biologique : le système HLA (Human leukocyte Antigen), un ensemble de molécules situées à la surface des cellules pour permettre au système immunitaire de les reconnaitre. La présence de gènes spécifiques HLA DQ2 et DQ8 chez presque tous les cœliaques est un élément nécessaire mais non suffisant pour développer la maladie, puisque qu’on les retrouve aussi en moyenne dans 35% de la population alors que la maladie n’en touche que 1%. LE TRAITEMENT : LE REGIME SANS GLUTEN Le régime sans gluten (RSG) ne doit être mis en place qu'après confirmation du diagnostic, car l'élimination du gluten de l'alimentation de l'enfant entraîne des tests négatifs et la résolution des symptômes, compromettant un diagnostic ultérieur de certitude. Pour le moment, le seul traitement consiste à suivre ce régime alimentaire sans gluten (RSG). Le gluten et les protéines apparentées sont présents dans la majorité des céréales (blé, orge et seigle). Le gluten est présent aussi dans de nombreux produits très divers et souvent insoupçonnés : médicaments, rouge à lèvres, rince-bouche, dentifrice, colle, bonbons, sauce à salade, plats cuisinés… Le patient doit alors se diriger vers des produits de substitution sans gluten comme le riz (blanc, semi-complet, complet), des légumineuses (lentilles, pois chiches, haricots rouges…) ainsi que des céréales non toxiques et pseudo-céréales anciennes ou venues d’autres continents (sarrasin, millet, quinoa ou encore amarante originaire d’Amérique du sud). Au Maroc, la bonne observance du régime sans gluten est compliquée du fait qu’il n’existe pas d’étiquetage obligatoire sur ce sujet L’ASSOCIATION MAROCAINE DES INTOLERANTS ET ALLERGIQUES AU GLUTEN (AMIAG) Fondée en 2013, l’AMIAG a su s’imposer rapidement comme l’association nationale de référence pour la maladie cœliaque au Maroc et est reconnue comme telle par ses partenaires à l’étranger. Elle est présidée par Mme Jamila Cherif Idrissi. Comptant près de 1 000 adhérents, elle a mis en place ou organise : la journée nationale de la maladie cœliaque chaque année en mai ; des ateliers culinaires ; une grande fête annuelle pour les enfants cœliaques ; des conférences scientifiques avec des experts nationaux et internationaux, en particulier lors d’événements des professionnels de santé ; des aides alimentaires et des dons de moulins à céréales aux familles les plus pauvres… . Dr Moussayer khadija, spécialiste en médecine interne et en Gériatrie, vice - présidente de l’association marocaine des intolérants et allergiques au gluten (AMIAG) BIBLIOGRAPHIE - L’effiler D. Celiac disease diagnosis and management. JAMA. 2011;306(14):1582–92 - Ford AC and al. Yield of diagnostic tests for celiac disease in individuals with symp-toms suggestive of irritable bowel syndrome. Arch Intern Med. 2009;169(7):651–8. - Husby S. and al Guidelines for the Diagnosis of Coeliac Disease., for the ESPGHAN Working Group on Coeliac Disease Diagnosis, on behalf of the ESPGHAN Gastroenterology Committee European Society for Pediatric Gastroenterology, Hepatology, and Nutrition. JPGN 2012; 54: 136–160. -Diagnostic de la maladie cœliaque chez l'enfant Diagnosis of celiac disease in children, Elsevier Perfectionnement en Pédiatrie Volume 5, Issue 2, Supplement 1, May 2022, Pages S2-S6 https://doi.org/10.1016/S2588-932X(22)00071- OVERVIEW Celiac disease, defined as permanent intolerance to gluten, is an autoimmune disease, where the immune system attacks, in genetically predisposed individuals, the intestinal villi. The resultant atrophy of the intestinal wall causes malnourishment of nutrients and many other complications. The auto-immune diseases are a broad range of related diseases in which a person’s immune system produces an inappropriate response against its own cells, tissues and/or organs, resulting in inflammation and damage. There are over 100 different autoimmune diseases, and these range from common to very rare diseases. Some of the over 100 autoimmune diseases are lupus, type 1 diabetes, scleroderma, multiple sclerosis, Crohn’s disease, autoimmune hepatitis, rheumatoid arthritis, Graves disease, myasthenia gravis, myositis, antiphospholipid syndrome (APS), Sjogren’s syndrome, uveitis, polymyositis, Raynaud’s phenomenon, and demyelinating neuropathies

L’ALBINISME, UN COMBAT CONTRE LE HANDICAP ET LA STIGMATISATION

L'albinisme est encore une maladie synonyme de persécutions, surtout en Afrique, au delà de son retentissement physique important. Parmi les premières conséquences invalidantes, les manifestations ophtalmologiques constituent un élément constant, avec ses conséquences parfois lourdes : myopie, hypermétropie, astigmatisme...nécessitant parfois des aides visuelles significatives (loupes, télé-agrandisseur, ordinateur avec logiciel d'agrandissement). L'albinisme serait ainsi à l'origine de 5 % des malvoyances dans le monde. Moins connu, l'albinisme s'associe à des atteintes d'autres organes ou fonctions : poumon, intestin, plaquettes sanguines système immunitaire. Le rique de cancer cutané est évidemment aussi tres élevé, surtout dans les pays pauvres PREVALENCE DE L’ALBINISME C’est une maladie héréditaire rare caractérisée par une absence ou une insuffisance de production de la mélanine, un pigment qui colore la peau, les yeux, les poils et les cheveux. La prévalence de l’albinisme varie dans le monde (prévalence : Nombre de cas d'une maladie dans une population à un moment donné, englobant aussi bien les cas nouveaux que les cas anciens). En Europe et en Amérique du Nord, une personne sur 20 000 souffre de cette maladie. Les estimations oscillent entre 1 cas sur 5 000 et 1 cas sur 15 000 en Afrique subsaharienne, où cette condition est plus répandue. LES SYMPTOMES Généralement, les cheveux et la peau sont blancs, et les yeux sont roses ou bleu-gris pâle. Les personnes atteintes d'albinisme sont extrêmement vulnérables au soleil et ainsi au cancer de la peau. Néanmoins, ce cancer est hautement évitable lorsque des mesures efficaces de protection sont prises comprenant écran solaire, des lunettes de soleil et à des vêtements de protection contre le soleil. Par ailleurs, la maladie peut causer une perte de vision, une désaxation (strabisme) et des mouvements involontaires des yeux (nystagmus). PAS DE TRAITEMENT CURATIF Il n’existe pas de traitement curatif, mais les personnes atteintes d’albinisme doivent se protéger du soleil pour se prémunir des coups de soleil et réduire le risque de cancer de la peau. Le degré de protection anti-UV apporté par les vêtements varie selon la nature du tissu : plus le tissage est serré et plus les vêtements sont lourds, et plus le tissu protège. Les vêtements peuvent également être traités avec une substance qui augmente temporairement son indice de protection contre les ultraviolets. LES MARIAGES CONSANGUINS FACTEURS DE RISQUE Le plus souvent, l'albinisme se transmet selon un mode autosomique récessif, c'est-à-dire qu'il apparaît chez un enfant qui est porteur de deux mutations, chacune étant héritée d'un des parents. Les deux parents sont donc porteurs du gène de la maladie, même s'ils ne sont pas eux-mêmes atteints d'albinisme. Le mariage consanguin (entre cousins) augmente le risque de la maladie, car des personnes de la même famille sont plus susceptibles d’avoir le même gène muté. Il faut donc éviter autant que possible une trop grande fréquence des mariages consanguins pour diminuer le risque de survenue de nombreuses maladies rares dont l’albinisme. DE NOMBREUSES DISCRIMMINATIONS SURTOUT EN AFRIQUE L'albinisme continue d'être profondément mal compris partout dans le monde. Les personnes atteintes d'albinisme subissent des discriminations et de la stigmatisation à l'échelle mondiale. Toutefois, l'essentiel des renseignements sur des cas d'agression physique contre ces personnes provient principalement de pays en Afrique. L'ampleur de l'écart de pigmentation entre la majorité de la population et les personnes atteintes d'albinisme dans une communauté tend en effet à être directement corrélée à la gravité et à l'intensité de la discrimination rencontrée par ces personnes. En d'autres termes, plus grand est le contraste en matière de pigmentation, plus forte est souvent la discrimination. De nombreux enfants ont fait l’objet d’enlèvements et d’assassinats Dr Khadija Moussayer, Présidente de l’Alliance des Maladies RARES au Maroc POUR EN SAVOIR PLUS SUR L’ALLANCE DES MALADIES RARES AU MAROC (AMRM) L’Alliance a été créée en 2017. Elle s’est inspirée des modèles des pays plus développés, où des associations de malades atteints de maladies rares et des malades dépourvus d’association se sont unis depuis plusieurs années en « Alliance », telles la France avec l’Alliance des Maladies Rares ou la Suisse avec Proraris. Outre ces nombreuses actions de sensibilisations, l’Alliance se donne notamment pour but de contribuer à la création par les malades eux-mêmes d’associations spécifiques comme elle l’a fait par exemple pour : l’association marocaine des malades d’angioœdèmes (AMMAO) ou l’association pour les personnes atteintes de rachitisme vitamino résistant hypophosphatémique (RVRH-XLH). L’Alliance au Maroc collabore aussi étroitement avec beaucoup d’autres associations œuvrant sur une pathologie particulière comme l’Association de solidarité avec les enfants de la lune Maroc, l’Association Marocaine de Mucoviscidose, l’association marocaine du syndrome de Rett (AMSR), l’association SOS Pku … L’Alliance AMRM enfin organise régulièrement de nombreuses manifestations au Maroc, comme les journées des maladies rares fin février pour célébrer la journée mondiale de ces pathologies, des forums associatifs, des conférences seules ou en partenariat, des événements divers (séminaires, marches, concert) ... Au sein du bureau de l’Alliance, la présidente est entourée notamment du : Dr Fouzia Chraibi, ,Vice –Présidente , Dr Mounir Filali, Secrétaire général, M Mohammed Elaidi, Secrétaire général adjoint, Mme Najat Kababi, Trésorière et de Mme Fatima Lahouiry, Trésorière adjointe BIBLIOGRAPHIE Albinisme - Troubles dermatologiques - MSD Manuals https://www.msdmanuals.com/fr/professional/troubles-dermatologiques/troubles-de-la-pigmentation/albinisme#:~:text=L'albinisme%20oculocutan%C3%A9%20est%20une,une%20diminution%20de%20la%20vision. Personnes atteintes d'albinisme et droits humains, Nations Unies https://www.un.org/fr/journ%C3%A9e-internationale-de-sensibilisation-%C3%A0-lalbinisme/page/albinisme-et-droits-humains OVERVIEW Albinism is a group of heritable conditions associated with decreased or absent melanin in ectoderm-derived tissues (most notably the skin, hair, and eyes), yielding a characteristic decrease in skin pigmentation. Patients with albinism are particularly susceptible to solar damage, and these patients must utilize lifelong sun protection precautions In addition to abnormal chiasmal decussation, albinism can produce a number of other visual symptoms and signs, including the following : Reduced visual acuity and color impairment. Individuals living with albinism are exposed to discrimination, stigmatisation and prejudice based on their colour as well as their race. Persecution of people with albinism in Africa is based on the belief that certain body parts of albinistic people can transmit magical powers. -

Les femmes plus vulnérables aux troubles rénaux

Les femmes sont plus sujettes à des troubles rénaux à cause de 3 facteurs spécifiques à leur sexe : les infections urinaires, les complications liées à la grossesse et les maladies auto-immunes, Il est bien connu en effet que les femmes ont plus souvent des infections urinaires, bénignes la plupart du temps, mais qui peuvent entraîner une insuffisance rénale chronique (dans 1 à 2 % des cas). L’urètre est plus proche de l’anus que chez les hommes et les bactéries de l’anus pénètrent plus facilement dans le canal urinaire, avec des risques assez fréquents d’infections de la vessie, la cystite, et d’infections rénales, la pyélonéphrite. Les femmes s’adonnent aussi assez souvent à des régimes amaigrissants hyper protéinés qui ne sont pas sans risque pour leur santé. La grossesse est également une période à risque en causant des infections urinaires, une hypertension artérielle combinée avec une présence de protéines dans les urines (pré-éclampsie pouvant mener à l’éclampsie c'est-à-dire une crise de convulsion et d’épilepsie) et surtout un risque de défaillance rénale au moment de l’accouchement. En cas de maladie rénale, les possibilités de grossesse sont limitées de fait par l’insuffisance rénale et ses traitements. Enfin troisième cause : la nature auto-immune ; Les maladies auto-immunes concernent en effet les femmes dans plus de 75 % des cas. Ces pathologies constituent un grave problème de santé publique du fait de leur poids économique et humain : 3ème cause de morbidité dans le monde après les maladies cardiovasculaires et les cancers, elles touchent en effet environ 10 % de la population mondiale et occupent le troisième poste du budget de la santé dans les pays développés. ET CES MALADIES PROVOQUENT ASSEZ SOUVENT DES TROUBLES RENAUX LES MALADIES AUTO-IMMUNES UNE AUTO-DESTRUCTION DE L’ORGANISME ! Lors d’une maladie auto-immune , le système immunitaire commet des erreurs et détruit certains des tissus de son organisme : des cellules spécialisées de ce système comme les lymphocytes, et des substances (les anticorps) sont censées normalement protéger nos organes des agressions provenant de différents virus, bactéries, champignons... Pour des raisons non élucidés, ces éléments se trompent d’ennemi et se mettent à attaquer nos propres organes. Ces anticorps devenus nos ennemis s’appellent alors « auto-anticorps ». La nature des attaques varie selon la maladie. Le système immunitaire peut attaquer par exemple : 1/ une substance spécifique, la couche protectrice (myéline) des cellules nerveuses dans le cerveau, la moelle épinière et le nerf optique dans la sclérose en plaques ; 2/ des cellules tissus de la peau, des articulations, du cœur et des reins dans le lupus . UNE FEMME SUR 6 EN EST ATTEINTE AU COURS DE SA VIE Plusieurs explications à ce phénomène, impliquant le rôle : 1. des hormones sexuelles féminines, les œstrogènes : elles stimuleraient trop, dans certains cas, le système immunitaire, alors que les hormones masculines, les androgènes, ont plutôt un effet protecteur ; 2. du chromosome sexuel féminin X : Les femmes possèdent dans leurs cellules deux chromosomes X, (l’un hérité du père et l’autre de la mère). Normalement, un seul reste actif tandis que l’autre est qualifié de « dormant ». Si ces deux restent fonctionnels, une hyper-activation anormale du système immunitaire en découle ; 3. de la grossesse : un échange de cellules se produit entre la mère et le fœtus et donc un passage de cellules fœtales à la mère (le microchimérisme fœtal). Elles se retrouvent dans le sang de la mère jusqu’à 30 ans après l’accouchement et jusqu’à 50 ans dans la moelle osseuse ! Elles peuvent être considérées comme des éléments étrangers par le système immunitaire qui va alors s’attaquer par erreur à certains organes. La femme est plus surexposée que l’homme qui n’est confronté qu’à un seul type d’échange de cellules entre lui et sa mère alors qu’elle en reçoit de sa propre mère et de ses enfants. 4. Au total, la proportion de femmes atteintes pour un seul homme est par exemple dans la maladie de Basedow (Hyperthyroïdie) de 7 femmes/1homme, le lupus de 9f/1h, le Gougerot de 9f/1h, la polyarthrite de 2,5 f/1h… Signalons qu’il existe cependant quelques maladies auto-immunes que les hommes sont tout aussi ou plus susceptibles de développer que les femmes comme la spondylarthrite ankylosante, le diabète de type 1, le granulomatose de Wegener et le psoriasis. DES ATTAQUES GRAVES AUX REINS DABS LE CAS DU LUPUS Il est important enfin de signaler le cas d’une maladie auto-immune potentiellement grave, le lupus où les attaques rénales concernent la moitié des patients. C’est une maladie rare (ou peu fréquente selon les pays), presque exclusivement féminine, qui concerne environ 20 000 femmes au Maroc et plus de 30 000 en France, souvent jeunes. Les populations noires ont une plus forte prédisposition. En tout cas, la maladie, susceptible de s’attaquer à pratiquement tous les organes, a des conséquences potentiellement lourdes : elle est une des toutes premières causes de mortalité chez les jeunes femmes ente 18 et 30 ans (la 5ème aux Etats Unis) et elle fait des ravages en Afrique Noire et même au Maghreb. La plupart des personnes atteintes en souffrent d'autant plus durement que le diagnostic est encore trop souvent tardif (ou même jamais établi dans les pays pauvres) du fait de symptômes très vastes et différents d’une patiente à l’autre. Une des manifestations les plus répandues de cette pathologie mérite toute l’attention : l’atteinte rénale, à cause de sa gravité. La néphrite lupique doit faire l’objet d’une prise en charge rapide. Les thérapeutiques utilisés sont le Cyclophosphamide, le mycophénolate et l’azathioprine pour assurer une rémission de la crise. En l’absence de traitement, l’évolution va la plupart du temps vers l’insuffisance rénale terminale et la dialyse. Là aussi le dépistage précoce de la maladie rénale est primordial que le malade soit diagnostiqué ou non du lupus pour éviter ce genre de crise. Dr MOUSSAYER KHADIJA Spécialiste en médecine interne et en Gériatrie. Présidente de l’Alliance Maladies Rares Maroc (AMRM) BIBLIOGRAPHIE - Maladies des reins : 5 causes qui augmentent le risque chez les femmes? Medisite 2023 https://www.medisite.fr//maladies-des-reins-et-de-lappareil-urinaire-maladies-des-reins-5-causes-qui-augmentent-le-risque-chez-les-femmes.4879198.607991.html - Femmes et hommes ne sont pas égaux face aux maladies rénales, Le Figaro Santé 2018 https://sante.lefigaro.fr/article/reins-femmes-et-hommes-ne-sont-pas-egaux https://www.researchgate.net/profile/Michel-- - Patricia Mehier and al Inégalité homme-femme face aux maladies rénales chroniques : mythe ou réalité ? Rev Med Suisse 2017 ; 13 : 473, Burnier/publication/316629644_Gender_differences_in_chronic_kidney_diseases_Myth_or_reality/links/59f1adc70f7e9beabfca62ca/Gender-differences-in-chronic-kidney-diseases-Myth-or-reality.pdf

ROLE DES PARENTS DANS LE DIAGNOSTIC PRECOCE DES CANCERS DE L’ENFANT

Les Cancers de l’enfant ont vu leur pronostic s’améliorer de façon spectaculaire durant les quarante dernières années ; quatre enfants sur cinq traités pour cancer peuvent guérir de leur maladie et mener une vie quasi-normale. C’est dire la nécessité de les reconnaître précocement pour donner à l’enfant les meilleures chances de guérir. Ce sont les parents qui sont le mieux placés pour reconnaître quelque chose de nouveau ou d’anormal chez leur enfant, donc leur rôle est primordial dans le diagnostic précoce. Les signes d’appel sont très variables selon le type de cancer, sa localisation, son stade et l’âge de l’enfant. Les parents doivent s’alarmer et consulter un médecin devant des signes d’apparition récente sans raison évidente, survenant chez un enfant jusque-là bien portant, persistant plusieurs jours ou semaines. Ces signes sont principalement: Une modification du comportement de l’enfant (ne joue plus, devient trop calme ou triste, fatigué), une pâleur, des taches bleues sur la peau, des boules dans le cou, les aisselles, ou aux plis inguinaux, une augmentation de volume de l’abdomen, une douleur osseuse diffuse ou localisée, un aspect blanc nacré de la pupille (aspect d’œil de chat) chez un nourrisson, un strabisme chez un jeune enfant, des maux de tête avec ou sans troubles de la marche ou maladresse, une émission de sang dans les urines ou les selles, ou tout simplement un amaigrissement important. Le médecin consulté doit être en premier celui qui voit habituellement l’enfant, donc qui le connaît le mieux. Ce médecin, après une bonne écoute et un bon examen aura trois attitudes : rassurera sur la santé de l’enfant, prescrira des examens simples avant de décider ou orientera directement les parents vers un médecin spécialisé en leur expliquant qu’il y a un risque que la maladie de leur enfant soit grave. Cependant, le fait de noter un ou plusieurs signes cités plus haut ne signifie que l’enfant a un cancer. De plus, les cancers de l’enfant sont rares, non contagieux, non héréditaires, et quand ils sont bien pris en charge à temps, les enfants guérissent et mènent une vie normale dans la grande majorité des cas.

5ème Journée des maladies rares à Casablanca le 24 février 2024

Les maladies rares se définissent comme des affections qui touchent moins d’une personne sur 2000. Néanmoins, leur nombre important, plus de 8000 pathologies déjà recensées font que le nombre total de patients dépasse souvent le nombre de malades atteints de cancer. Plus de 350 millions de personnes dans le monde souffrent de ces pathologies. Une personne sur 20 est concernée soit pour le Maroc 3 million de patients atteints par une de ces pathologies. Ces maladies sont souvent chroniques, évolutives et en général graves. Leur expression est extrêmement diverse : neuromusculaires, métaboliques, infectieuses, immunes, cancéreuses La journée Internationale des Maladies Rares (Rare Diseases Day) est organisée chaque année le dernier jour de février, dans plus de 90 pays. L’objectif principal de cette journée est de sensibiliser sur les maladies rares et leur impact sur la vie des personnes concernées. A cette occasion, l'ALLIANCE DES MALADIES RARES AU MAROC va organiser sa propre "Journée des Maladies Rares", le 24 février 2024 à Casablanca dans l'hôtel Marriot. Elle le fera en partenariat avec les laboratoires Sanofi et L’Association Marocaine de Biologie Médicale (AMBM). UN PANORAMA TRES LARGE ET PARFOIS DEROUTANT DE MALADIES RARES Extrêmement diverses - neuromusculaires, métaboliques, infectieuses, immunes, cancéreuses …-, 80% de ces maladies ont une origine génétique. 3 maladies sur 4 se déclenchent dans l’enfance mais certaines attendent 30, 40 ou 50 ans avant de se déclarer. Elles empêchent de : voir (rétinites), respirer (mucoviscidose), résister aux infections (déficits immunitaires), coaguler normalement le sang (hémophilie), grandir et développer une puberté normale (syndrome de Turner : absence ou anomalie chez une fille d'un des 2 chromosomes sexuels féminin X)… D’autres provoquent : un vieillissement accéléré (progéria, 100 cas dans le monde) ; des fractures à répétition (maladie des os de verre) ; une transformation des muscles en os (maladie de l’homme de pierre, 2 500 cas dans le monde) ; une démarche incertaine, la mémoire hésitante, des comportements parfois " inappropriés par rapport aux convenances sociales" et des difficultés à contrôler la vessie (hydrocéphalie à pression normale : accumulation du liquide céphalo-rachidien dans le cerveau, après 60 ans) ; une anémie par anomalie de globules rouges (bêta-thalassémie) ; une sclérose cérébrale et une paralysie progressive de toutes les fonctions (leucodystrophie) … ou encore des mouvements incontrôlables et un affaiblissement intellectuel allant jusqu’à la démence (maladie de Huntington). Le parcours thérapeutique est souvent chaotique pour les malades. Ils ont souvent des difficultés à obtenir le bon diagnostic d'où des retards parfois dramatiques à être prises en charge. Et pourtant, s’il n'existe pas de traitement curatif pour la plupart d'entre de ces affections, des soins appropriés peuvent permettre de « vivre avec une maladie rare ». DES PRIORITES A METTRE EN ŒUVRE AU MAROC Les personnes atteintes de maladies rares posent au Maroc d’innombrables problèmes notamment au niveau du diagnostic et de la prise en charge. Elles souffrent en outre d’un manque d’information, d’absence de centres de référence et de compétence ainsi que de dépistage néonatal systématique pour tous les nouveau-nés. Elles souffrent également d’absence de couverture médicale universelle et de non disponibilité de certains médicaments, ce qui complique davantage leur prise en charge. L’Alliance des Maladies Rares au Maroc (AMRM), a trois REVENDICATIONS PRINCIPALES visant à : – Donner rapidement le statut d’affection de longue durée (ALD) à un grand nombre de maladies rares et en particulier d’abord aux plus couteuses ; cela garantirait ainsi une prise en charge et un remboursement systématiques des soins à 100 % de la base de référence sécurité sociale ; on rappellera que, pour le moment, nombre de patients sont confrontés à des problèmes de remboursement car ils ne peuvent bénéficier que d’un remboursement dérogatoire au cas par cas, devant être renouvelé continuellement et avec le risque d’une suspension à tout moment ; – Mettre en place un statut de « médicament orphelin » pour les thérapeutiques employées dans les maladies rares offrant notamment un accès plus rapide au marché en raccourcissant les délais d’autorisation de mise sur le marché (AMM) ; il pourrait être envisagé aussi de les dispenser de certaines taxes et impôts et de leur garantir une exclusivité commerciale sur une certaine période ; en contrepartie de ces avantages, les pouvoirs publics devraient pouvoir s’attacher à négocier des réductions de prix sur les médicaments les plus chers (certains sont d’un montant de plusieurs millions de dirhams !) ; – Instaurer un dépistage néonatal systématique visant à détecter des maladies rares sévères d’origine génétique, généralement chez les bébés : il s’agit notamment de la phénylcétonurie, l’hypothyroïdie congénitale, l’hyperplasie congénitale des surrénales, la mucoviscidose et l’hémoglobinopathie. Dr MOUSSAYER KHADIJA ا Spécialiste en médecine interne et en Gériatrie en libéral à Casablanca. Présidente de l’Alliance Maladies Rares Maroc (AMRM)

Repenser la Jeunesse au Maroc : Donner Pouvoir et Confiance à la Prochaine Génération

Au Maroc, le concept de jeunesse est parfois sujet à une certaine ambiguïté. Dans de nombreux contextes, même une personne dans la quarantaine peut être considérée comme un "enfant" et être adressée comme tel dans le milieu professionnel avec le qualificatif « weldi ». Cette perception de la jeunesse, à la fois au travail et dans le sport, soulève des questions cruciales sur la manière dont les jeunes sont perçus et traités dans la société marocaine. Une Redéfinition Nécessaire : Il est temps de reconsidérer ce que signifie être jeune au Maroc. La jeunesse ne devrait pas être définie par l'âge, mais plutôt par l'attitude, les compétences et le potentiel. En considérant les jeunes comme des membres actifs et précieux de la société, nous pouvons commencer à débloquer leur potentiel et à favoriser un développement économique, social et culturel plus dynamique. La Question de l'Emploi : Dans de nombreux milieux professionnels au Maroc, les jeunes sont souvent relégués à des postes subalternes, avec peu d'opportunités de progression ou de leadership. Leur manque d'expérience est souvent mis en avant pour justifier ce traitement. Cependant, en leur donnant plus de pouvoir et de confiance, en leur offrant des formations et des opportunités d'avancement, nous pouvons créer une force de travail plus diversifiée et innovante. Les jeunes ont souvent une perspective fraîche et des idées novatrices qui peuvent contribuer à la croissance et à la compétitivité des entreprises marocaines. Le Cas du Sport : Dans le domaine sportif, un sportif de 23-24 ans est souvent désigné comme un espoir, alors que dans d'autres pays, un espoir est généralement un sportif de moins de 18 ans. A 23 ans, en Europe, un footballeur est déjà arrivé à maturité et vaut des millions d’Euros. Au Maroc, un joueur aspire à jouer à un âge plus avancé et arrivé à maturité qu’à l’approche de la trentaine. Son centre de formation se fait durant la compétition professionnelle alors que dans d’autres cieux, les joueurs sont prêts pour le haut niveau dès leurs 17-18 ans. Plusieurs causes à cela : la qualité de la formation des joueurs, la faiblesse psychologique ou physique du joueur, la peur de l’entraineur de faire jouer des jeunes et de se faire licensier, la pression du public de faire jouer des joueurs plus expérimentés et de recruter des grands noms, une absence de politique de club et de ligne directrice, l’absence de centre de formation dans le dit-club, … Investir dans l'Éducation et la Formation : Pour donner aux jeunes plus de pouvoir et de confiance, il est essentiel d'investir dans leur éducation et leur formation. Cela signifie non seulement fournir un accès équitable à l'éducation de qualité, mais aussi offrir des opportunités de formation professionnelle et de développement des compétences tout au long de leur vie. En outillant les jeunes avec les connaissances et les compétences nécessaires pour réussir dans un monde en évolution rapide, nous les préparons à prendre des décisions éclairées et à contribuer de manière significative à la société. L'Art de la Transmission : Cultiver les Savoirs Traditionnels chez les Jeunes Dans la société marocaine, la transmission des savoirs traditionnels des anciens aux jeunes revêt une importance capitale. De génération en génération, des techniques ancestrales, des métiers manuels et des recettes culinaires uniques sont transmis, enrichissant ainsi le patrimoine culturel et artisanal du pays. Il est essentiel d'encourager cette transmission dès le plus jeune âge, car elle permet aux jeunes de se connecter avec leur héritage culturel tout en acquérant des compétences pratiques essentielles. En apprenant des métiers manuels et en maîtrisant certaines techniques artisanales, les jeunes développent non seulement des compétences utiles pour leur avenir professionnel, mais aussi un sentiment de fierté et d'identité culturelle. En outre, cette transmission permet aux jeunes de devenir plus indépendants dès leur plus jeune âge, en leur donnant les outils nécessaires pour affronter les défis de la vie quotidienne. Il est essentiel que les jeunes ne soient pas surprotégés, mais plutôt exposés à la réalité de la vie dès leur plus jeune âge. En leur enseignant les bons codes de conduite, en les encourageant à sortir de leur zone de confort et en leur permettant de voir la vérité telle qu'elle est, nous les préparons à devenir des citoyens responsables et engagés. Le Numérique : Un Pont Entre les Générations Parallèlement à la transmission des savoirs traditionnels, le lien entre la jeunesse et le digital joue un rôle de plus en plus important dans la société marocaine moderne. Les jeunes d'aujourd'hui maîtrisent souvent le numérique dès un âge précoce, ce qui leur confère un avantage significatif dans un monde de plus en plus connecté. Leur expertise dans ce domaine peut être une ressource précieuse pour les générations plus âgées, leur permettant d'apprendre de nouvelles compétences et de s'adapter aux évolutions technologiques rapides. De plus, le digital est devenu un outil indispensable pour de nombreux secteurs d'activité, notamment le commerce, la communication et l'éducation. Les jeunes marocains, en maîtrisant les compétences numériques, peuvent contribuer de manière significative à la croissance économique et au développement social du pays. Conclusion : Plusieurs belles initiatives existent au Maroc notamment via la relance de plusieurs maisons de jeunes et de quartiers par le ministère de la culture, les diverses actions menées par la Fédération Royale Marocaine de football au profit des jeunes joueurs et joueuses, l’engagement de plusieurs associations pour le développement par le sport tel que Tibu, We Can, et des initiatives internationales via l’AFD, l’UNESCO, …. Si ces initiatives sont louables, elles ne sont pas suffisantes. Repenser le concept de jeunesse au Maroc est essentiel pour construire un avenir plus prometteur et inclusif. En donnant plus de pouvoir et de confiance aux jeunes dans tous les domaines, nous favorisons non seulement leur développement personnel et professionnel, mais nous dynamisons également la société dans son ensemble. Enfin, la transmission des savoirs traditionnels et la maîtrise du digital sont deux aspects essentiels du développement de la jeunesse marocaine. En combinant ces deux éléments, nous pouvons créer une génération de jeunes compétents, conscients de leur héritage culturel et prêts à relever les défis du monde moderne. Toutefois, il est crucial de trouver un équilibre entre l'utilisation productive du digital et la préservation des valeurs traditionnelles, afin de garantir un avenir prometteur pour la jeunesse du Maroc. En guise de conclusion, il est temps de reconnaître que la jeunesse est une ressource précieuse à cultiver et à soutenir, et non pas simplement une étape transitoire de la vie. En investissant dans les jeunes d'aujourd'hui, nous investissons dans le futur du Maroc.
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2eme partie

2-Les conditions de la mise en œuvre de la saisie conservatoire des navires Des conditions sont liées à la créance, d’autres le sont vis-à-vis du navire 2-1-Les conditions liées à la nature de la créance : 2-1-1-La créance doit être maritime : La loi interne, en l’occurrence le DCCM (Dahir du code de commerce maritime de 1919) ne prévoit aucune disposition sur la créance objet de la saisie, ni sur sa nature. Ce mutisme de la part du législateur marocain peut être interprété comme donnant possibilité aux créanciers du navire, pour demander la saisie conservatoire du navire pour des créances non maritimes (civiles), ce qui risque de constituer une entrave pour les créanciers ayant une relation commerciale avec le navire En revanche, le projet du code de commerce maritime (version 2007) précise que la créance doit être de nature commerciale et donne une liste exhaustive des créances permettant l’exercice de la saisie conservatoire des navires, à l’instar de la convention internationale pour l’unification de certaines règles sur la saisie conservatoire des navires de mer conclue à Bruxelles le 10 mai 1952. Parmi ces créances, on retient la créance liée au transport de marchandises par navire en vertu d’une charte partie, d’un connaissement ou autre. 2-1-2-La certitude de la créance n’est pas requise : Le créancier n’a pas à démontrer le caractère certain et sérieux de sa créance. Il peut même demander la saisie conservatoire du navire, alors que la créance est prescrite. Aussi une créance simplement probable suffit. D’ailleurs, en vertu de l’article 127 du projet du DCCM (version 2007) les simples prétentions à un droit ou à une créance, constituent une créance maritime donnant droit à la demande d’une saisie conservatoire 2-2-Le navire : Ne peuvent faire l’objet d’une saisie conservatoire, que les bâtiments de mer ayant la caractéristique de navigabilité dans des eaux maritimes (article 1er du DCCM / Article 48 du projet du DCCM (version 2007). En conséquence, on ne peut pas appliquer la saisie conservatoire sur un navire exploité d’une manière régulière en hôtel ou en restaurant flottant dans un port, ni sur un bateau de rivière. L’exercice de mesures conservatoires sur ces biens est régi par le droit commun et non pas par les règles de droit maritime. Les pratiques maritimes permettent des configurations où le débiteur de la créance maritime n’est pas le propriétaire du navire : c’est le cas des navires affrétés, où le navire est en même temps la propriété d’une personne et se trouve entre les mains d’une autre pour raisons d’exploitation. La question qui s’impose, est de savoir si un créancier peut saisir un navire qui n’est pas la propriété du débiteur. C’est le cas d’un navire charbonnier appartenant à un armateur qui n’est pas obligé (débiteur) vis-à-vis du créancier. Mais, c’est l’exploitant du navire, à travers un contrat d’affrètement, qui est le débiteur de la créance maritime, sans toutefois disposer de la propriété du navire. Dans ce cas, la réponse est affirmative, que l’affrétement soit en coque nue, à temps ou bien au voyage. Il suffit que le créancier saisissant fasse valoir une créance maritime relative au navire en question, au sens des règles de droit régissant la matière. A noter que la saisie peut s’appliquer pour un autre navire appartenant à l’affréteur. On peut donc affirmer que la saisie conservatoire se réfère à la source de la créance, à savoir, le navire. Ainsi, il est autorisé la saisie du navire pour des dettes liées au fréteur propriétaire. C’est ce qui est prévu d’ailleurs par le DCCM (article110) et par la convention internationale sur la saisie conservatoire des navires de 1952 (article3-1). En vue de se prémunir des conséquences fâcheuses d’une éventuelle saisie conservatoire, la charte partie devra prévoir la prise en charge des dites conséquences par le fréteur débiteur. Conclusion : La saisie conservatoire des navires reste donc, une garantie réelle et efficace pour les créanciers dans le monde des affaires commerciales maritimes, liées souvent aux aléas ennuyeux et parfois à certaines pratiques malhonnêtes. Toutefois, la pratique de la saisie conservatoire des navires, peut avoir dans certains cas des conséquences économiques fâcheuses. Ses effets peuvent entraver sérieusement l’activité de tout un port. Ils s’étendent aussi aux importateurs et aux exportateurs. Ils deviennent plus graves encore, lorsqu’ils touchent aux intérêts du saisissant lui-même. C’est le cas où la valeur du navire saisi se trouve inférieure, voire dérisoire par rapport au montant de la créance. Dans ce genre de situation, l’armateur propriétaire décide d’abandonner le navire dans le port, ce qui entrainera l’immobilisation de l’installation portuaire exploitée, par le demandeur de la saisie. Cette problématique (les conséquences négatives de la saisie conservatoire des navires) suscite un intérêt majeur. Son analyse fera prochainement, l’objet d’un autre article.

LUMIERE SUR QUELQUES ASPECTS JURIDIQUES DE LA SAISIE CONSERVATOIRE DES NAVIRES

Le transport maritime de marchandises représente aujourd’hui 90% des transactions commerciales internationales. Plus de 50.000 bâtiments de mer naviguent à travers la planète pour assurer le flux des biens à valeur marchande. Pour atteindre cet objectif, il ne suffit pas de fréter uniquement des navires. D’autres secteurs d’activités économiques seront également concernés. On peut citer les ports, les exploitants portuaires, les exportateurs et importateurs, les hubs de concentration des marchandises, ainsi que des modes de transport, autres que le transport maritime (transport routier, transport ferroviaire et transport par pipeline). Toutefois, certaines situations viennent souvent entraver le fonctionnement normal de l’ensemble de l’écosystème commercial-marin. Il s’agit de l’immobilisation des navires à travers une ordonnance judiciaire de saisie conservatoire أمرقضائي بالحجز التحفضي A l’aide de cet outil juridique, un créancier du navire peut demander l’immobilisation de celui-ci dans un port, à travers une ordonnance de saisie de la part du président du tribunal de commerce. En vue de mettre en relief certains aspects de cette notion juridique, il serait utile et opportun de déterminer d’abord les références légales de la saisie conservatoire des navires (1) avant de traiter les conditions de sa mise en œuvre (2) 1 -Le cadre légal de la saisie conservatoire On est bien dans une matière maritime, à savoir le transport par voie maritime. En droit interne, cette activité (le transport maritime) est régie par le DCCM (Dahir du Code de Commerce Maritime du 31 mars 1919). Cependant ce texte de loi, daté de la période du protectorat français au Maroc, ne traite la saisie conservatoire que d’une manière très timide. Sans toutefois donner de définition à la saisie conservatoire, le DCCM s’est limité à préciser dans son article 110 la procédure de sa mise en œuvre et celle de sa levée. En vertu de cet article « La saisie conservatoire d'un bâtiment peut être effectuée à toute époque, en vertu soit d'un titre exécutoire, soit d'une autorisation du juge compétent ; toutefois, cette saisie doit être immédiatement levée, s'il est fourni bonne et suffisante caution. L'autorisation du juge peut être subordonnée à la condition qu'une caution sera fournie par le demandeur. Le défendeur peut s'adresser au juge pour obtenir, s'il y a lieu, la levée de la saisie autorisée par lui ». En revanche, le projet du DCCM (version 2007) détermine les créances donnant lieu à l’utilisation de la saisie conservatoire, à savoir, les créances maritimes. Cette précision aussi majeure soit elle, n’a pas été prise en considération par le DCCM. Également, le projet de DCCM désigne l’autorité maritime locale du port où se trouve le navire saisi, comme gardien du navire objet de la saisie conservatoire. Cette autorité est tenue de prendre les mesures nécessaires pour empêcher le départ de celui-ci, du port jusqu'à ce que main levée de la saisie soit donnée. Toutes ces dispositions ont été négligées par le texte de loi en vigueur, à savoir le DCCM. Face aux limites dont souffre le DCCM en matière d’encadrement procédural de la saisie conservatoire, il est fait appel aux règles générales, en l’occurrence, le code de la procédure civile . En vertu de ce texte, les présidents des tribunaux de première instance sont seuls compétents pour statuer sur toute requête aux fins de voir ordonner des constats, des sommations ou autres mesures d'urgence. Ils répondent par ordonnance rendue hors la présence des parties … ». Toutefois, sachant que le président du tribunal de commerce, en vertu de l’article20 de la loi n° 53-95 instituant des juridictions de commerce exerce - outre les attributions qui lui sont dévolues en matière commerciale- celles dévolues au président du tribunal de première instance par le code de procédure civile, il serait en conséquence habilité à statuer sur les demandes d’ordonnance de saisie conservatoire des navires. En cas de rejet de la demande, l'ordonnance rendue est susceptible d'appel dans le délai de quinze jours de son prononcé En international, la convention internationale de 1952 sur la saisie conservatoire des navires, dans son article 1-2 comble ce vide en donnant la définition de la saisie conservatoire des navires. En vertu de cette convention, on entend par saisie « l’immobilisation d’un navire avec l’autorisation de l’autorité judiciaire compétente pour garantie d’une créance maritime, mais ne comprend pas la saisie d’un navire pour l’exécution d’un titre » Elle énumère en parallèle, les créances maritimes donnant lieu à l’exercice du droit à la saisie conservatoire des navires, ainsi que les personnes contre qui pourra être exercée la saisie conservatoire . Elle détermine par ailleurs, les tribunaux compétents en matière de saisie conservatoire des navires. Il s’avère donc, à travers les textes ci-dessus mentionnés, que la saisie conservatoire des navires est un outil juridique mis à la disposition d’un créancier en vue de garantir le recouvrement d’une créance maritime. Elle peut être effectuée à toute époque, soit par le biais d’un titre exécutoire (Jugement définitif, sentence arbitrale, chèque…), ou bien moyennant une ordonnance du président du tribunal de commerce, territorialement compétent.

Les Communautés Economiques Régionales et le maintien de la paix en Afrique: Cas de l'intervention de la CEDEAO au Mali

Résumé: La fin de la guerre froide a impliqué les Communautés économiques régionales (CERs) dans le domaine du maintien de la paix et la sécurité, depuis les années 90 plusieurs organisations ont intervenu dans le domaine avec le cas marquant de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), ce travail va jeter la lumière sur les fondements de cette régionalisation du maintien de la paix en Afrique pour faire ressortir les limites et les enjeux en analysant le cas de l’intervention de la CEDEAO dans la crise malienne. Mots clés : CERs, maintien de la paix et la sécurité en Afrique, fondements, limites, enjeux, CEDEAO, crise malienne.

Les Lions de l'Atlas: Une Odyssée du Dévouement et Triomphes"

"Les Lions de l'Atlas: Une Odyssée du Dévouement et Triomphes" L'univers du football, terrain d'émotions intenses, a été illuminé par la brillante équipe marocaine, les Lions de l'Atlas. Une équipe qui transcende les simples notions de sport pour devenir une véritable famille, liée par l'amour, la solidarité, et l'ambition sans bornes. La Puissance de l'Amour et de la Solidarité Dès le coup d'envoi, l'amour et la solidarité imprègnent chaque pas des Lions de l'Atlas. Ces joueurs, unis par un lien indéfectible, forment un front uni face aux défis du terrain. Chacun porte fièrement les couleurs du Maroc, nourrissant un amour profond pour leur patrie et une solidarité inébranlable entre coéquipiers. Cet amour se reflète dans chaque moment de jeu, chaque passe précise et chaque célébration partagée. Ambition Footballistique et Partage L'ambition qui anime nos Lions de l'Atlas ne connaît pas de limites. Le terrain devient leur toile, et chaque match une œuvre d'art en mouvement. Le savoir-faire exceptionnel de l'équipe se dévoile à travers des exploits mémorables, notamment lors de la Coupe du Monde 2023. Là, nos Lions ont conquis des sommets, laissant une empreinte indélébile dans l'histoire du football mondial. La Générosité sans Égoïsme Au cœur de chaque victoire se trouve la générosité de nos Lions. Un esprit d'équipe qui transcende les égos individuels, où le succès est partagé et la gloire collective. L'absence d'égoïsme sur le terrain est une source de fierté, démontrant que la grandeur de l'équipe réside dans la somme de ses parties. Le Mentorat Exceptionnel de l'Entraîneur En coulisses, l'entraîneur joue un rôle inestimable. Bien plus qu'un guide tactique, il incarne la figure d'un père, d'un conseiller et d'un protecteur. Sa sagesse et son leadership transforment l'équipe en une unité indestructible. Son rôle va au-delà du terrain, façonnant des hommes autant que des footballeurs. Reconnaissance envers les Parents Derrière chaque réussite, les Lions de l'Atlas portent la lourde reconnaissance envers leurs chers parents. Chaque but est un hommage aux sacrifices et à l'amour inconditionnel qui ont forgé ces joueurs. Sur le terrain, ils perpétuent l'héritage familial, créant ainsi une connexion intime entre les tribunes et les foyers. Triomphes et Défis Malgré l'exploit exceptionnel en Coupe du Monde 2023, le chemin du succès n'est pas toujours pavé de victoires. Une défaite accidentelle en Coupe d'Afrique devant l'équipe de l'Afrique du Sud ne diminue en rien la grandeur des Lions de l'Atlas. C'est dans la manière dont ils rebondissent, apprennent et se relèvent que leur véritable caractère se révèle. Une défaite ponctuelle ne peut ternir la réalité indiscutable : les Lions de l'Atlas demeurent la meilleure équipe du monde à tous les niveaux. Conclusion Ainsi, l'épopée des Lions de l'Atlas se dévoile comme une symphonie de passion, de dévouement et de triomphes. Leur histoire transcende les stades de football pour toucher les cœurs de millions de supporters, incarnant la grandeur d'une nation et la puissance de l'unité. Dans chaque victoire et défaite, les Lions de l'Atlas continuent d'écrire un chapitre inoubliable dans l'histoire du football mondial. Mille bravos à nos Lions, une source d'inspiration éternelle pour le Maroc et le monde entier.

Dépistage néonatal pour quand au Maroc ?

Dr. Mounir Filali Directeur du laboratoire de biologie médiale G Lab et secrétaire général de l’Alliance Marocaine des Maladies Rares (AMMR). Le dépistage néonatal représente une avancée majeure dans le domaine de santé publique visant à détecter par des analyses biologiques dès la naissance certaines maladies qui sont rares asymptomatiques, à l’âge néonatal mais graves en absence de diagnostic et de prise en charge rapide et adéquate. Les erreurs innées endocrines bien que d’origine génétiques ont un impact global sur la morbidité et la mortalité des nourrissons, ce qui constitue une problématique de santé publique, engendrant des charges substantielles tant pour la société que pour le quotidien des enfants et leurs familles. Un diagnostic précoce, instauré avant la survenue des symptômes cliniques, permet de prescrire l’intervention appropriée et permet d’améliorer le pronostic. Le début du dépistage néonatal remonte à 1963, où Guthrie et Susie ont établi un test pour détecter la phénylalanine dans des taches de sang collectés des nouveau – nés. Actuellement plus de 50 pathologies sont dépistées grâce à l’évolution et à l’avènement des techniques de spectrométrie de masse et de biologie moléculaire. Cela fait plus de 60 ans que le dépistage néonatal dans différents pays est instauré et obligatoire. Les programmes de dépistage internationaux inclus au minimum cinq maladies rares : phénylcétonurie, hypothyroïdie congénitale, mucoviscidose, hyperplasie congénitale des surrénales et drépanocytose. Plusieurs programmes l’ont étendu à d’autres maladies métaboliques. Ces programmes ont contribué à prévenir des handicapes irréversibles et potentiellement à améliorer le pronostic des nouveau-nés affectés, ainsi que leur qualité de vie. Le programme du dépistage néonatal constitue une révolution dans le domaine de santé publique. Le processus du programme commence par la sensibilisation des parents de l’importance et l’intérêt du dépistage néonatal, suivi par la prise de quelques gouttes de sang entre le 3ème et 6ème jour, prélevées par piqûre au niveau du talon de bébé sur un papier buvard qui sera envoyé au Laboratoire d’Analyses Médicales. Si le dépistage est positif, un test diagnostic sera prescrit pour confirmer la maladie dépistée, ce qui permettra au médecin de prescrire le traitement approprié en permettant une vie quasi – normale pour les enfants atteints de maladies rares ainsi que pour leur famille. Malheureusement le programme national de l’hypothyroïdie congénital qui a démarré en 2012 n’est pas étendu dans tout le pays. De ce fait le programme de dépistage néonatal devient maintenant une urgence à l’aube de la mise en place d’un système de santé national pouvant répondre aux besoins de la population. Ce qui permettrait de réduire significativement les facteurs de morbidité et mortalité liées à ces maladies, de sauver des vies, d’intégrer la prise en charge et de réduire les coûts aussi bien pour les familles que pour le système de santé. A côté de cette initiative publique, le laboratoire G Lab que j’ai l’honneur de diriger, a lancé en 2014 la première plateforme de dépistage complète néonatal, avec la détection de 6 maladies : hypothyroïdie congénitale, mucoviscidose, hyperplasie congénitale des surrénales, phénylcétonurie drépanocytose et le favisme. A ce jour nous avons réalisé des milliers de tests et permis de sauver des vies et de prévenir des complications graves (retard mental). Vivement le dépistage néonatal généralisé dans notre pays, en tant que pays moderne s’apprêtant à accueillir des manifestations de classe mondiale (coupe du monde). D’autres pays, au pouvoir d’achat comme le nôtre voire plus faible (ex. Egypte) l’ont fait.

Obésité et Tabagisme des problématiques à prendre au sérieux.

S’il est des problématiques dont on ne semble pas se soucier sérieusement malgré leur gravité et impact sur le devenir du pays, tout au moins selon ce qui filtre comme information et est publiées comme statistiques au Maroc, c’est celui du surpoids et de l’obésité, et celui du tabagisme. Aujourd’hui, au Maroc, près du quart de la population est touchée par le phénomène de surpoids. Ils seraient, selon l'Atlas Mondial de l'Obésité édition 2023, de la Fédération Mondiale de l’obésité, quelques 21,6% de citoyens marocains concernés. Plus grave encore ce pourcentage n’est pas figé, puisque selon les prévisions de la même instance, il passerait à 47,9% à horizon 2035, c’est-à-dire dans un avenir proche. Parmi cette population qui serait atteinte, près de 5 millions de citoyens seraient alors atteints d’obésité morbide, donc présenteraient des complications graves en termes de santé. Plus préoccupant encore, se sont les enfants qui seraient les plus concernés, puisque toujours en 2035, près de 30 % de nos enfants seraient atteints. Ils sont déjà quelques 20% aujourd’hui. Le gouvernement marocain semble être bien conscient de la complexité de la problématique et ses conséquences extrêmement grave sur la santé publique et partant sur l’économie et les budgets du pays. Mais a t'il opposé à la problématique des remèdes efficients? Le Ministère de la Santé Publique a bien mis au point une stratégie pour peser sur la tendance et l’inverser. Cette stratégie a même un objectif, celui de réduire le taux chez les enfants à 15% d’ici l’année prochaine, 2025… Sa stratégie est basée sur les mêmes armes et moyens que l’on retrouve un peu partout mais qui nulle part n’ont donné de véritables résultats. • Le Ministère entend s’attaquer au diagnostic précoce et à une meilleure offre de soins. On ne peut être plus imprécis. • Le Ministère entend aussi peser sur l’hygiène alimentaire, favorisant une alimentation saine et équilibrée, comme si c’était le ministère qui donnait directement à manger aux enfants et aux familles. • En fin ladite stratégie, toujours selon le Ministère, repose également sur des actions à même de peser et d’améliorer l’environnement qui induit ou favorise la prise de poids. On attendra fin 2024 pour voir si les chiffres vont véritablement s’améliorer et s’ils contredisent la tendance telle que projetée par la Fédération Mondiale de l’Obésité. Sans être excessivement septique, on sait ici le sort de toutes ces stratégies que l’on nous a servi dans tous les domaines sans jamais les évaluer. Un bon Powerpoint qui nous projette sur un horizon tellement lointain est le tour est joué. Le terme est tellement éloigné qu’on ne peut qu’oublier les objectifs, sinon oublier l'existence même des soi-disant stratégies, carrément. L’obésité est une problématique complexe, elle dépend du niveau de vie, des possibilités d’exercices physique, de l’urbanisme et de l’organisation de la vie. Les enfants issues de familles de niveau économique moyen et plus bas sont les plus exposés. L’alimentation à ce niveau de vie a tendance à être composée de beaucoup de matières grasses saturés et de sucre. Le pain véritable base de la nourriture de nos concitoyens c’est du sucre, par exemple. Il n’y a qu’à voir le nombre grandissant de fastfood de tout genre proliférer, notamment dans les quartiers populaires et les aliments conditionnés dans le commerce, comprenant énormément de sucre et autres composants nocifs, les habitudes alimentaires des jeunes, pour comprendre la tendance. Le plus étonnant est que l’exercice physique véritable moyen et sans doute le plus efficace pour limiter les dégâts n’est pas pris en compte dans la stratégie du gouvernement. Il n’est pas cité parmi les 5 piliers du nouveau modèle de santé mis en marche. Alors que le premier pilier de tout système de santé physique et mentale, d’ailleurs, doit être l’exercice physique. L’autre problématique absolument préoccupante est le tabagisme. C’est quasiment tout le continent africain qui se trouve aujourd’hui impacté car cible de grandes campagnes poussant à la consommation des tabacs manufacturés et au vapotage. Ils seraient quelques 3.500.000 fumeurs réguliers au Maroc. Soit quasiment 10 % de la population nationale, avec tous ce que cela induit comme conséquences sur la santé individuelle et partant pour la santé publique. Ailleurs en Afrique cela est encore plus grave comme par exemple en Egypte premier pays en consommation des tabacs manufacturées, suivie de l’Afrique du Sud, de l’Algérie et de la République Démocratique du Congo. Le Maroc lui est septième sur le continent. Là au moins les mesures et stratégies adoptées çà et là pour limiter les dégâts se sont avérées efficaces puis que 150 pays ont réussi à réduire la consommation des tabacs avec à leur tête le Brésil et les Pays Bas. Mais ils seraient tout de même 1.25 milliards de fumeurs adultes dans le monde…quand aux enfants ils se cachent pour fumer… L’Obésité comme la consommation des tabacs manufacturés sont sans doute aucun de véritables dangers pour la Santé Publique dont il va falloir s’occuper sérieusement. Au Maroc il y a bien une loi, par exemple, qui interdit de fumer dans les lieux publics…quant à son application…C’est une autre paire de manche. Mon ami Mustapha Guiliz me rappelle que les USA dépensent aujourd'hui 70 milliards US annuellement pour lutter contre l'obésité... Qu'en sera t il de nous dans une dizaine d'années...

Les messages de prévention sont ils vraiment efficaces ?

Les campagnes de prévention, et notamment celles contre l’obésité, la drogue ou le dopage sollicitent toujours plus notre attention. Une étude menée en France avait démontré que certains messages de prévention sanitaire ont des effets paradoxaux, incitant les individus à consommer plutôt des aliments « à risque », c'est-à-dire gras, salés et sucrés, qu’à manger équilibré. TROP DE MESSAGES BROUILLENT LE MESSAGE Ces mises en garde sont-elles toujours opérantes sur les attitudes alimentaires ? Deux professeurs de l’École de management de Grenoble, Carolina Werle et Caroline Cuny, ont voulu en savoir plus en réalisant une expérience originale sur un échantillon de 130 étudiants. La première moitié de l’échantillon a dû regarder une publicité montrant un hamburger avec un message de prévention. La seconde a été exposée à la même publicité sans les recommandations sanitaires. Ces étudiants devaient ensuite choisir de recevoir un bon pour une glace (diététiquement incorrect) ou un sachet de fruits (correct). Le résultat a été contraire à ce à quoi on aurait dû normalement s’attendre : 82 % des participants ayant vu la publicité avec le message sanitaire ont choisi la glace alors que 62 % de ceux qui ont vu la publicité sans le message sanitaire ont encore choisi la glace. En fait, il semble que, quand un message de prévention est associé à des publicités pour des aliments « riches », il ait pour effet d'encourager à consommer les aliments présentés plutôt que d’en dissuader. Le message servirait à déculpabiliser les personnes selon le principe paradoxal : « j’ai une bonne connaissance des bons comportements donc je peux me permettre des excès ». La proximité de deux messages effacerait aussi l’un des deux, selon cet autre grand principe de la communication qu’il ne faut pas vouloir faire passer deux messages à la fois. Trop de messages tuent le message ! L’ARGUMENT SOCIAL PLUS EFFICACE QUE L’ARGUMENT SANTE POUR CHANGER LES COMPORTEMENTS Les campagnes de prévention sur l'obésité se concentrent en général sur l’argument santé, négligeant l’argument social. Il est vrai que ce dernier est difficile à manier au risque de stigmatiser (le surpoids amène à avoir peur du regard des autres et des moqueries). La même équipe de recherche a mené sur ce sujet une autre étude auprès de 793 adolescents afin de confirmer ou non la pertinence de l’argument social. Ceux-ci ont été exposés de façon aléatoire à des messages de prévention basés soit : - sur les conséquences sociales d’une bonne ou mauvaise alimentation (« repas équilibrés, amis à volonté ; repas déséquilibrés, moqueries assurées » ; - sur les conséquences pour la santé d’une bonne ou mauvaise alimentation (et donc plus classique comme type de message). Là aussi, ils recevaient des bons leur donnant droit soit à un produit plus diététique (barre de céréales) soit à un produit plus sucré (barre chocolatée). Au terme de l’expérience, l’argument social a finalement eu plus d’impact positif, amenant les participants ayant vu ce type de message à faire un choix alimentaire plus sain que ceux ayant vu l’argument santé. UNE REFLEXION SUR LES EFFETS NON MAÎTISES DES MESSAGES Les résultats de ces deux expériences sont à méditer pour éviter de rééditer les mêmes erreurs, en particulier au Maroc. Ils montrent bien que les messages préventifs ont des effets paradoxaux qui ne sont pas toujours bien maîtrisés. Ils démontrent également que l’argument santé n’est pas toujours le meilleur choix mais qu’il faut savoir « ruser » quelque peu avec nos représentations mentales pour obtenir un réel succès en termes de santé publique. Tirant les leçons de la première expérience, Carolina Werle avait déjà exposé plusieurs pistes de réflexion pour un meilleur impact de la prévention : - bien séparer message sanitaire et publicité ; - privilégier l’image par rapport au texte, comme l’ont bien montré par exemple les campagnes anti-tabac (et comme le font plus souvent les anglo-saxons). Enfin, signalons que le quotidien suisse, « Le Temps », rapportant cette étude, avait indiqué avec quelque humour « qu’en Suisse, où il n’existe pas de messages sanitaires de prévention de l’obésité, la part d’obèses est de 9% chez les hommes, et de 8% chez les femmes. En comparaison, l’Union européenne affiche une moyenne de 15,5% » (chiffres 2012) ! Pour conclure, il semble que nous sommes toujours dans l'ambivalence dans la communication sur ce sujet, avec comme choix "faire peur" ou faire honte socialement "tu n'es pas comme les autres et ton statut social te l'interdit" Dr MOUSSAYER KHADIJA الدكتورة خديجة موسيار Spécialiste en médecine interne et en Gériatrie en libéral à Casablanca. Présidente de l’Alliance des Maladies Rares au Maroc (AMRM) et de l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS), Vice-présidente du Groupe de l’Auto-Immunité Marocain (GEAIM) Références: - Werle, Carolina O.C., et Cuny, Caroline , The boomerang effect of mandatory sanitary messages to prevent obesity, ResearchGate, September 2012 Marketing Letters 23(3) DOI:10.1007/s11002-012-9195-0 The Boomerang Effect of Mandatory Sanitary Messages to Prevent Obesity, Association for Consumer Research.https://www.acrwebsite.org/volumes/16062/volumes/v38/NA-38 OVERVIEW A variety of prevention measures are being adopted to counter obesity. One of them is to include health sanitary messages on advertisements for food products. We tested the efficacy of this type of measure in an experimental study with 131 participants who were randomly exposed to an advertisement for a hedonic product containing or not a sanitary message. Implicit memory representations (priming protocol), explicit attitudes (questionnaire) and a behavioral measure of food choice (healthy versus unhealthy snack) were collected. Results showed that participants associated negative concepts more easily to the product when the advertisement was presented without the sanitary message, while there were no differences in the explicit attitudes. Moreover, the choice of a healthy snack doubled in the absence of sanitary message. Contrary to its objectives, the obesity prevention sanitary message fills in consumers’ need for justification leading to a greater acceptability of the advertised product and increased choice of an unhealthy snack.

Le syndrome de Rett une maladie neurologique lourde

Le syndrome de Rett est une maladie neurologique d’origine génétique. Il atteint quasi-exclusivement le sexe féminin en apparaissant entre 6 et 24 mois après la naissance. Pathologie très handicapante, le syndrome de Rett conduit à des déficiences physiques et intellectuelles graves, affectant presque tous les aspects de la vie quotidienne de l’enfant que ce soit sa capacité à parler, à marcher, à manger, à bouger les yeux … ou même à respirer facilement. L’enfant continue cependant à comprendre et à communiquer son humeur et son émotion à sa façon. UN HANDICAP LOURD, PRECOCE ET PROGRESSIF Le syndrome de Rett apparaît en général entre les 6 et 24 premiers mois de vie de la petite fille. Le développement psychique et moteur s’altère progressivement. De façon typique, la petite fille se frotte et tord ses mains de manière répétitive ; son intérêt pour son environnement se perd que ce soit à l’égard des personnes ou des objets. Ce tableau se complique souvent de crises d’épilepsie puis de l’apparition d’une scoliose. L’enfant peut vivre pendant des années, voire des dizaines d’années. La maladie n’est pas en effet mortelle, mais ce sont les nombreuses complications, surtout cardiorespiratoires et nutritionnelles, qui raccourcissent l’espérance de vie de ces petites filles. UNE GESTION MULTIDISCIPLINAIRE DE LA MALADIE Il n’existe pas de traitement pour le syndrome de Rett, la prise en charge se basant sur la gestion des symptômes. Il faut maintenir la mobilité du malade, prévenir les déformations squelettiques et conserver de bonnes positions par des appareillages portés jour et/ou nuit. Le maintien d’une certaine qualité de vie implique aussi la mobilisation équipes pluridisciplinaires comprenant, outre les médecins, des kinésithérapeutes, psychomotriciens, ergothérapeutes, diététiciens… Des traitements symptomatiques doivent par ailleurs être prescrits afin de soulager les différentes manifestations respiratoires, cardiovasculaires et les crises convulsives. PRISE EN CHARGE DES TROUBLES DE LA COMMUNICATION Les fillettes malades sont privées de communication verbale. Il faut alors essayer de comprendre ce qu’elles tentent de dire, en décodant les postures, les mimiques, les regards, les cris, les pleurs… On met en place ensuite une communication au moyen d’images représentant des objets, des personnes ou des actions de la vie quotidienne pour faciliter les échanges. UNE ORIGINE GENETIQUE MAIS NON HEEREDITAIRE Ce trouble concerne 1 naissance sur 10 à 15 000, ce qui représente 9 000 nouveaux cas chaque année dans le monde et une vingtaine au Maroc. Il provient de la mutation d’un gène sur le chromosome sexuel féminin X : plus précisément, il s’agit d’une néo-mutation, c’est-à-dire une mutation qui n’est pas portée et héritée de la mère ou le père, mais qui apparaît chez le futur bébé lors de son stade embryonnaire. DES ESPOIRS A L’HORIZON ? Ce syndrome fait l’objet actuellement d’une recherche médicale très dynamique. De nouvelles thérapeutiques, dont certaines sont en voie d’essai, permettront déjà certainement de réduire et maîtriser les problèmes cardiorespiratoires, sources des complications les plus graves. A plus long terme, tous les espoirs des familles reposent sur la thérapie génique susceptible d’apporter une amélioration significative et même la guérison. Son principe reposerait sur le remplacement du gène défectueux par l’introduction d’un gène normal et fonctionnel dans les cellules nerveuses, les neurones. LE DESARROI DES FAMILLES AU MAROC Comme le montre la description ci-dessus de tous ses aspects, cette affection implique de la part des parents au Maroc beaucoup de sacrifices, tant personnels que financiers. Bien des familles sont incapables d’y faire face avec une réelle efficacité et la prise en charge médicale est souvent défaillante. Face à toutes ces difficultés, des parents se sont mobilisés en créant, en 2015, l’association marocaine du syndrome de Rett. Leur énergie a permis de sortir de l’anonymat ce terrible mal mais il reste beaucoup à faire pour que tous ces enfants atteints puissent vivre dignement. L’ASSOCIATION MAROCAINE DU SYNDROME DE RETT (AMSR) L'association a été créée en 2015 par Monsieur El Mokhtar Mustapha. Elle a organisé sa première journée d'information et de sensibilisation à Rabat en mars 2017. El Mokhtar Mustapha EST EGALEMENT MEMBRE FONDATEUR ET MEMBRE DU BUREAU DE L’ALLIANCE DES MALADIES RARES AU MAROC Dr MOUSSAYER KHADIJA الدكتورة خديجة موسيار Spécialiste en médecine interne et en Gériatrie en libéral à Casablanca. Présidente de l’Alliance des Maladies Rares au Maroc (AMRM) et de l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS), Vice-présidente du Groupe de l’Auto-Immunité Marocain (GEAIM) SITES UTILES Orphanet : Grand site de référence sur les maladies rares, destiné aux professionnels et au grand public : https://www.orpha.net/consor/cgi-bin/index.php ALLIANCE maladies rares : http://www.alliance-maladies-rares.org/ EURORDIS http://www.eurordis.org/

Maladie cœliaque, une maladie caméléon à large spectre clinique

La maladie cœliaque ou intolérance au gluten est une pathologie chronique, qui touche les intestins, suite à l'ingestion de gluten. Le diagnostic de ce trouble est souvent difficile et tardif : avec des caractéristiques très variés, la pathologie est souvent comparée à un véritable caméléon clinique ! Il n'existe toujours pas de traitement curatif et sa seule résolution réside dans l'exclusion de tout gluten de l'alimentation générale. Cette affection fait partie des maladies auto-immunes, qui regroupent un ensemble de maladies - près d’une centaine - dues à une attaque de notre système immunitaire contre des éléments de notre organisme : un processus d’auto-destruction en quelque somme ! Dans le cas de la maladie cœliaque, il s'agit plus précisément d'une intolérance (et non d'une allergie) à un composant du gluten, la gliadine (ensemble de protéines constituant les farines de certaines céréales, dont le blé, le seigle, l'orge, l'avoine). Le malade présente à la base une prédisposition génétique de type HLA et son organisme va produire des anticorps qui vont attaquer la muqueuse des villosités intestinales. Passons donc en revue ce qu’est la maladie et les actions de l 'ASSOCIATION MAROCAINE DES INTOLERANTS ET ALLERGIQUES AU GLUTEN (AMIAG) qui oeuvre au Maroc pour sensibiliser la population à ce trouble. QUE SAVOIR SUR LA MALADIE COELIAQUE ? La maladie cœliaque (MC) est donc une maladie auto-immune, plutôt féminine, où le système immunitaire attaque la paroi de l’intestin grêle induisant des dommages et des troubles très divers dans l’absorption du fer, du calcium, et des vitamines et de multiples autres complications. DES MANIFESTATIONS PEU CLAIRES ET DEROUTANTES Elle est difficile à diagnostiquer à cause de ses multiples manifestations. D’une affection de nourrissons et d’enfants en bas âge et dont les signes typiques se limitent à l’appareil digestif (diarrhées, vomissements, état irritable, cassure de la croissance), la maladie cœliaque est devenue ces dernières décennies une pathologie de l’adolescent et de l’adulte et dont les manifestations sont très étendues. Des douleurs articulaires, une ostéoporose, des anémies, des fausses couches à répétition, des aphtes buccaux, une dermatite ou même encore des maux de tête, une fatigue chronique, une anxiété, une dépression …constituent le large spectre clinique de la maladie. Elle peut d’ailleurs rester plus ou moins « silencieuse » pendant des années tout en poursuivant un travail de destruction sur l’intestin et d’autres organes. UN MAL SOUS-DIAGNOSTIQUE De ce fait, la maladie cœliaque chez l’adulte est bien souvent découverte au stade de complications. On estime souvent d’ailleurs que le délai de sa mise en évidence est de 13 ans et que, pour chaque cas détecté, en particulier chez l’adulte, 8 resteraient ignorés. Le diagnostic de la maladie cœliaque repose sur la recherche de substances particulières, responsables d’attaques sur l’organisme et appelées auto-anticorps (les anti-transglutaminases) et sur la découverte d’une atrophie des replis de la paroi intestinale (les villosités) après la réalisation d’une biopsie duodénale. Les complications de la maladie cœliaque peuvent entraîner des cancers intestinaux, de l'œsophage, des lymphomes, ulcères intestinaux, ou ostéoporose. UN REGIME CONTRAIGNANT ET COÜTEUX L’application de ce régime contraignant demeure toujours difficile en temps ordinaire du fait de l’absence d’un étiquetage obligatoire sur la présence du gluten dans certains pays comme le Maroc (à la différence de la France), alors que ce nutriment est présent dans la plupart de produits très divers (pain, farines, pâtisserie, pâtes, charcuterie…) et souvent insoupçonnés (médicaments, rouge à lèvres, dentifrice, colle, bonbons, sauce à salade, plats cuisinés…) L’ASSOCIATION MAROCAINE DES INTOLERANTS ET ALLERGIQUES AU GLUTEN (AMIAG) Fondée en 2013, l’AMIAG a su s’imposer rapidement comme l’association nationale de référence pour la maladie cœliaque au Maroc et est reconnue comme telle par ses partenaires à l’étranger. Comptant près de 1 000 adhérents, elle a mis en place ou organise : - la journée nationale de la maladie cœliaque chaque année en mai, avec des conférences pour les malades ; - des ateliers culinaires mensuels (couronnés épisodiquement de concours de cuisine festifs) animés en particulier par le Dr Maria Chentouf, une des meilleures cheffes cuisinières en recettes sans gluten ; - une grande fête annuelle pour les enfants cœliaques (mélangeant à la fois un spectacle, de la musique, des jeux et des conférences médicales) ; - des conférences scientifiques avec des experts nationaux et internationaux, en particulier lors d’événements des professionnels de santé (comme Officine Expo) ; - des aides alimentaires et des dons de moulins à céréales aux familles les plus pauvres, grâce au concours d’autres associations caritatives et de sponsors divers, lors des manifestations énumérés précédemment. Enfin dernier succès et pas le moindre, L’Institut Marocain de Normalisation « IMANOR » et l’Association Marocaine des Intolérants et Allergiques au Gluten ont établi en 2023 un partenariat visant à promouvoir les produits alimentaires sans gluten sur le marché marocain, à travers la mise en place d’un label national « Sans Gluten ». Les règles fixant les critères et modalités d’attribution de ce Label ont été élaborées en concertation avec l’AMIAG et autres parties prenantes. Enfin, l'AMIAG organise une journée de sensibilisation à la maladie cœliaque le 10 février 2024 Cette journée sous le thème de " La Maladie Cœliaque & son Régime Sans Gluten à vie " se tiendra au Théâtre du Complexe Culturel Sidi Belyout – Casablanca. L’AMIAG profitera de cette journée également pour organiser avec ses adhérents son Assemblée Générale Ordinaire. Dr Khadija Moussayer Présidente de l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS), Vice-présidente de l’AMIAG OVERVIEW Celiac disease is a serious autoimmune disease that occurs in genetically predisposed people where the ingestion of gluten leads to damage in the small intestine. It is estimated to affect 1 in 100 people worldwide, but only about 30% are properly diagnosed. The first and most important step in treating celiac disease is to stop eating gluten. The Moroccan association of those intolerant and allergic to Gluten (AMIAG), chaired by Jamila Cherif Idrissi , was created by civil society people and members of the medical and paramedical corps with the aim of informing and raising awareness to the population to these pathologies as well as the unification of the efforts and the assistance to lend to the people suffering from it

Un vent du renouveau souffle en Afrique!!!

La CEDEAO qui n’est plus ou moins qu’un framework hérité de l’époque coloniale, n’a pas d’objectif global partagé par tout ses membres et a toujours failli pour rassembler les états ouest africain. Lorsque le Maroc avait déposé sa demande pour intégrer cette communauté “économique”, complétant le puzzle logique d’une liaison commerciale terrestre entre l’Afrique de l’Ouest et l’Europe, sa lettre est resté sans réponse alors que les voix de la raison imposaient cette alliance. Les voix de la haine ont tout fait pour faire capoter ce projet d’alliance avec le Maroc. Nous pouvons nous au Maroc qu’accueillir favorablement cette décision très courageuse du Mali, Burkina Faso et Niger de quitter la CEDEAO. Notre projet d’ouverture vers l’atlantique a été très bien compris et assimilé par ces pays qui ont été visionnaire et ont vu comment le Maroc par sa position géographique stratégique pourrait leur procurer l’eldorado économique souhaité. L’histoire nous a montré que seulement par le commerce équitable et libre qu’un pays peut s’enrichir. Il faut maintenant travailler ardemment afin de sécuriser ces voies commerciales terrestres.
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Absence

Sur la toile des âges l'ombre danse en silence Un corps décapité une énigme en abondance, Les courbes s'évanouissent dans le vide profond Un mystère enraciné un désir fécond, De réinventer le monde cette quête immortelle Traits effacés je médite le cœur rebelle Dans l'âme de l'œuvre je m'élance, éperdue, Dans cette absence puissante d'une tête perdue À la recherche du sens une énigme latente, Un beau mystère des repères en suspens. Une toile silencieuse sans voix ni loi, J'aime m'y égarer m'enfoncer dans le froid, Oublier délibérément Règles et lois Et me fondre dans cette nuit en communion Avec le desordre Dans cette absence surgit l'infini lumineux Le mystère de l'âme un récit silencieux, Un questionnement une philosophie éternelle Et sans concepts Du non-sens émerge une beauté nouvelle. Pourtant dans cette absence une vérité se cache, Mon regard la capte elle se fait douce attache Corps sans tête sans idées Silence... Une belle absence qui est aussi naissance Houda Elfchtali 20 Septembre 2023 Droits d'auteur réservés